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Point de presse de M. François Bonnardel, ministre des Transports

Version finale

Thursday, October 29, 2020, 12 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quinze minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour. Bienvenue au point de presse de M. Bonnardel, ministre des Transports, accompagné de M. Lafaut, P.D.G. de la STQ. Prendra la parole M. Bonnardel. On prendra les questions ensuite. M. Bonnardel.

M. Bonnardel : Merci, Florence. D'entrée de jeu, je veux vous dire que j'accueille avec satisfaction le rapport de la Vérificatrice générale aujourd'hui. Je veux la remercier pour son travail, remercier son équipe qui a fait un travail intéressant pour connaître encore une fois tous les tenants et aboutissants de cette saga du F.-A.-Gauthier, qui date de 2009 à aujourd'hui. Je pense que les Québécois n'ont pas à être très, très fiers de la gestion, donc, de la conception, de la surveillance, de la livraison de ce bateau, et surtout des gouvernements passés qui étaient présents.

Et, quand je parle des gouvernements passés, il faut dire, avant d'aller plus loin, déjà, en 2016, comme formation politique, comme opposition, nous souhaitions avoir un rapport de la Vérificatrice générale — c'est Donald Martel qui en parlait — parce que, déjà, on suspectait des situations particulières à la STQ… et du gouvernement. Et, dès 2009, quand on a commencé à élaborer le processus de sélection du bateau, on avait Julie Boulet, qui a été ministre, on a eu Sam Hamad, on a eu Pierre Moreau, de 2009 à 2012, signature du contrat avec Fincantieri en juillet 2012, Pierre Moreau était le ministre.

Après ça, on a eu des lacunes, comme la Vérificatrice générale l'a mentionné, pour la surveillance des chantiers. On a eu le député de Jonquière, qui est en poste encore aujourd'hui, Sylvain Gaudreault, qui était ministre à l'époque, on a eu Robert Poëti, et, pendant les années du gouvernement du Parti libéral et de M. Couillard, feu Jacques Daoust, Laurent Lessard et le député de Pontiac actuel.

La Vérificatrice générale a bien mentionné jusqu'à quel point l'austérité du Parti libéral a fait mal. Dans une certaine mesure, la STQ a dû réduire ses voyages pour aller surveiller cet important chantier, ces sommes, encore une fois, qui étaient importantes, pour la construction de ce bateau. Et je serais curieux que les députés d'opposition qui sont encore présents aujourd'hui viennent répondre à vos questions, à savoir pourquoi, encore une fois, on a pu avoir un fiasco, que je dirais total, de la conception, à la surveillance et à la livraison de ce bateau. Et, pour moi, apprendre du passé, c'est important.

Aujourd'hui, M. Lafaut est arrivé, suite au départ de M. Bertrand, dès le début de l'année 2019. J'ai entièrement confiance en M. Lafaut, en son processus d'optimisation et de gouvernance de la Société des traversiers, qu'on ne revoie plus jamais, plus jamais, un processus aussi vicié que nous avons pu connaître avec, donc, l'achat du F.-A.-Gauthier.

Alors, je vous dirais aujourd'hui qu'il faut apprendre du passé. On va changer les choses, on va les améliorer. Je suis très fier aujourd'hui de l'arrivée de M. Lafaut et de la gestion qu'il a entreprise du côté de la STQ. Maintenant, on continue de se mettre au boulot pour s'assurer encore une fois qu'on aura le meilleur service possible, les meilleures dessertes possible pour tous les Québécois qui en ont besoin. Alors, je laisse la parole à M. Lafaut.

M. Lafaut (Stéphane) : Alors, bonjour à tous.

Premièrement, je tiens à préciser que la Société des traversiers du Québec a offert une collaboration pleine et entière à l'enquête menée par la Vérificatrice générale du Québec. Pour nous, suite aux allégations qui avaient été rapportées lors de la diffusion du reportage d'Enquête, il était primordial de faire toute la lumière sur le processus d'acquisition du F.-A.-Gauthier. Les constats sont très sérieux, et nous acceptons ceux-ci avec humilité.

De même, nous accueillons également les deux principales recommandations et nous nous engageons à les mettre en application lors de projets futurs. Une organisation apprenante doit pouvoir apprendre de ses erreurs.

Maintenant, vous comprendrez que ce projet a commencé il y a plus de 10 ans sous d'autres administrateurs. Mes collaborateurs et moi-même ne peuvent refaire malheureusement le passé. Nous sommes rendus ailleurs. Avec l'équipe en place, nous travaillons à bâtir la STQ du futur.

En fait, nous n'avons pas attendu l'enquête de la Vérificatrice générale ni même le dépôt de son rapport pour nous mettre au travail. Ainsi, nous avons posé un diagnostic réaliste de l'organisation à mon arrivée et mis en place un plan de transformation ambitieux. Certains constats du rapport de la VGQ vont d'ailleurs dans le sens des lacunes que nous avions identifiées dans le diagnostic.

Nous avons aussi terminé une refonte complète de la gestion contractuelle, qui est maintenant en place depuis janvier dernier. Nous avons donné un coup de barre avec la gouvernance, et surtout la gestion de projet, avec l'aide de l'UQAM. Les constats de la VGQ seront incorporés dans les recommandations faites par l'équipe universitaire.

Une direction permanente des projets vient d'ailleurs d'être créée en remplacement du bureau temporaire de projet qui avait été mis en place pour la construction du F.-A.-Gauthier. Notre plan de relève a été revu, et il est beaucoup plus robuste aujourd'hui.

Finalement, le F.-A.-Gauthier a été remis en service. Les éléments critiques de son plan de maintenance ont été entièrement revus. Maintenant, concernant le F.-A.-Gauthier, il est en bon état et performant. Une firme d'experts nous l'a d'ailleurs confirmé suite à un rapport que j'ai commandé l'an passé auprès d'une firme indépendante. Un plan d'optimisation du navire, avec des objectifs et échéanciers précis, a aussi été mis en place pour un suivi serré des actions à venir dans les prochaines années. Depuis sa remise en service en janvier 2020, le F.-A.-Gauthier a réalisé près de 600 traversées, départs consécutifs, sans aucune annulation liée à un bris.

Finalement, on ne peut refaire le passé. Mon job, c'est de m'assurer que ces erreurs ne se reproduisent plus. Et je peux vous assurer que les prochains projets entrepris à la STQ vont mettre en application et les constats et les recommandations. C'est donc avec sérieux qu'à la STQ nous prenons acte du rapport de la VGQ. Merci de votre attention.

La Modératrice : Alors, merci. On va maintenant passer à la période de questions.

M. Lecavalier (Charles) : M. Bonnardel, est-ce que vous avez toujours confiance dans votre sous-ministre adjoint, M. Farrah?

M. Bonnardel : Écoutez, M. Lecavalier, refaire le passé... Vous savez, il y avait des hommes et des femmes qui étaient présents à la Société des traversiers. Le P.D.G., M. Lafaut, a revu la gouvernance. Aujourd'hui, on peut dire que le conseil d'administration qui était là à l'époque, il n'y a plus personne qui est là aujourd'hui. Une grande partie des dirigeants ne sont plus là non plus aujourd'hui. Alors, aujourd'hui, là, de lancer la pierre à quelqu'un en particulier...

M. Lecavalier (Charles) : …la pierre à des politiciens de l'opposition. Ça fait que, là, je vous demande : Le sous-ministre adjoint aux Transports, qui était une personne clé à la STQ à ce moment-là, lui, il ne faut pas lui lancer la pierre?

M. Bonnardel : Bien, écoutez, vous savez, il y avait plusieurs personnes à la STQ. Oui, il y a eu M. Farrah. Il y a eu M. Bertrand. Il y a eu des présidents de conseil d'administration. Il y a eu des hauts dirigeants qui ont suivi le dossier de près. Il y a eu des chargés de projet. Donc, dans ces conditions, ce que je peux juste vous dire, c'est que, du processus a jusqu'à z, bien, aujourd'hui, c'est un constat d'échec qu'on peut constater face à ce bateau, qui a été un contrat préparé par les équipes de la STQ, mais surtout aussi sous supervision du gouvernement.

M. Lecavalier (Charles) : Avez-vous toujours confiance en M. Farrah? C'est ça, ma question.

M. Bonnardel : Bien, M. Farrah n'est plus là aujourd'hui, M. Lecavalier. Il n'est plus là, à la Société des traversiers. Puis, encore une fois, pour moi, aujourd'hui, c'est de travailler avec les personnes...

M. Lecavalier (Charles) : Il travaille toujours au ministère des Transports, si je ne me trompe pas?

M. Bonnardel : Il n'est plus là.

M. Lecavalier (Charles) : Il est parti? O.K.

Mme Lévesque (Fanny) : L'inspecteur qui avait sonné l'alarme, qui a été, ensuite de ça, congédié, est-ce que vous avez l'intention, peut-être, de lui offrir des excuses, ou une certaine compensation, ou une reconnaissance?

M. Bonnardel : Je vais laisser monsieur...

M. Lafaut (Stéphane) : Oui. Bien, concernant l'employé en question, il n'est pas question, là, de refaire le passé puis d'offrir des excuses. Écoutez, on ne renie pas… on ne remet pas en question le travail qu'il a exécuté sur le chantier. Ce n'est pas la question. Il a quitté sous d'autres circonstances, auxquelles on ne peut pas... dont on ne peut pas révéler les détails sur la place publique. Vous comprendrez que c'est un dossier d'administration personnel, et il n'y a personne qui voudrait voir son dossier personnel traîné ou discuté sur la place publique.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais la VG dit quand même qu'il n'y avait pas beaucoup de documentation qui expliquait son congédiement.

M. Lafaut (Stéphane) : Définitivement, eux ont trouvé que la documentation était peut-être légère, mais il y a des faits qui ont été reprochés à M. Lebrun, pour lesquels on a mis fin à son contrat à l'époque.

Mme Lévesque (Fanny) : Ça n'a rien à voir avec le F.-A.-Gauthier, dans le fond, là, son inspection, ses procédures, son compte rendu de ce qu'il voyait sur le chantier?

M. Lafaut (Stéphane) : En fait, non, parce qu'il a rapporté des choses. C'est clairement dit dans le rapport de la Vérificatrice générale. Et puis ça n'a pas été... ça ne l'a pas empêché de faire son travail. Ce que j'aimerais aussi mentionner, c'est que, suite à l'émission... Durant le reportage dans l'émission Enquête, j'avais invité les gens à venir me parler. Ceux qui avaient des choses à venir me dire, je les avais invités ouvertement dans mon bureau. Personne ne s'est présenté.

Mme Lévesque (Fanny) : M. Bonnardel, à l'époque, quand on avait mandaté la VG pour faire enquête, il avait été peut-être question d'une possibilité de poursuivre le constructeur. À la lumière du rapport, est-ce que c'est encore une option?

M. Lafaut (Stéphane) : Bien, écoutez, c'est un dossier qui est très complexe. Puis je dois vous avouer, là, qu'à la lecture du rapport de la Vérificatrice générale les chances sont minces pour trois grandes raisons, O.K.?

La première raison, c'est que, un, la STQ a des assurances pour tous ses navires. Et on a commencé à recevoir des indemnités pour les assurances, et ça, c'est de l'argent qui est certain. On est après compiler le reste des factures.

Le deuxième grand constat, bien, c'est écrit clairement dans le rapport de la vérificatrice, c'est au niveau de la maintenance qui n'a probablement pas été adéquate au niveau de l'application des recommandations des manufacturiers.

Et le plus grand facteur décideur, je vous dirais, là, que c'est au niveau, là, des probabilités de succès. Est-ce qu'on est prêts à engager des sommes considérables dans un procès à l'international, alors que les chances... On doit mesurer les chances de succès, et sur de très nombreuses années parce que ce n'est pas quelque chose qui se réglerait, là, en quelques mois. Donc, j'attends encore l'avis juridique que j'ai commandé d'une firme spécialisée en droit maritime en Angleterre. Lorsque ça, ça va être fait, on va prendre une décision finale. Mais, d'emblée, je peux vous dire que les chances de succès semblent être très minimes.

Mme Crête (Mylène) :Le bateau, là, est fonctionnel, et tout ça. Donc, vous ne le considérez pas comme un citron, là, si je comprends bien?

M. Lafaut (Stéphane) : Bien, je me suis posé la question. Lorsqu'il y a eu le rapport de la Vérificatrice générale, je ne vous cacherai pas, puis on entendait tous les dires, je me suis posé la question : Bon, bien, quel genre de bateau on a en notre possession? C'est pour ça que j'ai demandé à une firme spécialisée d'inspecter de fond en comble, durant la cale sèche du navire, durant les réparations, le navire pour savoir dans quel état il était. Les conclusions du rapport sont que le navire est généralement en bon état, ils ont identifié les mêmes troubles que nous, on avait déjà identifiés, et qu'il était aussi généralement très bien maintenu.

Mme Crête (Mylène) :Il a une durée de vie de combien d'années…

M. Lafaut (Stéphane) :En fait, la durée de vie utile des navires, à la STQ, qu'on regarde, c'est 60 ans. C'est le cas pour le F.-A. Gauthier. On va apporter... Je vous ai parlé aussi qu'on avait mis en place un plan d'optimisation du navire, dont moi... Tous les défauts que nous, on connaît au navire, les choses qu'il y a à améliorer, on les a notés, ce qu'il y a dans le rapport du VGQ, on les a notés. Le problème des moisissures, le plan d'action pour les moisissures, on l'a noté. Le plan pour revoir le plan de maintenance du navire, on l'a noté. C'est dans un grand plan d'action, avec des échéanciers, des responsables bien définis dans le temps, et on va suivre ça. Le but, c'est que les Québécois en aient pour leur argent, donc qu'on opère ce navire-là jusqu'à sa durée de fin de vie utile.

Une voix :

M. Lafaut (Stéphane) : Pardon?

Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce que vous avez un budget, pour la maintenance, qui est prévu? Parce qu'on peut présumer que ça va coûter plus cher que ce qu'on avait peut-être anticipé au départ. Donc, combien ça peut coûter, le… dans le budget?

M. Lafaut (Stéphane) : Bien, pour l'instant, je n'irai pas dans le… Je ne veux pas m'avancer sur des chiffres parce qu'il y a des actions qui vont se faire sur plusieurs années. Vous savez comme moi que les coûts évoluent. Il y a des actions qui vont être entreprises dans la maintenance normale du navire. Donc, des fois, il y a des pièces qui, de toute façon, sont à changer aux cinq ans ou aux 10 ans. On va l'inclure là-dedans. Mais je peux vous dire que le navire est sécuritaire. Et, jusqu'à date, depuis qu'on l'a réintroduit en service, il performe. Il livre la marchandise.

Mme Crête (Mylène) : Vous avez fait un plan d'optimisation sans estimé?

M. Lafaut (Stéphane) : Les estimés sont là. Ils sont dans le plan d'optimisation, mais je ne discuterai pas des chiffres sur la place publique parce que ces chiffres-là, éventuellement, vont faire l'objet d'appels d'offres.

M. Lecavalier (Charles) : …une précision aussi sur le… Vous dites que l'entretien a été bien fait, est bon. Mais la VG, elle, dans son rapport, dit, en parlant, entre autres, des propulseurs, qu'il n'y a pas eu… disons que vous n'avez pas respecté les guides d'entretien du fabricant pour la maintenance. J'aimerais ça vous entendre là-dessus.

M. Lafaut (Stéphane) : En fait, quand vous recevez un nouveau navire, normalement, vous faites un plan de maintenance, et puis vous ouvrez littéralement les recommandations des manufacturiers, puis vous inscrivez ça dans le plan global, et il y a des items qui n'avaient pas nécessairement été inclus, et c'est rapporté dans le rapport de la VG.

Mme Lévesque (Fanny) : On connaît, là, cette saga-là, du F.-A.-Gauthier. Vous avez été dans le coeur de cette saga-là. Il y a des gens qui attendent après ce service-là, qui en dépendent. Quand vous lisez ça, là, c'est écrit noir sur blanc, tu sais, le constat est là, est-ce que c'est… Quel a été votre état d'esprit quand vous avez pris connaissance du rapport?

M. Bonnardel : Je me doutais un peu de ce qui allait sortir. Comme je vous le mentionnais tantôt, déjà, en 2016, comme parti d'opposition, on avait soulevé des inquiétudes importantes face à la gestion autant de la société que du gouvernement de l'époque. Maintenant, aujourd'hui, il faut prendre constat de ce rapport qui est dévastateur, oui, dans tout le processus, comme je le mentionnais, là, de la conception, à la surveillance, à la livraison. Et plus jamais, plus jamais, on ne doit revoir une vérification comme ça ou un processus d'octroi de contrat aussi difficile que la STQ a pu avoir… et les gouvernements qui supervisaient la STQ à l'époque.

Donc, c'est mon rôle de m'assurer que le P.D.G. a tous les outils en main, qu'il y a un processus de gouvernance amélioré pour que, si on a à devoir retourner en appel d'offres dans le futur, améliorer notre flotte, investir, bien, on va le faire de façon correcte pour que plus jamais je ne revoie un rapport comme ça, qui va affecter la Société des traversiers.

Mme Crête (Mylène) : L'appel d'offres, la façon dont il a été fait, avait été approuvé par le Conseil des ministres par décret. Donc, ça l'excluait de la LCOP, là. Est-ce que c'est une mise en garde de peut-être éviter de faire ce genre de...

M. Bonnardel : Bien, la Vérificatrice générale le disait tantôt à une de vos questions, à savoir est-ce que... Je pense, c'est M. Lacroix qui posait la question. Est-ce que le processus du plus bas soumissionnaire doit être encore celui qu'on applique?

Mme Crête (Mylène) : Je parle des décrets du Conseil des ministres pour ce genre de contrat là. Ce n'est peut-être pas une bonne idée, là, de soustraire un projet comme ça à la LCOP.

M. Bonnardel : Bien, je pense que le processus… À l'époque, elle le disait, la vérificatrice, c'est un dossier d'affaires qui était bien monté. Et le gouvernement, à l'époque, s'est dit : Bon, bien là on s'en va, donc, dans un processus de signature de contrat. Il y en avait deux, là, TSX Finland et France, qui ont été retirés pour des questions administratives et autres, là, de cautionnement. Alors, à la fin, ça a été le seul choix possible pour la société.

La Modératrice : On va y aller en anglais.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. I have a question about the announcement that you made yesterday about roadwork and the investment that you're making in those types of projects. I'm wondering if you were concerned about urban sprawl and how much that is taken into consideration when you're looking at these projects.

M. Bonnardel : We always have to be concerned about the question you asked. But we're going to invest a lot of money, about $1.5 billion, concerning the highway 15 between highway 50 and the 640. We will rebuild the «pont» Gédéon-Ouimet. We will have extra length for TC, for taxi, for green vehicles. So I'm very happy about the investments that we will make. I think that all the mayors have said that it's a good way to reduce «auto solo».

Mme Fletcher (Raquel) :

M. Bonnardel : To reduce «auto solo», single driver, yes. So I'm quite happy about the announcement that we made yesterday and about the way that all the mayors have reacted.

Mme Fletcher (Raquel) : Because there are really two philosophies, right? One is that we should be investing in road infrastructure that puts money into the economy, etc. But there's another philosophy that says : If we continue to put money in road infrastructure, then we're going to have to continue to put money in road infrastructure because our cities are going to expand outwards. So does there have to be a greater reflection of how we're building our cities, particularly in this context of a pandemic, because, you know, we see that people aren't necessarily choosing to live where they would have before?

M. Bonnardel : For sure, in the future, we will continue to invest a lot for road infrastructure. We will continue to invest a lot of money, billions of dollars, for TC, for buses, for the REM in Montréal, for the Réseau métropolitain de voies réservées, that we announced a couple of weeks ago. So we have to find «un équilibre» in these two questions that you asked, and I'm quite sure that we will be OK with these investments in the future.

M. Laforest (Alain) : Me permettez-vous une question?

M. Bonnardel : M. Laforest? Absolument.

M. Laforest (Alain) : C'est pour un collègue de Rimouski. Il y a eu le rapport du BST, là, concernant le Lac-Mégantic et le transport ferroviaire. Est-ce que vous êtes au courant?

M. Bonnardel : Non.

M. Laforest (Alain) : On me dit : Est-ce que vous pouvez rassurer les Québécois qui vivent près des chemins de fer qu'ils sont en sécurité actuellement?

M. Bonnardel : Bien, écoutez, c'est une très bonne question. J'ai parlé de multiples fois à Marc Garneau de cette situation, et, autant le ministre fédéral que moi-même, on doit s'assurer que le réseau ferroviaire soit sécuritaire, que les intersections où les automobiles puissent traverser le sont aussi.

Maintenant, le risque zéro n'existe pas. Mais je pense que, depuis l'épisode malheureux de la tragédie de Lac-Mégantic, oui, il y a eu des déraillements, mais minimes en termes de dommages. Mais, dans ces conditions, autant le fédéral que nous, où on possède une certaine partie du réseau ferroviaire au Québec, on doit s'assurer que les investissements soient adéquats. Exemple, chez nous, on parle de Lac-Mégantic, mais CMQR, qui était l'ancien propriétaire du réseau, bien, c'est le CP, une grande compagnie, là, canadienne, qui a acheté ce réseau chez nous, qui va investir des sommes quand même considérables.

Donc, c'est un équilibre à trouver entre l'augmentation du transport de marchandises, pour certaines grandes compagnies, comme le CN et le CP, puis de s'assurer encore une fois de la quiétude, mais de la sécurité du réseau, et surtout des gens qui habitent près de ces voies.

La Modératrice : Merci.

(Fin à 12 h 36)

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