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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Wednesday, September 2, 2020, 9 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trois minutes)

M. Arseneau : Alors, bonjour. Aujourd'hui, on va parler de certaines des promesses ou des engagements du gouvernement de la CAQ en santé qui tardent à se matérialiser, à se concrétiser. On sait qu'on est en période d'urgence sanitaire, de pandémie, mais ces enjeux-là demeurent extrêmement importants pour les citoyens qui sont évidemment aux prises avec certains de ces enjeux.

On a essentiellement deux dossiers qui sont pressants à nos yeux à présenter aujourd'hui et sur lesquels on souhaite insister pour que le gouvernement annonce de bonnes décisions dans les prochaines semaines, au cours de la prochaine session parlementaire. Ce sont donc les dossiers de la fécondation in vitro et également celui des appareils pour l'apnée du sommeil.

On sait que, lors de la campagne électorale de 2018, le gouvernement... plutôt, le parti de la CAQ a annoncé parmi ses promesses son intention de rétablir le remboursement des frais encourus par les familles qui ont recours à la fécondation in vitro. Et, en mai 2019, la ministre de la Santé de l'époque, Mme McCann, a mis sur pied un comité de travail sur la question. Les travaux de ce groupe devaient être mis en place, là, dès le mois de juin 2019. Ça fait déjà presque un an et demi maintenant.

Et puis, lueur d'espoir pour ces parents qui sont toujours en attente, parce qu'il faut quand même mentionner que les frais sont importants, de 8 000 $ à 15 000 $ pour les couples infertiles qui doivent avoir recours à la fécondation in vitro, eh bien, lueur d'espoir, en février dernier, on laissait entendre à travers les branches que, dans le budget de mars 2020, il y aurait des fonds pour pouvoir remplir cette promesse de la CAQ. Et puis au budget, déception, il n'y a absolument rien qui a été annoncé. Les parents, donc, sont toujours en attente. L'ancienne ministre s'était engagée, et le nouveau ministre, lorsqu'il a été questionné lors de la période de l'étude des crédits, n'avait rien d'autre à répondre que le dossier a été transféré à son collègue ministre des Services sociaux, M. Carmant.

Alors, ce qu'on dit aujourd'hui, c'est qu'on ne doit pas se lancer la balle d'un ministre à l'autre et prendre prétexte de la pandémie pour oublier les parents qui sont en attente de nouvelles et qui sont en attente d'un soutien financier pour pouvoir réaliser, dans bien des cas, le rêve de leur vie, soit celui d'avoir un enfant. On s'attend donc à ce que le gouvernement dépose, dans les premières semaines de la rentrée parlementaire, un projet de loi qui permettrait de rétablir le financement, minimalement pour le premier cycle de fécondation in vitro. On sait que, si le deuxième cycle et le troisième cycle étaient financés, évidemment, ça donnerait beaucoup plus d'aisance et de chance aux parents d'avoir un enfant.

Le deuxième dossier, celui de l'apnée du sommeil, suit sensiblement la même courbe, c'est-à-dire qu'en octobre 2019 on a tenu un point de presse où mon collègue Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, était accompagné d'Anthony Kavanagh, que vous connaissez, et de l'Association pulmonaire pour revendiquer, au nom des Québécois qui ont recours à un appareil respiratoire pour mieux dormir la nuit, donc qui sont atteints de l'apnée du sommeil, d'avoir donc un remboursement des frais qui sont encourus, des frais de l'ordre de 1 000 $ à 1 500 $.

Ce plaidoyer, si on veut, s'est traduit dans une motion qui a été présentée par le Parti québécois et qui a reçu l'appui unanime des parlementaires. Donc, le gouvernement a appuyé cette proposition, cette motion, et a mis en place un comité qui a donc entrepris ses travaux, des travaux dont on ne voit toujours pas l'aboutissement, des travaux qui traînent en longueur. Ça fera bientôt un an.

On se souviendra que la nouvelle de l'ouverture du gouvernement au remboursement de ces frais-là... et on sait qu'ailleurs au Canada, dans la plupart des provinces, c'est déjà le cas, les gens peuvent avoir un remboursement. Bien, cette nouvelle avait fait grand bruit. C'était donc une nouvelle qui a été fort bien accueillie dans les médias. Et aujourd'hui, un an plus tard, on se demande si le gouvernement ira de l'avant.

Et, encore une fois, la question a été posée, lors de l'étude des crédits, au ministre Dubé qui n'était pas, visiblement, au courant de l'engagement du gouvernement. Il a dit attendre la suite des travaux pour qu'une décision soit prise, donc laissant entendre que la décision de mettre de l'avant ce projet-là pourrait être remise en question. Puis ensuite je lui ai rappelé que l'engagement était formel, que les travaux du comité cherchaient essentiellement à voir les modalités d'application de cet engagement-là. Là-dessus, il a répondu que, si sa prédécesseure s'était engagée, qu'il respecterait ces engagements-là. On veut un calendrier. On veut donc de l'action de ce côté.

Voilà les deux dossiers qu'il nous semble important de défendre aujourd'hui, là, au nom des citoyens du Québec qui sont toujours en attente. Si vous avez des questions, je suis prêt à y répondre. Merci.

M. Carabin (François) : Bonjour, M. Arseneau.

M. Arseneau : Bonjour.

M. Carabin (François) : François Carabin pour le JournalMétro. Sur la fécondation in vitro, certaines personnes demandent notamment que l'ensemble du programme soit couvert par la RAMQ. Qu'est-ce que vous pensez de cette proposition-là?

M. Arseneau : Bien, en fait, moi, je pense que le gouvernement a le devoir d'appuyer les familles, les couples infertiles, et on doit le faire jusqu'au bout. On est très, très ouverts à l'idée de financer l'ensemble du programme, évidemment, dans la mesure où ce n'est pas de l'acharnement. Ce qu'on sait, ce que les experts nous disent, c'est que le premier, le deuxième, le troisième cycle peuvent être nécessaires pour certains couples. Au-delà de ça, bien, ça peut être un peu vain de continuer à suivre ces traitements.

Donc, qu'on encadre le financement, l'aide à ces coupes infertiles, c'est important, mais qu'on ouvre enfin à un financement public, je pense qu'on est rendu là et je pense que l'engagement de la CAQ était clair à cet égard.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant le dossier des bélugas, il y a des scientifiques qui demandent un moratoire sur le développement, dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, sur les projets qui pourraient augmenter le trafic maritime. Qu'est-ce que vous pensez de cette idée de moratoire?

M. Arseneau : Bien, écoutez, on sait depuis nombre d'années que le trafic maritime affecte les bélugas et que les bélugas sont une espèce menacée, alors je pense qu'il faut prendre cette demande-là très au sérieux.

Moi, je ne voudrais pas aujourd'hui, disons, prendre la responsabilité de mon collègue responsable de l'Environnement, Sylvain Gaudreault. Il est disponible pour des entrevues plus approfondies sur la question. Mais je dirais, pour en avoir parlé avec lui, qu'il faut se mettre à l'écoute de la science et se mettre à l'écoute des gens qui sont les experts dans le domaine et qui réclament du gouvernement des interventions puis des balises aussi à la circulation.

M. Lavallée (Hugo) : Donc, vous seriez favorable à un moratoire même si ça veut dire peut-être mettre de côté, en tout cas, pour un certain temps, des projets de développement économique?

M. Arseneau : Bien, je pense qu'il faut mettre dans la balance, évidemment, l'équilibre des écosystèmes lorsqu'on veut développer des projets industriels. Ce n'est pas l'apanage du gouvernement actuel, là, de vouloir, là, ralentir les projets de développement lorsqu'il est question d'environnement.

Moi, je pense qu'on doit pencher du côté de la science et de l'approche de précaution, et, à cet égard, un moratoire pour se donner le temps de voir les impacts plus en profondeur, moi, j'y suis plutôt favorable. Parce qu'évidemment, une fois qu'on aura affecté, là, de façon durable l'écosystème et de façon négative l'écosystème des bélugas, évidemment, on ne pourra pas revenir en arrière, alors que les projets, je pense qu'il faut se donner le temps de voir s'ils sont compatibles avec les efforts de protection de l'espèce des bélugas.

M. Bergeron (Patrice) : M. Arseneau, sur, justement, là, la question des bélugas, est-ce qu'un moratoire jusqu'à 2023 c'est réaliste pour ce qui est de la réalisation ou de la... que ça soit plausible, que ça soit réaliste de faire encore ces projets-là en 2023, les différents projets qui sont au Saguenay, sans que ça touche le développement économique du Saguenay—Lac-Saint-Jean?

M. Arseneau : Bien, est-ce qu'il est réaliste d'avancer des projets sans tenir compte de nos efforts pour préserver les espèces en voie de disparition? Moi, je pense que deux années, là, pour... enfin, deux années d'étude ou de moratoire pour approfondir les connaissances scientifiques, ce n'est pas un luxe lorsqu'il est question de préserver la biodiversité.

Alors, si certains projets économiques doivent être ralentis pour faire des études scientifiques, moi, je pense que c'est un investissement qui en vaut le coup, parce que l'environnement... et, je l'ai dit tout à l'heure, là, la survie de l'espèce des bélugas, si on va trop vite et qu'on la néglige, bien, on ne pourra pas revenir en arrière alors que les projets qui sont mis en pause ou en attente, eux, pourront redémarrer, j'en suis convaincu.

Le Modérateur : Merci beaucoup. En anglais.

Mme Senay (Cathy) : As a Health critic for the PQ, you know about the situation in the Québec City area, there are now five schools that do have cases of COVID-19. There will be a press conference this afternoon with the CIUSSS. You have to add to this the Kirouac Bar with the karaoke.

Everything was doing well in Québec for the last... during the pandemic, but now the Québec City region has more cases than Montréal or l'Estrie. So, as an MNA who has to... and also as a Health critic, how do you see the situation now that, you know, we can see a sort of cases outbreaks in Québec City, and we felt protected until now?

M. Arseneau : Yes, well, as an MNA and a Health critic, I strongly support the Government message to keep our guards up and to respect all, you know, the new directives that we have to follow and we've had to follow over the passed few months. I think we can't let our guards down.

What I also say is that the Government has to be coherent and has to fully support the people, for example, in the education sector, where teachers have had, you know, different indications, different guidelines to follow. And yesterday, it was announced that the CNESST would be deployed in the education sector in the schools. If it is to support school directions and teachers as well, it is a good idea, but we don't need people to go and be the watch dogs and, you know, put pressure, more pressure on the system. I think they need help, everyone is well intentioned, so we need more support from the Government and a clearer view of what to do.

Mme Senay (Cathy) :Christian Dubé is looking at fines, imposing fines for karaoke, for example, because this is... mainly because of an activity of karaoke and the Bar Kirouac that, you know, made a number of cases increase in the last few days. Do you have the impression that he should do this, that should have been done even earlier, to impose fines for such activities?

M. Arseneau : Well, it depends what we're looking at. As far as I know, if the bar owners and all business owners have followed the guidelines, they cannot be fined. Now, when it comes to distributing fines to citizens, I don't think we had to go about it earlier. If, in expecting a second wave, if we see that people do not follow the guidelines, I think we'll have to look at a way of enforcing the guidelines or the rules. How it can be done is something that I cannot speak more about at this point in time. Right now, it sounds more like a threat. Is the Government serious? Can the Government really go about it, you know, in reality and distribute fines? I think we should avoid it, but to look at how it can be done is something... a responsibility that the Government should take.

Mme Senay (Cathy) : Do you have the impression that fines are counterproductive? You saw perhaps that there is an article... Radio-Canada described the number of people contesting those fines. Do you think this is a productive tool or counterproductive?

M. Arseneau : Well, we don't have many examples of it being productive or counterproductive. What you're mentioning is, once you get fined, you can contest it and it's the right that citizens have. And we will see what the courts will decide, and I don't think it solves the problem.

So, in that way, to some extent, yes, it is counterproductive if people don't take it seriously. But, once again, I think it's always better to... can I say, influence in a positive way than try and use the stick to try and create a movement. And I think peer pressure works better, basically, yes.

Des voix : Merci.

  (Fin à 9 h 18)

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