(Huit heures trente-deux minutes)
Mme Massé : Merci. Bonjour, tout
le monde. Vraiment très, très contente de vous revoir. Un été nous sépare, mais
j'espère que vous avez pu vous ressourcer et retrouver toute l'énergie nécessaire
pour cette nouvelle session. Bonjour.
Alors, écoutez, ce matin, je vais vous
parler de deux thèmes. Je vais, bien sûr, vous parler de toute la question de
la pandémie. Mais j'aimerais commencer par un thème que plusieurs d'entre vous nous
avez posé des questions, concernant les congés parentaux de nos députés. Vous
savez qu'on a trois députés qui, à tour de rôle, là, iront peupler le Québec,
dont Sol, notamment, et je tenais donc à répondre à l'ensemble des questions
qui nous ont été posées… mais aussi, pour l'ensemble des citoyens, l'importance
que ça revêt de voir leur député devenir papa ou maman. Alors, c'est sûr qu'on
est supercontents.
Premièrement, cette demande que porte Québec
solidaire depuis longtemps, d'avoir une politique en matière de congé parental,
bien, vous le savez, qu'avec la motion qui a été adoptée au mois de juin, oui,
de Mme Hivon, l'Assemblée nationale, les quatre partis se sont entendus
pour que, d'ici décembre, idéalement, au plus tard au mois de décembre, on ait
enfin une politique de congé parental qui s'appliquerait à l'ensemble des
parlementaires. Ça fait que ça, je trouve que c'est un sacré bon signal à
envoyer.
Ceci étant dit, d'ici ce temps-là, c'était
vrai pour le passé, c'est vrai pour maintenant, bien, il faut agir dans le
cadre dans lequel nous sommes. Et, dans ce sens-là, bien, ce qu'on a fait, à Québec
solidaire, c'est d'essayer de trouver la formule qui va répondre le plus
possible aux citoyens, répondre à nos responsabilités de parlementaires, et
aussi que nos parents députés puissent avoir de vrais congés parentaux, parce
qu'on croit à ça profondément, à Québec solidaire, et je sais qu'on n'est pas
les seuls. La population du Québec est là aussi avec nous, les députés aussi.
Alors, il y a Émilise, vous ne l'avez
peut-être pas remarqué, mais qui est déjà partie, Émilise, d'ailleurs, qui
recommence, là — elle est partie, depuis juin, en comté — ses
tâches de députée et qui va revenir à l'Assemblée nationale progressivement
après la fête du Travail. Il y a Catherine qui devrait accoucher en septembre.
Je dis «devrait». Vous savez comme moi comment ça marche, ces affaires-là, et
Catherine reviendra pour la session en février, et, bien sûr, Sol qui, comme
papa, prendra lui aussi son congé parental, à quelque part, attendu au mois d'octobre,
à la mi-octobre, et reviendra pour le caucus de janvier.
Alors, c'est sûr qu'une institution comme l'Assemblée
nationale… Et souvent nos institutions ont pris un peu du temps avant d'arriver
à des choses aussi essentielles qu'avoir une politique au niveau des congés
parentaux, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, disait ma mère. Et
on l'a vu la semaine passée, on a vu apparaître, je ne sais pas si vous l'avez
remarqué, des tables à langer dans les toilettes des femmes et des hommes à
l'Assemblée nationale. Alors, quel beau signal à envoyer à notre population. Et
j'espère que le travail qu'on fera, qui aboutira dans les semaines… dans les
prochains mois, pardon, enverra un message clair que, oui, c'est possible d'être
député, d'avoir une famille, et voire même d'être enceinte ou d'accompagner
notre conjointe qui est enceinte même comme étant député.
En tout cas, bref, je voulais vous
partager ça et partager ce bonheur que j'ai. Puis, vous savez, les citoyens
peuvent compter sur nos équipes, là. On a déjà, dans chacun de ces comtés-là,
des équipes expérimentées. Moi, je demeure la référence pour tous ces gens-là.
Et, dans ce sens-là, ce n'est pas vrai qu'on va cesser le service aux citoyens,
loin de là.
Alors, sur l'autre sujet dont je voulais
vous parler, c'est la question du plan que nous a dévoilé hier la CAQ en regard
de la deuxième vague, ça faisait des mois qu'on l'attendait. Ça faisait des
mois, d'ailleurs, qu'on le réclamait. Ce qu'on nous a présenté hier, en fait,
ce n'est pas tout à fait un plan. Encore une fois, c'est un amalgame
d'intentions, de grandes orientations.
Dès le début du confinement, la CAQ avait
l'intention de mettre fin aux mouvements de personnel. On l'a entendu, ce n'est
pas arrivé. À tous les jours, la CAQ nous disait que tout était correct pour
les équipements de protection individuels. Ça non plus... On le sait, sur le
terrain, on avait carrément un autre son de cloche. Maintenant, tout ça est
connu. Les bonnes intentions, on le sait, c'est facile, d'une certaine façon,
mais reconnaître ses erreurs et en assumer la responsabilité quand les bonnes
intentions finissent en queue de poisson, ça, ça semble un peu plus difficile.
Malheureusement, le premier ministre, nous
a déjà annoncé que cette deuxième vague, cette fois-ci, c'est les gestionnaires
du réseau qui vont être imputables si, encore une fois, le ministre de la Santé
n'arrive pas à livrer la marchandise. Plus d'imputabilité, entendez-moi bien,
là, on est d'accord avec ça, c'est sûr. Surtout quand tu as ce type d'emploi là,
c'est toujours une bonne chose. Mais, en bout de ligne, là, les responsables de
notre système de santé, c'est le ministre de la Santé et c'est le premier
ministre. C'est eux qui sont imputables. C'est eux qui doivent garder cette
imputabilité-là.
En attendant, les Québécois et Québécoises
ont encore énormément de questions. Je pense notamment aux patients qui ne sont
pas atteints de la COVID, mais qui ont d'autres besoins pour leur santé, pour
leur survie. Le mois dernier, d'ailleurs, les oncologues nous ont envoyé un
signal sur les retards pris sur des interventions qui ont tardé. Oui, on a vu,
dans le plan du ministre, qu'il y avait quelque chose, quelque chose, une préoccupation.
Je pense que les gens qui ont le cancer présentement ont besoin de plus que
d'avoir une idée que le ministre va s'en préoccuper. On a besoin d'un plan. Il
y a du retard et il y a des actions à poser. Il ne faut pas qu'encore une fois
ces patients-là se retrouvent sur la voie de service pour la deuxième vague.
Vous en avez peut-être autour de vous. J'en ai autour de moi. Je pense que c'est
fondamental.
Les gens qui ont besoin d'un système, nos
concitoyens, là, qui ont besoin d'un système de santé fort, efficace, un
système de santé public fort et efficace, bien, ces gens-là, là, actuellement,
avec le plan déposé hier, demeurent très préoccupés. Ils n'ont pas la réponse à
leurs questions. Alors, la mission du ministre de la Santé, ce n'est pas juste
de sauver des vies des gens du COVID. Il doit le faire, mais ce n'est pas juste
ça. Il doit aussi sauver les vies de tous nos concitoyens.
M. Zanetti : Bonjour à
tous. Alors, par rapport à la deuxième vague, là, nous, ce qu'on constate, c'est
qu'en ce moment il y a une attitude qui était là à la première vague et qui
continue, c'est le fait de ne pas venir voir les problèmes à l'avance. Et un
exemple de ça, c'est la question du mouvement de personnel.
Dans une des solutions qu'on a amenées à
la première vague et qu'on est en train d'amener pour enrayer la pénurie de
personnel, ça a été d'améliorer les conditions de travail. C'était une
évidence. Nous, on le réclamait depuis longtemps. Il fallait que ça se fasse. Mais
ils n'ont pas pensé à leur affaire au complet. Et là ce qu'ils ont fait, c'est
qu'ils ont amélioré les conditions de travail, mais pour une catégorie de
personnes, pour certaines personnes, mais pas pour tout le monde qui travaille
que ce soit comme préposés, ou assistants en services à domicile, ou tous ces
autres corps d'emploi là, ce qui fait que, bien, on a un peu déplacé la pénurie
de place.
En ce moment, là, dans les services à
domicile, là, ça va mal. Il y a plein de monde qui partent. Il y a des gens qui
ont… des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas avoir d'aide
parce que les gens, bien, écoutez, ils avaient des pas bons, des mauvais
salaires, et puis là, bien, il y a des places où ils peuvent en avoir de
meilleurs, et on ne peut pas les blâmer. Nous, c'est ce qu'on voudrait, c'est
que tout le monde en ait. Mais, en ce moment, là, le projet, là, la façon de
faire, elle fait juste déplacer la pénurie de places, et, dans le plan, on ne
voit rien pour ça. Il n'y a pas d'annonces qui sont faites pour nous dire :
Oui, oui, mais, attendez, mais on a pensé à tout le monde. C'est comme si, d'un
point de vue économique, là, on ne voyait pas beaucoup plus loin que le bout de
notre nez, là. Je parle du gouvernement, évidemment, là. C'est-à-dire qu'il
fait des actions qui ont des impacts puis il ne calcule pas les effets de ça
sur le marché de l'emploi dans le secteur de la santé, et ça, c'est très
problématique.
Nous, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait des
bonnes conditions pour tout le monde parce que, sinon, là, bien, on va aussi
peut-être changer la vulnérabilité de places dans la deuxième vague. Et ça, c'est
ce qui doit être réglé au plus rapidement.
M. Laforest (Alain) : …Mme Massé,
si vous le voulez, sur un autre sujet, concernant le Cirque du Soleil. Des
comptables ont fait l'acquisition hier… c'est un groupe d'Américains, un groupe
de Canadiens. Le gouvernement du Québec ne fait pas partie du montage
financier. La Caisse de dépôt a radié ses actifs. Êtes-vous inquiets pour
l'avenir du cirque, la propriété québécoise?
Mme Massé : Bien, bien sûr. Ce
que vous êtes en train de me dire, c'est : On a investi des millions… Ce
qu'en fait la caisse est en train de nous dire, c'est qu'on a investi des
millions parce qu'on souhaitait, on espérait garder ce fleuron. Et finalement
les choix qui ont été faits, bien, nous amènent à la situation qu'on connaît aujourd'hui,
c'est-à-dire le Cirque du Soleil n'appartient plus du tout aux Québécois. Et
ceux qui s'en sont sortis avec de l'argent dans les poches pleines, c'est Guy
Laliberté... Puis les Québécois et Québécoises, eux autres, leur régime de
retraite s'est retrouvé appauvri de 228 millions, approximativement.
Donc, c'est très problématique. On se
retrouve encore dans une situation où les actionnaires, ceux qui ont déjà trop
d'argent, qui ne savent pas quoi faire avec, se retrouvent à en avoir plus, sur
le bras des Québécois et Québécoises. Et c'est les artisans du cirque, notre
fierté. Le Québec a inventé, à travers, bien sûr, le Cirque du Soleil, mais,
plus largement que ça, le Cirque Éloize… Sol me disait : Ici, à Québec, il
y a une école de cirque internationalement reconnue. Alors, le Québec est
reconnu pour ça. Mais ce sont les artisans, qui, eux autres, ont des arrérages
de paie, qui ne verront pas non plus l'argent qui leur est dû. Alors, c'est
problématique.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que, pour vous, c'est la fin du cirque? Parce qu'il y a un engagement de cinq
ans de garder le siège social au Québec, mais, pour vous, est-ce que c'est la
fin?
Mme Massé : Écoutez, l'avenir
nous le dira. Mais ce qui est, aujourd'hui, clair, net et précis, c'est que la Caisse
de dépôt et placement a fait des choix qui a enrichi une personne et qui, en
bout de ligne, font en sorte qu'il y a plein d'artisans et d'artisanes, qui
sont Québécois et de d'autres nationalités… ils ne sont pas seulement Québécois,
les gens qui travaillent au cirque, mais ces gens-là se trouvent appauvris. Ce
que je souhaite dans l'avenir, c'est que le gouvernement du Québec reconnaisse
les autres parce que le Québec pullule de compagnies de cirque et d'écoles,
d'ailleurs, qui sont internationalement reconnues, et moi, je pense qu'il faut
aussi continuer à soutenir cette fierté.
Mme Gamache (Valérie) : Est-ce
que, selon vous, c'est terminé, le Cirque du Soleil? Parce que, là, vous parlez
des autres. Est-ce que vous avez espoir quand même que le gouvernement
parvienne à garder ici le siège social puis un P.D.G. québécois?
Mme Massé : Ce que je comprends
du système économique actuel, c'est que nous avons investi collectivement
beaucoup d'argent là-dedans et qu'actuellement il y a un consortium, qui n'est
pas principalement québécois, qui est en train, lui, de continuer la mission du
cirque. Alors, est-ce que je souhaite, est-ce que je veux, est-ce que… La
particularité du Québec, ce n'est pas juste le Cirque du Soleil, c'est cette
force de créativité de nos artisans et artisanes. Et ça, j'espère que le gouvernement
ne l'oubliera pas. C'est ça que je vous dis. Le cirque n'est pas qu'une
entreprise. C'est vraiment plus large que ça.
Mme Richer (Jocelyne) : Est-ce
qu'on peut continuer à dire que le Cirque du Soleil, c'est un fleuron québécois,
comme on a tendance à le dire? Est-ce que ça reste québécois, selon vous?
Mme Massé : Bien, c'est-à-dire
que l'esprit qui a été mis dans le cirque, il est profondément québécois. Les
artisans qui sont dans les spectacles, qui sont les metteurs en scène, qui sont
les créateurs, créatrices, qui sont les artistes, il y a énormément de
Québécoises et Québécois. Pour moi, le cirque sera toujours un fleuron
québécois. Mais, moi, ce qui me fascine, puis je ne sais pas si vous avez la
même… en tout cas, si ça vous fait la même affaire, on avait un fleuron,
Bombardier, envoye, on met de l'argent, on met de l'argent, on met de l'argent,
mais le système économique est fait en sorte que, quand Alstom arrive puis dit :
On vous achète, bien, c'est ça qui se passe.
Alors, il ne faut pas être dupes dans
cette affaire-là. Et c'est pour ça que moi, je reviens en disant : Vous
savez, le cirque, c'est bien, au Québec, notre fleuron. C'est que c'est bien
plus grand qu'une entreprise. Ça l'inclut, mais elle n'est pas la seule. Il y
en a plein d'autres.
M. Laforest (Alain) : Le
CSeries, ce n'est pas très québécois, maintenant, là. C'est québécois pour les
Québécois, mais ça ne l'est pas beaucoup à l'étranger.
Mme Massé : C'est sûr. C'est
sûr, mais, vous savez, M. Laforest, c'est ça, le système économique
actuel. Les bonnes idées, elles sont rachetées par les plus gros. Les requins
mangent les petits poissons, bye-bye! C'est de même que ça marche, tu sais. Ça
fait qu'il ne faut pas s'en surprendre, là. En tout cas, moi, je ne m'en
surprends pas.
La Modératrice
: Est-ce
qu'il y a d'autres questions en français?
Mme Gamache (Valérie) : Une
dernière sur le plan pour la deuxième vague. Le gouvernement espère que ce soit
mis en place d'ici le 30 septembre. Donc, on donne six semaines au
réseau pour se… Est-ce que, selon vous, c'est plausible ou c'est impossible que
le réseau, là, soit vraiment prêt pour le 30 septembre?
Mme Massé : Bien, écoutez, vous
savez, moi, ce qui m'inquiète, là, on a eu une première vague dans laquelle c'était...
Je vous dirais, on vivait avec le fait qu'on ne connaissait pas, qu'on ne
savait pas et qu'on devait inventer au fur et à mesure. Là, on se retrouve...
Puis, déjà, dans cette première vague là, on disait : Il y aura fort
probablement une deuxième vague, il y aura probablement une deuxième vague.
Bon, pourquoi, à six semaines, entre guillemets, à peu près, là, de ce qu'on
peut imaginer la deuxième vague, arrive le plan? Je pense que c'est un bon pas,
là. Moi, je pense, il ne faut pas juste dire... Mais c'est notre job d'opposition,
je vous rappelle, de dire : Ce plan-là, un, effectivement, il arrive un
peu tard, mais il arrive, et, deuxièmement, bien, il y a des trous, puis c'est
notre job de les pointer, ces trous-là.
Ça fait que je suis rassurée et inquiète.
Mais ce que je sais, c'est que le monde sur le terrain, et c'est ce que mon
collègue disait, ces gens-là doivent survivre. Alors, s'il y a juste un
déplacement — j'aime bien l'expression — de vulnérabilité
parce que le ministre nous propose une solution parcellaire, bien, on va être
encore dans un cul-de-sac.
La Modératrice
: On va
pouvoir passer aux questions en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : I have a question regarding what
Simon Jolin-Barrette said yesterday afternoon about the protection of the
French language. Do you really have the impression that he's going to hit hard
on that file and show that the CAQ is a nationalist Government or the pandemic
and the second wave will be the excuse to not go ahead with this reform of Bill
101?
M. Zanetti :
When I was discussing with Minister Sonia LeBel yesterday about the CAQ's
nationalism, I had the feeling that it was softening, let's say, and she was
putting the responsibility of that on the COVID-19. It seems like la Coalition
avenir Québec stopped its' ambition to gain new powers or a bigger autonomy for
Québec. They're not, like, former federalists of the 80s, let's say, who were
trying to get something. They would never gain anything, but at least they
would try. But now the CAQ has been elected saying : We will get new
powers, we'll get autonomy. And now they're backing down for this.
And, about the language,
I will believe it when I will see it. I don't think that they will go that far
in their plan. And, let's say, it is usual for the CAQ to pretend, you know, that they will do something good, for the Coalition avenir Québec to say that they
will do something very nationalist, they will gain new power, gain new
autonomy, and then it just doesn't happen. But people have the feeling they're
protected, you know? And, while they feel that Québec's values and Québec's
culture is protected, well, the Cirque du Soleil is being bought by financial
interests, and this part of this huge institution, which is an important part
of our culture, is jeopardized by that.
Mme Massé : Maybe if I can… I'll just say… You know, it's very important for Québec solidaire that the Bill 101… to be
applied to the enterprise on the canadian responsibility. All Quebeckers with
the same law. So, of course, it's our demands. We fight for that and we're still
fighting. So we are waiting to see what Mr. Jolin-Barrette will bring up with
this.
Mme Fletcher (Raquel) : Can you speak to the paternity leaves that are happening in your
party?
Mme Massé : I'm sorry, I don't…
Mme Fletcher (Raquel) : The «congé parental». Can you speak to the maternities that are
happening and how this is a big change for politicians?
Mme Massé : Yes, of course. As you know, the National
Assembly adopted… the four parties adopted a motion which said that we will
develop a «politique» for the «congé
parental», and we will have it
for December 2020, so it's very interesting. It was one of our demands. But,
for now, Québec solidaire has three MNAs who, in the next few months, will be
out because they will have babies. So what we're going to do is continue to
give to the Quebeckers the services and, of course, replace… Let's say, Sol, in
the health system, he will be «remplacé» by someone other for the issue that he is responsible.
Mme Fletcher (Raquel) : Mr. Zanetti also speaks to the criticisms that you brought up
yesterday with the plans of the second wave. You had a number... You had two
main points. Can you just elaborate on that in English for us?
M. Zanetti : Our critics of the second wave plan? OK. Well, first of all, there
is a problem that, actually, in
this plan, we don't see anything to prevent the lack of workers in the health
system from being only moved in another place. For
example, the Government gave good working conditions to some people, and this is a very
good thing, but they didn't give those conditions to everybody. So, now, people
are just moving from one place to another. And all the people in Québec who are trying to have services at
home, they have a big problem getting workers to do it, getting people, because
there's no… they're not available. They're going where the working conditions
are better, which is really normal. And it's surprising that the CAQ Government doesn't see that happening and
doesn't plan anything for this.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
M. Zanetti : Merci.
(Fin à 8 h 55)