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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Wednesday, November 20, 2019, 13 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures cinquante-sept minutes)

M. Gaudreault : Alors, bonjour à tous et à toutes. Ça me fait plaisir d'être avec vous aujourd'hui pour ce rapport volumineux de la Vérificatrice générale du Québec et du Commissaire au développement durable.

Écoutez, moi, à chaque fois que j'ai une rencontre avec la Vérificatrice générale, je suis très, très, très content de la rencontrer. Mais je lui ai dit ce matin : Malheureusement, vous êtes toujours porteuse de mauvaises nouvelles. Et on pourrait être ici pendant une heure pour parler de l'ensemble des constats qui sont dans ce rapport, mais il y en a qui sont plus préoccupants, plus accablants que d'autres. J'y vais en rafale rapidement parce que je veux surtout qu'on puisse échanger.

Le centre de gestion des équipements roulants, le CGER, qui agit comme une entreprise privée, mais avec des mauvaises décisions... Par exemple, je ne sais pas qui, là, parmi vous a une voiture puis qui déciderait de prendre systématiquement des garanties prolongées, sans voir les conséquences que ça a sur vos paiements. Bien, le CGER fait ça avec notre argent.

Protection de la jeunesse. C'est des données extrêmement préoccupantes qui sont dans le rapport. Alors, moi, ce que je recommande — bien, je, mais le Parti québécois, le troisième groupe d'opposition — et j'ai eu l'occasion de le mentionner à Mme Leclerc, c'est qu'elle aille témoigner devant la commission Laurent, donc qu'elle soit entendue à la commission Laurent sur ses constats, ses recommandations. Je pense que tout le monde va en sortir gagnant, et la commission Laurent et surtout nos jeunes qui sont dans le régime de protection de la jeunesse.

Sur Internet haute vitesse, écoutez, moi, c'est un des dossiers qui m'interpelle le plus comme député dans mon bureau de circonscription parce qu'on a encore des zones même à Jonquière où il n'y a pas Internet haute vitesse. Alors, je suis scandalisé de voir ce qui se passe, des choix de programmes... des choix de projets, c'est-à-dire, le support de projets pour implantation d'Internet haute vitesse sans grille sérieuse. Il y a des projets qui cotaient mieux, mais qui n'ont pas été retenus comparativement à d'autres. Alors, ce n'est pas sérieux.

La question des antibiotiques aux animaux, extrêmement préoccupant, du côté du ministère de l'Agriculture. Alors, j'ai hâte d'entendre le ministre de l'Agriculture voir ce qu'il va avoir à nous proposer comme solution là-dessus.

Maintenant, concernant le Fonds vert, vous savez que le Commissaire au développement durable et la VG en font un suivi, surtout notamment à cause de la motion unanime que nous avons fait adopter le printemps dernier, et qui était un ordre de l'Assemblée nationale, de poursuivre le travail de vérification des dépenses et de la gestion du Fonds vert, parce que le Commissaire au développement durable, vous vous en souvenez, au printemps, avait déploré le manque de collaboration de Transition énergétique Québec et du Fonds vert pour bien aller au fond des choses dans le Fonds vert.

Alors, l'enjeu, c'est le suivant, c'est que ce n'est pas parce que le gouvernement a déposé un projet de loi modifiant le Fonds vert qu'il faut que le Commissaire au développement durable, et la VG, cesse pour autant son travail parce qu'on a un projet de loi bientôt qui sera à l'étude. Le Commissaire au développement durable, on l'a demandé, et il sera en auditions parmi les groupes qu'on entendra sur le projet de loi n° 44.

Alors, moi, ce que je demande au gouvernement, c'est de lui donner le temps de finaliser son travail avant de venir nous le présenter pour qu'on ait toute la lumière et toutes les bonnes informations quand ça va venir le temps d'étudier article par article le projet de loi n° 44 qui vient modifier le Fonds vert. Alors là, on a présentement un Commissaire au développement durable qui a commencé son travail, qui ne l'a pas terminé, au Fonds vert. Il faut qu'il ait le temps d'aller chercher toutes les données, pour qu'il vienne nous le présenter, pour qu'on soit des législateurs aguerris et bien informés quand ça va venir le temps d'étudier le projet de loi n° 44.

Le ministère du Développement économique. Je veux dire, regardez ça, là, la barre bleue, ici, qui monte, là, c'est les subventions accordées par le ministère hors programme. Il s'adonne — ça, c'était à l'époque des libéraux — que c'est juste avant l'élection, c'est la dernière année électorale. Alors, la question que je pose : Qu'en est-il maintenant? Est-ce que le gouvernement de la CAQ, qui est là depuis un an, a agi pour que ça change et qu'on inverse les colonnes ou, au moins, qu'on se donne des normes pour agir correctement?

Et je termine avec un élément qui m'apparaît essentiel dans notre démocratie, c'est la transparence. La Vérificatrice générale nous a sensibilisés sur le fait que, pour aller au fond des choses, justement, sur ce dossier des subventions hors programme... d'avoir accès à des analyses via le ministère du Conseil exécutif, qui est le ministère du premier ministre, et le Secrétariat au Conseil du trésor, et elle s'est fait dire non. Alors, moi, j'ai demandé à la Vérificatrice générale si c'était la première fois que ça arrivait. Elle nous a dit, en tout cas, qu'à sa connaissance c'est effectivement la première fois que le Conseil exécutif et le Secrétariat au Conseil du trésor disaient non.

Donc, moi, je veux que le gouvernement de M. Legault, qui se dit un gouvernement transparent, bien, qu'il passe de la parole aux actes. Et, sans dévoiler le contenu des échanges au Conseil des ministres, ça, je peux le comprendre, il reste qu'avant d'arriver aux échanges il y a eu des analyses qui sont faites par les fonctionnaires, puis c'est ça que la Vérificatrice générale voulait avoir. Alors, je demande au gouvernement d'agir à cet égard.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Qu'est-ce que ça dit sur Dominique Anglade, le fait que 263 millions de dollars ont été accordés hors programme sur la base d'analyses incomplètes alors qu'elle était ministre?

M. Gaudreault : Bien, écoutez, surtout qu'il y a eu vraiment une croissance importante la dernière année avant les élections, peut-être que finalement il y avait encore beaucoup de pression qui était exercée sur le politique pour aller de l'avant avec des demandes hors programme et que le politique s'est laissé influencer ou séduire pour ce type de projet.

Maintenant, je n'ai pas eu le temps de fouiller à fond pour voir les projets comme tels qui ont été accordés. Ce serait intéressant de faire une analyse fine là-dessus. Vous savez, moi, j'ai toujours dit qu'il y a deux types de ministres. Il y a des ministres qui sont ministres, qui gèrent leur ministère correctement, avec des normes et des programmes. Puis il y a des ministres qui sont des porte-parole de ministères. La question, c'est : Est-ce que Mme Anglade n'était que porte-parole?

M. Dutrisac (Robert) : Sur la question de la transparence, vous avez été au gouvernement, l'argument du gouvernement pour ne pas donner des documents, en l'occurrence à la vérificatrice, c'est qu'il s'agit d'analyses qui ont servi à prendre une décision ministérielle. Je pense, c'est ça. Ils ont invoqué, donc, la loi d'accès à l'information. Est-ce que, d'une part, vous pensez que c'est justifié, ce point-là? Vous nous dites que la Vérificatrice générale, c'est la première fois qu'elle se...

M. Gaudreault : C'est la première question que je lui ai posée.

M. Dutrisac (Robert) : C'est parce qu'il y avait peut-être une décision du Conseil des ministres.

M. Gaudreault : Tout à fait.

M. Dutrisac (Robert) : Donc, tous les documents qui ont servi a prendre cette décision-là, le gouvernement peut dire : Non, je ne donne pas accès à ça.

M. Gaudreault : Bien, la question, c'est où on tire la ligne entre la nécessaire transparence dans une démocratie et les délibérations qui doivent se faire entre les membres du Conseil des ministres. Et moi, je pense que le gouvernement actuel, en tout cas, selon les informations que nous avons à la suite du rapport de la VG, a tiré la ligne trop bas, on va dire ça comme ça. C'est M. Dubé, là, le Secrétariat du Conseil du trésor, qui disait faire une ligne dans le sable, là, pour les négociations avec les médecins. J'ai l'impression qu'il est habitué de faire des lignes, puis il les fait toujours trop hautes ou trop basses, là, tout dépendant du point de vue qu'on se place. Mais tout ça pour dire que la ligne n'est pas à la bonne place.

Puis moi, je suis très sensible au respect de la confidentialité des négociations, ou des discussions plutôt, entre les membres d'un Conseil des ministres, mais il y a une limite, là, à avoir. Il peut y avoir des discussions... Bien, il y a des discussions dans un comité ministériel. Il y a ensuite des discussions au Conseil des ministres. Mais, avant d'arriver à ces discussions-là, les ministres ont des documents, les ministres ont des analyses. Est-ce qu'il y a des données confidentielles ou même de protection de secrets commerciaux, à la limite, qui pourraient être caviardés ou qui pourraient être mis sous scellés, peu importe? C'est une chose. Mais, sur les analyses nous permettant de mieux comprendre ces grilles qui sont très préoccupantes, je pense qu'il faut aller plus loin que la ligne qui a été tirée par... celle du président du Conseil du trésor et du Conseil exécutif.

Alors, moi, je leur demande d'ouvrir davantage pour permettre à la Vérificatrice générale, qui est nommée par l'Assemblée nationale, qui est une institution indépendante... Il faut lui permettre de bien faire son travail.

Mme Gamache (Valérie) : Vous avez parlé de faire en sorte que la Vérificatrice générale témoigne à la commission Laurent. Mais, demain matin, est-ce qu'il faut agir en protection de la jeunesse ou est-ce qu'il faut attendre tout simplement d'avoir le diagnostic complet?

M. Gaudreault : Bien, écoutez, moi, je veux quand même que la commission Laurent fasse son travail et qu'elle le fasse correctement. Je pense que, dans ce type de situation, il y atoujours deux façons de travailler. On peut viser le long terme. Donc, ça, c'est le travail de la commission Laurent, avoir des recommandations qui vont changer le système, entendre la Vérificatrice générale sur ce qu'elle a à dire sur la protection de la jeunesse.

Mais, en attendant, il y a des mesures qui peuvent se prendre à court terme. Par exemple, ça peut être sur l'allocation de ressources, ça peut être sur de la gestion interne, ca peut être sur des mesures immédiates pour réduire les délais avant des interventions. Un n'empêche pas l'autre. Mais il faut permettre et donner tous les moyens à la commission Laurent de bien faire son travail pour changer les choses à long terme. Et, pour ce faire, elle a nécessairement besoin, je pense — pas je pense, j'en suis convaincu — d'entendre ce que la VG a à dire sur le sujet parce que c'est préoccupant. Ça va?

Mme Fletcher (Raquel) : In English?

M. Gaudreault : Yes.

Mme Fletcher (Raquel) : So you're saying that a… Dominique Anglade, when she was Minister, was just to be a spokesperson?

M. Gaudreault : Yes. I think there are two kinds of ministers. You have the ministers who decide the real orientation of their department and you have a minister like a spokesperson of a minister. So, when you see this result from the Auditor General, it looks like Mrs. Anglade is maybe just a spokesperson because she's not on the real decision.

Mme Fletcher (Raquel) : She didn't have control over…

M. Gaudreault : Yes, exactly.

Mme Fletcher (Raquel) : …possible that it was a government strategy? You mentioned…

M. Gaudreault : Because it's just before the general election. Yes, it's just the year before the general election. So it's a lot of questions. Thank you.

Mme Kline (Amanda) : Just one more…

M. Gaudreault : Ah! OK, yes.

Mme Kline (Amanda) : What do you think needs to be done now? What do you think needs to change now…

M. Gaudreault : About…

Mme Kline (Amanda) : …in terms of the youth protection system? Because we have the Laurent Commission…

M. Gaudreault : Yes. We need some change now. But it's very important to have all the global view on child protection for the future. It's two kinds of actions. And I suggest to the General Auditor to give a testimony in commission Laurent.

Mme Kline (Amanda) : But, specifically, now, should something change? The Government…

M. Gaudreault : I prefer to let my colleague answer this question, because Lorraine Richard, the MNA from Duplessis, she's on the commission, and I think she's in the best place to answer this. Thank you.

(Fin à 13 h 10)

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