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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Tuesday, October 22, 2019, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

( O nze heures trente-huit minutes)

M. Bérubé : Bonjour. Hier, c'était une belle soirée pour le Parti québécois. On a beaucoup apprécié ce qu'on a vu, les résultats obtenus. Je veux saluer et féliciter Yves-François Blanchet, notre ancien collègue, qui a mené une campagne fantastique qui a permis d'élire 32 députés pas seulement nationalistes, 32 députés indépendantistes qui rentrent à la Chambre des communes, qui vont représenter les intérêts du Québec sans renier leurs convictions.

Je veux saluer également d'anciens collègues qui sont maintenant députés à la Chambre des communes : Stéphane Bergeron, qui fait un retour, Alain Therrien, Andréanne Larouche, Mario Simard, Christine Normandin, Sébastien Lemire, Sylvie Bérubé, Maxime Blanchette-Joncas. Et j'ai même dans la foulée perdu une employée, hier, de mon cabinet. Kristina Michaud est passée de conseillère politique au cabinet du chef du Parti québécois à députée d'Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia. Donc, j'ai perdu une employée, j'ai gagné une députée fédérale, donc, pour une bonne cause.

Alors, on est très heureux du résultat. Il nous tarde de travailler avec le Bloc québécois pour poursuivre la défense des intérêts du Québec.

Évidemment, on a noté la nouvelle configuration qui fait en sorte que le gouvernement Legault, dans les demandes qu'il a faites avant l'élection... Il y avait des enjeux qui lui tenaient à coeur, et nous aussi : par exemple, de ne pas avoir de contestation sur la loi n° 21, c'est Justin Trudeau qui est là; plus de pouvoirs en immigration, c'est Justin Trudeau qui est là; rapport d'impôt unique, c'est Justin Trudeau qui est là; puis entreprise de la charte fédérale de la loi 101, je ne pense pas que ça arrive non plus.

Donc, on a le même gouvernement, qui tend à démontrer que le Canada est dysfonctionnel, il est morcelé, il ne fonctionne pas pour les intérêts du Québec. Nous, on en a tiré des conclusions politiques il y a longtemps, et plus le temps avance, plus la population du Québec, à travers cette élection, à travers les mois qui vont suivre, vont réaliser que la seule avenue, c'est que le Québec se gouverne de lui-même.

Je sais qu'il ne faut pas révéler le secret d'un vote, mais je vais quand même vous révéler que tous les députés du Parti québécois ont voté pour le Bloc québécois. Pas pour le Parti conservateur, pas pour le Parti libéral du Canada, pas pour le NPD, pour le Bloc québécois. Je ne sais pas si les autres chefs vous ont indiqué pour qui ils avaient voté, mais nous, transparence oblige, il fallait vous le dire. On a animé les comités électoraux partout au Québec et on est fiers des résultats qu'on a obtenus avec nos frères d'armes du Bloc québécois. Et aujourd'hui, bien, pour le mouvement que je représente, de faire élire des députés du Bloc québécois à Ottawa, qui passent de 10 à 32, c'est une bonne nouvelle, et on ne va bouder notre plaisir.

Le Modérateur : M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Juste une précision. Vous étiez dans l'isoloir de chacun de vos députés, vous?

M. Bérubé : Non, mais les convictions sont assez connues, au Parti québécois. Tout le monde a travaillé dans les comités du Bloc et tout le monde a voté pour le Bloc québécois.

M. Laforest (Alain) : Le premier ministre a été très clair, pour lui, ce n'est pas un vote souverainiste, c'est un vote nationaliste.

M. Bérubé : Bien, c'est son interprétation. Les Québécois, pour toutes sortes de raisons, ont voulu faire confiance au Bloc québécois. Je veux juste indiquer quelque chose de factuel : 100 % des 32 députés et 100 % des 78 candidats sont des indépendantistes. Donc, bien sûr qu'ils vont porter les consensus du Québec nationaliste. Mais personne n'a renoncé à ses convictions indépendantistes. C'est 32 députés pour qui leur seul pays est le Québec.

M. Laforest (Alain) : M. Legault a été très clair aussi, son interlocuteur premier, c'est Justin Trudeau. Il dit : Moi, je veux négocier avec Justin Trudeau. Il n'a pas voulu... presque minimisé la présence d'Yves-François Blanchet.

M. Bérubé : Alors, s'il sent qu'il a plus d'affinités avec Justin Trudeau, grand bien lui fasse. Mais il ne peut pas ignorer 32 députés élus au Québec, dans bien des cas, dans les mêmes circonscriptions que ses députés, qui portent un message très fort, surtout dans un contexte de gouvernement minoritaire. Il y aura de la négociation à faire. Et le premier ministre ne peut pas, en partant, dire qu'un partenaire n'est pas valable pour la suite. Le Bloc québécois aura un rôle important à jouer, et nous, on entend bien établir des communications avec lui.

Je pense que le gouvernement se doit de tirer profit de la nouvelle configuration pour le mieux. Et, si on n'est pas capables de le faire dans un contexte où il a un rapport de force, le gouvernement minoritaire, bien, je pense que ce sera une démonstration de plus que le Canada ne travaille pas pour le Québec, le Canada travaille pour le Canada.

Le Modérateur : M. Bellerose.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Bérubé. Donc, à vous entendre, si on comprend bien, vous considérez que c'est un peu une relance du Mouvement souverainiste à travers l'élection du Bloc. Je voudrais savoir : Qu'est-ce qui vous rend confiant? Qu'est-ce qui vous rend enthousiaste? Et je voudrais savoir aussi : Est-ce que le Bloc devient de façon temporaire, jusqu'aux prochaines élections, un peu le vaisseau amiral de la cause souverainiste au Québec?

M. Bérubé : Bien, l'enjeu de l'indépendance, il est partagé par des formations politiques, il est partagé par des mouvements, il est partagé par des gens qui ne sont pas alignés. Donc, tous les indépendantistes devraient voter pour des indépendantistes à Ottawa. J'imagine que c'est ce que tous les députés de Québec solidaire ont fait et j'imagine qu'ils ont tous dit qu'ils avaient voté pour le Bloc québécois ce matin. C'est ça?

Une voix : ...

M. Bérubé : Non? Alors nous, c'est ce qu'on a fait. Il y a une question de cohérence. Ce que je dis, c'est qu'on l'avait annoncé avant la campagne, on va appuyer le Bloc québécois, on va faire pour le mieux pour qu'on obtienne des gains. On les a obtenus. Pour nous, c'est une réussite. C'est Yves-François Blanchet qui a permis ça avec son équipe, avec la belle campagne qu'il a menée. Et moi, je trouve ça plutôt inspirant, une formation politique qu'on considérait comme éteinte, qui reprend de la vigueur et qui revient en force. Je peux vous dire que c'est très inspirant pour le Parti québécois.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, vous espérez le même scénario pour le Parti québécois, si je comprends bien?

M. Bérubé : Je trouve que parfois il y a des analyses qui semblent finales sur des formations politiques et je pense que le Bloc québécois a démontré... Puis vous le savez, là, lorsqu'on se questionnait sur le Bloc québécois, jusqu'à décembre dernier ou janvier dernier, c'était très facile de dire que c'est une formation politique qui n'était plus pertinente, qui n'était plus active, qui n'avait plus d'avenir. Qui dit ça maintenant? Alors, il y a parfois des revirements de situation en politique qu'on ne peut pas prévoir. Et moi, je dis : Regardez ce qui s'est passé avec le Bloc québécois en neuf mois. Le Parti québécois va travailler quatre ans pour renouveler son offre. On a un congrès qui s'en vient. Le Parti québécois va demeurer une force politique en croissance, au cours des prochaines années, et on aurait tort de les négliger.

M. Bellerose (Patrick) : ...sur la candidature probable de Mme Bourdon?

M. Bérubé : Je ne la connais pas. Elle n'a jamais magasiné chez nous.

M. Bellerose (Patrick) : Qu'est-ce que ça dit sur le Parti libéral, si c'est la candidate...

M. Bérubé : Bien, j'essaie de ne jamais porter de jugement sur les choix internes d'une formation politique. C'est un comté qui appartient au Parti libéral du Québec depuis beaucoup trop longtemps. La seule fois qu'on a passé près de remporter, c'est en 1994, avec Diane Lavallée. Donc, on aura une candidature à annoncer bientôt, on va faire la meilleure campagne possible. La pression est sur le gouvernement... enfin, sur le Parti libéral, maintenant, de maintenir ce siège. Mais on aura une campagne très positive, très originale à faire et on sera en mesure d'annoncer une candidature sous peu.

Le Modérateur : Mme Gamache.

Mme Gamache (Valérie) : Je comprends que, bon, vous vous placez derrière le Bloc, vous étiez dans les rassemblements hier. Mais on a l'impression que M. Blanchet a fait beaucoup une campagne collée sur la CAQ. Vous n'avez pas l'impression qu'aujourd'hui le Bloc est peut-être plus redevable à la CAQ que partenaire du Parti québécois?

M. Bérubé : Le Bloc québécois est redevable à l'égard des gens qui l'ont élu. Puis on n'est pas capables de déterminer pour quelle raison il l'a fait, mais le résultat final, c'est qu'aucun des députés et candidats du Bloc québécois n'a caché qu'il était indépendantiste. Ils sont plus que nationalistes, là, ils sont indépendantistes. Ils ont tiré des conclusions politiques de leur engagement. Donc, il est redevable uniquement envers les gens qui l'ont élu.

Moi, je sais une chose. Quand vous dites : Ils étaient aux côtés de la CAQ, moi, je sais qui était aux côtés des candidats partout au Québec, dans les locaux électoraux, dans les appels, dans les tournées. C'étaient des militants du Parti québécois partout au Québec. Moi-même, j'étais à Amqui, hier, toute mon organisation était mobilisée pour Kristina Michaud, qui est maintenant la plus jeune députée de l'histoire de la région et la première femme à se faire élire. C'est nous qui étions là. Tant mieux, si les autres formations politiques ont été actives dans la campagne, que ce soit la CAQ ou Québec solidaire, mais disons que c'était moins perceptible que la place du Parti québécois.

Mme Gamache (Valérie) : Vous avez dit : C'est une victoire, en tout cas, une performance inspirante. Est-ce que vous allez essayer d'aller chercher la recette secrète d'Yves-François Blanchet pour relancer le Parti québécois?

M. Bérubé : Il a fait une belle campagne. Vous savez, Yves-François Blanchet et moi, on a une relation particulière. En 2008, c'est moi qui avais pris l'initiative personnelle de l'approcher pour le recruter en politique. À ce moment-là, il était gérant d'un chanteur populaire, et je trouvais que c'était un fantastique communicateur, et je l'ai convaincu de se présenter dans Dummond. On était en 2008. Il s'est fait élire. Ensuite, il est devenu ministre. J'ai beaucoup plaidé pour qu'il devienne ministre de l'Environnement. Et, depuis ce temps-là, nos contacts sont réguliers. Lorsqu'il est revenu en politique, j'ai été l'un des premiers à l'héberger chez moi, à Matane, puis lui dire que ça allait être difficile, est-ce qu'il savait vraiment dans quoi il s'embarquait. Il avait la même confiance, à ce moment-là, qu'il avait hier. Et ça, c'est drôlement inspirant.

Alors, Yves-François Blanchet, c'est sa personnalité, son équipe. Nous, on va faire les choses différemment, mais disons qu'on trouve ça inspirant. Nous, aujourd'hui, on trouve que c'est une bonne nouvelle, ce qui s'est passé hier. Je ne sais pas si c'est partagé par d'autres formations politiques, mais on ne va pas bouder le plaisir qu'on a de vous le dire.

Le Modérateur : Oui, Mme Richer.

Mme Richer (Jocelyne) : Oui. Bonjour, monsieur. Je me demande s'il n'y a pas erreur sur la capitale, dans le sens qu'on dirait que les forces vives souverainistes, d'après ce qu'on voit dans le résultat d'hier, sont à Ottawa. Il y aura 32 députés souverainistes, alors qu'à l'Assemblée nationale vous êtes la troisième opposition, vous n'êtes que neuf. Ça ne crée pas un malaise? C'est au Québec que la souveraineté se fera ou ne se fera pas et c'est au Québec qu'elle doit être promue, non?

M. Bérubé : Oui, mais en même temps, vous pourriez noter qu'il y a des circonscriptions, qui ont élu des députés libéraux, hier, qui sont représentées par des caquistes, donc des gens qui étaient pour la laïcité à Québec qui ont voté pour des gens qui étaient contre à Ottawa. Alors, si on regarde toute la carte du Québec, on va trouver des éléments comme ceux-là. Je pense que chaque élection est différente.

Je vous ai souvent dit que la principale raison qui motivait l'électorat à choisir un nouveau gouvernement, le 1er octobre dernier, c'était de remplacer le gouvernement libéral. C'était un puissant incitatif à changer pour du nouveau. Après ça, ça appartient au gouvernement.

Nous, ce qu'on dit : Le Canada ne changera pas pour le Québec. Je pense que le gouvernement le réalise, et il va le réaliser davantage. Je n'ai pas senti que M. Legault était très enthousiasmé par la nouvelle configuration. La loi n° 21, quelle garantie il a obtenu, au téléphone avec Justin Trudeau, qu'il n'allait pas la contester? Pouvoirs en immigration, rapport d'impôt unique, entreprises fédérales avec la Charte de la langue française?

Je ne sais pas comment se réjouir de la nouvelle configuration. Surtout que le NPD qui va être dans les parages. Il me semble que le Québec va devoir parler fort, l'Assemblée nationale et les députés qui sont dans le sens du nationalisme québécois, et là on tirera des conclusions. Nous, les nôtres, elles sont tirées depuis longtemps. Il me tarde de voir d'autres formations politiques en tirer également.

Mme Richer (Jocelyne) : Mais ça arrive quand même à une période où le Parti québécois est en difficulté. Et là on voit que le... on dirait que l'action se déplace à Ottawa. Ces 32 députés là, ils vont avoir des attachés politiques, ils vont avoir du personnel...

M. Bérubé : Ah! mais, Mme Richer, suivez-nous au cours des prochaines années, vous allez en avoir, de l'action, il va y en avoir. Vous allez être là, vous allez la voir.

Mme Richer (Jocelyne) : Vous ne trouvez pas que les forces sont trop dispersées présentement?

M. Bérubé : Bien, dispersées... Les gens ont fait un choix, le 1er octobre dernier, puis ils en ont fait un autre hier, puis on tire profit de cette situation-là. Nous, on fait le meilleur travail possible. Il ne faut pas juger le Parti québécois sur les résultats du 1er octobre ou sur des perspectives électorales hypothétiques en 2022. Il faut nous juger sur le propos qu'on tient présentement. Il faut nous juger sur les propositions qu'on a, ce qu'on a dans le coeur, ce qu'on a dans la tête, sur la pertinence de notre présence à l'Assemblée nationale, sur une force de propositions. C'est là-dessus qu'on doit juger une formation politique, pas sur ses succès passés ou espérés à l'avenir.

Le Modérateur : Merci. En anglais.

Mme Senay (Cathy) : Hello. The comeback of the Bloc québécois, how much you take it as a real projection for the PQ, Mr. Bérubé?

M. Bérubé : Well, it's quite good news for us. It was a great evening yesterday because we feel that our brothers-in-arms and sisters-in-arms are now elected in big numbers in Ottawa. Those 32 Members of the House of Commons are way more than nationalists. They are «indépendantistes. And this is good news for us because we need allies in Ottawa. And we feel that the Premier of Québec and the Government of Québec should work not only with Justin Trudeau, like I just heard, like, a few minutes before, work with the Opposition of the Bloc as well. Because the Bloc Members of Parliament in Ottawa were elected sometimes in the ridings of the CAQ as well. So, it seems that it could be... The same people voted for both, people from CAQ, people form the Parti québécois. So, we send a message, I hope M. Trudeau is going to understand it. But it doesn't seem to be good news for Bill 21, for power in immigration, for a unique tax — how do you say that...

Mme Senay (Cathy) : ...tax request, tax form.

M. Bérubé : ... — form and for extension of Bill 101 to federal business, so...

Mme Senay (Cathy) : At the same time, Premier Legault and Yves-François Blanchet used the term «nationalism» for the whole campaign and again today, not «sovereignty». So, don't you think you can just feel that you're not part of this whole action?

M. Bérubé : The election was not about sovereignty, that's a fact. But another fact, for your information, is those 32 new deputies are all «indépendandistes». So it's good news for us. And we never know what could happen in a few years. I think that Canada is not going to change for Québec, and we know that for sure. And I hope all the Members of this Parliament could be aware of that and stop having some expectation about what Canada can bring to Québec.

Mme Senay (Cathy) : But there are some risks... and that will be my last question, there are some risks here that, if Premier Legault, for example, works with the Bloc québécois to push for Québec's interests, that Justin Trudeau can just work for with the NDP, and... Because the NDP has the balance of power.

M. Bérubé : Yes, I know.

Mme Senay (Cathy) : Don't you have the impression that there is an importance of having a strong strategy, here, to not be isolated?

M. Bérubé :OK. I hope that Prime Minister Trudeau works with Premier François Legault. We wish success for Québec. This is what we wish, we wish the best for our nation. But, if the Liberal Party of Canada, who is maybe frustrated a little about what's happened in the election, when Mr. Legault talked loud about Québec, if they decide not to work with Québec, to work mostly with the NDP and the Toronto area, and Vancouver or elsewhere, well, what is going to happen to the next election, there's not going to be 32 Members of Parliament with the Bloc, we're going to beat all the other Liberals, one by one, and you could count on that.

Le Modérateur : Oui, Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Yes. So, just on that point, because it is a minority Government, waking up this morning, what is your interpretation to Quebeckers who are trying to look at this and see what it means for Québec? Yes, there is a resurgence in the Bloc, but it's still a Liberal Government, but it's a minority.

M. Bérubé : Yes. I feel the Quebeckers chose the right option for their mind-set, which is they want Québec to be respected, they want the National Assembly to be respected and they feel that this is the main goal of the Bloc québécois, which is to talk only for Quebeckers. And this is why they elected 32 Members, and maybe more, because we were, like, close from winning in different ridings. It's going to be the next time. So, they rediscovered the Bloc québécois, which is a good thing.

And we're happy, because we know these people. Yves-François Blanchet used to be a minister of Pauline Marois, like I used to be. You know Stéphane Bergeron, you know Alain Therrien, you know a lot of those people who are elected. I even lost a member of my cabinet. Kristina Michaud was elected yesterday, she became a Member of Parliament in Ottawa at age 26, first woman ever elected in this riding and the youngest ever in this area, which is a good thing. We have young members of the sovereignist movement as well.

So, I won't lie, that was a great evening for us, yesterday. And I feel that I'm the only one who cracks a smile today, of the four leaders that we have. You asked questions to Manon Massé about... What do you think about the Bloc québécois? She doesn't want to answer. Why is that? She's supposed to be «indépendantiste», it should be a good news. Maybe she doesn't feel happy because they all put their resources to the NDP, which is the real thing.

So, we don't have any ambiguity. We were with the Bloc, before, when it was not popular, we were with the Bloc in the campaign and after the campaign. We feel that our allies were elected, and that's a great thing for Québec.

Mme Fletcher (Raquel) : What do you think the Bloc was able to do, in this election, that the Parti québécois was not able to do in the last provincial election?

M. Bérubé : I'm going to focus on the good things for the Bloc québécois, because all the bad things, I already know that, since I was in the election last year. So, they were optimistic, they were smiling and they were, like, open-minded, they were green, they were inclusive, they were great. And that's inspirational for the Parti québécois. So, people thought they were dead. Not yet. So, you can tell that we look at this election and say : OK, we could be back. Just watch us. Is that good?

Mme Fletcher (Raquel) : Merci.

(Fin à 11 h 57)

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