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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de PME et d’innovation

Version finale

Tuesday, December 1, 2020, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures deux minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour à tous et à toutes. Alors, je suis très contente d'être accompagnée par Monsef Derraji aujourd'hui.

Aujourd'hui, nous demandons un mandat d'initiative pour que les élus puissent rencontrer le directeur de la santé publique. Depuis le début de la pandémie, la transparence n'a pas été la vertu cardinale du gouvernement de François Legault. Beaucoup de questions ont été posées sur le processus qui mène aux recommandations faites par la Santé publique au premier ministre. Et, comme vous le savez, nous n'avons pas obtenu de réponse qui soit satisfaisante. À juste titre, les Québécois veulent savoir comment se prennent les décisions au comité restreint du premier ministre. Le premier ministre l'a dit, il n'existe pas réellement de trace écrite des discussions qui ont lieu à huis clos aujourd'hui.

Dans les dernières semaines, on a vu le premier ministre essayer de revenir en arrière avec la modulation du contrat moral en invoquant, d'ailleurs, des conseils mal avisés du Dr Arruda. Le Dr Arruda, la semaine dernière, a même dit en conférence de presse qu'il pourrait expliquer au Dr Fauci pourquoi, au Québec, la Santé publique ne juge pas nécessaire de tester les personnes asymptomatiques avant d'entamer la période des fêtes et l'hiver qui s'en vient. Je ne cite que ces deux exemples récents, mais de multiples autres questions continuent à se poser.

M. Legault et ses ministres clament sur toutes les tribunes une profession de foi sur la transparence, Bien, aujourd'hui, on leur donne l'occasion de le prouver. Ma collègue députée de Maurice-Richard a transmis une lettre à la CSSS, donc la Commission de la santé et des services sociaux… que les élus puissent entendre et questionner le directeur de la santé publique. La démarche pourra permettre aux Québécois de comprendre comment la Santé publique conseille le premier ministre et analyse les différentes options dans la gestion de la crise de la COVID. Ça fait maintenant neuf mois que nous sommes en crise et jamais, comme parlementaires, nous n'avons entendu directement le directeur de la santé publique.

Mais évidemment notre demande ne soustrait pas le gouvernement à une véritable commission d'enquête publique indépendante. L'ancienne ministre de la Santé ainsi que les sous-ministres qui ont été limogés par le premier ministre devront, un jour, eux aussi répondre aux questions quant aux décisions qui ont été prises depuis janvier. Nous faisons aujourd'hui passer un test au gouvernement qui est un test de transparence, et on verra si la transparence est aussi importante, pour le premier ministre, qu'il l'affirme ou si la transparence n'est simplement qu'un slogan.

Dans un deuxième temps, j'aimerais vous parler de ce qui s'est passé avec Element AI, l'entreprise, donc, qui a été vendue à des mains californiennes. C'est effectivement la perte d'un fleuron. C'est la perte stratégique… Pour nous, en fait, c'est une gifle au visage du gouvernement.

J'aimerais rappeler qu'en 2016 on a décidé, quand on était au gouvernement, de lancer une vaste stratégie au niveau de l'intelligence artificielle. À ce moment-là, nous avons réuni des gens du secteur académique, du secteur public, du secteur privé, et nous avons fait en sorte que toutes ces personnes-là allaient travailler ensemble pour s'assurer de monter la grappe et de faire en sorte qu'on allait attirer les talents.

Et, dans les dernières années, vous avez vu des gens venir de l'étranger, s'installer ici, justement à cause de la grappe de l'intelligence artificielle. Et personne ici ne peut remettre en question le fait que ce sujet-là ait été à l'avant-scène dans les dernières années justement parce qu'il y a eu des sommes considérables qui ont été investies. Mais également on avait travaillé main dans la main avec le fédéral pour faire en sorte que ces sommes arrivent au Québec. On a eu même des événements internationaux sur les questions d'intelligence artificielle.

Et aujourd'hui ce que l'on constate, c'est qu'avec la vente d'Element AI c'est vraiment un fiasco. Tout ce que le gouvernement du Québec avait à faire, tout ce que François Legault avait à faire lorsqu'il a pris le pouvoir, c'était réellement de poursuivre sur la lancée et de ne pas échapper l'intelligence artificielle. Clairement, il l'a échappée avec la vente d'Element AI. Je vous dirais que nous avons obtenu beaucoup… Nous avons fait beaucoup pour la question de l'intelligence artificielle, et les résultats, vraiment, avec la décision qui a été prise, c'est vraiment décevant.

Le Québec vient de perdre un bloc de talent de 84 brevets. C'est un immense pied de nez à la barbe du ministre de l'Économie et du premier ministre. En fait, concrètement, c'est une perte sèche pour le Québec. Si le gouvernement voulait mettre un terme au leadership québécois en matière d'intelligence artificielle, honnêtement, il ne se serait pas pris autrement que la manière dont il l'a fait. Cette situation-là est réellement un fiasco pour l'intelligence artificielle au Québec. Et je pense qu'il y a réellement une analyse réelle qui doit être faite de la part du gouvernement. C'est un fiasco, mais aussi à l'image des décisions économiques qui ont été prises par le gouvernement dans les derniers mois et les dernières années.

Le dernier point que je voulais aborder avec vous, la question du casino. Les Québécois ont vu les reportages de blanchiment d'argent, sur les avantages consentis aux gens du crime organisé dans le Casino de Montréal, et ont certainement senti un profond sentiment d'injustice. Pourquoi? Parce que les Québécois sont honnêtes. Ils paient leurs impôts puis ils suivent les règles. Or, ce que l'on constate, c'est qu'il y a des gens qui reçoivent des avantages, des chambres d'hôtel gratuites, des limousines, des billets de spectacles. Le blanchiment d'argent reste un fléau qui va bien au-delà des casinos.

Et le ministre a annoncé hier qu'il allait faire un audit sur cette question, mais il faut que ce soit public. L'objectif de tout ça, lorsque l'on parle de transparence, il faut que ce soit public. Il est grand temps de faire le ménage, et c'est pourquoi encore une fois nous demandons au gouvernement de mettre en place une commission d'enquête sur le blanchiment d'argent, à l'image de celle qui a été mise en place en Colombie-Britannique. Les Québécois ne veulent pas seulement voir un comptable essayer de répondre à des questions à droite et à gauche. Ils veulent véritablement de la transparence et qu'on règle le problème d'impunité dans ce domaine.

Peut-être un dernier point sur le budget, la mise à jour fédérale. Je vous dirais que, bon, il n'y a pas beaucoup de nouveautés dans ce qui a été annoncé hier. Les chiffres étaient relativement connus. On sait qu'à court terme le gouvernement fédéral investit et dépense beaucoup d'argent. Mais je pense qu'il y a clairement une volonté d'intrusion dans les champs de compétence des provinces, et ça, je pense qu'il va falloir être absolument vigilant sur la question des champs de compétence des provinces. C'est un sujet qu'on va surveiller de près. Et on attendra de voir le véritable budget qui sera déposé en 2021, au début 2021.

La Modératrice : Merci. On va passer aux questions maintenant.

Mme Prince (Véronique) : Sur la mise à jour économique, sur les transferts en santé, il semble y avoir une espèce de front commun. Non seulement au Québec, mais avec les provinces, il y a un front commun pour qu'il y en ait davantage. Le fait qu'il n'y ait pas un seul mot de glissé, dans la mise à jour économique, là-dessus, est-ce que c'est, à quelque part, un affront ou c'est normal, vu qu'on est en négociation? Comment vous percevez ça?

Mme Anglade : Bien, ça met encore plus de pression sur les rencontres qui vont avoir lieu dans les prochains jours, c'est surtout ça, parce que c'est la question qui va être abordée avec les provinces puis c'est la question où on veut voir de quel bois se chauffe le gouvernement fédéral. Ce qui va être important pour nous, c'est l'enjeu des champs de compétence, qui doivent être protégés.

M. Lacroix (Louis) : Sur votre demande de mandat d'initiative, qu'est-ce que vous allez demander au Dr Arruda? Qu'est-ce qu'il n'a pas déjà dit? Quel angle, autrement dit, là, vous voulez...

Mme Anglade : Présenter?

M. Lacroix (Louis) : …présenter?

Mme Anglade : Bien, déjà, il y aurait des questions qu'on aimerait lui poser par rapport au plan… Ne serait-ce que le plan de Noël, on va commencer par le court terme, ne serait-ce que de dire… La semaine dernière, Dr Arruda, il a dit qu'il aurait bien aimé pouvoir expliquer au Dr Fauci sa vision des choses versus les personnes asymptomatiques puis comment elles devraient être testées. Pourquoi il ne vient pas l'expliquer directement aux parlementaires? Pourquoi il ne répond pas à ces questions?

Tout l'encadrement supplémentaire que l'on devrait voir pour pouvoir fêter Noël en famille, tel que l'a souhaité le premier ministre, bien, on aimerait comprendre concrètement ce qui va être fait par rapport à ça. Les tests rapides, on est rendus à plus de 1 million de tests rapides disponibles, comment vont-ils être déployés? Quelle va être la séquence? Comment ça va être fait dans les prochaines semaines?

En fait, tout le plan de Noël, ce serait plusieurs questions que l'on aimerait pouvoir poser au Dr Arruda. Et, depuis neuf mois, jamais les parlementaires n'ont eu cette opportunité-là. La question, c'est une question de transparence. Le gouvernement Legault nous dit : Nous sommes transparents, nous répondons aux questions. Jamais nous n'avons eu accès au directeur de la santé publique. Je pense qu'il est plus que temps qu'il réponde à nos questions.

M. Lacroix (Louis) : La semaine dernière, M. Legault… Parce que, bon, ce n'est pas juste vous, les oppositions en général reprochaient la tergiversation, là, le changement de plan, là. Son contrat était modifié de jour en jour, et il a dit... il a rejeté la faute sur le Dr Arrudaen disant : Au début, ils nous ont dit que c'étaient quatre jours, après ça, ils nous on dit que c'étaient deux jours, mais là demandez au Dr Arruda. Comment vous avez trouvé ça, cette façon-là de balancer, si on veut, le problème dans…

Mme Anglade : Bien terrible. J'ai trouvé cette façon-là terrible, de faire… parce qu'il renvoie la responsabilité au Dr Arruda. Eh bien, si c'est ça, nous aussi, on aimerait poser les questions au Dr Arruda. Deux exemples précis dont j'ai parlé tout à l'heure pour justifier justement notre demande d'avoir un mandat d'initiative, c'est que, la semaine dernière, non seulement il a dit qu'il remettait en question les positions du Dr Fauci, mais, deuxièmement, François Legault a dit que c'étaient des décisions mal avisées… on dirait que c'étaient des décisions mal avisées de la part de la Santé publique. Bien, très bien, que l'on puisse poser nos questions directement à la Santé publique et comprendre quel est le plan de match pour le temps des fêtes, ça ne fait que... Comme je vous disais, c'est court terme, après ça il y a tout...

M. Bergeron (Patrice) : Ça serait donc une commission parlementaire virtuelle, au fond, avec les porte-parole de la santé et le Dr Arruda?

Mme Anglade : Exactement, exactement, et ça permettrait... et de manière rapide. Ça n'a pas besoin d'être long. On parle de trois heures d'échange avec le Dr Arruda. Si le gouvernement est réellement transparent, s'il n'y a rien à cacher, s'il n'y a rien qui ne peut pas être rendu public, pourquoi est-ce que le Dr Arruda ne vient pas rencontrer les parlementaires? C'est ça, le test de la transparence. Ce n'est pas juste de dire : Je suis transparent puis je donne l'information, c'est de le démontrer, et ça, ce serait une démonstration claire de la part du gouvernement.

Mme Prince (Véronique) : …Noël qui s'en vient, avec les chiffres qui n'arrêtent pas d'augmenter, les capacités hospitalières qui… Déjà, on voit qu'on ne passera pas au travers puis ça va déborder partout, là.

Mme Anglade : Mais bien sûr que c'est inquiétant. Je veux dire, je pense à toutes les familles. Je pense à tout le monde. Je pense au mois de janvier constamment, de ce qui va se passer au retour des fêtes. Je veux dire, c'est une préoccupation de tous les instants. Je pense surtout que la question que l'on doit se poser, c'est quel est le plan pour minimiser la propagation. Comment est-ce qu'on va faire pour faire en sorte que les personnes qui sont dans des résidences pour personnes aînées, qui vont se déplacer dans certains rassemblements, qui vont retourner dans ces résidences-là, ne contractent pas la maladie, ne contaminent pas l'ensemble des résidences? Ce sont des questions qui sont fondamentales. Qu'on m'explique comment est-ce que les tests rapides vont être utilisés pour permettre une priorisation et un contrôle de la pandémie.

Alors, est-ce que c'est inquiétant? Absolument, c'est inquiétant. Mais ce n'est même pas moi qui le dis, tous les experts s'entendent. Si vous lisez les experts, ceux qui disent qui ne le fêteront pas parce qu'ils se rendent compte que c'est trop risqué, ceux qui disent qu'on n'a pas de plan réel, tous les experts s'entendent là-dessus. Nous, il va falloir qu'il y ait plus de réponses aux questions que l'on pose.

M. Larin (Vincent) :

Mme Anglade : Sur le casino, c'est ça?

M. Larin (Vincent) : Oui, exactement. Est-ce que vous êtes satisfaite de ça?

Mme Anglade : Non, non.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que vous aimeriez voir la police impliquée dans le dossier?

Mme Anglade : Moi, j'aimerais voir une véritable commission d'enquête indépendante qui est capable de vraiment faire la lumière sur toute la question du blanchiment d'argent à travers l'ensemble du Québec, à travers l'ensemble des salons de jeu, les casinos, etc. C'est ça dont nous avons besoin, une véritable commission d'enquête indépendante avec des experts qui viennent à la table et qui sont capables d'expliquer ce qui se passe. Un bon modèle puis… Ah! mais ce sont en plus certains de mes collègues qui sont là, mais un bon modèle pour répondre à ces questions-là, c'est évidemment ce qui s'est passé en Colombie-Britannique avec la commission Cullen, qui, elle, a découvert un tas de choses qui se passaient en matière de blanchiment d'argent. Je pense que le Québec serait… Ce serait bête de passer à côté de cette opportunité d'élargir le débat.

M. Lacroix (Louis) : …parce que vous demandez des commissions d'enquête, au moins une commission d'enquête par semaine, sur un paquet de sujets, là. Vous n'avez pas peur à un moment donné que ça perde de son impact parce que, si on accordait toutes les commissions d'enquête que vous demandez, à un moment donné, on va manquer de commissaires?

Mme Anglade : Non, il y en aurait deux. Il y en aurait deux, M. Lacroix. La première…

M. Lacroix (Louis) :

Mme Anglade : Bien non, mais je vais vous le dire, la première, il y a quand même eu 7 000 décès, au Québec, sur la COVID, 7 000 décès, je veux dire. Donc, je pense qu'une commission d'enquête indépendante, comme c'est fait, d'ailleurs, en Ontario présentement, serait une excellente chose parce que ça répondrait à nos questions et à vos questions également. Donc, je pense que c'est… Il n'y a pas 25 demandes qui ont été faites. Il y en a deux qui ont été faites. La seconde, c'est sur le blanchiment d'argent. Et je rappelle qu'une commission d'enquête n'a pas besoin d'être une commission qui dure quatre ans. Si vous regardez les commissions d'enquête des 20 dernières années, vous allez en trouver qui ont duré six mois. Alors, ça se fait, ça se peut.

M. Lacroix (Louis) : C'est rare.

Mme Anglade : Non, mais il y en a. Non, non… Bien, il y en a un certain nombre, six mois, il y en a qui sont en moyenne un an. Il y en a plusieurs où on a vu que c'était un an et que c'est des commissions d'enquête indépendantes. La seule qui a duré vraiment longtemps, là, qui a été une exception, c'est Charbonneau. C'est la seule. Les autres...

Mme Lévesque (Fanny) : ...des enfants autochtones, il y a des autochtones qui réclament que Québec abandonne sa contestation judiciaire de C-92, la loi fédérale qui donnerait beaucoup d'autonomie aux Premières Nations, mais qui, selon le gouvernement, empiète dans le champ de compétence. Est-ce que vous seriez favorable à cet abandon de la loi ou est-ce que vous l'auriez aussi contestée si vous aviez été au pouvoir?

Mme Anglade : Écoutez, les champs de compétence, c'est toujours un sujet qui est extrêmement épineux. Mais, chose certaine, je serais en dialogue constant avec les communautés autochtones sur cet enjeu-là pour trouver la véritable voie de passage pour le bien des enfants. C'est ça que je serais en train de faire.

Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce que la loi, à votre avis, s'ingère dans la compétence du Québec, à votre avis, la loi C-92?

Mme Anglade : Bien, il y a un élément de ça qui, définitivement, touche les compétences du Québec. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il y a un sérieux dialogue qui doit être entretenu avec les nations autochtones sur cet enjeu-là puis trouver les voies de passage pour le bien des enfants.

Mme Lévesque (Fanny) : ...

Mme Anglade : Pardon? Ça empiète sur les champs de compétence, mais je pense qu'il y a des voies de passage. Ça empiète sur les champs de compétence. Je veux dire, il n'y a pas de... ça, c'est clair. Mais je pense encore une fois que c'est dans le dialogue nation à nation qu'on est capables de discuter de ça avec les communautés autochtones.

M. Bergeron (Patrice) : Sur la mise à jour budgétaire, Mme Anglade, juste pour être clair, donc les intentions du fédéral en matière de garde d'enfants et de...

Mme Anglade : CHSLD?

M. Bergeron (Patrice) : ...assurance médicaments, est-ce que vous demandez un droit de retrait avec pleine compensation de la part du Québec, là, juste pour…

Mme Anglade : Bien sûr. Oui, oui, oui, bien sûr.

M. Bossé (Olivier) : …attendez à des excuses de Mme Proulx pour M. Derraji aujourd'hui?

Mme Anglade : Écoutez, je vais me permettre de répondre. Le comportement de Mme Proulx, là, a été déplorable dans la dernière semaine. Et j'ai même demandé au premier ministre lui-même de la rappeler à l'ordre pour les propos qui sont faux et qu'elle tient encore. Encore, hier, elle tenait encore ces propos-là. Je pense que c'est à elle de prendre conscience de ce qu'elle est en train de faire. Et j'espère certainement qu'il va y avoir des mots qui vont être prononcés en ce sens à l'Assemblée nationale, au salon bleu, aujourd'hui.

M. Bergeron (Patrice) : Mais pourquoi est-ce que le président laisse traîner ça? Pourquoi le président, il n'exige pas de…

Mme Anglade : Bien, c'est une question que vous devez lui poser. Je veux dire, nous, on s'est levés en Chambre trois fois la semaine passée à ce... bien, trois fois trois jours différents, je devrais dire, pour poser ces questions-là. C'est au président maintenant de jouer son rôle. C'est au président d'assumer ses fonctions. Il a demandé à la ministre de s'excuser.

M. Bergeron (Patrice) : M. Derraji, vous, là, qu'est-ce qu'on vous reproche, là, qui... On a complètement distortionné vos propos ou quoi?

M. Derraji : Bon, moi, je pense qu'il ne faut pas oublier le plus important. Il y a le rôle du président, le comportement de la ministre en Chambre, mais le plus important sur lequel mon message a été envoyé, c'est la situation des PME au Québec. Moi, je ne veux pas que les réponses de la ministre deviennent de la diversion par rapport à la réalité des PME. Je ne joue pas ce jeu. Je suis porte-parole des PME. Peu importe la tribune, je vais continuer à ramener les doléances des PME.

Il y a des secteurs qui souffrent aujourd'hui. J'ai parlé en m'en venant de Montréal aujourd'hui avec un propriétaire de PME, qui m'annonce qu'il va perdre tout cette semaine et doit se retrouver... Il a sept enfants. Donc, moi, c'est à ces gens-là que je parle. C'est au nom de ces gens que je ramène leurs voix à l'Assemblée nationale. Donc, Mme la ministre peut choisir sa stratégie, mais moi, je vais continuer à lui demander des programmes efficaces, de la cohérence et d'attaquer la bureaucratie. C'est ça, mon rôle au Parlement.

Mme Prince (Véronique) : Mais, comme les parlementaires ont une immunité au salon bleu, à ce moment-ci, ce serait quoi, vos recours, justement? Est-ce qu'il y a une façon de faire une plainte formelle?

Mme Anglade : Je pense que la seule chose élégante à faire présentement, là, c'est qu'elle s'excuse. C'est la seule chose élégante qu'elle a à faire.

Mme Senay (Cathy) :Ms. Anglade, you want to have Québec's public health director participate in a one-day parliamentary commission to answer questions from MNAs. What else, what more do you want to understand, because he gives many, many interviews? He gives, like, two press conferences, at least, a week.

Mme Anglade : Yes, but the answers are not... the questions are not answered, so questions around... But what is the plan during Christmastime? What's going to be the plan? Who are we going to be testing? Who is going to be prioritized? Where are those tests? We've been talking about the rapid tests for weeks now, for weeks, and they're sleeping somewhere. We don't know what they're used for and we don't know what the priorities are. And, in fact, those tests were already tested by Santé Canada. I don't even know why we're making such a story around this. Like, they should be probably deployed by now, like it is deployed in other places. Honestly, I could come up with 25 questions just off the top of my head. So there are clearly a lot of questions he needs to answer in front of the parliamentaries.

Mme Senay (Cathy) : And the fact that the federal economic statement is not mentioning more money on health transfers and also the imposition of national standards for long-term care facilities, how do you think the Legault Government should approach this from now on with the Prime Minister, Justin Trudeau?

Mme Anglade : So, in terms of the norms, the national norms, we have to be extremely careful because we want to make sure that whatever is under our jurisdiction is maintained under our jurisdiction. And I think I've been very clear on this question around health care, and what they're going to be giving. What happens is, because there was not much shared yesterday on the topic, it puts a lot of pressure on the meeting that's going to be taking place in the…

Mme Senay (Cathy) :

Mme Anglade : I think it would've been good to have an indication of where they were headed, but we'll wait. We'll wait for the meeting to happen, but, again, it puts a lot of pressure on the meeting.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Thank you.

(Fin à 11 h 21)

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