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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de finances

Version finale

Thursday, October 31, 2019, 11 h 35

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-sept minutes)

M. Marissal : Alors, bonjour. On est ici évidemment... Je suis ici, évidemment, en réponse à ce qui court de plus en plus dans les médias et qui a été confirmé par le gouvernement, d'ailleurs, qu'il y a d'intenses négociations, semble-t-il, entre le gouvernement et la Fédération des médecins spécialistes pour récupérer une somme. Et là, pour le moment, je ne la quantifie pas, mais une somme qui devrait être récupérée, dans la fameuse entente qui avait été conclue par le précédent gouvernement avec les médecins spécialistes.

Là, je vais quantifier la somme, le gouvernement de la CAQ, en campagne électorale, la CAQ avait dit, c'est un milliard de dollars. Ça a été répété, ce chiffre a été répété, il a été répété notamment le printemps dernier, en avril, mot pour mot, lors de l'étude des crédits. Le premier ministre avait dit, bel et bien, qu'il n'accepterait pas que les médecins spécialistes gagnent un milliard de trop.

Alors, à moins qu'il ait changé son fusil d'épaule, à moins que son mentor Lucien Bouchard ait réussi à le convaincre que ce n'était pas un milliard, à moins qu'un milliard c'est un chiffre lancé en l'air, nous, on s'en tient toujours aux propos du premier ministre, et on fonctionne toujours sous le précepte qu'il y a un milliard de trop. C'est un chiffre qui a circulé aussi. Et là, maintenant, ce qu'on apprend, c'est qu'il y a plutôt des négociations derrière des portes closes et que ce sont les médecins spécialistes qui sont en train de fouiller dans les fonds de tiroirs pour voir qu'est-ce qu'ils pourraient donner au gouvernement.

On va rappeler au gouvernement et au premier ministre sa promesse solennelle devant les Québécois de récupérer un milliard de dollars. Je n'ai pas besoin de vous dire ce qu'on pourrait faire avec un milliard de dollars, notamment pour les préposés aux bénéficiaires qui attendent de justes augmentations de salaire, les infirmières, les enseignantes aussi, qui étaient tous et toutes ici cette semaine pour demander une amélioration de leurs conditions de travail. Et pour dire, pour employer un terme en anglais, «it's long time overdue», ça fait très, très, très longtemps qu'on attend ça.

Alors, je lance un défi au gouvernement et je me fais ici, je crois, le porte-parole de tous les gens au Québec qui l'ont cru, vous devez récupérer ce milliard qui a été versé en trop. Et je félicite, cela dit, FMSQ, la Fédération des médecins spécialistes, qui ont commencé à faire le ménage leurs fonds de tiroir. Continuez, ça va bien, vous avez trouvé 250 millions assez facilement. On continue, vous êtes capables de faire mieux et de rendre à l'État ce qui appartient à l'État, c'est-à-dire aux contribuables. Merci.

M. Chouinard (Tommy) : Oui. M. Marissal, est-ce que... Là, il semble clair que ça ne sera pas un milliard, là, qui va être récupéré, si le premier ministre ne répète pas ses attentes. Ça fait déjà quelques mois d'ailleurs qu'il ne veut pas les chiffrer. Vous, vous avez considéré que c'était un bris d'engagement?

M. Marissal : Assurément. Le chiffre d'un milliard, il a circulé pendant un moment, il a été repris par le chef de la CAQ en campagne électorale. Il a fait un engagement de récupérer ce milliard. On l'a, là, comme on dit dans votre métier, «on the record», là, à plusieurs reprises. Il l'a redit aux crédits. Ça aussi, c'est écrit, ça a été dit ici qu'il n'accepterait pas que les médecins spécialistes gagnent un milliard de trop. Est-ce que c'était un chiffre lancé en l'air en disant : Ça se pourrait que les médecins spécialistes gagnent un milliard de trop? Non. L'engagement de la CAQ, c'était d'aller récupérer un milliard. Le président du Conseil du trésor aussi avait répété ce chiffre et s'était engagé aussi très tôt dans le mandat.

Là, je dois vous dire que moi, je suis un peu inquiet, parce que tout le monde sait qu'il y a une grande proximité entre Lucien Bouchard et François Legault. On le sait, François Legault a déjà dit, d'ailleurs, à la toute fin de la dernière campagne, qu'il lunche encore régulièrement avec son ami Lucien. Ils ont travaillé ensemble, c'est Lucien Bouchard qui est allé chercher M. Legault quand M. Legault est arrivé en politique à la fin des années 90. Moi, je ne jugerai pas des amitiés de M. Legault et de M. Bouchard, sauf que là, M. Bouchard, il est négociateur des médecins spécialistes. Là, il faudrait quand même faire attention. Je pense que ce dont il faut se souvenir, c'est l'engagement de la CAQ. C'était un milliard.

M. Chouinard (Tommy) : Croyez-moi que M. Bouchard est en train d'hypnotiser M. Legault?

M. Marissal : ...est en train de...

M. Chouinard (Tommy) : Hypnotiser M. Legault.

M. Marissal : Ah! je ne connais pas le degré d'intimité des deux hommes, là, je ne parlerais pas d'hypnose dans ce cas-ci, mais ce que je sais, c'est que ces deux hommes se connaissent très bien et que là M. Bouchard est dans une position partisane. Il est rémunéré par une fédération professionnelle pour négocier, et c'est peut-être cet aspect-là qui me dérange le plus là-dedans. C'est que l'engagement de la CAQ, c'était d'aller récupérer, et là plus ça va, là, plus ça se dilue, là. On est toujours plus, plus en négociations, en négociations, en négociations, et là c'est la FMSQ qui est en train de dicter les règles du jeu en disant : Ah! nous, on a trouvé 250 millions. C'est parfait. On est à un quart de ce que la CAQ nous avait dit.

M. Chouinard (Tommy) : Je veux bien comprendre. Est-ce que M. Bouchard, là... si vous soulevez ce point-là, cette proximité-là, c'est parce que vous soupçonnez quoi? Qu'au fond M. Bouchard est en train de faire plier son ami M. Legault, là?

M. Marissal : Non. J'espère que M. Legault va se tenir debout. C'est ça que je vous dis. C'est précisément...

M. Bellerose (Patrick) : ...timide face à M. Bouchard? Vous avez l'impression que M. Legault est plus timide face à Lucien Bouchard, qui est son mentor, que...

M. Marissal : Je n'en sais rien. Je ne prêterai pas ce genre d'intentions à M. Legault, mais M. Legault...

M. Bellerose (Patrick) : ...selon vous, c'est quoi l'impact de la venue de M. Bouchard dans les négociations?

M. Marissal : Je dis simplement que M. Legault a pris des engagements, qu'il doit les respecter. C'est ce que je dis. L'engagement, là, c'était un milliard de dollars. Comprenez-moi bien, là, M. Bouchard, il fait son travail, là, hein? Il est payé pour, il fait son travail. On le sait persuasif, mais il faut que la seule qui guide M. Legault là-dedans, là, c'est son engagement et l'intégrité des fonds publics. S'il y a un milliard à récupérer, bien, qu'on récupère un milliard. Et nous, on pense qu'il y a un milliard à récupérer.

M. Chouinard (Tommy) : ...un milliard, là, je veux bien comprendre. Vous dites au gouvernement : Ne signez aucune entente qui est en bas d'un milliard, on va vous suivre... une loi spéciale, là. C'est-u ça l'idée?

M. Marissal : C'est le chiffre qui a été évoqué par le premier ministre.

M. Chouinard (Tommy) : ...mais ne signez pas une entente, Québec solidaire vous appuie dans une loi spéciale. Est-ce que c'est ça? 

M. Marissal : Regardez, M. Chouinard, si c'est 980 millions, là, on ne déchirera pas notre chemise, mais 250 millions, c'est pas mal insultant. On est loin, là. Je ne chiffrerai pas l'endroit où la cassure se fait, mais vous comprendrez avec moi...

M. Chouinard (Tommy) : ...a chiffré, de réitérer son chiffre. Là, je vous dis, vous, là, votre satisfaction, elle est où?

M. Marissal : Non, c'est parce que je ne veux pas être... tu sais, je ne veux pas être dogmatique, là, bébête, à dire : C'est un milliard. Mais on s'entend, là, que 250 millions, on est loin du milliard, là. On est très...

Une voix : ...

M. Marissal : Non, non, non. Le plus près possible, tiens, on va régler ça comme ça. Le plus près possible, mais idéalement un milliard.

M. Chouinard (Tommy) : Puis vous appuyez une loi spéciale. Vous appuyez une loi spéciale pour atteindre c'est objectif du plus près possible d'un milliard?

M. Marissal : C'est l'engagement du premier ministre. Il vivra avec ses engagements. Il n'a pas de problème à faire des lois spéciales pour enlever des droits au monde puis passer des clauses dérogatoires dans un projet de loi inique, mais là, tout d'un coup, il se dégonfle devant les médecins spécialistes.

M. Bellerose (Patrick) : Mais, en même temps, c'est une entente qui était négociée et signée de bonne foi par l'État et par la FMSQ. Qu'est-ce qui justifie de passer par une loi spéciale pour déchirer une entente plutôt que de dire : On reviendra dans une prochaine négociation pour une prochaine entente?

M. Marissal : Le gouvernement, celui-ci et d'autres avant, là, n'ont pas eu trop de scrupules à voter des lois spéciales pour entrer dans la gorge des syndiqués certaines conditions de travail et des conventions collectives qui n'avaient pas été négociées jusqu'à la fin.

Là, dans ce cas-ci, il semble que le gouvernement soit tout à fait disposé à prendre beaucoup, beaucoup de temps puis à faire toutes sortes de courbettes pour négocier avec les médecins spécialistes. À la fin, là, il y a un engagement qui est pris d'aller récupérer 1 milliard de dollars de trop, versés en trop aux médecins spécialistes. Puis la preuve qu'il y a de l'argent versé en trop, là, les médecins spécialistes ont juste commencé un peu, là, à faire le tri, là, puis ils ont trouvé 250 millions. Bien, moi, je leur dis : Bravo! Mais continuez. Ouvrez les autres tiroirs, ouvrez les garde-robes. Je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent qui a été donné aux médecins spécialistes.

Le premier ministre a mis lui-même des barèmes, notamment avec la comparaison avec l'Ontario. Idéalement, là, c'est toujours mieux pas de loi spéciale, mais, dans un cas comme celui-là, puisqu'il en va de l'intégrité des fonds publics et qu'on a besoin de cet argent-là notamment pour des gens au bas de la chaîne, là, qui gagnent des salaires de crève-faim, tellement qu'on a été obligé de bricoler des programmes de bourse en catastrophe pour attirer des préposés aux bénéficiaires... pas de préposés aux bénéficiaires, le système ne marche pas, là. Parce que souvent on va dire : Oui, mais pas de médecins spécialistes, les gens vont mourir. Soit, c'est vrai que les médecins spécialistes font un très bon boulot puis sauvent du monde. Mais au bas de l'échelle salariale, là, il y a des gens comme les préposés aux bénéficiaires, des gens de l'entretien ménager, des gens dans les cuisines d'hôpitaux qui font aussi tout autant partie de la grande chaîne du réseau de la santé.

M. Bellerose (Patrick) : ...dire : Pas besoin de négocier très, très longtemps, allons de l'avant avec une loi spéciale.

M. Marissal : Non. Négocions avec la ferme intention d'aller récupérer, pas de se dégonfler tranquillement. Parce que, là, on a l'impression, là, que c'est une baloune qui se dégonfle tranquillement, tranquillement, tranquillement. Chaque fois qu'on en parle, ça diminue, ça diminue. L'engagement diminue. Je n'ai pas trouvé le président du Conseil du trésor très, très convaincant non plus aujourd'hui. Une négociation, on s'entend, c'est pour aller chercher le milliard. Ce n'est pas pour que les médecins spécialistes nous disent : Ah! bien, finalement, on va vous donner 250 millions. C'est-u correct? On règle ça de même?

M. Bellerose (Patrick) : J'aimerais vous entendre sur les omnipraticiens. Qu'est-ce que vous pensez des médecins de famille qui vont aller en Thaïlande faire des cours, apprendre comment fonctionne le système de rémunération des médecins en Thaïlande?

M. Marissal : J'ai envie de vous demander : Vont-ils aller en Thaïlande maintenant que le génie est sorti de la bouteille? Ils ont encore l'occasion d'annuler. Je pense que ça serait une bonne idée. Je pense que ça envoie une mauvaise image de la profession. Je pense qu'ils n'ont pas besoin d'aller en Thaïlande pour ce genre de formation. Je pense aussi que le gouvernement devrait rappeler, par écrit s'il le faut, certaines balises, certaines règles d'éthique et de saine gestion des fonds publics. Entre vous et moi, là, 10 jours ou 14 jours en Thaïlande à faire des moitiés de journées de formation, ça se peut que tu n'aies pas toute la tête à ta formation. Ça se pourrait.

M. Bellerose (Patrick) : ...envoie une mauvaise image.

M. Marissal : Ça envoie une mauvaise image puis, franchement, il faut vraiment aller en Thaïlande pour avoir de la formation comme ça? Tu sais, les médecins spécialistes, la Fédération des médecins spécialistes, il y a... Ils ne font plus ça depuis deux ans. Ce n'est pas nécessaire que de se faire des «junket» en Thaïlande pour aller étudier les effets de la tourista sur les voyageurs. C'est dans le programme, hein? C'est dans leur programme.

M. Bellerose (Patrick) : Clairement, pour vous, c'est un faux prétexte, dans le fond. On n'a pas besoin d'aller en Thaïlande pour suivre ces formations-là.

M. Marissal : En tout cas, il y a, à tout le moins, un problème de perception, et je pense que ce n'est pas nécessaire d'aller jusqu'en Thaïlande. Ça peut très, très bien se faire ici. Ça donne l'impression, effectivement, qu'on profite de ça pour faire autre chose, c'est-à-dire des vacances.

M. Chouinard (Tommy) : J'ai une petite question sur un autre sujet. Quelle leçon tirez-vous de l'investiture d'hier, où Manon Massé a échoué à imposer son choix de candidat dans Jean-Talon?

M. Marissal : Je ne suis pas d'accord avec le verbe «imposer». Manon, et nous étions quelques-uns d'ailleurs à le penser, sinon l'ensemble du caucus, que nous avions une candidature intéressante, mais les trois autres aussi l'étaient. C'est la démocratie de ce parti qui a gagné, et Dieu sait que la démocratie est vivante au sein de QS. C'est comme ça que ça s'est réglé, puis à la fin, tout le monde était heureux hier soir, puis on va tous et toutes aller travailler avec Olivier qui a été choisi dans Jean-Talon.

M. Chouinard (Tommy) : ...Mme Massé n'était pas sortie en faveur des autres, là. Elle a fait une sortie publique aux côtés d'un candidat en particulier.

M. Marissal : Oui, sortie assumée. Mais vous savez, QS, ce n'est pas comme la CAQ, là, où le chef de la CAQ gère son parti comme un président de conseil d'administration, là, puis qu'il n'y a aucune investiture, jamais, puis que M. Legault choisit, là, quasiment personnellement tous les candidats et les candidates puis les place, là, bien dans les comtés où il veut les mettre. QS, là, c'est la démocratie ouverte, là. C'est la démocratie ouverte.

M. Bellerose (Patrick) : Est-ce qu'il n'y a pas de leçon à tirer de ça, justement, d'éviter dans le futur d'appuyer un candidat comme ça publiquement quand on est un leader du parti, comme Mme Massé ou même comme les députés aussi Mme Dorion et M. Zanetti?

M. Marissal : Non, je ne crois pas qu'on doit tracer cette ligne-là, là, définitive. Il peut arriver dans la vie d'un parti qu'on ait des candidatures qui arrivent, qui sont jugées intéressantes pour plein de raisons, puis qu'on veuille envoyer cette idée qu'il serait intéressant de travailler, mais ça ne veux jamais dire par ailleurs que les autres candidats ou les autres candidates sont dévalorisés ou sont des candidats de l'équipe b. Ce n'est pas ça du tout.

Moi, je ne connaissais pas M. Bourque... Olivier, pardon, pas Bourque, là, Olivier, que j'ai rencontré hier soir pour la première fois, oui, je ne le connaissais vraiment pas. Je l'ai rencontré pour la première fois hier, on a discuté. Moi, je lui ai offert mon offre. Ça m'a l'air d'un chic type. Ce n'est pas la première fois qu'il se présente, c'est un militant, il est engagé. Puis à la fin, bien, ce n'est pas nous qui décidons, c'est les membres puis, dans ce cas-ci, les membres de Jean-Talon.

M. Bellerose (Patrick) : ...appuyer un candidat dans votre région, par exemple?

M. Marissal : Bien, question hypothétique à laquelle je n'ai pas de réponse aujourd'hui.

M. Chouinard (Tommy) : Dans le recrutement de candidats... est-ce que je comprends que dans le recrutement de candidats... tu sais, est-ce que le message va être clair, de dire : Bon, O.K., écoute, regarde, on est bien prêt à appuyer, mais sache qu'on ne te garantit pas un atterrissage sans risque, là.

M. Marissal : Ah! il n'y a jamais d'atterrissage sans risque en politique. Bien, à moins d'être choisi par le chef du Parti libéral puis mis dans un comté du West Island, là... À QS, vous savez, là, toutes les victoires, là, c'est à l'arraché, hein, tout le temps, puis on progresse comme ça, mais à la fin, on ne veut pas, certainement pas, dire aux membres de la base, là, qui sont quand même 20 000 à QS : Vous allez juste «rubber-stamper». De toute façon, ça ne passerait pas, là. Ça ne passerait pas et c'est très bien ainsi. C'est très bien ainsi.

M. Bellerose (Patrick) : Sur l'Halloween, botre position?

M. Marissal : Aïe! j'ai un problème avec l'Halloween. J'ai comme... j'ai des sentiments très partagés parce que je suis papa aussi, là, puis j'ai quatre enfants. Si la mairesse de Montréal, en particulier, parce que c'est la plus grosse ville, mais il y a en d'autres, là, Longueuil aussi a pris cette... et je pense qu'elle a pris cette décision par principe de précaution. Je ne pense pas qu'on peut vraiment la blâmer. On peut être déçu, puis c'est vrai, je me mets aussi, par ailleurs — c'est pour ça aussi que je vous dis j'ai des sentiments partagés — je me mets dans la peau des parents, des parents qui n'avaient pas prévu, par exemple, avoir leurs enfants demain soir, parce que vous savez qu'il y a plus de la moitié des enfants qui vivent dans des couples, tu sais, avec des parents divorcés, dans des familles recomposées. Peut-être qu'ils n'avaient pas prévu avoir les enfants demain soir pour l'Halloween.

Je vous dirais, de toute façon, que moi, ma plus vieille, elle a 17 ans, puis j'en ai quatre, là, je ne me rappelle pas d'une année où ça a été simple, l'Halloween. C'est toujours assez compliqué avec des enfants puis c'est assez effrayant pour les parents, l'Halloween, même sans les monstres. Alors, si la décision est prise pour un principe de précaution, soit.

M. Bellerose (Patrick) : ...qu'on reporte toujours

ca au dernier vendredi ou samedi, par exemple, du mois, est-ce que c'est une bonne idée?

M. Marissal : Personnellement, je me suis déjà dit que ce serait une bonne idée, mais je ne voudrais pas que ça soit interprété comme une position politique. C'est vraiment le citoyen, le papa qui dit ça.

Mais d'un autre côté, vous savez, les commissions scolaires, en tout cas certaines commissions scolaires, donnent des pédagos le lendemain. En tout cas, c'est le cas de certains de mes enfants, là, dont la CSDM. Ils ont pédago demain, le vendredi, probablement parce que les profs ne veulent pas avoir les enfants surexcités puis bourrés de sucre le lendemain, puis je les comprends. C'est une organisation. C'est une organisation, mais moi, j'ai presque 53 ans, de mémoire, je pense que c'est la deuxième fois qu'on repousse l'Halloween. De mémoire, quand j'étais petit gars, il me semble qu'à un moment donné, là, il avait fait très, très froid, puis qu'on avait repoussé l'Halloween. Dans mon cas, ça m'avait permis de la passer deux fois, là, mais...

J'avoue que c'est... Ce n'est pas un grand, grand débat de société, mais c'est le genre d'affaire qui touche tout le monde, en tout cas, puis qui ne laisse personne indifférent, à voir les réseaux sociaux hier là-dessus. Mais d'un autre côté, je me dis : Si effectivement, là, la météo tourne vraiment, là, au pire, puis que ça met carrément la vie des enfants en danger, bien, soit, tu sais. Il y a pire que ça dans la vie. Tu sais, les enfants syriens ne se posent pas ce genre de questions là ce matin.

Mme Senay (Cathy) : Can I ask you a couple of questions on medical specialists?

M. Marissal : Sure.

Mme Senay (Cathy) : Because Premier Legault confirmed the... with the negotiation process, they got $250 million per year. How do you react regarding this?

M. Marissal : Well, my first reaction is : Who's running the show : the specialists or the Government? Now, the Government seems to back off on his promise to take back $1 billion, and it seems that they are ready to negotiate behind closed doors, and they are opening the door for an amount of money that is significantly less than $1 billion. $250 million...

Mme Senay (Cathy) : They say it's a start, negotiations are...

M. Marissal : Well, you know what I mean. When you start... The first number is $1 billion, and then you restart the negotiation at 250. Where are you going? 300? 350? I mean, the engagement of this Government, the promise of this Government was $1 billion, and I ask the Government not to back up on this promise, not to bend in front of this federation and to stay the course. The goal is $1 billion.

Mme Senay (Cathy) : Yes, but it seems that the threat of a special law is working so far. But do you have... would you go there, a special law, or you're basically saying : Keep negotiating until it hurts? Because $250 million probably doesn't hurt.

M. Marissal : Yes, 250 is far from $1 billion, right? And a special law is always the last thing you want to do in a parliament. But what I'm saying is : This Government has been on the record saying it's $1 billion, and now they seem to be ready to accept 250 or maybe a bit more. And basically, the specialists are running the show here. They say : Hey! look, we're nice, we just found $250 million. OK, go back to your paper and try to find more money than that, because there is more money than that. And at the end of the day, the call must come from the Government.

And the promise was $1 billion, not 250, not 300, and I think that the Prime Minister was serious and the President of the Treasury Board was serious when they said that. So I will not accept this Government to just negotiate behind closed doors with the specialists and come again before the population of Québec and say : Look, we have a deal, and it's less, a lot more less than what we were supposed to get.

Mme Senay (Cathy) : One last question regarding this commitment. Why it's so important for the Government to fulfill this commitment in regards to citizens?

M. Marissal : It's a question of justice. It's a question of fiscal justice. The «préposés aux bénéficiaires» — sorry about that...

Mme Senay (Cathy) : Ordelies.

M. Marissal : ...they are waiting and they've been waiting for so long to get some increase, pay increase and they deserve it, same thing with the nurses, same thing the teachers. And now again we see the same old movie that we have seen so many times before that. The specialists are again running the show and somehow dictating the pace of the negotiation and the amount of the settlement. That's not the way it should work.

I ask Premier Legault and Christian Dubé to keep this commitment to $1 billion. Do not send the message that 250 is OK. You're basically denying your commitment here.

Mme Senay (Cathy) : So o less than one billion per year.

M. Marissal : That's the goal.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 59)

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