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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Thursday, September 24, 2020, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trois minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour. Bonjour, tout le monde. Je suis accompagnée aujourd'hui de mes collègues, le leader, donc André Fortin, et la critique en matière de santé, Marie Montpetit.

Alors, aujourd'hui, l'objectif, c'est un peu de dresser le bilan des deux premières semaines de notre retour en Chambre, deux premières semaines qui correspondent aussi à notre retour à la deuxième vague, qui a commencé en même temps que le retour à l'Assemblée nationale.

Le 25 août dernier, le premier ministre du Québec déclarait, par rapport à une éventuelle deuxième vague : On a un plan, on est prêts. Cette semaine, lors d'une entrevue accordée à LaPresse, le ministre de la Santé avouait lui-même que finalement ils n'étaient pas prêts. Ce que l'on a vu, dans les dernières semaines, c'est que chaque déclaration qui a été faite par le gouvernement a amené à une rétractation, sinon deux, sinon trois. Et lorsqu'on regarde la situation, on voit qu'il y a clairement un problème en matière de confusion dans les messages, de contrôle et de transparence.

Quand on parle de confusion dans les messages, toutes les déclarations qui ont entouré les codes de couleur témoignent justement de la confusion qu'il y a eu. Lorsqu'on pense, cette semaine, à la question des rassemblements chez les gens, on a vu qu'il y avait encore une fois beaucoup de confusion sur les messages envoyés par le gouvernement. Et finalement il y a eu des déclarations irresponsables sur la question de la police qui devait rentrer sans mandat chez les individus.

Lorsqu'on pense au contrôle, maintenant, de la situation, les files d'attente, on continue à en voir. Les Québécois l'ont vu encore hier, des gens qui sont en file et qui ne peuvent pas être testés. Il y a eu encore du transfert de personnel qui se fait alors que ça devait être une pratique qui devait être terminée. Il y a encore eu des transferts de personnel. Et finalement on apprenait toute la question du délestage en matière de services sociaux, et on disait que c'est une mesure de dernier recours. Par contre, nous sommes en la deuxième semaine de cette deuxième vague là, et déjà on parle de délestages au niveau des services sociaux.

En matière de transparence maintenant, lorsqu'on regarde les deux dernières semaines, toute la question des codes de couleur, ça nous a été appris sur les médias sociaux par un citoyen. Toute la question par rapport aux écoles, de savoir quelles sont les écoles qui ont été touchées par la COVID, ça a été d'abord un citoyen qui a mis ça sur des réseaux sociaux. On a tendu la main au gouvernement pour avoir des rencontres avec le premier ministre et les chefs d'opposition, on a eu une fin de non-recevoir. On n'a pas eu de réponse par rapport à ça. Et finalement, lorsqu'il a été le temps de demander d'assister à un briefing technique pour avoir de l'information sur les scénarios et sur les projections, encore une fois, on nous l'a refusé. Donc, encore une fois, confusion, contrôle et transparence, je pense qu'on a des enjeux.

Et tout ça nous mène à quoi? Tout ça nous mène à une situation extrêmement difficile au niveau des résultats, et on voit que, les chirurgies, on a des enjeux, on voit qu'au niveau du dépistage de cancers, maintenant on a des enjeux. Donc, honnêtement, on peut être inquiets de la situation, et il faut que le gouvernement se ressaisisse.

Première vague, on avait quatre raisons qui expliquent la situation pour laquelle on a terminé derniers : le transfert de personnel, mobilité des patients, manque d'équipement, manque de tests. On rentre maintenant dans une deuxième vague où on n'a pas le contrôle, et on constate à quel point on a besoin de clarifier la situation, et, encore une fois, que le gouvernement se ressaisisse. Parce que si on a été les pires la première fois et qu'on commence déjà à être les pires dans cette deuxième vague, François Legault ne pourra pas blâmer d'autres personnes, il ne pourra pas dire que c'est la faute des autres. C'est son niveau de préparation présentement qui est en question.

M. Laforest (Alain) : Mme Anglade, si on fait un bond dans le passé un petit peu, est-ce que vous prenez une part de responsabilité pour ce qui s'est passé au CHSLD Herron à la lumière des rapports qui ont été publiés hier?

Mme Anglade : Écoutez, quand vous regardez toute la situation par rapport à la crise de manière générale, que ce soit le transfert de personnel, que ce soit le manque de communication, que ce soit l'équipement qui n'était pas disponible, je pense que c'est ces raisons-là qui expliquent d'abord et avant tout ce qui s'est passé au niveau de Herron.

Quand vous me demandez : Est-ce qu'on prend une part de responsabilité? Je l'ai déjà dit, les CHSLD étaient déjà des réseaux qui étaient déjà fragilisés, mais lorsque vous regardez les réponses de la ministre en charge des CHSLD, je pense qu'elle a une grande part de responsabilité dans ce qui s'est passé.

M. Laforest (Alain) : Donc, la réforme effectuée sous le précédent gouvernement n'a rien à voir avec…

Mme Anglade : Ce n'est pas qu'elle n'a rien à voir, M. Laforest, là-dessus, puis j'ai déjà dit que, encore une fois, les CHSLD étaient des endroits qui avaient été fragilisés. Par contre, lorsque vous regardez ce qui s'est passé, qu'est-ce qui explique les résultats de la première vague? Je reprends : transfert de personnel, transfert de patients, pas d'équipement et pas de tests. Je veux dire, ce sont les quatre raisons qui expliquent, d'abord et avant tout, ce qui s'est passé dans la première vague.

M. Lavallée (Hugo) : Comment vous expliquez la déclaration de Mme Blais, ce matin, qui dit : J'ai essayé de mettre sur pied un comité pour aînés, là, parmi toute la série de comités de pandémie, personne ne m'a écoutée, pourquoi est-ce qu'en Colombie-Britannique on a mis fin au retour de personnel plus tôt qu'ici, j'ai posé la question, je ne sais pas quelle est la réponse… Comment vous interprétez tout ça?

Mme Anglade : Bien, il y a une question d'imputabilité. On est ministre ou on ne l'est pas. Mme Blais est ministre, elle est ministre responsable des CHSLD, elle est ministre responsable des Aînés. Elle est imputable. Alors, qu'elle parle à quelqu'un que personne ne soit en mesure de suivre ce qu'elle propose, c'est une chose, mais c'est elle, la ministre.

M. Lavallée (Hugo) : … elle semble plutôt blâmer le Dr Arruda, même le premier ministre. Est-ce que vous achetez cette excuse-là?

Mme Anglade : Bien, le premier ministre a décidé de nommer Mme Blais et, contrairement à Mme McCann et contrairement à l'ancien sous-ministre, il a décidé de la garder en poste. Alors, c'est un choix du premier ministre que de maintenir Mme Blais en poste. Mais la réalité, c'est que la question des CHSLD, clairement, n'a pas été contrôlée lors de la première vague, et regardez ce qui se passe présentement, en deuxième vague, on est encore hors contrôle avec nos CHSLD. Donc, elle a certainement une part de responsabilité importante, de même que M. Legault qui l'a maintenue en poste. Il a fait ce choix-là.

M. Bergeron (Patrice) : Bien, puisqu'il la garde là, est-ce que vous seriez… vous voudriez qu'elle soit déplacée, ou mutée, ou démise?

Mme Anglade : Ce que je constate, c'est que Mme Blais est imputable de ce qui se passe et qu'elle répond aux questions, mais c'est elle qui est imputable et c'est M. Legault qui a fait le choix de la garder. Alors, ce que l'on veut présentement, quand on dit que le gouvernement doit se ressaisir, c'est d'avoir un plan de match réel, et on n'a pas vu ça, présentement. Et M. Legault ne pourra pas blâmer quelqu'un d'autre, c'est lui qui décide de la maintenir en poste.

M. Lacroix (Louis) : Mais elle parle aussi du Dr Arruda, elle dit que la Santé publique a pris des décisions, qu'elle n'est pas à la Santé publique. Donc, elle jette aussi une partie de la responsabilité sur les épaules du Dr Arruda et de la Santé publique. Qu'est-ce que vous en faites de ça? Est-ce que c'est…

Mme Anglade : Il y a une notion qui…

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous croyez qu'ils ont une part de responsabilité aussi?

Mme Anglade : Moi, je pense qu'il y a quelque chose qui s'appelle la responsabilité ministérielle. La responsabilité ministérielle, c'est qu'on te donne des fonctions et que c'est toi qui es en charge, c'est toi qui empruntes cette responsabilité-là. C'est à ça, d'abord et avant tout, que je crois. Et j'estime que M. Legault a fait son lit quand il a décidé de maintenir Marguerite Blais en fonction. Il a fait ce choix-là, c'est sa responsabilité également. Il ne pourra blâmer personne d'autre par rapport à ces résultats.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous avez toujours confiance au Dr Arruda comme directeur national de la santé publique?

Mme Anglade : M. Arruda a fait quelques déclarations qui étaient irresponsables cette semaine. J'ai été de celles qui avaient questionné déjà lorsqu'il avait été renommé, j'avais dit : Ça a été une discussion que l'on devrait avoir avec l'ensemble des partis d'opposition. J'étais de celles qui l'avaient mentionné à l'époque, vous vous en souviendrez. Voilà.

Journaliste : Avez-vous confiance en lui?

M. Lacroix (Louis) : Pouvez-vous répondre à ma question? Est-ce que vous lui faites toujours confiance, au Dr Arruda?

Mme Anglade : Je pense que le Dr Arruda a fait des déclarations qui étaient irresponsables cette semaine et je pense encore qu'il doit faire partie de ceux qui doivent se ressaisir dans les prochaines semaines pour garantir la confiance de la population.

M. Lavallée (Hugo) : Qu'est-ce que vous pensez du gouvernement qui demande à des psychoéducateurs, travailleurs sociaux de se préparer à vacciner des gens alors qu'ils n'ont jamais fait ça?

Mme Anglade : Excusez-moi, je n'ai pas compris la dernière portion de votre question.

M. Lavallée (Hugo) : Des gens qui n'ont jamais fait de la vaccination…

Mme Anglade : Vaccination.

M. Lavallée (Hugo) : …puis on leur demande de se tenir prêt à le faire pour l'influenza puis pour un éventuel vaccin contre la COVID.

Mme Anglade : Bien, s'ils sont formés pour ça, c'est une chose. Mais honnêtement, là, ce que l'on constate, c'est qu'il y a un délestage de personnes, au niveau des programmes sociaux, qui sont obligés d'aller faire autre chose, et ça, ça peut être dangereux. Hier, ce que l'on a entendu de la part du ministre, c'est de nous dire que c'était une des dernières alternatives qu'il voulait envisager. Or, déjà, on est en semaine deux de la deuxième vague et on commence avec ça. C'est inquiétant. C'est inquiétant parce qu'on n'a pas l'impression d'avoir un gouvernement qui est en contrôle.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Qu'est-ce que vous pensez du discours du trône du premier ministre fédéral puis de sa volonté de… les programmes d'assurance médicaments, de garderies calquées sur le modèle des CPE?

Mme Anglade : Écoutez, la première chose que je vous dirais, là, le premier élément qui m'apparaît essentiel, c'est la question du respect des compétences au Québec. Et là-dessus il faut qu'on soit absolument intransigeants, sur le respect de nos compétences. Il n'y a pas de négociation là-dessus. Si le gouvernement fédéral souhaite faire des modifications, très bien, mais il va falloir que les provinces soient d'accord. Il va falloir que le Québec soit d'accord, c'est lui qui a à gérer ses programmes sociaux. La majorité de ces programmes sociaux, c'est géré par le Québec. Il va falloir qu'il en tienne compte. Maintenant, on veut avoir, si ce n'est pas le cas, s'il y a de l'argent qui est donné, on veut avoir droit de retrait avec pleine compensation.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Et est-ce que vous partagez l'avis du premier ministre François Legault, qui dit, dans le fond, que, plutôt que de s'ingérer ou d'investir des champs de compétence des provinces, de plutôt rehausser le financement de la santé?

Mme Anglade : Bien, toute la question de la santé, on a, nous-mêmes, quand on était au gouvernement, été favorables à ce qu'il y ait un financement… un rehaussement du financement de la santé. Donc, ça fait déjà partie des choses que nous avons, nous-mêmes, encouragées dans notre gouvernement. Donc, on reste exactement dans cette même lignée là par rapport au financement. Ce qui est plus important pour moi, encore une fois, c'est le respect de nos compétences.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que l'Assemblée nationale devrait parler d'une seule voix, justement, pour envoyer ce message-là?

Mme Anglade : Certainement, certainement, je pense que l'Assemblée du Québec peut certainement parler d'une seule voix. Sur le respect des compétences, vous voulez dire? Absolument, absolument.

M. Laforest (Alain) : Avez-vous l'impression que le fédéral piétine les champs de compétence du Québec en agissant de la sorte?

Mme Anglade : Bien, écoutez, c'est la raison pour laquelle je tiens les propos que je tiens, c'est parce que lorsque l'on décide d'investir de manière importante dans certains domaines, notamment la santé, qui est de juridiction provinciale, effectivement, vous vous immiscez dans des champs de compétence, surtout si vous voulez décréter de quelle manière cet argent-là devrait être dépensé. Alors, il faut qu'on soit absolument clair avec le gouvernement fédéral sur le respect de nos compétences, c'est fondamental.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce qu'il vous a rassurée, Justin Trudeau, hier dans son allocution, lorsqu'il s'adressait à la nation? Donc, le but était d'essayer de se faire rassurant, d'agir en bon père de famille. Est-ce qu'il vous a rassurée, vous, hier? Est-ce que trouviez, là, que c'est quelqu'un qui avait l'air en contrôle?

Mme Anglade : Bien, vous dire, de manière générale…

M. Lacroix (Louis) : De manière générale.

Mme Anglade : …dans le discours qu'il a présenté puis dans les propositions qui sont faites, je pense que c'était acceptable dans les circonstances, étant donné qu'on vit dans une situation extraordinaire qui exige des mesures extraordinaires.

Mais, encore une fois, je reviens sur la question du respect des compétences. C'est d'abord et avant tout ça qui a retenu mon attention, puis de nous assurer qu'on s'entende avec le fédéral là-dessus.

M. Lavallée (Hugo) : Puis le fait que le gouvernement fédéral veuille continuer à dépenser massivement en s'endettant, est-ce que ça vous inquiète?

Mme Anglade : La question des finances publiques est une question qui me préoccupe, je ne peux pas dire le contraire, mais on est dans une situation exceptionnelle. Il va y avoir un budget qui va être déposé avec un plan, je présume, de retour à l'équilibre budgétaire, et on pourra regarder le tout. L'important pour nous, au Québec, c'est encore de réfléchir à comment cet argent-là serait dépensé et comment nous allons le faire dans le respect de nos compétences, c'est vraiment ça qui est important.

La Modératrice : On va prendre des questions en anglais.

M. Laforest (Alain) : Mais si on regarde au niveau du gouvernement fédéral, là, est-ce que vous considérez que vous craignez pour vos enfants de la façon dont on dépense actuellement?

Mme Anglade : C'est sûr que les déficits sont élevés, mais, encore une fois, ils vont déposer un budget qui va représenter la question du retour à l'équilibre budgétaire, puis on pourra revoir ça à ce moment-là.

M. Larin (Vincent) : Peut-être juste sur un autre sujet, Mme Anglade, concernant Precinomics, là, la fameuse opération pour pouvoir nous donner un institut de cardio, on apprend, ce matin, que c'est  quelqu'un qui a déjà versé de l'argent au Parti libéral à cette occasion, là, mais qui siège sur le comité éthique chargé d'évaluer Precinomics, quelqu'un qui a témoigné dans le cadre de Mâchurer, entre autres. Qu'est-ce que ça envoie comme message à la population, que ce soit quelqu'un comme ça qui soit en charge d'évaluer, là, le côté éthique d'une telle l'opération?

Mme Anglade : Écoutez, sérieusement, ça pourrait être revu, en termes de présence à ce comité-là. La question mérite d'être soulevée. La question mérite d'être soulevée.

M. Larin (Vincent) : …auprès de qui exactement? Parce qu'en ce moment, M. Carmant puis M. Fitzgibbon se renvoient la balle concernant ce projet-là, Precinomics. On ne sait pas trop qui en est responsable.

Mme Anglade : Bien, je pense que, dans ce cas-ci, M. Carmant, c'est celui qui est pilote. On parle de dossiers… de toute la question des données. Il y a le volet science qui est sous M. Fitzgibbon, mais le volet santé qui est sous M. Carmant. À eux de décider, à eux de décider comment faire. Mais, ultimement, c'est le gouvernement. Ultimement, c'est eux qui sont responsables à deux, alors qu'ils s'entendent pour savoir qui devrait répondre à la question.

La Modératrice : On va prendre les questions en anglais maintenant.

Mme Senay (Cathy) : Mrs. Anglade, yesterday, you reacted with the speech from the Throne and also Trudeau's speech because he went too far with the competences of the provinces. Québec is leading the way with the number of cases in the second wave. Marguerite Blais is accusing Arruda and Premier Legault. Arruda is making statements explaining warrants for police officers. Dubé is making mistakes with the rules for public gatherings. It's a free-for-all. Why do you say to Prime Minister Justin Trudeau to mind his own business?

Mme Anglade : Because, honestly, I think it's the responsibility of the Québec Government to really control what's going on in Québec. I really believe it is a responsibility of the Government of Québec and that's why I'm challenging Premier Legault with the situation that is indeed out of control, that is indeed showing a lack transparency and creating a lot of confusion. So, I believe that it is for Québec to really… the Government of Québec to actually work on a plan and I think it's doable, and I think it's doable. We don't need the involvement of the federal in our competences to fix those issues. I think Premier Legault has everything in his hands to make those decisions, and he won't be able to blame anybody for this second wave. He will be ultimately the person responsible for the results.

Mme Senay (Cathy) : Prime Minister Justin Trudeau is saying to Canadians to download the COVID Alert app… waiting for at the National Assembly… MNAs take their responsibility now? …a good idea?

Mme Anglade : Yes. Well, there was a commission, there was a commission with 21 experts that showed up at the commission and, following that, there were 17 out of them that were really against the application and had concerns about that. Following that commission, I think the Government should've… I don't know if they did or not but should've taken all those concerns and should've come back and say : You know, this is what we're thinking about in terms of application, these are the options on the table, and we want to reconvene with the opposition.Mr. Dubé said this week : I want to work with the opposition. I haven't got a call yet. So…

M. Authier (Philip) : How can you… I know you're criticizing the Legault-Dubé's handling of it, but many… nobody really knows how this wave will turn out, right? If… We're seeing that 50% of the new cases are 18 to 34 and these people tend to not end up in hospitals. So, isn't it a bit much to think that they can actually predict the future?

Mme Anglade : I'm not asking the Government, not once have I asked the Government to predict the future. Not once. But the reality is they can actually improve on their communications, they can improve on the transparency and they can improve on the control. Why is it that today, in Ontario, they can do… and they can get the pharmacists to do testing? Why is it that they can do it and we're not doing it in Québec? Obviously, they are getting prepared, they were getting prepared. They said they had a plan, the plan is not being demonstrated, there's no plan right now, and we get a sense of no control, right now, in Government.

Mme Senay (Cathy) : Do you have the impression that Marguerite Blais has to resign? If she gives an interview to Enquête, accusing Arruda, Premier Legault and also other premiers, then, she has to go. She cannot take the pressure?

Mme Anglade : Honestly, I think, as a minister, she ultimately is responsible, and there's a question around «imputabilité», responsibility that the minister should have, but also Premier Legault. Premier Legault decided that — le sous-ministre…

Des voix :

Mme Anglade : …thank you — the deputy minister had to go, that the minister had to go in a pandemic. I remind everybody that it's the only cabinet Minister in Health that had to go within the pandemic in Canada. He made those decisions, he decided to keep Marguerite Blais. He has to explain to the population why she's still there.

Mme Fletcher (Raquel) : There is a rule, a 15 minute-rule and police officers don't have to wear a mask if they are… Sorry, can you hear me?

Mme Anglade : Yes, I can hear you now.

Mme Fletcher (Raquel) : Police officers don't have to wear masks when they are dealing with members of the public if they're only with them for 15 minutes. Did you already address this issue? No?

Mme Anglade : No, no, no.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. Do you think that's an appropriate rule or should police officers wear a mask?

Mme Anglade : I think they have to come up with the rule and validate that with la Santé publique. It does create a sense of confusion. So, I think, if it is the case like it is today, I think it has to be explained to the population why, and why it is that way. A lot of the decisions, it's not so much the decisions that have been made, it's the lack of explanation accompanying those decisions.

Mme Fletcher (Raquel) : So, you are not necessarily…

Mme Anglade : If there is a reason supported by la Santé publique to do this, well, I'm fine with that. But, again, it has to be explained because it is confusing for people.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 22)

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