(Treize heures deux minutes)
Le Modérateur
: Bonjour
à toutes et à tous. Bienvenue au point de presse du ministre de la Santé et des
Services sociaux, Christian Dubé, et du directeur national de santé publique,
Dr Horacio Arruda.
Alors, M. le ministre, je vous cède, sans
tarder, la parole.
M. Dubé : Très bien. Alors,
laissez-moi retrouver mes notes, juste une petite minute.
Le Modérateur
: Alors,
juste le temps de vous dire que le ministre va prononcer une courte allocution,
après quoi il va répondre aux questions des journalistes en français et en
anglais. Le Dr Arruda est aussi disponible pour répondre aux questions des
membres de la presse.
M. Dubé : Merci beaucoup. Vous
êtes bien, bien gentil. Alors, premièrement, je voudrais faire le point sur nos
fameuses zones d'intervention, nos zones d'alerte, et de vous dire, pour
commencer, qu'on a annoncé que plusieurs régions, dans les derniers jours,
passaient aux zones orange, et ce que je voudrais faire aujourd'hui, c'est de
vous… indiquer, pardon, qu'il y a encore des changements qui se font, mais qui
se font parce qu'il y a certaines régions qui sont vraiment sur notre radar, où
y a des variations qui sont très rapides.
D'ailleurs, vous l'avez vu dans les
derniers jours, il y a des fluctuations importantes et on a constaté… puis je
vous le dis depuis plusieurs semaines, ce n'est pas uniquement le nombre de cas
qui nous justifie de faire des changements, mais c'est aussi le nombre
d'éclosions, puis je pourrai être peut-être plus spécifique dans la période de
questions si vous le voulez.
Alors, pour ces raisons-là, je vous
annonce aujourd'hui que deux nouvelles régions deviennent orange, il s'agit de
Laval et de la région de l'Outaouais. Ainsi, la Santé publique a… que le
Centre-du-Québec, là, va passer du vert au jaune. Alors, donc, on a
trois régions qui sont impactées par ces changements-là, les deux
premières que je viens de mentionner : Laval et l'Outaouais qui passent à
l'orange, et le Centre-du-Québec qui passe du vert au jaune.
Bon, mon deuxième point aujourd'hui,
deuxième point, c'est que les actions que l'on pose aujourd'hui, qui font
passer ces régions-là à un niveau supérieur, démontrent que nous avons constaté
des choses qui étaient dérangeantes, je dirais, dans les derniers jours. Et, je
le dis, le début de cette deuxième vague-là n'est pas du tout comme la première
vague, et on voit que des régions qui ont été épargnées dans la première vague…
Et je vais vous montrer un graphique, là, je sais que ça va être peut-être difficile
de le voir, mais je vais commencer à vous montrer maintenant, au cours des
prochains jours, beaucoup plus une analyse régionale des courbes que la fameuse
grande courbe qu'on montait du passé.
Vous vous souvenez, au cours des dernières
semaines, on regardait ce qui s'était passé dans les premiers mois puis on
voyait qu'on était très stables dans la période courante. Mais ce que vous
voyez, puis je vais vous donner deux exemples de régions qui sont dans
l'orange, vous voyez que, par exemple, la Capitale-Nationale, ça avait été
presque épargné dans la première vague. Puis regardez, en ce moment, là, quand
on met… puis j'ai mis les lignes pour indiquer, puis je pourrai y référer, mais
regardez, là, comment la Capitale-Nationale a un comportement complètement
différent de ce qu'on a vécu dans la première vague.
Je saute ici pour revenir… je reviendrai à
Montréal tout à l'heure, mais regardez, au niveau de Chaudière-Appalaches, la
même chose. Presque épargnée durant la première vague, et là, vous l'avez vu,
dans Chaudière-Appalaches, on a eu des éléments, notamment à
Thetford Mines, etc.
Et la raison pour laquelle on veut de plus
en plus vous informer sur une base régionale, c'est pour vous montrer comment
cette deuxième vague-là, elle est très différente. Mais, en même temps, je
n'irais pas jusqu'à dire que c'est une bonne nouvelle, mais ce qui est intéressant,
c'est que les Québécois, lorsqu'ils se reconnaissent plus dans une région que lorsqu'on
leur parle de l'ensemble du Québec, on revient à la responsabilisation dont on
parlait. Puis, moi, ce que j'ai entendu beaucoup dans les dernières semaines,
les gens disent : Mais qu'est-ce qu'on peut faire? Alors, c'est notre rôle
d'informer beaucoup plus qu'est-ce qu'il se passe dans les régions spécifiques.
Alors, je voulais vous donner ce premier
facteur-là. Et là je vous le montre ici, mais là on a développé… puis là ça
prend toujours une ou deux journées pour s'ajuster sur nos sites Web, mais ces
éléments-là vont être présentés de façon beaucoup plus claire, parce que, là,
je vois des gens qui se plissent les yeux pour bien voir sur les graphiques. Je
pourrai vous le partager tout à l'heure. Mais, je vous dirais, de toute façon,
les graphiques vont être rendus disponibles cet après-midi. D'ailleurs, ils devraient
être… ou bien, s'ils ne sont pas en ligne, ils devraient l'être dans les
prochaines minutes.
Mais je voulais vous donner ce concept-là parce
que, premièrement, je vous dirais que cette nouvelle vague là, elle est
différente de la première. Elle est différente pour les régions, mais elle est
aussi différente pour ce qu'on appelle les milieux, hein? Rappelez-vous, dans
la première vague, on avait vraiment eu un impact malheureux dans les milieux
de vie, aussi dans les milieux de soins, mais ce qu'on appelle nos milieux de
vie, nos CHSLD et nos RPA. En ce moment, on n'est pas là du tout. On n'est pas
là. Ce n'est vraiment pas là que ça se passe. C'est ce qu'on appelle vraiment
la contagion communautaire, puis le Dr Arruda pourra revenir là-dessus. Donc,
ça, c'est la deuxième grande différence de cette deuxième vague là.
Et la troisième, bien, vous le savez parce
qu'on en parle depuis plusieurs semaines, c'est l'âge des gens qui sont
infectés. On a vraiment un retournement de la première vague où c'étaient les
personnes vulnérables… parce que la contagion communautaire était… des
voyageurs étaient rentrés directement et les personnes plus vulnérables avaient
été impactées. Là, maintenant, quand ça arrive, notre système de prévention est
beaucoup plus fort et c'est sûr qu'on peut résister plus longtemps. Je ne dis
pas parfaitement parce qu'on voit qu'on est affectés, mais on est vraiment, en
ce moment, dans une contagion communautaire.
Alors, la raison pour laquelle je veux
qu'on précise ça, c'est que la journée que les gens comprennent qu'on a ces
grandes différences là dans la deuxième vague, je pense qu'on peut travailler
autrement. Mais je vais vous dire ce qui me préoccupe le plus, ce qui nous
préoccupe le plus, puis je veux être très, très clair là-dessus, c'est que la
contagion communautaire, même si, en ce moment, elle n'affecte pas directement
un grand nombre de décès ou un grand nombre d'hospitalisations, elle nous fait
très mal.
Puis ça aussi, je vous dirais presque… aux
Québécois, je m'excuse de répéter, mais quand cette transmission communautaire
finit par impacter du personnel de la santé… Puis elle peut l'impacter soit
directement, parce qu'on l'a vu, ça peut être un enfant qui est contagieux qui
le donne aux parents, il y a toute sorte de combinaisons… Mais c'est aussi
parce que, même si l'âge… les personnes infectées sont plus jeunes, ça va finir
par se rendre aux personnes plus vulnérables. Donc, je le répète, notre système
de santé est vraiment mis à mal par cette contagion communautaire là.
Et, vous l'avez vu, puis là je vous donne
l'exemple de Québec, Québec n'a pas connu ça dans la première vague. Et là qu'est-ce
qui est arrivé dans les dernières semaines à Québec? Bien, c'est des troubles
au niveau du système hospitalier. Il a fallu être capable de déplacer,
malheureusement, des infirmières. Il a fallu prendre déjà des décisions de
délestage. Là, on est en train de se réajuster. Mais c'est pour vous montrer
que cette contagion-là communautaire, elle est, en ce moment, très importante,
mais qu'on n'a pas du tout le même genre de situation qu'on avait entre le mois
d'avril et le mois de juin, je dirais.
Bon, le deuxième point que je voudrais
faire aujourd'hui puis qui est en ligne avec ce qu'on a discuté dans les
dernières semaines. Rappelez-vous, quand on a présenté le code de couleur, on a
dit : Pour nous, il y a trois critères. Puis je les résume, là. Le nombre
de cas… il y en a d'autres, là, mais, dans le premier critère, c'est le nombre
de cas. Le deuxième critère, c'est le nombre d'éclosions. Je vous ai dit tout à
l'heure qu'on va vous donner encore plus de détails sur le nombre d'éclosions.
Mais le troisième, c'est l'impact sur notre système hospitalier.
Bon, demain, des journalistes sont
invités, il va y avoir une présentation de l'INESSS, qui a remis et qui remet
régulièrement, quand même, son modèle… je vais l'appeler son modèle
d'hospitalisation, et qui a été fait… dont moi j'ai pris connaissance, là, en
détail dans les derniers jours, qui va être déposé demain, où les journalistes
peuvent avoir un briefing technique, là. Je ne sais pas c'est quoi,
l'expression… «briefing technique» est la meilleure. Et là, par la suite… Parce
que, maintenant, on a assez de mouvement pour justifier de mettre les
hospitalisations à jour pour voir, dans un délai de 30 jours, qu'est-ce
que la situation actuelle peut avoir comme impact dans le système hospitalier,
donc on va avoir de façon très transparente, maintenant, les cas, ce que je
répète, les éclosions, et le système hospitalier. Et, comme je vous dis, s'il y
a des questions à partir de demain… et ça, cette mise à jour là va se faire à
toutes les semaines en fonction des résultats de la dernière semaine. C'est
parce que ce que l'INESSS fait, c'est qu'elle prend… mettons, là, demain, ça va
être la semaine du 13, je crois, qui va être remise à jour pour la semaine du
20, et là, plus 31 jours, on voit quelle est la fourchette, si tout va
bien ou si c'est plus difficile, quel est l'impact sur le nombre de chambres
d'hôpital dont on aurait besoin. Ça va pour ça? Ça, c'est le deuxième point.
Bon, maintenant, mon sujet préféré, le
dépistage. Bon, alors, le dépistage, là, il faut que je regarde sur… parce que
je l'ai à jour maintenant assez souvent, vous pouvez imaginer. Mais, avant de
le regarder, je vais vous quelques éléments qu'on a travaillés dans la dernière
semaine.
Premièrement, je pense que nos délais
d'attente se sont stabilisés. Bon, vous allez me dire : Dans la fin de
semaine, ce n'est pas toujours un bon indicateur, mais on a eu quand même le
fait qu'on a mis des zones qui sont passées soit de verte à jaune ou de jaune à
orange. Je pourrais vous dire, là, que, dans nos 176 centres de dépistage,
on a eu quand même une stabilisation de nos délais d'attente mais à la baisse.
Bon, ça, c'est la première chose, puis je pourrai vous donner quelques
statistiques dans la période de questions.
Mais je vous dirais aussi qu'on travaille
très, très fort à améliorer, puis je vais me répéter, sur nos trois processus,
puis tout à l'heure, dans mon troisième point, vous allez comprendre qu'est-ce
que je fais avec le troisième processus.
Mais ce qu'il faut faire pour moi, c'est
en amont puis en aval, donc aux deux bouts du processus, donc lorsqu'on
accueille les gens, lorsqu'on se prépare à prendre le test, etc., et lorsqu'on
donne les… on n'est pas assez informatisés. Ça, c'est sûr, là, on est vraiment
dans une autre époque. Et moi, j'aurais pensé qu'on aurait pu mettre nos
systèmes à jour plus rapidement.
On est en train de considérer autre chose
pour être capable d'aller plus rapidement dans une plateforme informatique. Je
ne peux pas plus vous en parler que ça, parce que j'ai besoin de m'assurer
qu'on va le livrer correctement dans un temps raisonnable, mais on y travaille
depuis quelques semaines, puis je pense qu'on va avoir des résultats très
intéressants. Je pense qu'on va passer au XXIe siècle, là, dans les
prochaines semaines avec ça.
Je vous dirais aussi qu'on travaille, puis
je vais le répéter, dans la partie centrale, tout le monde a le même problème.
On a acheté de l'équipement, on a de la misère à se faire livrer de
l'équipement de labo, les ententes avec les fournisseurs viennent avec du
matériel qu'il faut acheter, alors, il y a un enjeu qu'il faut travailler,
là-dessus. Je pense qu'on a été capables de servir 25 000,
30 000 tests par jour, mais on n'avait pas l'équipement pour faire
25 000, 30 000 tests par jour. Alors donc, on a besoin de
s'ajuster puis on va le faire dans les prochains jours. On y travaille très
fort.
Maintenant, on a besoin d'améliorer la
partie test, mais la partie traçage… Alors, j'ai un message très important pour
les Québécois aujourd'hui, je suis certain que je n'ai pas la même façon de
convaincre les Québécois que mon premier ministre, alors je vais le faire humblement,
en disant que je fais un appel aux Québécois, et je fais un appel aux
Québécois, comme on a fait par le passé, et… de venir s'inscrire sur notre site
Je contribue.
Il y a deux types de personnes que l'on
recherche, pour les tests. Donc, la partie test, ce qu'on recherche, c'est
particulièrement — je vais vous nommer les spécialités,
là — c'est vraiment des audiologistes, des dentistes, des diététistes
qui sont nutritionnistes, des hygiénistes dentaires, des orthophonistes, des
physiothérapeutes, des infirmières auxiliaires, des technologistes médicaux et
des sages-femmes. Pourquoi que j'ai précisé ceux-là? C'est parce qu'en
discutant dans le réseau il y a plusieurs de ces personnes-là qui sont à la
retraite, puis qui sont à la retraite et, pour qui, des fois, puis on l'a
entendu, de revenir de la retraite pour un emploi très exigeant, de faire des
factions de soir ou de week-end… Alors que, lorsqu'on parle de tests, c'est
dans un environnement qui est, je dirais, relativement agréable pour quelqu'un qui
connaît ça, mais aussi qui peut le faire à des heures assez intéressantes et
qui n'a pas… Tout ce qu'on va demander, c'est d'avoir un engagement de quelques
semaines pour qu'on puisse planifier ces gens-là. Et ce qu'on nous a expliqué,
après avoir testé l'idée avec des associations de retraités, c'est qu'il y
avait beaucoup de gens que ça pourrait intéresser.
Donc, je le répète, pour la partie test,
il faut avoir ces qualifications-là. Et, nous, on va faire rapidement pour
centraliser cette information-là et, après ça, la répartir, pour s'assurer que
le suivi va se faire des gens qui ont ont téléphoné. Là, on va le répartir
selon le lieu de travail que les gens voudraient avoir dans les bons CISSS ou
CIUSSS parce que quelqu'un qui donnerait son nom à Rimouski, bien, il ne peut
pas nécessairement travailler à Montréal, mais on va s'assurer de cette
mécanique-là. Donc, ça, c'est pour la partie des tests.
Maintenant, pour la partie des enquêtes,
vous l'avez vu, plus notre nombre de cas monte, vous comprendrez que… puis j'ai
dit qu'on avait un nombre plus grand d'éclosions, bien, c'est sûr qu'on a plus
d'enquêtes à faire. Puis, quand je donnais l'exemple, l'autre fois, qu'une
seule éclosion peut amener jusqu'à 300 enquêtes, vous pouvez imaginer
qu'en ce moment on a besoin de plus d'enquêteurs.
Alors là, c'est des personnes différentes
dont on a besoin. Puis on l'a vu ici, à la ville de Québec, ils ont eu la bonne
idée de faire appel à des policiers à la retraite. Donc, c'est des gens qui
sont habitués de faire des enquêtes. Et ce qu'on pensait… Par exemple, d'autres
types de personnes qui ont de l'expérience en enquêtes, là, ou en sondages de
toutes sortes, je pense que les gens vont se reconnaître. Je ne voudrais pas
que les gens soient déçus s'ils appellent puis ils disent : Bien, je n'ai
pas d'expérience puis je voudrais le faire… Au niveau des enquêtes, ça prend
une certaine base. Mais, je vous dirais, en cas de doute, appelez-nous, prenez
contact avec nous et on publiera, sur le site Web, là, dans les prochaines
minutes, l'endroit où vous pouvez nous contacter, parce que, dans le fond, s'il
y a une formation à faire, particulièrement, je dirais, pour les enquêtes, on
va la faire. Ça fait que les gens non seulement vont être rémunérés pour le
travail qu'ils font, mais on va aussi avoir une période de formation parce
qu'on va en avoir besoin pour les prochaines semaines. Je ne pense pas que
j'oublie de point là-dessus.
Donc, en conclusion, je sais qu'on vous en
demande beaucoup. Je sais que les périodes sont difficiles depuis le mois de
mars. On entend beaucoup les gens qui se disent : Bon, on pensait qu'on en
était sortis, puis là on voit que la courbe recommence à monter. Moi, je dirais
aux Québécois : Écoutez, on va se battre chaque jour, chaque jour, pour
arrêter cette augmentation-là. Je veux qu'on soit réalistes. On a eu une petite
baisse avec les résultats d'aujourd'hui. Là, c'est encourageant, mais je ne
voudrais pas qu'on se réjouisse trop vite parce que souvent, vous savez, ce qui
suit une fin de semaine… On a un petit peu moins de tests qui ont rentré.
Je voudrais qu'on reste vraiment sur nos
gardes. Je pense qu'on a… Les gens ont fait un effort important dans les
dernières semaines, mais je veux repasser mon message. Et c'est pour ça qu'on
va avoir une approche vraiment régionale dans les prochains jours. Chaque
Québécois peut faire une différence dans son coin. Puis, je vais vous dire, on
va marteler ce message-là. Puis, quand vous voyez quelqu'un qui fait quelque
chose de pas correct, bien, donnez donc le bon exemple par le fait que vous le
faites vous-même. Vous n'avez pas à faire un procès, mais vous avez simplement
à dire que c'est important parce que notre système de santé, je le répète, il
est très fragile, puis on veut donner un coup de main à notre personnel.
I'll say a few words in
English. We are announcing today that Laval and Outaouais are turning orange.
Also, Public Health has identified that the Center-of-Québec should go from green to yellow. We noticed that the start of this
second wave is not all like the first wave at all that we have experienced. We
see that regions that have been spared, such as Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, during the first wave, are now very affected by the virus, and
I've demonstrated this in those graphs, and those graphs will be available on
our website.
And I want to be clear on
why the community transmission worries us. In that community transmission, that
affects the staff of our health network and, thus, puts a lot of pression on
the network, which is already fragile.
Speaking of our health
care, l'INESSS will publish projection of our hospital capacity tomorrow, and I
want to reassure everybody that right now, at this time, our hospitalization is
safe. We have room, and the projection that will be shown tomorrow shows, for
the next 31 days, some of the simulation. And INESSS will do a technical
briefing with journalists before that presentation tomorrow.
And I would like also to
come back on the screening and investigation. We have been working since last
week to increase our screening capacity, but this is not enough. And we want
also to provide other solutions, in the coming days and weeks, another point of
which I want to be faster in our ability to conduct investigation. So, to help
us on this, I have an important message to Quebeckers : we invite people who have the following profiles to give us…
and by registering on Je contribue. And those profiles are well explained also
on our website.
So, I want to be clear,
this is a difficult situation that we're going through, but everyone of us,
everyone of us, each day, can make a big difference. And I know that the Québécois have been there, in the first
wave, and I have no doubt that they can be there again to help us making sure
that we contain this wave in the next few weeks. Thank you. Merci
beaucoup.
Le Modérateur
: Merci, M.
le ministre. C'est maintenant le temps de la période des questions.
Fanny Lévesque, LaPresse.
Mme Lévesque (Fanny) : Oui.
Bonjour. M. Dubé, au sujet du dépistage, votre gouvernement a dit non,
pour l'instant, au déploiement d'une application de traçage. Compte tenu qu'on
se trouve maintenant dans la deuxième vague, qu'on a des enjeux sur le traçage
et de rejoindre particulièrement les jeunes, est-ce qu'à votre avis le moment
est venu de déployer un genre d'application comme ça?
M. Dubé : Oui, merci pour la
question. Je pense qu'on pourra compléter avec Dr Arruda. Jusqu'à
maintenant, on n'avait pas vu le besoin. Il y avait un enjeu politique, vous
vous rappelez que le premier ministre avait dit : Si j'ai une confirmation
que l'opposition est d'accord, on va être beaucoup plus ouverts, parce que ça
suivait, rappelez-vous, la commission parlementaire qui avait été organisée par
M. le député… le ministre Caire. Alors donc, ça, on va discuter avec les gens
de l'opposition dans les prochains jours.
Deuxièmement, ce qu'on voulait regarder,
est-ce qu'il y avait une capacité d'avoir une version québécoise, si possible,
mais qui donnerait les mêmes besoins, ces discussions-là ont lieu en ce moment.
Alors, la minute qu'on va avoir réglé
l'aspect de l'opposition puis si on était capables d'avoir une version
québécoise, il y aura deux choix. Si la version québécoise n'est pas capable
d'être installée assez rapidement, bien, on aura le choix aussi de prendre
COVID Shield, qui est disponible, mais qui a quand même besoin d'être
attaché à notre système, je vais le dire comme ça. Mais on est en train de se
préparer pour qu'après discussion avec les gens de santé publique, là, il faut
juste voir comment ça peut être arrimé et comment c'est complémentaire. Alors,
les discussions des derniers jours, étant donné l'augmentation de nos taux,
cette discussion est en train d'avoir lieu présentement.
Mme Lévesque (Fanny) :
Très bien. Pour le code de couleurs, parmi les critères, là, pour passer au
rouge… Vous en avez énuméré certains, mais il y a, entre autres, là, la
question du 10 cas par 100 000, là, et donc, là, la
Capitale-Nationale se trouve dans cette zone-là.
Puisque, quand on a appliqué le code
orange, vous vous êtes laissé une certaine marge de manoeuvre, par exemple, on
n'a pas fermé les bars, tout ça, est-ce que, donc, la prochaine étape est
vraiment de passer au rouge ou on pourrait peut-être mettre d'autres… resserrer
certaines mesures avant d'aller au rouge? Est-ce que ça, c'est une option ou la
prochaine étape, c'est le rouge? Si oui, lesquelles?
M. Dubé : Je vais
laisser… puis je compléterai au besoin après.
M. Arruda (Horacio)
:
Tout à fait. Il faut comprendre que ce qui a été mis comme outil, c'est un
outil de décision, mais il faut y ajouter, je vous dirais, l'analyse qui est
faite spécifiquement dans la région, les épidémies, etc. Comme je le répète,
tous les directeurs de la santé publique, on se parle à tous les jours puis on
fait cette analyse-là, qualitative, par-dessus le chiffre du 10 par
million, et on pense qu'à l'intérieur du palier orange, on pourrait avoir une
deuxième vague de mesures, même une troisième, si nécessaire, qu'on n'aurait
pas prévue parce que ça arrive dans des endroits qu'on n'a pas prévus, là.
Donc, ça pourrait arriver avant d'aller effectivement au rouge.
M. Dubé : Puis ce que je
dirais, c'est que ça fonctionne dans les deux sens. On pourrait, par exemple,
ne pas être rendus à 60 cas par million, mais que le nombre d'éclosions,
qui est dans le deuxième critère, soit si grand pendant quelques jours que les
gens de Santé publique nous fassent la recommandation d'aller plus vite sur une
certaine région. Donc, ça fonctionne dans les deux sens, puis je pense qu'on le
démontre en ce moment dans les analyses qui sont faites.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) : M. le
ministre, Dr Arruda. Vous avez dit tout à l'heure : Notre système de santé
est vraiment mis à mal par cette deuxième vague.
Est-ce que vous pouvez nous faire, au jour
d'aujourd'hui, là, une espèce d'état de la situation en termes d'effectifs?
Combien d'effectifs il vous manque, par des gens, par exemple, qui pourraient…
qui seraient en absence en raison de contamination à la COVID, etc.? On est où
et comment allez-vous remplacer ces gens-là, puisqu'il semble y avoir un
problème de contingence, entre autres, avec les infirmières?
M. Dubé : Alors, je vous avais
dit qu'on avait un enjeu dans le mois de septembre, particulièrement avec les
infirmières, en raison des congés, hein? On avait extensionné la période de
congé jusqu'à la fin septembre puis on avait les examens aussi. Donc, il y
avait un enjeu temporaire, puis encore une fois, pour les deux bonnes raisons,
je pense que c'était la bonne décision de laisser les infirmières aller se
reposer puis de permettre à celles qui avaient à passer leurs examens…
Bon, maintenant, on fait un suivi
quotidien du personnel qui manque. Rappelez-vous, dans la première vague, on a
monté jusqu'à 12 000 personnes et particulièrement du côté des
préposés aux bénéficiaires, ce qui avait entraîné notre demande d'en avoir
plus. En ce moment, on est plus aux alentours de 4 500,
5 000 personnes. On était baissé jusqu'à 4 000 puis là on a à
peu près une absence additionnelle, là, dans les dernières semaines, d'à peu
près 400 ou 500 personnes, là. Je n'ai pas le chiffre exact, mais je suis
pas mal dans le bon code régional quand je vous donne ça. Alors, c'est évident
qu'encore une fois, on n'est pas dans une zone où c'est dangereux, pas du tout,
ce n'est pas ça que je dis, mais c'est que c'est très, très fragile.
Puis ce qu'on ne veut pas retourner,
M. Lacroix, puis ça, je vais le redire aux Québécois, c'est qu'à chaque
fois qu'on doit faire du délestage, il y a quelqu'un qui en souffre. Puis, s'il
faut faire du délestage… puis c'est pour ça qu'on fait appel aux Québécois de
venir nous aider, comme, par exemple, pour faire des tests. C'est que
l'infirmière, si je ne l'ai pas pour faire des tests, je suis obligée d'aller
la chercher quelque part dans une salle, et c'est un patient qui ne sera pas
traité. Alors, c'est dans ce sens-là que je dis que c'est fragile, parce que je
n'ai pas du personnel surnuméraire sur qui je peux compter lorsque le nombre de
dépistages monte.
En ce moment, ce n'est pas un enjeu pour
traiter nos patients, mais en même temps, ce que j'aimerais, puis vous l'avez
vu… On a dit qu'on avait, la dernière fois, préparé 6 000 lits de
disponibles pour la vague. Là, on est beaucoup plus en train de travailler avec
2 000 lits au lieu de 6 000 pour une approche régionale.
Pourquoi? Parce qu'on voudrait être capables de traiter le plus de patients
possible qui sont hors COVID.
Donc, ce que je dirais, c'est que plus on
va être capables de garder notre système en vie, on va être capables de
rattraper nos chirurgies et de traiter nos patients, de faire le dépistage en
matière de cancer. Alors, c'est tout ça qui se tient ensemble, puis où les Québécois
peuvent faire une différence en ce moment, je dirais, de respecter les règles
sanitaires.
M. Lacroix (Louis) : Ma deuxième
question, c'est pour Dr Arruda. Ce matin, les différents partis d'opposition
ont présenté leur position quant à la possibilité que les policiers puissent
avoir des pouvoirs élargis pour intervenir auprès des résidents, les gens qui
ont des maisons privées, parce que vous avez dit, depuis un certain temps, que
c'était l'endroit qui vous inquiétait, quand même, le plus, là, avec les
rassemblements, les soupers. Vous avez d'ailleurs baissé le nombre de personnes
maximal. Est-ce que la Santé publique pourrait recommander justement de donner
des pouvoirs supplémentaires aux policiers pour leur permettre d'intervenir à
l'intérieur des résidences privées sans mandat?
M. Arruda (Horacio)
:
Il y a des discussions actuellement en cours entre la Santé publique, la
Sécurité publique, là, puis la Justice par rapport à ces éléments-là parce
qu'effectivement, je vous l'ai dit, en Santé publique, on est habituellement
des gens qui veulent convaincre plutôt que de contraindre. Mais, quand un
comportement va menacer la santé d'autres personnes, et qu'on a une règle
claire, et que cette règle claire là aussi permet aux policiers d'intervenir
sur la base d'une recommandation de la Santé publique, effectivement, on va
pouvoir intervenir. Et on évalue… C'est actuellement, là, en processus, là, si
vous me permettez, parce qu'actuellement les gens ne peuvent pas dire qu'ils ne
sont pas au courant. Les gens ont vu qu'est-ce qui est arrivé dans la première
vague. Et actuellement, aussi, ce qu'on ne voudrait pas, c'est que les quelques
récalcitrants donnent l'impression qu'on ne fait rien et que ceux qui se
soumettent abandonnent leurs comportements adéquats en tant que citoyens.
Le Modérateur
:
Alain Laforest, TVA Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) :
…c'est important, je pense. Vous dites que vous êtes effectivement… mais vous
êtes en cours de discussion là-dessus. Donc, ça s'en vient imminemment, là?
M. Arruda (Horacio)
:
Je vous dirais que ça s'en vient imminemment, effectivement, parce qu'il faut
juste… À mon avis, vous comprendrez, quand on fait ce genre d'élément là,
compte tenu des droits, des lois, de ne pouvoir entrer dans une maison sans
mandat, là, ça fait appel à des changements. Mais, dans un contexte d'urgence
sanitaire où on parle de vie et mort pour certains, et que c'est associé à des
comportements, et qu'on dit aux gens, là : Respectez certains
comportements, je pense qu'il faut se donner les moyens de sévir.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) : Bonjour
à vous deux. On en a parlé, M. Arruda, et M. Dubé était au Trésor à
l'époque, au niveau de la communication, parce que… la distance. Un mètre, 1,5 mètre,
deux mètres, on avait convenu ensemble que c'était du n'importe quoi. Dans les
maisons, actuellement, les gens ne comprennent pas. C'est six, c'est huit,
c'est deux, c'est 12, c'est 15. Le message ne passe pas, M. Dubé. Est-ce
que vous êtes en train de rater votre cible là-dessus?
M. Dubé : Bon, écoutez, est-ce
qu'on peut améliorer la communication? La réponse, c'est oui. Je pense qu'on a
été très clairs. Je pense qu'il y avait une raison… Peut-être, Dr Arruda, je
vais vous laisser expliquer la raison qu'on est passés de 10 à six, puis je
ferai un commentaire pour ajouter… s'il y a une précision à faire parce que je
veux juste respecter la demande qui nous a été faite, M. Laforest, par la
Santé publique de passer de 10 à six. Puis après ça je ferai un commentaire
pour être sûr que les Québécois comprennent bien c'est quoi, la règle.
M. Arruda (Horacio)
:
La raison pour laquelle on est passés de 10 à six, c'est qu'on reconnaît très
bien que c'est dans le contexte familial où le deux mètres n'est pas respecté.
On devient une bulle où on peut faire… Plus on a de gens qui proviennent de
bulles extérieures ou de différents milieux, plus le risque augmente de façon
importante. Et, comme il y a une transmission communautaire très active
actuellement, on considère qu'on doit baisser à six. C'est ça qui est visé.
Quand on ajoute des éléments de
complexité, c'est qu'on essaie, des fois, d'aider certaines situations où le
risque n'est pas tellement augmenté. Par exemple, deux familles de quatre, à
cause qu'ils ont deux enfants chacun, bon, le risque en mettant ces deux
familles de quatre là ensemble n'est pas le même que si on met, je vous dirais,
10 personnes ou six personnes provenant de six maisons différentes, qui
ont une vie différente, etc., et des contacts différents. Et c'est là qu'on a
parlé du concept des deux maisons, ou deux résidences, ou deux familles.
Mais l'objectif qui est visé, là, c'est
six. Comprenez-vous? Et là, dans le fond, je vais vous dire honnêtement, si on
voudrait être simples en termes de communication, on sort un seul chiffre. Ça
fait que, là, le chiffre à retenir, c'est six. Puis actuellement, même, je vous
le dis, dans le contexte actuel, on a demandé aux gens de ne pas se rassembler
de ce temps-ci même si… essayer d'éviter des soupers de gens qui sont à
l'extérieur de votre maison pour essayer de rabaisser cette transmission-là.
M. le ministre.
M. Dubé : Alors, M. Laforest,
là, je ne suis pas en santé publique, là. Je suis la personne qui va essayer de
dire… Moi, si j'avais un souhait, là, c'est que les gens retiennent six
maximum, de ne pas se déplacer pour faire des partys puis d'être capables de
faire ce sacrifice-là pour les prochaines semaines parce que c'est là que ça va
faire une différence. Je vous le dis, là, les partys privés, on l'a vu… C'est
pour ça qu'on a réduit dans les restaurants, on a été… On a eu la même logique,
on a dit : Dans une table de restaurant, on veut que ça soit un maximum de
six personnes. Alors, quelqu'un nous disait : Oui, mais si vous faites six
personnes au restaurant, puis ce n'est pas toute la même famille? Bien là, on a
voulu être accommodant, on a dit : Ça peut être… en autant que c'est six,
ça pourrait être plus, mais c'est pour être accommodant.
Mais le message, M. Laforest, il est
très clair, c'est six personnes. Évitez des partys, évitez d'inviter vos amis
qui ont à se déplacer pour aller à une soirée. Faisons quelques sacrifices dans
les prochaines semaines. Je vous le dis, moi, au moment où on est, en ce
moment, on peut faire une différence, puis je serais tellement content… je suis
tannant avec ça, mais je serais tellement content si on pouvait stabiliser ça
au niveau actuel et même voir une descente dans les prochains jours.
Alors, vous avez raison, la communication
n'est pas parfaite. On va s'ajuster dans les prochains jours, puis vous faites
bien de le mentionner, mais je pense qu'on doit expliquer aux Québécois qu'on
veut trouver un compromis correct pour continuer à vivre mais faire des
sacrifices qu'on peut endurer.
M. Laforest (Alain) : Donc,
pour arriver à vos fins, ça vous prend des mandats pour entrer dans les
maisons, pour que les partys cessent.
M. Dubé : On l'a dit depuis le
début qu'on ne peut pas intervenir dans une maison si le propriétaire ne nous
laisse pas rentrer. Bon, maintenant, il y a d'autres choses qu'on est en train
de regarder, puis vous penserez bien que c'est tellement délicat lorsqu'on
vient avec les libertés individuelles, etc., qu'on prend toutes les… on demande
toutes les ressources en ce moment, dont le Dr Arruda a parlé. Puis dans
les prochains jours, si on est capables de trouver une solution pour ça, on le
fera. On n'aimerait pas aller là, mais s'il faut aller là, on va y aller.
Le Modérateur
:
Geneviève Lajoie, Le Journal de Québec.
Mme Lajoie (Geneviève) :
Bonjour, messieurs. Bon, vous avez dit que vous vous en venez éminemment… vous
voulez vous donner les moyens… vous voulez donner les moyens aux policiers
d'entrer dans les maisons sans mandat. Est-ce que vous ne craignez pas de
perdre l'adhésion de la population, même de donner une image d'État policier,
si vous faites ça?
M. Dubé : Bien, écoutez, s'il
y a bien quelque chose qui est clair pour moi… Pourquoi vous pensez qu'on ne
l'a pas fait jusqu'à maintenant? C'est que, pour moi, c'est la dernière
solution, puis on ne veut pas faire ça. Je crois que ce qui est déplorable…
puis je le répète, là, même durant la première vague, les Québécois ont été…
ils les ont suivies, les règles.
Là, est-ce que c'est parce qu'il y a, je
dirais, un écoeurement? Puis je pense que c'est peut-être le meilleur mot. On
est tous un peu tannés, puis, des fois, c'est peut-être parce qu'on est
débonnaires un peu puis qu'on se dit : Bon, bien, on est entre chums, puis
ce n'est pas grave. Mais là je pense que les gens réalisent… puis là on les a
faites, les analyses, dans les dernières semaines, c'est dans les partys d'amis
que ça se fait, là. Alors donc, s'il faut aller là, on va y aller, mais je vais
vous dire, notre gouvernement, on l'a dit puis on va le répéter, dans les
prochains jours, je pense qu'on peut faire sans aller là, mais, si on est
obligés d'aller là, si les chiffres ne se corrigent pas, si les cas ne se
corrigent pas, on ne laissera pas notre système de santé se faire mettre à mal
encore pour les mauvaises raisons. Voilà.
Mme Lajoie (Geneviève) : Je
veux revenir sur le restaurant où il y a eu un gros party, de la danse ce
week-end à Laval. Allez-vous laisser faire ça? Je veux dire, les policiers se
sont pointés, les gens ont cessé de bouger pendant quelque temps puis se sont
remis à danser, ensuite, le port du masque n'existait plus. Est-ce que vous
allez rester les bras croisés devant ce genre de situation?
M. Dubé : Là, je vais
décroiser mes bras parce qu'au moment où vous me dites ça j'ai croisé les bras.
Ce n'est pas très bon, hein? Je suis vraiment très agacé par ça. Et ce que
j'aimerais vous répondre, c'est qu'on est sur le cas en ce moment. Parce que,
sans rentrer dans le détail, il faut que le geste qui est répréhensible soit
signalé immédiatement aux policiers pour qu'ils puissent après ça travailler
avec la Santé publique.
Ce que je vous dirais, en ce moment, c'est :
ce cas-là, il est sous analyse. Dr Arruda pourra vous le confirmer, mais…
Je vais retenir mes commentaires, mais je vous dirais que c'est inacceptable,
comme comportement de citoyen, d'attendre que les policiers s'en aillent pour
recommencer à faire le party. C'est inacceptable. Ça, ce n'est pas le genre de
comportement qu'on s'attend des Québécois dans une situation de crise où on est
en guerre contre un virus puis qu'on se dit : Bien, je vais repeser sur
l'accélérateur, je vais retourner à 160 kilomètres à l'heure parce que je
viens de passer le radar. C'est tout à fait inacceptable. Puis on va trouver
sûrement la façon de prendre ces gens-là en défaut. C'est tout.
Le Modérateur
:
Hugo Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui.
Bonjour, M. Dubé. Je veux revenir sur la situation dans les centres pour
personnes âgées, publics ou privés. Vous disiez tout à l'heure que ce n'est pas
l'endroit où c'est le plus chaud en ce moment. Par contre, quand on regarde sur
le site du ministère, il y a quand même plusieurs établissements qui sont sous
surveillance. Certains sont même dans la catégorie critique. On a vu ce qui
s'est passé à Laval, où il y a la moitié des résidents d'une unité qui ont été
infectés, plusieurs ont été hospitalisés. Lors de la première vague, on disait
que c'était à cause du manque de personnel, manque d'équipement de protection.
En théorie, ces problèmes-là sont réglés. Donc, est-ce que, même si ce n'est
pas aussi pire que ça a déjà été, c'est n'est quand même pas inquiétant de voir
qu'il y a quand même plusieurs établissements dans une situation de
surveillance, qu'on constate qu'il y a déjà, dans certaines résidences, des
éclosions importantes?
M. Dubé : Puis, probablement
que Dr Arruda peut compléter, là, je vais commencer sur celle-là. On a en
ce moment un certain nombre d'unités où je pourrais vous dire
qu'essentiellement, c'est ce qu'on appelle une contagion communautaire qui est
rentrée soit par un employé ou par un visiteur. Puis, ce qu'on est en train de
s'assurer, puis là, on le fait depuis deux semaines parce que je peux vous dire
que cette liste-là, on la suit tous les jours, c'est qu'on s'assure que, dans
tous les cas, que le PCI… PCI, excusez-moi, que le système de prévention et de
contrôle des infections, qu'on a mis en place avec un responsable local, est
fait parce qu'on peut avoir tout fait correctement… Est-ce que c'est dans la
ventilation? Est-ce que quelque chose qu'on n'a pas vu qui se passe?
Je donne l'exemple de Lambton, là.
Lambton, c'est un de ceux, là, qui se développent en ce moment, sur lequel on
travaille depuis quelques jours. Là, on a renvoyé une autre équipe parce qu'on
veut s'assurer, dans ces cas-là — mais on n'avait pas ce genre
d'équipe là avant, là — on veut dire : Est-ce que c'est parce
que… Moi, ce que je veux m'assurer, c'est : Est-ce que le PCI, le système
de prévention et de contrôle des infections, a été suivi? S'il a été respecté
puis que les gens ont fait leur travail, bien, je n'ai pas d'enjeu avec ça
parce que c'est sûr que le virus, il est virulent, il est sournois. Mais, ce
que je voudrais m'assurer, puis on va être capable d'avoir ces équipes volantes
là… d'ailleurs, il y en a, là, qui rentrent à celui de Lambton, celui qui nous
inquiétait en ce moment. Ce n'est pas un gros, c'est une quarantaine de places,
mais il y a quand même pas mal de gens qui sont infectés. Je vous dis, on a
même pensé à sortir les gens, mais on s'est fait dire, en termes d'opinion, qu'on
créerait peut-être plus de torts à ces gens-là si on les sortait, donc on les
isole.
Mais, pour répondre à votre question, il
va y en avoir toujours. Il va toujours y en avoir. C'est malheureux, mais, en
même temps, c'est comment on peut contrôler l'éclosion avec nos équipes. Mais
je peux vous dire qu'à chaque fois qu'on a un cas, on s'assure que le PCI a été
suivi, puis que, si malheureusement on l'a échappé ou quelqu'un a fait la
transmission, bien là, on s'assure qu'il y a des discussions qui sont faites
avec ces gens-là. Mais il va y en avoir, mais je peux vous dire qu'on les suit
tous de très, très proche. D'ailleurs, je le répète pour que tous les Québécois
soient au courant, cette liste-là est disponible sur notre site Web, alors de
ne pas hésiter à aller la voir. On est très transparents par rapport à ça.
M. Lavallée (Hugo) :
Maintenant, j'aimerais vous entendre concernant les propos du P.D.G. du CIUSSS
du Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal qui, dans une entrevue, a mentionné que la
COVID n'était pas vraiment plus dangereuse que la grippe saisonnière. Est-ce
que ça vous inquiète d'entendre de tels propos de la part d'un dirigeant de
CIUSSS? Et, lorsque vous parliez de rendre les dirigeants d'établissement plus
imputables, est-ce que ça s'applique dans ce cas-ci?
M. Dubé : Je vous laisse
répondre, Dr Arruda.
M. Lavallée (Hugo) : On veut
vous entendre, vous aussi, certainement.
M. Dubé : Vous voulez
m'entendre, moi? O.K. Bien, premièrement, je pense que ses propos sont erronés.
Moi, j'ai demandé à ce qu'on puisse avoir une discussion avec lui pour
comprendre la teneur exacte de ses propos. Puis je pense que c'est complètement
inapproprié dans le contexte qu'on vit en ce moment. Avec ce que les Québécois
ont connu, là, avec plus de 5 000 morts dans la première vague, de
comparer ça à une vilaine grippe, là, j'ai un très gros problème avec ça.
Le Modérateur
:
François Carabin, Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. M. Dubé, plus tôt dans votre allocution, vous avez évoqué
le fait qu'il a fallu faire des déplacements d'infirmières déjà. L'un des gros problèmes
durant la première vague, et vous l'avez admis, c'est qu'il y avait eu beaucoup
de déplacements entre CHSLD. Est-ce qu'on est en train de recréer ce problème?
M. Dubé : Mais je vous arrête tout
de suite, là. Là, j'étais en train de dire qu'on a pris des infirmières, pour
aller faire du dépistage, qui ne partaient pas de zones rouges ou de zones
chaudes, là. On est obligés d'arrêter soit des salles d'opération ou soit des
infirmières qui pourraient faire autre chose en ce moment puis les envoyer
faire du dépistage. On n'est pas du tout dans le même genre de chose. Il n'y a
pas de danger de PCI… Je reviens toujours avec la prévention des infections. On
n'est pas du tout dans le même registre. Si c'est ça que vous avez compris, je
me suis mal expliqué. Ce n'est pas ça du tout. On n'est pas…
M. Carabin (François) :
Excusez-moi, je ne voulais pas vous interrompre, mais il n'y a pas eu de
déplacements entre hôpitaux?
M. Dubé : Bien, sur les
hôpitaux, je vais vérifier si vous avez des cas puis vous voulez que je le
vérifie, mais je ne crois pas, en ce moment, qu'il y en a. Maintenant, je le
répète, je fais un appel à toutes les semaines avec les P.D.G. pour s'assurer
que les règles… rappelez-vous, dans le plan qu'on a demandé que, d'ici le 30 septembre,
les gens s'assuraient qu'il n'y avait pas de transferts. La seule exception
qu'il y avait, c'était pour les infirmières, en autant qu'on expliquait, je
reviens à mon PCI, que les règles de prévention et contrôle des infections
étaient suivies. Alors, je n'ai pas eu encore de demande à cet effet-là, mais
c'est sûr qu'on va suivre ça parce que ça a été le principal enjeu. On
travaille sur ça.
M. Carabin (François) : Dr Arruda,
j'aimerais vous entendre. Il y a des leaders religieux ce matin qui se
plaignaient du fait qu'on soit passés à 25 personnes dans les lieux de culte
versus… bon, en fait, on reste au même niveau dans les salles de spectacle, par
exemple. J'aimerais juste savoir le raisonnement derrière ce système un peu à
double vitesse, si on veut.
M. Arruda (Horacio)
:
Je vais répondre à vos questions, mais avant je voudrais faire un correctif sur
ce que j'ai dit tantôt sur les mandats et rentrer à l'intérieur des maisons,
là. N'étant pas un avocat, ce que je voulais dire, c'est que les policiers vont
pouvoir faire des constats, là, mais rentrer dans la maison comme pour faire
une fouille, puis etc., ce n'est pas du tout de la même nature. C'était question
de remettre des constats. C'est ça que je voulais vous dire, donc remettre des
constats quand on peut observer qu'il y a tant de nombre de personnes, là… Je
voudrais juste…
M. Lacroix (Louis) : …en
parlant de mandats?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, c'est ça, je retire mes paroles parce que vous comprendrez, là, je ne
suis pas un avocat, je suis un médecin. Et, pour moi, ce que je veux dire, c'est
qu'il va y avoir une façon de s'assurer que le six est respecté dans des
maisons, sur la base de plaintes ou de d'autres types d'intervention.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
O.K. Je vais devoir intervenir parce que ce n'est pas tout à fait clair. La
réponse était précise tantôt. Est-ce que la Santé publique souhaite que les
policiers puissent entrer dans les résidences privées lorsqu'ils soupçonnent un
rassemblement de plus de six personnes de deux bulles?
M. Arruda (Horacio)
:
Là, la question, c'est : On souhaite qu'il y ait des constats qui soient
donnés aux personnes, comme telles, mais est-ce qu'il faut rentrer dans la
résidence? Ça, ce n'est pas ça que… Moi, je ne suis pas dans le moyen
technique, légal, qui est nécessaire. C'est pour ça qu'il y a des discussions.
Mais nous considérons qu'actuellement, quand on ne respecte pas les consignes
de santé publique, qu'on a abaissées à six, qu'il doit y avoir une pénalité qui
soit offerte selon la modalité qui est adéquate. Vous comprendrez que moi, mon
expertise n'est pas de savoir quels seront les droits et qu'est-ce qu'on peut
faire en termes légaux. C'est pour ça que le travail se fait en discussion
entre la Santé publique, la Justice et la Sécurité publique.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
O.K. Donc, la Santé publique ne participe pas à ce débat-là?
M. Arruda (Horacio)
:
Nous participons au débat par rapport à la finalité, mais le moyen exact, ce n'est
pas nous qui avons l'expertise.
Le Modérateur
: Je
redonne la parole à François Carabin pour reposer sa question. Puis on va
devoir y aller un peu plus rondement puisque la période des questions est dans
10 minutes.
M. Carabin (François) :
J'aimerais juste connaître le raisonnement derrière ce système qui fait en
sorte que les lieux de culte passent à 25 personnes maximum, alors que
certains lieux de rassemblement ne le font pas.
M. Arruda (Horacio)
:
D'entrée de jeu, des discussions ont déjà eu lieu avec les groupes
interreligieux, là, depuis le début de la pandémie. Donc, ça, je voudrais
clarifier ça.
La raison pour laquelle… La différence est
dans le fait que premièrement, dans la littérature, on reconnaît très bien que
les cérémonies religieuses sont des génératrices de cas, beaucoup plus que les
théâtres, ou etc., là, compte tenu du fait que durant la cérémonie il peut y
avoir des rapprochements, des communions. Et aussi, dans une église, c'est un
lieu de social de rencontre, et souvent, en parallèle avec la cérémonie comme
telle, il y a des contacts entre les individus. Ce qui est très différent
d'aller dans un spectacle, par exemple, à la Maison symphonique, où on
s'installe, on voit le spectacle, on enlève notre masque, on est à deux mètres
de distance et on ressort. Habituellement, on ne fait pas de rassemblement ou
de fête consécutive à ça. On aura l'occasion de discuter avec le groupe
interreligieux pour leur expliquer clairement la situation.
Le Modérateur
:Cathy Senay,
CBC News.
Mme Senay
(Cathy) : Good afternoon. During the first
wave, Québec was leading with
the number of cases, and we were always getting the reasons from the Legault Government and Public Health that it's
because the spring break was earlier. Do we have an explanation now?
Because the second wave is starting, and we're still leading Canada with the number of cases. What's
wrong with Québec this time?
M. Arruda
(Horacio)
: I would say that that's
related to the way we live which could be different. I think Quebeckers have been very, very good people
during the first wave, I would say, staying home, that we were even almost
better than anywhere in the world. Actually, I would say that the dynamic is
that the virus is present everywhere. It's clear that, any place where it's in
contact with the community, there is a risk of having outbreaks. The outbreaks
are controlled. But I think that it's party type of… and, I would say, more
social gatherings in Québec
could explain that. And also, there could be some differences in the reporting
of the cases, the level of reporting. And this is all hypothesis. I don't have
exactly the right thing. It's probably a combination of things.
Mme Senay
(Cathy) : OK. I watched the interview with
CTV, with Dr Lawrence Rosenberg, a few days ago, when he said that the COVID-19 was probably not as, you know… much more dangerous than
influenza. He was very spontaneous, very natural. Does that create, you know, a backlash among the Government or Public Health to
have, like, a person leading a CIUSSS saying this to Quebeckers?
M. Dubé :
Well, I said earlier, in French, and I'll say the same thing… because I said,
first, I think it's erroneous. The problem is that I didn't hear it myself,
honestly, it was reported to me. And I've asked our people to meet with him to
understand what exactly he said and what he has in mind. We have all our
personal opinion, but I think it's not appropriate,
what was said, but I need to know exactly what was said, in what context, and
we need to have a discussion with him.
Le Modérateur
: Raquel Fletcher, Global News.
Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. Now that we are in a second wave and we're seeing
this increase of cases day after day, will you revisit your decision to require
students to wear masks in classes?
M. Dubé :
We'll revisit all the decisions all the time that we have to make, to make sure
that we protect our people. So far, the outbreaks in the schools have not been
at the level that we need to change our strategy on that. If the Public Health
would see a need for a change on that, depending on the number of outbreaks, we
will adjust accordingly. But, so far, we haven't seen any changes… any reasons
for changes in how we look at schools.
Mme Fletcher (Raquel) : Opposition parties, this morning, are saying that the…
M. Dubé : I
need to see the oppositions, by the way, in the next few minutes.
Mme Fletcher (Raquel) : OK, I'll speed it up. They're saying that the color codes don't
really mean anything because the measures that are taken for each alert zone
are not clearly explained. So, there's an orange zone and red zone but, in
between, there's dark orange, and burnt orange, and all kinds of colors of
orange. Last night, Global News also spoke with a number of people on the
street who said the same thing, were confused about the messaging coming from
the Government. What do you say to that? Are you going to clarify things?
M. Dubé :
Every day, we'll clarify things. I think people understand that we are in a
context that moves every day. This war against the virus is difficult, but I
think people understand that we need to take a very quick action to protect our
people. And, when we need to correct things, we'll do it also every day.
Le Modérateur
:
Il reste trois minutes. Philip Authier.
M. Authier (Philip)
:
…why this second wave is harder on the hospital system than the first one was?
M. Dubé :
Because people are tired, our employees are tired. It was difficult. We gave
them holidays, but that's not sufficient. I think we need to protect them. And
I think it's like… When you had a tough situation for a long time, you need, at
one point, to see the end of it. And I think we are at the beginning of
something that we don't know what will be… So, I think it's understandable that
our resources are tired. That's what is tough.
M. Authier (Philip)
:
But some of what you're saying sounds like the first wave. You seem to be
short… people. You're asking for dentists and people to come and help you do
testing. You seem to be, once again, short of personnel
for another wave, and we would have thought that would have been corrected.
M. Dubé : Thank you for the question. I think, on testing, we realized that
we cannot tell people that they cannot be tested. This week, I've explained the
priority for testing. But if I have a choice, when people say : I want to
be tested, because they don't feel confident or they feel nervous, I think we
need to give them the right to get tested. So that's one of the reasons why we
said : Let's prioritize so people will understand why they should get…
M. Authier (Philip)
: But why is the health system still short of people?
M. Dubé : Because we need to make sure, for example, on surgeries, that we
get this backlog back. That's one thing. We got a lot of backlog for surgeries,
and I think, as an example, I would like to work on that, but, if I have
another wave that is difficult, I cannot work on the backlog as much as I would
like to. So, all those reasons make that our system is fragile, and we need to
ask the people to help us on that sense.
Le Modérateur
:
Il nous reste 45 secondes pour rebasculer en zone francophone. Rapidement,
Olivier Bossé.
M. Dubé : Oui, M. Bossé.
M. Bossé (Olivier) : …poser
une… de ramener les retraités, là, autant on en a parlé dans les écoles, ce
n'est pas d'exposer une population qui est théoriquement plus à risque, de les
ramener puis de prendre plus de risques que ces gens-là l'attrapent puis qu'ils
soient plus malades puis…
M. Dubé : Bien, ça va être
notre travail de s'assurer qu'il y ait un système de prévention, de contrôle
des infections qui est très fort. Ce qu'on a réussi à faire dans les derniers
six mois, c'est d'apprendre à bien gérer ça. Alors, ça sera à nous de mettre en
place le système de prévention qu'il faut faire.
M. Bossé (Olivier) : Il y a
des régions au Québec, là, vous disiez : Le comportement est différent.
Êtes-vous capable d'identifier… Ce n'est pas juste une soirée de karaoké qui a
tout causé ça. Pourquoi ça se passe?
M. Dubé : Bien, c'est parce
que je vous donne l'exemple, là… bien là, je ne reparlerai pas de karaoké aujourd'hui…
M. Bossé (Olivier) : Oui,
mais il doit y avoir d'autres…
M. Dubé : …mais il y en a
d'autres. Je vous le dis, là, en termes de… je vais être très clair, je n'en ai
pas parlé aujourd'hui, dans les deux derniers jours, on est passés de
175 éclosions actives à 250. En deux jours, il y a eu 75 éclosions
additionnelles qui sont encore en cours dans les 16 régions. Alors, donc,
ça veut dire que, dans certaines régions, c'est 10, 15 éclosions par jour
de plus. Ça, si ce n'est pas assez, là… et c'est pour ça que je vous ai dit que
ça, c'était notre deuxième critère, puis on va trouver une façon, dans les
prochains jours, de le dire à tous les jours pour que les gens comprennent
qu'une éclosion peut avoir, comme dans le cas du Kirouac, un impact sur 80, 90,
100 personnes. Ça fait qu'à chaque fois que j'ai une éclosion
supplémentaire, c'est tout le personnel de la santé qui est mis à mal.
Le Modérateur
: C'est
ce qui met fin au point de presse. Merci à toutes et à tous.
M. Dubé : Merci beaucoup.
(Fin à 14 heures)