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Point de presse de M. Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles

Version finale

Monday, November 25, 2019, 16 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures)

M. Julien : Oui, merci. Bonjour, tout le monde. C'est important pour nous aujourd'hui de faire le point sur la situation, justement, de la grève au CN et des répercussions sur l'approvisionnement en propane au Québec.

Alors, nous avons réussi, au cours de la fin de semaine, à obtenir des livraisons de propane qui ont permis justement de conserver notre marge de manoeuvre qu'on avait encore la semaine dernière, de 6 millions de litres. Alors, ça, ça a été conservé. Ça a été possible grâce, naturellement, à l'apport de wagons qui sont venus... qui se trouvaient... On avait mentionné qu'il y avait des wagons dans les cours de triage, plus d'une soixantaine de wagons. On a réussi à en amener une cinquantaine directement sur les lieux de distribution qu'on avait identifiés, et les autres sont toujours en déplacement.

Donc, oui, ce volume-là a été attribué. Naturellement, il y a d'autres livraisons qui s'en viennent via l'Ouest, là, comme on le mentionnait la semaine dernière, vendredi dernier. Donc, il y a un train qui est en provenance d'Edmonton. Il y a un autre train de Winnipeg. On travaille fortement, mon équipe et moi, là, avec l'Association québécoise du propane, avec les distributeurs, pour s'assurer qu'ils soient en lien pour acquérir ces wagons-là. Et je pense que la situation qui a été décrite vendredi se confirme aujourd'hui... vendredi dernier, c'est-à-dire qu'on est bons pour filer jusqu'à la fin de la semaine avec le rationnement de 2,5 millions de litres par jour.

Naturellement, on continue de regarder parce que... Si la situation ne se régularise pas en ce qui a trait à la grève du CN, pour aller plus loin, on regarde d'autres possibilités de livraison. Il y a beaucoup de contraintes logistiques. Actuellement, on regarde avec le Maine où il y aurait un potentiel, en réalité, de propane qu'on pourrait aller chercher, mais là c'est du camionnage. C'est complexe en logistique. Aussi, on a entendu une autre possibilité, un autre train qui part d'Edmonton avec à peu près une centaine de wagons. On travaille en communication, le ministère, avec les distributeurs, avec les acheteurs pour voir comment on peut acquérir le plus possible de propane qui est sur ce train-là, éventuel, qui va prendre encore quatre, cinq jours.

Donc, l'état aujourd'hui, ça nous amène peut-être à samedi, dimanche. On gagne quelques jours à chaque jour. Mais il ne faut pas se le cacher, là, ce qu'on tente de faire actuellement, dans les moyens qu'on a, c'est d'être en mesure de préserver le 2,5 millions de litres le plus longtemps possible. On ne peut pas ouvrir au rationnement le 6 millions de litres par jour qui serait nécessaire pour couvrir, entre autres, le milieu agricole et le volet grain et végétal sans que la situation de la grève avec le CN ne soit réglée. Ce n'est pas possible de l'envisager. Nous, on travaille pour augmenter le plus possible le volume dans les prochaines journées pour être en mesure de faire face le plus longtemps possible à la situation de rationnement de 2,5 millions de litres. On n'est pas du tout dans une perspective d'augmenter la capacité quotidienne pour faire en sorte qu'on atteigne le 6 millions de litres.

Alors, ce qui est important de dire aujourd'hui, c'est : Il faut que la situation se règle le plus rapidement possible, le conflit de travail au CN. Alors, on demande à la fois aux syndiqués, à la fois au CN de travailler fort là-dessus. On demande au fédéral : S'il vous plaît, mettez tout en oeuvre pour régler la situation, parce qu'on comprend bien que, même si la situation se régularise, disons, cette semaine, ça ne veut pas dire que, le lendemain, le propane est au Québec. Il va y avoir une période tampon de 48, 72 heures pour rétablir l'approvisionnement.

Donc, oui, on est toujours en situation critique, oui, on est en situation d'urgence. Le ministère lève toutes les roches possibles pour augmenter puis trouver des nouvelles sources d'approvisionnement. Mais on convient tous qu'on est assez limités dans nos capacités d'intervenir. Et, oui, on tente du mieux qu'on peut de faire en sorte de perdurer à 2,5 millions, mais il faudrait que le conflit se règle rapidement.

M. Lacroix (Louis) : Juste une précision. Je veux bien comprendre. Ce que vous dites, c'est que, dans l'état actuel des choses, les agriculteurs ne peuvent pas avoir accès au propane. C'est-u ça que je comprends?

M. Julien : Les agriculteurs, pour le grain végétal... Dans la priorisation, en réalité, de la mission énergie, naturellement, on couvre santé, éducation, bien-être des enfants, bien-être des aînés. On couvre également le secteur industriel. À ce temps-ci de l'année, c'est 6 millions de litres par jour. On est rationnés à 2,5 millions de litres par jour. Donc, le volet agricole, grain, avec des demandes importantes à ce temps-ci de l'année de 3,5 millions de litres par jour, ce n'est pas possible de le combler tant et aussi longtemps que la situation de la grève au CN ne sera pas régularisée.

M. Larin (Vincent) : Votre collègue, M. Lamontagne, a dit que les agriculteurs avaient raison de manifester au centre-ville à Montréal. Est-ce que c'est quelque chose que vous partagez vous aussi? Ils ont raison de faire ça?

M. Julien : Écoutez, moi, je crois que la situation pour les agriculteurs est préoccupante, même critique. Et naturellement, sans cautionner les gestes spécifiques, je comprends très bien que ces gens-là ont le goût de manifester parce qu'il y a des enjeux importants, économiques. Et, pour nous, on comprend la situation et on souhaite naturellement le rétablissement le plus rapidement possible de l'approvisionnement en propane.

Mme Gamache (Valérie) : Qu'est-ce que ça signifierait d'avoir à s'approvisionner dans le Maine par camionnage? Est-ce que ça voudrait dire que le coût du propane augmenterait de façon significative à ce moment-là?

M. Julien : Bien, honnêtement, pour le coût avec les distributeurs, on n'est pas capables de voir l'enjeu du coût. Mais, au-delà de ça, c'est même la logistique, c'est-à-dire avoir de la disponibilité de camions-citernes spécifiquement pour aller le chercher quand on a de la misère à y aller sur Sarnia. En réalité, oui, il y a peut-être de la capacité de propane dans le Maine, mais la logistique pour aller le chercher n'est pas simple, et actuellement on n'a pas de solution.

Mme Gamache (Valérie) : Donc, ce n'est pas une option?

M. Julien : Bien, c'est une option qu'on regarde, mais on travaille à trouver des solutions, puis là on se creuse la tête.

Mme Gamache (Valérie) : Donc, vous misez sur Winnipeg et Edmonton?

M. Julien : Actuellement, les convois ferroviaires qui s'en viennent, qui prennent entre quatre et cinq jours quand ils viennent de l'Ouest, là, alors on a des informations comme quoi il y aurait peut-être plus d'une centaine de wagons qui partiraient incessamment. On va travailler avec les distributeurs, avec les acheteurs pour s'assurer que le Québec ait sa bonne part pour répondre à nos besoins. Mais on n'est pas les seuls à avoir des besoins.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous allez arrêter l'utilisation domestique du propane?

M. Julien : Actuellement, en fin de compte, l'utilisation domestique, il n'est pas prévu que ce soit en arrêt. Elle rentre dans le 2,5 millions de litres par jour. C'est beaucoup, en réalité, l'énergie de soutien, c'est-à-dire soit pour des chalets ou encore une biénergie. Les enjeux ne sont pas critiques, mais ils sont couverts dans le 2,5 millions de litres.

M. Lacroix (Louis) :  O.K. Et là les agriculteurs, vous allez faire quoi pour eux autres? Vous dites qu'ils sont en situation critique, mais, dans le fond, vous n'avez aucune solution pour eux autres, là.

M. Julien : Pour nous, en réalité, ici, au gouvernement, on travaille pour assurer le maintien du 2,5 millions de litres par jour. Et c'est déjà un enjeu hyperimportant pour nous parce qu'on va avoir d'autres effets, là. Je discute, naturellement, avec mon collègue André Lamontagne. On s'est parlé hier, on s'est reparlé ce matin, on s'est reparlé cet après-midi. Mon collègue du MEI, le ministère de l'Économie, regarde aussi les impacts sur le secteur industriel. J'ai des liens avec le ministère de la Santé, le ministère de l'Éducation. Mais, au fur et à mesure que ça va avancer, comme je le mentionnais vendredi dernier, il va y avoir des répercussions qui vont être autres, en réalité, que celles qu'on observe par rapport aux agriculteurs, potentiellement dans le milieu industriel, sur certaines pratiques, pour certaines minières. Donc, plus ça va aller, si ça perdure, les effets collatéraux vont être supérieurs à ce qu'on observe aujourd'hui.

M. Larin (Vincent) : Est-ce qu'il y a juste le propane qui est concerné? Parce que ce n'est pas la seule chose qu'on transporte par train, là. On parle toujours de la grève du CN. Il y a-tu d'autres matières qui pourraient poser problème éventuellement?

M. Julien : C'est sûr que le volet énergie, on regarde le propane. Mais naturellement le transport ferroviaire au Canada, c'est hyperimportant, que ce soit, en réalité, pour les minières, pour le minerai, que ce soit, en réalité, pour le milieu agricole, pour transporter le grain, que ce soit pour les forêts. Donc, on va voir, si ça perdure, des situations autres que le propane qui vont venir s'exacerber.

Mme Gamache (Valérie) : Quelles sont les relations actuellement entre votre gouvernement et le gouvernement fédéral pour la demande d'une loi spéciale?

M. Julien : Écoutez, actuellement, on a eu des discussions vendredi dernier. J'ai eu des discussions avec M. Garneau. Depuis ça, on n'a pas eu l'occasion de discuter ensemble, mais il m'a dit qu'il me donnerait des nouvelles quand ça avancerait. Donc, je ne connais pas l'état des discussions actuellement. Je ne connais pas l'implication du fédéral. Et je n'ai pas de nouvelles.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que c'est toujours une demande? Parce que, vendredi passé, vous nous avez dit : Bien là, on est plus en train de privilégier la négociation. Mais là, vous, là, comme ça presse, est-ce que vous mettez de la pression pour qu'il y ait une loi spéciale?

M. Julien : Alors, le fédéral a fait le choix, en réalité, d'aller sur un processus de négociation. Il pensait que ce serait plus efficient. Nous, tout ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est : Prenez tous les moyens nécessaires pour régler la situation.

M. Larin (Vincent) : Y compris une loi spéciale?

M. Julien : Tous les moyens nécessaires pour régler la situation.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous leur mettez de la pression, c'est ce que je comprends?

M. Julien : Bien, écoutez, à partir du moment où ça appartient au fédéral de régulariser cette situation-là, nous, on s'attend... Nous autres, on travaille sur les effets. Actuellement, on le voit, les effets sont quand même, somme toute, importants. Ils vont s'accentuer dans le temps. On ne peut pas laisser perdurer ce conflit de travail avec les effets sur l'économie et les effets sur les agriculteurs qu'on voit, qu'on observe actuellement.

M. Lacroix (Louis) : Avez-vous une bonne écoute du fédéral? Est-ce que vous avez l'impression qu'ils entendent l'urgence au Québec?

M. Julien : J'ai eu une très bonne discussion avec M. Garneau. Effectivement, il comprend très bien les préoccupations du Québec. Et je pense qu'il comprend très bien les préoccupations aussi du reste du Canada par rapport au fait que ce soit essentiel, en réalité, que le CN puisse arrêter son conflit.

M. Lacroix (Louis) : Juste une autre précision, là. Tout à l'heure, vous avez dit : On couvre les secteurs de la santé, de l'éducation, le secteur industriel. Ils sont dans le 2,5 millions, de ce que je comprends. Qu'est-ce qui arrive si jamais on n'a plus de propane dans le secteur de la santé et le secteur de l'éducation? C'est quoi, la conséquence?

M. Julien : Alors, le système de santé et d'éducation, on valide avec le ministère de la Santé et le ministère de l'Éducation. Et naturellement il y a certaines fonctions, comme je le mentionnais la semaine dernière, qui peuvent être sous-traitées, quand on parlait de la buanderie, quand on parlait des services alimentaires. Naturellement, cette source d'énergie, le propane, vient pallier comme seconde source d'énergie, comme, en réalité, redondance. Avec l'événement qu'on a vécu il y a trois, quatre semaines, avec les pannes d'électricité, bien, ou courait des risques si on n'avait pas, en réalité, la source de redondance qui est le propane dans certains établissements. On en est bien conscients. Alors, on ne veut pas courir ce risque-là. Actuellement, ils ont ce qu'il faut actuellement.

Mme Gamache (Valérie) : Qu'est-ce qui est le plus inquiétant? Qu'est-ce qui vous inquiète le plus actuellement? Est-ce que c'est le secteur de la santé? Est-ce que c'est le secteur de l'éducation? Est-ce qu'il y a vraiment une chose qui...

M. Julien : C'est le secteur agricole parce que, sur le 6 millions de litres qu'on a habituellement de besoin à ce temps-ci de l'année, on rationne à 2,5 millions de litres, et le secteur, en fin de compte, grain et végétal, c'est 3,5 millions de litres. Il faut bien comprendre que l'impact principal qu'on a tant qu'on maintient le 2,5 millions de litres, c'est le milieu agricole.

M. Lacroix (Louis) : M. Julien, une fois qu'on va être sortis de cette crise-là, là, est-ce qu'il va devoir y avoir une réflexion sur les moyens à prendre pour ne pas que ça se reproduise, pour ne pas qu'en fait le Québec soit à la merci d'un simple conflit de travail chez un transporteur ferroviaire?

M. Julien : Le conflit de travail avec le transporteur ferroviaire du CN, qui est un transporteur important, je pense qu'il va avoir des impacts économiques sur bien des égards, pas seulement sur l'énergie et le propane. On le mentionnait la semaine dernière, le propane, ça représente à peu près 1 % de la source énergétique du Québec. Naturellement, actuellement, c'est une forte demande, à ce temps-ci de l'année, avec les agriculteurs. Il va falloir faire un post-mortem de tout ça, mais, comme ce n'est rien que 1 % de l'énergie puis l'approvisionnement a toujours bien fonctionné autrement... C'est-à-dire que l'approvisionnement, la chaîne d'approvisionnement fonctionne bien. Là, on a une situation particulière, avec un besoin qui est à 6 millions de litres par jour, et on voit poindre très rapidement les enjeux.

Donc, on va faire un post-mortem. Mais, pour l'instant, il n'y a pas de solution parce qu'habituellement l'approvisionnement fonctionne très bien et ça répond aux besoins. C'est-à-dire que, oui, il y a du stockage, mais là on est rendus à une semaine puis on est capables de se rendre à la fin de la deuxième semaine, 14 jours. Mais naturellement, si ça perdure, on va avoir des enjeux importants.

M. Lacroix (Louis) : Mais là vous comprenez que le syndicat, là, est conscient qu'il a un pouvoir entre les mains en ce moment, là, hein? Vous comprenez ça, là? Le syndicat, là, du CN, là, il a un pouvoir entre les mains pour faire en sorte de faire plier l'employeur. Le contrat de travail ne durera pas 1 000 ans. D'habitude, ça dure trois, quatre, cinq ans, un contrat de travail. Qu'est-ce qui vous dit que, dans trois, quatre, cinq ans, une fois qu'ils ont vécu l'expérience qu'on connaît maintenant, ils ne vont pas recommencer?

M. Julien : Je ne peux pas spéculer sur l'avenir. Nous, actuellement, on gère une situation d'urgence, une situation de crise. Il faut bien comprendre que, oui, il y a un syndicat qui négocie avec une partie patronale. Il faut qu'ils arrivent à une entente le plus rapidement possible. Il faudrait que le fédéral travaille très fort à ça parce qu'à terme, là, il y a bien de l'économie au Québec qui pourrait avoir des répercussions importantes si ça perdure, au-delà, en fin de compte, de cette industrie-là, l'industrie des mines, l'industrie des forêts, certains secteurs industriels qui, par manque de propane, pourraient avoir des enjeux rapidement.

Mme Greig (Kelly) : Simply to start an overview of the situation, how many more days of propane are there in Québec right now?

M. Julien : What we are looking at now is… We are able to provide, let's say, 2.5 million liters per day till, let's say, next Saturday and Sunday. And we are still working on any supply that we can find from the West Canadian to be able to go further for next week. But the only way to be able to give a good response about what the need... The need is 6 million liters per day. The strike must end as soon as possible because, though the strike ends, let's say, on Thursday, we'll still have, let's say, 72 hours just to be able to provide propane with the supply chain. So the federal Government, with the CN, with the workers, has to work on a solution as soon as possible.

Mme Fletcher (Raquel) : And what is the concern you mentioned in French, that even if the issue is solved now, there won't be propane in Québec like that?

M. Julien : Because, in fact, you know, at Sarnia, where is the main hub where we can have our propane, maybe it will take 72 hours to bring it to Québec since everybody in Canada wants to have propane. So, though the strike ends, let's say, on Wednesday, we'll have to go till Saturday or Sunday to be able to provide 6 million liters per day for the industry and for the agriculture.

Mme Greig (Kelly) : You mentioned some of the priority areas. Where does the propane go to first? You mentioned health...

 Julien : Health care, and then education, and then industrial… and then agriculture.

Mme Greig (Kelly) : The farmers are fourth on the list?

M. Julien : Yes.

Mme Greig (Kelly) :O.K. And how do you respond to the protest today in front of Trudeau's office? Obviously, it's the federal Government, but do you support that? Do you think that that message is being heard in Ottawa?

M. Julien : I think that I understand that they are angry. Je ne peux pas cautionner le geste. I don't know how to say it in English. But I understand the fact that now the situation is quite problematic for them. So we have to... We want that the strike ends as soon as possible to help those workers.

Mme Greig (Kelly) : And, just to clarify, you had 50 wagons of propane already coming to Québec in the past few days?

M. Julien : In the past few days, on the territory, there were 50 wagons. And now the distributors have been able to obtain those propane…

Mme Fletcher (Raquel) : What is your message to farmers today?

M. Julien : We are with you and we are working pretty hard to make sure that the supply chain of propane is going to be, as soon as possible, reestablished.

Thank youvery much. Merci beaucoup.

(Fin à 16 h 16)

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