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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Monday, September 23, 2019, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Merci d'être ici ce matin avec nous. Cette semaine, on va marquer un triste anniversaire. Ça fait presque un an jour pour jour que le Québec est paralysé par l'inaction climatique sous François Legault. Mais c'est aussi cette semaine qu'une mobilisation internationale sans précédent se met en branle pour réveiller la classe politique, pour exiger que les politiciens arrêtent de tourner autour du pot.

Ici, au Québec, on a un gouvernement climatopassif. La jeunesse lui parle, mais le premier ministre n'entend rien. Le message a l'air de juste ne pas passer. Alors, cette semaine, Québec solidaire va s'assurer qu'il passe, le message, ici, à l'Assemblée nationale. Pendant que les jeunes de partout dans le monde vont se mobiliser, bien, les 10 députés solidaires vont eux aussi organiser à l'Assemblée leur semaine du climat.

On va dédier, cette semaine, toutes nos questions, toutes nos motions, toutes nos énergies à la question de l'environnement et des changements climatiques et seulement à la question de l'environnement et des changements climatiques. Mais on ne va pas seulement mettre de la pression, on va aussi faire des propositions. Deux projets de loi vont être déposés cette semaine par les députés solidaires pour que le gouvernement réalise qu'il y en a, des solutions sur la table pour s'attaquer à la crise climatique. C'est simple, rendus où on est, avec ce que les scientifiques nous disent, toutes les semaines devraient être des semaines du climat. Mais cette semaine en particulier, vous allez nous entendre tous les jours sur la question, et on ne va pas se prier pour dire leurs quatre vérités aux députés de la Coalition avenir Québec.

Je ne veux pas vous brûler tous les punchs, parce qu'on veut quand même vous réserver quelques surprises, mais déjà je peux vous dire que le point culminant de cette semaine du climat ici, à l'Assemblée nationale, va être, bien sûr, la grande manifestation de vendredi, une manifestation à laquelle tous les députés solidaires vont participer dans leurs régions respectives. Ce jour-là, c'est clair pour nous, la priorité, c'est d'être avec nos concitoyens et nos concitoyennes dans la rue, pas d'être ici, à l'Assemblée nationale du Québec. Et c'est ce qu'on va faire. C'est, selon nous, la meilleure manière d'être à la hauteur du mandat que nos électeurs nous ont confié le 1er octobre dernier.

Mais ce n'est pas tout. Puisqu'il y a plusieurs personnes qui vont être en grève cette journée-là, plusieurs personnes, donc, qui vont aller manifester et qui vont perdre une journée de salaire pour ce faire, bien, nous aussi, les 10 députés solidaires, on va faire, cette journée-là, un don équivalent à une journée de salaire à des organismes environnementaux dans nos circonscriptions respectives. Au total, donc, les 10 solidaires vont verser environ 4 000 $ au mouvement qui se met en branle au Québec. C'est un geste symbolique, c'est vrai, mais c'est le genre de geste qu'il faut poser dans des journées symboliques comme celle du 27 septembre prochain. Vendredi prochain, ça ne sera pas une journée comme les autres. La crise climatique, ce n'est pas une crise comme les autres. Et nous, on ne veut pas faire comme les autres politiciens, attendre à la prochaine élection avant d'agir.

Dans le cadre de notre campagne Ultimatum 2020, le gouvernement doit savoir qu'il reste maintenant un an, il lui reste un an pour poser des gestes et pour éviter le barrage parlementaire et populaire de Québec solidaire. François Legault doit écouter la population, doit écouter ce que les gens ont à lui dire, et je suis convaincu que c'est ce qui va lui être dit dans la manifestation vendredi prochain. Il faut une réponse musclée à la crise climatique actuelle. Il faut la fin des projets d'hydrocarbures au Québec. Il faut un plan ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce vendredi, il va y avoir des centaines de milliers de Québécois et de Québécoises dans la rue. Nous serons avec eux et avec elles, à Montréal, bien sûr, mais aussi dans des dizaines d'autres villes partout au Québec.

Avant de terminer, je veux saluer les employeurs, les commissions scolaires, les cégeps, les universités qui ont eu le courage de reconnaître l'importance de cette journée-là en permettant à leur monde d'aller manifester. Et cette semaine, on espère qu'il y a encore plus d'employeurs et d'institutions qui vont emboîter le pas pour qu'on soit le plus de gens possible dans la rue vendredi prochain.

On ne sait pas encore il y aura combien de gens dans la rue vendredi, mais plusieurs s'attendent à une mobilisation d'une ampleur comparable aux moments les plus forts du printemps étudiant de 2012. Comme en 2012, ce mouvement-là est issu de la jeunesse, mais il est en train de se généraliser à de plus en plus de gens, il est en train de rallier de plus en plus de générations. Comme en 2012, Québec solidaire a choisi son camp, c'est d'être avec ces gens-là, vendredi prochain, dans la rue. Et j'ai une pensée particulière aujourd'hui pour les jeunes militants, les jeunes militantes qui sont sur leurs campus en train de mobiliser, en train d'essayer d'inviter leurs collègues de classe à se présenter à la manifestation de vendredi. Et je veux leur adresser mes derniers mots : Ne lâchez pas, continuez, c'est important, ce que vous faites. Puis je veux tout de suite leur dire que, si vendredi prochain, ils battent le record qu'on avait établi en 2012 pour la plus grande manifestation de l'histoire du Québec, bien, non seulement je ne vais pas leur en vouloir, mais, au contraire, je vais être très content qu'ils aient battu notre record.

La Modératrice : Merci. On va passer à la période de questions. Je vous invite, s'il vous plaît, à vous limiter à une question et une sous-question, si possible. François Cormier.

M. Cormier (François) : Bonjour. François Cormier, TVA.

M. Nadeau-Dubois : Bonjour.

M. Cormier (François) : On a bien entendu le climatopassif. Est-ce que vous partagez par contre les propos de Dominic Champagne selon lesquels M. Legault et son gouvernement sont climatosceptiques?

M. Nadeau-Dubois : La question se pose, parce que M. Legault dit croire aux changements climatiques, mais il agit de manière contraire. Il pose des gestes qui vont aggraver les changements climatiques. On peut penser au projet de GNL Québec ou au troisième lien, par exemple.

Donc, la question qu'il faut se poser, c'est : Qu'est-ce qu'on doit croire? Les gestes de M. Legault ou ses paroles?

M. Cormier (François) : Il a quand même reconnu l'effet de l'homme sur les changements climatiques, non? Est-ce que vraiment on peut le juger...

M. Nadeau-Dubois : Comme je le dis, M. Legault parle comme quelqu'un qui reconnaît les changements climatiques, mais il pose des gestes qui vont les aggraver. Alors, M. Champagne pose une question pertinente. Si on y croit, bien, il faut agir en conséquence.

M. Cormier (François) : ...

M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne suis pas dans la tête de François Legault, ça fait que je ne peux pas pénétrer son for intérieur pour savoir quelles sont ses convictions personnelles. Mais, comme premier ministre, il a dit, à son discours inaugural : Je crois aux changements climatiques, je crois au caractère urgent de cette crise et je vais poser des gestes. Pour le moment, il n'y a eu que des paroles et aucun geste.

Donc, oui, il y a une ambiguïté sur la position de M. Legault. Il dit reconnaître les changements climatiques, mais il agit pour les aggraver. Donc, je comprends la question de M. Champagne puis je pense que beaucoup de Québécois se la posent, cette question-là. Quand on croit aux changements climatiques, il faut poser des gestes en conséquence.

La Modératrice : Charles Lecavalier.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour. Je ne vous parle pas de GNL Québec, qui est un projet, le troisième lien, qui est un projet, mais qu'est-ce que le gouvernement Legault peut faire, demain, pour montrer qu'il a un geste de bonne volonté pour réduire les GES, pour l'instant, du Québec, là?

M. Nadeau-Dubois : M. Legault aurait pu poser un geste dans le cadre de son dernier budget, par exemple. Il aurait pu suivre l'exemple de l'Ontario, qui n'est quand même pas une république écosocialiste, là, et investir au moins autant d'argent en transport en commun qu'en infrastructures routières. Il n'a même pas fait ça. Il a continué à investir toujours plus d'argent dans les infrastructures routières qu'en transport en commun. Il a suivi la tendance des dernières années. Donc, ça, c'était une occasion ratée majeure pour le gouvernement, son dernier budget.

Il pourrait également poser des gestes très concrets pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Donc, par exemple, je ne peux pas tout dire ce matin, mais il y aura des projets de loi de déposés cette semaine par Québec solidaire. Il va y en avoir deux qui sont directement liés à la question de la lutte aux changements climatiques et il peut les appeler dès la semaine prochaine, s'il souhaite poser des gestes dès maintenant.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous invitez les électeurs... Il y a une élection fédérale qui s'en vient, il y a une urgence climatique. Est-ce que, selon vous, les électeurs doivent voter pour le parti qui a la meilleure plateforme environnementale? Et, si oui, quel est ce parti?

M. Nadeau-Dubois : Comme vous le savez, nous, on a décidé, à Québec solidaire, de ne pas prendre parti dans le cadre des élections fédérales. Donc, on ne donnera pas, ni aujourd'hui ni demain, de consigne de vote au d'appel au vote.

Mais bien sûr qu'on est contents de voir que la question environnementale est au cœur de la campagne. Ça, c'est une bonne nouvelle et, peu importe le parti qui en parle, tant qu'il y a des partis qui en parlent, c'est une bonne nouvelle, et oui, nous, on s'attend à ce qu'aux élections canadiennes, tout comme dans toutes les élections à travers le monde, il y ait des partis qui soient élus, qui fassent avancer la question de la lutte aux changements climatiques.

M. Lecavalier (Charles) : Mais ce n'est pas un peu paradoxal? Je veux dire, dans le fond, vous dites que la neutralité de Québec solidaire est plus importante que l'urgence climatique.

M. Nadeau-Dubois : Non, ce que je vous dis, c'est que nos militants...

M. Lecavalier (Charles) : Parce que vous pourriez dire : Ce parti-là, c'est lui qui a la meilleure plateforme. On appelle à voter pour lui.

M. Nadeau-Dubois : Oui. La neutralité, ce que ça veut dire pour nous, c'est que nous, on ne va pas, puisqu'on est un parti indépendantiste, s'impliquer directement dans la campagne et puis encourager un parti plutôt qu'un autre. Mais on a invité aussi nos militants, nos militantes à aller sur le terrain, à s'impliquer dans la campagne dans le parti qui correspond le mieux à leurs convictions puis au projet de société de Québec solidaire.

Mais nous, comme parti indépendantiste, on juge que ce n'est pas notre rôle de faire des appels au vote en élection fédérale.

La Modératrice : Valérie Gamache.

Mme Gamache (Valérie) : Pour rebondir là-dessus, est-ce que vous allez inviter quand même les chefs de partis fédéraux, les candidats fédéraux, à être présents à la marche vendredi?

M. Nadeau-Dubois : Tant mieux, s'il y a des politiciens de plusieurs partis à la marche de vendredi. Franchement, tant mieux, mais c'est un geste symbolique, comme je le disais moi-même tantôt. Ce à quoi on s'attend de la part de toute la classe politique, au fédéral et au niveau québécois, c'est des gestes, des gestes concrets, des gestes rapides, des gestes ambitieux.

Alors, moi, à chaque politicien qui va venir manifester vendredi, je dis : Tant mieux, mais soyez conscients que, ce faisant, vous créez des attentes et que Québec solidaire sera là pour vous rappeler à ces attentes-là.

Mme Gamache (Valérie) : Vous parliez tantôt des étudiants, bon, de l'appel à sortir. Vous n'appelez quand même pas ces étudiants-là à sortir si leurs institutions... si les votes des associations ne sont pas pris en bonne et due forme, là.

M. Nadeau-Dubois : Ah mon Dieu! J'ai assez défendu l'importance des processus démocratiques dans les associations étudiantes pour savoir qu'une grève, c'est un geste collectif. On le pose ensemble et, bien sûr, comme je l'ai toujours fait, on pense que c'est par des votes démocratiques que les étudiants peuvent lever leurs cours vendredi prochain.

La Modératrice : Louis Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour.

M. Nadeau-Dubois : Bonjour.

M. Lacroix (Louis) : Vous dites, juste pour être très terre à terre, vous dites que les députés vont donner l'équivalent d'une journée de salaire. Ils vont le prendre dans leurs poches à eux ou dans un budget discrétionnaire quelconque?

M. Nadeau-Dubois : C'est une excellente question.

M. Lacroix (Louis) : Merci beaucoup, c'est ce que je pense aussi.

M. Nadeau-Dubois : Ce sera un don de l'équivalent d'une journée de salaire pris à même leur salaire. Donc, ce n'est pas de l'argent qui va être pris dans nos budgets de soutien à l'action bénévole ou ce qu'on appelle nos budgets discrétionnaires. Chaque député va prendre l'équivalent d'une journée de salaire, va sélectionner dans sa région, dans sa circonscription, un organisme environnemental ou un organisme de lutte contre les changements climatiques. Chaque député va faire son don dans les prochaines semaines.

M. Lacroix (Louis) : O.K. À partir de ses propres fonds.

M. Nadeau-Dubois : À partir de ses propres fonds...

M. Lacroix (Louis) : Propres fonds. O.K. Bon, vous, encore... Non, mais ça aurait pu... parce que vous avez dit : L'équivalent d'une journée de salaire. L'argent peut venir de n'importe où, là.

M. Nadeau-Dubois : Le contraire aurait été un peu cheap, parce que notre raisonnement...

M. Lacroix (Louis) : C'est ce que je me disais aussi.

M. Nadeau-Dubois : C'est ça, je suis d'accord avec vous. Le raisonnement qu'on fait, c'est de dire : Nous, on appelle les gens à faire la grève cette journée-là, donc à, si c'est possible, manquer une journée de travail. Donc, les gens qui vont manquer une journée de travail, ils vont manquer une journée de salaire. Donc, par cohérence, on se dit : Bien, nous, c'est un geste symbolique, on va nous aussi prendre l'équivalent d'une journée de salaire et on va le donner en don à un organisme de lutte contre les changements climatiques.

M. Lacroix (Louis) : Et là vous revenez, encore une fois, avec votre menace de blocage des travaux parlementaires l'année prochaine, là. Jusqu'à maintenant, est-ce qu'il y a... En fait, qu'est-ce qu'il faudrait que le gouvernement Legault fasse pour ne pas que vous en arriviez là?

M. Nadeau-Dubois : On a émis, au printemps dernier, trois conditions. Ces trois conditions-là n'ont pas changé puis ce sont trois conditions minimales. Alors, ce qu'on demande au gouvernement Legault, d'abord, c'est un plan de lutte aux changements climatiques qui permet d'atteindre les cibles fixées par la communauté internationale, par le GIEC.

Deuxièmement, on souhaite que ce plan-là soit un plan approuvé par des experts indépendants du gouvernement. Et, troisièmement, que le gouvernement Legault mette fin aux projets d'exploitation puis d'exploration d'hydrocarbures au Québec.

Donc, comme vous voyez, on ne demande pas à François Legault d'appliquer le programme de Québec solidaire. Ce serait présomptueux de notre part. Ce n'est pas ce qu'on fait. On fixe trois conditions minimales pour démontrer son sérieux d'agir sur la lutte aux changements climatiques et ce qu'on a dit, c'est que, si ces conditions-là n'étaient pas remplies le 1er octobre 2020, nous allions cesser de collaborer ici avec le gouvernement et faire ralentir son agenda législatif.

M. Lacroix (Louis) : Quelle va être votre position sur les pesticides, ce qu'on va entendre, la commission, cet après-midi? la position de Québec solidaire sur l'utilisation des pesticides, quelle est-elle, là?

M. Nadeau-Dubois : Bien, on a des attentes élevées envers cette commission-là. On pense qu'il faut poser des gestes forts. Ceci étant dit, ma collègue Émilise Lessard-Therrien va être en point de presse à 13 h 15, alors je vais lui laisser le plaisir de vous détailler les gestes en question, parce que c'est son dossier et elle le connaît beaucoup mieux que moi.

La Modératrice : Cathy Senay.

Mme Senay (Cathy) : Hi! Good morning. So you said this week your main team is going to be climate change?

M. Nadeau-Dubois : Yes.

Mme Senay (Cathy) : Asking questions at QP, two bills, to separate bills. OK. So what do you want to change or what do you want people to... the population to understand once for a while about climate changes?

M. Nadeau-Dubois : You know, when I look at the mobilisation these days, when I look at the poles coming out in the context of the federal election, what I see is that the population is already convinced of the necessity to do something and something quick about climate change. Our climate week, the climate week that Québec solidaire is organizing here, in the National Assembly, is targeted at the Government because we have a government here, in Québec, that says it believes in climate change, but acts differently. They are planning projects that will actually increase the problem of climate change. So our goal this week is to make sure that every MNA of the Coalition avenir Québec understand the seriousness of the situation and that they understand the responsibility to do something now, not after the next election.

Mme Senay (Cathy) : But they said that they understand.

M. Nadeau-Dubois : That's the main problem with Mr. Legault and his colleagues. They say they understand the climate change but they act differently. So the question that a lot of Quebeckers have, I think, is : What should we believe : their words or their actions?

La Modératrice : Maya Johnson.

Mme Johnson (Maya) : Good morning. You talked earlier about the magnitude of the protest and how big you expect them to be... you think this is something that could surpass what we saw on the streets back in 2012? Why do you think so?

M. Nadeau-Dubois : I think and I hope so. What we're seeing right now is something very similar to the mobilisation of 2012 because it started as a mobilisation of the youth. It started by young people, you know, standing tall and saying : You know, there's a problem, we have to do something. And what we're seeing in the next... the last days in the week is that movement growing and growing and people from all generations joining it to tell the Government : Now, we cannot do business as usual anymore, we got to do something now. And when I look at the magnitude of the mobilization on the campuses, I do hope that they are going to beat the record that we established in 2012. I have no pride in defending that record, I really hope that these young folks are going to say out loud that we need to do something.

Mme Johnson (Maya) : And back to the spring, you issued an ultimatum to the Government. Do you feel like there has been any progress since that time back in March and now?

M. Nadeau-Dubois : No. In the last months, what we've seen is the opposite. We've seen a government repeating declarations, that they think climate change is a big deal, we have to do something, I could not look my children in my eyes, but then, a few days after that, it's all about pipelines, it's all about oil, it's all about new road infrastructures. So that's a blatant contradiction, and I think that's why someone like Dominic Champagne asked the question : Do we have a government that believes in climate change? I think the question is pertinent, because they say something, but they do something else.

So the question is : Which one should we believe? Should we believe what they say or what they do? And the expectations of the youth, the expectations of the movement, they are growing, and the government will have to choose on which side of that movement they are, one day or another.

Mme Johnson (Maya) : I know you mentioned that your colleague Émilise Lessard-Therrien will be speaking later on this afternoon, but if I'm not mistaken, she doesn't speak any English. So I'm going to go ahead and ask you the question about the pesticides commission and what you, as a party, are hoping will come out of it.

M. Nadeau-Dubois : Well, we have very high expectations for that commission. The Louis Robert scandal really exposed a huge problem in the independence of research on that issue, and Émilise, as an MNA, but also as someone that comes from the agricultural sector, knows how this issue is very important on a daily basis for our... les agriculteurs, comment on dit ça en anglais?

Mme Johnson (Maya) : Producers or farmers.

M. Nadeau-Dubois : Our farmers, yes. So Émilise, she comes from the agricultural sector, so she knows that it's a daily issue for producers, and she will be there defending their voice, and she will probably be able to give you some details later today.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 24)

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