(Onze heures trois-minutes)
Mme Massé : Bonjour, tout le
monde. Contente d'être de retour avec vous ce matin.
Écoutez, la mort de George Floyd nous
rappelle brutalement que la COVID n'a pas suspendu les problèmes sociaux qu'on
vit ici, au Québec, ou qui se vivent sur la planète. Ce que nos concitoyens et
concitoyennes noirs dénoncent depuis plusieurs jours, ce n'est pas un problème
américain. Ce n'est pas un problème de perception des gens de nos concitoyens
noirs ou racisés. C'est un réel problème qui nous concerne tous et toutes et
auquel il faut être capables de le reconnaître et de s'attaquer.
Il y a du racisme, au Québec, d'ailleurs,
comme il y en a partout sur la terre. C'est un racisme qui prend plusieurs
formes. C'est le racisme qui est vécu quand la police t'arrête juste parce que
tu as la peau plus foncée, t'interpelle juste parce que tu as la peau plus
foncée. C'est un racisme parce que tu te cherches un logement, tu es sûr qu'il
est libre, puis, tout d'un coup, il n'est plus libre parce que tu as la peau un
peu plus foncée. C'est un racisme parce qu'on ne te rappelle pas à la job pour
te donner un emploi. C'est un racisme parce que la fonction publique du Québec,
encore là, n'a pas employé à la hauteur du pourcentage que ces gens-là, nos
concitoyens, représentent dans notre société. C'est ça, la subtilité du
racisme.
Alors, on a une occasion. C'est
malheureux. C'est malheureux, mais on a une occasion ici de tendre la main à
nos concitoyens, qu'ils soient des gens de la communauté noire ou des
communautés visibles, leur tendre la main et de dire : On vous a entendus.
Et pas seulement entendus, ça rentre dans une oreille puis ça sort par l'autre.
On vous a entendus, et on va donc agir, et on va agir avec vous, pas à côté,
pas au-dessus, avec vous.
Le premier ministre a admis hier,
dernièrement, qu'il y avait encore du travail à faire. On est d'accord avec
lui. Il y a encore du travail à faire. D'ailleurs, ce travail-là aurait dû,
depuis très longtemps, être commencé. Mais là c'est assez, le tournage en rond.
Là, maintenant, il faut rattraper ce temps-là perdu parce que c'est nos
concitoyens qui en souffrent. Vous avez entendu comme moi les témoignages. Vous
avez lu comme moi les témoignages. Vous les avez écrits, même, pour plusieurs
d'entre vous. C'est assez. On a assez tourné en rond.
Et, pour ça, bien, c'est clair que ça
prend une politique nationale de lutte au racisme. Ça fait plusieurs années qu'on
le dit. Et ça prend aussi un plan d'action de lutte au racisme et à la discrimination,
donc une politique, mais pas juste une politique, un plan. Et, bien sûr, parce
que le premier ministre l'a dit, il y a du travail à faire. Il faut le faire. Nous,
on dit : Il faut le faire maintenant. Le racisme, c'est un fléau pour
notre société, et on a tout intérêt à travailler ensemble pour l'enrayer parce
que c'est de nos concitoyens dont il est question. Et on est fiers de dire qu'on
est dans une société égalitaire. Mais là c'est clair, on n'est pas les États-Unis,
là. Ce n'est pas ce que je suis en train de dire. Mais c'est clair qu'on n'est
pas... On est égaux, mais peut-être pas égaux, tout le monde, de la même façon.
Alors, comme vous le savez, on va déposer
une motion ce matin qui demande, qui exige, je dirais même, d'avoir un plan
d'action sur la lutte au racisme et à la discrimination.
M. Nadeau-Dubois :
Rapidement, sur un autre sujet, avant de prendre vos questions, les
applications de traçage numérique pour lutter contre la COVID-19 continuent de
faire jaser. Et il y a des nouvelles informations dans les médias ce matin selon
lesquelles le groupe Mila envisagerait de créer une structure privée non
lucrative pour stocker d'éventuelles données récoltées auprès des Québécois
puis des Québécoises dans les prochains mois. C'est des informations
inquiétantes.
Et ce qui est également inquiétant, c'est
la position du gouvernement du Québec. La CAQ, depuis trois ou quatre jours, a
une position incompréhensible et inquiétante. Grosso modo, ce que le
gouvernement nous dit, c'est : Oui, oui, on est en train de regarder ça,
mais, non, non, on n'en parlera pas publiquement, mais ne vous inquiétez pas,
tout va être correct. C'est ça, grosso modo, le message du premier ministre et
de la ministre de la Justice à la fin de la semaine dernière. Les enjeux de
protection de la vie privée, c'est des enjeux qui ont trait aux droits
fondamentaux des Québécois puis des Québécoises. Le Parlement du Québec doit
pouvoir se saisir de ces enjeux-là. C'est essentiel. Notre motion a été
tristement battue jeudi dernier. Nous allons revenir à la charge dans les
prochains jours pour exiger une deuxième fois qu'un débat public se tienne sur
cette question-là.
En ce moment, il y a des discussions en
coulisses, derrière des portes closes, sur des sujets qui vont toucher
intimement la vie privée des Québécois puis des Québécoises. On parle
potentiellement d'un État qui recommanderait une application invasive pour la
vie privée en transmettant des données médicales. Ce n'est pas rien. Il faut en
parler. Et nous reviendrons à la charge dans les prochains jours pour exiger un
débat public en bonne et due forme sur cette question-là.
M. Laforest (Alain) : Je vais
vous amener sur un autre sujet très rapidement parce qu'on doit aller à la
conférence de presse du premier ministre. Il lance sa campagne aujourd'hui
concernant le recrutement des préposés aux bénéficiaires. Il en veut
10 000. Il fait appel à l'humanité des gens. Est-ce que c'est possible,
irréaliste ou impensable?
Mme Massé : Bien, écoutez,
l'avenir nous le dira. On a fait plusieurs propositions au premier ministre il
y a déjà maintenant presque deux mois. Vous le savez, le système de santé a été
mis à mal. On vit des impacts de ça. Maintenant, c'est au gouvernement de nous
lancer dans les bonnes pistes. Arrivera-t-il avec 10 000? On le sait, que
c'est une question de conditions de travail, bien sûr de salaire, mais pas
juste de salaire, de conditions. Mais, pour nous, ça paraît plutôt évident que
ça ne passe pas par les agences privées de placement.
M. Lacroix (Louis) : Sur le
racisme, vous avez dit il y a quelques minutes que… Bon, vous avez reconnu
qu'il y avait du racisme au Québec, là. Est-ce qu'il y a du racisme systémique?
Mme Massé : Bien oui. Vous
savez où est-ce qu'on loge là-dessus. Ça fait quand même plusieurs années qu'à
Québec solidaire on reconnaît qu'il y a du racisme systémique au Québec. Et
d'ailleurs on n'est pas les seuls. Il y a eu une consultation à Montréal sur cette
question-là. Et je ne sais pas de quoi les gens ont peur, de reconnaître qu'il
y a du racisme systémique au Québec. Mais cette consultation a eu lieu et, à ma
connaissance, il n'y a pas eu de dérapage ou quoi que ce soit. Encore là, je le
réitère, cette fois-ci, quand on dit systémique, ça ne veut pas dire
systématique. C'est superimportant de bien nuancer ces deux choses-là. Et je
pense qu'aujourd'hui ce qu'on dit au gouvernement, c'est : Bougez, on a
assez dit qu'il y avait de racisme, on l'a assez reconnu, parce qu'il y a de
nos concitoyens qui en souffrent.
M. Nadeau-Dubois : J'aimerais
rajouter juste un petit quelque chose là-dessus, sur le racisme systémique. Ce
qu'il faut essayer de comprendre puis d'expliquer, là, c'est qu'au Québec, si tu
es membre d'une minorité visible, c'est plus difficile de se trouver une job, c'est
plus difficile de se trouver un logement, mais c'est plus facile d'être arrêté
par la police. C'est ça que ça veut dire, le racisme systémique. C'est aussi
simple que ça.
M. Lavallée (Hugo) :
Concernant le profilage, là, au sein des forces de police, là, ça a été
documenté, qu'est-ce qu'on doit faire très concrètement pour mettre fin à cette
pratique-là?
Mme Massé : Bien, un, il
faut le reconnaître, que ça existe, que c'est présent. Il faut se donner de la
formation pour déconstruire nos préjugés, etc. Et il faut ne pas accepter une
seconde que ces affaires-là se passent, et donc agir. Ça fait quand même
plusieurs années que la Commission des droits de la personne lève ce flag-là.
Je pense que, l'année dernière, le SPVM a aussi eu un rapport assez accablant.
On a souhaité que le gouvernement fasse ce même type de recherche sur
l'ensemble des corps policiers québécois parce que c'est une question de droits.
Nos concitoyens, qu'ils soient d'une minorité visible ou non… Au sens de la
loi, nous devrions être tous et toutes égaux, et c'est dans ce sens-là qu'il
faut agir.
M. Lacroix (Louis) : Mais
vous avez dit aussi tout à l'heure qu'il y avait du racisme dans la fonction
publique. Est-ce que vous maintenez qu'il y a du racisme dans la fonction
publique?
Mme Massé : Ce que j'ai parlé,
c'est des embauches. C'est-à-dire qu'on a, dans notre société québécoise, des
gens des minorités visibles qui représentent un certain nombre de pourcentage,
13 %, de mémoire, mais il faudrait que je valide ce chiffre-là, et, au
niveau de la fonction publique, on n'en est pas là du tout. Alors, nous, ce
qu'on dit depuis longtemps, c'est : O.K., si on reconnaît que ça existe...
Et là les chiffres parlent. Les chiffres parlent. Gabriel vient de vous donner
un exemple pétant. Les chiffres parlent aussi lorsqu'on regarde le visage de
notre fonction publique. Elle ne représente pas la diversité qui existe au
Québec.
M. Lacroix (Louis) : Et vous
associez ça au fait que, même dans la fonction publique, on hésite à embaucher
des gens qui proviennent des minorités. C'est ça?
Mme Massé : Si, en bout de
ligne...
M. Lacroix (Louis) : Bien, si
vous le mettez dans le même bassin, là, il faut que ce soit ça, là.
Mme Massé : Si, en bout de
ligne, les programmes d'accès à l'égalité ne donnent pas de résultats, il faut,
un, prendre acte, et, deux, agir pour que ça change.
M. Larin (Vincent) : Donc, des
quotas, c'est un peu ça que vous dites, ça prendrait des quotas?
M. Lacroix (Louis) : Il
faudrait faire de la discrimination positive?
Mme Massé : Bien, c'est-à-dire,
pas nécessairement des quotas, mais au moins que ce soit représentatif. Nous,
ce qu'on proposait à la dernière élection, c'est : prenant acte de ça,
voyant que c'est ça qui existe actuellement, bien, faisons en sorte pour que,
dans les prochaines embauches, on tienne compte réellement et qu'on embauche
des gens de la diversité culturelle, audible, visible pour que notre fonction
publique soit représentative de l'ensemble des Québécois et Québécoises.
M. Lavallée (Hugo) : Est-ce
que ça donne vraiment des résultats? Parce qu'aux États-Unis, dans certains
États, il y a de telles mesures, et puis on est loin d'avoir réglé le problème,
là. On le voit bien.
Mme Massé : Les mesures de
discrimination positive ont ça pour objectif. Par exemple, nous, les femmes, si
on n'avait pas eu ça, des mesures de tel type, par le passé, je ne suis pas
sûre qu'on serait arrivées vraiment, nécessairement, à atteindre une certaine
forme d'égalité dans la présence dans les différents types d'emplois, là. Je ne
parle pas seulement de la fonction publique. Alors, je pense que les programmes
d'accès à l'égalité ont démontré qu'ils ont un impact positif. Mais, au-delà de
ça, ça prend une réelle volonté. Ça prend un réel message clair, de dire :
Oui, on va relever ce défi-là. On trouve ça important pour nos concitoyens.
Et c'est une façon de, encore là, dire...
Tu sais, vous savez, pour nous, là, les gens qui sont dans la rue présentement,
je ne vous parle pas des casseurs, vous connaissez notre position là-dessus,
mais les gens qui sont touchés, les parents qui nous expliquent qu'ils doivent
expliquer à leur enfant qu'ils vont avoir une relation différente avec les
corps policiers à cause de la couleur de leur peau, cette réalité-là, là, les
gens sont tannés et ils veulent nous voir bouger. C'est pourquoi on dit au gouvernement :
Bien, allez-y. On est à un point tournant. Il ne faut pas que M. Floyd
soit mort pour rien. Ça ne se peut pas.
Mme Crête (Mylène) :Pourquoi est-ce que les mots «racisme systémique» ne sont pas
dans votre motion?
Mme Massé : Bien, en fait,
quand vous écrivez une motion, vous souhaitez toujours qu'elle soit adoptée.
Et, pour nous, bien, le gouvernement a déjà dit… Le premier ministre a
déjà dit que lui, il ne reconnaissait pas ça. Ça fait que, pour nous, ce qui
est important, là, la dernière phrase, c'est de faire en sorte qu'il y ait un
plan de lutte au racisme et à la discrimination, et ce plan-là, plus haut dans
la motion, on dit : Il faut le travailler avec les gens qui vivent la
situation, qui, eux et elles, savent bien qu'il y a du racisme systémique.
M. Lacroix (Louis) : Et, sur
la casse, quand vous voyez, là, qu'on fait du vandalisme, qu'on fait du vol
dans des commerces, qu'on brise les façades, etc., là, qu'est-ce que ça vous
dit, ça?
Mme Massé : Bien, c'est inacceptable.
C'est inacceptable parce que ça détourne notre regard de ce que les gens qui
prennent la rue légitimement pour dire : C'est assez. Ces gens-là se
voient occultés. En fait, leur message se voit occulté. Alors, c'est vraiment
triste. Moi, mon oreille a clairement entendu : Jusqu'à quand il va
falloir prendre la rue pour qu'on soit reconnus dans ce qu'on vit?
La Modératrice
: Une
dernière question en français.
M. Larin (Vincent) : Sur un
autre sujet, êtes-vous inquiets des possibles dérapages… On a appris récemment
que M. Dubé avait déposé un projet de loi pour accélérer les projets
d'infrastructures. Êtes-vous inquiets quant à l'accélération de ça? Et
peut-être une sous-question en même temps, mais est-ce que c'est toujours
justifié, tous ces projets d'infrastructure? On voyait, dans Le Journal de
Québec, dans un sondage, en fin de semaine, que l'appui, par exemple, au
troisième lien, même à Québec, diminue. Donc, est-ce que c'est toujours
justifié?
M. Nadeau-Dubois : D'abord,
sur le projet de loi, les investissements en infrastructures pour relancer
l'économie, ça va être important. Par contre, le projet de loi de M. Dubé,
on ne l'a pas vu. On ne donnera pas d'appui à un projet de loi qu'on n'a pas
lu. On va commencer par le lire.
Il y a trois critères, pour nous, qui sont
absolument fondamentaux si on envisage même la possibilité d'accélérer des
projets d'infrastructures. Le premier, c'est qu'il n'y ait aucun compromis sur
la bonne gestion des fonds publics, sur la probité des contrats publics qui
sont donnés. Le deuxième, c'est que les droits des travailleurs, travailleuses
soient respectés. Le troisième, c'est que les réglementations environnementales
ne soient pas affaiblies par une telle accélération des projets
d'infrastructures.
Si ce projet de loi là a pour objectif de
créer plus rapidement des bons emplois, bien payés, au Québec pour des projets
qui respectent l'environnement, ils vont avoir notre appui. Mais, si c'est une
manière déguisée de mettre le troisième lien sur une «fast track», on va s'y
opposer.
M. Lacroix (Louis) : Mais,
sur la possibilité que l'accélération des projets d'infrastructures puisse
amener de la malversation, par exemple, à l'attribution des contrats, etc., est-ce
que ça, c'est une crainte que vous avez?
M. Nadeau-Dubois : C'est le
premier des trois critères que j'ai nommés. Donc, oui, pour nous, c'est
essentiel que, si on fait un gain de rapidité, il n'y ait aucun compromis sur
le plan de la bonne gestion puis de la probité des contrats, là. Rappelons-nous
d'où on vient, au Québec, là. Rappelons-nous pourquoi on s'est donné des règles
exigeantes. C'est parce que, pendant des années, ça a été un «open bar» pour le
crime organisé, pour du financement politique illégal. Bien, on ne veut pas
rejouer dans ce film-là sous prétexte qu'il faut relancer l'économie. Donc,
aller plus vite, il n'y a personne qui est contre dans vie, mais il faut bien
faire les choses, notamment sur le plan de l'éthique.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
Mme Senay (Cathy)
: Mr. Legault repeated yesterday that
there is no systemic racism in Québec. I heard Webster and other comments from
different people from the black community, they are hurt by this. So what do
you say? Is there systemic racism in Québec?
M. Nadeau-Dubois :
Yes, and, honestly, I don't get what Mr. Legault is afraid of, about that
notion of systemic racism. It's not a problem, for a society like Québec
society, to just recognize that there are inequalities between people depending
on the color of their skin. You know, systemic racism seems like a big word,
but it describes a very simple problem. In Québec, right now, if you are part
of a visible minority, it's harder to get a job, it's harder to find an
apartment, but it's easier to get arrested by police. That is systemic racism.
It is as simple as that.
Mme Senay (Cathy) : So you're asking a real plan because you know that there was
supposed to be a commission on systemic racism under the Liberals and it got
totally lost.
M. Nadeau-Dubois :
Yes. Honestly, we won't be against consultations or a process of reflection on
how should we deal with racism in Québec. But what we're asking for today is
more concrete and more specific than that. What we want, first and foremost, is
a national plan to fight racism and discrimination in Québec. The Prime
Minister himself, he said there was work to be done.
Well, let's get the job done.
Mme Senay (Cathy) : Côte-des-Neiges and NDG calls on Montréal to outfit police with bodycams. So, basically, police officers
should wear bodycams to make them more accountable. It is used in some cities
in the west. Montréal was not
keen of doing this. What do you think? Shall we?
M. Nadeau-Dubois : There was a «projet pilote»...
Mme Senay (Cathy) : A pilot project.
M. Nadeau-Dubois : There was a pilot project with that technology in Montréal. The results were inconclusive. And
we're not against, you know, maybe doing another pilot project to see how it
can help. But don't forget one very important thing, racism will not be fought by technology, it will be fought by
social change. So we're not against exploring this idea, but it is not a
magical solution to the societal problem that represents racism.
Mme Senay (Cathy) : If there was a magic solution...
M. Nadeau-Dubois : If a technological gadget could solve racism, we would all buy it,
but things are more complicated than that.
Mme Senay
(Cathy) : Thanks.
(Fin à 11 h 23)