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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de fiscalité, et en matière d’économie

Version finale

Wednesday, November 20, 2019, 12 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-six minutes)

M. Marissal : Alors, bonjour. Merci d'être là. Moi, je suis ici évidemment pour parler du nouveau rapport de la Vérificatrice générale, rapport 2019‑2020. J'ai déjà parlé, au dernier rapport, d'un catalogue des horreurs. Malheureusement, ça devient une habitude, on est abonnés au catalogue des horreurs. J'ajouterais que... catalogue des horreurs, des erreurs et du manque de transparence. On approche de Noël, là, ce n'est pas le catalogue Sears, là, c'est vraiment le catalogue des horreurs. Il y a des trucs, là-dedans, à faire dresser les poils sur la tête. J'en nomme deux ou trois parce que ce serait trop long de faire le tour. Par exemple, la gestion des sommes de subvention au ministère de l'Économie et de l'Innovation, il y a clairement là un manque de balises assez évident. Ça a été fait sous le précédent gouvernement. Ça a été noté aussi sous le nouveau gouvernement, donc sous la gouverne du ministre Fitzgibbon.

Et on sait que ce gouvernement, le nouveau gouvernement s'est fait élire notamment en promettant la plus grande des transparences. Quand ils étaient dans l'opposition, ils ont déchiré un nombre incalculable de chemises sur ce sujet-là. Et malheureusement, ce que la Vérificatrice générale nous dit aujourd'hui, c'est que plus ça change, plus c'est pareil. On est encore dans le même type de manque de transparence. C'est-à-dire qu'on dépense de l'argent hors programme, puis on se rend compte, après, qu'il faut recadrer ces investissements-là. Et on parle ici de plusieurs centaines de millions de dollars. Quand on connaît l'empressement du ministre Fitzgibbon à investir, à intervenir dans l'économie québécoise, à hauteur de 5 milliards de dollars — c'est ce que le nouvel Investissement Québec lui donnera — ce n'est pas rassurant. Alors, il faudrait que le gouvernement se ressaisisse et puis peut-être qu'il aille relire aussi ses engagements électoraux pour donner à la population québécoise plus de transparence quand il s'agit des dépenses publiques.

Par ailleurs, on apprend... et ça, c'est vraiment troublant, la Vérificatrice générale nous dit que le ministère du Conseil exécutif — ça, évidemment, vous le savez, c'est le ministère du premier ministre — et le Secrétariat du Conseil du trésor ont refusé de donner des documents réclamés par la Vérificatrice générale. Vous savez, la Vérificatrice générale n'a pas de mandat de perquisition, là. Elle ne va pas aller chercher de force des documents, là. Mais ce n'est pas une invitation à dîner, là, quand la Vérificatrice générale vous demande des documents. Vous ne pouvez pas repousser ou refuser, là. Normalement, la règle du jeu veut que vous donniez les documents. De toute façon, si vous n'avez rien à cacher puis que vous faites de la saine gestion, vous allez remettre ces documents.

Alors, là, vraiment, là, moi, je sonne l'alarme. Que le gouvernement se resaisisse réellement là-dessus, là. On ne va pas commencer à jouer au fou avec la Vérificatrice générale, qui est le chien de garde ultime du gouvernement. Si on demande des documents, ce n'est pas une mesure frivole. C'est pour faire le travail que l'on doit faire. Et je vous rappelle à ce sujet que Christian Dubé, en particulier, a le mot de transparence très facile. Ça sort, là, trois, quatre fois par jour. Bien, là, il serait temps peut-être de donner un sens à ses propos quand il parle de transparence.

Un mot rapidement sur la DPJ. Est-ce qu'on avait vraiment besoin d'en rajouter sur la DPJ? Malheureusement, et je le dis vraiment, là, et notre coeur saigne, là, quand on parle de la DPJ, là, depuis certaines histoires que je n'ai pas besoin de renommer, est-ce qu'on avait vraiment besoin d'en rajouter une couche? Malheureusement, la vérificatrice est arrivée à des conclusions dramatiques concernant des délais notamment qui mettent carrément la vie d'enfants en danger. Et, après Granby, personne ne peut dire qu'on agite des épouvantails ou on veut faire peur au monde quand on parle de ça. Il y a réellement péril en la demeure. Et, là aussi, il faudrait que le gouvernement, même s'il y a une commission en ce moment... et la commission peut fonctionner, mais le gouvernement a tous les moyens, et, maintenant, il y a aussi des rapports accablants qui lui démontrent aussi qu'on doit redresser la barre rapidement. Si vous avez des questions, je suis disponible.

Mme Gamache (Valérie) : Bien, concernant la DPJ, à votre avis, est-ce qu'il faut vraiment attendre le rapport de la commission Laurent ou il faut, à la lumière, là, des informations de la Vérificatrice générale... Qu'est-ce qu'il faut faire maintenant?

M. Marissal : Il faut d'abord réinvestir là où on manque de monde. Ça, la commission Laurent va arriver à cette conclusion-là, c'est évident, mais on le savait aussi. La commission Laurent, c'est un peu comme une radiographie complète de toute la structure de la DPJ et, plus largement, je dirais même, de la société québécoise, de la façon dont on traite les enfants ou plutôt qu'on les maltraite malheureusement trop souvent. Mais ça ne devrait pas servir, encore une fois, de manoeuvre dilatoire au gouvernement. Le gouvernement ne devrait pas dire : Ah! bien, vous savez, il y a une commission en ce moment. Non. Quand il y a un accident, là, grave, les pompiers et les premiers secours, les policiers y vont tout de suite. Ça n'empêche pas, après, de revoir tout le Code de la sécurité routière ou de refaire les intersections. La commission Laurent, c'est ça qu'elle fait. Mais, en ce moment, on met la vie d'enfants en danger. C'est ça que la Vérificatrice générale nous dit.

M. Dutrisac (Robert) : Sur la question de la transparence, le gouvernement évidemment invoque le fait que les analyses qui ont été produites par les ministères ont servi ou servent à des décisions ministérielles. Ça fait partie des documents qui, en vertu de la loi sur l'accès à l'information, peuvent être non dévoilés, non divulgués. Est-ce que vous êtes d'avis que cette règle-là doit être levée ou est-ce qu'on doit faire une exception pour simplement les demandes de la Vérificatrice?

M. Marissal : La Vérificatrice générale, qui est quand même là depuis un moment, nous dit que c'est une première. Donc, elle-même est assez surprise de cette décision qui semble relever d'une interprétation beaucoup plus large des documents qu'on ne devrait pas remettre. Et ça, c'est une piste extrêmement glissante, c'est une voie dangereuse quand les gouvernements commencent à choisir à la pièce quels documents... On ne peut pas remettre celui-ci à cause de telle raison, celui-là, on va le garder pour telle autre raison. Moi, je crois la Vérificatrice générale quand elle dit qu'elle s'attendait à avoir ces documents-là. On ne lui a pas remis, et attention à l'arbitraire d'un gouvernement qui, derrière des portes closes, va décider : ce document-là, oui, ce document-là, non. Il y a quand même des précédents, et si la Vérificatrice générale déplore le fait que le gouvernement ne lui a pas remis, c'est probablement parce qu'elle juge qu'elle aurait dû les avoir. En fait, c'est assurément parce qu'elle juge qu'elle devait les avoir.

Vous savez, la Vérificatrice générale, elle et ses prédécesseurs, toute son équipe, moi, je les connais parce qu'on les fréquente beaucoup, là, avec la Commission de l'administration publique, ce n'est pas des gens qui... ils ne sont pas flamboyants, hein? Ils mesurent vraiment beaucoup tout ce qu'ils disent, et c'est pour ça qu'il faut vraiment lire, tu sais, avec beaucoup d'attention. Quand la Vérificatrice générale arrive à des conclusions, c'est solide, puis elle est dans une position où elle a un tel poids, ses critiques ont un tel poids que... Elle est très respectueuse du travail qui est fait par son équipe. Et je pense que le gouvernement, quand il dit qu'il veut faire de la transparence sa priorité, bien, voilà, là, ici, là, le guide à suivre, parce qu'il y a là-dedans beaucoup trop d'exemples de manque de transparence qui sont documentés.

Mme Kline (Amanda) : In light of this report, what else do you think needs to be done when it comes to youth protection in this province, even with the Laurent commission?

M. Marissal : You know, what's happening with de DPJ is a clear impact of the Liberal Government cuts in public services, and that's clear, that's crystal clear. So, the Government is really happy right now, the new Government is really happy now to be able to use the surpluses from the Liberal era. Right, OK? That is a fact. But, you also have to take a part of these surpluses and to reinvest in public services. And clearly, frankly, I don't see a more important and more urgent thing to do that to invest in our children. So you don't have to wait for the «commission Laurent» to end. You can act now and we know what we have to do : hire more people, give some formation as well and act in some regions that have been cut more seriously by the previous government. Merci.

(Fin à 12 h 55)

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