(Douze heures dix-sept minutes)
M. Roberge : Merci bien.
Bonjour. Merci d'être là aujourd'hui. Content de revenir à l'Assemblée
nationale, pas comme la semaine dernière, mais, enfin, pour être avec les collègues,
pour recommencer notre vie parlementaire un peu plus de manière normale, avec
les échanges nécessaires avec les oppositions et les collègues.
Je veux juste dire que nous avons fini par
améliorer notre façon de collecter l'information, d'obtenir l'information pour
avoir un bilan qui soit juste et qui soit national, parce qu'on a bien dit que,
depuis le début, les écoles faisaient bien les choses. Elles avisaient toujours
très rapidement les parents et les membres du personnel quand il y avait un cas
positif à l'école. C'était nécessaire, et c'est la façon de s'informer pour les
parents et les membres du personnel. Nul besoin d'aller sur Internet consulter
une liste. Mais, quand même, on savait bien que c'était nécessaire d'avoir un
portrait national.
Et donc, depuis hier, c'est en ligne sur
le site du gouvernement. C'est le portrait en date du
vendredi 11 septembre, 16 heures. Et les données qu'on avait
pour vendredi dernier, 11 septembre, 16 heures, ça nous disait qu'on
avait, parmi les cas positifs, donc, avec diagnostic, depuis le début, non pas
en une seule journée, mais depuis le début, dans le réseau scolaire primaire,
préscolaire, secondaire, 217 élèves qui avaient eu un résultat positif à
la COVID, 66 membres du personnel, pour un total d'environ, en fait,
283 personnes dans le réseau.
C'est important de prendre soin de tous ces
gens-là. Je pense, ces gens-là ont été éprouvés. Ces gens-là ont eu le choc
d'avoir un test qui est positif soit en allant à l'école comme élève ou en y
allant pour travailler. Et les mesures ont été prises pour s'occuper de ces
gens-là. Je tiens quand même à mettre le chiffre lui-même, non pas la maladie,
mais le chiffre en perspective. 283 personnes, c'est environ 0,3 %
des gens qui sont dans notre réseau scolaire. Vendredi dernier, on avait
environ 144 classes qui étaient fermées de manière temporaire. Elles sont
fermées à chaque fois parce que c'est une décision de la Santé publique parce
qu'il y a un cas positif, et après une analyse, et ça touchait, donc,
172 écoles, 172 établissements préscolaires, primaires, secondaires,
publics ou privés.
Donc, ça, c'est des informations qui ont
été rendues publiques sur le site du gouvernement hier, avec un portrait en
date de vendredi, 16 heures. Aujourd'hui, plus tard, cet après-midi, ces
chiffres seront mis à jour dans l'après-midi aujourd'hui selon les informations
qu'on aura eues hier, 16 heures. Donc, ça sera en date de lundi,
16 heures. Et on rendra ces informations-là de manière journalière. Une
mise à jour sera faite. Je ne peux pas vous dire à quelle heure, mais, à tous
les après-midis, la mise à jour sera faite à partir d'aujourd'hui.
Donc, voilà, je suis prêt pour vos
questions.
M. Lacroix (Louis) :
Quelle est la situation à l'école Sans-Frontière, M. Roberge? Parce que,
là, on comprend qu'il va y avoir un dépistage massif de tout le monde. Quelle
est la situation? Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cette école-là?
M. Roberge : Je suis
arrivé aujourd'hui, là, avec un bilan qui est national. Je n'ai pas
l'information école par école. Je sais qu'il y a des cas qui se déclarent, ou
des inquiétudes qui se manifestent, ou des symptômes qui se manifestent tous
les jours. Là, on me parle de l'école Sans-Frontière. Je n'ai pas une
information particulière à ça. Je peux m'informer, évidemment, mais je n'ai pas
l'information.
M. Lacroix (Louis) : …on
fait un dépistage massif dans une école, puis le ministre n'est pas au courant?
Mme Senay (Cathy) : On
vient tous d'avoir la lettre. Donc, si… M. Roberge, avec ce que vous savez…
M. Lacroix (Louis) :
Est-ce que c'est normal que le ministre n'ait pas l'information quand on fait
un dépistage massif dans toute une école au complet, incluant le personnel, les
élèves, etc.? Le ministre n'est pas au courant?
M. Roberge : Bien sûr que
je vais recevoir l'information. Vous comprenez que je n'ai pas l'information en
temps direct pour chaque école à chaque fois qu'il survient quelque chose dans
une école. Il y a, grosso modo, là, quand on parle de nos écoles primaires,
secondaires et préscolaires, quelque chose comme 2 685 écoles, et il
y a des cas qui surviennent à tous les jours, malheureusement. Notre travail, c'est
de prévenir les cas puis c'est de collaborer avec la Santé publique pour que,
quand il y a un cas, on agisse promptement. On informe les gens. Quand c'est nécessaire,
on fait des dépistages massifs avec la collaboration de la Santé. Mais, je ne
peux pas creuser le dossier spécifique de cette école-ci maintenant. Je vais
m'informer, puis on pourra vous donner des réponses par la suite.
Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce
que le dépistage massif ira aussi rapidement que ce que vivent plusieurs
personnes? À l'heure actuelle, ça prend au moins une semaine, avoir un résultat
de test. Un dépistage massif comme celui-là, est-ce que les gens, est-ce que
les enfants sont assurés — le personnel — d'avoir des
résultats beaucoup plus rapides?
M. Roberge : Ce qu'on nous dit,
à la Santé publique, c'est qu'une fois qu'il y a un cas positif dans une école
il y a un corridor de services privilégié qui est mis en place pour donner des
résultats plus rapidement. Ceci dit, je pense que chaque fois que quelqu'un
passe un test au Québec, il veut une réponse rapide. Il n'y a pas une bonne
raison pour donner un résultat tardif. Mais néanmoins il y a une priorité qui
est faite par le gouvernement du Québec pour avoir un corridor de services
distinctif accéléré aussitôt qu'il y a un cas positif dans une école ou dans
une classe.
Mme Gamache (Valérie) : Mais est-ce
que c'est prévu, par exemple, lorsqu'il y a un dépistage puis que ça prend
cinq, six, sept jours avant qu'un enfant ait son résultat, que, là, il ait des
services scolaires, cet enfant-là? Est-ce qu'il continue à pouvoir avoir
certains services, des devoirs, des exercices, quelque chose, ou il est à la
maison puis il attend?
M. Roberge : Quand une classe
est fermée au complet pour 10 jours, 14 jours, on bascule toute la classe
en enseignement...
Mme Gamache (Valérie) : Souvent,
c'est des cas...
M. Roberge : Je vais y
arriver. On bascule tout de suite en enseignement à distance en 24,
48 heures, mais on vise vraiment 24 heures. On prête du matériel
informatique pour les gens qui en ont besoin. Quand des élèves ont un billet
médical et ne peuvent pas aller à l'école pendant plusieurs semaines, voire
même plusieurs mois, on donne tout de suite un service d'enseignement à
distance. Quand c'est un, deux, trois, quatre cas dans une classe qui sont en
retrait préventif pour deux jours, trois jours, quatre jours, on ne peut pas
basculer vers l'enseignement à distance de la même manière parce que
l'enseignant reste en classe. Il ne peut pas enseigner en classe et donner
10 heures, 12 heures, 15 heures d'enseignement aussi à distance
en même temps à cet élève-là. Ce qu'on fait, c'est ce qu'on fait depuis des
années quand on a des élèves qui s'absentent, on garde le lien entre l'élève et
la classe, entre l'élève et l'enseignant. Il appartient à l'enseignant de
transmettre des informations, de transmettre les lectures, de transmettre les
devoirs, de garder contact avec l'enfant ou les parents. C'est comme ça qu'on a
bâti notre protocole d'urgence.
M. Bergeron (Patrice) : Vous
en avez parlé tout à l'heure, mais, vendredi, il y avait 180 classes de
fermées, si je ne me trompe pas…
M. Roberge : Je vais juste
répéter, là, vendredi, 16 heures, le bilan qu'on a, 144 classes
fermées.
M. Bergeron (Patrice) : 144,
là, ça fait combien d'élèves, ça, qui, justement, basculent dans ce système-là,
là? Ça fait quoi, 30 élèves par classe?
M. Roberge : Bien là, il
faudrait faire une règle de trois, mais on serait dans des chiffres
approximatifs, là. Certaines écoles en région, des fois, il y a 10, 15,
20 élèves. Au primaire, il y en a moins. Au secondaire, ça peut monter jusqu'à
30. Donc là, écoutez, là, je ne peux pas vous dire le nombre d'élèves exact.
M. Bergeron (Patrice) :
Il semble qu'il y a beaucoup de parents qui sont en désarroi parce qu'on
demande d'avoir des règles plus claires, notamment pour le fameux test, là, qu'on
doit faire, est-ce que l'enfant a la goutte au nez et tout, et il y a beaucoup
de parents qui sont encore dans le flou. Ils demandent à ce que le gouvernement
clarifie les règles actuelles. Est-ce que c'est possible pour le gouvernement d'être
plus précis dans toutes les directives et les règles qui sont données, là, actuellement
pour les parents?
M. Roberge : Bien, on a
demandé hier aux centres de services scolaires de retransmettre comme à nouveau
l'information à chaque école pour ne pas qu'il y ait de confusion d'une école à
l'autre, parce que les règles gouvernementales, elles sont très claires, elles
sont sur le site Internet… qu'on peut lire, qu'on peut utiliser, en répondant
aux questions une à la fois. Elles sont diffusées. Il reste maintenant aux
écoles à se les approprier, à les utiliser. Simplement, le nez qui coule, là, c'est
clair, c'est net, ce n'est pas un motif pour rester à la maison, pour envoyer
un enfant à la maison. Il faut avoir, supposons, le nez qui coule et de fortes
courbatures non liées à un exercice physique, le nez qui coule et perte de
l'odorat, etc., là. Je ne me transformerai pas en médecin, mais ces
informations-là sont disponibles sur Internet et sont claires. Maintenant, le
rappel est fait aux écoles de diffuser la bonne information maintenant. Il faut
que tout le monde diffuse la bonne information.
Mme Lévesque (Fanny) :
...de dépistage, j'aimerais juste comprendre, là, parce que l'opposition
demande qu'on ait une voie rapide pour les élèves ou les enseignants qui
doivent subir un test. Là, vous dites que, dans le corridor actuel de services,
il y a une priorisation pour les élèves ou les professeurs?
M. Roberge : Il y a ce qu'on
appelle un corridor de services qui a été établi par mon collègue,
M. Dubé, exactement. Donc, aussitôt qu'on a un diagnostic positif dans une
classe, dans une école, on donne aux parents qui doivent faire tester leur
enfant les coordonnées pour qu'ils puissent utiliser ce corridor de services là
et avoir très rapidement accès au test de dépistage.
Mme Lévesque (Fanny) :
...le résultat plus rapidement que n'importe qui qui va faire un test?
M. Roberge : Bien, ils
ont un test plus rapidement. Donc, je présume qu'en ayant le test plus rapidement
ils vont avoir le résultat plus rapidement.
M. Bossé (Olivier) : Le
manque de profs, M. Roberge, ce n'est pas une surprise pour personne.
Comment ça se fait qu'on n'était pas plus prêts à avoir des titulaires pour
chaque classe, comme vous aviez dit, mais ce qui ne se vérifie pas…
M. Roberge : Je suis désolé,
mais j'ai perdu une partie de votre question.
M. Bossé (Olivier) :
Pour avoir des profs dans chaque classe… Il manquait des profs déjà depuis un
bon bout de temps. Comment ça que c'est encore une surprise puis il manque
encore des profs?
M. Roberge : Ce n'est pas
une surprise, la pénurie de personnel qui frappe le Québec, là. On s'en est
parlé l'an dernier. On s'en est parlé l'année d'avant. Puis je suis obligé de
vous dire, malheureusement, qu'on va s'en parler encore pendant quelques années.
On a traversé, là, le désert, là. De 2012 à 2018, l'éducation, pour les précédents
gouvernements, c'était un poste de dépenses plutôt qu'un investissement. Puis
ils se demandaient, à chaque année, s'ils étaient capables de sauver un peu
d'argent, là, de faire des séraphins d'eux-mêmes, là, sauver de l'argent en
éducation. Ça coûtait trop cher, pour eux, l'éducation.
Ça, ça a eu pour effet qu'année après
année il y avait moins de gens qui s'inscrivaient dans les facultés des
sciences de l'éducation, alors qu'on avait de plus en plus d'élèves dans les
écoles. Alors, c'était clair qu'on s'en allait dans le mur. On a opéré un
changement. Il y a plus de gens qui s'inscrivent dans les facultés d'éducation.
On a diversifié les voies d'accès à la profession. Donc, il y a des gens qui
arrivent avec des autorisations provisoires, avec des tolérances
d'enseignement. On a créé d'autres formations. On va passer à travers.
Les chiffres que j'ai aujourd'hui, c'est
qu'il nous manque encore 134 enseignants à temps plein. C'est un problème,
je le reconnais. Il manque 134 personnes. Mais il faut bien se dire qu'au
début de l'année il en manquait 260, et l'an passé, au 30 septembre, il en
manquait 135. Donc, en 2019, au 30 septembre, il en manquait 135. Cette
année, autour de la mi-septembre, il en manque 134. Donc, on est en progression.
Ça nous prend moins de temps que l'an passé. Mais c'est un problème, là, qu'on
va connaître encore pendant un certain temps. Il n'y a pas de baguette magique
pour régler ce problème-là.
Journaliste
: …une meilleure
façon de retenir les professeurs, c'est d'augmenter le salaire. Est-ce que
l'élimination des premiers échelons, je pense, c'étaient les six premiers
échelons, est toujours dans les cartons au gouvernement?
M. Roberge : Nous, on s'est
engagés d'améliorer les conditions d'apprentissage des élèves, les conditions d'enseignement
des enseignants. Ça se fait de plein de façons. Le salaire, c'est une façon. Il
y a aussi le cadre bâti, hein? Il faut que les écoles soient belles. Il faut qu'elles
soient bien rénovées. Il faut que l'air soit sain. Il faut que les fenêtres
s'ouvrent, évidemment. Puis il faut qu'ils se sentent appuyés par le
gouvernement, comme ce qu'on fait en embauchant des professionnels à chaque
année. Maintenant, je n'entrerai pas dans la question spécifique des
négociations avec des chiffres, des pourcentages. Je vais laisser ça à ma
collègue Sonia LeBel.
Journaliste
: …
Le Modérateur
: On va
vraiment devoir passer aux questions en anglais. Je suis désolé. On manque de
temps.
M. Authier (Philip)
: Can you tell us if the new list that you're
relaunching will be more reliable?
M. Roberge :
Yes. Our new list will be more reliable because we changed our way to have all
those informations. We are talking directly to the director of the school
service centres or the school boards and we don't ask each principal of each
school. We are going through the principal of the private schools and the
directors of the school service centres. And our team did work really, really
hard through the weekend to be sure that this information is reliable.
Mme Senay (Cathy) : How ready are you, Mr. Roberge, to put in place an accelerated
screening, testing system in place in schools when you have COVID-19 cases? How ready are you to put an
accelerated screening and testing system in place?
M. Roberge : Mr. Dubé already said that we have this fast course. If you have
one COVID case in a school,
parents have a direct number so they can have access to a test really fast.
Mme Senay (Cathy) : Going back to sports, Geneviève was asking you… it started
yesterday, are you having these second thoughts, of going backwards or
backtracking and say : Well, maybe we should stop, with the number of
cases in schools?
M. Roberge : No, because we went with the color alert that my colleague put on.
So, if we have really an increase of number of COVID in a region, this region won't stay in green or yellow. It will
turn into orange or red. And so the kids in schools… it won't be possible to do
all those activities because our system, now, is adaptable.
Mme Greig (Kelly) : …are taking their classes outside the classroom saying the ventilation's
not good. Windows don't open, for instance. What do you make of this? It's not
a sustainable solution. It's going to get colder. So what can teachers do in
this case?
M. Roberge : Well, it's a good idea to go outside with the kids. I remember that
I did it when I was a teacher, and it wasn't because of the COVID, because it was good for the health
and good for the head. And it was a really pleasant way to teach. But, of
course, it's important to have a good quality of air in schools. Windows have
to be openable and the system of ventilation must be well entertained, of
course.
Mme Greig (Kelly) : So, for a school that doesn't have that, what can teachers do?
M. Roberge : Well, I think that our schools are well maintained. And, if there's
a school where the system didn't have all the maintenance that it should have,
it's really important to do so because we put all the money in the school
system, so there's no excuse.
Le Modérateur
:
On va prendre une dernière question. On va devoir y aller ensuite.
Mme Fletcher
(Raquel) : Are there other things that you
have to reevaluate since back to school? For instance, you know, you mentioned
the class bubble closing, but that there are other cases where there's just
one or two kids who are absent for a number of days or weeks. Are there other
things that you have to reevaluate? Maybe they should be wearing masks. What
are some of the changes, the adjustments that have had to be made since back to
school?
M. Roberge : Well, the plan that we made public in the middle of June was a good
plan. We had to make a few adjustments in the beginning of August, of course,
with the masks, but now we will stick to our plan. I think we have a pretty
good plan. Of course, if we have to adjust, we will adjust, but our plan is to
stick to our plan.
Le Modérateur
:
Merci beaucoup. C'est ce qui va conclure notre point de presse.
Mme Fletcher
(Raquel) : ...come into contact with that kid
has to self-isolate for 14 days. Can you clarify this rule?
M. Roberge : There's no rule to apply no matter what… If there's a case of COVID
in a bus, our specialists of health care will make this investigation and make
the right decision.
Le Modérateur
:Merci beaucoup.
M. Roberge : Thank you very much.
(Fin à 12 h 34)