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Point de presse de Mme Émilise Lessard-Therrien, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’affaires municipales

Version finale

Thursday, October 24, 2019, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quatorze minutes)

Mme Lessard-Therrien : Alors, bon matin. J'aimerais revenir, en fait, sur la question qu'on a posée ce matin en Chambre, qui concernait le plomb versus l'arsenic.

Dans le fond, on a rappelé qu'on était absolument ravis des mesures qui ont été prises par le gouvernement pour s'assurer que nos enfants consomment de l'eau d'une bonne qualité, qui n'est pas contaminée au plomb. On sait que le plomb peut avoir des conséquences considérables sur la santé.

Là où j'ai des questionnements, en fait, c'est pourquoi on ne réserve pas le même traitement à la situation de l'arsenic à Rouyn-Noranda que ce qu'on... à la hauteur des mesures qu'on a déployées pour le plomb? Donc, on rappellera que l'arsenic, c'est un cancérigène qui est reconnu notamment pour le poumon, le foie, les reins, la peau, ça peut avoir des incidences aussi sur la prostate. Et, à Rouyn-Noranda, nos enfants sont contaminés en moyenne quatre fois plus que les autres enfants du reste de la région. Donc, on a eu une première question, qui était dédiée au ministre délégué à la Santé : Pourquoi on prend... on fait... Pourquoi fait-il sa job, finalement, pour le plomb, mais qu'il se traîne les pieds aussi longtemps au niveau de l'arsenic?

Et on est revenus aussi sur le plan de match qui a été demandé à la Fonderie Horne, c'est-à-dire que le ministre de l'Environnement a envoyé une lettre la semaine dernière à la Fonderie Horne pour réclamer des actions supplémentaires dans les émanations d'arsenic. Il faut savoir que la Fonderie Horne a déjà un plan d'action qui est prévu en fonction du certificat d'assainissement qui lui est donné, donc a déjà annoncé des mesures qui allaient être faites dans les prochaines années pour réduire les émissions d'arsenic.

Maintenant, le gouvernement lui demande de faire des actions supplémentaires sans donner de cible, sans donner d'indicateur de résultat. Et là le ministre nous a dit tout à l'heure en Chambre : Écoutez, si c'est insuffisant, ce que la fonderie nous propose, on va réouvrir l'entente. Mais comment le ministre va-t-il juger que le plan est suffisant ou pas? Et effectivement on a eu une discussion téléphonique, le ministre et moi, la semaine dernière, où je l'ai questionné sur cet enjeu-là spécifiquement. On n'a pas eu nécessairement de réponse. Donc, est-ce qu'on doit en conclure que la fonderie va présenter un plan, et là, dans six mois, un an, on va refaire des études sur les enfants pour voir si l'arsenic a diminué dans leur corps? Si on y va de cette façon-là, pour moi, ça ne fait pas de sens, c'est de l'essai-erreur. On n'est pas des rats de laboratoire.

Il faut se donner vraiment des objectifs précis, comme on a fait dans le cas du plomb. Dans le cas du plomb, on dit : Il faut diminuer de 10 à cinq milligrammes par litre. Donc, pourquoi est-ce qu'on ne se donne pas une cible aussi claire dans le cas de l'arsenic? Pourquoi on n'exige pas, comme on le fait avec les municipalités... d'exiger à la Fonderie Horne, à cette multinationale-là qui est basée en Suisse, d'être aussi rigoureuse? Donc, ça a été un peu l'objet de notre intervention ce matin, et malheureusement les réponses ont été insatisfaisantes.

M. Croteau (Martin) : On apprend que 120 municipalités ont signalé des cas de présence de plomb hors norme dans l'eau courante et que seulement... En fait, le tiers n'ont pas corrigé le problème encore. Qu'est-ce que vous pensez de ça, là? Qui doit faire quoi dans ce dossier-là?

Mme Lessard-Therrien : Bien, je pense que la première chose, c'est qu'il faut que les municipalités soient très transparentes dans ce genre de dossiers là. Ce qu'on lisait, ce matin, c'est qu'il y a des gens qui se sont fait échantillonner leur eau, n'ont pas su que l'eau... il y avait plus de plomb dans l'eau que la norme. La première chose à faire pour les municipalités, c'est d'être transparentes avec les citoyens. Ça, c'est vraiment la première chose à faire. Maintenant, effectivement, il faut que les municipalités fassent les réfections nécessaires pour changer les conduites d'eau qui font en sorte que l'eau est contaminée.

Maintenant, je pense que le gouvernement a aussi son rôle à joueur. On sait qu'il y a des programmes qui existent pour faire la réfection des conduites du réseau d'aqueduc, mais ces programmes-là, souvent, vont financer jusqu'à 95 %. Mais moi, je pense à des municipalités chez nous qui ont, des fois, 100 maisons à desservir. S'ils doivent se retrouver à refaire complètement la conduite et qu'ils doivent assumer le 5 % restant, mais que... je veux dire, parfois, ça peut coûter excessivement cher. Moi, il y a des municipalités, chez nous, qui n'ont pas les moyens de le faire, clairement. Alors est-ce que, dans cette situation particulière là, on ne peut pas avoir des mesures particulières aussi de la part du ministère pour accompagner les municipalités dans la réfection de leur réseau d'aqueduc.

M. Croteau (Martin) : Mais les villes, là, elles ne corrigent pas les problèmes, là, ou, en tout cas, beaucoup d'entre elles ne corrigent tout simplement par les problèmes, là. C'est juste une question d'argent ou s'il y a peut-être un peu un problème de volonté de la part des gouvernements municipaux là-dedans?

Mme Lessard-Therrien : Bien, je ne voudrais pas prêter de mauvaises intentions aux gouvernements municipaux, ça, c'est clair. Pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas agi plus rapidement? Est-ce que c'est un manque de ressources? C'est peut-être ça. Est-ce que c'est un manque d'accompagnement de la part du ministère? Je ne pourrais pas vraiment m'avancer sur les raisons pourquoi elles ne corrigent pas la situation, mais, pour le vivre sur le terrain, moi, je sais que l'enjeu de financement quand même est assez criant. Merci.

(Fin à 11 h 19)

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