(Huit heures deux minutes)
La Modératrice
: Bon
matin. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendra la parole, tout
d'abord, Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire, suivi du député
de Rosemont, Vincent Marissal. Vous pourrez poser vos questions par la suite.
M. Nadeau-Dubois : Merci.
Bonjour. La pandémie est en train d'être instrumentalisée par François Legault
pour briser les engagements qu'il a pris envers les Québécois et les Québécoises.
Quand François Legault s'est présenté aux dernières élections, il a promis des
choses aux Québécois et aux Québécoises, et là, ce qu'il est en train de faire,
c'est utiliser la pandémie pour se défaire de ses engagements puis pour briser
ses promesses.
François Legault avait promis qu'il allait
lutter contre le cynisme en politique. À trois reprises, à l'Assemblée
nationale, il a voté pour des motions qui visaient à mettre fin au scandale
éthique qui fait en sorte que les députés se votent leur propre salaire à l'Assemblée
nationale. À la première occasion venue, la semaine dernière en caucus, il a
déchiré cet engagement-là, il a déchiré l'entente qu'il avait avec les autres
partis, il a renié sa parole, et, résultat, les députés de l'Assemblée
nationale du Québec vont continuer à faire quelque chose qu'ils n'auraient
jamais dû faire, c'est-à-dire se voter eux-mêmes leur propre salaire.
François Legault avait promis d'améliorer la
démocratie, au Québec, en réformant le mode de scrutin, enfin, une bonne fois
pour toutes. Si la tendance se maintient, cet engagement-là aussi va être brisé.
Il est en train, là aussi, d'utiliser la pandémie pour briser son engagement.
François Legault avait promis aux Québécois
et aux Québécoises de mettre fin au copinage libéral, de faire le ménage, enfin,
dans les moeurs politiques au Québec. Dans l'affaire Fitzgibbon, ce qu'on
constate, c'est que c'est plus important de protéger son bon chum de gars que
de faire appliquer de manière juste les règles éthiques qu'on s'est données
ici, à l'Assemblée nationale du Québec. Bref, le printemps arrive, et puis ça
paraît parce que le sens éthique de François Legault fond comme neige au
soleil.
Je vais vous laisser avec mon collègue
Vincent Marissal, qui va vous parler de l'affaire Fitzgibbon.
M. Marissal : Bonjour. Merci
d'être là. Oui, parlons de Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie. Je veux
être assez clair, là, en peu de mots. Le gouvernement a essayé de nous en
passer une petite vite pendant la pause parlementaire en nommant un chaperon à
Pierre Fitzgibbon, et pas n'importe laquelle, la ministre Sonia LeBel, qui est
comme la caution éthique de ce gouvernement étant donné ses positions et sa
position passée à la commission Charbonneau.
Je m'étonne, d'abord, sur la forme, que la
ministre, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, accepte un tel rôle
de soutien dans un si mauvais scénario. Je ne comprends pas qu'elle accepte ça.
Parce que, vous savez, le problème aujourd'hui, il est le même. On ne peut pas
faire indirectement ce qu'on ne peut pas faire directement. Le ministre Fitzgibbon
ne s'est pas conformé aux demandes de la Commissaire à l'éthique, du moins,
c'est notre prétention. C'est pour ça que j'ai fait une demande à la
Commissaire à l'éthique. M. Fitzgibbon est toujours propriétaire de ces
actions-là. Ils ont essayé un stratagème, tout simplement, et un stratagème
grossier pour réécrire sur la petite table de côté le code d'éthique et surtout
pour passer par-dessus l'autorité de la Commissaire à l'éthique. Et ça, comme
parlementaire, c'est inacceptable.
La Commissaire à l'éthique, elle est
nommée par l'Assemblée nationale, c'est une officière de premier rang de
l'Assemblée nationale. On ne peut pas tout simplement dire : Bien, moi, je
n'aime pas ton règlement, ça fait que sais-tu quoi? Je vais passer à côté puis
je vais m'en réécrire un petit, là, sur un napperon de cuisine qui va faire mon
affaire. C'est ce que le gouvernement a fait. On ne peut absolument pas
accepter ça. J'attends donc avec impatience les conclusions de la Commissaire à
l'éthique. Merci.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va prendre vos questions. Une question, une sous-question.
Mme Prince (Véronique) : Moi,
j'aimerais peut-être vous entendre sur ce que François Legault a lancé comme
message, hier, aux leaders, donc ça vous vise aussi, on peut penser que ça vise
les leaders de société aussi, là, comme quoi, si vous n'appuyez pas les
recommandations de la Santé publique, vous êtes contre la science.
M. Nadeau-Dubois : Le... Mon
Dieu! Dans une situation de pandémie comme celle-là, la relation entre la politique
et la science, elle est complexe et elle complexe, notamment, parce que, depuis
le début, François Legault a refusé de la clarifier. Hein, ça fait des
mois qu'à Québec solidaire on demande que soit bien départagé qu'est-ce que qui
relève des décisions scientifiques et qu'est-ce qui relève des décisions
politiques. Donc, c'est un peu fort de café, de la part du premier ministre
aujourd'hui, d'accuser les gens qui posent des questions sur ses décisions d'aller
contre la science parce que, le problème, c'est qu'on ne sait jamais, ou très
rarement, ou très difficilement ce qui relève d'une décision politique et ce
qui relève d'une décision scientifique. Donc, François Legault est un peu
l'artisan de son propre malheur. S'il trouve qu'il y a confusion des genres
entre politique et science, moi, je suis plutôt d'accord avec lui. Le problème,
c'est que c'est lui qui a mélangé les genres, ce n'est pas les partis
politiques de l'opposition, surtout pas Québec solidaire.
Ceci étant dit, il y a une chose qui est importante,
pour moi, d'ajouter à la réponse que je viens de vous faire, c'est que, oui,
les élus ont une responsabilité, dans une situation comme une pandémie, de se
fier à la science, de ne pas miner la confiance envers la Santé publique. C'est
un équilibre qu'il faut trouver. Il n'est pas toujours facile à trouver, mais je
pense qu'à Québec solidaire on a été capables de le trouver, cet équilibre-là,
dans les derniers mois.
M. Laforest (Alain) :
Quand on parle de confusion des genres, François Legault s'en est même
vanté, d'avoir, lui, décidé de suggérer aux Québécois de porter le masque sans l'autorisation
de la Santé publique. Hier, il dit : Fiez-vous à la science. Est-ce qu'il
y a de l'arrogance dans ça?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
c'est une excellente... Je ne veux pas répéter ce que je viens exactement de
dire, mais vous donnez un excellent exemple. François Legault ne peut pas
dire : C'est moi le boss, et dire : Si vous n'êtes pas d'accord avec
moi, vous n'êtes pas d'accord avec la Santé publique. C'est l'un ou c'est
l'autre.
M. Larin (Vincent) :
Est-ce qu'il s'est trop avancé en disant que, dans deux mois, une fois que les
65 ans et plus seront vaccinés, on va pouvoir se rassembler à l'intérieur?
Ça ressemble un peu au défi 28 jours, là. On met une date puis...
M. Nadeau-Dubois : Oui.
Moi, je comprends l'impatience puis l'enthousiasme du premier ministre. Je le
partage puis je comprends que... je pense qu'énormément de Québécois,
Québécoises ont cette impatience, ont cet enthousiasme quand ils voient, il
faut le reconnaître, les progrès rapides de la vaccination.
Ceci étant dit, j'ai envie, comme le
premier ministre le fait parfois, de faire une petite métaphore de hockey pour
expliquer la situation. Tu sais, on est dans un affrontement contre le virus.
Là, grâce à la vaccination, on mène 1-0 contre le virus. On est en troisième
période, mais il reste 10 minutes à la troisième période. Donc, ce n'est
pas le temps d'enlever le gardien. Ce n'est pas le temps d'essayer… ce n'est
pas le temps de relâcher la défensive. C'est le temps soit de marquer le but
d'assurance ou, en tout cas, de faire en sorte qu'on ne s'en fasse pas marquer
un dans notre but.
Donc, on est dans la deuxième moitié de la
troisième période. Ce n'est pas le temps de lâcher. C'est normal de voir la
victoire au bout du tunnel, mais il ne faut pas relâcher les efforts puis,
surtout, il faut se rappeler que les effets de la semaine de relâche, on ne les
connaît pas encore. Alors, soyons prudents, ayons un enthousiasme modéré, même
si j'ai envie, bien sûr, de le partager un peu, quand même, cet
enthousiasme-là.
M. Lacroix (Louis) : Donc,
vous, votre approche, ce serait de dire : Ne déconfinons pas trop vite, ne
faisons pas des rassemblements trop rapidement, justement parce que vous
craignez que ça puisse avoir un effet inverse.
M. Nadeau-Dubois : Il y a une
chose qui est sûre : il faut attendre de voir les impacts de la semaine de
relâche avant de faire un pas de plus dans le déconfinement parce que,
rappelons-nous, c'est la semaine de relâche qui a servi de lampe de rancement à
la première vague. Il ne faudrait pas que la semaine de relâche 2021 soit la
rampe de lancement pour la troisième vague, surtout une vague qui va être une
vague de variants.
Donc, regardons... Moi, le message que j'ai,
c'est celui-là : Regardons quels seront les impacts de la semaine de
relâche, et puis, après ça, on pourra évaluer si c'est le temps de faire un pas
de plus dans le sens du déconfinement. Mais, ceci étant dit, je fais confiance,
bien sûr, à la Santé publique pour faire ces évaluations-là.
M. Bergeron (Patrice) : Là,
on est en train de pécher par imprudence en envoyant ce genre de message là
ou...
M. Nadeau-Dubois : Non. Je
l'ai dit, moi, je comprends qu'il y a un enthousiasme, je comprends qu'il y a
une impatience parce qu'on est en troisième période, on voit la victoire se
profiler à l'horizon, on a envie de sauter aux conclusions. Je pense qu'il faut
avoir... C'est correct d'avoir de l'enthousiasme, mais il devrait être modéré
et surtout prudent.
Mme Prince (Véronique) :
Est-ce que vous pensez que les gens comme ceux qui souffrent d'une déficience
intellectuelle, ou les personnes autistes, ou des gens qui ont différentes
conditions mais qui sont relativement jeunes pourraient faire partie des
groupes prioritaires et être vaccinés plus vite?
M. Nadeau-Dubois : Nous, il y
a une chose qu'on a toujours dite à Québec solidaire, c'est : Ne faisons
pas de politique avec le vaccin. Par contre, là, il y a une voix, il y a une
voix qui vient du terrain, des familles qui vivent des situations extrêmement
difficiles. Donc, moi, j'invite le gouvernement à dialoguer avec son comité
d'experts, le fameux CIQ, pour voir si on ne peut pas trouver une place pour
ces personnes handicapées dans la liste de vaccination.
C'est tragique, là, les images qu'on a
vues hier soir. Ça brise le coeur. Donc, sans… je pense qu'il ne faut pas en
faire une... il ne faut pas tomber dans les luttes politiques, là, pour ce qui
est de l'accès au vaccin, mais je pense qu'il y a un appel à la compassion qui
doit être entendu de la part du gouvernement. C'est une situation qui est
tragique. Ces gens-là, souvent, ça fait un an qu'ils sont enfermés entre quatre
murs ou presque. Donc, ce n'est pas seulement leur statut de personne
handicapée qu'il faut en considérer, c'est aussi leurs conditions de vie.
Et est-ce qu'en intégrant ce facteur-là
dans notre évaluation des risques on pourrait les replacer dans la liste de
vaccination? Moi, c'est la question que je pose au gouvernement. Puis je
l'invite à se baser sur la science, en dialogue avec le CIQ, pour répondre à
l'appel de ces familles-là.
M. Bergeron (Patrice) : Sur M.
Fitzgibbon, sur M. Fitzgibbon, est-ce que la présidente du Conseil du trésor
est en train de se discréditer en se rendant complice de cette espèce de
stratagème là?
M. Marissal : Elle est en
train de mettre sa signature au bas d'un stratagème douteux, je vais m'en tenir
à ça. On ne peut pas faire, puis Mme LeBel le sait, là, c'est une juriste de
haut vol, on ne peut pas faire indirectement ce qu'on ne peut pas faire
directement. C'est précisément ce qu'ils ont essayé de faire. Je m'attends à ce
que Mme LeBel, présidente du Conseil du trésor, juriste, respecte les institutions
du Parlement, et ici on parle de la Commissaire à l'éthique.
M. Laforest (Alain) : …pour
terminer là-dessus, comment vous avez réagi aux propos de Pierre Fitzgibbon,
là, qui vous… que vous aviez menti pour votre passage à Québec solidaire? Il
vous a attaqué aussi directement.
M. Marissal : Pour rester dans
les métaphores de hockey, là, les «cross-check» dans le dos, ça ne fait qu'une
chose, démontrer la frustration de quelqu'un qui est en train de perdre la
game. Je n'ai pas d'autre commentaire. Vous connaissez M. Fitzgibbon comme moi,
je pense qu'il a laissé quelques traces de ce type depuis qu'il est en
politique. Mais vous pouvez tirer sur le messager, hein, ça ne change pas le
message : le fait est qu'il ne s'est pas conformé.
Mme Prince (Véronique) : Moi,
j'aimerais vous entendre sur Alexandre Cloutier, qui est nommé à la tête d'un
comité concernant la liberté d'expression dans les universités. M. Legault
avait dit qu'il allait mettre en place un comité de réflexion là-dessus, et la
personne qui a été nommée, finalement, c'est Alexandre Cloutier. Est-ce que
c'est une bonne nomination?
M. Nadeau-Dubois : Bien, d'abord,
on va attendre que la nouvelle soit officiellement confirmée, encore une fois.
C'est un enjeu qui est sensible parce qu'on ne peut pas parler de liberté
académique sans parler d'accessibilité aux études pour tous les Québécois puis
toutes les Québécoises, peu importe leur classe sociale, peu importe leur
origine. Je pense qu'Alexandre Cloutier est quelqu'un qui comprend cette question-là.
C'est quelqu'un qui est sensible à l'accessibilité aux études, qui reconnaît le
racisme systémique au Québec. Je pense que ça va lui donner une perspective intéressante
sur ces enjeux qui sont des enjeux délicats qu'on ne peut pas traiter avec
partisanerie.
La Modératrice
: Une
dernière question en français.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que, pour vous, la manif de dimanche qui a eu lieu ici, c'était aller à
l'encontre des consignes de la Santé publique?
M. Nadeau-Dubois : Pouvez-vous
répéter votre question? Est-ce que se présenter à la manifestation ou...
M. Bossé (Olivier) : Oui, ou
l'appuyer ou participer. Est-ce que, pour vous, c'était aller à l'encontre de
la Santé publique?
M. Nadeau-Dubois : Pas nécessairement.
Moi, j'ai vu des gens annoncer leur participation à cette manifestation-là qui
sont clairement des gens qui appellent à la désobéissance sanitaire. J'en ai vu
sur les médias sociaux comme tout le monde. J'ai vu aussi des gens très posés,
très responsables, très modérés dans leurs propos participer à la
manifestation.
Les organisateurs officiels avaient un
discours, je pense, qui était équilibré. Moi, ce que j'ai entendu ce jeune
homme là dire, c'est : J'invite le gouvernement à trouver un équilibre
entre le retour du sport et le respect des mesures sanitaires. Moi, qu'un jeune
homme comme ça se mobilise, réunisse des milliers de personnes pour faire
avancer une cause qui lui tient à coeur, puis que ce jeune homme là le fasse
avec doigté et délicatesse, je pense que c'est quelque chose qu'il faut
souligner.
Alors, moi, je ne mettrai pas tous les
gens qui sont allés dans cette manifestation-là dans le même panier. Comme
c'est souvent le cas, je dirais, dans plusieurs manifestations, beaucoup de
gens s'y joignent avec plusieurs motivations. Mais les organisateurs officiels,
moi, j'ai trouvé que leur discours était modéré. Je ne pense pas que c'était de
la désobéissance sanitaire.
Mme Prince (Véronique) :
...reportage hier sur la langue française. Alors que le gouvernement n'arrête
pas de promettre, justement, un plan d'action costaud, on s'aperçoit qu'à Montréal
c'est devenu de plus en plus difficile non seulement de se faire servir en français,
mais aussi la langue de travail est beaucoup rendue l'anglais dans certaines entreprises.
M. Nadeau-Dubois : Pouvez-vous
répéter votre question, exactement?
Mme Prince (Véronique) :
Bien, en fait, je voudrais vous faire réagir sur le fait que, pendant que le
gouvernement Legault nous promet encore et encore un plan d'action sur la
langue française et que ça n'arrive toujours pas, bien, pendant ce temps-là,
l'anglais progresse à Montréal non seulement dans les commerces, mais aussi
dans les milieux de travail.
M. Nadeau-Dubois : Oui. Gérald
Godin disait quelque chose comme : On passe beaucoup plus de temps de
notre vie au travail qu'à la maison ou même à l'école. Donc, le français en
milieu de travail, là, c'est une des clés pour faire non seulement survivre,
mais progresser le français au Québec. L'accès au marché du travail pour les
francophones, là, c'est un combat historique qui n'est pas gagné encore. Et
moi, j'espère que, dans l'éventuel, un jour peut-être, plan de Simon
Jolin-Barrette sur la langue française, ça va être au coeur des mesures qu'il
va annoncer, comment on garde intact et on renforce ce droit fondamental de
tous les Québécois puis de toutes les Québécoises, peu importe leur origine, de
travailler en français au Québec. C'est extrêmement important.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning.
M.
Nadeau-Dubois : Good morning.
Mme Senay
(Cathy) : I would like to hear your reaction
regarding
the fact that Premier Legault was giving lots of hope to Quebeckers, yesterday, saying 65 years old and older being
vaccinated in the next few weeks. Is it too soon since we just came back from
spring break?
M. Nadeau-Dubois :
You know, I think it's normal to be enthusiastic and I think it's a little bit
normal to be impatient. I think Quebeckers… it's completely understandable that
they can't wait for those measures to come down a little bit, and I understand
that.
That being said, we have
not seen yet the impact of the spring break on the pandemic. So, I think we
should wait to see the impact of spring break before doing another step of
releasing the measures.
Mme Senay
(Cathy) : Why? Why do you think we have to be
more cautious?
M. Nadeau-Dubois :
You know, because… Maybe I can take a hockey metaphor
on that. You know, it's like
we're in the third period in our match against the virus. We're leading by one
goal. It's 1-0 because of the vaccination. And it could be tempting to say, Oh!
the game is already won. We have to remember, there is 10 minutes left in
the third period. We cannot take the goalie out the net. We have to make sure
we win that game. We need to play those 10 minutes left, even if it is probably
the 10 harder minutes of the match.
Mme Senay (Cathy) : The Auditor General is about to table, later this morning, her
monthly report. But it says strategy of audit for the pandemic. What are your
expectations regarding this?
M. Nadeau-Dubois : Is it about the «Vérificatrice générale»?
Mme Senay
(Cathy) : Oui, la Vérificatrice
générale. There is a... like she mentions the two
themes she… over. There is 12 billion dollars in grants that have not been
accounted for. But, then, the other… is «Audit Strategy for the Pandemic».
So, what are your expectations regarding this audit that the Auditor General
may do through out the two ways?
Une voix
: Il n'est pas déposé.
Mme Senay
(Cathy) : Oui, mais c'est déjà dans la...
M. Marissal : …press conference. What I have heard before, because, obviously, I
cannot comment on this specific report, what I have heard before, at the Commission de l'administration publique, is
that Mme… sorry, I don't…
Une voix
: …
M. Marissal : …Leclerc, Mme Leclerc, thank you, is expecting to look at all
the spending during the pandemic. And it's been a year now. I think, to be
cautious, because I haven't read the report and I was not at this briefing this
morning, but, still, I think the key word here is transparency. And I think the
message that Mme Leclerc is trying to send to the Government is: Open the books. And it feels perfectly fine with me because I
have the same line, open the books.
The pandemic cannot
justify all kinds of spending. We know there is a crisis and we have to open
the gate, but at some time, you know… transparency is still a value in this Government, should be. So, basically, that's
what I understood from Mme Leclerc.
Grillo
(Matthew) : …hear you on Minister Fitzgibbon?
M. Marissal : Sorry, I can't hear you.
Grillo
(Matthew) : Can we just hear you about
Minister Fitzgibbon? You seem
to be quite upset about the way the situation is being handled.
M. Marissal : He is upset about me or I am upset about him?
Grillo
(Matthew) : You seem to be. Well, I guess
maybe both. But, yes, can we just…
M. Marissal : Well, nothing personal, by the way, with Mr. Fitzgibbon, from my point of view anyways.
Yes, I'm upset, and I think Quebeckers should be upset too because he's playing around the rules. Let's
stay with the hockey metaphor. There is a rulebook, you know, and we have to
follow it. We all have to follow it as elected members of this Assembly. And what
they have tried to do, basically, is to get around this book and get over the Commissaire à l'éthique, and it's just not acceptable. That's why I
ask the «commissaire» to go back and look again on Mr. Fitzgibbon's way of
conduct.
La Modératrice
:
Une dernière question?
Mme Senay
(Cathy) : Well, I do have a question regarding
Mr. Fitzgibbon, because it was supposed to be a very important hot issue
this year. When you left the National Assembly in December, you really wanted
to come back with Fitzgibbon and what he has done with his own shares and companies,
but finally it's not something we talk about. People have forgotten about this
almost. So, why do you think people should care about the case of Fitzgibbon?
M. Marissal :
I'm not sure I share your premises on this one. With all due respect…
Mme Senay
(Cathy) : ...
M. Marissal :
Yes. Well, I don't know what are the bases of what you're saying. But, just for
the anecdote, I was at the grocery store, in quartier Montcalm last night, and
a young man came to me and said: Eh! you look very like député Marissal. And I said: Yes, of course, maybe it's not
coincidence. And he told me: Keep on working, keep on the good work on
Fitzgibbon, he has to give us some answers.
So, it's only one person,
plus all the emails that I get, plus all the media that are still covering the
story. You can count on me; I will make sure that people don't forget this one.
And, apparently, the Commissaire à l'éthique has not forgotten as well.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 25)