(Seize heures vingt minutes)
Mme Guilbault :
Alors, oui, bonjour, tout le monde. Merci d'être ici avec vous. Donc, vous
l'avez vu comme moi, là, le projet de réseau de transport structurant de la
ville de Québec a fait l'objet de l'actualité, aujourd'hui et dans les
dernières semaines, derniers mois d'ailleurs aussi, mais plus particulièrement aujourd'hui.
Donc, à titre de ministre responsable de la Capitale-Nationale, je tenais à
venir vous exposer ou vous réexposer la vision de notre gouvernement par
rapport à ce projet majeur à Québec.
Contrairement à ce qui a été avancé dans
l'article, contrairement à ce que M. le maire a avancé dans l'article, ce qu'il
appelle le doute qui s'est installé dans l'esprit des citoyens par rapport au
projet n'est pas lié au fait que notre premier ministre, notre gouvernement a
décidé, de façon responsable, de prendre le temps d'analyser les pour et les
contre des projets, des changements, c'est-à-dire, majeurs qui ont été demandés
par la ville de Québec par rapport aux projets. Vous avez vu comme nous, là, le
projet modifié qui a été déposé en juin par la ville de Québec. Donc, le doute
dans l'esprit de certains citoyens et les questions qu'on entend, qu'on lit, ne
datent pas d'hier et ne sont pas liées au fait qu'on est en train d'analyser,
en toute responsabilité, ces changements majeurs. On les entend depuis
longtemps, ces questions-là, vous les entendez sans doute comme moi, vous qui
êtes, pour la plupart, de Québec.
Mais je tiens à préciser aujourd'hui et je
vais insister là-dessus, notre gouvernement croit fermement, croit fermement à
la nécessité d'un projet de transport collectif moderne et efficace à Québec. C'est
primordial pour nous d'avoir un projet de transport collectif moderne et
efficace à Québec. Je veux être très claire là-dessus. Mais, plus que jamais,
on pense que ce projet, pour être moderne et efficace, passe par une
intégration renforcée des deux projets majeurs à Québec, c'est-à-dire le tunnel
Québec-Lévis et le projet de transport structurant sur la Rive-Nord, donc avoir
une intégration renforcée des deux projets pour en arriver à un projet, l'un
comme l'autre, véritablement régional.
Parce qu'évidemment, nous, on a été élus
dans la Capitale-Nationale pour représenter les intérêts de tous les citoyens
de la Capitale-Nationale. Donc, on se doit d'avoir une vision du projet de
transport collectif qui soit véritablement régionale et qui réponde aux besoins
de tous les citoyens de la région. Et on croit que ce faisant, l'adhésion au
projet de transport collectif pourra être au rendez-vous, moyennant, justement,
d'en faire quelque chose de véritablement régional. Et quand je dis
véritablement régional, c'est la prise en compte des intérêts de la Rive-Sud et
des banlieues, tel que d'ailleurs stipulé dans les conditions d'origine de
notre appui au projet.
Donc, notre gouvernement, je l'ai dit,
tient à ce qu'il y ait un projet de transport collectif structurant à Québec,
et on entend exercer le leadership qu'il faut pour vraiment faire un projet
véritablement régional qui saura répondre aux besoins de tout le monde. Parce
que, oui, le projet de transport collectif peut être populaire à Québec, mais
il doit prendre en compte les intérêts de tous les citoyens et vraiment offrir
une desserte régionale qui prenne en compte tous les intérêts, comme je l'ai dit,
là, de manière inclusive, à la fois la ville de Québec, la Capitale-Nationale,
ses banlieues et la Rive-Sud. Merci.
La Modératrice
:
Allez-y.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bonjour, Mme la vice-première ministre. Donc, vous parlez d'une intégration renforcée
du projet de réseau structurant avec le troisième lien. Donc, est-ce que la
fusion des deux bureaux de projet peut être envisageable?
Mme Guilbault :
Ce qu'on travaille actuellement, c'est vraiment d'avoir cette vision élargie,
je dirais, à la fois dans notre projet chez nous au tunnel Québec-Lévis et
qu'on encourage à avoir aussi dans le projet de la ville. On l'a dit depuis le
début, c'est le projet de la ville, mais on se doit quand même de tenir compte
de l'un et l'autre des projets quand on fait un ou l'autre. Ce que je veux
dire, c'est que, oui, c'est le projet de la ville, mais c'est bon d'avoir cette
préoccupation très régionale, cette intégration avec le projet de transport, de
tunnel Québec-Lévis.
Ces projets-là, l'un comme l'autre, c'est
des projets, oui, qu'on est en train de discuter en ce moment, mais c'est des
projets pour les 50, 100 prochaines années. C'est une vision de
développement à long terme qu'il faut avoir, alors il faut absolument les
imbriquer l'un dans l'autre. On a toujours dit que le tunnel Québec-Lévis
aurait du transport collectif qui passe dans le tunnel et on a toujours dit que
la connexion avec la Rive-Sud était une condition pour notre appui au projet de
transport structurant de la ville de Québec.
Donc, à l'évidence, il y a un intérêt
évident, justement, à ce que les deux projets soient vraiment intégrés, aient
une vision et un développement intégrés l'un à l'autre.
M. Gagnon (Marc-André) :
Donc, une fusion des deux bureaux de projet, ce serait l'idéal.
Mme Guilbault :
Ce n'est pas ce que je dis aujourd'hui, mais je dis qu'on travaille avec la
ville de Québec à renforcer cet arrimage entre les deux projets.
M. Gagnon (Marc-André) :
...clairement, Mme Guilbault, vous avez ça en tête. C'est une des
possibilités.
Mme Guilbault :
Je n'exclurai rien aujourd'hui, mais je ne vous confirme pas que c'est ça, pour
l'instant, notre intention. Ce que je vous dis, c'est que notre souci, d'une
part, analyser les changements qui ont été faits, ça, je l'ai déjà dit, répété,
la semaine dernière entre autres, puis je pense, c'est important de le faire
aussi par souci de rigueur et de saine gestion, mais aussi de l'intégrer dans
notre vision plus large du développement du transport à Québec, notamment avec
le tunnel Québec-Lévis.
M. Gagnon (Marc-André) : Vous
dites qu'il y a des changements importants qui ont été apportés. Donc, comme ce
n'est plus le même projet, est-ce que votre gouvernement considère encore la
possibilité de privilégier peut-être l'option d'un métro sur un tracé qui
serait peut-être plus petit?
Mme Guilbault :
Le métro, c'est quelque chose qui a circulé. Je pense qu'il y a des gens à
Québec... je peux les comprendre, là, les gens à Québec... Il y a un appétit
quand même à Québec, là, pour avoir un projet de transport collectif, donc
j'imagine que c'est logique, légitime pour les gens d'envisager des
alternatives. Il y en a qui ont pensé au métro parce qu'ils voient le métro à
Montréal, ils se disent : Peut-être en hiver, ce serait plus pratique.
Mais notre avis est que le métro, c'est une technologie qui coûte cher, ce
n'est pas la bonne option pour une ville de la taille... avec une population de
la taille de celle de la ville de Québec. Et donc, non, nous ne sommes pas en
train de travailler et nous ne travaillerons pas sur un projet de métro à Québec.
Encore là, on voit mal le lien qui a été fait ce matin, là, parce qu'on ne
travaille pas du tout sur ce scénario-là.
M. Robitaille (Antoine) : En
quoi l'intégration des deux projets est déficiente actuellement?
Mme Guilbault :
Il faut qu'on puisse développer les deux projets en parallèle en ayant, comme
je vous dis, cette vision intégrée que l'un serve bien l'autre parce que les
deux projets ont à y gagner. Le projet de transport structurant a à gagner de
pouvoir se connecter sur le tunnel Québec-Lévis pour assurer notamment cette
connexion avec la Rive-Sud, et tout l'est du Québec... On a souvent parlé du
tunnel Québec-Lévis qui est un projet de développement pour tout l'est du Québec
et lui aussi a, bien sûr, à gagner du fait que le projet de la ville de Québec
pourrait se connecter dessus.
Il y a aussi toute la question des
banlieues, qui n'est pas spécifiquement liée au tunnel Québec-Lévis, mais quand
même, qui est toujours un souci qu'on a d'avoir vraiment une vision régionale
du développement du transport à Québec, qui fait en sorte que, oui, on part
d'un projet qui est mené par la ville de Québec, mais nous, comme gouvernement
puis moi, comme ministre régionale, notre vision, elle doit être régionale.
Oui, il y a la ville de Québec, mais il y a aussi les banlieues, il y a les MRC
environnantes, il y a la Rive-Sud et il y a notre projet de tunnel Québec-Lévis.
Donc, pour nous, c'est une évidence que
tout ça doit se... pas s'imaginer, mais se développer, se concevoir en
intégrant l'un à l'autre et en ayant toujours à l'esprit l'un quand on fait
avancer l'autre. C'est des projets, là, sur du long terme. Il faut que tout ça
soit mené de front avec une vision régionale.
M. Robitaille (Antoine) : Le
tramway est souterrain dans une de ces parties, là, de la haute-ville. Pourquoi
ne serait-il pas sous-fluvial? C'est-à-dire...
Mme Guilbault :
Le tramway, vous voulez dire?
M. Robitaille (Antoine) : Est-ce
que ça ne serait pas la meilleure intégration que d'en faire une partie
sous-fluviale pour relier Québec et Lévis?
Mme Guilbault :
Bien là, il faudra voir. Il faudra... évidemment que, là, c'est le projet de la
ville, comme on dit souvent, là. Je comprends, on est en train de parler d'une
vision régionale, mais le tunnel Québec-Lévis, lui, sera sous-fluvial,
évidemment, c'est un tunnel. Donc, il y aura du transport collectif souterrain
d'une manière ou d'une autre parce que le transport collectif va passer par le
tunnel Québec-Lévis.
M. Poinlane (Pascal) : Mais
là, en liant les deux projets, il y a un projet, celui du tramway, qui est
presque prêt à démarrer, tandis que l'autre n'est pas prêt à démarrer. Ça veut
dire que vous nous annoncez aujourd'hui qu'on doit retarder le projet de
transport collectif, là, si je vous comprends bien.
Mme Guilbault :
Je vous annonce surtout qu'on est à la veille de vous faire une annonce ou de
vous donner plus de détails sur le projet de tunnel Québec-Lévis. La pandémie
n'a pas aidé, ça a été retardé. Ça serait peut-être déjà fait au moment où on
se parle, là, comme je disais aux crédits la semaine dernière, n'eût été de la
pandémie. Mais dans les prochaines semaines, vous serez les premiers avisés du
fait qu'on sera prêts à faire une annonce, parce que je suis consciente aussi
que les gens ont hâte d'en savoir plus sur le tunnel Québec-Lévis, et ça pourra
nous aider à répondre à ce genre de questions, justement, de quelle façon
est-ce qu'on pense pouvoir arrimer des échéanciers ou faire, justement, cette
intégration très, très concrètement des deux projets?
M. Poinlane (Pascal) : Jamais
vous n'avez mentionné le mot «tramway», vous ne parlez pas du projet de
M. Labeaume. Donc, est-ce que, pour vous, le transport collectif moderne
et efficace, ce n'est pas le projet de M. Labeaume? Est-ce que c'est ça?
Mme Guilbault :
Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ce que j'ai dit, c'est que, pour être moderne et
efficace, le projet doit avoir une saveur plus régionale, entre autres en étant
intégré au projet de tunnel Québec-Lévis, en prenant en compte la Rive-Sud, les
banlieues.
Puis là les banlieues, ça devient
important de le réitérer, rappelez-vous de notre condition, la desserte
adéquate des banlieues. Les modifications qui ont été proposées, qui ont été
demandées en juin dernier, si on pense entre autres au retrait du trambus, il y
a les modifications de voies et tout ça, c'est ça qu'on est en train d'analyser
aussi, est-ce que ces changements-là ont une incidence favorable ou défavorable
à la desserte des banlieues. Parce que je l'ai dit, moi, comme ministre, moi, j'ai
les intérêts de tous les citoyens de la région à coeur. Donc, moi, quelqu'un
qui habite peut-être en dehors de la ville de Québec, mais qui est tout près
puis dont on veut s'assurer qu'il puisse se connecter puis trouver un intérêt à
ce projet-là en termes de... bien, en sa qualité de citoyen de la région, bien,
ça, ça nous préoccupe.
Puis je pense que c'est responsable aussi.
Tu sais, c'est 1,8 milliard de dollars qu'on met là-dedans. Il faut qu'on
s'assure que le projet, malgré les modifications, continue de répondre aux
critères d'acceptabilité qu'on avait énoncés au départ...
M. Bernard (Jonathan) :
Dites-vous au maire...
Mme Guilbault :
...puis qu'il gagne en appui ce faisant
aussi — excusez — qu'il gagne aussi en appui, parce qu'il y
en a, des questions dans la population, là. Vous habitez à Québec comme moi.
L'appui au tramway, disons est variable, est variable au fil de certaines
péripéties.
M. Bernard (Jonathan) :
Dites-vous au maire Labeaume que le plan qu'il a présenté pour la desserte des
banlieues n'est pas suffisant? Parce que vous parlez, là, des gens qui sont
plus éloignés. Est-ce que le plan qui vous a été présenté n'est pas suffisant?
Mme Guilbault :
Le plan, est-ce que vous voulez dire la nouvelle mouture du projet de tramway
ou le projet complémentaire, là?
M. Bernard (Jonathan) :
Dans la nouvelle mouture, il y avait un plan qui avait été présenté en marge
par les autobus, là, pour pouvoir rabattre les gens de la banlieue. Il y a un
plan qui avait été présenté par le RTC. Est-ce que vous leur dites que ce n'est
pas suffisant?
Mme Guilbault :
Mais c'est tout ça qu'on est en train d'analyser. Mais, si vous faites
référence au même document que celui auquel je pense que vous faites référence,
c'est un projet qui est à l'extérieur du projet de transport structurant. Donc,
on parle de complètement autre chose, un autre budget et tout ça. Donc, c'est
autre chose. Là, on verra ce que la ville veut en faire.
Mais nous, ce qu'on est en train
d'analyser, c'est est-ce que le projet de 3,3 milliards, de transport
structurant, répond encore à ce critère de desserte adéquate des banlieues.
M. Bernard (Jonathan) :
Et en déclinant la demande...
La Modératrice
: On va
prendre une dernière question en français, s'il vous plaît.
Une voix
: ...
La Modératrice
: Oui, c'est
que le temps presse, par contre. On doit quitter, donc...
M. Bernard (Jonathan) :
Oui, rapidement. En déclinant la demande du maire d'accélérer le projet, est-ce
que votre souhait, c'est que la population puisse se prononcer lors d'une
élection référendaire?
Mme Guilbault :
Notre souhait, c'est de prendre le temps d'analyser les choses. C'est vraiment
ça. Il ne faut pas décoder, là, des messages indirects ou autres. On se fait
proposer, on se fait déposer un nouveau projet en juin. C'est normal, je pense,
qu'on prenne le temps de l'analyser. C'est des modifications importantes, là.
Tu sais, on ne parle pas de changer le nom du projet ou de changer le nombre de
pages dans le document, là. C'est des choses significatives qui ont été
modifiées, alors on doit les analyser. Nos gens au ministère du Transport sont
en train de les analyser. Parallèlement aussi, on analyse l'achalandage, on met
à jour le paramètre de l'achalandage, donc voir aussi qu'en est-il, à la
lumière, entre autres, des changements qui ont été proposés.
Alors, une fois qu'on aura ces
informations-là, on sera en mesure, comme on dit, de se faire une tête et
possiblement de vous tenir... bien, forcément, de vous tenir au courant, là,
des décisions qu'on prendra. Mais, pour le moment, on attend les fruits de
cette analyse-là.
M. Béland (Gabriel) : Vous
dites que vous croyez en un système moderne et efficace au Québec. Vous dites
que ce n'est pas le métro. Est-ce que c'est absolument, donc, le tramway ou ça
pourrait être juste des trambus ou d'autres autobus?
Mme Guilbault :
Il faudra voir. On va attendre, là, comme je vous dis, les résultats de
l'analyse qu'on est en train de mener. Donc, on va voir ce que disent ces
analyses et, à la suite de ça, on pourra tirer les conclusions qui s'imposent
sur le projet.
M. Bovet (Sébastien) : Mais,
de toute évidence, vous n'êtes pas capable de dire que le tramway est le projet
structurant de transport en commun à Québec. Vous n'êtes pas capable de dire ça.
Pour vous, il ne correspond pas au projet structurant de transport collectif,
le tramway, en ce moment. Oui ou non?
Mme Guilbault :
C'est que, quand vous dites «le tramway», pour moi, le tramway, c'est une
portion du projet de réseau de transport structurant. Quand je parle de réseau
de transport structurant, c'est délibérément dans le sens où, pour moi, ça
englobe plus que la portion tramway, là. Il y a le rabattage, il y a le... il y
avait le trambus, il y a des autobus, il y a des voies, il y a tout ça, alors...
qui, justement, vise à desservir les banlieues. Donc, pour nous, c'est un tout.
Tu sais, on n'a pas été élus, nous, pour
servir uniquement les citoyens qui sont sur la ligne de la portion tramway. Il
faut prendre en compte les intérêts de tout le monde, s'assurer que... Moi,
comme je dis souvent, chez nous, à Saint-Aug, ou quelqu'un à Stoneham, ou
quelqu'un à Boischatel, qu'en est-il de ces gens-là? Est-ce qu'ils vont encore
trouver leur compte dans ce projet-là? Possible que oui. Les analyses qui sont
en train d'être faites nous le diront. Puis une fois qu'on aura... et, une fois
qu'on aura ces conclusions-là, bien, on sera en mesure de vous tenir au courant
de notre opinion sur le sujet.
M. Bovet (Sébastien) : Pour
ma sous-question, une... question en tant que vice-première ministre. Qu'est-ce
que vous pensez des 2 milliards de dollars que le gouvernement fédéral
investit pour la rentrée scolaire partout au pays, dont environ 430 millions
au Québec?
Mme Guilbault :
Honnêtement, je n'ai pas pris connaissance exactement des modalités du partage
et tout ça, là, donc je vais y aller avec une réponse très générale. Toute
forme d'argent est bienvenue, mais là, comme je vous dis, ce serait sous
réserve, là, que je fasse les vérifications, parce que je ne veux pas dire
n'importe quoi. C'est sûr que, comment dire, des fois, les sommes du fédéral
sont, entre guillemets, taguées, dans le sens où on nous contraint à les
dépenser pour certaines choses. Donc, comme je dis, il faudrait que je voie
exactement les modalités en vertu desquelles on est capables... on est en
mesure de dépenser cet argent-là et on pourra vous revenir par l'entremise de
mon attaché de presse.
La Modératrice
: Merci.
On va passer...
M. Bossé (Olivier) : Je
voulais juste savoir, l'étude d'achalandage, c'est attendu bientôt, ça?
Mme Guilbault :
L'étude d'achalandage qu'on est en train de faire au MTQ? Normalement, en
septembre.
M. Gagnon (Marc-André) : Et
autre précision, pour votre décision, là, c'est toujours d'attendre... ou votre
position, c'est toujours d'attendre, là, jusqu'au mois de novembre, quand vous
aurez en main le rapport du BAPE, avant de vous prononcer sur la nouvelle
mouture? Parce que dans le cas du REM, même si le rapport du BAPE était
défavorable, le gouvernement a décidé d'aller de l'avant.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, ce que je disais la semaine dernière, c'est que c'est quand même
intéressant de s'attarder à prendre connaissance du fruit du travail d'une
organisation comme le BAPE. Maintenant, je le disais, en septembre, si le fait
est qu'on obtient, effectivement, en septembre, les conclusions de l'étude sur
l'achalandage puis de l'analyse plus générale de la nouvelle mouture du projet
de la part du MTQ et que déjà on sent qu'on est en mesure de prendre des
décisions ou, bon, de prendre des orientations, bien, on pourra le faire. On se
garde de la latitude aussi, là, parce que, comme on n'a vu ni un rapport ni
l'autre, ce serait hasardeux pour moi de donner des échéanciers trop précis.
Mais notre plan général, c'est celui-là.
M. Gagnon (Marc-André) : Puis
très rapidement, est-ce que ça prendrait un référendum ou une élection
référendaire sur le projet de réseau structurant, qui est en train,
visiblement, de se redéfinir?
Mme Guilbault :
Bien, peut-être, je vous encourage... peut-être vous pourriez le demander à la ville
de Québec, là. Pour nous, ce genre de considération là, comme je vous dis,
nous, on est à un autre niveau, dans le sens, nous, on va en faire un projet
régional. Il y a un projet qui est sur la table, on nous a demandé de
l'analyser, on nous a demandé de le financer, donc, conséquemment, d'analyser
les changements puis d'être associés à l'évolution du projet, et c'est un rôle
qu'on prend au sérieux mais qu'on veut rendre vraiment régional.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce que
le 1,8 milliard pourrait encore changer?
Mme Guilbault :
Le 1,8 milliard, bien là, il faut voir... Le projet, actuellement,
bénéficie du 1,8 milliard, il est dans le budget, c'est comme ça. Là, il
n'est pas question aujourd'hui de remettre en question le financement.
Ce qu'on fait, c'est qu'on analyse les
changements. En fait, là, c'est qu'il y a un projet qui nous a été déposé en
2018, la première fois qu'on a vu le projet, je pense, 2018, et là on est en
2020, puis il y a un projet significativement modifié qui nous a été présenté
en juin. Donc, la logique et la saine gouvernance nécessitent qu'on prenne le
temps de l'analyser puis de voir les pour, les contre de ces changements-là,
les incidences, qu'est-ce que ça fait, est-ce que c'est bon, est-ce que ce
n'est pas bon, pour qui. C'est tout ça qu'on est en train de faire et, une fois
qu'on aura fait ça, on pourra prendre une décision plus avisée.
Des voix
: ...
La Modératrice
: Là,
par contre, je suis désolée, le temps presse, on va devoir... On va passer en
anglais, s'il vous plaît.
M. Robitaille (Antoine) : ...deux
poids, deux mesures, là, avec le REM? Vous avez mis plus d'argent, le projet a
changé, la ligne bleue, ça n'arrête pas de changer, il y a toujours plus
d'argent, alors qu'à Québec, là, c'est strictement le montant qui avait été
annoncé au départ. Est-ce qu'il n'y a pas un deux poids deux mesures pour
Québec et Montréal?
Mme Guilbault :
Pas du tout. On a pris ce projet-là à Québec très au sérieux. Puis là je vous
rappelle qu'en plus de notre 1,8 milliard, c'est nous qui avons dénoué
l'impasse du financement fédéral. Rappelez-vous, là, Montréal a accepté de nous
consentir des sommes, donc on a pris cet argent-là qui aurait servi à d'autres
villes au Québec, mais on a réussi à le rapatrier à Québec pour avoir le 1,2 milliard
du fédéral parce qu'on trouvait que ça n'avait pas de bon sens, l'enveloppe qui
avait été négociée par le précédent gouvernement avec le fédéral. Donc, on a
dénoué ça. Alors, on est quand même allé chercher le 1,2 milliard du
fédéral parce qu'on y tenait. Et aussi, on va mettre des sommes pour le projet
de tunnel Québec-Lévis.
C'est pour ça que je vous dis qu'au moment
où on aura fait notre annonce sur le tunnel Québec-Lévis, où on aura plus de
détails, exactement ce qu'on va faire, les coûts et tout ça, ça pourra faire en
sorte qu'on aura une conversation plus intégrée, justement, sur nos investissements
en transport dans la Capitale-Nationale. Mais sachez bien que la Capitale-Nationale
ne sera pas en reste dans les investissements au Québec.
La Modératrice
: Donc,
on va passer en anglais...
Une voix
: Le bilan de
la COVID aujourd'hui soulève des questions...
La Modératrice
: Je
suis désolée, il faut vraiment passer en anglais. Cathy, merci.
Mme Senay (Cathy) :Mrs. Guilbault, we've been talking about the tramway for more than
10 years in Québec. We've
been talking about this for more than 10 years, the tramway. What do you
say to Quebeckers right now
about this massive transit project? Are you going to get to a solution? Are you
going to get to an answer to give them? What will be this project, clearly,
soon?
Mme Guilbault : Well, first of all, we've always supported the project. We gave
$1,8 billion — milliards,
c'est billions? — billion
in our first budget. So our support was very clear. We made it possible for the
federal to put $1,2 billion too. So, we really invested ourselves in
making this project work for Québec.
But the thing is that the
first version of the project has significantly changed in the second version
that we had last June, at the beginning of the summer. So we have to take time
to analyze those important changes in order to be able to know will those
changes have an impact on citizens of the whole region of the Capitale-Nationale. Because as servants of
all people... of the whole region of Capitale-Nationale, we have to have this vision of integrated... reinforced
integration of the two main projects in the Capitale-Nationale, which are the tunnel Québec-Lévis and the public transit network project.
So we want to have this
regional vision by having a reinforced integration of the two projects and we
think that having this better integration of the two projects can help the
support of the structuring project in Québec by citizens, because there is a lot of questions that are heard and
seen everywhere by citizens.
Mme Senay (Cathy) : You said that, for the tunnel, you'll be announcing something soon.
About this transit project in Québec, can citizens think this evening that :
OK, it's going to be a tramway or it's going to be a bus system? What can they
expect?
Mme Guilbault : We are waiting, as you know, for the conclusions of the people at
the MTQ, ministère des Transports du Québec, who are analyzing the changes that I talked about
earlier. And when we're going to have this report, which we should have in
September, so pretty soon, we will be able to give you our opinion and
orientation about this new version of the structuring project in Québec.
La Modératrice
: Merci. C'est ce qui met fin à la conférence de presse.
(Fin à 16 h 43)