To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Conférence de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Conférence de presse de M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Situation au Québec quant à la COVID-19

Version finale

Thursday, February 11, 2021, 13 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Treize heures une minute)

Le Modérateur : Bonjour et bienvenue à cette conférence de presse du ministre de la Santé, Christian Dubé, accompagné du directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda. À vous la parole.

M. Dubé : Merci beaucoup. Juste faire une petite annonce, surtout pour les gens de la région de Québec parce que les autres ne peuvent pas venir : beau masque que j'ai reçu du Carnaval de Québec. Alors, je voulais vous le montrer. Je l'avais l'autre jour, mais j'avais oublié de le mentionner. Alors, vous voyez les beaux monuments de glace que nous avons à Québec ces temps-ci, donc je voulais féliciter les gens du carnaval pour l'excellente initiative d'être capable de conserver cette activité-là dans les circonstances qu'on connaît. Puis je voulais les en féliciter parce qu'on a besoin de ces petites joies-là, de ces petites occasions de voir encore des belles choses à Québec.

Alors, aujourd'hui, juste couvrir trois points, où on en est rendu dans nos hospitalisations, premièrement, faire le point sur les variants qui est le sujet, pour moi, le plus important en ce moment, et sur la situation de la vaccination.

Alors, tout d'abord, commencer par les bonnes nouvelles, les hospitalisations, comme vous le savez, maintenant qu'on vous donne l'information pour être capable de suivre ça, là, sur une base quotidienne. On a quand même franchi la barre des... sous la barre, maintenant, des 900 hospitalisations. Et ça, c'est une très, très bonne nouvelle parce que, comme l'a dit le premier ministre, le lien direct en ce moment, c'est d'être capable de baisser le nombre de chirurgies qu'on a été obligé de canceller. Donc, notre pourcentage, maintenant, on est rendus à 73 %… d'être capables, maintenant, d'opérer à 73 %, donc 27 % de délestage. Puis je dois vous dire que c'est quand même une amélioration de 6 % ou 7 % par rapport à la semaine dernière, ce qui est quand même important.

Mais la bonne nouvelle, aussi, avec la baisse que l'on voit des hospitalisations, je peux vous dire que ce pourcentage-là va continuer de s'améliorer de semaine en semaine. Et, avec les nouvelles qui ont été annoncées par l'INESSS, un petit peu avant le point de presse, là, je n'ai pas eu le temps de les voir en détail, mais j'avais vu quelque chose un peu plus tôt, c'est très, très encourageant… que, si, comme disait M. Derome, la tendance se maintient… qu'on pourrait avoir encore des bonnes nouvelles dans nos hospitalisations, donc de minimiser le délestage dans les prochaines semaines.

Alors, je trouve que c'est encourageant. Puis je rappelle quand même que… On vous casse les oreilles, là, avec les hospitalisations depuis plusieurs semaines. Les mesures qu'on a mises en place au début de janvier, c'était pour ça. Alors, ça fonctionne, puis ça, c'est très encourageant. Alors, prenons les bonnes nouvelles quand on les a.

Maintenant, l'incertitude est liée aux variants. Et, quand vous relisez clairement le rapport de l'INESSS ce matin, c'est de dire : Oui, la tendance est très bonne, mais il y a une variable importante qu'il faut tenir en compte, c'est l'impact des variants qui pourraient rapidement changer cette tendance-là. Alors, ce n'est pas pour faire peur. Je le dis, c'est pour être le plus transparent possible. Oui, ce sont des bonnes nouvelles, mais il faut rester prudent.

Maintenant, sur les variants, puis le Dr Arruda pourra compléter, c'est pourquoi il faut absolument... Puis je ne veux pas rentrer dans le détail technique, là, mais je veux le répéter parce que souvent il y a des incompréhensions entre le séquençage et le criblage, d'accord? En ce moment, notre séquençage, il va très bien. Le séquençage, ça a commencé il y a un an, au tout début. Et, à ce moment-là, lorsqu'on séquence, c'est de regarder, une fois qu'on a eu un test positif, de quoi est fait le... quel est le fameux virus que l'on a. Puis le séquençage, c'est quelque chose qui prend du temps à faire. C'est au moins sept jours pour toutes sortes de raisons techniques. Et c'est difficile de faire le séquençage d'un variant plus rapidement que ça pour ne pas… d'erreurs.

Alors, ce qu'on a fait, c'est qu'on a demandé à l'INSPQ, il y a plusieurs semaines, d'augmenter le pourcentage de séquençage. On était à peu près à 3 % il y a à peu près un mois. On a mis, avec le fédéral, un montant très important, là, plus de 11 millions, je l'ai déjà dit mais je veux le répéter, pour être capables de monter le séquençage à plus de 10 % de nos tests. Donc, chaque test positif devrait être séquencé pour être capables de voir si on a effectivement un variant ou si on a affaire au virus habituel. Ça, c'est la première chose. Et même, avec les fonds qu'on a eus, on pense qu'on peut monter au-dessus de 10 % dans les prochaines semaines. Ça fait que ça, c'est encourageant du côté séquençage.

L'enjeu, avec le séquençage, c'est que c'est long. Et c'est pourquoi, puis je l'ai expliqué ce matin en Chambre, au salon bleu, c'est pourquoi que le criblage vient compléter le séquençage. Le criblage, c'est lorsqu'on a un test positif... Puis prenons l'exemple très simple, là, de ce qui est arrivé dans les derniers jours au collège Stanislas. Au collège Stanislas, il y a eu du séquençage qui s'est fait depuis que l'éclosion a avancé. Par contre, pour aller plus rapidement, on prend les tests positifs du collège puis là on s'en va les cribler. On dit : On veut s'assurer... ou on aimerait mieux savoir que ce n'est pas un nouveau variant. Mais ça se fait très rapidement. Alors, c'est comme si on repassait le même test qu'on fait dans nos laboratoires mais avec des réactifs différents, et ces réactifs différents là nous permettent de voir si on a un nouveau variant.

Alors, c'est pour ça que... Puis, quand Mme Drouin, hier, qui a fait un très bon point de presse, a expliqué qu'elle avait une quarantaine de cas, c'est parce qu'elle a dit : Moi, je ne prends pas de risque, là, puis à Montréal je vais aller faire du criblage sur mes cas pour être certains... Vu qu'il y a eu une éclosion si rapide au collège Stanislas, je vais aller le cribler.

Bon, maintenant, je suis très transparent avec vous. J'en ai parlé beaucoup avec le Dr Arruda qui pourra répondre à ces questions-là. Moi, j'ai mis beaucoup de pression, là, une saine pression sur la Santé publique, mais d'augmenter notre pourcentage de criblage le plus rapidement possible, parce que nous avons beaucoup de laboratoires au Québec. Donc, d'aller mettre ces nouveaux réactifs là, ça prend un certain temps. On m'a garanti que, d'ici la semaine prochaine, tous les tests qui sont positifs, à Montréal, vont pouvoir être criblés.

Juste pour une petite précision, Dr Arruda a vérifié ce matin, en ce moment, l'Ontario crible à la hauteur de 70 %. Alors, on n'est pas si loin en arrière que ça. Mais, je veux juste vous dire, on va vous tenir informés, dans les prochaines semaines, quel pourcentage de criblage on est capables de faire.

Dernier point sur la vaccination à Montréal, parce que, là, je me rends compte que j'ai sorti de mon texte un petit peu, mais je suis... pour moi, c'est important, toute la question des nouveaux variants. On va essayer de répondre à toutes vos questions aujourd'hui là-dessus.

La vaccination à Montréal, bon, nous avons reçu 15 000 doses, cette semaine, de Pfizer. La livraison de la semaine prochaine est estimée à 91 000. La bonne nouvelle, derrière ça, c'est qu'on est en train d'attaquer nos RPA. Je pense qu'il faut régler nos RPA le plus rapidement possible, mais, en même temps, je vous dirais que je trouve que ça ne va pas assez vite.

Alors, je repasse les mêmes messages habituels. Oui, la bonne nouvelle, c'est qu'on peut maintenant recommencer à vacciner dans nos RPA, mais ça ne va pas assez vite. Dans la région de Montréal, il va falloir accélérer aussi puis concentrer un peu plus de vaccins parce que c'est là que ça se passe. Ça fait qu'on vous donnera les statistiques, au cours des prochaines semaines, dans quelle répartition on fait notre vaccination.

Et je pense qu'en terminant, là, j'aimerais rappeler aux gens de... Je suis tannant avec ça, mais il y a une statistique que moi, je trouve importante, sur le dépistage, qui vient avec la vaccination. En ce moment, en moyenne, au Québec, là, quand je regarde nos données que je suis tous les matins, ça prend en moyenne cinq jours entre une personne, où elle a l'éclosion, qu'elle vienne nous voir puis qu'on est capable de l'isoler. Ça prend cinq jours.

La première partie où c'est la décision de la personne, ça, c'est entre deux jours et deux jours et demi. Nos régions les moins rapides, puis ce n'est pas de la faute des régions, c'est beaucoup plus la question de la personne qui ne va pas se faire dépister assez rapidement, ce deux jours et demi là, là, si on était capable d'enlever une journée à ça, c'est-à-dire que tout le monde allait se faire dépister le plus rapidement, bien, c'est bien des personnes qui ne seraient pas contaminées, parce qu'on n'a pas fait ce dépistage-là.

Alors, ça, c'est une statistique qu'on suit de plus en plus, de très proche, et c'est pour ça que je répète encore aujourd'hui à tout le monde, encore plus avec les nouveaux variants, la minute que vous avez un doute, le moindre doute, un petit éternuement puis vous dites : Hum, ce n'est pas une grippe, là, venez vous faire tester parce qu'on voudrait réduire ce nombre de jours là. Puis, je vous le dis, là, on le suit région par région. Ce cinq jours-là, j'aimerais ça le ramener à quatre jours, à trois jours et demi dans les prochaines semaines, particulièrement dans le cas des variants. Alors...

I'll say a few words in English. First, I'll start with the good news. Hospitalizations have been going down for a few weeks now. We crossed the 900-hospitalization mark today. If we arrive at this encouraging result in our hospitalizations, it is because our cases are on the decline.

On the other hand, the trend is fragile. The arrival of the new variants could quickly change that situation. On the variants… This is why we will increase the percentage of sequencing that we do. Currently, we are at 8.5% of positive cases that are being analyzed to see if there are new variants. We paid $11 million to the INSPQ to increase the sequencing. On the other hand, we are working on what we call the screening. And the screening, this is exactly what we have done yesterday and the last few days at collège Stanislas to come up on a quicker note as to, this outbreak, is this linked to a new variant, because we have the results of screening much faster than with sequencing.

On vaccination, this is my last point, since the cases are mainly concentrated in the Montréal region, we will increase vaccine deliveries for that region. It comes from a recommendation from Public Health, which relies on the epidemiologic situation of the region. Vaccination will continue in respect of priority groups. We have always said that we will adapt our actions to the evolution of the situation. It is a good example.

To conclude, I would like to remind the population that we must continue our effort. The best way to limit the spread of the virus and the new variant is to limit our contacts. Please, come and get tested at the sign of the slightest symptom. This is the way we will continue to do a good job on controlling the virus, as we have done in the last month. This will allow to get positive results. Thank you very much.

Et on va prendre maintenant les questions. Merci.

Le Modérateur : Nous en sommes maintenant à la période de questions. Fanny Lévesque, LaPresse.

Mme Lévesque (Fanny) : Bonjour à vous deux. Sur les variants, M. Arruda, hier, on apprenait donc 44 cas potentiels dans la région de Montréal. Je voudrais savoir s'il y a une mise à jour qui a été faite depuis hier. Donc, est-ce qu'il y a des cas qui se sont ajoutés, qui ont été confirmés?

Et j'aimerais revenir sur l'Abitibi-Témiscamingue, où on a détecté deux variants, mais donc qui seraient reliés à une éclosion d'une trentaine de personnes. Maintenant qu'on sait ça, est-ce qu'on doit analyser tous les échantillons de ces 30 personnes là? Donc, est-ce qu'on a comme un 30 personnes probable, là, qu'on pourrait ajouter au bilan?

Donc, c'est comme deux questions, là, la mise au point sur Montréal et l'Abitibi, s'il vous plaît.

M. Arruda (Horacio) : Écoutez, on pourrait toujours le faire pour l'Abitibi, si vous me permettez, pour des raisons de documentation. Mais ça ne change rien en termes d'intervention, parce que les cas sont là, sont guéris, puis il n'y a pas eu de circulation autre, parce que, là, je voudrais surtout que les gens comprennent qu'il faut éviter de tomber dans le piège que, sans criblage et sans séquençage, on intervient différemment, O.K.? Je pense que ce que ça fait, quand on le sait, c'est qu'on est plus prudents, on accentue… Mais c'est les mêmes méthodes d'intervention. Ça, je trouve ça vraiment très important.

Puis, quand je dis ça, je ne suis pas en train de vous dire qu'il ne faut pas cribler. Je ne suis pas en train de vous dire... Puis d'ailleurs le séquençage permet de démontrer... On pourrait avoir une souche de Sherbrooke, une souche nouvelle qui apparaîtrait, qu'on ne trouverait pas au criblage parce que le criblage, lui, il va chercher des souches qu'on connaît déjà, donc, d'où l'importance de garder le séquençage. Et c'est là qu'on va passer d'un 3 % qu'on avait antérieurement à un 15 % puis à un 20 %. Mais on n'a pas besoin de séquencer toute la population.

Même le criblage, quand vous avez une éclosion dans une école, si vous avez criblé sept personnes puis qu'elles ont toutes la même souche, si c'est une transmission dans l'école, la probabilité que ça soit la même souche est pareille. Ça fait que ça ne change rien au niveau de l'intervention.

Au début, on en fait plus que moins, puis, à un moment donné, je pense que de tout cribler, ce n'est pas absolument nécessaire. Mais ce que ça fait, le criblage, c'est qu'au lieu d'attendre huit à 10 jours pour la souche, on sait que c'est une souche qui est peut-être UK, qui est peut-être Afrique du Sud, qui est peut-être l'autre, puis elle va détecter seulement ceux-là. Donc, c'est là-dessus qu'on travaille actuellement et c'est là-dessus que nos laboratoires décentralisés, parce que ce ne sera pas seulement au LSPQ, vont pouvoir, quand ils vont avoir un test positif, checker... excusez-moi, vérifier si c'est un cas qui peut être des trois souches comme telles.

Mais, l'autre chose qu'il faut vous dire, les équipes de santé publique, s'ils ont une situation, par exemple, où il y a une transmission importante, là, il y a une école qu'on se rend compte qu'il y avait 10 cas, hier, on est rendus à 54, deux jours plus tard, bien, ils vont considérer que c'est une nouvelle souche, avant même d'attendre le criblage, là. Il faut qu'ils interviennent de façon identique. Moi, je trouve ça vraiment important parce qu'il n'y a rien de pire que d'attendre le criblage ou de ne pas intervenir. Mais le criblage va venir renforcer l'idée par rapport à ça.

Mme Lévesque (Fanny) : Très bien. Donc, j'aimerais que vous me faisiez le bilan sur Montréal, s'il y a des nouveaux cas... Bien, pouvez-vous le faire...

M. Arruda (Horacio) : O.K. Bien, écoutez, moi, le chiffre que j'avais hier soir... Vous comprendrez que c'est très dynamique, hein, il y a peut-être des tests actuellement qui sont en cours de se faire, puis etc. On était, au total... incluant les 11 premiers, là, on était à 48 cas qui étaient ce qu'on appelle en processus pour se faire cribler, comme tel, ou qui avaient été détectés au niveau local mais que c'était rendu au niveau du LSPQ. On est à peu près dans le même ordre...

M. Dubé : ...ne sont pas encore confirmés, là.

M. Arruda (Horacio) : C'est ça.

Mme Lévesque (Fanny) : O.K. Très bien.

M. Dubé : …qu'on soit très clairs, là, c'est ça.

M. Arruda (Horacio) : Parce qu'on va publier les cas confirmés, là, puis éventuellement, là, comme le ministre l'a dit, on va mettre très, très clairement la proportion de tests qui ont été positifs qui vont avoir été criblés au Québec.

Mme Lévesque (Fanny) : ...très rapidement sur les objectifs, là, en termes de criblage et séquençage. Donc, quand vous parlez d'atteindre 15 %, 20 % en séquençage, ça, ça pourrait survenir quand? Et pour le criblage, vous parlez de la semaine prochaine, 100 % Montréal. Le reste du Québec, ça pourrait être quand?

M. Dubé : Bien, écoutez, je mets beaucoup de pression, là, sur nos différents laboratoires. Ce que j'ai demandé, c'est qu'au moins à Montréal on fasse 100 % des criblages la semaine prochaine, le Grand Montréal. Puis ça va être assez facile pour vous de le suivre parce que vous savez qu'on fait... Mettons, prenons une journée typique, qu'on a 1 000 cas positifs, O.K.? On en a en ce moment, peut-être, dans le Grand Montréal, je vais dire 800 qui sont dans le Grand Montréal, ça fait que je vais être capable de vous dire, sur les 800 du Grand Montréal, combien qu'on en a criblé, d'ici vendredi prochain.

Moi, c'est ça que j'ai en tête, là, d'être capable d'avoir... Parce qu'en ce moment c'est ici que ça se passe, c'est à Montréal. Alors, je voudrais que le pourcentage de criblage soit le plus haut possible à la fin de la semaine. Puis, dans deux semaines, être capable d'étendre ce principe-là aux autres régions. Puis je pense que l'INSPQ a très bien compris le message dans les derniers jours. Alors, on va suivre ça de très proche parce que...

Mais il y a une collaboration incroyable... Le Dr Roger, je ne me trompe pas, que plusieurs ont entendu, est vraiment là-dessus en ce moment... puis voir, avec le Laboratoire de santé publique, comment il peut prendre cette expertise-là maintenant puis l'amener dans nos laboratoires à l'échelle du Québec. On est là-dessus, là, c'est vraiment une priorité.

M. Arruda (Horacio) : Comme on a fait pour le PCR, ça va être délocalisé, dans le sens où il va y avoir des laboratoires un peu partout. Puis je tiens à vous dire une chose, là : Ne soyez pas inquiets si vous n'êtes pas dans la région de Montréal. Si vous êtes en Estrie ou vous êtes en Abitibi ou sur la Côte-Nord, si les gens suspectent que c'est une souche hautement transmissible, elle va être envoyée au Laboratoire de santé publique pour le faire, le criblage. Ça fait qu'actuellement là, c'est juste... il ne faut pas s'inquiéter, là, toute situation où il y a de la haute transmission, il va y avoir des corridors de service aussi qui vont être faits pour s'assurer que les tests puissent être utilisés.

Le Modérateur : Marc-André Gagnon, Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour à vous deux. M. Dubé, au début de la conférence de presse, bien, vous êtes arrivé, vous aviez deux masques, un masque chirurgical puis un masque de tissu par-dessus. Vous avez probablement pris connaissance, tous les deux, du rapport hebdomadaire que le CDC américain a publié, dans lequel on presse les Américains, justement, de porter deux masques, c'est-à-dire un masque de tissu par-dessus un masque de procédure. On dit que l'efficacité contre... pour se protéger des nouveaux variants, là, serait supérieure à 95 %. Donc, est-ce que c'est une recommandation que vous envisagez, dans la mesure où on sait que, la semaine prochaine, vous allez... vous envisagez, donc, d'annoncer des mesures additionnelles pour se protéger contre les nouveaux variants?

M. Dubé : Bien, je vais laisser la première partie au Dr Arruda parce que c'est quand même des recommandations de santé publique, mais je vous donnerai mon commentaire personnel après.

M. Arruda (Horacio) : Bien, on évalue actuellement la situation, là. Il faut voir... Écoutez, il faut voir, là, sur quelle base c'est fait. Et je ne dis pas que ce ne serait pas quelque chose qui serait possible. Il y a... Dans certaines situations, par contre, où, pour les... pour nos travailleurs de la santé, dans les milieux de travail, puis etc., ça va demeurer le masque de procédure, là, pas nécessairement en double. Et quand on parle de double, dans ce cas-là, c'est que le patient en porte un, et les travailleurs de la santé en portent un. Il y a eu aussi des changements par rapport au port du N95, on le sait, là-dessus. Mais pour ce qui est de la communauté, on va voir. Il y a aussi actuellement des études qui se font pour regarder des couvre-visages, à mon avis, avec certains standards, qui ont un taux de protection assez important. Mais on va regarder ça avec nos experts, la recommandation du CDC.

M. Dubé : Je ne suis pas encore assez vieux pour me faire vacciner, alors je prends le maximum de protection que je peux avoir. Puis en plus, quand j'ai la chance d'obtenir un beau masque comme celui-là, bien, je trouve que ça met un peu de couleur dans nos vies, là.

M. Gagnon (Marc-André) : Et, juste pour préciser, donc, M. Dubé, même si ce n'est pas encore une recommandation de la Santé publique, vous estimez que...

M. Dubé : On n'est jamais trop prudent. Puis je me déplace beaucoup. Je rencontre, malheureusement ou heureusement, beaucoup de monde dans ce qu'on fait, un exemple, aujourd'hui... surtout quand on se déplace. Quand on est assis, c'est une chose, mais, quand on se déplace puis qu'on voit du monde, bien, je pense... Moi personnellement, je prends le maximum de protection. Puis, je le répète, on n'est jamais trop prudent.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, en clair, juste pour qu'on s'entende sur les termes, là, vous le recommandez?

M. Dubé : Ce n'est pas ça que je dis, parce que la recommandation, elle ne vient pas de moi. Vous me demandez, sur une base personnelle, si je trouve une bonne idée, des fois, de doubler le masque dans certaines circonstances. Moi, j'y crois, et c'est pour ça que je le fais le plus souvent possible.

M. Gagnon (Marc-André) : O.K. Les santés publiques dans différentes régions, celles qui, en ce moment, sont en rouge, bien, il y en a certaines, comme la Capitale-Nationale, où on laisse entendre que, sous peu, puis vous l'aviez confirmé, on pourrait peut-être passer au orange. Mais là on voit que, bien, ça, ça pourrait attendre finalement après la relâche. Si ça se confirme, donc ce serait une décision qui serait basée essentiellement... Ce serait une décision essentiellement politique, qui ne serait pas basée sur la science. Est-ce que j'ai raison? M. Arruda, est-ce que vous seriez à l'aise avec cette décision-là politique, qui ne serait pas forcément basée sur la science?

M. Arruda (Horacio) : Premièrement, il est trop tôt pour dire qu'est-ce qui va se passer. Mais, si vous me permettez, la science ne regarde pas seulement les codes de couleurs qui apparaissent. Il y a des zones qui sont jaunes, puis qu'on les considère orange actuellement. Il y en a qui pourraient être effectivement dans l'orange. Il faut prendre en compte l'état du système de soins actuellement, sa capacité de récupérer puis d'opérer aussi, comme élément. Il faut prendre en compte la stabilité, depuis combien de temps c'est stable, avant de faire des mouvements. Ça peut s'accélérer. Il faut prendre en compte les nouveaux variants qui sont en cours. Il faut prendre en compte les déplacements de population d'un territoire à l'autre.

Donc, à partir de ça... Puis je peux comprendre que certains directeurs, sur la base... Parce que les chiffres sont connus, hein? Les gens le savent, les gens ont déjà vu le niveau de chiffres qui donnait telle couleur… vont dire : Oui, effectivement, on pourrait peut-être être dans telle couleur, mais la décision n'est pas prise. D'ailleurs, elle est prise, je vous dirais, en consensus, habituellement, avec la table des directeurs de la santé publique. Et, si elle n'était pas prise par consensus, c'est le directeur national qui ferait à ce moment-là une recommandation au gouvernement.

Mais, à ce stade-ci, avec ce qu'on observe, avec les chiffres qui s'améliorent, mais une accélération dans les milieux scolaires, l'arrivée des nouvelles souches, la semaine de relâche qui s'installe, vous comprendrez qu'il faut prendre toute une série de considérants pour prendre une décision éclairée, surtout dans le contexte aussi où on sait quand même que l'espoir arrive avec le vaccin sous peu. Ça fait que vous comprenez... Mais il n'est pas encore là, là, malheureusement. Si on avait eu toutes les doses qu'on aurait voulu avoir, on serait dans une autre dynamique, mais c'est ça.

Et puis, n'oubliez pas, puis je vais juste terminer ici, c'est une longue réponse, je sais qu'on va me le reprocher, mais n'oubliez pas qu'il y a aussi les effets collatéraux sur le système de soins, le personnel fatigué, etc., mais aussi toutes les chirurgies et les cancers qu'on est en train de recommencer à reprendre. Si on se remet à revenir avec beaucoup de cas de COVID-19, bien, on va encore reculer puis avoir des effets pervers.

Le Modérateur : Claudie Côté, TVA.

Mme Côté (Claudie) : Bonjour à vous deux. J'aimerais revenir sur les variants et les préoccupations. Bon, tout le monde semble très inquiet. M. Dubé, vous l'avez avoué, c'est très long, faire le séquençage. En Abitibi, ce sont des cas qui remontent à il y a plus d'un mois. Est-ce qu'en ce moment on n'a pas été chanceux en Abitibi, et est-ce qu'on est assis sur un baril de poudre à Montréal, et qu'il y a beaucoup plus de cas qu'on pense qui circulent, des variants?

M. Dubé : Bien, écoutez, c'est certain qu'avec du recul, là, puis je regarde la situation, dire qu'on est chanceux, j'aimerais mieux dire que... Puis je reprends les termes du Dr Arruda, le séquençage est une chose, le criblage est une chose, mais d'isoler les gens le plus rapidement possible quand on a le moindre doute qu'on peut avoir affaire à un variant, on le fait. C'est ce qui est arrivé jusqu'à maintenant.

Maintenant que tout le monde comprend bien que le séquençage est plus une question de recherche puis de bien comprendre quel virus avec lequel on travaille, mais c'est vraiment le criblage, pour moi, sur lequel on doit agir rapidement. Et c'est pour ça que maintenant qu'on a les réactifs nécessaires, qu'on a ça en place, c'est là-dessus qu'il va être travaillé, mais ça ne nous empêchera pas, comme ça arrive dans des éclosions que l'on peut penser qu'il y a un nouveau variant, d'agir très rapidement puis d'être encore plus prudent. Ça fait que, moi, je pense qu'on est à la bonne place.

Il y a eu des cas en Ontario, puis je pense que c'est dans la ville de Barrie — entre autres, hein, c'est bien ça — où les gens, en Ontario, ont eu cet impact-là. On n'avait pas eu ça, nous, à date, une éclosion de cette importance-là reliée à... Est-ce que vous me dites qu'on a été chanceux à cause de ça? Peut-être, mais on ne jouera pas notre avenir sur une chance, là. Et c'est pour ça que j'ai demandé... Puis je pensais, tout à l'heure, j'ai la chance de rencontrer... puis demain — demain c'est vendredi, oui — je rencontre le Dr Roger, là, du laboratoire avec Dr Arruda juste pour voir comment c'est prioritaire d'être prêt sur le criblage, là, dans les prochains jours.

Alors, pour moi, c'est la meilleure réponse que je peux vous donner. On est en action, on comprend la problématique très claire, on connaît les nouveaux variants par le séquençage. Maintenant, c'est d'agir rapidement avec le criblage.

M. Arruda (Horacio) : Si vous me demandez : Est-ce qu'il y en a plus que ce qu'on a mesuré? La réponse, c'est probablement oui. Et peut-être qu'un jour même, comme ailleurs, c'est la souche qui va devenir la principale ici. Mais on n'a pas eu les signes de transmission de la même nature.

Il y a eu, en Abitibi, quelque chose qui s'est passé. Les gens se sont dit : Ce n'est pas normal, il me semble qu'il y en a trop. Ils ont demandé le séquençage, mais ils ont fait l'intervention, puis c'est resté là, ça s'est contrôlé. Ce qui est arrivé en Ontario, c'est qu'il y a eu une éclosion à Barrie, dans un centre d'accueil, et là ils se sont dit : Il se passe quelque chose. Et là ils ont fait des tests puis ils se sont rendu compte que c'était ça.

Il faut juste que vous compreniez qu'habituellement ce nouveau variant là est beaucoup plus transmissible, et on voit des signes épidémiologiques. Et c'est ce qu'on regarde actuellement dans certaines écoles de Montréal et dans certaines éclosions.

Mme Côté (Claudie) : Parfait. J'aimerais vous entendre maintenant sur la vaccination. Ce matin, on laissait entendre, là, qu'il y avait moins de cas dans les CHSLD. Est-ce qu'on a des données, des statistiques sur les effets de la vaccination, l'efficacité chez les personnes qui ont reçu une première dose, et leur effet sur les hospitalisations, ou pas encore?

M. Dubé : Bien, écoutez, c'est difficile pour moi de... Puis je vais demander au Dr Arruda de m'aider, mais la chose est sûre, c'est que la situation dans les CHSLD... Puis là je vais toucher du bois, là, parce qu'il s'agit qu'on dise ça puis qu'il y arrive quelque chose de malencontreux.

Mais je pense qu'il y a un ensemble de circonstances qui fait qu'on est à la situation, je dirais, beaucoup meilleure aujourd'hui, dans la deuxième vague, qu'on était dans la première. Il faut dire qu'on a eu une amélioration de notre prévention et contrôle des infections. Je vous en parle depuis le début, là, depuis le mois de juin, quand on a annoncé nos mesures de la deuxième vague. Je pense que, bien avant le vaccin, c'est nos mesures de PCI qu'on a mises en place avec le groupe de Daniel Desharnais… moi, je pense que ça, c'est vraiment une grosse amélioration.

Maintenant, quand on regarde ces mesures-là avec ce qu'on a fait... Puis je te donne un exemple, là, comment, des fois, peut-être, c'étaient des décisions difficiles de restreindre les proches aidants ou s'assurer qu'on avait moins de proches aidants, puis c'était difficile comme décision. Mais on a minimisé les contacts dans les CHSLD. Je peux vous dire qu'il y a un ensemble de facteurs, mais combinez ça à la vaccination, c'est, en ce moment, très difficile de vous dire qu'est-ce qu'il est… parce qu'on n'a pas encore ces statistiques-là.

Mais la bonne nouvelle… Moi, je regarde les... On sait comment c'était difficile dans nos milieux de vie, là. On le voit, les deux courbes d'éclosions, et de cas, et de décès, dans les CHSLD et les RPA… est beaucoup meilleur. Alors donc, ça, c'est la bonne nouvelle. Mais je pense que ça va nous prendre encore quelques semaines pour être capables d'identifier les effets. Mais ce qui m'encourage, la baisse, autant du côté des CHSLD puis des RPA, est la même. Ce que ça veut dire, c'est que ce n'est pas juste la vaccination, parce qu'on n'est pas au même endroit, dans les RPA, en termes de vaccination, qu'on l'est... à peu près à 95 %.

Ça fait que je ne sais pas si je réponds bien à votre question. Mais c'est pour ça que je ne suis pas capable de dire que c'est juste la vaccination, parce que, ma baisse dans les RPA, elle est très bonne aussi, puis on n'est pas rendus au même niveau de vaccination.

Mme Côté (Claudie) : ...les taux d'efficacité encore.

M. Dubé : On n'a pas encore les taux d'efficacité, mais on sait que la tendance, elle est très bonne.

Le Modérateur : François Carabin, Journal Métro.

M. Carabin (François) : Bonjour, messieurs. Pour revenir sur les variants, M. Dubé, puis vous faisiez allusion aux données de l'INESSS, si on regarde le Grand Montréal, il y a quand même des taux d'occupation des hôpitaux qui sont encore importants, là, on parle d'un peu plus de la moitié des lits réguliers et près des deux tiers des lits de soins intensifs. Dans ce contexte-là, avec l'arrivée des variants, comment qualifiez-vous le niveau de préparation du réseau hospitalier dans le Grand Montréal? Et considérez-vous la possibilité peut-être de ramener des ressources des régions vers le Grand Montréal pour résister, là, à une potentielle troisième vague hospitalière?

M. Dubé : Bien, écoutez, c'est drôle, parce qu'on en parlait encore avec la Dre Opatrny, pas plus tard que ce matin. Moi, je vous dirais qu'il y a trois niveaux qui est important pour nous. Il y en a trois. Le premier niveau, en ce moment... Puis, quand on demandait aux Québécois, là, depuis des mois, de penser à notre réseau, ce n'est pas uniquement les hospitalisations, mais c'est le délestage qu'il a fallu faire. Alors, en ce moment, comme je vous ai dit, la moyenne, au Québec, de chirurgies qu'on doit reporter, là, elle a baissé, on est rendu... la moyenne québécoise, elle est à 27 %, donc on déleste 27 %, on opère à 73 % de notre capacité. Ça, c'est mon premier critère en ce moment : de regarder comment on peut baisser encore ça pour revenir le plus rapidement possible à 100 % de capacité.

L'enjeu qu'on a, puis je vais être très clair : on a un personnel qui est fatigué. Alors, quand on dit ça à nos infirmières, qu'on a hâte de retourner à 100 %, elles nous regardent avec des grands yeux puis elles nous disent : Écoutez, allez-y doucement parce que c'est nous, là... Ce n'est pas juste d'avoir les chambres disponibles, c'est d'avoir le personnel pour opérer et reprendre les chirurgies. Puis un personnel qui est très fatigué. Puis là-dessus, quand Mme Bédard nous dit ça, je suis d'accord avec elle, il faut trouver cet équilibre-là de retourner à ce premier point là.

Bon, mon deuxième facteur, c'est le nombre d'hospitalisations. En ce moment, Montréal est le plus affecté, O.K., en termes de nombre de chambres. Et ce que j'ai hâte de voir, puis j'en ai parlé avec la Dre Opatrny, ce matin, c'est à quelle vitesse, tout en respectant mon premier critère de protéger le personnel, etc., d'être capable de profiter de ces chambres-là qui se sont libérées., parce que c'est plus de 600 chambres, dans les trois dernières semaines, qui se sont libérées à l'échelle du Québec, puis je vous dirais que c'est à peu près 500 à l'échelle de Montréal. Donc, ça aussi, c'est une bonne nouvelle. Ça va?

Puis le troisième point, troisième point, pour terminer, ce qu'il faut être capable de faire, c'est dire est-ce qu'il y a assez de gens dans nos hôpitaux, maintenant, quand on libère les chambres puis qu'on veut avoir tel pourcentage de personnel qui revient? Je vous ai dit, la semaine passée, il y avait 1 600 personnes qui étaient revenues, une autre bonne nouvelle, et depuis trois jours, là, si je regarde mes statistiques de ce matin, il s'était rajouté 300 personnes qui étaient revenues dans le réseau. Ça fait que, là, maintenant, on est rendus à peu près à 5 600 personnes, comparées à notre peak, il y a deux semaines, d'à peu près 7 000. C'est des très bonnes nouvelles aussi.

Ça fait que je vous dirais que c'est un ensemble de... Mais Montréal est vraiment l'écosystème de ça en ce moment. Mais c'est les trois facteurs qu'on regarde.

M. Carabin (François) : Merci. J'aimerais aussi vous parler de vaccins. Il y a une étude...

M. Dubé : Moi aussi.

M. Carabin (François) : Oui. Il y a une étude qui est parue ce matin, qui a été préparée par des chercheurs de l'Université de Sherbrooke, qui affirme qu'entre l'été 2020 et l'automne 2020 il y a eu une baisse des personnes intéressées à recevoir un vaccin dans la population canadienne. Est-ce que c'est quelque chose que vous observez, que vous craignez au Québec? Puis qu'est-ce que vous pouvez faire, en tant que gouvernement, pour faire augmenter cette statistique-là?

M. Dubé : Je vais laisser le Dr Arruda commenter là-dessus puis...

M. Arruda (Horacio) : Bon, écoutez, on comprend très bien, là, il y a différentes enquêtes qui sont faites. D'ailleurs, cette étude-là a été faite pour l'ensemble du Canada, et dans différents pays, et sur ce qu'on appelle l'hésitation à la vaccination. Puis c'est là que... fluctue souvent, selon les études, c'est les gens qui hésitent. Il y a toujours une proportion, je vous dirais, autour de 5 % à 10 %, de gens très, très, très résistants, d'autres qui vont le faire et d'autres qui vont hésiter. Et ça, on appelle ça l'hésitation à la vaccination. On a des études qui se font. On a un chercheur à l'Institut national de santé publique, anthropologue, qui a sa spécialité juste dans ce domaine-là. Et souvent...

On est quand même chanceux au Québec. Culturellement, au Québec, la vaccination, là, la majorité des gens finissent par se faire vacciner. On a d'ailleurs eu, en H1N1, un des meilleurs taux au Canada, alors que, dans d'autres pays, comme en France, par exemple, il y a beaucoup, beaucoup de résistance à la vaccination comme telle.

Notre rôle, maintenant, c'est de donner la bonne information pour que les gens aient l'information, répondre à leurs préoccupations, à leurs peurs. On va interpeler les médecins cliniciens ou différents acteurs, différentes personnes qui vont être des modèles. Je pense qu'il y a plein de médecins, là, qui parlent, actuellement, en termes de COVID-19, sur toutes sortes de sujets, qui vont venir conseiller. On sait que, souvent, le conseil du médecin propre à son client est un élément favorisant.

Puis on suit ces tendances-là, bien entendu, comme tel. Au début, les gens sont méfiants aussi parce qu'il y a toutes sortes de vaccins, toutes sortes de sortes de vaccins, ils entendent beaucoup les éléments, mais on pense qu'avec une bonne stratégie de communication, de marketing social, avec des acteurs clés, on est en mesure d'avoir une bonne couverture vaccinale au Québec. Et ça m'étonnerait qu'on ait des problèmes majeurs de ce côté-là, surtout que les gens vont voir les effets, ils vont voir que les taux vont aller en diminuant. Il va y avoir moins de cas. Et ça, je pense que, quand les gens voient ça, ils embarquent dans la majorité du temps.

Le Modérateur : Mylène Crête, Le Devoir.

Mme Crête (Mylène) : Bonjour. Je voulais savoir… Vous demandez aux gens d'aller se faire dépister sans hésiter, là, à la moindre apparition de symptômes, là, d'autant plus qu'avec les variants il peut y avoir une transmission assez rapide. Vous allez me voir venir avec ma question sur les tests de dépistage rapide. Mais est-ce qu'il n'y a pas une utilité justement, pour ces tests-là, de faire une détection assez rapide même s'ils peuvent en laisser échapper quelques-uns, là, des cas? Est-ce qu'il n'y a pas une utilité de faire une détection très rapide pour au moins isoler des cas?

M. Dubé : La réponse, c'est oui.

Mme Crête (Mylène) : Allez-vous le faire?

M. Dubé : Oui.

Mme Crête (Mylène) : Comment?

M. Dubé : On a déjà commencé. Et c'est pour ça que je ne veux pas en faire un débat idéologique, là, mais, vous savez, il faut... Mon Dieu que c'est un sujet qui est intéressant, là, mais, rapidement, les tests rapides, c'est complémentaire à la stratégie qu'on a. Alors, ce n'est pas contraire, c'est complémentaire. Où on avait des enjeux, puis, quand je dis «on», là… La Santé publique avait des inquiétudes sur la fiabilité des tests rapides depuis longtemps.

Ce qui a été long à faire, mais c'est réglé maintenant, c'est réglé depuis déjà le début de janvier, c'était dans quelles circonstances on pouvait les utiliser de façon appropriée sans créer un problème, d'accord? Parce qu'on le voit, là, puis quelqu'un me l'expliquait l'autre jour, c'est vraiment comme un premier filtre. Est-ce que, si je prends un filtre, un plus grand tamis, avec des plus grands trous, je vais être capable plus rapidement d'aller chercher des tests, quitte à ce que j'ai besoin de les reconfirmer par la suite? Parce que c'est ça, souvent, l'enjeu.

Alors, ce qui a été long, puis c'est fait, là, je l'accepte, que le fédéral nous obligeait… Rappelez-vous, l'automne passé, je l'ai dit plusieurs fois, il nous disait : Quand vous passez un test rapide, assurez-vous que vous faites aussi un test régulier. On a eu ces discussions-là. Maintenant que tout ça est réglé, bien, on est capables…

Puis là je vous donne un exemple… Puis, la semaine prochaine, on va revenir avec un plan très clair. J'ai beaucoup d'entreprises, là, qui nous appellent, puis ça, je pense, c'est un bel exemple, là, parce que, là, les gens voient comment, dans des entreprises, on pourrait mieux utiliser les tests rapides pour faire, en cas d'éclosion... Donc, en cas d'éclosion, c'est parce qu'on a des symptomatiques. Et le meilleur endroit où on peut utiliser les tests rapides, c'est quand il y a un grand nombre de gens qui sont symptomatiques, qui les ont, les symptômes. Alors donc, c'est un bel exemple.

Alors là, on est en train de regarder… Puis je vais concentrer un point de presse la semaine prochaine uniquement sur les endroits où on va faire nos tests rapides pour être capables de bien utiliser… avec les limitations que ces tests rapides là ont. Donc, ça peut s'appliquer dans des écoles, ça peut s'appliquer dans des entreprises. Mais, ce que je vous dis, c'est qu'en ce moment on n'a rien contre. Puis là maintenant, on est capables...

Mais, en attendant, qu'est-ce qu'on a fait, on a envoyé les tests rapides, là... Ils ne sont plus dans les entrepôts, là, comme on entend, là. Ils sont rendus dans nos établissements, prêts à intervenir aux endroits où on en a besoin. Puis j'ai même demandé que, lorsque, dans les prochaines semaines, pour être très transparents par rapport à l'utilisation… que, quand on vous dit aujourd'hui : On a dépisté ou on a testé 30 000 personnes, bien, il y en aura 26 000 par des PCR puis il y en aura 4 000 par des tests rapides. Vous me suivez? Il faut être capable de vous le dire l'évolution qu'on est en train de faire dans les bonnes circonstances. Alors, cette information-là, j'ai demandé qu'elle soit ajoutée dans notre documentation.

Mme Crête (Mylène) : Vous me parlez des tests rapides, là. Vous savez qu'il y a deux types. Est-ce qu'on parle bien des tests Panbio, que la santé publique jugeait beaucoup moins fiables, selon les études? Puis aussi, qu'est-ce qui a fait que vous avez changé d'idée? Qu'est-ce qui a fait que cette inquiétude-là n'est plus la même maintenant?

M. Dubé : Bien, écoutez, vous savez comment on écoute la santé publique, là. Je ne veux pas me disculper, mais il y a eu des ajustements qui ont été faits par la santé publique qui ont conduit à une recommandation ajustée au début de janvier, on s'entend, là. Et nous, forts de cet ajustement-là qui a été fait au début janvier, rapidement, on a mis une directive en place pour que nos P.D.G. sachent dans quel contexte ils pouvaient l'utiliser.

M. Arruda (Horacio) : Puis, si vous permettez, on n'a rien contre. On voulait faire le bon test, au bon moment, pour la bonne indication, après validation de certaines choses. Il y avait même des gens qui l'utilisaient de façon hors homologation. Il y a eu des problèmes avec les tests rapides à la Maison-Blanche. Il y a eu des problèmes dans certaines situations. On voulait vraiment... Puis on avait une capacité du test PCR...

M. Dubé : Tout à fait.

M. Arruda (Horacio) : ...que d'autres n'avaient pas, non plus, quelque part. Ça fait que ça, c'est une chose qu'il faut prendre en considération. Ça fait que là, maintenant qu'on a fait le travail, qu'on connaît les indications, ils vont être utilisés, mais à la bonne place, au bon moment, avec la bonne indication. Ce n'était pas pour empêcher le test rapide parce qu'on avait quelque chose contre le test rapide.

Et le Panbio, c'est pour les autres types de tests, puis c'est pour une indication très spéciale. Le problème, c'est quand on le fait sur les asymptomatiques. Mais dans une entreprise qui va avoir une éclosion, puis pour laquelle elle veut intervenir rapidement, ça pourrait être quelque chose qui va être utilisé actuellement, sous base de protocoles qui sont clairs et qui sont compris par tout le monde.

M. Dubé : Je rajouterais juste un point. Devenir des experts en tests rapides... mais en ce moment, pour détecter les variants, on ne peut pas prendre un test rapide. Ça prend un PCR, pour être capable de prendre le PCR puis lui faire faire le deuxième test, pour voir... Alors donc, je veux juste vous dire que les tests rapides...

Mme Crête (Mylène) : ...variants, mais vous détectez l'infection quand même avec le test rapide.

M. Dubé : Pardon?

Mme Crête (Mylène) : Vous détectez l'infection. Après ça, le variant, c'est autre chose, là.

M. Dubé : Mais on ne détecterait pas du premier coup si c'était un nouveau variant. Alors, c'est pour ça que je vous dis, maintenant qu'on connaît dans quels cas où on peut les utiliser, on est plus clairs. Puis je pense que les entreprises — puis j'en profite, parce qu'on en parle — les entreprises peuvent nous appeler, là. Parce que là, on a tout ce qu'il faut pour le faire, soit par des unités mobiles ou qu'ils puissent le faire eux-mêmes, en autant qu'il y ait le personnel. On va revenir là-dessus, la semaine prochaine, pour expliquer la procédure. D'accord?

Le Modérateur : Louis Lacroix, Cogeco.

M. Arruda (Horacio) : ...juste vous dire que ma collègue de Colombie-Britannique, Dre Bonnie Henry, avait les mêmes préoccupations que nous par rapport à l'utilisation inappropriée des tests rapides. D'ailleurs, elle s'est fait reprocher ça aussi par certaines associations de personnes âgées, là. Parce que ce sont des tests qui peuvent être utiles au bon moment pour les bonnes conditions.

Le Modérateur : Louis, finalement.

M. Lacroix (Louis) : M. le ministre, Dr Arruda. Ce matin, les oppositions vous ont reproché d'avoir trop attendu pour lancer la campagne de détection des nouveaux variants. Ils ont dit : On connaît l'existence de ces nouveaux variants depuis l'automne dernier, en fait, depuis octobre, novembre. Vous dites : Je vais rencontrer le Dr Roger demain. M. Legault a dit tout à l'heure : Moi, j'ai insisté hier pour que ça aille plus vite en termes de détection, etc. À partir de quand les mesures de criblage ont-elles été envisagées et mises en place à la Santé publique et au ministère?

M. Dubé : Je vais laisser Dr Arruda.

M. Arruda (Horacio) : Ça a été...

M. Lacroix (Louis) : Avez-vous des dates?

M. Arruda (Horacio) : Bien, écoutez, là, la date précise, il faudrait que je fasse des vérifications, là, des courriels, puis etc. Un, il faut comprendre qu'on surveillait le séquençage depuis avril dernier, O.K.? On était à une proportion faible, mais on aurait... s'il y aurait eu une grande circulation de U.K. ou de nouvelles souches qui sont apparues en septembre en Angleterre puis qui ont pris quand même un certain temps pour le faire, si on en avait une proportion importante, on l'aurait détecté à travers le séquençage.

Là, la question du criblage, il faut comprendre que, pour cribler, il faut que le... on ne peut pas cribler à l'avance de l'arrivée dudit variant. Et je pense que les questions de criblage ont commencé au LSPQ, je vous dirais, probablement autour de janvier, là, comme tel, pour voir qu'est-ce qui serait possible.

L'autre élément, c'est que, pour faire des criblages, initialement, ça se faisait avec des kits maison, comme tel. Là, il commence à y avoir des kits commerciaux qui vont permettre de détecter les trois autres. Et puis bientôt, s'il y a d'autres variants, il y aura d'autres kits commerciaux. Mais pour ce qui est de la date, il faudrait que je fasse des vérifications avec le Laboratoire de santé publique.

M. Lacroix (Louis) : Justement...

M. Arruda (Horacio) : Et peut-être... Moi, à ma connaissance, en Ontario, puis là il faudrait que j'aille valider, c'est avec l'éclosion à Barrie que ça a commencé puis c'est autour du mois de... fin décembre, autour de fin décembre que ma collègue d'Ontario a rapporté cette éclosion-là lors d'une conférence qu'on a eue avec les différents directeurs de santé publique au Canada.

M. Lacroix (Louis) : Sur les réactifs, maintenant. Parce que ce que je comprends, là, corrigez-moi si je me trompe, là, je ne suis pas un scientifique comme vous, là, mais, quand on fait du criblage, ça prend un réactif pour le variant britannique, ça prend un autre réactif pour le variant, je ne sais pas, moi, sud-africain, un autre pour le variant brésilien, etc.

M. Arruda (Horacio) : Il y en a qui ont les trois dans le même.

M. Lacroix (Louis) : Il y a les trois dans le même?

M. Arruda (Horacio) : Mais il peut y avoir tous des séparés, des combinés puis des trois dans le même.

M. Lacroix (Louis) : Bon, est-ce qu'actuellement on a ces réactifs-là en grande quantité, en quantité suffisante pour pouvoir... Je comprends, là, qu'il y a une logistique, là, les... mais est-ce que les réactifs, on les a en main en ce moment pour être capable de cribler autant que vous le souhaitez, c'est-à-dire 100 % à Montréal la semaine prochaine, de ce que je comprends, et 100 % dans le reste de la province dans deux semaines? C'est ça que vous avez dit tout à l'heure, monsieur... Est-ce qu'on les a, ces réactifs-là?

M. Dubé : Alors, pour être très transparent, là, puis c'est pour ça que je vous dis : Ce n'est pas la première fois qu'on parle des variants, là. Moi, c'est ma troisième rencontre que j'ai avec l'INSPQ sur le sujet. Le Dr Roger, je l'ai déjà rencontré, là, par Teams, c'est évident, là, plusieurs fois. Puis la semaine... on est jeudi... mardi, mardi dernier, j'ai demandé : Avez-vous tous les réactifs pour les faire à Montréal le plus rapidement possible? On m'a dit : On va vérifier ça. Alors, c'est ça que j'attends, là, en ce moment, pour être certain... parce que...

M. Lacroix (Louis) : ...vous ne le savez pas.

M. Dubé : Non, tout ce que je sais, c'est qu'on m'a dit qu'on peut le faire la semaine prochaine, à quel pourcentage puis comment on peut l'envoyer dans les labos... Parce que je veux faire une précision, là, un des avantages qu'on a, au Québec, là, c'est d'être très décentralisé dans nos labs. Pourquoi on est capables de répondre en 24 heures? Ce que l'Ontario n'est pas capable de faire. Je vous ai dit, l'autre fois, on répond à nos dépistages 24 heures, 86 % du temps. C'est parce qu'on a beaucoup de laboratoires qui peuvent tester rapidement localement. En Ontario, c'est le contraire, c'est très centralisé. Pour être capable d'avoir les réactifs et les bonnes machines dans tous les laboratoires du Québec, c'est sûr que c'est plus long parce qu'on a beaucoup de machines à installer.

Alors, moi, j'ai dit, en attendant, là, pour aller le plus rapidement possible : Assurez-vous qu'à Montréal on puisse le faire. Puis, s'il faut que ces PCR-là soient envoyés au Laboratoire de santé publique, bien, faites-le. Alors, c'est pour ça qu'aujourd'hui je vous dis : J'ai demandé ça. Demain, je rencontre encore le Dr Roger pour me dire : La prochaine fois que je vais être devant le public, on est-u capables de livrer cette marchandise-là?

M. Lacroix (Louis) : Je veux juste que ce soit clair, là, parce que vous avez dit que vous avez posé la question à savoir si on a tous les réactifs, et vous m'avez répondu que vous n'avez pas encore eu l'information.

M. Dubé : Effectivement.

M. Lacroix (Louis) : C'est ça que vous avez dit?

M. Dubé : C'est ça, parce que... je veux juste faire mon deuxième point, monsieur... Pour être capable de bien vous répondre, c'est que le choix qu'on a puis qui restait à finaliser en fonction des réactifs qui sont disponibles, est-ce qu'on va faire du criblage sur un variant ou sur trois variants en même temps? C'est ce que le Dr Arruda vient de faire.

Alors, ce n'est pas qu'ils ne sont pas disponibles, mais il restait à finaliser des choix, à savoir si on teste... quand on a un PCR puis qu'on veut le tester, est-ce qu'on teste juste le sud-africain? La réponse, c'est non parce que ce n'est pas celui qu'on veut. En ce moment, c'est le U.K. qui nous préoccupe. Mais est-ce qu'on devrait aller chercher le fournisseur qui donne le réactif pour les trois? C'est ça qui était en train d'être finalisé. Alors, on va avoir la réponse, j'espère, demain là-dessus. Puis je vais vous revenir la semaine prochaine, parce que c'est prioritaire. Je suis très transparent. C'est comme ça qu'on va travailler sur le criblage.

Le Modérateur : Véronique Prince, Radio-Canada.

Mme Prince (Véronique) : Oui, bonjour à vous deux. J'aimerais revenir sur une réponse que vous avez donnée tantôt, mais j'aimerais quand même avoir plus de précisions. En fait, c'était M. Arruda. On vous a demandé dans quelle proportion on risquait d'avoir plus de variants qu'on le pense dans la communauté. Est-ce qu'on est capables de dire qu'il y a probablement cinq fois plus de variants au Québec, 10 fois plus de variants au Québec? Vous êtes sûrement capables de faire une projection. Et vous avez dit aussi que vous alliez faire... qu'éventuellement ça pouvait devenir la souche principale. Alors, ce serait quand selon vos projections, dans six mois? Donc, je voudrais savoir, au niveau de la durée, quand ça peut être la souche principale. Et est-ce qu'on peut assumer qu'on en a 10 fois plus dans la communauté qu'on n'a pas pu déceler?

M. Arruda (Horacio) : Je ne suis malheureusement pas en mesure de vous le dire, parce que la détection qui a eu lieu est quand même relativement récente au Québec. Ça dépend jusqu'à quel point… parce qu'elle peut être présente, mais ne pas s'être transmise trop, trop, parce qu'actuellement on n'a pas d'indices qu'il y a une transmission très importante, en tout cas, pas dans les régions périphériques.

Là, je peux vous dire, s'il y a quelque chose qui se passe, c'est plus dans la région métropolitaine, là où il y a une plus grande densité, là où il y a une plus grande concentration potentielle de voyageurs. Ce que je vous ai dit là, c'est sur la base de l'expérience internationale, où on a vu que, par exemple, la souche U.K. a remplacé... Notamment, en Grande-Bretagne, c'est devenu la souche dominante, mais ils ont réussi à la contrôler avec des mesures qui sont les mêmes actuellement.

Moi, je pense qu'il ne faut pas… Il faut être prudent par rapport au nouveau variant. On est préoccupés à cause de sa très grande transmissibilité, mais ce n'est pas un enjeu majeur. Actuellement, notamment, la souche U.K. semble bien répondre aux vaccins, O.K., ce qui pourrait être une autre chose avec la brésilienne ou celle de l'Afrique du Sud. Mais, pour moi, c'est difficile de vous dire qu'on... Mais est-ce que je peux vous dire qu'on a eu... détecté tous les cas? Je pense que ça serait, comment je pourrais vous le dire, illogique de penser que c'est le cas, parce que, quand on fait des échantillonnages, on en détecte une proportion.

Et je peux même vous dire... Prenons, par exemple… Si jamais on a une éclosion ici, là, quelqu'un tombe malade, puis qu'on en fait juste trois ou quatre parmi nous, puis qu'on décide... on voit que c'est une souche de U.K., ce n'est pas nécessaire de faire tout le monde en même temps. Si c'est ici qu'on a attrapé la maladie, on va déjà savoir en termes de ciblage… Ça fait que moi, je pense qu'il y en a plus que ce qu'on a détecté, mais on n'a pas vu les impacts cliniques, encore, de ça, comme tel, et... C'est ça.

Mme Prince (Véronique) : Puis, question plus technique aussi. Bon, pour le séquençage, là, on se concentre beaucoup sur le variant britannique, et tout ça, là. Mais est-ce qu'il y a des variants... bien, comme le brésilien ou Afrique du Sud, là, est-ce qu'il y a des variants qui sont plus résistants au séquençage ou au criblage, c'est-à-dire qui sont plus durs à déceler?

M. Arruda (Horacio) : Bien, c'est-à-dire qu'il y a des variants qui... Premièrement, on ne va pas rien que séquencer les trois, là. Quand on séquence, on séquence un virus. Puis là on va voir si c'est un nouveau qui est apparu au Québec ou un autre qui a été... Parce qu'il y a des banques internationales. Les gens peuvent dire : Ah! bien ça, c'est une affaire du Japon ou de la Californie. Les gens comparent la génétique, là, la famille, là, le code de l'ADN. Ça fait que ça, le séquençage, si jamais il y avait une souche qui apparaîtrait au Québec, nouvelle, on va le trouver par le séquençage.

On ne peut pas cribler quelque chose qu'on n'a pas trouvé. Je ne sais pas si vous comprenez. On ne peut pas avoir un test spécifique pour la souche de Sherbrooke si la souche de Sherbrooke n'existe pas encore. Il faut connaître la souche de Sherbrooke puis dire : Qu'est-ce qu'elle fait, la souche de Sherbrooke? La souche de Sherbrooke, peut-être qu'elle agit sur telle protéine. Donc, il faut faire un test qui va aller chercher la réaction à telle protéine.

Ça fait que c'est pour ça que je vous dis ça tout de suite, là. C'est important, le criblage, c'est important, le séquençage, mais ce qui est important, c'est de faire les interventions comme telles. Prenez un exemple, l'Afrique du Sud, ça n'a pas été une catastrophe du tout. En Abitibi, les gens ont fait l'intervention. Ce qu'ils se sont dit, c'est qu'il me semble qu'il y en a plus que... que ça s'est transmis plus. Ils ont envoyé... puis ils ont découvert que c'était l'Afrique du Sud. C'est dans cette perspective-là. Ça fait que je pense que... C'est pour ça qu'on va regarder comment l'épidémie va évoluer.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : M. Dubé, bonjour. Vous avez dit que vous voulez concentrer plus de vaccins à Montréal, si je ne me trompe pas. Est-ce que ça veut dire que d'autres régions devront un peu plus attendre après leurs vaccins parce que leur épidémiologie va assez bien?

M. Dubé : Bien, on attend une recommandation plus précise de la part de la Santé publique, là, mais c'est certain que la... Puis on en discute avec l'équipe du Dr Arruda depuis quelques semaines, surtout avec la baisse des vaccins, bien, il y a une certaine logique, là, on ne dit pas de faire 100 % Montréal puis zéro ailleurs, là. Mais on a dit que, dans la répartition de nos clientèles cibles, là, puis j'inclus là-dedans les RPA parce que c'est vraiment là en ce moment qu'on doit... On n'a pas beaucoup de vaccins encore, là, je n'ai pas besoin de vous le répéter, là. Alors, on a demandé au Dr Arruda puis à son équipe de revoir, à l'intérieur des recommandations de la commission d'immunisation, comment on pourrait faire varier... «varier», ce n'est pas le bon mot, mais changer nos pourcentages de façon à mieux attaquer Montréal en ce moment.

M. Bossé (Olivier) : Mon autre question était… Je sais que vous êtes un homme de chiffres. Vous avez des prévisions. Le délestage, là, je ne vous parle même pas de vider les listes d'attente, à quel moment vous espérez retourner en mars 2020, que le retard pris par la pandémie dans les hôpitaux va être rattrapé?

M. Dubé : Si vous avez une minute, là, je vais essayer de vous répondre, parce que c'est une très, très bonne question. Mais je vais essayer, moi, de me discipliner à une minute, O.K.?

Quand on a commencé la pandémie, il y avait à peu près 114 000 chirurgies qui étaient en attente. Ce qui avait été un accomplissement, dans l'année qui a précédé, c'était que la plupart des chirurgies étaient à l'intérieur d'un délai qui était vu comme raisonnable, O.K., donc, mais il y avait quand même 116 000 chirurgies en… On regarde les moins de six mois, les six mois à neuf mois puis les neuf mois et plus.

Aujourd'hui, quand on est à 140 000, j'allais dire : C'est juste 30 000 de plus, mais c'est quand même beaucoup, 30 000 de plus. Alors, moi, ma première chose à faire, c'est de revenir à 114 000, puis avec des délais qui sont raisonnables, parce que, je vous donne un exemple, là, quelqu'un qui attend pour une hanche ne m'aimera pas, mais je vais donner l'exemple, si c'est correct d'attendre six mois pour une hanche, c'est jugé comme raisonnable avant la pandémie, on ne réglera pas ça pendant la pandémie. On s'entend, là. Mais ce que je veux revenir le plus rapidement, moi, c'est à 116 000 puis de respecter que les délais soient raisonnables par type de chirurgie.

Alors, ce que j'ai demandé à la Dre Opatrny, c'est, là, avec les bonnes nouvelles qu'on a, de baisse d'hospitalisations puis de monter nos… de baisser nos pourcentages de délestage, quand est-ce que je vais revenir s'il n'y avait pas une autre «bad luck» de nouveaux variants, là, puis je fais cette hypothèse-là, quand est-ce que je peux retourner à 116 000, comme on était prépandémie? Parce qu'il ne faut pas se dire : On va viser zéro, là. Je veux juste que tout le monde comprenne bien.

Alors, c'est pour ça qu'en ce moment la bonne nouvelle que j'ai, c'est qu'on est déjà rendus à 10 %, 12 % des cliniques privées qui nous donnent un bon coup de main. Ça fait que, si on était capables de revenir à 100 % d'utilisation de nos cliniques publiques, puis que je gruge à 10 % parce que je n'enlèverai pas mes contrats privés, là, une fois qu'on a réglé, bien, c'est le 30 000 qu'il faut que je corrige. Vous me suivez, là? Ça fait que c'est ça qu'on est en train de regarder.

Puis, quand je vais avoir ce plan-là, je vais vous informer des délais. Je vais être très clair. Je vais dire : Moins de six mois, six à neuf mois et plus… Puis on va être capables d'être très transparents… c'est quoi, le plan, là-dessus, par rapport à la situation qu'on vit aujourd'hui.

Mais je pense que, si tout va bien… je ne veux pas dire chanceux, mais, si tout va bien, puis on continue d'améliorer nos pourcentages d'hospitalisations, puis tout ça, de retourner où on était avant la pandémie, c'est vraiment ce qu'on vise à faire. C'est vraiment mon mandat de ce côté-là. Mais là, écoutez, je vais commencer par avoir une discussion sur ces points-là, dans quelles chirurgies on va aller chercher, il faut... on est tout en train d'organiser ça. Puis vous le savez, là, je suis une personne de chiffres, j'ai demandé des données très détaillées pour être capables de regarder ça puis de bien l'expliquer dans quelques semaines.

M. Bergeron (Patrice) : Et maintenant, rapidement, juste avant de passer à l'anglais, Patrice Bergeron, La Presse canadienne, j'aurais aussi deux questions rapidement comme je vous ai dit.

Mais, concernant, donc, les seringues, en fait, on a pu lire dernièrement que le défi était de trouver pour le Québec 6,4 millions de seringues d'ici au 1er avril. Est-ce qu'il fallait que vous les trouviez? Est-ce que vous les avez trouvées? Et par ailleurs concernant la fameuse sixième dose du vaccin de Pfizer, ça prenait une seringue spéciale, selon ce que Santé Canada a dit. Est-ce que vous les avez reçues, ces seringues-là?

M. Arruda (Horacio) : À ma connaissance, c'est en cours de processus, là, pour être capable de les obtenir puis d'être prêts d'aller chercher la sixième dose, quoi qu'on a déjà... on est aussi en mesure d'aller chercher la sixième dose, là, avec un autre type d'aiguille, mais l'autre est encore plus facile. Mais c'est en cours de processus. Mais on va avoir le prorata de nos besoins à travers ce qui va venir aussi du fédéral puis des appels d'offres que l'on fait chez nous.

M. Dubé : Mais rapidement, quand j'ai visité le centre de vaccination, la semaine dernière, ils m'ont montré qu'ils étaient capables d'aller chercher la sixième dose avec les seringues actuelles comme Horacio vient de dire. Ça fait qu'on n'attend pas après ça pour aller chercher la sixième dose.

M. Bergeron (Patrice) : O.K. Et maintenant concernant les Ontariens indésirables, on a compris ce matin que, bon, vraisemblablement, il ne sera pas souhaité qu'ils nous visitent, donc, dans les prochaines semaines. Puisqu'il y a une grosse circulation entre les deux provinces, comment vous envisagez, notamment dans les régions transfrontalières comme l'Outaouais, des types de barrages qui pourraient être mis sur pied pour contrôler ce qui distingue un travailleur, d'un vacancier, d'un skieur qui va à Val-des-Monts, par exemple?

M. Dubé : Réponse rapide?

M. Bergeron (Patrice) : Bien, je vous donne quand même deux minutes, là, mes collègues ont eu le droit à ça, là.

M. Dubé : O.K. Je vous dirais que rien n'est exclu en ce moment. Très, très préoccupés par les variants, très préoccupés par les variants. La ministre Guilbault a bien expliqué que nos policiers faisaient des choses, puis on veut s'assurer qu'on met les bonnes personnes aux bonnes places. Mais, en ce moment, là, si on reste avec des zones orange et des zones rouges, qu'est-ce qu'on fait entre les différentes zones? Je vous le dis, en ce moment, il n'y a rien d'exclu pour une décision dans les prochaines semaines.

M. Lacroix (Louis) : Pourriez-vous appliquer une mesure comme celle du Nouveau-Brunswick?

M. Dubé : Y a-tu droit à une autre question, lui?

M. Bergeron (Patrice) : Bien là, mettons que ça serait la mienne, O.K., là.

M. Lacroix (Louis) : …parce que c'est un complément à la sienne. Pourriez-vous appliquer, par exemple, ce qui se fait au Nouveau-Brunswick, là, où on interdit carrément, on donne des contraventions aux gens qui... des autres provinces qui sont sur le territoire sans raison?

M. Dubé : Réponse rapide? Rien n'est exclu en ce moment. Rien n'est exclu. C'est tellement important de limiter les déplacements qu'on va tout regarder.

Le Modérateur : Passons à l'anglais maintenant, si vous permettez. Phil Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) : Good afternoon. A question for Dr. Arruda. We saw what was… We were all surprised by the variants that were found in Abitibi-Témiscamingue. Yesterday, we got more data on Montréal's variants. Yesterday was 40, now you're saying 48 confirmed or suspected cases in the Montréal region. Can you tell us the numbers that you're monitoring or suspect in other regions specifically, you know, Laval, Montérégie, Québec, Estrie? Can you give us those numbers of other cases of the same nature? Because, every day, you're providing more information about the variants in various regions.

M. Arruda (Horacio) : Yes. In fact, I would say, the only extra-Montréal sequencing problem… not problem, sequencing or «criblage», actually, is one case in Estria, which was related to a person in Montréal, and the two cases of Afrique du Sud that came from Abitibi. There is no other strain actually that has been submitted or detected on PCR telling that it's probably a new variant elsewhere than that.

M. Authier (Philip) : And, with the comment that Mr. Dubé just made, that you're very worried about the variants, there's more and more talks of a third wave of COVID in Canada happening this spring. Are we ready for that? Do you think that will happen and what are you doing about it?

M. Dubé : Well, whatever we call… a third wave or a continuation of the second one, it has to do with the number of cases that we have. I think we've seen last summer, and I think that's very important… Last summer, we've seen… After the second wave, we were very pleased to get into the 80, 100 cases per day, and we thought we were OK, right, and we saw that this fire was still underneath and was there.

So, I think, with that experience of last year, let's make sure that, if we continue to lower the cases, as we do every week, you know, from the 3,000 we were, we have now, this week, reached below 1,000… I think we're not there yet. We're still in the heavy wave, in the… And, when you combine that with this new variant, I'm not talking about a third wave, I'm trying to get rid of that second wave. So, to me, let's continue what we do right. And I think we've done the thing right. The population has been very, very… collaborating. But I think we need to make sure we control that second wave, and we're not there yet.

        Le Modérateur: Et, maintenant, Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : Good afternoon. I was surprised, Mr. Dubé, when you said : We want to extend our strategy on screening, but then you have the kit to see if it's the U.K. variant, you do have that in Québec, you used it at Saint-Stanislas. You don't know if there's a need to develop a kit that will see the three variants that we know already about. So how come today we're still not sure about if we should develop these tools, when it will be developed? We're just so much in this race to track variants and I have the impression that you didn't leave yet, like you're not in the race already.

M. Dubé : First, I think we are in the race. Let me tell you, we are in the race. The scientists... and that's the reason I'm challenging Public Health and labs to say : Well, is it better? I need to be explained... to be able to explain that to you. First, I need to understand why is it that we are debating to go after one PCR that makes only one test for UK… The two are available, the hybrid or the single are available. But because we have those number of labs across Québec, that's a big challenge to say : Are we focusing on the right thing?

So, this is a confirmation that I will have tomorrow. But in the meantime, at the lab of LSPD, Laboratoire de santé publique, the main lab in Montréal, they have access to all those reactives. So that's the reason I'm not concerned, but to make sure that we deploy that properly all across Québec, because we're not finished testing, we'll test over the next few months and the few weeks. I'm just saying : We ask that confirmation and that is the… another conversation I have with Dr. Arruda and Dr. Roger tomorrow.

Mme Senay (Cathy) : You said that you want, by the end of next week... being able to screen all the positive tests to see if…

M. Dubé : In Greater Montréal.

Mme Senay (Cathy) : …in Greater Montréal.

M. Dubé : Yes.

Mme Senay (Cathy) : But, when we compared ourselves with Ontario, that is already doing 70% of the screening on positive tests, well, the Opposition parties do have a point, we're late.

M. Dubé : Well, I think... First, let's look at the percentage in region versus Montréal, how they do in Toronto. I don't have all those stats, and, honestly it's very easy to say as they were saying a few hours ago, it's 100%. We phone Ontario and they say : No, it's only 70%. So let's be prudent about... But, so, I'm just saying: Let's be prudent about comparing to Ontario.

What I want to make sure, and this is what I'm asking Public Health and the «laboratoire», let's make sure you do the right test. And this is what I need to have for next week. I'm very, very clear, I need to be all across Montréal. Maybe I'll come back next week, next Friday, and I'll say : We're only at 70% in Montréal, and that would be better. But this is what I'm asking them.

And we'll continue to compare… Ontario, but let's make sure their situation is different, right? And we need to take care of our people. And this is what I've asked the «laboratoire» to tell us. But I'm being very transparent, as you can see, and I'll give you an update on that at the next «point de presse».

Le Modérateur : Maya Johnson, CTV.

Mme Johnson (Maya) : Good afternoon. I'm going to ask a very basic question because I think, for a lot of people watching at home, this is a lot of information coming at them, and they're just trying to...

M. Dubé : It's because of you. You're asking so many questions.

Mme Johnson (Maya) : And they are trying to make sense of it all. So I'm just going to go right back to the basics. We're hearing so much about «séquençage», «criblage», so sequencing, screening. Can you make it clear to us what the difference is between these terms and what it's changing in terms of how we're analyzing the new cases, the new variants?

M. Dubé : OK, I'll try, and, if I'm not clear, we'll ask Horacio, Dr. Arruda, OK? But this is a good question. If we take one minute…

«En français, quand on dit séquençage…» OK, sequencing is to look at the virus itself and say : Is this the virus that we know or it's another virus, it's a variant of the virus, like South Africa or the U.K. virus? So the sequencing is a very elaborate analysis of the DNA of the virus. And it takes a lot of time. That takes... The fastest could be around seven days. So it takes a lot of time to know if you have this new variant, OK, because you're looking at the molecule, you're looking at the DNA of the variant.

What they found as a process, now that they know what the U.K. variant looks like, the DNA of the variant, what the South African looks like, the manufacture of the tests that provide the machine and provide the reactive, they know what reacts to those three variants, and that's what they call screening. «En français, on dit criblage.» The screening is the process of saying : OK, you've been positive, now I know you're positive, but I want to make sure that I know which virus you have, do you have the base case, as we have been looking at, or do you have this new variant, OK? So the screening can be completed within hours.

And that's the reason we need to do both. We need to continue what we call the sequencing, because today we know about three variants, new variants, but maybe it's going to be five or seven. But now that we know those three, let's make sure that we screen quickly when we have an eclosion or when we have an outbreak. When we have an outbreak, let's do the screening very quickly to know if we have this…

I spent more than one minute, but I think that's…

Mme Johnson (Maya) : Thank you. I appreciate that explanation. I have another question. You were saying earlier that, you know, nurses are tired, and we know that union reps are saying the latest Government offer, in terms of negotiations, is unacceptable to them. We know they're very overwhelmed. And, you know, it's the same for other workers where negotiations are under way, social workers, youth protection workers. So, considering the recent, very unfortunate and shocking suicides of youth protection workers, would the Health Ministry be considering making adjustments to negotiations to account for mental health distress of the workers in the system?

M. Dubé : Well, I think I mentioned that, but first, the negotiations, we… Sonia LeBel is doing, I think, a good job, even though it's not easy to negotiate in the middle of a pandemic, I can tell you that. But I think what… I rely on the players, I rely on… I know Mme Bédard, of the… «la» FIQ, sorry, she's very collaborative in telling us what we should be doing. I'm very clear on that. I give you an example. What we called «l'arrêté 007», that allows a «P.D.G.» in an establishment to force the cancellation of holidays, and everything, we're discussing, even though we are still under the special rules, how can we delay those conditions.

So, there are some negotiations, because we understand that people are tired. And this is the reason we are a bit sensitive to this question of «délestage» right now. I think that… I just want to say that we're very sensitive to that. But we are in the middle of a negotiation and we're trying to keep a good balance on that. But I know Mme LeBel is doing a good job on that.

Le Modérateur : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. This morning, Premier François Legault suggested that… And I know you just said that the comparison between the number of variants in Ontario and the number of variants in Québec… making that comparison is tricky, you just said. But, this morning, Premier Legault suggested that there are perhaps more cases of the U.K. variant in Ontario because the link between the U.K. and English Canada is greater than in Québec. Is there any scientific evidence to suggest that that is the case?

M. Dubé : Well, I'll let doctor… the specialist…

M. Arruda (Horacio) : In fact, it's a question of probability. You know, we know that there is corridors in-between countries. Like, if we look at the Ebola problem we had, we had a lot of people coming back from Guinea that were landing here, in Québec, and it was not the same thing. When we had SARS, in the first wave, it began in British Columbia because of the proximity of China. So there is no direct science, but it's a question of probability. And we know that some communities are related in-between countries. Like, we have people from Montréal in relation with people from New York. And this makes, if there is an outbreak over there, the risk of importation… which is higher.

Mme Fletcher (Raquel) : My second question concerns vaccines. We are hearing from many senior citizens, not necessarily in group homes, just in general, who are concerned with the process of getting a vaccine. They say : It isn't clear how to make an appointment, who they call, when they do it. I know that the vaccine isn't necessarily ready yet, but they say that there should be a process already in place. So how do you respond to those concerns? And can you do better in communicating the process that the vaccines are going to take once they're here?

M. Dubé : Well, first, we have been, as you know, limited to the number of vaccines to our employees in CHSLDs. And, now, we just restarted «les RPA», the long-term facilities. So I think that… I'll take note of your question, because I think it's frustrating right now, because I know some people are calling and they're being told that we don't have a date yet. Honestly, I apologize for that, but we don't have a date yet. That's the reality. What I would like to do is, when we have a little bit of more assurance of the numbers that we'll get in the next few weeks, we can probably reupdate our plan. But, right now, I don't want to give a day to any people or any categories of those nine categories for a date because I don't have any assurance of that.

The only thing I'm being told so far is 1.3 million doses at the end of March. That's the only guarantee that I have. So I'm putting polite pressure on the feds, talked to général Fortin on Monday. He confirmed it's 1.3. But I'm saying : Give me details, give it to me by week. There is some information that came today confirming Pfizer for the next two weeks on the number of doses. I think that's a start, but, hopefully, they'll be there. But, the minute we have a guarantee that we can restart the appointment, we will do that.

Le Modérateur : Merci. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.

M. Dubé : Merci. Ça a été plus long, mais c'est la faute à Horacio, O.K.?

(Fin à 14 h 16)

Participants


Document(s) Related