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Conférence de presse de M. Christian Dubé, ministre responsable de l’Administration gouvernementale, Mme Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux, et M. Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur

Annonce concernant le dépôt des offres du gouvernement aux représentants syndicaux des secteurs public et parapublic

Version finale

Thursday, December 12, 2019, 13 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Treize heures sept minutes)

M. Dubé : Alors, bonjour à tous. Moi, c'est la première fois que je viens dans cette salle-là, alors ça me fait plaisir d'avoir accepté votre invitation à cette merveilleuse salle.

Alors, je dis bonjour à mes deux collègues à la Santé et à l'Éducation, et à Mme Lapointe, avec qui on a fait un peu de travail dans les dernières semaines. Alors, je vous dis bonjour et j'aimerais vous dire qu'aujourd'hui marque une étape très importante dans les négociations pour le renouvellement des conventions collectives, les quelque 550 000 employés des secteurs public et parapublic. Il faut prendre conscience de l'ampleur et de l'importance de l'exercice que le gouvernement entame avec ses partenaires syndicaux. Le travail et la contribution de tous ces employés concernés par cette négociation dictent la qualité des services dispensés à l'ensemble de la population du Québec, soit à plus de 8 millions de personnes.

En santé, ce sont les employés qui sont en contact direct avec les usagers, dont les préposés aux bénéficiaires, le personnel technique ainsi que celui du bureau et du soutien, qui permettent d'offrir des soins de santé de qualité aux Québécoises et aux Québécois.

En éducation, ce sont les enseignants, les professionnels et les membres du personnel administratif qui forment notre réseau et qui permettent à nos enfants de s'épanouir et de développer leur plein potentiel. Ces gens contribuent à former l'avenir de notre société. Mais ce sont aussi tous les employés des ministères et organismes qui alimentent les réflexions de l'État, qui élaborent les normes, les politiques publiques et les programmes qui donnent vie aux orientations gouvernementales. Le fruit de leur travail a un impact direct sur la qualité de vie des citoyennes et des citoyens et leur expertise contribue directement au développement social et économique du Québec.

Dans les dernières semaines, les porte-parole du gouvernement et moi-même avons rencontré nos partenaires syndicaux qui nous ont fait part de leurs demandes. Ces rencontres ont bien sûr contribué au travail de préparation à ce dépôt que nous avons fait. Nous sommes et nous sommes vraiment convaincus d'aborder ces négociations selon une nouvelle approche. D'abord, les objectifs à atteindre dans cette ronde de négociations doivent prendre appui sur les grandes priorités et les grands enjeux de notre société actuelle. Des sujets méritent une attention particulière, surtout ceux qui viennent répondre aux besoins et aux attentes de la population. Ainsi, les artisans qui offrent des services prioritaires doivent bénéficier des meilleures conditions pour faire leur travail.

Comme vous le savez, nous avons fait de la réussite éducative et de l'amélioration des soins de santé nos grandes priorités gouvernementales. Tous nos efforts convergent vers ces services, des services de qualité dans ces secteurs et particulièrement pour les clientèles vulnérables. Après tout, les objectifs du gouvernement et ceux de nos partenaires syndicaux sont les mêmes. C'est d'être en mesure de donner un meilleur accès et les services possibles à la population, c'est de voir s'améliorer la qualité de vie de l'ensemble des Québécoises et des Québécois. Bien sûr, des défis demeurent afin de permettre à réaliser et à atteindre nos objectifs communs. Ces défis, la plupart des grands employeurs du Québec y sont aussi confrontés. Pensons aux enjeux de disponibilité de main-d'oeuvre dans certains secteurs clés ou encore du vieillissement de la population.

Le monde du travail est en profonde transformation, et nous serons à l'écoute de nos partenaires pour appuyer la capacité des employés et de favoriser... pardon, à réaliser leur travail dans les meilleures conditions possibles. Maintenant, afin d'optimiser la force de travail et de favoriser le transfert de l'expertise, nous souhaitons que les discussions permettent d'adapter les conditions de travail aux réalités d'aujourd'hui, dans la perspective d'une plus grande souplesse et dans un esprit d'ouverture vis-à-vis les membres de la communauté pouvant contribuer à des services publics de haute qualité.

Mais nous avons aussi le devoir d'agir de façon responsable. Les attentes qui nous ont été signifiées, il faut bien le comprendre, sont très élevées par rapport à notre capacité de payer. Le renouvellement des conventions collectives a une incidence majeure sur le plan budgétaire. La rémunération globale des employés de l'État, vous le savez, représente près de 60 % des dépenses du programme de gouvernement, soit environ 40 milliards par année. À titre d'exemple, chaque augmentation de 1 % équivaut à une hausse récurrente des dépenses de 400 millions de dollars.

Vous comprendrez qu'acquiescer aux demandes syndicales actuelles, qui représentent, à terme, une augmentation moyenne récurrente de plus de 28 % sur trois ans, mettrait en péril la situation financière du Québec non seulement à court et moyen termes, mais hypothéquerait également la capacité de payer des prochaines générations. C'est pourquoi cet exercice doit s'inscrire dans une approche de gestion des finances publiques responsable et raisonnable.

Néanmoins, nous devons offrir à nos employés des avancées, notamment en matière d'organisation du travail, ce qui a un effet direct sur la prestation des services aux citoyennes et aux citoyens. Les négociations doivent aussi chercher l'équilibre entre les conditions de travail des salariés de l'État et celles des salariés du secteur privé afin de répondre aux nombreux défis liés au défi de l'attraction de la main-d'oeuvre.

Maintenant, tel que mentionné par le premier ministre, les ressources financières dédiées au renouvellement des conventions collectives, incluant celles dédiées aux forums et mesures sectorielles, permettent au gouvernement de faire un dépôt dont les impacts sur la masse salariale sont similaires à l'inflation. Nous aurons une considération particulière pour certaines catégories d'emploi qui s'accordent avec nos grandes priorités, comme les préposés aux bénéficiaires et les enseignants. Nous allons conduire les négociations suivant une approche innovante et différente de ce qui s'est fait jusqu'à maintenant.

Trois points. Le régime salarial. Je vous l'ai mentionné plus tôt, les hausses salariales ont un impact important sur les dépenses de programmes. C'est pourquoi le gouvernement propose des augmentations salariales de 7 % sur cinq ans, soit 1,75 % la première année, 1,75 % la deuxième année, 1,5 % la troisième année et 1 % pour la quatrième et dernière année. Ces paramètres salariaux sont offerts aux 550 000 employés.

Deuxièmement, les montants forfaitaires. Ainsi, le gouvernement souhaite reconnaître l'apport de personnes salariées à leur réseau. Il est donc proposé de verser un montant forfaitaire de 1 000 $ à toute personne salariée qui offre une prestation de travail effective au 31 mars 2020 et qui a atteint le maximum de son échelle salariale à cette date. Ce montant forfaitaire s'applique donc à environ 350 000 employés, soit environ 65 % des 550 000 dont j'ai parlé tout à l'heure.

Troisièmement, les forums de discussion. Des sommes additionnelles sont prévues pour aborder les enjeux spécifiques à certaines catégories d'emploi visées par nos priorités gouvernementales et essentielles pour relever les grands défis et identifier des mesures particulières à des situations problématiques, et ce, tel que s'y était engagé le premier ministre.

En effet, une convention collective n'est pas un cadre de référence statique. Elle doit s'adapter aux changements et aux nouvelles réalités de la société et du monde du travail. C'est pourquoi je parlais tout à l'heure d'une approche différente. Certains enjeux particuliers sont incontournables et doivent retenir l'attention pendant la négociation.

Nous proposons ainsi de créer dès maintenant, à compter d'aujourd'hui, trois forums de discussion. Deux de ces forums portent sur les priorités gouvernementales, à savoir la réussite éducative et l'accessibilité aux soins pour la clientèle en hébergement de longue durée ou recevant des soins à domicile. Le troisième forum portera, quant à lui, sur la santé globale des personnes salariées, un enjeu que nous jugeons essentiel à aborder à l'occasion de cette présente négociation. Ces sommes additionnelles consacrées aux forums sur la santé et l'éducation seront octroyées à environ 145 000 personnes, ce qui représente environ 25 % des employés de l'État.

Le premier forum visera le réseau de l'éducation. La réussite éducative passe par le biais de la reconnaissance de la fonction d'enseignant. Le forum sur l'accessibilité aux soins pour la clientèle en hébergement de longue durée ou recevant les soins à domicile vise le réseau de la santé, plus spécifiquement les préposés aux bénéficiaires. Ces forums vont permettre la mise en oeuvre de mesures monétaires en lien avec ces enjeux.

Par ailleurs, le forum sur la santé globale visera les personnes représentées aux tables centrales et permettra d'aborder le bien-être au travail des personnes salariées et des problématiques tel l'absentéisme. Notre gouvernement considère qu'outre le salaire, l'environnement de travail est important et qu'il est opportun de faire un forum particulier.

Ces forums de discussion seront composés de représentants patronaux et de représentants des diverses associations syndicales concernées. Il s'agit, encore une fois, d'une approche innovante proposée pour la première fois, et nous souhaitons qu'elle permette d'apporter des solutions concrètes aux enjeux que j'ai soulevés plus tôt. J'appelle ainsi nos partenaires à unir nos forces en ce sens. Cette offre se traduit donc par un impact sur la masse salariale de 9 %. À titre informatif, l'inflation connue et prévue sur cinq ans s'élève à 10,2 %.

Je le répète, la réussite éducative et l'amélioration de l'accès aux soins de santé sont des priorités gouvernementales incontournables qui doivent retenir notre attention au cours de ces négociations. D'ailleurs, je vous rappellerais que tous les investissements faits par le gouvernement pour soutenir ces deux priorités viendront également soutenir le travail des employés dans ce domaine. À titre d'exemple, le grand chantier de 2,3 milliards que nous avons annoncé pour rénover nos écoles se traduira par un meilleur environnement de travail pour les ressources en milieu scolaire.

En santé, la hausse du budget de dépenses de 5,4 %, l'an dernier, sert notamment à l'embauche de préposés aux bénéficiaires en CHSLD. Le projet de loi qui est déposé visant à permettre aux infirmières praticiennes spécialisées d'exercer de nouvelles activités autrefois réservées aux médecins est aussi un excellent levier pour l'amélioration du milieu de travail des employés du réseau car il aura un effet de désengorger le système. Tous ces efforts convergent vers l'amélioration du contexte de travail des employés des réseaux et, au final, vers l'amélioration de l'accès des services à la population.

D'autres propositions sont sur la table pour répondre aux enjeux de disponibilité de la main-d'oeuvre, notamment celles concernant l'univers de retraite qui évolue et requière une vision globale. Nous proposons d'amorcer des discussions avec les organisations syndicales afin de déterminer les moyens pour assurer que le régime de retraite offert réponde adéquatement aux enjeux de main-d'oeuvre de notre époque. Il s'agit de poursuivre nos efforts pour assurer la pérennité des régimes de retraite et favoriser l'attraction et la rétention de la main-d'oeuvre.

Mon dernier point sur les négociations sectorielles. Finalement, il ne faut pas oublier que les négociations auront également cours au niveau sectoriel, notamment pour adresser des enjeux, et c'est très important, des enjeux d'organisation de travail. Ces travaux seront menés par mes collègues ministre de la Santé et ministre de l'Éducation.

En conclusion, je tiens à souligner que la collaboration, notamment par la mettre en place de forums de discussion sur les priorités gouvernementales ainsi que sur la santé globale sera la pierre angulaire de nos travaux pour arriver à une entente satisfaisante pour l'ensemble des parties. Au final, les ressources financières dédiées au renouvellement des conventions collectives, incluant celles dédiées aux forums et aux mesures sectorielles, permettent au gouvernement de faire un dépôt dont les impacts sur la masse salariale sont similaires à l'inflation, comme je l'ai mentionné.

Nous vous le rappelons, les objectifs du gouvernement et des syndicats, au bout de compte, sont les mêmes. C'est notamment d'améliorer l'accès et la qualité des soins, la disponibilité des ressources et la qualité de l'enseignement en milieu scolaire. C'est d'avoir aussi la capacité de faciliter la vie des familles, de venir en aide aux personnes en situation de vulnérabilité. Nous travaillons tous pour ces nobles objectifs. C'est l'ensemble que nous devons bâtir pour nos services publics.

En terminant — je pense que ça fait deux fois que je le dis — en terminant, notre approche se veut responsable, adaptée aux défis de notre société actuelle et aux besoins des priorités des Québécois et des Québécoises. J'espère sincèrement que ces négociations, que nous souhaitons le plus constructives possible, seront fondées sur l'écoute mutuelle et qu'à leur conclusion ce soit l'ensemble de la population québécoise qui s'en trouve gagnante. Je vous remercie.

Mme McCann : Oui? Ça va? Alors, bonjour à tous. D'abord, je salue mon collègue président du Conseil du trésor, et mon collègue ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, et notre négociatrice en chef, Mme Édith Lapointe, et je vous salue tous. C'est un moment important, et je pense que ce qu'il faut retenir de ce qui est dit aujourd'hui, c'est une approche de collaboration et c'est une approche aussi novatrice dans l'ensemble des négociations collectives.

C'est la première fois qu'un gouvernement approche des négociations collectives de cette façon, mais moi, je la salue, cette initiative, là, du président du Conseil du trésor, évidemment aussi l'importance qu'on accorde à toute la question des soins en hébergement et au maintien à domicile pour les personnes vulnérables, les personnes âgées, mais les personnes aussi qui sont en situation de vulnérabilité autre, et comment on s'est engagés à faire quelque chose pour améliorer les conditions pour nos préposés aux bénéficiaires, mais aussi pour nos auxiliaires familiales et sociales au maintien à domicile.

Alors, ce forum qui va porter sur les soins en hébergement et au maintien à domicile est fondamental, et évidemment on va vouloir que des travaux soient faits de façon très soutenue dans ces forums. Également, dans toute la question de la santé globale, on sait à quel point la situation de l'absentéisme nous préoccupe dans notre réseau de la santé et des services sociaux. On veut soutenir nos intervenants beaucoup là-dedans, et je pense que ce forum en santé globale est très, très porteur.

Et je terminerais en disant : Toute la question de l'organisation du travail va être aussi au coeur de ces discussions qu'on va avoir dans l'exercice, là, qui s'entame aujourd'hui. Alors, moi, je suis très heureuse, là, qu'on va travailler ensemble pour améliorer les conditions de travail de nos intervenants dans le secteur de la santé et des services sociaux.

M. Roberge : Merci bien. Donc, je salue évidemment ma collègue la ministre de la Santé et des Services sociaux. Je salue mon collègue le président du Conseil du trésor qui vient, je pense, un peu ébranler les colonnes du temple. On innove, on arrive avec quelque chose de différencié. On sort enfin du mur-à-mur. Partout pareil pour tout le monde, tout le temps, ce n'est pas une façon moderne, ce n'est pas une façon adaptée aux priorités des Québécois ni aux priorités gouvernementales.

Donc, on arrive avec cette vision des trois forums qui sont très importants, puis c'est important de mentionner que, oui, il y a un forum dédié à l'accès aux soins de longue durée et au maintien à domicile; il y a le forum réussite éducative qui va s'adresser aux enseignants de la formation générale des jeunes, formation professionnelle, formation des adultes; il y a le forum santé globale aussi dans lequel, je pense, tout le monde va se reconnaître, y compris tout le monde dans le réseau de l'éducation.

Le forum réussite éducative, je le répète, s'adresse aux enseignants, mais tout le monde, dans le réseau de l'éducation, aura sans doute son mot à dire et pourra faire valoir son point de vue sur la qualité du travail... en fait, sur la qualité des conditions de travail. Santé globale, ça touche tout le monde. On parle des fois de détresse psychologique, on parle de congés de maladie, on parle de congés, des fois, pour des gens qui sont en épuisement professionnel. Donc là, ça, ça montre qu'on veut prendre soin du monde.

Ceci dit, on l'a dit depuis le début, l'éducation, c'est une priorité nationale, et la profession enseignante a été négligée par les précédents gouvernements. Donc, on pose un geste très, très important ici, mais chaque morceau de casse-tête, pris isolément, est un peu insignifiant. Donc, il faut regarder ça dans une perspective de l'ensemble des actions posées par le gouvernement depuis notre arrivée, il n'y a pas très longtemps.

Quand on regarde, comme l'a mentionné mon collègue, les 2,3 milliards pour rénover nos écoles, ça fait partie de la valorisation de la profession enseignante mais de la reconnaissance qu'on a de l'importance du travail qui se fait dans nos écoles puis de la considération qu'on a pour tous les employés qui travaillent dans les écoles. On veut que les gens soient dans des endroits qui soient sains et stimulants. Le fait qu'on ait 1,7 milliard pour agrandir et construire des écoles aussi... parce que, si on doit les agrandir, c'est parce qu'il y a des endroits où on s'entasse, il y a des endroits où il n'y a pas de place, il y a des endroits où des enfants sont empilés les uns sur les autres, des endroits où il n'y a plus de locaux pour les spécialistes. Donc, les psychologues, les orthophonistes, les orthopédagogues auront de meilleures conditions de travail parce qu'on construit et on agrandit des écoles. C'est important de le mentionner.

La valorisation de la profession enseignante a été illustrée dans un article ce matin aussi où on annonçait des bourses d'excellence, pour nos étudiants, nos étudiantes dans les facultés de l'éducation, qui sont les plus généreuses dans toute l'OCDE. Donc, c'est nous qui, à la grandeur de l'OCDE, montrons l'importance qu'on accorde à la formation des futurs enseignants via de la bourse d'excellence.

Donc, quand on met tout ça ensemble et qu'on ajoute un forum différencié pour les enseignants, qui va venir permettre de mettre sur la table des propositions qui vont être novatrices, qui vont venir valoriser et reconnaître le travail des enseignants... Et, oui, à cette table-là, nous, on arrivera avec cette idée d'améliorer le salaire à l'entrée, comme on s'est engagés à le faire. Ça fera partie de la négociation. On va le mettre au jeu, puis après ça, la négociation s'enclenchera. Mais je pense que ça montre toute la richesse et l'innovation qu'il y a dans notre façon d'arriver, de lancer les négociations et je pense que cette approche novatrice là va nous permettre, comme gouvernement, puis surtout va permettre aux Québécois de voir la qualité des services s'améliorer.

M. Dubé : Merci beaucoup, Jean-François. Merci beaucoup, Danielle.

Le Modérateur : Terminé? On peut passer à la période de questions? Alors, Alain Laforest, TVA Nouvelles.

M. Laforest (Alain) : Bonjour. M. Dubé, comment vous allez faire pour descendre le chat du poteau?

M. Dubé : Je pense que la première chose à faire, c'est de s'asseoir avec nos gens. C'est sûr qu'on ne montera pas dans le poteau. Alors, je pense qu'il faut s'asseoir avec les gens, leur demander d'avoir...

La discussion, elle est déjà commencée. On les a rencontrés, on les a écoutés puis on arrive déjà avec une offre qui respecte la capacité de payer de la population. On arrive avec une offre différenciée. Je le dis encore, c'est innovant. Peut-être que ça a pris les gens un peu par surprise parce que ça va représenter des défis additionnels, mais lorsque... Autant dans la population puis que, je vous dirais, dans les organisations syndicales, ces gens-là vont réaliser qu'on a les mêmes objectifs, qu'on a des objectifs de travailler sur nos priorités gouvernementales, que ce soit en santé ou en éducation. L'approche mur à mur n'était pas possible. Ce n'était pas possible.

Alors, c'est évident que ça change les paradigmes, ça change la façon de travailler, mais pour moi, il est très, très clair qu'il va y avoir une compréhension des syndicats, puis on va avoir besoin de l'expliquer. Puis je ferais peut-être un parallèle. Lorsqu'on arrive avec des nouvelles façons de travailler, ça surprend toujours un petit peu, mais je pense que, quand on s'assoit puis qu'on est à l'écoute, je pense qu'on va trouver une façon de se réconcilier dans des paramètres qui sont corrects. Mais, je le répète, nous avons fait une offre que je qualifie de très raisonnable parce qu'elle est exactement dans la capacité de payer et des engagements que nous avions faits d'être à l'inflation pour les cinq prochaines années.

M. Laforest (Alain) :  Juste finir cette petite note là, là. Je vais poser la question à M. Roberge, mais j'aimerais avoir une réponse également de Mme McCann après.

M. Roberge, on en a parlé à plusieurs reprises tous les deux, vous faites trois forums pour discuter. L'enseignant qui reçoit ça aujourd'hui, le jeune enseignant aujourd'hui, il se dit : Quel avenir m'attend pour les prochains six mois, alors que je n'ai aucune idée de mon salaire va se retrouver où et quelles seront mes conditions de travail, sauf qu'on va en discuter.

M. Roberge : Bien, c'est le propre d'une négociation. On ne termine pas la...

M. Laforest (Alain) : ...propre d'une négociation.

M. Roberge : Bien oui. Le propre d'une négociation, c'est...

M. Laforest (Alain) : Les paramètres salariaux sont à 1,75 %. Vous aviez dit que vous alliez réduire l'échelle salariale des enseignants, et là ce qu'on a aujourd'hui, c'est forum sur la réussite éducative.

M. Roberge : On crée un espace exclusivement dédié à l'amélioration des conditions de travail des enseignants. Moi, je pense qu'il y a un message qui est très important, qui doit être vu dans une continuité de ce qu'on a dit précédemment. Donc, on a dit qu'on voulait améliorer les conditions d'enseignement et donc les conditions d'apprentissage des élèves. Jamais oublier qu'on travaille pour eux. On met tout ça en relation avec le fait qu'on a ajouté plus de 150 classes spéciales cette année. Ça, c'est une demande des enseignants, d'avoir des classes régulières qui ressemblent plus à des classes régulières. On a ajouté plus de 700 professionnels pour aider les enseignants à aider les élèves. Ça, ça fait partie des conditions d'enseignement, et quand je circule dans les écoles, les profs nous disent que ça va mieux cette année que l'an passé, enfin.

Là, ce qu'on leur dit, bien, pour le côté salarial, discutez avec votre syndicat, parce que nous, là, on est ouverts à négocier, on est ouverts à trouver des aménagements. De prime abord, on s'était engagés à améliorer le salaire à l'entrée. On va le mettre au jeu à la table et au forum destinés aux enseignants. On va le mettre au jeu. Après ça, eh bien, on verra, hein? On dit ça prend deux pour danser le tango, on verra de l'autre côté comment ils réagissent. Mais moi, je pense que c'est un message d'ouverture puis c'est en parfaite cohérence avec ce qu'on a dit précédemment.

M. Dubé : Peut-être, M. Laforest, si je peux rajouter un point, parce que je pense que tout le monde l'a vu, mais je voulais juste être certain. Vous avez, dans vos documents, un tableau qui s'appelle le cadre financier. Je pense que c'est à ça que vous faisiez la référence. Alors, c'est pour ça qu'on s'est donné la différence entre... les paramètres salariaux, par exemple, dans la première année, il y a 1,75 % qui s'applique aux 550 000 personnes.

M. Laforest (Alain) : ... monde reçoit 1,75 %, ça, je comprends, là. Tout le monde le reçoit, là.

M. Dubé : O.K. Et ça, c'est le dépôt, M. Laforest. Mais deuxièmement...

M. Laforest (Alain) : Et le professeur qui est au maximum il reçoit son 1 000 $, je le comprends. Mais le jeune qui rentre, il a 1,75 %, là, lui, alors qu'on lui a dit que ça ne lui prendrait pas 10 ans.

M. Dubé : Attendez, attendez. Le troisième point, ce qu'on ne vous dira pas le chiffre, il reste encore de la marge de manoeuvre pour être capable d'aller atteindre, justement, les engagements électoraux qu'on a faits, que ce soit en éducation ou en santé, pour aller chercher plus pour ces personnes-là, donc plus que le 1,75 %, plus que le forfaitaire. Il va y avoir encore plus qui va se discuter dans ces forums-là pour arriver aux montants totaux qui vont être applicables à ces personnes-là. Et c'est pour ça que je vous réfère à ce tableau-là pour comprendre que c'est le seul montant qui n'est pas mis en pourcentage aujourd'hui parce qu'on sait que c'est ça qu'on doit négocier pour arriver à l'ensemble global que l'on veut.

M. Laforest (Alain) : Quel message vous envoyez aux préposés aux bénéficiaires, Mme McCann?

Mme McCann : Bien, qu'on s'occupe d'eux, puis c'est l'engagement qu'on a pris. On sait qu'il faut s'occuper des préposés aux bénéficiaires. Puis vous savez, j'ajoute toujours les auxiliaires sociales, santé et services sociaux dans le maintien à domicile, parce qu'elles sont aussi dans la même situation. Ce sont des gens, là, les préposés aux bénéficiaires puis les auxiliaires... probablement 80 % du temps qui est passé auprès de nos personnes vulnérables, ce sont les préposés aux bénéficiaires puis les auxiliaires qui le passent, ce temps-là. Et nous, on s'est engagé à améliorer leurs conditions, on s'est engagé à se pencher là-dessus puis à travailler avec les instances syndicales sur cette question-là.

M. Laforest (Alain) : ...plus qu'in café au McDo?

Mme McCann : Ça va être plus qu'un café au McDo. Ça va être plus que ça, et je vous dirais que c'est ça, cette approche-là différenciée, hein, dont on parle. Il faut s'occuper de ces personnes et il faut améliorer les conditions. On s'est engagé à ça, et le forum sur les soins en hébergement et au maintien à domicile, c'est exactement pour ça. Alors, on réalise notre engagement de se pencher là-dessus et de travailler avec les instances syndicales pour améliorer les conditions de ces intervenants.

Le Modérateur : Rémi Nadeau, Le Journal de Québec.

M. Nadeau (Rémi) : Oui, bonjour. Juste une précision, d'abord, là, je ne voudrais pas que ce soit considéré comme une question, mais je pense que vous ne l'avez pas donné en chiffres absolus, le nombre de personnes qui ont atteint le maximum de l'échelle, qui vont recevoir 1 000 $, c'est combien ça, de personnes?

M. Dubé : Je croyais que je l'avais dit, c'est mon erreur. 350 000.

M. Nadeau (Rémi) : 350 000 personnes, et ça coûte combien, ça, verser 1 000 $ à 350 000?

M. Dubé : Bien, si vous faites... Pardon?

Une voix : ...

M. Dubé : Alors, je pense que je pourrais vous dire qu'on... ça coûte 1 %. Ça coûte 1 %.

M. Nadeau (Rémi) : Bon. M. Legault...

M. Dubé : Puis je rappelle que 1 %, c'est toujours calculé sur la masse salariale. Alors, vous êtes dans la zone d'à peu près 400 millions.

M. Nadeau (Rémi) : Bon. M. Legault, à la fin du caucus de rentrée, avait dit : On va donner l'inflation même si le gouvernement nage dans les surplus, là, voulait limiter un petit peu les attentes en disant : Ça va être l'inflation, mais plus pour certains corps de métier comme, par exemple, les préposés aux bénéficiaires. Or, là, on constate que, même avec la marge de manoeuvre que vous laissez pour donner plus à certains corps d'emploi, c'est quand même moins que l'inflation. Donc, je me demande juste comment vous faites pour concilier ça avec ce qui a été dit déjà, là.

M. Dubé : Tout à fait. J'apprécie la question. Il faut regarder premièrement qu'on est dans un dépôt, hein? On commence. Alors là, ce que je vous montre... puis c'est pour ça que je réfère toujours au même cadre financier que vous avez dans vos documents, tantôt on a parlé de masse salariale, donc les paramètres salariaux. Donc, ça, on a dit que c'est 7 % sur cinq ans. Mais lorsqu'on tient compte de l'effet du 1 000 $ ou le 1 %, plus ce qu'on est prêt à discuter comme paramètres salariaux avec les forums, on va arriver seulement, dans la première année, à être au moins à 2 %. Parce que ce qu'on dit, là, en ce moment, ce qu'on met sur la table a un impact de 2 %, qui est environ l'inflation que le ministre Girard met dans ses prévisions. Alors, vous pouvez comprendre que déjà, au dépôt, on respecte notre parole.

M. Nadeau (Rémi) : ...plus pour les gens de certains secteurs qui sont en pénurie de main-d'oeuvre.

M. Dubé : Alors, si... Puis toutes choses étant égales, l'ensemble des personnels recevaient 1,75 %, puis on arrêtait là, là, chacun recevait son 1 000 $ des 350 000, ces gens-là, ils seraient un peu en bas de l'inflation. Et ça donnerait énormément de marge de manoeuvre pour tous ceux-là qu'on veut adresser spécifiquement, les 140 quelques mille qui seraient, eux autres, à plus que ces paramètres-là. Vous me suivez?

Ça fait qu'en ce moment, même au dépôt, on répond à notre objectif d'être à l'inflation et d'avoir une mesure différenciée pour les catégories qu'on a décidé de privilégier au niveau de la santé et de l'éducation.

M. Nadeau (Rémi) : ...que vous incluez les mesures spécifiques pour des corps dans l'inflation, là.

M. Dubé : Bien, c'est évident qu'il faut...

M. Nadeau (Rémi) : ...alors que ça devait être plus, là. C'est ça que je vous ai dit tantôt...

M. Dubé : Non, non, mais ce que je veux dire, si... Si vous prenez... Non, mais votre question est bonne. Si vous prenez l'individu lui-même, quand vous allez additionner son 1,75 %, donc... parce que tout le monde l'a, vous allez additionner son montant forfaitaire de la première année puis le montant qu'il pourrait recevoir, qui est soit dans un forum de santé ou... Il va recevoir un autre montant. Tout ça va le mettre...

M. Nadeau (Rémi) : ...l'inflation.

M. Dubé : Plus que l'inflation.

Mme Senay (Cathy) : Le montant forfaitaire, par contre, il y a 200 000 personnes qui n'en reçoivent pas.

M. Dubé : Oui. Non, mais...

Mme Senay (Cathy) : Donc, c'est pour ça que je ne comprends pas pourquoi vous arrivez...

M. Dubé : Mais je veux juste terminer, là, parce que... Puis je vais revenir à ce point-là. Ce que je vous dis, c'est qu'un préposé... puis on ne négociera pas aujourd'hui. C'est sûr qu'on pourrait aller plus vite, mais la personne qui est dans un forum, qui est dans un forum de santé, qui est visée, par exemple le préposé aux bénéficiaires, où on va discuter des choses monétaires, cette personne-là, si vous faites le calcul, peu importe ce qu'elle va recevoir, elle va être déjà par-dessus l'inflation. Ça va-tu?

M. Nadeau (Rémi) : Parce que l'inflation, c'est déjà prévu pour 2,2 % pour l'année...

M. Dubé : Oui.

M. Nadeau (Rémi) : Bon, bien là, c'est à 2 %.

M. Dubé : Oui, mais la personne, là, de ce bloc-là qu'on a dit qu'on mettait de côté, il n'est pas pour 550 000 personnes, il est pour 140 000 personnes. Donc, il va être réparti dans un plus petit nombre de personnes, ce qui va faire qu'eux, si on était dans ce bloc-là, ils vont avoir plus que l'inflation. Ça va-tu?

M. Nadeau (Rémi) : Mon autre question, Mme McCann...

M. Dubé : Puis je reviendrai peut-être à votre question tout à l'heure. Excusez-moi.

M. Nadeau (Rémi) : Un préposé aux bénéficiaires, ça gagne combien en moyenne?

Mme McCann : Je pense que c'est autour de 40 000 $, là, dépendant où il se...

Une voix : ...

Mme McCann : Pardon? Du rangement, là, dans l'échelon. C'est un ordre de grandeur, là, oui.

M. Nadeau (Rémi) : Bon. Et vous en avez besoin beaucoup, il y a une grave pénurie. D'après vous, ça prend quelle ampleur, je dirais, d'augmentation pour que vous puissiez en embaucher?

Mme McCann : Bien, je vais vous répondre autrement, là. Oui, merci.

M. Dubé : Tu étais correcte...

Mme McCann : J'étais à 40 000, j'ai arrondi le chiffre. Mais il faut...

M. Nadeau (Rémi) : Non, mais parce que c'est ça, tu sais, on veut les inciter à aller vers ces emplois-là, donc ça prend quels gains pour que ça devienne intéressant et que vous puissiez embaucher des préposés aux bénéficiaires?

Mme McCann : Bien là, c'est sûr que je ne veux pas aller dans le spécifique, parce qu'il faut faire la discussion, mais je pense que ça risque d'être suffisant pour en attirer puis en retenir davantage. On en a embauché 4 000 cette année pour remplacer les départs à la retraite, puis il faut un petit peu plus que ça, mais on est à la mi-année puis on en a 350 de plus, là, que les départs à la retraite. Mais il faut aller au-delà de ça pour augmenter ou plutôt diminuer la charge de travail à l'hébergement par médecins à domicile. On en a tellement parlé, là, d'alléger la charge de travail.

Moi, je pense, avec la façon dont on présente le forum, et le sectoriel, et tout l'exercice aujourd'hui avec ce que le président du Conseil du trésor vient d'expliquer, bien, je pense qu'il y a des possibilités là, vraiment, d'offrir quelque chose à nos préposés puis à nos auxiliaires qui vont faire en sorte qu'il va y en avoir plus qui vont être attirés et qui vont rester dans le réseau. Moi, j'ai confiance qu'on arriver à cet objectif-là.

Le Modérateur : Collègues, en passant, on me fait signe que ce serait une conférence qui se terminerait autour de 14 heures. Donc, on vous demanderait d'être concis dans vos questions puis concis dans les réponses, si possible. Charles Lecavalier, Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour. Micro qui tourne... Merci.

Bien, rapidement, là, quand même, pour finir cette discussion-là sur les 145 000 personnes qui... profs ou préposés aux bénéficiaires qui pourraient avoir une augmentation plus importante que l'inflation, dans le fond, là, un quart de pourcentage, là, c'est 100 millions. Dans le fond, il y a 100 millions qui vont bénéficier à ces 145 000 personnes là. Vous dites, 1 %, c'est 400 millions, il vous reste un 0,25 %.

M. Dubé : Bien, vous ne pouvez pas vraiment faire ce calcul-là, parce qu'il faut regarder l'impact global sur la masse salariale. Je vous dirais que vous êtes peut-être dans la zone, mais je ne voudrais pas citer un chiffre, mais vous êtes peut-être dans le code régional, je vais dire.

M. Lecavalier (Charles) : Votre promesse, c'est de faire sauter les cinq ou les six premiers échelons pour les enseignants. Ça, est-ce que ça rentre là-dedans?

M. Dubé : Je reviens toujours au tableau que vous avez, là. Ça rentre dans le forum de l'éducation, effectivement.

M. Lecavalier (Charles) : Puis ça, est-ce que vous avez une évaluation des coûts, de faire sauter les cinq ou les six premiers échelons?

M. Dubé : Ça, ça va être discuté dans le forum lorsqu'on va s'asseoir...

M. Lecavalier (Charles) : Je veux savoir, est-ce que c'est... 100 % de l'argent qui va aller aux profs, est-ce que c'est pour ça?

M. Dubé : Bien, ce que je dois vous dire aujourd'hui, c'est qu'en ce moment, avec l'objectif visé d'être avec ces 140 000 personnes-là, on va avoir l'argent nécessaire pour respecter nos engagements.

M. Lecavalier (Charles) : O.K. Puis dernière question peut-être plus générale. M. Coiteux, en période d'austérité budgétaire, finalement, il a consenti, je pense, 9 % ou 10 % sur cinq ans.

Mme Lapointe (Édith) : 7,65 %.

M. Lecavalier (Charles) : 7,65 % puis avec les forfaitaires et tout. Vous offrez... Pour ceux qui ne sont pas prof ou qui ne sont pas préposé, c'est ce que vous offrez aujourd'hui, mais là on est en période de surplus budgétaire. Alors, comment est-ce que vous allez faire comprendre à ces personnes-là qu'il faut qu'ils gagnent moins que l'inflation. Là, vous avez fixé les tarifs d'électricité à l'inflation. Ces gens-là vont s'appauvrir, là, au fil des années.

M. Dubé : Oui, mais en ce moment, ce que je vous dis, c'est que... je pense qu'il faut bien le comprendre, puis vous faites une référence aux offres qui ont été faites à la dernière... Rappelez-vous que les offres sur cinq ans étaient de 3 %. Il y avait un gel pour les deux premières années, hein? Vous vous souvenez, 0 %, 0 %, 1 %, 1 %, 1 %, et on a fini à 7,5 %, incluant le forfaitaire. Alors, aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est qu'on a un dépôt à 7 % plus le forfaitaire. Je me limiterais à ce commentaire-là pour commencer.

M. Lecavalier (Charles) : Donc, ça se peut que vous finissiez à 10 %, 11 %, 12 %...

M. Dubé : Je vous dirais que ce qu'on respecte aujourd'hui, c'est que, pour l'ensemble de nos employés, on fait déjà une offre à 9 %, alors que l'inflation est à 10 %. C'est très loin de ce qui était dans la dernière négociation, puis je pense que c'est pour ça que notre offre est raisonnable.

Le Modérateur : Valérie Gamache, Radio-Canada.

Mme Gamache (Valérie) : Je veux comprendre, M. Dubé. Là, vous offrez aux gens qui ont le plus d'expérience dans la fonction publique un 1 000 $ forfaitaire, alors que je comprends que le défi du Québec, c'est d'attirer de nouveaux enseignants et de nouvelles personnes chez les préposés aux bénéficiaires. C'est quoi, la stratégie?

M. Dubé : Que j'aime beaucoup cette question-là, parce qu'on y a pensé beaucoup avec notre négociatrice en chef. Je pense qu'on amène deux éléments à cette stratégie-là. Ce qui se fait par le forfaitaire, c'est de retenir des gens d'expérience dont on a besoin, et ça, vous avez raison, c'est pour ça qu'on a regardé tous ceux... Il y a eu une étude excessivement détaillée pour savoir ceux qui étaient déjà au maximum de leur échelle. Et ça, pour nous, ça représentait ce que Danielle nous a dit, ce que Jean-François nous a dit, une importance de retenir le personnel dont on avait besoin, le personnel d'expérience. Rappelez-vous, dans les dernières semaines, là, on a eu beaucoup de statistiques que les Québécois prennent leur retraite plus vite que les autres, pour toutes sortes de raisons. Puis là nous, on essaie de donner... on en a discuté, on essaie de donner un incitatif de rétention.

Le deuxième, puis ce n'est pas contradictoire, au contraire, c'est complémentaire, c'est d'aller chercher maintenant les jeunes, d'aller chercher les gens qui veulent faire leur carrière dans la fonction publique, les nouveaux enseignants, les gens qui peuvent venir, qui seraient intéressés, par exemple, d'aller comme préposé aux bénéficiaires. On a dit tout à l'heure que ces gens-là, il faut être attractif par rapport aux conditions de rareté de main-d'oeuvre.

Donc, on est dans deux, je dirais, catégories d'emploi sur lesquelles on travaille avec deux paramètres ou deux incitatifs qui sont différents, mais pas contradictoires.

Mme Gamache (Valérie) : Et j'aimerais juste vous entendre sur les premières réactions des centrales syndicales. On parle du gouvernement qui ne respecte pas son engagement, d'appauvrissement inadmissible, qu'on se moque des travailleurs québécois. On vous accuse de mettre de l'huile sur le feu. Quelles sont vos premières réactions?

M. Dubé : Bien, écoutez, je vous dirais que j'ai beaucoup de respect pour le travail que font les syndicats. Personnellement, puis je ne veux pas vous en parler trop longtemps, j'ai eu la chance de travailler beaucoup dans ces environnements-là de négociation, dans ma carrière, puis je pense que l'approche innovante que l'on fait va nous amener, au cours des prochaines semaines, à avoir peut-être un niveau de discussion différent. J'ai rencontré, avec mes collègues, avec Mme Lapointe, plusieurs fois ces gens-là, au cours des derniers mois, et je pense qu'on est capables d'amener la discussion à un autre niveau. Je comprends très bien que chacun a son travail à faire puis je vais en rester là, mais selon moi, on va être capables d'amener les gens à un niveau de discussion puis de collaboration.

Le Modérateur : Mylène Crête, Le Devoir.

Mme Crête (Mylène) : Bonjour. Je me demandais qu'est-ce qui vous empêchait de déposer tout de suite vos offres différenciées.

M. Dubé : Bien, écoutez, c'est parce que la... C'est une très bonne question. La question d'établir avec les gens... puis grâce à... je reviens souvent à ça, mais l'expérience de Mme Lapointe, là, qui a déjà fait plusieurs de ces négociations-là, fait qu'il faut s'asseoir avec eux puis de dire : Voici c'est quoi notre capacité de payer.

On vient rétablir les priorités gouvernementales comme, je pense, l'ont bien expliqué, dans notre définition de besoins, les ministres McCann et Roberge. Et là de s'asseoir avec eux, au tout début de la négociation... parce que cette approche-là doit se faire. On doit le faire avec les préposés, avec les représentants des préposés aux bénéficiaires, la même chose avec les profs.

Alors, moi, je pense que c'est tout à fait normal qu'au début on ne mette pas ce montant-là sur la table parce qu'on est capables de discuter avec eux comment on va faire pour trouver la façon d'avoir une offre différenciée. Parce que, je l'ai dit tout à l'heure, dans ma présentation, il y a des défis, là. On a des défis, je vais appeler ça, de conventions collectives. On a des défis de trouver la façon de le faire, et il n'y a pas juste une façon de le faire. Et encore, je vous le répète, quand on me dit que c'est innovant cette année de faire cette approche-là, ça ne s'est jamais fait. Habituellement, avec les syndicats, on était obligés de faire une offre paramétrée, tantôt Jean-François a utilisé l'expression «mur à mur».

Nous, il faut s'asseoir avec eux puis dire : On ne veut pas aller dans le mur-à-mur. On veut s'asseoir pour favoriser certains groupes de qui on a besoin. Donc, je pense que les forums vont donner cette place-là pour le faire puis je pense qu'après quelques mois on va avoir déjà une bonne idée de ce qu'on peut faire. Est-ce que vous voulez compléter? Allez-y.

Mme Lapointe (Édith) : Peut-être pour illustrer, un exemple très concret, imaginons le forum des préposés aux bénéficiaires, un des enjeux qu'il faudra échanger avec la partie syndicale, c'est tout le volet des fonctions exercées et des exigences académiques. On sait qu'actuellement, au niveau des préposés aux bénéficiaires, il n'y a pas d'exigence scolaire.

Alors, il y a tout cet échange-là, parce que, lorsqu'on évalue un emploi pour déterminer l'augmentation ou l'échelle attitrée, il faut être capable d'évaluer l'ensemble des fonctions et le volet académique qui va donner une résonnance plus ou moins grande dans l'évaluation de l'emploi. C'est ces enjeux-là qu'on veut discuter dans le forum des préposés pour l'accès et dans le forum de la réussite éducative. C'est pour ça qu'on n'est pas partis avec une conclusion. On part avec un objectif.

Mme Crête (Mylène) : Est-ce que je dois comprendre que les offres différenciées ne seront pas que monétaires?

Mme Lapointe (Édith) : À la table centrale, c'est le monétaire. Les forums sont à la table centrale, et vous allez avoir accès au dépôt. Ce qu'on indique, c'est que ce n'est pas juste un forum de discussion, c'est un forum de discussion avec... on va vouloir convenir de mesures monétaires qui vont se traduire sur les échelles des personnes.

M. Dubé : Ça aussi, c'est...

Le Modérateur : Martin Croteau, LaPresse.

M. Laforest (Alain) : Juste une précision là-dessus, importante. C'est quoi la différence entre la table sectorielle puis votre forum?

M. Dubé : Vous l'avez inventé, alors je vous laisse l'expliquer.

Mme Lapointe (Édith) : La table centrale, qu'on appelle la table intersectorielle...

M. Laforest (Alain) : ...pas de la table centrale, là, parce que sous la table centrale, il y a 50 tables sectorielles. C'est quoi la différence?

Mme Lapointe (Édith) : Je vais partir, vous le présenter. Dans le fond, il y a une table centrale. On peut dire qu'aujourd'hui il y a cinq tables centrales. Qu'est-ce qu'on discute à la table centrale? On discute de rémunération, donc les échelles de salaire, évidemment les régimes de retraite et quelques autres sujets. Il y a, dans chacun des ministères sous l'égide des ministres qui sont présents ici, plus d'une quarantaine de tables sectorielles.

Ce qui est décidé dans les tables sectorielles, c'est ce qu'on appelle le normatif. Le normatif ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'enjeu monétaire. Ce sont des enjeux qui sont spécifiques à chacun des secteurs. On a décidé de faire... Le gouvernement a décidé d'avoir trois forums à la table centrale. Pourquoi la table centrale? Alors, pour le forum au niveau des soins, comme le forum au niveau de la réussite éducative, c'est qu'on va vouloir convenir d'enjeux monétaires. Alors, le monétaire est à la table centrale. C'est pourquoi les forums sont sous l'égide du Conseil du trésor, mais à chacun des forums, il y aura des représentants du secteur de la santé et du secteur de l'éducation.

Le Modérateur : Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Bonjour à tous. M. Dubé, bonjour. Vous avez un peu laissé flotter la question dans votre échange avec Charles, donc je vais vous poser la question directement. Êtes-vous négociable? Est-ce qu'il y a du jeu dans votre offre?

M. Dubé : Je pense qu'on a déposé une offre très, très, très raisonnable puis je pense qu'il faut attendre de voir la réaction et la collaboration qu'on va avoir à l'intérieur des forums. Pour moi, ça, c'est... je l'ai dit, là, cette approche-là innovante, on doit avoir la chance de s'asseoir avec les gens qui veulent le faire, et c'est une table où on les invite. Je crois que... Je serais plus heureux même qu'il y ait plus de gens qui veulent s'asseoir à la table de négociation dans ces forums-là.

Alors, mon approche pour le moment c'est : on a déposé une offre... Je le répète, notre offre est à 9 % alors que l'inflation est à 10 %. Alors, on est déjà très proche de l'engagement qu'on avait pris, et c'est un dépôt. Alors, vous pouvez me questionner longtemps, mais je vais arrêter là pour dire il y a... on veut négocier avec les gens, on veut s'asseoir, mais on veut les écouter, et le forum sert à ça. Et les gens...

Ce qui est frustrant pour quelqu'un qui vient négocier à un forum, c'est de dire : Ça va être de la discussion, mais il n'y aura pas d'argent. La grande différence qu'on a faite, et c'est pour ça qu'on donne cet aspect-là monétaire au forum, c'est qu'il y a des mesures monétaires qui vont être discutées au forum, et ça, c'est une grande différence.

M. Croteau (Martin) : Quel incitatif y a-t-il pour la vaste majorité des salariés de l'État de négocier, sachant que vous avez les moyens et la volonté d'offrir des augmentations plus généreuses aux préposés et aux professeurs?

M. Dubé : Bien, je pense que tout à l'heure on a bien dit qu'on avait deux forums, je vais les appeler spécialisés, d'éducation et de santé, mais on a aussi dit qu'on avait un forum de santé globale. Puis ça, encore une fois, c'est tout le monde qui est là, puis les différentes conditions que ce... les différents sujets qui peuvent être traités là.

Pensez juste à l'absentéisme, par exemple, O.K.? Comment on va régler le problème de l'absentéisme et de tout ce que ça coûte? On parle de centaines et de centaines de millions. Est-ce qu'on est capables de trouver une solution au temps supplémentaire, à l'absentéisme, qui pourrait faire que, si on avait des solutions très concrètes à court terme dans ça, qu'on pourrait les mettre dans l'offre salariale?

Alors, c'est pour ça qu'il faut écouter les gens. Moi, je pense que déjà, dans nos différents secteurs, puis je dirais particulièrement en santé, où l'absentéisme et les heures supplémentaires sont très importantes et très coûteuses, il faut avoir cette discussion-là.

M. Croteau (Martin) : Je comprends. Puis pardonnez-moi de me faire l'avocat du diable, là, pour entretenir la discussion, mais, au fond, vous ciblez deux métiers précis et vous dites : Ces deux métiers-là, on va leur offrir un petit quelque chose de plus que les autres n'auront pas. Pourquoi les autres auraient envie de venir à la table et négocier de bonne foi, sachant que vous avez assez d'argent pour donner plus d'augmentations?

M. Dubé : Mais je pense que je viens de vous répondre, puis c'est ça que la discussion... Sur la santé globale, là, on a un problème, on l'a dit. Vous les voyez, vous êtes les journalistes qui rapportez ça. Les accidents de travail, c'est un autre enjeu majeur. Comment on peut adresser ça dans le forum sur la santé globale et attirer les gens à venir en discuter avec nous puis de dire comment on peut mettre ça dans notre offre salariale?

Donc, pour répondre à votre question, je pense qu'il va y avoir une grande surprise de l'écoute que nous avons sur des sujets qu'on veut convertir en améliorations salariales.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que cette offre inclut les policiers? Les policiers sont-ils inclus dans cette offre?

M. Dubé : Non, non.

M. Croteau (Martin) : Donc, une négo distincte.

M. Dubé : Oui, tout à fait.

M. Croteau (Martin) : Combien d'autres métiers, corps de métiers verront leurs conditions de travail négociées séparément de ce que vous offrez aux autres?

M. Dubé : Bien, il y en a plusieurs. On peut penser, par exemple, aux éducatrices qui sont, par exemple, au ministère de la Famille. Ça, c'est une négociation qui va se faire après les fêtes, qui commence après les fêtes. En fait, il y a une dizaine, douzaine de régimes distincts. Je peux penser, du côté de la santé, bien... Pardon?

Une voix : Les ambulanciers.

M. Dubé : Bon, les ambulanciers et tout ça. Il y en a une dizaine. Mais celui que je pense qui est aussi dans la mire, à court terme, c'est vraiment au niveau de la famille avec les éducatrices.

Le Modérateur : I think we shall switch to English. So first question to Raquel.

Mme Fletcher (Raquel) :OK. Good afternoon.

M. Dubé : Good afternoon.

Mme Fletcher (Raquel) : The $1,000 $, is that tax free?

M. Dubé : Non, non.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you have an idea of how much... what the average person would receive net from that $1,000?

M. Dubé : Well, if you take, I don't know, between an average taxation rate... effective rate of margin... I should take the margin, I don't know, 35%, you would have a good approximation of the net amount to be received.

Mme Fletcher (Raquel) : I'm also wondering if you have an average number of years of experience? Cause some people can climb up the ladder faster than others. If we're looking at the people at the top of the pay scale, how many years of experience does that translate into?

M. Dubé : Well, it varies between certain... because we said… and I'll ask Édith, if you want to comment… but one thing I would say is this $1,000, which is a forfeit at the first year, applies to about 350,000 employees, so that's 65% of the whole population of 550,000.

If you ask me how it separates between each of those categories, I couldn't tell you. And that's something that we can find out because we have those data, but I would say this is a bit surprising, and this is one issue that we want... to the question I had before... this is a reason we want to retain the people with experience. And when we did this detailed analysis, we realized that we had more than 60%, almost 65% of our employees that are already at the maximum of their scale. And, if we want to work on the retention, even though they are young, or younger, or anyway, they can... they want to retain. So we need to have an incentive to retain them.

Mme Fletcher (Raquel) : I'm just wondering if it would make more sense to give that incentive to people who have been in the public service for, say, 10 years, as oppose to : Oh! I have reached the top of the pay scale and...

M. Dubé : Yes, but they reach it very quickly in certain cases, so...

Mme Lapointe (Édith) : À chaque année, ils augmentent de 4 %.

M. Dubé : You want to take that or... Non, mais, each year, remember that they take 4%, so that... We need to understand especially, and I think the... How do we say des PAB en...

Mme Lapointe (Édith) : Je ne sais pas.

M. Dubé : Des préposés aux bénéficiaires?

Une voix : Orderlies.

M. Dubé : Oh! Thank you. You see, I learn that today. Thank you.

Mme Senay (Cathy) : ...orderlies.

M. Dubé : Orderlies. OK. I got that.

Mme Lapointe (Édith) : They reach 4 % a year.

M. Dubé : They reach very quickly, they have four...

Mme Lapointe (Édith) : Five «échelons». Je ne sais pas, échelon...

M. Dubé : Five. OK. Sorry if I don't know those words, but they have five scales, so they reach very quickly their maximum. And we want to retain them, because they have experience in their CHSLD or... So this is...

I go back to the question I had before. This is important that we retain that personal, and unfortunately, when they reach their maximum, they want to look elsewhere, and we cannot retain them. So we need to work on that, and this is the reason this forum on health will be so important.

Mme Fletcher (Raquel) : One last question, just because we've spent so much time talking about inflation, and a number of unions brought up the point, and I think that it's valid, that there is a such a wage gap between different sectors, for instance, and we're in a particular situation with the labor shortage. I know that that was a promise by the part of your Government, but does it matter anymore that... Usually, we use inflation as a benchmark, but when we're talking about a labor shortage and we need to retain people, does inflation really matter?

M. Dubé : Well, I think we need to see some, if I may... previsibility — well, that's a tough word to say. But one thing... I would go back, if you allow me. One of the key commitments that this Government has made at the beginning is we would not have any increase in our revenues, OK, above inflation. We had those discussions on taxes, on everything, everything. So we need to be consistent, because the same person that we say : We commit to you that we will not raise our taxes, our permits, everything will not be above inflation... And we need to look at those 550 000 employees that represent a good part of the employees of Québec, we need to say... well, we need to be consistent, and our offer is also at inflation.

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : I'm just wondering about the timing of saying : Well, the wall-to-wall approach is an old fashion way of doing things, when you are in the middle, in the mist of labor shortage and you need to keep your people, like, from any profession and keep it solid in the public sector.

M. Dubé : I think that, if I may, on this, take a bit of this and say one thing. The increase in wages is one thing. As we said at the beginning, the Government is a very large employer in Québec. When you look at all the conditions... And we said, for example, how much we invest in infrastructure, how much we invest in everything that will change the way we organize work for them. The fact that, for example, we said… Not only we increased those salaries, but Mme McCann said that we will have added about 10,000 new employees in the Health Minister. The point of Mme McCann is we're working on organization of work, we're working on infrastructure and we're working on salaries. So, for the employee that comes to the Government, that has a guaranteed retirement saving in addition to that, I think the Québec Government is an employer of choice, and we need to show that so that the Government can be very attractive.

Mme Senay (Cathy) : For the forums, sometimes, you create forums, and a lot of topics are discussed, and you lose track of the objectives or what you were supposed to do. How are you going to make sure that these forums will be participative, and you'll get exactly what you want, that is to attract teachers, to attract orderlies and making sure that you're not, in front of the unions, putting oil on the fire? Because already you've been accused a few two minutes ago.

M. Dubé : OK, so I'll say that very clearly : Because at this forum, we'll talk dollars. That's the first time that those discussions, that were, before, just discussions... now, those forums can come back to the central table and say : We need dollars. And this is why the people will be there.

Le Modérateur : Dernière question? Merci beaucoup.

Des voix : Merci.

(Fin à 14 h 8)