(Huit heures trois minutes)
La Modératrice
:
Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Alors, ce matin, le
chef parlementaire, M. Pascal Bérubé, qui sera suivi du chef du Parti
québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon.
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. Un an plus tard, plus de 10 000 décès, le Québec toujours
ébranlé. J'ai dit, il y a un an, que c'était l'équipe du Québec qui se battait
contre cette pandémie, je le crois toujours, les efforts conjugués des
parlementaires, des travailleurs de la santé, de l'ensemble des Québécois pour
vaincre cette pandémie. Mais on ne l'a pas tout à fait vaincue, ça n'a pas bien
été tant que ça, plus de 10 000 décès, on est éprouvés davantage
qu'ailleurs dans le monde.
Et aujourd'hui, après avoir participé
activement à la première vague, aux travaux avec le premier ministre, avec mon
aile parlementaire, dans ma circonscription, après avoir beaucoup observé,
beaucoup questionné, j'arrive à la même conclusion que le Dr Nguyen, ce
gériatre qui était très engagé dans la lutte au coronavirus, c'est que le plus
bel hommage qu'on peut rendre aux victimes et celles à venir, c'est d'avoir une
véritable commission d'enquête pour faire la lumière. C'est le plus bel
hommage, si on est vraiment sérieux, qu'on peut rendre à ces familles
endeuillées.
Le chef du Parti québécois,
Paul St-Pierre Plamondon.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Merci, Pascal. Il y a un an, nos vies basculaient, et aujourd'hui nous nous
souvenons des 10 503 personnes décédées au Québec en raison de la
COVID-19.
Je veux aussi rendre hommage et avoir une
pensée pour les familles endeuillées à qui j'adresse mes plus sincères
condoléances, une pensée également pour les gens décédés d'autres causes dans
un contexte de délestage, une pensée pour le personnel de la santé qui, depuis
un an, a affronté courageusement une situation extrêmement difficile, une
pensée pour nos jeunes qui sont très touchés notamment par la détresse
psychologique, une pensée pour nos entrepreneurs, pour nos travailleurs, des
travailleurs qui ont perdu leur emploi, des entrepreneurs qui ont vu leur
entreprise connaître une détresse financière, une pensée pour nos aînés qui ont
dû faire face à de graves problèmes d'isolement, une pensée sincère aussi tout
spécifiquement, là, pour tous ceux qui n'ont pas pu dire adieu à un être cher
avant que cet être-là parte.
Donc, aujourd'hui, ce n'est pas une
journée pour la politique, c'est une journée pour souligner solennellement que,
comme société, on va venir à bout de cette épreuve difficile qui n'est pas
terminée, que, comme société, on se serre les coudes et que de meilleurs jours
sont à nos portes.
Et en terminant je dirais, un peu comme
Pascal, que la meilleure chose qu'on peut offrir à des familles qui ont perdu
un être cher et ne trouvent pas de réponse, c'est de donner un sens, dans la
mesure du possible, à ces événements-là en faisant tout ce qui est en notre
pouvoir pour s'assurer que ce qu'on peut corriger comme société, ce qu'on peut
faire autrement, différemment, si jamais une autre crise survient, pour éviter
des décès, bien, on va le faire. On va faire tout ce qui est en notre pouvoir
pour améliorer notre réaction à une situation de crise.
Sur ce, je vais prendre vos questions.
Mme Gamache (Valérie) : Sur un
autre sujet, j'aimerais vous entendre sur la Conférence des évêques
catholiques, là, qui a fait une sortie contre le vaccin AstraZeneca, entre
autres. Comment vous réagissez par rapport à ça? Le ministre de la Santé a été
assez virulent, là.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Le vaccin AstraZeneca, il est sécuritaire. On est en pandémie. On a besoin de
chaque dose de vaccin. Tous les vaccins qui sont autorisés sont sécuritaires et
doivent être utilisés. C'est aussi simple que ça.
M. Lacroix (Louis) :
Pourtant, il y a des pays, le Danemark entre autres, qui ont eu des cas…
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
De caillots sanguins, là, de ce qu'on comprend. Là, ce qu'il faut voir, c'est
que là c'est sous enquête, mais il n'y a pas de conclusion par rapport à ce
vaccin-là.
M. Lacroix (Louis) : …devant
des cas comme ceux-là, avec ce même vaccin, qui se passent ailleurs et certains
pays qui disent : Bien, on va se garder une gêne pour l'instant, le temps
de faire des tests, est-ce qu'on ne devrait pas adopter la même approche?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est à la Santé publique de nous répondre si, de leur point de vue, il y a un
risque qui justifie une enquête sur ce vaccin-là, qui avait obtenu beaucoup de
commentaires très élogieux, là, récemment, en termes de taux d'efficacité.
Donc, ça, c'est des questions scientifiques. J'imagine que la Santé publique va
emboîter le pas puis se poser des questions si jamais, là, les cas au Danemark
justifient certaines inquiétudes.
Mme Gamache (Valérie) : …il
n'y a pas d'accommodement religieux à faire, là, pour le vaccin.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, non, tous les vaccins, suivant les données scientifiques qu'on a obtenues,
sont sécuritaires et doivent être administrés pour le bien de la santé
publique, pour prévenir des décès.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais
quand les évêques disent ça, ils soulèvent les questions liées à l'avortement
en pleine pandémie mondiale, en campagne de vaccination massive, est-ce qu'on
n'est pas en train de frôler quelque chose comme de l'extrémisme, là, de leur
part?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Je ne commenterai pas cette sortie-là. Moi, je pense qu'il faut, dans la mesure
du possible, là, toujours s'en ramener aux faits puis aux données scientifiques
disponibles dans l'intérêt public. C'est quoi, l'intérêt public, en ce moment?
Sortir de la crise le plus rapidement, et les vaccins vont nous permettre de
faire ça. Et là on doit se tourner vers la science pour qu'ils nous disent si
chacun des vaccins est sécuritaire et son taux d'efficacité, puis c'est ça
qu'on va regarder, puis c'est ça qui va guider nos décisions.
La Modératrice
: S'il
n'y a pas d'autre question en français, on va passer aux questions en anglais.
M. Bossé (Olivier) : ...contre
le virus. Est-ce que vous considérez qu'un an après on n'est pas loin ou on a
perdu la partie?
M.
Bérubé
: Le
Québec a été plus éprouvé qu'ailleurs dans le monde, en termes de décès, c'est
la vérité. Toute tentative de relativiser, je pense, ne mène à rien, je veux
dire, le Québec, avec 10 000 décès, est dans le peloton de queue. C'est
une catastrophe. L'équipe du Québec, lorsque j'ai lancé cette phrase-là à la
sortie d'une rencontre avec le premier ministre, avec Manon Massé, avec Pierre
Arcand, c'était pour indiquer que notre équipe se mettait à la disposition de
l'ensemble des efforts pour lutter contre cette pandémie. Et on a proposé des
rencontres hebdomadaires, ce qui a été accepté, on a proposé nos meilleures
idées, on a fait part d'observations également. Ce qui ne nous a pas empêchés
également de poser des questions pour s'assurer que le gouvernement n'oublie
personne, des questions qui étaient celles du public. Et, en ce sens, je pense
qu'on a fait notre rôle de façon admirable dans des circonstances qui sont un
peu ingrates pour un groupe comme le nôtre. Mais, je le répète, le plus bel
hommage qu'on peut rendre aux victimes, les 10 000 victimes et plus et
celles à venir, c'est d'aller au fond des choses, et j'en suis convaincu.
Hier, je vous le dis, je lisais le Dr Quoc
Nguyen, gériatre, qui a d'ailleurs participé à des efforts avec la ministre
Marguerite Blais, et, lui, sa conclusion est implacable : On doit arriver
avec cet exercice.
M. Lacroix (Louis) : ...la Vérificatrice
générale a quand même déposé une feuille de route assez exhaustive, là, en neuf
points. Elle va s'attarder notamment à l'achat de matériel, comment ça s'est
fait, les contrats de gré à gré, tout ça. Elle ne va pas dans les CHSLD, parce
qu'elle dit, en fait, il y a déjà des enquêtes là-dessus. Est-ce que ça, ça ne
vient pas répondre à une partie des préoccupations que vous aviez?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est une bonne nouvelle que la Vérificatrice générale s'intéresse à toutes ces
données-là. Maintenant, il faut comprendre c'est quoi, le rôle de la VG, par
rapport à ce qu'une commission d'enquête peut nous donner. La Vérificatrice
générale va nous donner des chiffres, va faire des vérifications sur les normes
applicables, et c'est une très bonne chose. Mais, si on veut pouvoir entendre
les témoins sur les processus décisionnels qui ont mené à certaines décisions,
ça prend une commission. Il y a une raison pour laquelle on a des commissions
publiques et indépendantes sur des sujets importants, c'est que ça permet
d'entendre des gens qui, des fois, ne sont pas très pressés de témoigner.
Donc, de publiquement entendre ce qui
s'est passé, les témoignages pour reconstruire le fil des événements et tirer
des conclusions précises sur comment le processus décisionnel aurait pu être
différent, ça, ce n'est pas le rôle de la Vérificatrice générale qui, elle, va
nous donner des chiffres, des données, à savoir est-ce que les normes ont été
respectées ou pas.
Donc, excellente nouvelle que la
Vérificatrice générale fasse son travail, mais il faut voir aussi, là, que la
liste est très imposante par rapport aux ressources disponibles. Je pense qu'on
peut faire une commission indépendante et publique sans s'éterniser, sans faire
non plus une recherche de coupable, mais en étant centrés, rivés sur l'objectif
qui est à savoir comment, advenant une prochaine crise, on se sera améliorés.
Et, pour ça, il faut pouvoir entendre des témoins, contraindre certains témoins
pour reconstruire les décisions clés qui ont mené à certains événements.
M. Bergeron (Patrice) : ...M. Bérubé,
est-ce que le gouvernement a suffisamment retenu, tiré appui sur les recommandations
de l'opposition dans la dernière année?
M. Bérubé : Vous savez,
lorsqu'on décide de faire équipe, on ne se revendique pas non plus de gains, ce
n'est pas le sens de notre intervention. On le fait d'une façon désintéressée
pour le collectif.
Ce que je peux vous dire, c'est que dans
toutes les rencontres qu'on a eues, que ça soit les miennes ou celles de Paul
avec le premier ministre, plusieurs des interventions qu'on a faites ont été
salutaires sur des mesures qui ont été appliquées, sur parfois des virages
même, et on s'en réjouit. Et on ne va pas se revendiquer de gains, ce n'est pas
dans ce sens-là.
Le gouvernement a la légitimité de prendre
les décisions. Mais il nous apparaît, pas seulement nous, mais la collectivité québécoise,
que si on les informait des informations de la Santé publique, qui d'ailleurs,
c'est un des constats que je fais, ça s'appelle la «Santé publique», mais ça se
rapporte beaucoup à l'Exécutif, je pense que ça serait salutaire pour
l'adhésion, pour la compréhension de ce qui s'est passé. On doit ça aux Québécois,
c'est évident.
Et là il y aura un après. Aujourd'hui, c'est
une journée importante pour les victimes, qu'elles soient décédées ou vivantes,
parce qu'il y a des victimes qui portent ça, qui sont avec nous, mais qui vont
porter longtemps les stigmates. Mais il y aura un après. Et on se reparlera à
ce moment-là de qu'est-ce qu'on peut faire différemment et de la responsabilité
qu'on a, comme élus, et pas seulement le gouvernement. Chacun des élus qui
quitte sa circonscription le lundi pour venir ici est investi d'un rôle
important. Moi, je le sens, ça. Puis l'équipe des parlementaires du Parti
québécois, on le sent aussi. Ça nous a beaucoup touchés, ça nous a changés
beaucoup dans notre rôle de parlementaire. Moi, ça m'a changé. J'ai été trois
mois éloigné de ma conjointe, mais ça, c'est très peu par rapport à d'autres
sacrifices que des gens ont eu à faire. Mais ça nous a changés sur le sens
premier de la responsabilité d'un parlementaire, qui est de protéger sa
population.
Alors, aujourd'hui, je ne veux pas
adresser de constat au gouvernement sinon que, pour rendre hommage aux
victimes, une véritable commission d'enquête publique et indépendante, avec
pouvoir d'assignation, c'est ça, il y a une loi qui régit les commissions
d'enquête, il m'apparaît que c'est nécessaire. Et je ne suis pas le seul à le
partager, Paul en a parlé, je crois, avant-hier, une liste importante de personnes
crédibles, de personnalités qui vont dans le même sens. Alors, ça sera pour...
à partir demain, on pourra continuer la réflexion là-dessus. Merci, Patrice.
M. Larin (Vincent) : Une
question peut-être sur la monarchie. Je peux comprendre que vous comptez
peut-être retarder un peu, là, l'adoption d'un projet de loi pour éviter qu'on
retombe en élection générale advenant le malheureux décès ou l'abdication de la
reine.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Écoutez, là, si on fait un projet de loi pour une autre éventualité aussi
absurde que la chute de notre démocratie parce que la reine d'Angleterre
pourrait décéder...
Journaliste
: ...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est très réel, mais c'est très absurde. C'est un autre exemple qui
illustre...
M. Larin (Vincent) : ...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Oui, oui, c'est un autre exemple qui illustre à quel point notre régime
politique est désuet et complètement illégitime au Québec. Donc, si on est pour
faire un projet de loi pour modifier la monarchie, coupez-moi les vivres à
cette affaire-là.
M. Larin (Vincent) : ...une
urgence de d'abord s'assurer qu'on ne retombe pas en élection générale puis
après de rediscuter du reste?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, c'est-à-dire que, là, ça veut dire qu'on est en urgence depuis des
décennies, là, parce que la reine aurait pu décéder n'importe quand, là. Donc
là, on va prendre un pas de recul et réaliser que cette institution-là ne sert
à rien. Et là, après Julie Payette puis après les déboires de la monarchie dans
les tabloïds britanniques, là, notre régime démocratique pourrait être
illégitime, ne pourrait plus faire de loi potentiellement parce que la reine
pourrait mourir... Prenons un pas de recul, là, et agissons.
La population québécoise veut l'abolition
de la monarchie. Le Parti québécois veut l'abolition de la monarchie. Ça nous
coûte des dizaines de millions de dollars par année. Coupez-moi les vivres à
ça, puis tassons, là, mettons derrière nous un régime politique qui n'a aucune
légitimité, nous coûte une fortune, nous fait du trouble et surtout nous
rappelle qu'on n'est toujours pas libres et indépendants au Québec.
M. Larin (Vincent) : ...selon
vous, le gouvernement insinue un faux sentiment d'urgence, dans ce cas-ci?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Je pense qu'il y a des constitutionnalistes, là, qui se penchent sérieusement
sur la difficulté, là, posée par, juridiquement, un ordre de 1982 qui a été
mal...
M. Larin (Vincent) : ...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est ça. Mais, tant qu'à déposer un projet de loi, on ne trouvera pas une
autre raison ou une autre façon de faire vivre ce système-là qui nous coûte des
dizaines de millions de dollars, on va abolir la monarchie, prendre toutes les
mesures en notre pouvoir ici, à l'Assemblée nationale, pour abolir ce
vestige-là qui nous fait à nouveau du trouble.
Donc, je comprends que le projet de loi
devra comporter une clause, là, qui nous assure que le décès de la reine
n'entraînera pas la chute de la démocratie, mais, juste dire cette phrase-là,
j'ai honte. Donc, on va en profiter, dans ce projet de loi là, pour également
abolir la monarchie, comme le 4/5 des Québécois le réclament. Ayons un peu
de...
M. Lacroix (Louis) : ...la
Constitution?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, la première étape, c'est que l'Assemblée nationale parle d'une seule voix
et se mette d'accord sur cette abolition-là. Ensuite, on va regarder, au niveau
du financement, ce qu'on peut couper. Ensuite, on va demander, au niveau
d'Ottawa, ce qu'on peut négocier en termes de remboursement des sommes qu'on
envoie à Ottawa pour le gouverneur général et tout ce que ça nous coûte en
monarchie. Puis ensuite, on va voir si une loi de l'Assemblée nationale
pourrait passer le test des tribunaux pour qu'on se détache de la monarchie. Et
la discussion a lieu partout dans le monde.
Donc, oui, il y a des défis juridiques
autour de ça. Je vous dirai que la façon la plus simple d'y arriver, c'est de
faire l'indépendance du Québec. Mais, en attendant cette indépendance-là, il y
a plusieurs arguments à faire valoir, plusieurs mesures qu'on peut prendre pour
arrêter de dépenser des dizaines de millions de dollars sur une institution qui
encore ce matin retient notre attention, alors que le sujet du jour, c'est les
10 000 décès. C'est tannant d'être pris dans un système aussi
dysfonctionnel.
M. Larin (Vincent) :
...parler avec Ottawa, mais si la reine abdique entre temps, c'est possible,
là, il y a une affaire assez grave...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Mais je comprends que le projet de loi s'en vient, là. Il s'en vient, là.
La Modératrice
: On va
passer à...
Des voix
: ...
Mme Gamache (Valérie) :
...il y a un débat, là, il y a des avocats du gouvernement qui disent : Ça
presse, puis il y en a d'autres qui disent... Donc, vous êtes de quelle école?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Je ne suis pas constitutionnaliste, et on parle de common law. Écoutez, là, il
va y avoir plusieurs opinions juridiques sur cette question-là. Je pense
qu'indépendamment de ce débat-là, moi, je suis d'accord que le gouvernement
dise : On ne prendra pas de chance puis on va mettre l'article de loi, là,
pour nous garantir qu'on n'a pas de problème juridique. Ce que je dis, par
contre, c'est que, tant qu'à faire une loi sur la monarchie, attaquons-nous au
coeur du problème et pas seulement aux symptômes.
M. Lacroix (Louis) :
...je comprends vos réticences puis je comprends tous vos arguments, puis ça
fait longtemps que vous avez ce même sentiment-là au Parti québécois. Mais, si
on dépose ce projet de loi là, est-ce que vous allez voter pour?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, on ne bloquera jamais un projet de loi qui vise à s'assurer que nos lois
puis notre fonctionnement soient protégés, là. Donc, on ne fera pas
d'obstruction à notre propre démocratie, mais on va faire tout ce qui est en
notre pouvoir pour rappeler au gouvernement que, dans son propre programme, il
y avait l'abolition de la monarchie, et que depuis ils ne respectent pas leur
programme. Puis on va faire tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'on retire,
à tout le moins, les sommes qui sont dépensées inutilement sur une institution
qui nous nuit, qui est désuète. Je l'ai qualifiée de dinosaure, là, mais c'est
ça, là, on est pris avec ça. Donc, tant qu'à faire le travail, faisons-le comme
il faut. Il me semble que c'est légitime lorsque le 4/5 des Québécois nous
demandent de le faire.
La Modératrice
: On va
passer aux questions en anglais, s'il vous plaît.
M. Grillo
(Matthew) : Good morning.
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) : Good morning.
M. Grillo (Matthew) : …get your thoughts and how you're feeling on a day like this?
M. St-Pierre
Plamondon (Paul) : I have a deep and profound feeling of compassion,
not only for the people who died in the past year, but for those families who
are still suffering from those deaths and families who could not even say
goodbye to their dearest members of family. And when we
look at it, when we take a step back, what we see is that many people have suffered
and are still suffering from that crisis. So, it's also the youth, our elderly
people, workers, entrepreneurs, persons who are still struggling because of
that crisis. So, we owe all those people a day like today, where we recognize
the hardship suffered. And I think the best way to recognize that hardship is
to tell them… look at them in the eyes and say : We're going to do everything we can to make sure
that if there is another crisis, we'll be better prepared and that every
measure will have been taken in the meantime to ensure that we do better next
time, because we are the province in Canada in which we find the most deaths.
M. Grillo (Matthew) : And that's why you guys are calling for sort of a public
investigation and commission on what happened during the pandemic.
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : Yes, because we don't see how we're going to get through the bottom of certain
decisions that need to be questioned. We don't see how we can do it without
having witnesses that come and explain what happened. It's the only way that we
can look at the process, we can look at how our institutions have worked or not
worked. So, it's not a matter of finding blames or blaming the Government, it's a matter of having the
right diagnosis, the right conclusions so we can come with effective, relevant
solutions for the future.
M. Grillo (Matthew) : What do you think about the Catholic Church weighing in on
vaccines? That's a powerful institution.
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : I think the data is clear. The
vaccines that are authorized by Health Canada are safe and it's a matter of
public health that we get vaccinated as soon as possible, that we get the most
people vaccinated as soon as possible. So, that's where we need to go. We need
to get as many people vaccinated, and all those vaccines are safe. If there's
issues about safety, it will be inquired by the Public Health. But what the
Public Health is telling us is that all the vaccines are safe and effective.
M. Grillo (Matthew) : ...influence it could have on a population like Québec?
M. St-Pierre Plamondon
(Paul) : It's important that politicians and
Public Health reinstate that all vaccines are safe, and all vaccines are useful
to save lives.
Des voix
: Thank you.
(Fin à 8 h 24)