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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Martin Ouellet, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de finances

Version finale

Thursday, December 5, 2019, 9 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures une minute)

M. Ouellet : Alors, bon matin, tout le monde. Je suis accompagné de mon chef aujourd'hui. On va réagir tout d'abord sur le rapport qui a été déposé, le 27 novembre dernier, à l'Assemblée nationale, suite à la commission parlementaire sur le vol de données chez Desjardins.

Évidemment, on est extrêmement déçus. Et, si vous consultez le rapport, vous allez voir que Parti québécois s'est abstenu de voter parce que, pour nous, ça a été un exercice futile, mal organisé, mal structuré. Ça n'a pas permis aux Québécois, Québécoises d'aller au fond des choses, et les observations ne sont que des voeux pieux.

Nous, on a déposé des amendements pour obtenir des recommandations. Nous voulions une identité numérique forte. C'est fini le temps des cartes d'assurance sociale pour s'identifier. Ça, je pense que tout le monde était d'accord. On aurait aimé avoir une recommandation. De l'autre côté aussi, on aurait voulu que les gens qui demandent à des entreprises qui ont des données à leur sujet lorsqu'elles sont périmées, qu'ils puissent effectivement les détruire. On n'a pas besoin de garder ça. Ce n'est pas utile. On ne va pas plus loin de ce côté-là aussi.

Et, à la toute fin, on aurait aimé aussi que toutes les entreprises et même tous les organismes qui sont victimes de vols ou de fuites de données soient obligés de les déclarer rapidement pour permettre d'alerter la population et de mettre en place des mesures de sécurité. On ne veut pas que les gens essaient de camoufler ce qui s'est passé, et, une fois qu'ils ont pris des mesures, là, ils nous annoncent de quelle façon ils ont réparé le tout.

Alors, pour nous, c'est un exercice raté. On a l'impression de s'être fait niaiser. Et ce que le rapport dit, bien, attendez, le gouvernement avait promis trois projets de loi. Il y en a un qui sera déposé ce matin, celui sur le cran d'arrêt, le verrou pour les agences de crédit. Et j'ai bien hâte de voir puisque, pendant la commission parlementaire, on a eu l'opportunité, si je peux appeler ça ainsi, d'avoir un agent marketing d'Equifax qui est venu nous parler avec un anglais assez succinct et un français assez absent pour nous expliquer de quelle façon Equifax protégeait les données ou allait travailler pour mieux les protéger.

Donc, on attend avec beaucoup d'appréhension ce premier projet de loi là. Je pense que le Québec doit aller de l'avant. M. Girard faisait mention qu'on était la seule province au Canada qui n'avait pas ce genre de législation là. Mais moi, je le mets au défi d'aller plus loin que les autres provinces. Avec ce qu'on a vécu au Québec, avec ce qui s'est passé, je pense qu'on peut devenir un leader, et je m'attends, ce matin, à une pièce législative musclée, et j'espère, effectivement, qu'on aura mieux encadré les deux grands joueurs, TransUnion et Equifax, et qu'on donne des certitudes aux citoyens et citoyennes du Québec lorsqu'il vient le temps de confier ses données ou, lorsque les entreprises comme Equifax et TransUnion monnaient nos données en matière de dossiers de crédit, bien, qu'il puisse y avoir, effectivement, une législation qui protège, mais aussi qui pénalise et punisse ceux et celles qui n'ont pas pris, je vous dirais, les précautions adéquates. Merci.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que ça a donné, cette commission-là?

M. Ouellet : Qu'est-ce que ça a donné? Bien, ça a donné au gouvernement de la CAQ un petit crochet dans son cahier. Desjardins s'est fait voler des données, la CAQ en a parlé, merci, bonsoir.

Mais véritablement, là, ce que les citoyens et citoyennes du Québec se seraient attendus, c'est que les parlementaires se posent de véritables questions, qu'on puisse entendre des experts, et je vous rappelle qu'on en a eu juste un, et ce n'était pas lui qu'on s'était entendu, parce que malheureusement, à convoquer une commission parlementaire à la dernière minute, il n'était pas disponible. Ce que les gens se seraient attendus, M. Laforest, c'est qu'au final on obtienne des recommandations, et là tout ce qu'on obtient, c'est : bien attendez de voir l'action du gouvernement. Et présentement, elle est bien futile, cette action.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce que ça a été une perte de temps, selon vous?

M. Ouellet : Absolument. Moi, je le dis, là, comme parlementaire puis comme citoyen et citoyenne, là, pendant cinq heures, d'avoir une personne d'Equifax à l'étranger, qui ne parle même pas français, de ne pas avoir le... pas le recherchiste, pardon, mais le chercheur qu'on voulait être entendu, n'avoir que cinq heures, d'arriver avec des observations... et M. et Mme Tout-le-monde auraient pu honnêtement avoir ces mêmes observations. Lorsqu'on voit la qualité des papiers journalistiques qui ont été écrits et même mis à la télévision suite à l'ensemble des vols de données, donc n'importe qui aurait pu avoir ce genre d'observations. Ce que les gens se seraient attendus, c'est qu'on ait des recommandations, que le gouvernement dise : C'est sérieux, je prends ça en compte et voici de quelle façon on va obliger... on va s'obliger, pardon, pour régler cette situation.

M. Laforest (Alain) : Ça laisse pleine marge de manoeuvre au ministre aujourd'hui et aux deux autres ministres qui vont déposer des lois parce que les commissions parlementaires n'ont absolument fait aucune...

M. Ouellet : Oui. Bien, écoutez, oui, et je vous donne un scoop, le mandat sur les pesticides, le mandat sur la crise des médias, on est au même point. Dans les discussions, on est encore... la majorité caquiste nous parle, on veut des observations, ils ne veulent pas de recommandations. Ça fait que le gouvernement caquiste a beau nous dire : Aïe! On est bons, on convoque des commissions, des mandats d'initiative, on donne l'opportunité aux parlementaires de fouiller des dossiers et de s'assurer d'avoir toutes les informations pour qu'on prenne des bonnes décisions, pour qu'on adopte des bons projets de loi, on arrive à la fin, ce sont des observations, aucune recommandation.

Donc, c'est un exercice futile, c'est un exercice de communication, et malheureusement on est en train de dénigrer le travail des commissions parlementaires, notamment les mandats d'initiative.

M. Bérubé : Je vais ajouter un élément. En juillet dernier, on était prêts à siéger. Le gouvernement nous a dit qu'il était en vacances, que c'était prématuré. Au bout de l'exercice, je veux saluer le travail exceptionnel que mon collègue a fait.

Le gouvernement a choisi de conforter le président de Desjardins et l'état-major au lieu d'écouter les membres de Desjardins comme on l'a fait. Alors, nous, on a pris position dès le départ pour les membres de Desjardins, et le gouvernement, comme c'est trop souvent son habitude, a décidé de représenter les patrons, d'écouter les patrons, et c'est ce que ça donne, alors rien de contraignant, un exercice futile que nos collègues de la CAQ doivent défendre. Et c'est triste de voir quelqu'un comme Ian Lafrenière, de le voir ce matin passer les lignes du gouvernement du Québec.

Nous, là, ce n'est pas les lignes préparées, là, qu'on vous livre, c'est les attentes de la population, des membres de Desjardins. Alors, je voulais l'exprimer, parce que, de juillet jusqu'à aujourd'hui, on a été proactifs, on a fait des propositions, on a participé de bonne foi. Mais manifestement le gouvernement n'a pas la même préoccupation que nous quant aux données.

Mme Crête (Mylène) : En même temps, ça ne veut pas dire que les projets de loi qui vont être déposés vont être mous, là.

M. Bérubé : On jugera. On jugera lorsqu'on les verra, mais, pour l'instant, ça manque de sérieux.

M. Gagnon (Marc-André) : Si l'objectif de cette commission était de rassurer les Québécois, pour vous, c'est complètement un échec.

M. Ouellet : Bien, c'est : Attendez. Puis là on a la pièce législative de M. Girard ce matin.

Mais il faut bien comprendre, là, les agences de crédit, ça, c'est après coup. Une fois qu'on s'est fait voler, là, une fois que ça s'est passé, là, voici de quelle façon on peut éviter qu'il y en ait encore plus. Alors, nous, on aurait voulu des mesures pour la dissuasion, et là je n'en ai pas présentement dans le... Bien, en tout cas, je ne présume pas de la pièce législative, mais, de ce que j'ai entendu, je n'en aurai pas.

M. Caire nous a parlé d'une politique de cybermenace. J'ai bien hâte de la voir. Je ne la connais pas encore. Et après ça on nous a parlé, du côté de la Justice, d'une refonte de la loi sur l'accès à l'information pour le secteur public et privé. Ça, ça fait longtemps qu'on veut que ça se fasse. De quelle façon ça va être fait? Je ne le sais pas encore. Ça tarde, mais évidemment on a bien hâte de voir la suite.

M. Gagnon (Marc-André) : ...dissuasives comme des amendes, c'est ce que vous...

M. Ouellet : Des amendes, effectivement, et des pénalités fortes...

M. Bérubé : Substantielles.

M. Ouellet : ...et l'obligation de divulguer rapidement. Ça, ça veut dire qu'il faut que tu affrontes...

M. Bérubé : Dès que le vol est fait.

M. Ouellet : Il faut que tu affrontes les médias puis tu rassures la population : Voici ce qui s'est passé et voici de quelle façon je vais régler la situation pour éviter que ça se reproduise.

Mme Crête (Mylène) : Mais, en même temps, on sait que Mme LeBel travaille, là, là-dessus dans son projet de loi pour imposer des amendes aux entreprises, là, qui vont...

M. Ouellet : Oui. Bien, c'est ça que je ne comprends pas. Pourquoi que... Le gouvernement sait à peu près où est-ce qu'il veut atterrir dans ces deux projets de loi. Pourquoi ils ne l'ont pas mis en recommandation? Tu sais. Aïe! C'était «game on», là. Je veux dire, on le met en recommandation en sachant très bien que nos ministres vont le mettre dans les projets de loi et on va être raccord avec le travail parlementaire qui est fait. Ils ne le mettent même pas. Ça fait que ça veut dire... C'est quoi? On se garde une marge de manoeuvre parce qu'au cas où, mais que ça arrive au comité législatif ou que ça arrive au Conseil des ministres, on va vouloir dire non? Bien, voyons donc.

M. Gagnon (Marc-André) : Comme vous avez évoqué le sujet de la crise des médias... On en a parlé beaucoup dans la dernière semaine, et tout le dossier de Groupe Capitales Médias, vous avez vu Mme Lalande, hier, qui a finalement démissionné de la présidence de capital coopératif régional Desjardins. Donc là, elle veut poursuivre M. Fitzgibbon. Est-ce qu'elle a pris la bonne décision en démissionnant? Et qu'est-ce que vous pensez de l'attitude de François Legault puis de M. Fitzgibbon sur ce sujet?

M. Bérubé : Bon, depuis le début, l'enjeu, c'est la poursuite des activités du Soleil. Il y a des opinions qui s'expriment. Ce que M. Fitzgibbon a fait, c'est plus qu'une opinion. Il a porté un jugement qui porte atteinte à l'intégrité de Mme Lalande. Il ne l'a pas fait au salon bleu, il ne l'a pas fait au salon rouge ni en commission parlementaire. Donc, il s'exposait à une réplique, et j'ai entendu ce matin, Mme Lalande. De son droit, elle entend poursuivre un ministre et ça ne m'apparaît pas frivole.

Ceci étant dit, l'enjeu, c'est de s'assurer qu'il y ait une approche équilibrée et que le gouvernement du Québec ait différents partenaires. Que M. Péladeau puisse s'exprimer, c'est de son droit également, il est à la tête d'une entreprise de presse. Mais que le gouvernement du Québec envoie publiquement un message à Desjardins, ça aussi, c'est de nature à déstabiliser Desjardins. C'est un drôle de lien que je fais, parce qu'on parle de Desjardins, mais moi, comme membre de Desjardins, là, que le gouvernement du Québec envoie un signal comme celui-ci, je ne suis pas convaincu que ça plaît tant que ça aux membres. Alors, il y a de la retenue à avoir.

Puis sur ces enjeux-là, le gouvernement réfléchit à voix haute, puis ça me rappelle tellement quand le gouvernement s'est empressé de dire que c'était une bonne chose qu'Air Canada avale Air Transat, sans trop de réflexion sur ce que ça voulait dire sur les consommateurs, sur l'offre. Et, encore une fois, c'est la même chose.

Alors, on peut souhaiter que Desjardins soit partenaire. Desjardins a ses propres structures d'analyse et ils arriveront à une conclusion, puis sinon, il y aura d'autres partenaires. Mais M. Fitzgibbon, encore une fois, je ne pense pas qu'il a servi la cause du Soleil en faisant cette déclaration. Ça a été imprudent. Ce n'est pas la première fois, là, qu'on doit le ramener à l'ordre. Il y a encore deux enquêtes du commissaire à l'éthique, dont on attend les résultats, qui sont en cours. Alors, on en est là. Je ne pourrais pas aller plus loin sur Mme Lalande, c'est son droit de poursuivre.

Alors, c'est ce que j'ai à dire là-dessus. Je voulais vous dire également que...

M. Laforest (Alain) : Vous avez un nouvel ami albertain? Vous voulez nous parler de votre nouvel ami albertain?

M. Bérubé : Oui, mais j'ai une déclaration aussi importante à faire sur la loi n° 21, au nom du Parti québécois, ce matin. Si vous permettez, je commencerais par ça puis je vais répondre à votre question.

Alors, au nom du Parti québécois, j'ai une déclaration à vous faire. Nous demandons aujourd'hui à la ministre de la Justice du Québec de donner instruction à ses procureurs d'amorcer une demande de récusation de la juge du Québec Nicole Duval Hesler. Il nous apparaît qu'elle n'a plus l'impartialité ni l'indépendance pour conduire cette cause importante, celle de la loi n° 21. De nouveaux faits ont été portés à notre attention hier, notamment une volonté qu'elle puisse, après sa retraite, agir comme arbitre pour des plaignantes dans cette cause. On a même entendu un enregistrement sonore. Donc, les faits s'accumulent. Mardi, je vous ai dit que j'étais préoccupé, je vous ai dit qu'on allait regarder ça avec beaucoup d'attention.

On arrive à la conclusion, maintenant, que la ministre de la Justice doit donner instruction à ses procureurs, aujourd'hui même, d'amorcer une demande de récusation de la juge en chef du Québec, Mme Duval Hesler. C'est une démarche importante. La situation est grave, il en va de l'indépendance de la justice, et la ministre de la Justice a ce pouvoir de donner instruction aujourd'hui. On a vérifié qu'est-ce qu'elle peut faire, et ça nous apparaît la chose à faire.

Donc, le Parti québécois livre ce message au nom de l'indépendance de la justice. Nous aurions préféré ne pas avoir à faire cette déclaration, mais on est rendu là. Voilà.

Mme Gamache (Valérie) : Quant à vos relations avec l'Alberta qui s'améliorent, ce matin, c'est ce qu'on peut lire dans le Edmonton Sun...

M. Bérubé : Bien, alors, monsieur... je crois que c'est Terrazzano, de l'association des consommateurs, d'une association, il dit, dans le Edmonton Journal, que... En fait, il s'adresse beaucoup à Jason Kenney en disant : Il est temps de monter sur le ring, et de se battre, et de répondre à des politiciens comme Pascal Bérubé. Très bien. Alors, nous, on est prêts à débattre et à se battre. Alors, le message, c'est : Bring it on.

M. Bossé (Olivier) : Donc, c'est exactement l'effet que vous vouliez faire avec votre...

M. Bérubé : Bien, je veux qu'on débatte. Et, encore une fois, comment se fait-il... Puis là on n'a pas beaucoup parlé des relations Québec-Ottawa depuis la rencontre avec M. Ford, là, où, manifestement, il ne s'est pas dit grand-chose, sinon un refus pour l'hydroélectricité puis un nouveau chandail de hockey à M. Legault, là, à la rencontre de lundi.

C'est quoi, notre relation avec le Canada? Qu'est-ce qu'on a gagné dans la rencontre des premiers ministres? Absolument rien. Le Québec n'a rien gagné puis là il doit défendre les infrastructures dans le nord du Canada, c'est ça qu'il doit faire, et les provinces qui perdent des revenus, parce que le cours du pétrole n'est pas ce qu'il devrait être.

Quant à l'Alberta, ils sont à conduire présentement un exercice sur la fiscalité puis la relation avec le Canada, la péréquation. Moi, je suis étonné que le premier ministre ne réponde pas à ça puis lui prenne pour acquis que la péréquation, c'est un droit puis ne voudrait pas en parler, parce qu'on est déjà chanceux de l'avoir. Il m'a déjà répondu ça en Chambre. Bien, nous, on est plutôt offensifs sur cette question-là, et le débat des chiffres, on est prêts à le faire, à l'intérieur du Canada et dans un Québec indépendant. Alors, n'importe quand, qu'on ouvre les livres de comptes, on sera présents puis on a des choses à dire.

Le Modérateur : En anglais.

Mme Senay (Cathy) : Yes, that will be great.

M. Bérubé : That will be great.

Mme Senay (Cathy) : Can I ask you... Good morning. I would like to hear what you're asking the Justice Minister today.

M. Bérubé : Well, the demand I have for Mrs. LeBel is to ask to his prosecutors to ask to the judge to step out of this case, on Bill 21. We feel that she's not impartial, she doesn't have the independence anymore to judge this important bill and the Minister of Justice has the power to ask to these prosecutors to do so today. So this is what we're asking.

Mme Senay (Cathy) : So basically you're saying that judge Nicole Duval Hesler doesn't have...

M. Bérubé : Not anymore.

Mme Senay (Cathy) : ...should not stay at the Court of Appeal.

M. Bérubé : She should step out of this case. She should resign for the sake of justice.

Mme Senay (Cathy) : Why you're at that point?

M. Bérubé : Because it's about confidence, and people need to have confidence in their justice system, and we have many reasons to believe that she doesn't have the independence to work on this case. New evidence yesterday, she offered  to be part of a case against Bill 21 after her retirement. I even heard a tape about that. So this is too much for us and she needs to step out.

Mme Senay (Cathy) : Is it shocking to hear a judge at the head of the Court of Appeal...

M. Bérubé : It is for us and it is for her as well. She had a great career, and that's, I guess, her last case in her career, and I'm not happy to ask this today, but we have a responsibility towards the people of Québec, towards the justice system and we feel that, for such an important case, other judges can do the job, but she cannot judge perfectly, with independence this case. She talked too much, she's involved too much with the opponent of this bill and this is not good for justice.

Mme Senay (Cathy) : It's not a catch-22 for the Government to remove this judge from the case?

M. Bérubé : With big power, you have big responsibility, and when you're a Minister of Justice, you have some power and you have the power to call the prosecutors and to ask them to make a demand for Judge Duval Hesler to step out of this case and it needs to be done today.

Mme Senay (Cathy) : And about Desjardins, the fact that there's no recommendation with the report from the MNAs sitting at the special committee, at the special commission, what citizens should understand from this situation and the way the CAQ is working?

M. Bérubé : Well, first thing, it's such a waste of time. This is what my colleague here told you. And we don't know what they're going to bring next, but since July, the beginning of July, we both asked the Government to do something and we were available to work on this matter this summer. They were in vacation, and it seems to us they are still on vacation about an important matter for the people of Québec. Millions of people are touched by this. He decided, Mr. Legault, to get along with Mr. Cormier instead of working for the hard working people who put their money in Desjardins, and this is how we feel. If Martin wants to add something else... It's a deception. And we did a great job, Martin did a great job, and we are serious, and we believe that they were serious as well, and they...

Mme Senay (Cathy) : ...there is a lack consideration for the work of MNAs in committees?

M. Bérubé : Since the beginning of this Government, it's always like that. And they try to pick... Sometimes, they want to work with the Opposition. Sometimes, they don't want to. It's a waste of time, it's a big deception.

M. Verville (Jean-Vincent) : I have a question because my journalist is not there. Do you think that the Liberals are «délibérément» obstructing commission work?

M. Ouellet : In what bill?

M. Verville (Jean-Vincent) : Any bill.

M. Ouellet : No, I don't think that Liberals do that. They do their job, they're official opposition, they have some questions and they are in their rights. They have some question and, when we see what's happening with some bills from the CAQ, they have some improvisation. So, in the commission, it's the time to ask some questions, and, at the end of the day, Liberals, but QS and PQ have some questions.

So it's not the good thing when Mr. Legault said the Opposition, and especially the Liberals, do some obstruction. We do our work. We ask some questions, we want some answers. And, at the end of the day... and if the Government don't give us some answers, we still ask the same questions. Because what people want? They want right answers. And, at the end, sometimes, they don't give us answers.

M. Bérubé : Something else, don't blame the Opposition, blame the Government who wants to start his Christmas vacation earlier this year. We have job to do. This is why we were elected, this is why we are here, in Québec City. And it's sad for Mr. Legault, but it's a full-time job, being a Member of Parliament, and he needs to understand that we have a job to do, some tough questions to ask, and we're going to do the job.

M. Verville (Jean-Vincent) : And on Alberta, you're ready to fight?

M. Bérubé : Ready to debate, ready to fight, and it seems to me that we're available to do a tack team with the Government. But it doesn't seem to me that he wants to fight. He just wants to take the money and run. This is not the good attitude.

I think, every single time Mr. Kenney, Mr. Moe, Mr. Pallister, Mr. Ford, anyone are discussing about Québec, we should bring a strong response. This is why... what we did last week. And I feel that Mr. Legault, on his relationship with the rest of Canada, is weak. Weak responses, he always tells us : Ah! I'm going to say that in private reunion. How can we verify? So it seems to me that his nationalism is not something very frightening for the rest of Canada. It's for internal use.

(Fin à 9 h 22)

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