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Point de presse de M. François Bonnardel, ministre des Transports

Version finale

Tuesday, June 9, 2020, 13 h 15

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Treize heures seize minutes)

M. Bonnardel : Alors, vous êtes prêts? Bonjour, tout le monde. C'était important pour moi aujourd'hui d'être ici pour vous parler du projet de loi n° 61, mais surtout de vous parler de plusieurs plans de relance, mais un plan de relance qui est surtout dédié à plusieurs pans de l'économie québécoise, qui ont été déposés dans les dernières semaines, les derniers jours, par mes collègues du gouvernement.

Et vous n'êtes pas sans savoir qu'avec le p.l. n° 61 — 202 projets qui ont été déposés — il y en a une bonne partie qui viennent... qui sont dédiés spécifiquement au ministère des Transports. Et, sur ces 202 projets, il y en a 55 qui sont dédiés au MTQ. Il y a près de 80 %, donc, de ces projets qui sont dédiés spécifiquement au transport collectif. Et ça, c'est une somme de 29 milliards sur 38 milliards qui sont dédiés au ministère des Transports. Alors, vous avez 55 projets d'une valeur de 38 milliards de dollars, dont 80 % de ces projets sont dédiés spécifiquement au transport collectif.

Vous n'êtes pas sans savoir que le ministère des Transports est un vecteur, je dirais, malheureusement, négatif en termes de gaz à effet de serre partout dans le monde, c'est indéniable, et même au Québec. Et de promouvoir les projets de transport collectif au Québec, c'est extrêmement important pour notre gouvernement. Alors, je veux bien expliquer aux partis de l'opposition, aux Québécois que ces projets sont importants dans le projet de loi n° 61.

Puis je vous donne un exemple, celui de Montréal, celui de la ligne bleue. Quand on parle de vouloir accélérer le processus de ces différents projets, plusieurs amènent le point évaluation environnementale, l'expropriation. Pour la ligne bleue, il y a près de 500 dossiers présentement qui sont ouverts en termes d'expropriations. Il y en a 250, de ces projets où on sera capables de s'entendre de gré à gré avec les propriétaires fonciers. Malheureusement, pour les 250 autres, ces dossiers seront devant le tribunal administratif à partir de maintenant, dans les prochains mois, et les délais pourraient prendre jusqu'à quatre ans, quatre ans avant de commencer une première pelletée de terre pour la ligne bleue.

Alors, vous comprendrez que juste ce projet, comme tel, pour Montréal, qui est attendu depuis des années et des années… Bien, je pense, autant du côté du Parti libéral, que du Parti québécois, que de Québec solidaire, ils doivent bien comprendre que ces projets sont importants. Je vous en nomme juste un qui est attendu depuis longtemps à Montréal. Mais j'ose croire qu'on sera capables de trouver un terrain d'entente avec les oppositions pour que ce projet de loi puisse être accepté rapidement.

M. Laforest (Alain) : La semaine passée, M. Bonnardel, la Vérificatrice générale a dit que le MTQ n'était même pas encore capable d'évaluer ses coûts. Quelle garantie vous pouvez donner aujourd'hui que, si on fait sauter les barrières, on ne va pas se retrouver avec ce qu'on avait avant? Vous n'êtes pas capables de donner une garantie.

M. Bonnardel : Bien, il y avait trois points importants, moi, quand je suis arrivé en poste comme ministre des Transports.

Il y avait le maintien d'actifs. On a annoncé, voilà trois semaines déjà, le devancement de projets, de sommes additionnelles, 3,2 milliards qui ont été annoncés pour, encore une fois, réduire le déficit de maintien d'actifs, 500 millions aussi pour la voirie locale, pour les municipalités.

Le deuxième point, c'est l'expertise interne. L'expertise interne, vous le savez, depuis 2011, on manque énormément d'ingénieurs et de techniciens en travaux publics. En 2019, la dernière année, on a réussi à atteindre 90 % de l'objectif d'embauche des ingénieurs et des techniciens en travaux publics. Oui, il nous en manque encore. Oui, on se fait voler ces ingénieurs, ces techniciens par d'autres sociétés, par des entreprises privées. Alors, on doit tout faire pour être capables d'offrir à ces employés un environnement le fun. Puis, de travailler avec ce changement de culture que j'essaie d'imposer au ministère des Transports, pour moi, c'est important.

Puis le dernier point, bien, c'est l'évaluation de la performance. L'évaluation de la performance, en mauvais...

M. Laforest (Alain) : Je suis d'accord avec vous, là. Moi, je vous parle de contrôle des dépenses, de supervision des projets. La vérificatrice a dit que vous n'êtes pas encore capables de le faire. Et là vous nous demandez de faire sauter les barrières, alors que la VG a dit la semaine passée que vous n'êtes pas capables de surveiller vos projets.

M. Bonnardel : Quand je parle d'évaluation de performance, M. Laforest, en mauvais français, c'est du «benchmarking». Il ne faut pas oublier qu'on évalue, pour la première fois cette année, au MTQ, nos performances entre les différentes directions territoriales, ce qui n'a jamais été fait au MTQ avant. Il y a un groupe spécifique, une équipe spécifique, qui prend des dossiers, à chaque année, à chaque mois, pour en faire une évaluation indépendante au MTQ, composée de sous-ministres adjoints et de directeurs généraux, hommes ou femmes, dans les différentes directions territoriales. On en a étudié 121 l'an passé pour 2 milliards de dollars.

Il y a l'AMP qui est présente aussi, qui doit certifier toutes les sociétés qui font affaire avec nous. Je vous dirais qu'on reste condamnés à faire mieux, au ministère des Transports. Maintenant, on met tous les effectifs possibles, les embauches possibles pour être capables de s'assurer que la culture que le MTQ… que les anciens gouvernements ont mise en place dans les dernières années, mais que ça soit complètement effacé.

M. Gagnon (Marc-André) : M. le ministre, il y avait une conférence de presse ce matin à l'hôtel de ville de Québec. Depuis un certain temps déjà, on sent bien l'impatience du maire de Québec, Régis Labeaume, en ce qui a trait à la tête des ponts. Êtes-vous en mesure, là, aujourd'hui d'écarter l'horizon de 2031, de dire aux gens à la ville de Québec : Là, ce projet-là, on va le faire, puis plus vite que ça?

M. Bonnardel : Bien, il y a eu plusieurs changements, vous le savez, autant du côté de Lévis que du côté de Québec : le projet du phare, le pôle d'échange Sainte-Foy, le tunnel Québec-Lévis, la deuxième phase. Ce que je peux assurer et dire au maire de Québec et aux gens de Québec, c'est que c'est beaucoup trop loin, 2031. Ça ne sera pas 2031. Ce sera beaucoup plus tôt. Est-ce que je peux vous donner une date, aujourd'hui, précise? C'est prématuré. Vous le savez, on est en train de travailler avec la ville de Québec et nos deux équipes, autant au ministère que du côté de la ville, pour arrimer le tunnel Québec-Lévis avec le réseau structurant et de préparer aussi la suite du projet structurant de la ville de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bien, comme vous parlez du tunnel Québec-Lévis, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, si j'ai bien compris, laisse entendre que l'annonce était imminente, je présume, sur la question des coûts qui étaient attendus, et que vous nous aviez promis pour le début de l'année, au cours du printemps. Donc, est-ce que ça, c'est maintenu, là? Vous m'avez dit récemment que c'est pour bientôt. Bientôt, ce sera avant la fin juin, là, M. le ministre.

M. Bonnardel : Bien, je sais que vous suivez ça de très près, M. Gagnon, le tunnel Québec-Lévis. Alors, ne soyez pas inquiet. Prochainement, je devrais être capable de vous donner les informations additionnelles comme je vous l'avais promis en début d'année.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, sérieusement, là, est-ce que ce sera d'ici la fin du mois de juin?

M. Bonnardel : Je ne peux pas vous donner de date précise, mais ce sera dans les prochaines semaines.

M. Gagnon (Marc-André) : Si ce n'est pas à la fin du printemps, ce sera au début de l'été. C'est ça?

M. Bonnardel : On peut voir ça de cette manière, M. Gagnon.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Comment vous allez faire, M. Bonnardel, pour vous assurer que les projets routiers dans le projet de loi n° 61 respectent l'environnement? Qu'est-ce qui va arriver, par exemple, si on découvre une espèce menacée sur le tracé d'un projet routier?

M. Bonnardel : Bien, je pense que le projet de loi l'explique très, très bien. On ne mettra pas de côté tout le processus environnemental. Est-ce qu'on peut l'accélérer? Assurément. Je pense qu'on le fait, pour la ville de Québec, dans un processus de quatre mois. Mon collègue Christian Dubé l'a mentionné aussi. Pour nous, ce n'est pas une question de bulldozer les projets. C'est une question de bien faire ces projets, les faire avancer si possible.

Puis, je pense, il y a deux points importants, là, qu'il faut bien comprendre, les processus environnementaux puis, de l'autre côté, les processus d'expropriation. Puis, dans ces conditions, on donne toute la latitude possible à ceux qui seront expropriés de faire valoir leurs droits et, de l'autre côté, aussi donner la possibilité au BAPE de faire son travail pour bien être capable d'évaluer s'il y avait des problématiques quelconques si on avait à construire une route ou élargir une route dans un contexte de milieux humides ou autres.

Voilà. Merci de votre attention.

(Fin à 13 h 25)

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