(Douze heures deux minutes)
La Modératrice
: Alors,
bienvenue à ce point de presse sur le dépôt de la pétition sur l'administration
des régimes de retraite. Donc, prendront la parole Vincent Marissal, député de
Rosemont, Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, et Pierre Pelchat, le
porte-parole de l'association des retraités du Soleil.
M. Marissal : Alors, bonjour.
Je serai très bref. On va parler d'un sujet dont on a beaucoup parlé, mais dont
on doit continuer de parler pour convaincre le gouvernement qu'il y a urgence
d'agir pour des gens qui ont travaillé toute leur vie, qui ont accumulé un
fonds de retraite et qui se font piller en partie ce fonds de retraite une fois
qu'ils ont atteint justement l'âge de la retraite, notamment parce que leur
entreprise fait faillite et se décharge de ses responsabilités.
Ça a été le cas, vous le savez, notamment
pour les retraités de Groupe Capitales Médias, qui sont avec nous aujourd'hui
et qui se sont fait effectivement couper leur retraite parce que l'entreprise a
fait faillite, parce que Power Corporation, qui était l'ancien propriétaire,
s'est lavé les mains de ses responsabilités. Alors, ces gens poursuivent le
combat, un combat que nous soutenons solidairement. Je suis ici aujourd'hui
pour parrainer une pétition qui sera, dans les prochaines heures, en ligne sur
le site de l'Assemblée nationale, pétition que M. Pelchat,
Pierre Pelchat, de l'association des retraités de Groupe Capitales Médias,
vous lira dans quelques secondes, pétition qui doit être appuyée par le plus
grand nombre de gens possible afin d'éviter ce genre de drame qui pourrait
évidemment toucher tous les travailleurs et travailleuses qui bénéficient d'un
régime de retraite.
Je suis avec Sylvain Gaudreault,
député de Jonquière, qui appuie aussi cette initiative. Et je note l'appui
aussi du Parti libéral du Québec en la personne de Carlos Leitão, le
député de Robert-Baldwin, qui ne pouvait pas être ici avec nous, mais qui
appuie aussi la démarche. Je termine en disant que nous sommes aussi
accompagnés de Jean-Pierre Joanisse, de la Fédération canadienne des
retraités. Bonjour, M. Joanisse.
Et je cède donc la parole à
Pierre Pelchat pour le contenu de la pétition.
M. Pelchat (Pierre) :
Merci, Vincent. Je voudrais remercier aussi M. Gaudreault de sa présence, les
gens du Parti libéral également. Mais, vous savez, l'appui à une pétition vient
aussi des gens du Réseau FADOQ, qui représente 530 000 membres
au Québec. Il y a des associations de retraités aussi de l'enseignement du
secteur public, le syndicat Unifor également, qui appuient une demande pour une
assurance rente au Québec.
Alors, voici la pétition. C'est une
pétition qui s'intitule Pour revoir la législation sur l'administration des
régimes de retraite au Québec :
«Considérant que, depuis quelques années,
plusieurs travailleurs et ex-travailleurs ont dû faire face à la fermeture ou
la mise en faillite de leur entreprise;
«Considérant que, dans des cas de plus en
plus nombreux, White Birch, Sears, Groupe Capitales Médias, les retraités
et les travailleurs actifs ont été confrontés à des déficits de solvabilité de
leur régime de retraite;
«Considérant que ces situations ont donné
lieu à des coupures dramatiques des prestations de retraite de ces
travailleurs, plus de 45 %, par exemple, pour les travailleurs de la
White Birch à Québec, et de 30 % pour les employés actifs et les
retraités des journaux du Groupe Capitales Médias;
«Considérant que la législation québécoise
actuelle permet aux entreprises de ne pas assumer ces déficits de solvabilité
en ne cotisant pas suffisamment aux régimes de retraite;
«Considérant que la Fédération canadienne
des retraités estime à plus de 15 000 le nombre de retraités qui en font
les frais depuis 2009;
«Nous, soussignés, demandons au
gouvernement du Québec de revoir la législation sur l'administration des
régimes de retraite pour empêcher la répétition de tels drames, de mettre en
oeuvre tous les moyens possibles pour atténuer, sinon éliminer les effets de
tels événements, de mettre sur pied un programme d'assurance à la charge des
entreprises pour compenser d'éventuelles coupures dans les prestations de
retraite, similaire à ce qui se fait en Ontario.»
Alors, c'était le contenu de la pétition.
Je laisserais la parole à M. Gaudreault.
M. Gaudreault : Oui. Alors, merci
beaucoup. Je veux d'abord remercier les associations qui sont ici, notamment
les retraités de Groupe Capitales Médias, mais aussi la Fédération canadienne
des retraités. Ils font un travail extraordinaire. Et Vincent et moi, entre
autres, nous ne sommes, au fond, que les porte-parole d'une mobilisation importante
et citoyenne. Imaginez, quand vous avez travaillé toute votre vie, 30 ans, 40
ans, vous avez mis de l'argent de côté de bonne foi pour préparer votre
retraite, et qu'arrivé à l'âge de la retraite, à 60, 65 ans, avec une espérance
de vie, aujourd'hui, et c'est tant mieux, en santé, qui peut aller jusqu'à 90,
95 ans parfois, ça veut dire des personnes qui vont peut-être vivre 30 ans à
avoir à consommer, mais avec 25 %, 30 % de moins de leur régime de
retraite par rapport à ce qui était prévu. Alors, c'est inacceptable. C'est une
injustice. C'est de l'inégalité sociale.
Donc, on a déjà demandé, autant Québec
solidaire que nous, au Parti québécois, de déposer rapidement une loi sur
l'assurance pension au Québec, sur le modèle de l'Ontario. Le ministre a choisi
de défendre la compétitivité des entreprises au lieu de défendre le pouvoir
d'achat puis la qualité de vie des retraités. Donc, c'est avec plaisir que je
vais diffuser cette pétition sur ma page Facebook de député, dans mes réseaux,
dans différents milieux pour obtenir le plus grand nombre de signataires possible
et continuer de faire de la pression sur ce gouvernement pour qu'il agisse
avant la fin de cette session parlementaire. Merci.
La Modératrice
: Alors,
est-ce qu'il y a des questions? Merci.
M. Marissal : Merci.
(Fin à 12 h 8)