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Point de presse de M. Pierre Arcand, chef de l’opposition officielle

Version finale

Thursday, March 12, 2020, 8 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trente-huit minutes)

M. Arcand : Bon matin à tous. Écoutez, depuis, évidemment, le début de la semaine, je vous vous rappelle que nous avons demandé au gouvernement de mettre des sommes d'argent de côté pour le dossier du coronavirus. Nous avons demandé également, depuis le début de la semaine, d'avoir des directives claires de la part du gouvernement.

Aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est que le nombre de cas de COVID-19 à doublé depuis hier au Québec. On entre dans une phase d'accélération, et le défi de ce gouvernement, c'est de réussir à ralentir cette progression. C'est, d'abord et avant tout, le premier défi. Et il faut éviter un engorgement massif du système de santé. Et il est clair que le meilleur moyen pour y arriver, c'est le dépistage précoce.

Actuellement, l'analyse des tests de dépistage sont concentrés dans les grands centres. Un délai de plusieurs jours semble s'écouler entre le test et l'obtention des résultats. Donc, pour nous, ce qui est urgent, le plus urgent, c'est de trouver, en fait, les appareils de dépistage. Ça nous prend plus d'appareils de dépistage au Québec. Qu'arrive-t-il, par exemple, pour une personne qui habite en région? Combien de temps s'écoule avant d'obtenir le résultat?

Alors, ce qu'on demande aujourd'hui au premier ministre, c'est de rassurer la population en s'assurant que des appareils de dépistage soient disponibles partout au Québec. Le premier ministre doit également, sans tarder, donner des directives claires, et actuellement il n'y pas de directives, il y a simplement, au moment où on se parle, des recommandations.

M. Legault, au début de la semaine, a semblé prendre la situation à la légère en repoussant du revers de la main, je vous le rappelle, la possibilité d'annuler les mondiaux de patinage artistique. Pourtant, hier, la décision a été prise de les annuler.

Encore une fois, le sérieux de cette situation exige des mesures concrètes et complètes et non pas un traitement à la pièce. On ne peut pas se permettre, en fait, de vivre ce qui s'est passé au cours des dernières semaines... Ce que le Québec vit, c'est ce que l'Italie, la France et d'autres pays ont vécu, et nous sommes simplement, dans ce cas-ci, quelques semaines en retard.

Ça prend donc des mesures musclées dès maintenant. Ça prend une directive pour les écoles, pour les garderies, pour les évènements, pour nos CHSLD. Actuellement, il n'y a aucune orientation qui m'apparaît très claire, et chacun y va comme il pense. Ça prend donc des messages clairs pour la population. Le temps est donc à l'action. Il faut éviter de se retrouver dans une progression qui ne sera pas sous contrôle. Alors, voilà, c'étaient mes commentaires ce matin.

Le Modérateur : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : M. Arcand, est-ce qu'on doit fermer les CHSLD ou limiter l'accès aux CHSLD, qui sont des populations à risque?

M. Arcand : Bien, moi, M. Laforest, la première réponse à ça, c'est que je ne comprends pas que ce ne soit pas la première chose qui... première directive qu'on aurait dû prendre. Parce que tout le monde sait que, dans ce dossier, ce sont les personnes âgées qui sont les plus à risque. Alors, je souhaite qu'il y ait une directive très claire, et, à mon avis, il faut que cette directive-là arrive très rapidement.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'on doit faire la même chose avec les écoles?

M. Arcand : Écoutez, vos questions sont tout à fait légitimes. La seule chose, c'est que je ne suis pas un expert, pour commencer, moi-même, à faire les directives. Et c'est pour ça que, depuis le début de la semaine, on dit au gouvernement : On a des experts dans le gouvernement, on a des experts en matière de santé publique, il faut que les experts en matière de santé publique conseillent le gouvernement et que le gouvernement donne des directives claires à cet effet.

Le Modérateur : Louis Lacroix, Cogeco.

M. Lacroix (Louis) : Vous avez sans doute entendu hier Donald Trump qui ferme la frontière américaine aux avions qui viennent... aux voyageurs qui viennent d'Europe. Est-ce que vous pensez qu'on devrait faire la même chose chez nous?

M. Arcand : Moi, tout ce que je peux vous dire par rapport à ça, c'est que ça va certainement prendre des contrôles plus importants que ce qu'on a actuellement au Canada. Moi, la crainte que j'ai, très franchement, par rapport à ça, c'est que les gens passent par le Canada pour essayer de rentrer aux États-Unis. Cette mesure-là, elle est quand même très radicale. Alors, on ne veut pas se retrouver où le Canada devient une espèce de passoire de ce côté-là. Alors je pense que ça prend plus de mesures de contrôle que ce qu'on a actuellement au Canada. Maintenant, je présume que, lorsqu'il y aura une discussion avec les premiers ministres demain... j'espère qu'on va prendre des décisions plus musclées à cet effet.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce qu'on doit limiter l'accès aux lieux publics, par exemple, l'Assemblée nationale, ou il n'y a pas de directives en ce moment qui ont été données pour limiter, par exemple, l'accès aux visiteurs qui viennent d'un peu partout dans le monde? Il y a des groupes qui viennent souvent de pays...

M. Arcand : Je pense qu'il faut être prudent. Je ne sais pas jusqu'où il faut aller, mais c'est pour ça qu'on demande des directives, c'est pour ça qu'on dit : Il faut que les gens de la santé publique nous disent clairement qu'est-ce que ça prend exactement. Vous savez, est-ce que c'est 50 personnes, des rassemblements de 50 personnes, de 100 personnes, de 150 personnes? Où est la ligne? De quelle façon on doit tracer cette ligne-là? Moi, j'ai une série d'activités, dans les prochains jours et les prochaines semaines. Est-ce que je fais ces activités ou je ne les fais pas? Nous, on doit se fier et on va se fier, dans chacune de nos décisions, aux recommandations de la santé publique.

M. Lacroix (Louis) : Là, ce que vous dites, c'est que c'est un peu un flou, là. Je veux dire, même malgré la conférence de presse, hier, M. Arruda qui a donné certaines recommandations à faire à la population, garder une saine distance entre les gens, etc., vous considérez, vous, qu'il y a une espèce de flou, là, qui existe sur...

M. Arcand : Il y a un flou très clair. Jusqu'ici, je n'ai pas vu des directives, j'ai vu des recommandations. Et il y a une différence très fondamentale entre des recommandations et des directives.

Mme Lévesque (Fanny) : Au niveau des directives, je comprends que ce n'est pas vous qui les élaborez, mais hier, quand même, le ministère de l'Éducation a dit avoir émis une directive pour les élèves qui revenaient de vacances, pour les voyages scolaires. Est-ce que, donc, on comprend que ce qui été demandé à ce stade-ci par directives, à votre avis, ce n'est pas suffisant pour les écoles?

M. Arcand : C'est parce que le problème, actuellement, c'est que c'est du cas par cas. Vous savez, l'hôpital Sainte-Justine décide telle chose, telle école fait autre chose. Et moi, je peux vous dire, hier, je parlais à ma fille, qui a quand même trois enfants, et ma fille me dit : Écoutez, je ne sais pas quoi faire; est-ce que j'envoie ma fille à l'école?, il y a telle autre école qui a fait telle chose, il y a une autre école qui fait autre chose, je ne sais pas trop quoi faire. Moi, je sais que... j'ai un bureau de comté, les écoles, les personnes âgées nous appellent sans arrêt, dans les bureaux de comté, parce qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils doivent faire.

Alors, c'est pour ça que moi, depuis le début de la semaine, les questions que j'ai posées à M. Legault, dans un esprit non partisan parce que c'est un dossier qui ne doit pas être partisan... les questions qu'on a posées à M. Legault, ce sont des questions très légitimes de dire : Écoutez, il faut qu'on ait des directives très claires dans les établissements, particulièrement, qui sont sous votre responsabilité.

Le Modérateur : Mylène Crête, Le Devoir.

Mme Crête (Mylène) : Bonjour, M. Arcand. Mais avez-vous confiance, justement, dans les recommandations qui ont été émises par le directeur national de la santé publique du Québec?

M. Arcand : Oui. Le directeur de la santé publique au Québec me semble quelqu'un de compétent. Mais je pense qu'il doit être plus précis dans ce qui doit être fait parce que, très honnêtement, la population a de la difficulté à comprendre, actuellement, qu'est-ce qu'elle doit faire au moment où on se parle. Les gens, ce qu'ils savent, c'est qu'il faut qu'ils appellent le 8-1-1, et l'autre élément qui, encore une fois, est important... Parce que le nerf de la guerre, à partir de maintenant, c'est de s'assurer, là, que ça ne s'étende pas de la même façon que ça s'est fait, entre autres, en Italie.

Alors, il manque d'appareils, ça prend plus d'appareils pour faire les analyses nécessaires. Actuellement, on va faire une prise de sang, on envoie ça dans un centre d'experts, les résultats prennent du temps, etc. M. Legault nous a dit : Écoutez, moi, j'ai l'argent qu'il faut... ce n'est pas un problème d'argent, on a l'argent qu'il faut. Bien, je pense que ça prend clairement, dans les régions du Québec, les appareils de dépistage parce que c'est sûr qu'ils vont recevoir de plus en plus d'appels. Alors, je pense que c'est ça qui doit être fait.

Mme Crête (Mylène) : Est-ce que vous ne craignez pas d'alimenter une certaine panique en comparant la situation du Québec à celle qui prévalait en Italie il y a quelques semaines?

M. Arcand : Bien, écoutez, au début de la semaine, on disait : Ah! au Québec, le risque est très faible, etc. Le nombre de cas commence à augmenter, et, vous savez, c'est quand la situation n'est pas devenue hors contrôle qu'il faut agir. Parce que, si on n'agit pas, c'est là que la situation devient hors contrôle. Alors, moi, je ne veux pas établir ici un élément de panique, mais une chose est claire, c'est qu'il faut prendre des décisions solides, il faut qu'il y ait des directives claires.

Le Modérateur : Pierre-Olivier Zappa, TVA.

M. Zappa (Pierre-Olivier) : Bonjour, M. Arcand. Question sur la nouvelle qui est tombée hier soir. Éric Martel quitte Hydro pour Bombardier. Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour Bombardier de pouvoir compter sur ce nouveau gestionnaire?

M. Arcand : Bien, écoutez, je connais M. Martel parce que c'est moi qui l'avais, à l'époque, nommé à la tête d'Hydro-Québec. Alors, écoutez, il a pris une décision qui est la sienne. Maintenant, pour la suite des choses, je pense que ce qui est important, c'est que Bombardier continue de fonctionner, même si, évidemment, ils ont été amputés de plusieurs divisions, mais M. Martel est quelqu'un qui, je pense, avait une connaissance de Bombardier.

Moi, je vous dirais que j'ai une inquiétude dans ça. C'est que M. Martel avait amené à Hydro-Québec plusieurs personnes qui venaient de Bombardier. Alors, est-ce que plusieurs personnes d'Hydro-Québec vont quitter pour suivre M. Martel chez Bombardier? Je pense que le gouvernement devra s'assurer, là, qu'on trouve, évidemment, la meilleure personne pour diriger Hydro-Québec et également s'assurer, là, qu'il n'y a pas trop de déplacements de cadres.

M. Zappa (Pierre-Olivier) : Comment pourriez-vous qualifier le legs, l'héritage d'Alain Bellemare?

M. Arcand : Écoutez, je pense que M. Bellemare a hérité d'une situation qui était difficile. Il a fonctionné, je dirais, au meilleur de sa connaissance. Aujourd'hui, on se retrouve avec une division de Bombardier sur laquelle je pense que plusieurs analystes auront l'occasion de faire, je dirais, des commentaires sur la performance comme telle de M. Bellemare. Moi, ce qui est important à ce stade-ci, c'est de m'assurer que Bombardier, dans ce qui reste de Bombardier, fonctionne correctement.

M. Zappa (Pierre-Olivier) : ...juste une autre question sur Hydro-Québec. Quel profil pour le prochain dirigeant?

M. Arcand : Bien, ça prend quelqu'un qui est rassembleur. J'ai vu un sondage, il y a quelques semaines, qui disait que les employés d'Hydro-Québec voulaient être mieux consultés, mieux informés. Je pense que ça prend quelqu'un de rassembleur. Ça prend quelqu'un qui a quand même des connaissances minimales sur le plan technique, également, et une bonne personne, évidemment, au niveau de la gestion. On parle quand même de près de 20 000 employés à Hydro-Québec. Et je pense également qu'il y a une des choses qu'on avait demandée en 2015 à M. Martel, c'est de s'assurer que le service à clientèle soit amélioré à Hydro-Québec. Et donc je pense que ça doit être une préoccupation de la future présidente ou du futur président d'Hydro-Québec.

Le Modérateur : Mathieu Dion, Radio-Canada.

M. Dion (Mathieu) : Bonjour, M. Arcand. Situation quelque peu cacophonique hier au salon bleu. Avez-vous toujours confiance en Marc Picard?

M. Arcand : Écoutez, notre confiance est ébranlée, clairement, notre confiance est ébranlée au moment où on se parle. Et aujourd'hui je suis ici pour parler du coronavirus, là, je pense que, dans l'esprit de la population, c'est ce qui est le plus important, mais il est clair que ce qui s'est produit hier n'était pas beau à voir.

M. Dion (Mathieu) : Pourquoi elle est ébranlée, votre confiance?

M. Arcand : Bien, elle est ébranlée parce que clairement, hier, on avait un vote qui a été même, je dirais, appuyé par des députés caquistes, en plus, c'était clair. Et donc la décision a fait en sorte que notre confiance, au moment où on se parle, est ébranlée.

M. Dion (Mathieu) : Il a manqué à son devoir de neutralité?

M. Arcand : Notre confiance est ébranlée. Je n'en dirai pas plus à ce stade-ci, là, je suis ici pour parler du coronavirus. Mais il est clair que notre confiance est clairement ébranlée, et il y aura, j'imagine, des suites à ça.

Le Modérateur : Marc-André Gagnon, Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour, M. Arcand. Vous dites, donc : Il n'y a pas assez d'appareils de détection, il n'y a pas de directives claires, d'une école à l'autre ou d'un service de garde à l'autre, les consignes ne sont pas les mêmes. Vous avez l'impression, finalement, que le Québec et, voire même, par extension, le Canada, face à la situation de la COVID-19, est désorganisé?

M. Arcand : Il n'est pas assez organisé, clairement. J'ai eu l'occasion de le dire parce qu'à tous les jours on voit que le nombre de cas augmente, alors à partir du moment où le nombre de cas augmente, il est clair que la première chose qu'il faut faire, c'est de s'assurer, justement, qu'on ait ces appareils de dépistage là. Et les appareils de dépistage vous permettent d'avoir un résultat rapide. C'est ça que ça prend. Actuellement, on passe des tests, on les envoie à l'extérieur, et ainsi de suite. Ce n'est pas assez rapide. Je pense que, quand on voit ce qui s'est passé dans plusieurs pays qui ont réussi à diminuer ça, c'est que véritablement les tests de dépistage ont été faits rapidement.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous avez vu que le premier ministre, ce matin, n'accordera pas son habituelle mêlée de presse. Il a décidé, plutôt, de tenir une conférence de presse avec la ministre de la Santé puis le directeur national de santé publique. Vous-même, ce matin, vous n'êtes pas en mêlée de presse, vous faites plutôt un point de presse, vous êtes à bonne distance des journalistes. Est-ce qu'il y a là-dedans une certaine notion d'exemplarité que vous essayez de donner?

M. Arcand : Bien, d'abord, on essaie d'être responsable, on est des gens responsables. Je pense que ce qui est important, c'est de prendre les mesures pour faire en sorte, justement... On dit toujours : Il y a toujours, dans la vie, un principe de précaution. Alors, je pense que c'est important d'avoir, particulièrement dans le cas du coronavirus, un principe de précaution. Ce qui est important, cependant, c'est que le premier ministre, évidemment, continue d'être accessible et qu'on continue d'avoir de la transparence dans ce dossier-là.

M. Gagnon (Marc-André) : Merci.

Le Modérateur : Jocelyne Richer, LaPresse canadienne.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour, M. Arcand. J'aimerais avoir votre appréciation sur les mécanismes mis en place par le gouvernement pour gérer cette crise. Il me semble qu'une crise de cette ampleur-là, habituellement, on crée une espèce de cellule de crise qui se réunit tous les jours, qui est efficace. Or, ce que fait le gouvernement depuis des semaines, il existe plusieurs comités, le premier ministre a annoncé un nouveau comité de vigilance économique, hier, il y a un comité géré par le secrétaire général, il y a une cellule de crise gérée par la ministre McCann avec M. Arruda, il y a un comité interministériel. Est-ce que tous ces gens-là se parlent? Est-ce que vous trouvez que c'est la façon correcte de gérer cette crise-là ou si vous revendiquez un autre genre de cellule de crise?

M. Arcand : Bien, c'est-à-dire que d'avoir une cellule de crise, c'est la bonne façon de faire. La seule chose que j'ai trouvée, moi, depuis le début de la semaine, très honnêtement, c'est que M. Legault semblait au départ prendre ça à la légère dans le sens où il espérait que ça passe. Il disait : Ah! il n'y a pas beaucoup de cas au Québec, le risque est faible; ah! bien là, on verra ce qui va se passer. Et, si le premier ministre du Québec ne prend pas ça avec sérieux et avec véritablement, là, un engagement très ferme... Vous savez comment c'est, un appareil gouvernemental. C'est énorme. Vous avez des ministères, vous avez de gros ministères comme l'Éducation et la Santé, et toutes ces machines-là ont besoin d'avoir, au plus haut niveau, quelqu'un, là, qui va vraiment être en mesure de donner les directives qu'il faut.

Mme Richer (Jocelyne) : Il y a un test de leadership, selon vous, là, avec cette crise-là?

M. Arcand : Bien, c'est-à-dire qu'il faut que le premier ministre prenne le dossier personnellement en main. C'est une crise quand même importante que l'on vit actuellement. Et surtout, ce qui est important actuellement, c'est qu'elle n'est pas, au moment où on se parle, hors contrôle, mais elle pourrait rapidement le devenir. Et donc c'est à ce moment-ci que le premier ministre doit faire preuve de leadership.

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : So, Mr. Arcand... Hi, good morning. For Premier Legault, at this point, with COVID-19, this crisis... because the level of... well it's now a pandemia. But, so you said that it's a leadership test?

M. Arcand : Well, I think that, at this particular stage, it is clear that the situation in Québec could easily get out of control. And that's why we have been asking the Premier to come up with precise actions, with plans. I think people who work in schools, who work in hospitals need to be well equipped in all the ways possible. So I think that this is what we need from the Premier, it's this kind of leadership, yes.

Mme Senay (Cathy) : But, even for you, with activities coming up in your own riding, how do you feel about this personally?

M. Arcand : Well, I think that I'm going to have... You know, on these particular issues, what I expect is that the authority in the health sector who are going to give the kind of advise that people need... The question right now is that people don't know exactly what to do or not to do. There has been recommendations, there have been individual initiatives, but there is no clear directions, and this is what I've been asking the Premier throughout this week.

Mme Senay (Cathy) : What do you mean exactly? Because civil servants cannot travel for professional reasons now, personally, like, they have to follow directives. So there are guidelines in place, but you think it's not enough?

M. Arcand : It's not enough. And even today, you know, the Federation of doctors has been asking specific actions. What we need to do is that... to understand is that, in the future, the gatherings, for example, the meetings we have, how many people, for example? Is it 50, 100, 150? You know, these are the kind of guidelines that we need, clearly.

Le Modérateur : Stéphane Giroux, CTV.

M. Giroux (Stéphane) : Mr. Arcand, thank you. Yesterday, last night's announcement by the U.S. President pretty much closes de U.S. borders. Are you afraid that this decision could have a serious impact on the Québec economy, especially on the short term? Even though the Canadian... Canada to USA border is not closed, there is... I'm not saying that there is a risk it will get to that, but it totally changes the dynamic now, the world dynamic.

M. Arcand : Absolutely. It is certainly an element that generates concerns on our part. You know, the Québec economy is really dependant on what goes on in the United States. So, when you see that the Dow, for example, has been down by almost 20 %, in the last two to three weeks, I think clearly there is a sign of tough things to come. So, we look at this situation. And this is why we have been asking... Mr. Leitão, last Monday, has been asking $1 billion to make sure that we would be able to help the economy of Québec. Because there is going to be turbulence for sure.

Le Modérateur : Raquel Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Concerning Trump, was that the right decision, do you think, or did he overreacted?

M. Arcand : It's difficult for me to... You know, I don't have all the facts in front of me, so it's very difficult for me. My only comment on this is that we're going to need probably, in Canada, a bit more control. I think that, you know, the general consensus right now is that it's been quite harsh on the part of the... on the President. And, in Canada, we need certainly stricter controls. But to what extents, it's tough for me to answer specifically to that question.

Mme Fletcher (Raquel) : And you mentioned you wanted clear directives on public gatherings or places where people get together, how many people. Yesterday, Mr. Legault said that local festivals, local gatherings like that will continue because there isn't as big of a risk as with international events. Do you agree with that or do you think we should start looking local events?

M. Arcand : Again, in this case, I'm going to be listening to what... And that's what I've been asking. We're going to be listening to what the health authorities in Québec who are clearly the most competent people to come up with those directions. I think this is what we need right now. So, exactly, this is what we have been asking since the beginning of the week.

Le Modérateur : Philippe Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) : Would you go as far as to say... We know that, obviously, there's been no transmission of COVID in Québec. It's all people who have been traveling, who came back, the nine cases. Do you think we need to be doing more systematic testing of people in Québec in general?

M. Arcand : Yes, we need more testing. We need to make sure that we have the necessary material. I think we don't have the necessary material at this particular stage. And the name of the game in that is that we need to track rapidly the people who are infected because it can go on and on very rapidly, as we have seen in other countries. So, this is what we have been asking, and this is the right time to do it, it's not when the situation gets out of control. We need to do it very rapidly and right now.

M. Authier (Philip) : Should everybody getting off a plane be tested?

M. Arcand : Again, I'm not going to call specifically what needs to be done. I think it's a question that should be asked to the health authorities, and we should understand those guidelines and make sure that we respect that.

Mme Senay (Cathy) : I just would like to have your reaction, M. Arcand, about this petition going around at Concordia University, calling for in-person classes to be cancelled, and it has over 5 000 signatures. Is it the type of ripple effect you have in mind when you think that guidelines aren't clear enough?

M. Arcand : Exactly. These are all individual initiatives. And you would be surprised to hear the number of calls we're getting in our office ridings from people who say : Well, we don't know exactly what to do. How come some centers for seniors... You have still people that are running around, for example, and, you know, there doesn't seem to be any restrictions to what's happening. And that's why we've been calling for that.

Le Modérateur : Merci.

M. Arcand : O.K. Thank you.

(Fin à 9 h 2)

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