To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Monique Gagnon-Tremblay, présidente du Conseil du trésor et de M. Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Monique Gagnon-Tremblay, présidente du Conseil du trésor et de M. Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux

Version finale

Thursday, June 3, 2010, 9 h 50

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures cinquante-quatre minutes)

Mme Gagnon-Tremblay: ....c'est important. Vous avez vu la sortie des syndicats, mais c'est important aujourd'hui de faire le point sur l'état d'avancement des négociations.
Je vous rappelle que le front commun a déposé ses demandes au mois d'octobre dernier. Le gouvernement a réagi très, très rapidement, au mois de novembre... c'est-à-dire le syndicat, octobre, et le gouvernement, au mois de novembre, a réagi très, très rapidement avec des offres réalistes et responsables qui tenaient compte de la capacité de payer des contribuables. Et je vous rappelle également que ces offres ont été... c'est-à-dire qu'à l'époque on a même dit que c'était historique que le gouvernement réagisse aussi rapidement.
En même temps, je vous rappelle également que les conventions collectives sont devenues... sont venues à échéance le 31 mars dernier, ce qui fait presque deux mois, seulement. Alors, depuis ce temps, bien les parties sont demeurées aux tables, sont toujours aux tables des négociations d'ailleurs, et négocient, peut-être pas au rythme qu'on souhaiterait, parfois. Donc, on peut dire que ça ne va pas nécessairement mal, ça continue, mais on souhaiterait bien sûr que ça aille davantage... et qu'on puisse faire preuve d'ouverture, comme le gouvernement l'a fait jusqu'à maintenant. Le gouvernement, je vous rappelle, aussi a innové dans sa façon de négocier. Rappelez-vous que, le fait d'avoir réagi très rapidement, on a utilisé un ton qui n'était pas de confrontation. Nous avons modifié nos négociateurs. Alors, on a pris tous les moyens nécessaires pour en arriver à une entente négociée. On n'a ménagé aucun effort pour le faire, et je vous signale aussi... et on vous remettra tout à l'heure un petit document qui démontre que jusqu'à maintenant on a quand même huit ententes de signées, huit ententes de principe, qui représentent 140 000 employés, c'est-à-dire 30 % déjà du chemin de parcouru.
Alors, ça veut dire que, la fonction publique, c'est réglé à 100 %; l'éducation, c'est réglé à 50 %. Malheureusement, au niveau de la santé, on n'a pas encore... On peut dire qu'il y a eu des discussions, mais on n'a pas encore d'entente de principe.
Alors, le gouvernement a déposé, le 26 mai dernier, un règlement global qui est constructif et qui est réaliste encore sur l'aménagement du temps de travail, parce que, vous savez, ce qui est très important, c'est qu'il faut que le gouvernement puisse, avec les syndicats, travailler sur l'aménagement du temps de travail. Et, dans ce sens-là, je vais laisser à mon collègue de la Santé vous faire part de nos conditions, de nos offres, à ce moment-là, dans le règlement global.

M. Bolduc: Bien, dans un premier temps, on avait fait une offre aux différents syndicats. Ils ont fait une contre-offre. Et puis on accueille favorablement le dépôt de leur offre, et je vous dirais qu'on a deux orientations. Avec des syndicats majeurs, dont la FSSS, il y a vraiment une diminution au niveau de l'écart. Puis je pense que là-dessus on voit qu'il y a des terrains d'entente qui vont peut-être être possibles. Du côté de la FIQ, bien l'écart est resté à peu près le même. Donc, c'est à cet endroit que, je pense, il va falloir mettre plus d'emphase pour la négociation, mais les négociations se font de façon asymétrique.
Nos demandes à nous, c'est vraiment au niveau de l'organisation du travail, de l'aménagement du travail, d'avoir plus de souplesse. Notre proposition, c'est, sur une base volontaire, de laisser les organisations avoir la possibilité que les infirmières puissent travailler avec des horaires atypiques, dont, entre autres, dans certains établissements, les quarts de travail de 12 heures qui leur permettent de travailler moins souvent, plus longtemps, mais moins souvent. Puis également on est prêts à bonifier, au niveau du travail, en termes de primes, l'organisation du travail qui permettrait d'avoir une meilleure rotation au niveau des quarts de travail, c'est-à-dire d'avoir des horaires où est-ce que les gens travaillent sur des horaires variables soit soir, nuit ou jour. On veut démontrer de la souplesse dans notre négociation. Ce qu'on voit, c'est, comme je vous l'ai dit, c'est qu'avec un syndicat très important il y a... l'écart s'est diminué, et on reçoit très favorablement la façon dont la négociation se déroule.
Avec la FIQ, c'est des négociations où est-ce qu'actuellement on est encore chacun sur nos positions. Nous autres, on veut démontrer une grande ouverture. On va attendre de voir l'apport du syndicat. Mais je dois vous avouez qu'avec la FIQ également les relations sont relativement bonnes. On continue à négocier, les gens sont encore autour de la table, et on veut avoir une entente négociée. On veut réussir à s'entendre, et pour ça je pense que les parties doivent continuer à négocier.

M. Chartrand (Yves): Mais ça voudrait dire qu'il y aurait eu une entente qui pointe à l'horizon assez rapidement ou...

M. Bolduc: Pas nécessairement. Ce qu'il faut voir, c'est que l'écart avec une partie des syndicats a diminué, c'est-à-dire que, la proposition qu'on a reçue, on voit qu'il y a des éléments intéressants de négociation. On pose la question. À la Santé, ça va moins vite que dans les autres secteurs. Il faut comprendre qu'à la Santé il y a des changements majeurs qui sont attendus des deux parties, et ces changements-là font que c'est plus lent avant qu'on puisse réussi à avoir des points d'entente.

M. Chartrand (Yves): Le grand problème, le... Bon. Le secteur où est-ce que ça bouge plus, c'est les infirmières, là, qui en ont assez de travailler comme des forçats dans les hôpitaux. Ça permettrait, d'une certaine...

M. Bolduc: Ce qu'on voit, c'est que, si on a plus souplesse au niveau de l'organisation du travail, ce qu'on a vu dans plusieurs établissements, c'est plus facile de faire de la rétention puis d'avoir de l'attraction au niveau des infirmières, les conditions de travail sont plus avantageuses. On ne partage pas nécessairement le même point de ce côté-là avec le syndicat. Mais le message, c'est qu'on doit continuer à négocier, on doit continuer à se parler. Ce que l'on veut, à la fin, c'est vraiment d'offrir des conditions de travail qui sont acceptables. Il faut également voir qu'il faut le faire à l'intérieur du cadre financier qui est responsable pour les contribuables du Québec.

M. Salvet (Jean-Marc): Est-ce que vous comptez sur une division du front commun, comme... de la CSN, là, le soupçonne, là?

Mme Gagnon-Tremblay: Pas du tout.

M. Bolduc: Absolument pas.

Mme Gagnon-Tremblay: Pas du tout. Ce qu'on veut, c'est que, justement, c'est que c'est... remarquez qu'on a des avancées, on a beaucoup d'avancées au niveau de l'éducation et on pense qu'il y a moyen d'aplanir les différends actuellement qui existent au niveau de la santé. Alors, ce que le gouvernement offre, c'est quand même, bon, beaucoup de souplesse, des horaires, comme mon collègue le mentionnait, des horaires qui sont... qui aident aussi au niveau de la conciliation travail-famille. Alors, je pense qu'il reste encore des différends à aplanir, il faut le faire, on a quand même... il nous reste encore un certain temps pour le faire, mais en même temps le temps commence à presser aussi, alors...

M. Plouffe (Robert): ...Mme Gagnon?

Mme Gagnon-Tremblay: Pardon?

M. Plouffe (Robert): Quel temps vous reste-t-il?

Mme Gagnon-Tremblay: Bien, écoutez, on peut prendre tout le temps qu'il faut, on prend le temps. Mais, quand je vois, je remarque, par exemple, les ententes qui ont été signées au niveau de l'éducation, alors, si on veut que ces ententes-là soient en vigueur pour septembre, bien sûr qu'à ce moment-là un règlement serait important au mois de juin, par exemple. Mais remarquez que parfois on négocie pendant deux ans, et on réussit à s'entendre en deux semaines. Alors, moi, j'ose espérer qu'actuellement, avec le ton, avec la volonté des parties, qu'on puisse en arriver à une entente négociée, là, j'ose espérer, le plus rapidement possible.

M. Chouinard (Tommy): Mais donc je veux reprendre, parce que vous semblez insister beaucoup sur l'éducation. Il faut que les ententes... ce qui est prévu dans les ententes de principe soit en vigueur pour septembre. Là, vous avez dit: Donc, il faudrait un règlement global pour tous les secteurs pour juin?

Mme Gagnon-Tremblay: Bien, écoutez, moi, ce que je souhaite, c'est que je souhaite qu'on profite de ce vent favorable au niveau de l'éducation pour le transmettre au niveau de la santé. Et on va prendre tout le temps qu'il faut, là, on ne précipitera pas non plus les... Je pense qu'il faut prendre le temps de négocier...

M. Chouinard (Tommy): En santé, ça pourrait aller à l'automne, non?

Mme Gagnon-Tremblay: Écoutez, on a avantage à s'entendre le plus rapidement possible non seulement pour les malades, mais, je dirais, pour les travailleurs, pour les infirmières et pour la population, mais il faut le faire aussi en fonction de la capacité de payer du gouvernement.
On ne peut pas faire des ententes à n'importe quel prix non plus. On a un cadre financier qui est important. Actuellement, ce que la santé nous demande, en vertu là des propositions qui sont faites, c'est presque 1,7 milliard supplémentaire. Alors, vous comprendrez que l'écart est quand même assez grand à ce niveau-là.

M. Chouinard (Tommy): ...cadre financier n'est pas nécessairement solide dans la mesure... Ou bien en fait c'est parce que, là, vous envisagez d'augmenter le plafond de l'augmentation salariale liée à la croissance économique. Donc, c'est qu'en quelque part les cordons du gousset...

Mme Gagnon-Tremblay: Mais, écoutez, je regrette, c'est-à-dire, ce n'est rien de nouveau, là. Rappelez-vous que, lorsque nous avons fait la conférence de presse pour annoncer les propositions gouvernementales, nous avions cette clause qu'on appelait, là, cette clause compensatoire, qui était d'ailleurs une clause très innovante et, je dirais, très intelligente parce qu'elle permettait ...si la croissance économique... la croissance de la richesse était supérieure, elle permettait qu'on puisse faire bénéficier, là, les employés de l'État. Alors donc, actuellement, c'est encore hypothétique, là. On sait que la croissance économique va bien parce que le gouvernement a posé des gestes dans ce sens et que le Québec se porte mieux que bien d'autres provinces, mais en même temps...

M. Chouinard (Tommy): ...excusez-moi de vous interrompre, mais il y avait un plafond à 1,5 %. Puis ce que je comprends, là, c'est que...

Mme Gagnon-Tremblay: C'est-à-dire que...

M. Chouinard (Tommy): ...le plafond serait relevé à 3,5 %.

Mme Gagnon-Tremblay: C'est-à-dire qu'il y avait une portion de cette croissance de 4,2 %, de cette croissance de la richesse, qui pouvait être remise aux employés de l'État. Alors donc, si cette croissance, elle est plus considérable et plus... elle est majeure, à ce moment-là, bien sûr que ce sont les employés, les infirmières, et ce sont aussi les enseignants qui pourront en bénéficier.

La Modératrice: On va passer...

M. Plouffe (Robert): Mais j'aimerais revenir avec le...

La Modératrice: Dernière question...

M. Plouffe (Robert): Oui. J'aimerais revenir avec le mois de juin. Vous dites: Il faudrait régler en juin si on veut que ça soit pour septembre, en éducation. Je veux juste savoir. Est-ce que vous pourriez avoir un décret pendant juin pour imposer un règlement global à tous les syndicats ou vous pourriez en arriver à une entente juste avec le syndicat des enseignants?

Mme Gagnon-Tremblay: Le décret n'est pas dans nos cartons. Nous, on souhaite toujours une entente négociée. Et, moi, je comprends, de la part du Front commun, c'est ce que le Front commun souhaite également et c'est ce que le gouvernement souhaite. Moi, je pense qu'il nous reste encore quelques semaines d'ici la fin de juin, et, si on y met tous les efforts puis on y met la volonté, on est capables de s'entendre puis on est capables d'y arriver. On a...

La Modératrice: En anglais, en anglais, s'il vous plaît. Tim Duboyce. Tim Duboyce.

M. Bolduc: Juste pour compléter. Ce qu'on constate actuellement, c'est qu'il y en a, des ententes négociées. Donc, ce qu'on peut dire, c'est: tant le gouvernement que les syndicats en veulent une et peuvent en avoir une. En santé actuellement, c'est un peu plus complexe, mais la santé est plus complexe aussi dans la négociation. Et, moi, ce qu'on sent de la part des parties syndicales et ce qu'elles doivent sentir de la part du gouvernement, c'est que même en santé on veut une entente négociée.

La Modératrice: En anglais.

Mme Gagnon-Tremblay: Et je dirais aussi qu'on est d'accord... je dirais qu'on est passablement d'accord sur le fond, c'est sur la forme qu'il faut s'entendre.

M. Duboyce (Tim): You keep saying that you want to come to an agreement as quickly as possible. Why is it important for the Government to settle this as quickly as possible?

Mme Gagnon-Tremblay: Well, it's not important only for the Government, it's important, you know, for the population, generally. It's important for the nurses, for the students, for the... Well, you know, it's really important for everyone.

M. Duboyce (Tim): And then, Mr. Bolduc, what are the risks or potential consequences in the health sector specifically if the negotiations continue to drag on too long?

M. Bolduc: It's just that... It's the uncertainty for the people who work in the health system and for the population. We know that if we have an agreement, after that, we can continue to work to improve the system. But people are waiting to see what is going to happen in their work in the hospitals and the CLSCs.

M. Grant (John): But the nurses say that the main thing they want to have coming out of this is a better rearrangement of the work. You say exactly the same thing. So is this because you have two very different definitions of how to change the way things work or...

M. Bolduc: Yes, we have some differences, but I think we can try to eliminate these differences. But it's part of the negotiation. What is important at this moment is that we continue to speak together and to try to have an agreement as soon as possible.

M. Grant (John): Yes. But you're still so far...

M. Bolduc: Yes. But you know...

M. Grant (John): They say you don't understand. That's what they say.

M. Bolduc: You know, it's part of the negotiation. I'm sure that, at the end, we want the same thing: flexibility, and we want the nurses to have better conditions. It's the «how we do it» that we have some differences. But I think it can be negotiated.

La Modératrice: Merci.

Mme Gagnon-Tremblay: Qu'il n'y ait pas de rupture de services.

M. Salvet (Jean-Marc): À quel moment la question salariale va être abordée, pardon, à la table centrale? Parce que, là, on a mis ça de côté. On attend, quoi, le maximum d'ententes sectorielles ou la totalité d'ententes sectorielles?

Mme Gagnon-Tremblay: Non. Je dirais qu'il y a déjà des mouvements, là, qui s'enclenchent par rapport à la table sectorielle...

M. Salvet (Jean-Marc): Centrale.

Mme Gagnon-Tremblay: ...à la table centrale, mais vous comprendrez cependant que rien ne sera définitif tant et aussi longtemps qu'on ne se sera pas entendus au niveau de la santé. Merci.

M. Bolduc: Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 7)

 

Participants


Document(s) Related