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Point de presse de M. Sylvain Gaudreault, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour le Conseil du trésor

Version finale

Tuesday, February 16, 2021, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures dix-sept minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Alors, ce matin, M. Sylvain Gaudreault, notre porte-parole en matière de Trésor, qui sera suivi par le chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon.

M. Gaudreault : Oui. Alors, bonjour à tous et à toutes. Ça me fait extrêmement plaisir de vous rencontrer en cette journée de tempête. Mais il n'y a pas que des tempêtes au Québec. Il y a une tempête au MTQ, au ministère des Transports du Québec.

Moi, j'ai été renversé, en commission parlementaire, jeudi, par le témoignage de l'association des ingénieurs du gouvernement du Québec, qui nous ont dit candidement qu'ils subissaient encore énormément de pression politique. Et là ça s'accumule. On se croirait sous le règne de Duplessis, où un riche homme d'affaires est capable d'obtenir un ponceau pour se rendre à sa pourvoirie, où des élus municipaux ou d'autres types d'élus, on ne le sait pas, font des pressions pour obtenir un pont qui est inutile parce qu'il y a un autre pont qui fait la job. Et ça continue comme ça.

Moi, ça me dit deux choses… en fait, trois choses. Premièrement, on est dans la même situation qu'à la commission Charbonneau. Deuxièmement, il faut protéger les lanceurs d'alerte. Quand on lit ces articles-là, on apprend qu'il y a des ingénieurs qui ont peur, qui parlent sous le couvert de l'anonymat, qui ont peur des représailles. Alors, moi, je vous informe qu'on est en train de travailler et que nous déposerons prochainement un projet de loi pour aller beaucoup plus loin sur la protection des lanceurs d'alerte. Et, le troisième élément, nous, au gouvernement du Parti québécois, en 2013, on a proposé le geste le plus fort pour casser la culture du ministère des Transports, c'est-à-dire de le transformer en agence indépendante pour dépolitiser la planification puis la réalisation des travaux routiers.

Alors, nous demandons au gouvernement, s'il est vrai que la présidente du Conseil du trésor était la vedette de la commission Charbonneau, maintenant, elle tient les rênes du Conseil du trésor et elle est au Conseil des ministres, alors, que le gouvernement ait le même courage que le Parti québécois, en 2013, et qu'il propose de casser le moule au MTQ.

Dernière chose dont je veux vous parler, c'est Liverpool, le Manoir Liverpool. Je suis aussi scandalisé, étonné de voir qu'en contravention des règles de l'Autorité des marchés publics le CISSS—Chaudière-Appalaches a convenu de 8,8 millions de dollars en contrats publics avec le Manoir Liverpool. Alors, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, nous allons déposer une motion pour mandater la Vérificatrice générale du Québec pour faire enquête au Manoir Liverpool, pour décortiquer, faire l'autopsie de ce qui s'est passé, comment un CISSS peut accorder des contrats en contravention des règles. Je laisse la parole à Paul. Merci.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci beaucoup, Sylvain. Toujours sur le thème de la transparence, 3,8 milliards de dollars en contrats, c'est énorme. Ça prend absolument une transparence de la part du gouvernement.

Toujours dans la thématique de la transparence, on apprenait, dans un papier de LaPresse canadienne, que des rumeurs circulent à l'effet que les oppositions ne feraient pas partie du huis clos entourant le budget. Je vous rappelle que, lors de la dernière mise à jour, le Parti québécois avait relevé un trou de 6 milliards de dollars qu'on présumait obtenir de la part du fédéral. Ça s'est avéré être faux. On parlait également du nombre d'années de planification dans la mise à jour. C'est essentiel. Je suis convaincu que vous voyez la même chose, là. Dans le dépôt d'un budget, c'est essentiel que les partis d'opposition aient accès et participent au processus de critique.

Et, toujours dans cette même thématique de transparence, je vous montre ici à quoi ressemble le plan de confinement et de mesures sanitaires en Ontario. Vous voyez, toutes ces couleurs-là, elles correspondent chacune à des mesures spécifiques à chaque région, suivant des critères connus, publics, qui permettent à la population d'y voir clair et de comprendre également ce qu'il faut atteindre comme objectifs pour changer de couleur. Au Québec, on est toujours dans le flou. Il y a deux couleurs seulement, le rouge et l'orange. On ne connaît pas les autres couleurs, on ne connaît pas les critères suivant lesquels on peut changer de couleur, et je pense que c'est un problème, surtout dans le contexte où on a une tendance à faire du mur-à-mur. Donc, ici, ce n'est pas du mur-à-mur, c'est vraiment une approche par région.

Et ce que demande le Parti québécois, c'est plus de clarté au niveau des critères applicables mais également plus d'influence des agences de santé publique régionales sur la décision, parce que, si on fait du mur-à-mur, c'est forcément parce qu'on n'a pas tenu compte de ce que chaque agence régionale avait à dire. On aurait un plan par région tant au niveau des contrôles routiers qu'au niveau de l'intensité des mesures. On aurait un plan par région qui se différencierait si on avait vraiment une influence palpable des agences régionales. Donc, on pense qu'on doit sortir du mur-à-mur et donner plus de place à l'expertise dans chaque région. Sur ce, je vais prendre vos questions.

M. Lacroix (Louis) : Bon retour, M. St-Pierre Plamondon, à l'Assemblée nationale. Vous n'avez pas présenté d'excuses à M. Legault, d'ailleurs. Est-ce que...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je l'ai fait vendredi en personne. Oui, c'est fait.

M. Lacroix (Louis) : ...lui avez-vous parlé?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, vendredi.

M. Laforest (Alain) : Puis ça s'est passé comment...

Des voix : ...

M. Lacroix (Louis) : Dans vos tweets, la semaine passée, sur ce sujet-là, quand vous avez fait votre accusation à M. Legault, vous avez dit que vous aviez des preuves, que vous aviez, en fait, des éléments qui vous laissaient penser qu'il contrevenait aux règles. Quels étaient ces éléments-là? Il y a eu l'article du Journal de Québec de 2019. Quelles étaient les autres vérifications que vous avez faites?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : J'ai commis une erreur en fin de point de presse, puis j'ai retiré mes propos le jour même, puis ensuite j'ai présenté mes excuses. Moi, je n'ai rien à ajouter sur ce sujet-là.

M. Lacroix (Louis) : Je vous pose une question simple : Quelles étaient les vérifications que vous avez faites à ce moment-là? Vous avez parlé de l'article du Journal de Québec de 2019. Vous avez dit... Est-ce qu'il y avait d'autres vérifications faites par vous, par votre parti, relativement à ça, pour vérifier si, bel et bien, les enfants de M. Legault vivaient chez lui?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : À nouveau, j'ai commis une erreur en fin de point de presse. C'est un commentaire que j'ai échappé à la toute dernière question en anglais, et j'ai retiré mes propos, et je me suis excusé au premier ministre. Je n'ai rien à ajouter.

M. Lacroix (Louis) : Avez-vous utilisé la liste électorale pour vérifier l'adresse des fils de M. Legault?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai rien à ajouter sur ce sujet-là.

M. Lacroix (Louis) : Oui ou non, M. St-Pierre Plamondon, l'avez-vous fait ou vous ne l'avez pas fait? Avez-vous utilisé la liste électorale pour vérifier si les enfants de M. Legault vivaient chez lui?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai pas fait de vérification avant de faire cette affirmation-là. C'est une erreur en fin de point de presse. Je me suis rétracté sur mon erreur et j'ai présenté mes excuses au premier ministre. Et moi, je n'ai rien à ajouter sur ce sujet-là.

M. Lacroix (Louis) : Mes informations me disent que vous avez utilisé la liste électorale pour vérifier l'adresse des fils de M. Legault. Il y aurait eu une adresse à Montréal, dans le comté de Mercier, et une autre adresse dans la région de Québec. Alors, est-ce que vous avez, oui ou non, utilisé la liste électorale pour vérifier les adresses de M. Legault... des fils de M. Legault?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'avais fait aucune vérification avant cette affirmation-là. C'est une affirmation...

M. Lacroix (Louis) : ...vérification en utilisant la liste électorale. Est-ce que les gens qui font la recherche, au Parti québécois, ont utilisé la liste électorale pour vérifier les adresses des fils de M. Legault, oui ou non?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai rien à ajouter sur ce sujet-là. Je peux faire des vérifications mais...

La Modératrice : On va passer à une autre question, s'il vous plaît.

M. Lacroix (Louis) : J'attends des réponses.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Très bien.

M. Laforest (Alain) : Au niveau des annonces qui vont être faites cet après-midi, est-ce que le gouvernement a une bonne stratégie d'appliquer la carotte et le bâton?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, nous, ce qu'on rappelle sur les annonces de cet après-midi, c'est qu'il faut considérer davantage la santé physique et la santé mentale des Québécois, donc permettre aux Québécois de bouger, et on va voir ce qu'on va obtenir de ce côté-là. Mais la pandémie ne se limite pas seulement à la question du nombre d'hospitalisations.

Également, il y a tout le code de couleurs. On demande juste un peu de cohérence et de clarté, comme on voit en Ontario, avec des systèmes qui correspondent clairement à des critères objectifs, à des critères scientifiques.

Donc, on s'attend au moins à ces deux choses-là lors du point de presse. Pour le reste, c'est un peu de la spéculation, parce que, comme d'habitude, on a certaines informations qui ont potentiellement coulé, mais, tant qu'on n'aura pas l'annonce, on doit attendre.

Mme Gamache (Valérie) : Quand on parle, par exemple... Bon, il y des informations qui coulent, réouverture des piscines, patinoires mais pour patinage libre. Est-ce qu'on peut aller plus loin pour permettre justement aux jeunes de reprendre des activités physiques, là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Moi, je pense que c'est surtout les jeunes qui souffrent de l'absence d'activité physique. Et je replaide à nouveau le fait que certaines activités peuvent être faites en toute sécurité, au niveau de la contagion, et que ce sont les jeunes qui souffrent le plus sur le plan psychologique et physique. On leur doit d'ouvrir certaines activités, et cette évaluation doit être faite sur une base scientifique, à savoir quelles activités peuvent être faites sans risque de contagion. Et il y en a plusieurs, selon les dires, notamment, des fédérations sportives qui ont déjà présenté des plans qui permettent certaines activités en toute sécurité.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Qu'est-ce que vous pensez du ministre de la Famille, qui annonce qu'il souhaite déposer un projet de loi et un livre blanc sur les services de garde éducatifs à l'enfance à l'automne? Est-ce que le ministre repousse à plus tard les solutions qu'il pourrait mettre de l'avant maintenant?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On parle d'un livre blanc pour l'automne, sur la question des places en CPE, annoncé dans un contexte où plus de 50 000 familles n'ont pas de place en ce moment. Le problème est su depuis plusieurs mois. Et là, au lieu d'agir, on va reporter à plus tard une réflexion. C'est simple, là. Il y a des règles existantes qui permettent la création de places. Il y a une pénurie de main-d'oeuvre tant dans les garderies en milieu familial que dans les CPE. Il y a des mesures qu'on peut prendre pour pallier à ça.

Je suis très surpris que la réaction du gouvernement, après des mois d'inaction, ce soit de travailler sur un livre blanc, là. Quoi dire aux familles qui cherchent une place depuis des mois, que leur vie est complètement chamboulée par cette pénurie-là? Est-ce qu'on va vraiment leur répondre : On est en train de faire un livre blanc? C'est très surprenant, comme réponse.

M. Bergeron (Patrice) : …on dit que c'est une question organisationnelle, que ce n'est pas nécessairement les personnes... ou le ministre qui est responsable de ce qui se passe actuellement. Mais qu'est-ce qu'il est possible de faire avant de changer, par exemple, la loi sur les lanceurs d'alerte? Qu'est-ce qu'il est possible de faire dans cette machine-là? Est-ce qu'on fait le ménage dans la haute administration? Est-ce qu'on déplace des directeurs, des sous-ministres? Qu'est-ce qui fait qu'on… Comment on peut changer cette culture organisationnelle là?

M. Gaudreault : Bien, ça, c'est la réponse facile, hein, de dire : Ah! c'est la culture organisationnelle, comme si l'organisation n'avait pas de monde dedans, comme si c'était un monstre à part, là, une espèce de blob qui devient de plus en plus gros, là, puis qui prend de la place, puis que le monde, à côté, est désincarné de ça.

Moi, quand j'ai été ministre des Transports, là, j'ai mis en place un plan d'action de lutte contre la collusion puis la corruption, notamment en garantissant puis en augmentant le nombre d'inspecteurs, alors que ce qu'on a appris récemment, il y a peut-être deux semaines à peu près, c'est qu'il y avait eu une diminution, sous le gouvernement de la CAQ, du nombre d'inspecteurs puis qu'ils n'ont pas été remplacés… pas des inspecteurs, pardon, des enquêteurs à l'intérieur même du ministère. Alors, ça, la première chose à faire, c'est ça.

La deuxième chose, bien, c'est de partir une réforme pour casser cette culture organisationnelle et de transformer le ministère en agence indépendante pour dépolitiser la réalisation des travaux routiers. Mais, déjà, à l'intérieur, il faut mettre les ressources nécessaires et le nombre d'enquêteurs dans les directions territoriales, dans chaque région, et de faire confiance aux professionnels qui sont les ingénieurs.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que les ingénieurs devraient toujours avoir le dernier mot sur la façon dont ils présentent les projets quand ils disent, ils recommandent de ne pas faire un projet, selon vous?

M. Gaudreault : Bien, je ne pense pas que ça soit une question de dernier mot au sens où il peut y avoir plusieurs considérations qui rentrent en ligne de compte, par exemple sur l'aspect environnemental, sur l'aspect patrimonial. Si l'ingénieur dit : On va passer la route là, mais il y a un édifice patrimonial en plein là, bien là, il y a d'autres considérations à tenir en ligne de compte. Mais il faut certainement faire confiance à tous les professionnels, incluant les ingénieurs qui sont au sein du ministère des Transports.

M. Bergeron (Patrice) : ...à l'époque, de corruption, collusion. Est-ce que ces diagnostics-là sont valides aujourd'hui au MTQ, ou est-ce que c'est encore des discussions qu'il y a, ou...

M. Gaudreault : Bien, écoutez, visiblement, à tout le moins, il y a encore beaucoup de pression politique qui se fait sur les ingénieurs. Ce que j'ai compris également des révélations qu'on a eues par des témoignages anonymes à travers vos articles, c'est que ça a été vrai aussi, au sein du ministère des Affaires municipales, avec la question de traitement des eaux, des aqueducs. Donc, c'est préoccupant. Maintenant, il y a de la pression politique indue, et cette pression politique peut conduire à toutes sortes de dérives. C'est ça qu'il faut éviter.

M. Bergeron (Patrice) : Une petite dernière. Sur la question des lanceurs d'alerte, qu'est-ce qu'il serait nécessaire d'ajouter pour mieux protéger les lanceurs d'alerte dans un projet de loi éventuel que vous allez déposer?

M. Gaudreault : Oui. Vous allez le voir quand on va déposer éventuellement le projet de loi, mais c'est de garantir hors de tout doute l'anonymat des lanceurs d'alerte. C'est aussi d'outiller la Protectrice du citoyen pour qu'elle soit la voie privilégiée pour permettre aux lanceurs d'alerte de s'exprimer. Et c'est aussi de constituer, entre autres, un fonds, un fonds d'aide pour les lanceurs d'alerte qui seraient poursuivis devant les tribunaux pour les aider à faire face aux frais juridiques, entre autres.

M. Larin (Vincent) : M. Gaudreault, le maire Labeaume parle déjà d'une deuxième phase du tramway, là, comme un incontournable. Est-ce que vous pensez que c'est de nature peut-être à calmer la réticence du gouvernement face au projet et que ça devrait faire avancer les choses?

M. Gaudreault : Bien, écoutez, moi, tant mieux, là, si on a plus de transport collectif dans notre capitale nationale. Maintenant, il faudrait que le gouvernement allume rapidement pour donner le coup d'envoi à la première pelletée de terre de la première phase. Mais moi, je suis heureux de voir qu'un élu municipal a une vision du transport collectif qui va desservir l'ensemble de sa ville et ainsi limiter le nombre de voitures sur les routes. Moi, je pense que ça s'inscrit dans une vision dans laquelle il faut aller, vers laquelle il faut aller.

Maintenant, on n'en est même pas là, parce qu'il faudrait que le gouvernement du Québec, M. Bonnardel, Mme Guilbault, M. Legault constatent, d'abord et avant tout, qu'il faut doter notre capitale d'un réseau de tramway fort, structurant, qui a été choisi et apprécié par la population.

Mme Gamache (Valérie) : Dans le dossier de Mamadi Camara, peut-être M. St-Pierre Plamondon, est-ce que, selon vous, Ottawa doit, à ce moment-ci, là, donner la résidence permanente à M. Camara?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ça me semble assez évident qu'il doit y avoir réparation. On ne peut pas être dans un contexte où les conséquences de l'arrestation causeraient préjudice à M. Camara dans sa démarche, au Québec, notamment par rapport à ses études, si, par exemple, il n'est pas en mesure de poursuivre ses études suite à ce qui lui est arrivé. On ne peut pas permettre qu'en plus il soit pénalisé au niveau de sa capacité, là, à demeurer ici, au Québec.

Donc, je pense qu'il faut être ouvert à toutes les solutions. Est-ce que c'est de lui permettre de terminer ses études au rythme où il veut? Est-ce que c'est la résidence permanente? Mais le principe qui va devoir nous guider, c'est que, dans aucun cas, ce qui lui est arrivé en termes d'arrestation, là, les faits qu'on a appris, en aucun cas ça doit le pénaliser par rapport à ce processus-là.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Donc, la ministre Nadine Girault, au Québec, devrait délivrer à M. Camara un certificat de sélection du Québec, s'il en fait la demande, avant même d'avoir une réponse d'Ottawa, par exemple.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, elle doit considérer toutes les mesures. Puis là Québec peut coordonner avec Ottawa, là. L'ordre, exactement... Je pense que les autorités vont se parler. Mais je pense qu'il faut que les deux paliers de gouvernement se mettent d'accord qu'en aucun cas M. Camara ne souffrira d'un quelconque préjudice, dans les procédures administratives, en raison de ce qu'il vit présentement puis des conséquences que ça a, notamment sur ses études.

M. Carabin (François) : En prenant en compte ce qu'on a appris dimanche sur les circonstances de l'arrestation, la fouille de l'appartement aussi, là, selon ses avocats, est-ce que le cadre de l'enquête du juge Dionne actuelle est toujours assez large? Est-ce qu'il couvre assez d'aspects de la situation...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : À quels aspects faites-vous référence, qui ne seraient pas couverts?

M. Carabin (François) : Bon, en premier lieu, là, ce que je vous demande plus directement, là, le profilage racial est-il... devrait-il être inclus comme aspect...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Attention! Une enquête, le but, c'est de tirer des conclusions factuelles sur ce qui s'est produit. Donc, moi, c'est ce que je m'attends de l'enquête. Ensuite, il y aura des gens, dont les politiciens, qui devront tirer des conclusions sociales de ce qu'on apprend. Mais, dans le cadre de l'enquête, moi, ce à quoi je m'attends, c'est d'avoir le plus de transparence factuelle sur ce qui s'est réellement produit en ayant tous les aspects factuels, là, qui peuvent être pertinents pour comprendre comment on a pu se retrouver dans une situation pareille.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais la question, c'est : Est-ce que le mandat donné au juge Dionne doit inclure l'analyse de la question : Y a-t-il eu profilage racial? Est-ce que le mandat doit le spécifier?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Moi, je pense que l'important dans une enquête, c'est de donner tous les faits pour qu'ensuite on puisse poser un diagnostic politique, donc, ou social. Mais le but de l'enquêteur, à mon avis, c'est de s'assurer que tous les faits...

M. Pilon-Larose (Hugo) : Ça devient quasiment intéressant. Ma question, c'est la suivante : Est-ce que le mandat doit spécifier que le juge Dionne doit analyser la question hypothétique du profilage racial?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense que, pour répondre à votre question, là, l'enquêteur a la liberté de tirer des conclusions factuelles, mais je pense qu'il faut rappeler que le but de l'enquête, c'est de rapporter l'ensemble des faits pour qu'on voie clair sur comment on a pu se retrouver dans une situation comme celle-là. Il y aura ensuite des sociologues, des experts, des politiciens pour tirer des conclusions, à savoir si on est devant du profilage racial, un pattern dans les services de police ou pas.

Donc, moi, je pense que je m'attends de l'enquête de la rigueur factuelle pour qu'on ait l'ensemble des faits, puis ensuite pouvoir avoir une réflexion de société sur ce qui vient de se produire.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Experts were asking the Legault Government to ease some restrictions, during the spring break, to prevent illegal gatherings and parents becoming crazy because they have to entertain their kids. Now that we know that, possibly, municipal pools will reopen and then also cinemas, skating rinks and also maybe gatherings of up to eight people in red zones, is the Government going far enough, you think, to prevent any illegal gatherings? Because that's the key here.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) :Well, I think illegal gatherings are, by definition, illegal right now. So, it's more an issue of what signal the Government says about whether there'll be consequences for people from the red zones going to an orange zone in a chalet, for instance. I think…

Mme Senay (Cathy) : …no checkpoint at this point.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : No checkpoint at this point, very few indications about how the Government will tackle groups that are not respecting the health rules. So, I think that's more the key issue here. What signal is given by the Government in terms of making sure that people are not moving from a zone to another to rent a chalet with 12 people, organizing a party? There was some ambiguity, in the past, in what the Premier said about that, and I think we need to set the message straight to clarify this as to what's going to happen if people do not respect the rules during the week.

Mme Senay (Cathy) : So, it's a good thing, you think, to ease restrictions for spring break.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, I think they have to go as far as possible, in terms of physical and mental health, for the population. So, that's for the Public Health to determine. If swimming pools can be open, I'm more than glad. Things that are not permitted, like gatherings in a chalet, there needs to be measures. So, we were the first to say : Renting a chalet in an orange zone should be prohibited. So, there has to be signals and clear rules about how it's going to work to make sure that we do not have regions that are going well who are infected afterwards.

Mme Senay (Cathy) : What do you think about the strategy of the Government concentrating vaccine doses in Montréal, screening, aiming to screen 100% of the positive tests to see if there is a variant? Is this the proper strategy to tackle the number of cases and hospitalizations, in Montréal, and variants?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I'm not in a position to say what's the best strategy from a Public Health standpoint. What I can say, though, is that the strategy, in the airports, is at least two months late. And the strategy itself, in terms of what we can do to identify variants, is also late. So, it's very much an issue of timing. When you know that there are variants abroad, time is of the essence, and unfortunately we are late on both those aspects, and that's the explanation as to why we are dealing with variants right now.

Mme Senay (Cathy) : But do you think that that can create some fears, anxiety among Quebeckers that are aged 65 and older, in different regions than Montréal, to hear the Health Minister saying : We'll concentrate the doses of vaccine as much as possible in Montréal?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : That's a public health decision, how do you maximize those vaccines to prevent as many deaths as possible. That's a public health decision.

Mme Senay (Cathy) : And I have a last question regarding free speech, if you don't mind. There is a petition, at the National Assembly, that you're basically supporting. But Minister Danielle McCann, yesterday, said : I'll put in place an advisory committee to find solutions. They will make recommendations to make sure that free speech is respected, putting in place… we have policies in universities. Don't you think it's a good step in the right direction?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, in October, we asked for a transpartisan commission on that topic, and it was refused by the Government. So, I'm glad to hear, mid-February, that they take the issue seriously and they want to organize a committee, but there was an important gap.

And the difference also is that… We hear that there's already a paper that was published after a consultation with the rectors of the universities. We think that the National Assembly is here specifically to hear different experts, hear Opposition parties on that topic, and that's what we put on the table many months ago. So, that's still what we're aiming at. We should have a committee that involves everyone within the National Assembly, a commission that is transpartisan and looks in depth into that issue. I think committees in «catimini», committees or works that are done in a way that is not public, and where everybody is not invited in the conversation… I think it's not right way to go.

La Modératrice : Dernière question.

M. Carabin (François) : ...avoir votre réaction, M. St-Pierre Plamondon. Les audiences publiques sur le CHSLD Herron sont reportées.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui. Bien, je pense que le plus tôt sera le mieux. Ce qu'on a appris l'année dernière était terrifiant. Donc là, rendu là, c'est au gouvernement de déterminer si les raisons qui sont invoquées pour reporter étaient suffisantes. Si elles sont suffisantes, si vraiment il y a des raisons qui sont convaincantes, bien, ce sera à tenir le plus tôt possible, à ce moment-là. Est-ce qu'on a une date de report dans ce qui est annoncé?

Mme Senay (Cathy) : Jusqu'en septembre pour Herron, mais, les autres CHSLD, ça va aller de l'avant quand même. Donc, ce qui est reporté, c'est seulement le CHSLD Herron, pour l'instant, à cause de l'enquête qui est en cours.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Dans quel cas le plus tôt possible sera le mieux. C'est au gouvernement de déterminer s'il y avait vraiment une raison sérieuse, mais, dans tous les cas, il faut que ça se tienne puis il faut que ça se tienne de manière la plus complète possible. C'est tout ce que je peux dire sur ce sujet-là.

M. Bossé (Olivier) : ...activités sportives, M. St-Pierre Plamondon, ça fait au moins deux fois, là, vous l'avez redit en anglais, il faut aller plus loin, plus loin que ce qui est peut-être annoncé, on s'entend, là, mais à quoi vous pensez? C'est quelles activités que vous pensez qui peuvent être faites, qui ne sont pas faites?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, nous, notre position depuis le début, c'est que les fédérations sportives ont déposé des plans par sport. Et chaque sport comporte un risque différent, dépendamment aussi du niveau qu'on permet au niveau de la pratique, et il a été démontré que plusieurs activités sportives... Et là on vient d'ajouter la piscine, justement, là, parce que, probablement, si c'est le cas qu'on apprend là, bien, on a déterminé que, pour cette activité-là, le risque était très minime.

Nous, ce qu'on constate, c'est que plusieurs fédérations sportives sont venues démontrer que certaines activités étaient possibles sans risque de contagion. Donc, c'est clair qu'on encourage le gouvernement à considérer au cas par cas la situation de chaque sport plutôt que d'avoir une approche mur à mur. Là, on a une première ouverture, là, où on sent qu'on sort finalement du mur-à-mur et que certaines activités sont permises en fonction des facteurs de risque par activité. Puis ça, c'est notre position depuis le début.

La Modératrice : Merci. Bonne journée.

(Fin à 9 h 45)

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