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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de fiscalité, et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Wednesday, June 12, 2019, 15 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt-trois minutes)

Mme Ghazal : Alors, bien, bonjour, tout le monde. Évidemment, aujourd'hui, on a eu le projet de loi n° 24 du gouvernement. Évidemment, tout le monde s'entend pour dire que c'était impératif que la CAQ respecte son engagement, celui de rembourser les trop-perçus des Québécois des dernières années d'Hydro-Québec.

Et malheureusement, quand on regarde le projet de loi, bien, on a l'impression que c'est un tour de passe-passe, parce qu'il n'y a aucune garantie que les Québécois vont être remboursés, qu'ils vont voir le 1,5 milliard de trop-perçus un jour. Ce ne sera pas la totalité, ce n'est vraiment pas une garantie. Quand on regarde le projet de loi, on a l'impression que c'est vraiment un cheval de Troie parce que là-dedans le gouvernement en profite pour attaquer la Régie de l'énergie en lui retirant des pouvoirs. La Régie de l'énergie, c'est vraiment le chien de garde des consommateurs, qui va s'assurer que, justement, il n'y a pas de trop-perçu ou qui s'assure que les Québécois vont être remboursés. Bien, pendant cinq ans, ils n'auront plus ce pouvoir-là parce qu'il aura été retiré.

Et aussi, en plus de ça, dans le projet de loi, on en profite pour qu'Hydro-Québec puisse construire des barrages, exporter son hydroélectricité, monter des lignes à haute tension sans qu'il n'y ait aucune vérification de la Régie de l'énergie. Donc, on leur enlève l'épine du pied à Hydro-Québec.

Et non seulement ça, je ne sais pas s'il y a des gens qui s'en sont rendu compte, peut-être, je pense qu'il y a peu de personnes qui l'ont vu, il y a un article là-dedans où est-ce qu'on donne un cadeau aux industries, donc ceux qui ont le tarif T, puisque leurs augmentations, au lieu de suivre l'inflation, comme pour le résidentiel, eh bien, elles vont être plus basses que l'augmentation de taux d'inflation. Donc, c'est un cadeau qu'on leur donne.

En même temps, on en profite avec ce projet de loi là, alors que les gens du secteur résidentiel, eux, leur augmentation va suivre l'inflation. Donc, en première année, oui, il va y avoir un remboursement des trop-perçus, puis après ça, ça va suivre, alors que durant les deux dernières années l'augmentation des tarifs d'hydroélectricité pour le secteur résidentiel était plus basse que l'inflation.

Donc, est-ce que le gouvernement respecte sa promesse? Eh bien, avec le projet de loi n° 34, c'est loin d'être garanti.

M. Marissal : Oui, bonjour. Alors, je voudrais aussi dire quelques mots à propos du projet de loi n° 27 qui a été déposé ce matin par le ministre Fitzgibbon, Innovation... Développement économique et Innovation.

La Loi concernant principalement l'organisation gouvernementale en matière d'économie et d'innovation, ça, c'est un titre général qui ne dit pas grand-chose. Ce qu'on remarque, encore une fois, avec ce projet de loi qui mériterait une analyse plus approfondie, mais d'entrée de jeu ce qu'on remarque, c'est qu'on remarque encore une fois... on constate, pardon, encore une fois, la propension du gouvernement à importer vers l'État des pratiques que l'on voit dans le privé. Ça a d'ailleurs commencé par Investissement Québec avec la nomination de Guy LeBlanc, un ami du ministre, un financier, quelqu'un qui était justement dans le domaine de la haute finance, qui a été nommé par, donc, son ami le ministre Fitzgibbon et qui bénéficie de traitements, d'émoluments et de conditions salariales qui ressemblent beaucoup, beaucoup trop à ce qu'on fait, par exemple, dans le milieu des grandes banques et dans le milieu de la grande entreprise.

Alors, ce projet de loi est, en fait, le continuum de ce que le gouvernement veut faire comme projet de développement économique, c'est-à-dire faire passer les leviers économiques du Québec, qui ont été imaginés par les Jacques Parizeau de ce monde notamment, vers un modèle beaucoup plus proche de ce que sont les grandes banques, ce que sont les institutions de la haute finance.

Ça, c'est le premier drapeau rouge que l'on soulève, parce qu'on est en train de détacher des morceaux du ministère de l'Économie et de l'Innovation vers des secteurs privés, ce qui veut dire que, notamment, il y a des postes décisionnels avec beaucoup d'argent à la clé qui ne seront plus soumis à la Loi de la fonction publique, mais qui seront bel et bien régis par des façons de faire qui ressemblent beaucoup plus à ce qu'on fait dans le privé. Premier drapeau rouge.

Il y en a un deuxième, drapeau rouge, aussi que l'on soulève. C'est de modifier... je lis ici : «...modifier le nom et l'affectation du Fonds Capital Mines Hydrocarbures qui devient — je cite toujours — "Capital Ressources naturelles et Énergie" afin de permettre que les sommes qui y sont créditées puissent être utilisées pour prendre des participations dans des entreprises qui exploitent ou transforment des ressources naturelles ou produisent, stockent, transportent ou distribuent certaines énergies.»

Considérant l'engouement du premier ministre pour le projet GNL, le premier ministre qui s'excite devant ce projet comme un gamin devant un train électrique, en salivant devant les retombées, les 14 milliards de dollars, les milliers d'emplois, nous a-t-il dit, alors que ce n'est absolument pas vérifié ni vérifiable, considérant l'engouement, donc, du premier ministre, il y a quand même lieu de s'inquiéter de cet article dans le projet de loi déposé ce matin, à savoir qu'on est peut-être en train de nous annoncer, par ce projet de loi, que le gouvernement voudrait même prendre une participation financière dans le projet GNL. Alors, est-ce que M. Legault veut faire un Justin Trudeau de lui-même et nous acheter un gazoduc, comme M. Trudeau nous a acheté un pipeline? Alors, la question se pose, et nous serons très vigilants dans les prochaines semaines.

Mme Ghazal : Merci.

(Fin à 15 h 29)

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