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Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version finale

Monday, August 17, 2020, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente-trois minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendra la parole Christine Labrie, responsable solidaire en matière d'éducation. Vous pourrez poser vos questions par la suite.

Mme Labrie : Donc, merci d'être ici. Enfin, aujourd'hui, on a parlé de soutien aux élèves. Il faut dire que ça vient un peu tard. On talonnait le ministre là-dessus depuis ce printemps, et on avait été très déçus que, la semaine dernière, son plan ne comporte aucune mesure. Donc, je vais revenir sur ce qu'il a annoncé aujourd'hui.

Ça a l'air beaucoup, là, mais c'est très peu, 350 équivalents à temps complet pour des ressources professionnelles. On a plus de 400 écoles secondaires au Québec, juste au secondaire, plus de 1 700 écoles primaires. Donc, imaginez-vous à quel point c'est un très faible ajout de ressources. En comparaison, l'Ontario, eux, ont mis 80 millions $ pour des ressources humaines supplémentaires, donc on est quand même loin de ça ici. Les besoins, ils sont grands, et moi, je ne crois pas qu'on va y répondre avec ces ajouts de ressources là.

Ensuite, pour la libération de 560 000 heures, ce que ça veut dire, c'est que, chaque année, on a 560 000 heures de services qui ne sont pas données aux élèves parce qu'elles sont perdues dans la bureaucratie. Et là, ça a pris une crise pour que le ministère de l'Éducation s'en rende compte et décide d'alléger sa bureaucratie — pas pour toujours, seulement pour deux ans.

Donc moi, ce que j'aimerais, c'est que le ministre se rende compte que les services aux élèves, c'est vraiment une priorité dans le réseau et qu'on n'arrive pas avec seulement des solutions temporaires de postes précaires qui sont ajoutés et de mesures d'allègement de bureaucratie qui sont temporaires, mais vraiment qu'on en fasse une priorité, d'offrir ces services-là, et d'imposer un seuil minimal de services aux élèves, et ça fait partie des questions que je vais lui poser aux crédits aujourd'hui.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a des questions?

M. Larin (Vincent) : Oui. Est-ce que vous pensez que ces 350 ressources-là existent pour vrai ou… dans le contexte qu'on connaît, là, de manque de main-d'oeuvre?

Mme Labrie : Essentiellement, le ministre l'a dit, on parle de compléter certaines tâches. Donc oui, il y a beaucoup de professionnels en ce moment qui ne sont pas à temps complet dans notre réseau. Moi, je pense qu'il va arriver à combler ces postes-là, mais la réalité, c'est que ça ne va pas donner grand-chose de plus.

Écoutez, ça ne fait même pas un professionnel de plus par école secondaire, alors que les besoins, ils sont partout, ils sont dans toutes les écoles. Donc, ces quelques heures-là de plus par-ci, par-là, moi, je ne pense pas que ça va répondre aux besoins accrus des élèves cet automne.

Mme Lévesque (Fanny) : Avez-vous une estimation de combien de professionnels ou de ressources supplémentaires ça prendrait? On est loin à quel point, avec 350, à votre avis?

Mme Labrie : Bien, écoutez, en ce moment, là, dans le réseau, la moyenne, c'est environ trois professionnels par 1 000 élèves, O.K.? Ce sont des données qui datent de 2016‑2017, de la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation, et eux estiment qu'en temps normal ça en prendrait cinq pour 1 000 élèves. Donc, on est déjà, en temps normal, bien en dessous. Ce sont des chiffres qui datent de quelques années aussi, je n'en ai pas des plus récents, mais assurément, avec 350 de plus, on ne réussira pas à atteindre un seuil minimal de services.

Le ministre semble avoir réalisé enfin que, pour la formation à distance, ça prenait un seuil minimal de services. Je l'en félicite, mais il n'a pas compris, semble-t-il, que ça prend aussi un seuil minimal de services professionnels, et ça, en ce moment, c'est vraiment problématique parce qu'on a un niveau de services qui varie déjà énormément d'une commission scolaire à l'autre. Dans certaines, c'est moins de deux professionnels pour 1 000 élèves. Dans certaines, c'est six, même sept. Donc, c'est très inégal en ce moment, il n'y a pas d'équité, et ces ajouts-là, c'est une goutte d'eau dans l'océan des besoins.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a d'autres questions?

Mme Labrie : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 36)

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