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Point de presse de Mme Méganne Perry Mélançon, députée de Gaspé, M. Sylvain Roy, député de Bonaventure, et M. Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

Version finale

Wednesday, December 4, 2019, 11 h 39

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-neuf minutes)

Mme Perry Mélançon : Alors, bonjour. On est réunis, bon, en point de presse pour faire suite à la motion que vient de déposer mon collègue Sylvain Roy, député de Bonaventure. Je suis en présence également de mon collègue des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau.

Alors, on voulait rappeler au gouvernement simplement que la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine est une région très distincte, qui a des besoins particuliers et une réalité de par son étendue. Le territoire est très grand, il est loin des grands centres. Donc, on parle d'isolement quand les services ne sont pas adéquats. Alors... et également aussi le côté insulaire des Îles.

Alors, je vais y aller, je vais passer tout de suite la parole pour les détails en ce qui concerne l'éducation, la santé, les services qu'on a vraiment besoin chez nous pour pouvoir vraiment avoir une vie saine pour tout le monde et qu'on puisse attirer aussi des gens chez nous. On connaît aussi la situation démographique de la Gaspésie et des Îles. Alors, je cède la parole rapidement à mes collègues pour vous en discuter davantage.

M. Roy : Merci, Méganne. Écoutez, il n'y a pas un Québec, il y a des Québec, et la démographie est un enjeu fondamental en Gaspésie.

Mais la démographie, c'est quoi? C'est la population qui réside dans sur territoire. Mais, pour qu'il y ait une démographie saine, ça prend des mesures d'attractivité. Et une population qui quitte la Gaspésie, c'est une population qui quitte parce qu'elle n'a pas les services, elle n'a pas les ressources que la vie moderne nécessite. On a des gens qui sont obligés de quitter pour aller se faire soigner à Rimouski. On a des frais de déplacement incroyables pour avoir accès à la santé. Déjà qu'on donne la moitié de nos impôts à l'État, mais il faut qu'il y ait la moitié des impôts qui aille pour le système de soins, mais les gens des régions sont encore plus pénalisés pour avoir accès aux soins parce qu'il faut qu'ils se déplacent.

Bref, il y a un ensemble de conditions qui existent, qui font en sorte que vivre en Gaspésie, c'est merveilleux, mais il faut veiller au grain et il faut revendiquer de manière continue nos services et il faut aussi revendiquer, je dirais, une attention de l'État. Et la motion de ce matin que nous avons déposée parce qu'on... c'est moi qui l'ai déposée, mais c'est collectivement avec mes collègues, visait à faire en sorte que le gouvernement reconnaisse la spécificité de la Gaspésie, ses besoins et que soit mis en oeuvre un chantier et une analyse très particulière de ce que la Gaspésie nécessite pour se développer. Donc, je vais laisser la parole maintenant à mon collègue des Îles-de-la-Madeleine.

M. Arseneau : Et puisque Sylvain a parlé de la Gaspésie, moi, je vais parler un peu des Îles-de-la-Madeleine. En fait, les points en commun pour la région Gaspésie et des Îles, d'abord, là, on en a parlé, c'est toute la question de la démographie et des services de proximité, les questions environnementales également, qu'on parle, par exemple, de l'érosion qui affecte l'ensemble du territoire, toute la question, donc, des services de transport également, que ce soit le transport maritime, aérien ou ferroviaire en Gaspésie.

Donc, tous ces éléments-là, on les a d'ailleurs communiqués ce matin, lors d'une rencontre avec la ministre des Affaires municipales, qui a été à notre écoute, et ce qu'on souhaite, c'est que le gouvernement actuel puisse justement tendre l'oreille aux besoins spécifiques de notre région. Et pour ce qui est des Îles-de-la-Madeleine, on sait qu'en 2016 un décret avait été adopté par le gouvernement d'alors pour reconnaître les spécificités des Îles-de-la-Madeleine. C'est en quelque sorte... ce qu'on souhaite, c'est une modulation des programmes de l'État pour la région de la Gaspésie et des Îles et, dans le cas du décret de l'insularité, pour la région spécifique insulaire des Îles-de-la-Madeleine.

Sur ce, on pourrait discuter longtemps. Je veux simplement mentionner qu'il y a trois des préfets qui sont présents ici. Il y en a deux qui ont été pris dans des problématiques de transport pour se rendre ici. Le maire et le président de la Communauté maritime des Îles devaient être présents, mais les aléas de la météo et du transport aérien, bien, on en a un exemple aujourd'hui, c'est ce qui fait qu'ils ne peuvent pas être avec nous aujourd'hui. Mais on a d'autres représentants, à qui je vais laisser la parole, peut-être, en commençant avec M. Dubé, si vous voulez bien.

M. Dubé (Éric) : Bien, merci. Bien, merci aux députés de notre région d'avoir déposé cette motion-là. Je pense que les enjeux qui ont été cités... Justement, j'ai la chance d'être président de la société de chemin de fer. C'est un enjeu qui a été très grand pour notre région, au niveau du développement ferroviaire. On sait que, pour qu'une région se développe, il faut être capable d'avoir une mobilité des gens et aussi de nos biens pour qu'on soit capable... nos industries, se développer.

Ça fait que, pour la partie transport, on sait qu'il y a d'autres enjeux qui vont être très importants. On a eu la chance, dernièrement, d'avoir, au moins, au niveau d'Internet, une bonne couverture, mais on sait qu'il y a un autre enjeu qui va être très grand pour nous, c'est au niveau de la couverture cellulaire dans plusieurs de nos collectivités, qu'ils n'ont... pas accessibles à ce service-là. Puis là, bien, je pourrais laisser aussi mes autres collègues parler.

M. Lapointe (Mathieu) : Très heureux de la motion — félicitations — de la motion de ce matin. La Gaspésie, on le sait, est une terre d'accueil exceptionnelle. On a un milieu de vie incroyable, on est prêts à accueillir des jeunes, des nouveaux arrivants et puis on souhaite s'inscrire dans la volonté du gouvernement de décentraliser 5 000 postes dans la région. On a de la place pour accueillir, on a de la diaspora, des Gaspésiens, des Madelinots qui travaillent dans des ministères à Québec. Ce qu'on souhaite, c'est qu'ils puissent, ceux qui ont la volonté, qui ont le désir de revenir en Gaspésie, qu'ils puissent travailler à même les bureaux notamment de Services Québec, mais de pouvoir offrir cette terre d'accueil là à ces employés-là du gouvernement. Donc, on souhaite que le gouvernement Legault poursuive dans cette direction-là et qu'on voie le fruit, le concret de cette volonté-là de décentraliser les postes.

On a aussi une direction du ministère des Pêches, du MAPAQ, qui pourrait aller à Gaspé. Les bureaux sont là, sont implantés, sont installés, donc il faut maintenant que les fonctionnaires puissent transférer. Donc, bien heureux de cette motion ce matin.

M. Cormier (Allen) : Alors, bon matin à tous. Je suis Allen Cormier, préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie. Je suis très heureux de la réponse des députés ce matin, qui, de façon unanime, ont appuyé la motion visant à appuyer la région Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine.

Chez nous, en Haute-Gaspésie, nous avons des besoins criants en matière de développement économique et culturel. Il y a également des enjeux de santé puisque les gens doivent parcourir de très grandes distances pour avoir recours à ces soins.

Donc, j'aimerais également qu'une modulation des frais de remboursement soit adaptée pour une région comme la nôtre, parce que, bien souvent plus souvent qu'autrement, les gens de la Haute-Gaspésie ont besoin de se rendre à Rimouski pour obtenir des soins, et on parle souvent de personnes âgées et vulnérables. Donc, la Haute-Gaspésie se doit d'avoir une attention particulière. Maintenant, les intentions ont été proclamées ce matin. Nous attendons des résultats prometteurs pour améliorer notre milieu de vie. Merci.

Mme Senay (Cathy) : Well, just in English, just to have your expectations, about this motion, you want to be considered. Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine has...

M. Arseneau : Having specific needs, yes.

Mme Senay (Cathy) : Yes, but like a motion, you all know that it's a moral obligation, nothing else. So what are your expectations starting with this understanding of what a motion is?

M. Arseneau : Yes, well, the motion was also supported by the Government, and you must have realized that the minister responsible for the region was even applauded by its own colleagues. For us, it's a positive sign. We also had a meeting with the Minister for Municipal Affairs, and she certainly is open to helping the Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine in its specific needs. And what we want is a special understanding and, I would say, in many of the files, a fast track on some of the projects that will help either health services, or local services to develop, or else economic development to take place as well as all of the other issues that we have mentioned. And I think there is an opening, but we want to state it. And having the understanding that of all of the MNAs support this motion is a sign for us that we will be listened to over the next few years.

There is also a number of policies that are now being discussed in the Government, for example the Maritime Strategy or like a rural or a regional economic development strategy. So we wanted to make sure that Government will take into account specific needs of our region in their reflexion right now for years to come. Thank you.

(Fin à 11 h 48)