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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, vice-président de la Commission de l’administration publique

Version finale

Thursday, January 23, 2020, 13 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures trente-quatre minutes)

M. Gaudreault : Alors, bonjour à tous et à toutes. Deux éléments aujourd'hui qui nous préoccupent beaucoup, qui préoccupent également les gens dans les régions. D'abord, premier élément, c'est étonnant et surtout décevant pour les retraités de Groupe Capitales Médias, qui se sont vus refuser leur appel par la Cour d'appel du Québec concernant leur requête pour voir une entente faisant en sorte de renflouer leur régime de retraite. Vous savez qu'il y a un déficit de 65 millions. Ça veut dire que, pour chaque retraité de Groupe Capitales Médias, ça peut être des pertes allant jusqu'à 30 % de leur régime de retraite.

Alors, face à cela, trois choses. À court terme, comme on l'avait déjà demandé, on demande une enquête de Retraite Québec sur ce qui est advenu de la question des retraités lors de la transaction de 2015 entre Power Corporation et Groupe Capitales Médias. Deuxièmement, on demande que Power Corporation s'implique dans le renflouement des régimes de retraite des retraités de Groupe Capitales Médias, et troisièmement, et j'aurai l'occasion de revenir là-dessus éventuellement, il faut que l'Assemblée nationale adopte une loi pour protéger les régimes de retraite des employés sur le modèle de l'Ontario, donc un régime d'assurance pension du Québec.

Deuxième élément qui nous préoccupe aujourd'hui, c'est pour la question des risques de faillite ou de fermeture de quatre centres de tri du Groupe TIRU dans les régions du Québec, notamment au Saguenay, notamment à Montréal, à Châteauguay également. C'est une crise très importante qui malheureusement était prévisible. Ça fait plusieurs années qu'on est à risque en matière de traitement des matières résiduelles.

Première chose, il faut absolument éviter l'enfouissement des matières dans la situation actuelle. Deuxièmement, il faut agir à court terme et à moyen et long terme. À court terme, il faut que le gouvernement — je sais qu'il y a une rencontre de prévue demain — il faut que le gouvernement prévoie un plan pour soutenir les centres de tri qui sont présentement menacés, pour régler la situation à court terme, assurer le traitement des matières. Et, deuxièmement, à long terme, trois éléments : il faut diversifier les marchés absolument, on a vu que l'Inde puis la Chine, malheureusement, ne peuvent plus prendre nos matières, donc, diversifier les marchés, adopter, à tout le moins déposer, commencer à étudier et adopter une loi sur l'économie circulaire pour s'assurer de la réutilisation au maximum, dans notre société, des biens et matières, et, troisièmement, travailler pour soutenir l'innovation dans l'industrie des matières recyclables pour une transformation des matières en d'autres produits. Alors, voilà pour les deux sujets du jour.

M. Bellerose (Patrick) : Une petite question sur la chefferie du Parti québécois. Qu'est-ce que vous pensez de la proposition de M. St-Pierre Plamondon d'un référendum dans un premier mandat?

M. Gaudreault : Bien, écoutez, d'abord, je dois vous dire, j'ai été étonné, ce matin, de voir ça parce qu'il y a quand même une évolution, on va dire, ou un changement important par rapport à sa proposition d'il y a à peine trois ans, quatre ans, là, lors de la course de 2016, où, là, il devient soudainement plus pressé. Alors, je prends acte de ça, et sûrement qu'on va avoir l'occasion d'en discuter, là, lors des débats et de la course au leadership du Parti québécois.

Moi, j'aurai l'occasion de vous en reparler, éventuellement, vous vous en doutez bien, mais il faut prendre conscience de là où on est présentement, c'est-à-dire troisième parti d'opposition, reconstruire notre organisation, aller rechercher de l'adhésion supplémentaire à la cause de l'indépendance du Québec. On a un gros travail à faire là-dessus, rebâtir notre organisation partout sur le terrain, et prendre acte également que, selon les récents sondages, l'indépendance est à 25 % ou 30 %, au mieux. Donc, il faut travailler absolument pour construire une adhésion plus grande à l'égard de l'indépendance du Québec, et moi, c'est évident que je vais m'y atteler à tous les jours.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, si je comprends bien, pour vous, promettre de gagner un référendum d'ici 2026, ce n'est pas crédible à ce moment-ci, aujourd'hui.

M. Gaudreault : Bien, je trouve que c'est prématuré. Il faut faire l'engagement qu'on va augmenter l'adhésion à l'indépendance du Québec. On va tout faire pour aller rencontrer les gens, mais aussi pour passer à l'action, concrètement. Je veux dire, on ne peut pas qu'espérer que, soudainement, en 2022, à partir du moment où on part de la troisième opposition, maintenant, qu'en 2022, on sera prêts à faire un référendum. On ne peut pas prendre ce risque-là à ce stade-ci. Il faut au contraire s'assurer de mettre tous les efforts et d'utiliser tous les outils que nous avons, entre autres ici, à l'Assemblée nationale, mais ailleurs dans la société civile, dans toutes les régions du Québec, pour augmenter l'adhésion à l'indépendance, à la cause de l'indépendance du Québec. Et on sera en mesure, à ce moment-ci, à la fois avec organisation forte, mais des convictions fortes à l'intérieur de la population, de proposer une date de référendum que, moi aussi, je souhaite le plus tôt possible. Mais, je veux dire, on ne peut pas juste espérer, comme ça, sans avoir un plan concret. Et moi, ce que je déplore, et c'est ce que j'ai lu dans l'article de ce matin, c'est que, un petit peu comme par la voix du Saint-Esprit, bien là, en 2022, on va être immédiatement prêts.

Alors, moi, je veux, au contraire, dès le lendemain de l'élection du chef, m'atteler à la tâche pour faire augmenter ces appuis et, très bientôt, vous aurez mon plan concret.

M. Bellerose (Patrick) : Mais j'en comprends, quand vous dites tous les outils incluant l'Assemblée nationale, ça veut dire des fonds publics aussi pour promouvoir, faire monter la ferveur pour...

M. Gaudreault : Bien, c'est-à-dire, à ce stade-ci, à l'Assemblée nationale, qui est le Parlement, nous, comme troisième groupe d'opposition, on a déjà beaucoup de moyens, là. C'est à ça que je pense, là. Alors...

M. Bellerose (Patrick) : Un gouvernement péquiste mené par M. Gaudreault prendrait des fonds publics pour faire la promotion de la souveraineté?

M. Gaudreault : On n'est pas rendu à ce stade-là. Moi, ce que je vous dis, c'est que la course au leadership, là, elle va se conclure au mois de juin... bien, le 19 juin. Le 20 juin, là, on est toujours le troisième groupe d'opposition, là, bon, puis on a un parti à reconstruire puis à travailler. Alors, c'est là, c'est de là qu'il faut partir. Et moi, je vais utiliser les outils que j'ai à l'Assemblée nationale, du 20 juin 2020 jusqu'à l'élection de 2022, pour faire en sorte que le gouvernement se commette jusqu'au bout dans ses velléités nationalistes et nous en servir comme effet de levier pour augmenter l'adhésion à l'indépendance du Québec. C'est ça qu'il faut faire. Et là on sera en mesure de dire, oui, à la campagne de 2022, on a assez fait monter la chaleur, on a assez fait... on a assez mis le gouvernement de la CAQ dans ses propres contradictions par rapport à ses prétentions nationalistes, et on sera en mesure de s'engager vers un référendum après 2022. Merci.

(Fin à 13 h 42)

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