(Neuf heures vingt et une minutes)
M. Fitzgibbon : Alors,
bonjour, tout le monde. Écoutez, je pense qu'après l'annonce de M. Legault
hier soir, où on a annoncé un certain déconfinement, je pense, ça a été une
bonne nouvelle, évidemment, pour les entreprises qui ont été touchées, mais on
a toujours dit qu'on était pour ajuster nos programmes aux besoins. Alors,
aujourd'hui, je veux annoncer un soutien additionnel aux entreprises visées par
les fermetures.
Premièrement, le programme de l'AERAM, qui
rembourse jusqu'à 15 000 $ de frais fixes par mois, va continuer.
Premier point.
Deuxième point, pour aider ce que
j'appellerais la réouverture et la relance, on va permettre d'avoir un mois
additionnel d'AERAM pour ceux qui auront été fermés 90 jours et moins et on va
donner deux mois d'AERAM supplémentaire pour ceux qui auront été fermés plus de
90 jours.
Je m'explique. Les restaurants, par
exemple, en zone orange qui vont réouvrir le 8 février ont le droit à
février pour l'AERAM, mais vont avoir droit aussi à deux mois supplémentaires,
vont avoir droit à mars et avril, même s'ils ont été ouverts, et c'est pour
permettre d'avoir une meilleure relance. Par contre, les commerces qui, eux,
ont été fermés moins de 90 jours vont avoir droit à un mois additionnel. Donc,
c'est le même programme, mais, au lieu de le terminer dans un mois, où on
réouvre, on va permettre d'avoir une extension du programme de l'AERAM.
Je rappellerais aussi juste les chiffres
les plus récents que nous avons à ce jour. Il y a trois programmes, vous vous
rappelez, le PACME, le PAUPME, l'AERAM, qui rentre un peu dans les deux. Si je
mets les trois programmes ensemble, on a maintenant près de 7 000
entreprises qui ont bénéficié de prêts de 900 millions de dollars. Donc,
je pense, c'est des programmes qui ont fonctionné.
Puis, si je suis plus spécifique, sur le
programme de l'AERAM, pour le remboursement des frais fixes, à ce jour, je vais
trouver mes chiffres, nous avons à peu près 110 millions de prêts, pour
lesquels 66 millions seraient pardonnés, donc l'aide directe de l'AERAM.
Ces chiffres-là font partie du 7 000 entreprises et du 900 millions.
Alors, c'est juste une introduction. Je
vais prendre les questions.
M. Lavallée (Hugo) : …qui a eu
lieu ces dernières semaines, évidemment, ça change un peu la perspective de
reprise. Là, il y a beaucoup de gens qui s'attendaient à un rebond important au
début de 2021, là. Finalement, ça va être reporté. Est-ce que ça change quoi
que ce soit dans la façon dont vous concevez votre plan de relance?
M. Fitzgibbon : Bien, écoutez,
effectivement, M. Girard avait noté que nous estimons à moins 6 % la
décroissance du PIB en 2020. On pensait à plus 5 % en 2021. C'est sûr
qu'il y a un retard qui va se faire un petit peu. Mais honnêtement le retard ne
sera pas tellement matériel, parce que, quand même, l'économie, dans son
ensemble, va relativement bien.
M. Lavallée (Hugo) : Ça a un
impact, donc, sur les mesures que vous allez mettre de l'avant pour la reprise?
M. Fitzgibbon : Bien, pas
réellement, parce que, tu sais, la reprise économique se veut des budgets
dédiés aux secteurs stratégiques. Tout le côté support, l'infrastructure, le
PACME, le PAUPME, c'est un programme séparé. Nous avons assez d'argent dans ce
programme-là pour pouvoir continuer, on espère, pas trop longtemps, pour la
fermeture… Donc, les crédits qui sont disponibles pour l'aide aux entreprises
ne sont pas du tout les mêmes crédits pour la relance. C'est deux vases qui ne
sont pas communicants, ce qui est bon.
Donc, la relance économique, on travaille
sur ça. J'ai fait des annonces. Je vais en faire d'autres. Il y en a une qui
s'en vient bientôt sur les exportations, par exemple, l'offensive
transformation numérique, qui va être très agressive aussi. Alors, ces
programmes-là vont avoir lieu de toute façon. Mais on va s'occuper évidemment
de ceux qui sont dans le trouble présentement et qui sont fermés.
M. Bergeron (Patrice) : Votre
extension de l'AERAM, là, le plus 90 jours ou moins 90 jours, est-ce qu'on
sait à peu près ça touche combien d'entreprises?
M. Fitzgibbon : Écoutez, je
vais y aller en gros, là. Des restaurants, bars, il y en a à peu près 22 000,
23 000. Eux ont été fermés plus de 90 jours. Ils ont été fermés
depuis le mois d'octobre 2020. Les commerces, c'est à peu près 50 000. Certains
ont été ouverts, certains fermés. Ceux qui... Bon, ils sont tout réouverts, les
commerces, là. Les restaurants, sur le 22 000, 23 000, il y en a
probablement 75 % qui sont fermés encore, parce que la zone rouge,
évidemment, c'est la majorité de la population. Mais je n'ai pas le chiffre
précis, précis…
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
qu'ils sont éligibles à cet aide-là, les cinémas?
M. Fitzgibbon : Oui. En fait,
tous les établissements... Si on se retourne au décret, tout ce qui a été sujet
à des fermetures, qui a une opération commerciale, est éligible au programme de
l'AERAM. Les cabanes à sucre, on parle beaucoup des cabanes à sucre, ils sont
éligibles eux autres aussi.
Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce
qu'à un moment donné… De peut-être apporter une aide aux restaurateurs qui
étaient, avant la fermeture, là, en zone orange, mais dont le chiffre
d'affaires était beaucoup réduit, est-ce que ça, c'est dans les cartons, c'est
quelque chose qui pourrait arriver?
M. Fitzgibbon : Bien, on a
annoncé, peu de temps avant que tout le monde est venu rouge, là, les
restaurants... Donc, c'était une annonce qui était un petit peu... C'était un
coup d'épée dans l'eau. Mais c'est clair que ces restaurants-là sont éligibles
à l'AERAM parce que tous les restaurants du Québec sont éligibles à l'AERAM de
par vertu qu'ils ont tous fermé. Alors, tout le programme que j'ai mentionné,
d'aide pour la relance, tout le monde est éligible à ça.
Mme Lévesque (Fanny) : Mais
ils vont être dans l'orange. Ils vont avoir plus de contraintes, moins de
clients. Est-ce qu'il y a une aide qui peut être prévue à long terme pour les
supporter, ceux qui peuvent rouvrir?
M. Fitzgibbon : Non, ce qu'on
a dit, c'est que... Tu sais, il faut revenir un peu à la base. Moi, je pense
que… Quand je regarde le programme de l'AERAM, il faut le regarder avec le programme
fédéral de subvention salariale puis le programme fédéral d'aide au loyer. Ça
fait qu'on a les salaires, les loyers, puis nous, on prend le reste des frais
fixes.
Quand on regarde ça de façon précise, ces
trois programmes-là ensemble, donne de l'oxygène à ceux qui sont fermés. Mais
c'est sûr que le problème qu'il y a, c'est le problème de dette, parce que,
plus on attend avant de réouvrir, plus il y a un niveau de dette. Ça, on en est
conscients. Mais je pense quand même que le programme de l'AERAM, en soi,
combiné à ce qu'on fait présentement, devrait être de l'oxygène pour ces
restaurateurs-là, entre autres.
M. Lacroix (Louis) : Mais
comment vous allez… Entre autres, pour parler des commerçants, c'était d'avoir
des programmes qui soient plus simples sur le plan administratif et la
bureaucratie, et aussi davantage de véritables prêts. Je comprends qu'il y a
des prêts partenaires, mais ce que les commerçants disaient, c'est qu'on a davantage
besoin de… directe, là, sans que ce soit des prêts partenaires.
M. Fitzgibbon : Deux choses.
Premièrement… c'est sûr que, quand on a créé l'AERAM, ça a jammé dans le coude,
qu'on peut dire, un peu. Ça a été compliqué. Puis il faut comprendre qu'on a
donné le pouvoir aux MRC. Bon, on s'entend qu'on redonne beaucoup de pouvoirs
aux MRC, au gouvernement, depuis quelques années, depuis qu'on est là. Donc, il
y a eu une problématique d'harmonisation entre les différentes MRC.
Maintenant, le fameux formulaire, on
parle… du formulaire, là, je l'ai ici, ceux qui veulent l'avoir, il a cinq
pages. Il n'est pas recto verso. Il a cinq pages. Donc, le numéro d'assurance
sociale, l'âge puis le nom de l'entreprise. Je pense, honnêtement, que le processus
d'application est de beaucoup simplifié. D'ailleurs, je pense que le temps de
réponse, là, je peux me tromper, c'est à peu près une semaine.
Alors, moi, je dirais que le concept du
prêt pardon fait beaucoup de sens parce qu'à la base ce qu'on dit aux gens,
c'est que, si vous avez besoin de liquidités, venez-nous voir. Mais, si vous
n'avez pas besoin de liquidités, continuez. Alors, ça, je pense, ça fonctionne.
Maintenant, pour votre question, deuxième
question, c'est l'aide directe. Il y a beaucoup de gens qui disent : Ce
n'est pas de l'aide directe. Bien, ça l'est pas mal, mais c'est sûr qu'il y a
un processus par lequel l'entreprise doit passer, à travers un prêt. Alors, c'est
sûr que c'est plus laborieux que de dire : Voici un chèque qu'on envoie
par Revenu Québec.
Maintenant, les gens qui sont maintenant
dans l'AERAM, déjà là, il y en a, quoi, plusieurs milliers, bien, ils sont déjà
là. Ça fait que le pardon que je donne, additionnel, c'est un coup de crayon,
puis on enlève 15 000 $ ou 30 000 $ du prêt déjà là. Ceux
qui ont besoin d'argent supplémentaire, bien, ils ont déjà leurs dossiers
ouverts.
Alors, moi, je pense que, dans les
circonstances... Tu sais, au début, vous avez raison, là, c'était comme :
bon, c'est compliqué, c'est bureaucratique. Je pense qu'on a réglé pas mal les
choses, puis, je pense, c'était plus simple de faire ça qu'un autre nouveau
programme, deux, trois mois, qui, lui, aurait été encore compliqué à mettre en
place. Je voulais le garder le plus simple possible dans les circonstances.
M. Bergeron (Patrice) : À
défaut d'avoir le nombre des entreprises que ça va aider, est-ce qu'on a une
petite idée, par contre, de ce que ça va représenter en factures, pour un mois
ou deux mois supplémentaires, pour le gouvernement?
M. Fitzgibbon : C'est un
peu... Écoutez, si je me base sur ce qu'on a vu à date, là, ce programme-là, on
parle peut-être d'entre 25 millions et 50 millions. La raison
pourquoi je suis vague comme ça, c'est qu'il y a beaucoup d'entreprises qui
n'ont pas voulu appliquer sur l'AERAM, et ça, il y a deux raisons à ça, ou ils
disent : C'est trop compliqué, ou ils n'ont pas besoin d'argent.
Évidemment, moi, je pense que c'est parce qu'ils n'ont pas besoin d'argent
parce que je pense qu'un entrepreneur qui est sur le bord de fermer va aller
gratter l'argent qui est disponible.
Alors, la question, c'est combien
d'établissements additionnels vont rentrer sur l'AERAM parce que le
prolongement de la fermeture va être plus douloureux, puis ça, votre estimé est
aussi bon que le mien. C'est pour ça que je dis 25 millions à
50 millions. Je pense que je suis pas mal dans le «range» de ce que ça va
coûter.
M. Bellerose (Patrick) :
Hier, M. Legault parlait d'environ 11 % des entreprises au Québec qui
pourraient fermer… Qu'est-ce qu'on fait pour les aider? Vous parlez de l'AERAM.
Vous parlez de maintenir en vie… l'oxygène. Est-ce qu'on laisse mourir la
plupart des entreprises qui ne pourront pas passer à travers la COVID ou est-ce
qu'il y a des programmes supplémentaires qui vont venir pour les sauver?
M. Fitzgibbon : Bien, écoutez,
c'est un sujet très délicat, parce qu'on ne veut pas que personne ne meure. Évidemment,
là, le 11 %, c'est 11 % de trop, là. Même si on peut être contents
que le reste du Canada, c'est 25 %, je suis d'accord avec vous, ce n'est
pas, en soi, quelque chose d'intéressant. Bon, deux choses.
Premièrement, ce programme-là, il y a un
15 000 $, 30 000 $ de plus qu'il a eu normalement. Ça peut
payer une partie des frais. J'ai parlé au fédéral pour le programme salarial et
loyer. Il va continuer aussi. Ces trois affaires-là ensemble, je pense, ce
n'est pas pire.
Deuxièmement, moi, j'ai annoncé dans le
budget qu'on a 50 millions pour les centres-villes. Et là je travaille
très étroitement avec Valérie Plante et avec Michel Leblanc, à la chambre de
commerce. On travaille avec M. Labeaume ici, à Québec. Donc, on va annoncer, je
pense, dans les prochaines semaines, des programmes additionnels pour les
centres-villes, qui vont être en ajout de ça, parce qu'évidemment l'enjeu
numéro un pour les centres-villes, c'est que, tant qu'il n'y a pas de monde
dans les bureaux, là, on a beau faire des pirouettes, là, ça va être difficile.
Mais je pense qu'on est… Moi, je pense qu'on voit l'horizon où le télétravail
va diminuer, les restaurants vont réouvrir.
Alors, en plus des aides qu'on parle ici,
il va falloir des stimulus économiques. Alors, en fait, j'ai 50 millions
pour les centres-villes. Je pense qu'on va pouvoir compenser en partie.
M. Bellerose (Patrick) : Pour
les restaurants, est-ce que vous savez quelle proportion va fermer? On a
l'impression que c'est comme l'industrie qui est la plus affectée, là.
M. Fitzgibbon : Tout ce que je
peux répondre, c'est qu'il y a à peu près 2 000 restaurants présentement
qui ont appliqué sur l'AERAM. En fait, l'AERAM, le deux tiers, c'est des
restaurants, puis ce n'est pas surprenant. Alors, c'est quand même peut-être
15 % des restaurants qui ont appliqué. Ça fait que c'est quoi, le message
que ça envoie? Bien, ce n'est peut-être pas si pire que ça, sauf que je réalise
très bien que, plus on allonge la période de fermeture, plus ça va être
difficile.
Donc, je pense qu'on... Honnêtement, je
pense qu'on est corrects, mais il n'y a rien de parfait. Puis on va être à
l'écoute des restaurateurs du Québec. On est très proches d'eux autres puis on
va voir… S'il faut faire d'autres mesures, on va les faire, parce qu'évidemment
on est rendus à la fin, là. On parle des gyms, on parle des restaurants, on
parle de l'art vivant. Alors, il faut s'assurer que ces écosystèmes-là puissent
demeurer. La bonne nouvelle, c'est qu'on commence à réduire pas mal le champ
sur lequel on doit focaliser. Alors, on va s'ajuster s'il faut faire des
ajustements.
Le Modérateur
: On va y
aller en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Back in October,
Mr. Fitzgibbon, you were saying that about 80% of businesses that were
eligible to this program to pay a part of the fixed costs would basically fill
all the forms and receive help from you, and that was back in October. So do
you have a clear picture of the businesses that do need that help?
M. Fitzgibbon :
Well, I'll answer differently. From the population of businesses that were
eligible for l'AERAM, it's only about 10%, 20% who have currently applied for
it so far. Interesting number.
Mme Senay (Cathy) : What does that tell you?
M. Fitzgibbon :
Well, either, or… either it's too complicated and they don't want the program
or they don't need the money. I venture to say that, if you are an entrepreneur
and you need money or you're going to close otherwise, you're going to be
trying to get the amount of money. So I would suspect that some people decided
that they can survive. And they don't want to go through a loan process for
whatever reason, but they will survive. Others are coming through now. Given
that some areas are going to be closed for I don't know how long, it's quite
possible that number will increase, because the longer you are closing,
probably more problems you're going to have with liquidity. That's fine too. So
I expect to see a rise in number of enterprises that will try to benefit from
the program, which is fine.
Mme Fletcher (Raquel) : That's an interesting logic. So you think that businesses are just
saying : We don't need these interest-free loans, so we're not going to…
You don't think it's the other way around, that it's just really complicated,
there's a lot of paperwork, and a lot of people aren't eligible…
M. Fitzgibbon : Yes, well, this is one theory. But the form has five pages, not
recto verso, five pages, including your social insurance number and your
expectations of what the liquidity problems are. I'd venture to say that, if
you are in difficulty, before you close, you should try to get that program.
Yes, some people would have preferred that we would make checks. Revenu Québec could have sent checks to
everybody. We decided not to do that because some enterprises don't need the
money. They have liquidity. So what that tells me is that, so far, the
businesses have conducted themselves in a way that they can go without having
help.
Now, don't forget that
there's also the federal program, because the programs that we put together for
the fixed costs is complementary to the other programs. You got the salary
grant, on the federal… You got the rent grant and you have… I think those three
programs together, I think, are pretty powerful. And some businesses may have
decided : I'll only get the federal program, get some direct assistance,
and we don't need a loan right now, maybe later, which is fine too.
Mme Fletcher (Raquel) : ...in question
period that 11% of Québec
businesses are likely to close. That's a pretty huge number.
M. Fitzgibbon :Absolutely.
Mme Fletcher (Raquel) : I mean, how do you react to that number? That's…
M. Fitzgibbon : We need to be sensitive to that. As I said earlier in French, it's
not because we're the best in Canada that we should be happy. 11% is lower than the canadian average. I
think we're the lowest province in terms of that percentage, but that doesn't
make us happy because, obviously, it's 11% too much. Some businesses close in
any event.
And that's why the
program we have in place, the additional program we announce this morning, the $15,000
plus $15,000 for more than 90 days… The downtown program that we launched,
we have a budget of $15 million for the downtown of large cities. I'll be
announcing something there in a couple of weeks with Valérie Plante, and Michel
Leblanc, or here, in Québec,
with Régis Labeaume… will be in addition to that.
So I think the programs,
put together… We hope to think that the 11% will be close to zero, but…
Mme Fletcher (Raquel) : ...can you qualify that number? One in 10 businesses are going to
have to close. That's a huge number.
M. Fitzgibbon : Well, there's all kinds of surveys, right? The survey you're
talking about is from the FCEI. The FCEI surveyed the companies in Canada by province, saying : What is
the likelihood that you're going to be closing? The average is 18%, Québec, 11%, the extreme is 17% and the lowest number is 6%. So that's a
survey based on… I forget how many companies they've done. So it indicates that
11% of the enterprises in Québec are concerned and may have an issue to survive. Another report
shows 8%. So that number seems to be in that neighborhood. Let's go with 10%.
So we have to be
sensitive to that, for sure. But, at the same time, you
know, we have to be rigorous, right? We need to provide
those who have... And people always ask me about the loan, the loan, it's not
good. What's not good? If you need money, borrow before you shut down, then it
will be logical in terms of when you're going to
reimburse that loan and how. We're not there yet, right? People just got some
money, $900 million. No other provinces have done that. This is what we
have in the system as loans. We'll sit down with the companies to see how
they're going to repay.
So I think our programs
have worked very well. That's why the number is lower, because the
$900 million of loans that we put in the system, no other province has
made that so far. So I think we should not be happy about the 11%, but let's
put a context of...
Mme Fletcher (Raquel) : ...
M. Fitzgibbon :
Sorry?
Mme Fletcher (Raquel) : The $900 million. Just to be clear, you put $900 million,
but you're saying only 20% of that has been claimed, right?
M. Fitzgibbon :
20% of…
Mme Fletcher (Raquel) : 20% of that has been claimed?
M. Fitzgibbon :
No, $900 million is the... We have 7,000 companies that have applied and
got a loan, for $900 million.
Mme Fletcher (Raquel) : …you said only 20%. What was the 20% number?
M. Fitzgibbon : Sorry, I forgot. Well, I mean, perhaps the people eligible for
l'AERAM have applied for it.
Mme Fletcher (Raquel) : …another 80% could apply for a loan. There's still money on the
table?
M. Fitzgibbon : Yes, money is on the table. I got the $1.5 billion. So money
is not an issue here. The issue is really: will that number, 7,000, go up? And,
the longer we postpone the reopening in the restaurants, bars, I think the
number will go up. But, basically speaking, manufacturing, the economy is going
well. Look at the retail… Look at the number, yesterday, the retail industry, in
nine months, November 2020, versus last year, minus 1.4%. It's not good, but
it's not minus 20%, 1.4 %. November has been higher. I think December will
be higher than last year. So we may finish the year flat with the year before.
Mme Johnson (Maya) : …specifically in the retail sector, but I'm sure that the restaurants
owners, the bar owners, that they hear you say the economy is doing well, you
know… for them. How much longer is it sustainable for them to keep their
businesses closed?
M. Fitzgibbon : The bars and the restaurants? I mean, not that long. But, you know,
this is health, right, Public Health. So you and I could be unhappy about that,
it's Public Health. Now, my job is to make sure we give the proper resources
for them to survive. And I claim that, with the salary grant of federal… the
subsidy for rental from the federal… and our program for the other fixed costs,
$15,000 per month maximum for SMEs of less than 10 employees, I think it might
be good for a couple of months. It won't be good for a year, of course. And I
think that, to the extent we believe a vaccine will come, and we'll reopen the
red zones, and call it March, April, I think we're OK.
Le Modérateur
: Thank you.
M. Fitzgibbon :Thank you. Merci.
(Fin à 9 h 41)