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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, membre de la Commission de la santé et des services sociaux

Version finale

Thursday, March 11, 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trois minutes)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Alors, ce matin, le chef parlementaire, M. Pascal Bérubé, qui sera suivi du chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon.

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Un an plus tard, plus de 10 000 décès, le Québec toujours ébranlé. J'ai dit, il y a un an, que c'était l'équipe du Québec qui se battait contre cette pandémie, je le crois toujours, les efforts conjugués des parlementaires, des travailleurs de la santé, de l'ensemble des Québécois pour vaincre cette pandémie. Mais on ne l'a pas tout à fait vaincue, ça n'a pas bien été tant que ça, plus de 10 000 décès, on est éprouvés davantage qu'ailleurs dans le monde.

Et aujourd'hui, après avoir participé activement à la première vague, aux travaux avec le premier ministre, avec mon aile parlementaire, dans ma circonscription, après avoir beaucoup observé, beaucoup questionné, j'arrive à la même conclusion que le Dr Nguyen, ce gériatre qui était très engagé dans la lutte au coronavirus, c'est que le plus bel hommage qu'on peut rendre aux victimes et celles à venir, c'est d'avoir une véritable commission d'enquête pour faire la lumière. C'est le plus bel hommage, si on est vraiment sérieux, qu'on peut rendre à ces familles endeuillées.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Pascal. Il y a un an, nos vies basculaient, et aujourd'hui nous nous souvenons des 10 503 personnes décédées au Québec en raison de la COVID-19.

Je veux aussi rendre hommage et avoir une pensée pour les familles endeuillées à qui j'adresse mes plus sincères condoléances, une pensée également pour les gens décédés d'autres causes dans un contexte de délestage, une pensée pour le personnel de la santé qui, depuis un an, a affronté courageusement une situation extrêmement difficile, une pensée pour nos jeunes qui sont très touchés notamment par la détresse psychologique, une pensée pour nos entrepreneurs, pour nos travailleurs, des travailleurs qui ont perdu leur emploi, des entrepreneurs qui ont vu leur entreprise connaître une détresse financière, une pensée pour nos aînés qui ont dû faire face à de graves problèmes d'isolement, une pensée sincère aussi tout spécifiquement, là, pour tous ceux qui n'ont pas pu dire adieu à un être cher avant que cet être-là parte.

Donc, aujourd'hui, ce n'est pas une journée pour la politique, c'est une journée pour souligner solennellement que, comme société, on va venir à bout de cette épreuve difficile qui n'est pas terminée, que, comme société, on se serre les coudes et que de meilleurs jours sont à nos portes.

Et en terminant je dirais, un peu comme Pascal, que la meilleure chose qu'on peut offrir à des familles qui ont perdu un être cher et ne trouvent pas de réponse, c'est de donner un sens, dans la mesure du possible, à ces événements-là en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour s'assurer que ce qu'on peut corriger comme société, ce qu'on peut faire autrement, différemment, si jamais une autre crise survient, pour éviter des décès, bien, on va le faire. On va faire tout ce qui est en notre pouvoir pour améliorer notre réaction à une situation de crise.

Sur ce, je vais prendre vos questions.

Mme Gamache (Valérie) : Sur un autre sujet, j'aimerais vous entendre sur la Conférence des évêques catholiques, là, qui a fait une sortie contre le vaccin AstraZeneca, entre autres. Comment vous réagissez par rapport à ça? Le ministre de la Santé a été assez virulent, là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Le vaccin AstraZeneca, il est sécuritaire. On est en pandémie. On a besoin de chaque dose de vaccin. Tous les vaccins qui sont autorisés sont sécuritaires et doivent être utilisés. C'est aussi simple que ça.

M. Lacroix (Louis) : Pourtant, il y a des pays, le Danemark entre autres, qui ont eu des cas…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : De caillots sanguins, là, de ce qu'on comprend. Là, ce qu'il faut voir, c'est que là c'est sous enquête, mais il n'y a pas de conclusion par rapport à ce vaccin-là.

M. Lacroix (Louis) : …devant des cas comme ceux-là, avec ce même vaccin, qui se passent ailleurs et certains pays qui disent : Bien, on va se garder une gêne pour l'instant, le temps de faire des tests, est-ce qu'on ne devrait pas adopter la même approche?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est à la Santé publique de nous répondre si, de leur point de vue, il y a un risque qui justifie une enquête sur ce vaccin-là, qui avait obtenu beaucoup de commentaires très élogieux, là, récemment, en termes de taux d'efficacité. Donc, ça, c'est des questions scientifiques. J'imagine que la Santé publique va emboîter le pas puis se poser des questions si jamais, là, les cas au Danemark justifient certaines inquiétudes.

Mme Gamache (Valérie) : …il n'y a pas d'accommodement religieux à faire, là, pour le vaccin.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, non, tous les vaccins, suivant les données scientifiques qu'on a obtenues, sont sécuritaires et doivent être administrés pour le bien de la santé publique, pour prévenir des décès.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais quand les évêques disent ça, ils soulèvent les questions liées à l'avortement en pleine pandémie mondiale, en campagne de vaccination massive, est-ce qu'on n'est pas en train de frôler quelque chose comme de l'extrémisme, là, de leur part?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je ne commenterai pas cette sortie-là. Moi, je pense qu'il faut, dans la mesure du possible, là, toujours s'en ramener aux faits puis aux données scientifiques disponibles dans l'intérêt public. C'est quoi, l'intérêt public, en ce moment? Sortir de la crise le plus rapidement, et les vaccins vont nous permettre de faire ça. Et là on doit se tourner vers la science pour qu'ils nous disent si chacun des vaccins est sécuritaire et son taux d'efficacité, puis c'est ça qu'on va regarder, puis c'est ça qui va guider nos décisions.

La Modératrice : S'il n'y a pas d'autre question en français, on va passer aux questions en anglais.

M. Bossé (Olivier) : ...contre le virus. Est-ce que vous considérez qu'un an après on n'est pas loin ou on a perdu la partie?

M. Bérubé : Le Québec a été plus éprouvé qu'ailleurs dans le monde, en termes de décès, c'est la vérité. Toute tentative de relativiser, je pense, ne mène à rien, je veux dire, le Québec, avec 10 000 décès, est dans le peloton de queue. C'est une catastrophe. L'équipe du Québec, lorsque j'ai lancé cette phrase-là à la sortie d'une rencontre avec le premier ministre, avec Manon Massé, avec Pierre Arcand, c'était pour indiquer que notre équipe se mettait à la disposition de l'ensemble des efforts pour lutter contre cette pandémie. Et on a proposé des rencontres hebdomadaires, ce qui a été accepté, on a proposé nos meilleures idées, on a fait part d'observations également. Ce qui ne nous a pas empêchés également de poser des questions pour s'assurer que le gouvernement n'oublie personne, des questions qui étaient celles du public. Et, en ce sens, je pense qu'on a fait notre rôle de façon admirable dans des circonstances qui sont un peu ingrates pour un groupe comme le nôtre. Mais, je le répète, le plus bel hommage qu'on peut rendre aux victimes, les 10 000 victimes et plus et celles à venir, c'est d'aller au fond des choses, et j'en suis convaincu.

Hier, je vous le dis, je lisais le Dr Quoc Nguyen, gériatre, qui a d'ailleurs participé à des efforts avec la ministre Marguerite Blais, et, lui, sa conclusion est implacable : On doit arriver avec cet exercice.

M. Lacroix (Louis) : ...la Vérificatrice générale a quand même déposé une feuille de route assez exhaustive, là, en neuf points. Elle va s'attarder notamment à l'achat de matériel, comment ça s'est fait, les contrats de gré à gré, tout ça. Elle ne va pas dans les CHSLD, parce qu'elle dit, en fait, il y a déjà des enquêtes là-dessus. Est-ce que ça, ça ne vient pas répondre à une partie des préoccupations que vous aviez?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est une bonne nouvelle que la Vérificatrice générale s'intéresse à toutes ces données-là. Maintenant, il faut comprendre c'est quoi, le rôle de la VG, par rapport à ce qu'une commission d'enquête peut nous donner. La Vérificatrice générale va nous donner des chiffres, va faire des vérifications sur les normes applicables, et c'est une très bonne chose. Mais, si on veut pouvoir entendre les témoins sur les processus décisionnels qui ont mené à certaines décisions, ça prend une commission. Il y a une raison pour laquelle on a des commissions publiques et indépendantes sur des sujets importants, c'est que ça permet d'entendre des gens qui, des fois, ne sont pas très pressés de témoigner.

Donc, de publiquement entendre ce qui s'est passé, les témoignages pour reconstruire le fil des événements et tirer des conclusions précises sur comment le processus décisionnel aurait pu être différent, ça, ce n'est pas le rôle de la Vérificatrice générale qui, elle, va nous donner des chiffres, des données, à savoir est-ce que les normes ont été respectées ou pas.

Donc, excellente nouvelle que la Vérificatrice générale fasse son travail, mais il faut voir aussi, là, que la liste est très imposante par rapport aux ressources disponibles. Je pense qu'on peut faire une commission indépendante et publique sans s'éterniser, sans faire non plus une recherche de coupable, mais en étant centrés, rivés sur l'objectif qui est à savoir comment, advenant une prochaine crise, on se sera améliorés. Et, pour ça, il faut pouvoir entendre des témoins, contraindre certains témoins pour reconstruire les décisions clés qui ont mené à certains événements.

M. Bergeron (Patrice) : ...M. Bérubé, est-ce que le gouvernement a suffisamment retenu, tiré appui sur les recommandations de l'opposition dans la dernière année?

M. Bérubé : Vous savez, lorsqu'on décide de faire équipe, on ne se revendique pas non plus de gains, ce n'est pas le sens de notre intervention. On le fait d'une façon désintéressée pour le collectif.

Ce que je peux vous dire, c'est que dans toutes les rencontres qu'on a eues, que ça soit les miennes ou celles de Paul avec le premier ministre, plusieurs des interventions qu'on a faites ont été salutaires sur des mesures qui ont été appliquées, sur parfois des virages même, et on s'en réjouit. Et on ne va pas se revendiquer de gains, ce n'est pas dans ce sens-là.

Le gouvernement a la légitimité de prendre les décisions. Mais il nous apparaît, pas seulement nous, mais la collectivité québécoise, que si on les informait des informations de la Santé publique, qui d'ailleurs, c'est un des constats que je fais, ça s'appelle la «Santé publique», mais ça se rapporte beaucoup à l'Exécutif, je pense que ça serait salutaire pour l'adhésion, pour la compréhension de ce qui s'est passé. On doit ça aux Québécois, c'est évident.

Et là il y aura un après. Aujourd'hui, c'est une journée importante pour les victimes, qu'elles soient décédées ou vivantes, parce qu'il y a des victimes qui portent ça, qui sont avec nous, mais qui vont porter longtemps les stigmates. Mais il y aura un après. Et on se reparlera à ce moment-là de qu'est-ce qu'on peut faire différemment et de la responsabilité qu'on a, comme élus, et pas seulement le gouvernement. Chacun des élus qui quitte sa circonscription le lundi pour venir ici est investi d'un rôle important. Moi, je le sens, ça. Puis l'équipe des parlementaires du Parti québécois, on le sent aussi. Ça nous a beaucoup touchés, ça nous a changés beaucoup dans notre rôle de parlementaire. Moi, ça m'a changé. J'ai été trois mois éloigné de ma conjointe, mais ça, c'est très peu par rapport à d'autres sacrifices que des gens ont eu à faire. Mais ça nous a changés sur le sens premier de la responsabilité d'un parlementaire, qui est de protéger sa population.

Alors, aujourd'hui, je ne veux pas adresser de constat au gouvernement sinon que, pour rendre hommage aux victimes, une véritable commission d'enquête publique et indépendante, avec pouvoir d'assignation, c'est ça, il y a une loi qui régit les commissions d'enquête, il m'apparaît que c'est nécessaire. Et je ne suis pas le seul à le partager, Paul en a parlé, je crois, avant-hier, une liste importante de personnes crédibles, de personnalités qui vont dans le même sens. Alors, ça sera pour... à partir demain, on pourra continuer la réflexion là-dessus. Merci, Patrice.

M. Larin (Vincent) : Une question peut-être sur la monarchie. Je peux comprendre que vous comptez peut-être retarder un peu, là, l'adoption d'un projet de loi pour éviter qu'on retombe en élection générale advenant le malheureux décès ou l'abdication de la reine.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Écoutez, là, si on fait un projet de loi pour une autre éventualité aussi absurde que la chute de notre démocratie parce que la reine d'Angleterre pourrait décéder...

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est très réel, mais c'est très absurde. C'est un autre exemple qui illustre...

M. Larin (Vincent) : ...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, oui, c'est un autre exemple qui illustre à quel point notre régime politique est désuet et complètement illégitime au Québec. Donc, si on est pour faire un projet de loi pour modifier la monarchie, coupez-moi les vivres à cette affaire-là.

M. Larin (Vincent) : ...une urgence de d'abord s'assurer qu'on ne retombe pas en élection générale puis après de rediscuter du reste?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est-à-dire que, là, ça veut dire qu'on est en urgence depuis des décennies, là, parce que la reine aurait pu décéder n'importe quand, là. Donc là, on va prendre un pas de recul et réaliser que cette institution-là ne sert à rien. Et là, après Julie Payette puis après les déboires de la monarchie dans les tabloïds britanniques, là, notre régime démocratique pourrait être illégitime, ne pourrait plus faire de loi potentiellement parce que la reine pourrait mourir... Prenons un pas de recul, là, et agissons.

La population québécoise veut l'abolition de la monarchie. Le Parti québécois veut l'abolition de la monarchie. Ça nous coûte des dizaines de millions de dollars par année. Coupez-moi les vivres à ça, puis tassons, là, mettons derrière nous un régime politique qui n'a aucune légitimité, nous coûte une fortune, nous fait du trouble et surtout nous rappelle qu'on n'est toujours pas libres et indépendants au Québec.

M. Larin (Vincent) : ...selon vous, le gouvernement insinue un faux sentiment d'urgence, dans ce cas-ci?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense qu'il y a des constitutionnalistes, là, qui se penchent sérieusement sur la difficulté, là, posée par, juridiquement, un ordre de 1982 qui a été mal...

M. Larin (Vincent) : ...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est ça. Mais, tant qu'à déposer un projet de loi, on ne trouvera pas une autre raison ou une autre façon de faire vivre ce système-là qui nous coûte des dizaines de millions de dollars, on va abolir la monarchie, prendre toutes les mesures en notre pouvoir ici, à l'Assemblée nationale, pour abolir ce vestige-là qui nous fait à nouveau du trouble.

Donc, je comprends que le projet de loi devra comporter une clause, là, qui nous assure que le décès de la reine n'entraînera pas la chute de la démocratie, mais, juste dire cette phrase-là, j'ai honte. Donc, on va en profiter, dans ce projet de loi là, pour également abolir la monarchie, comme le 4/5 des Québécois le réclament. Ayons un peu de...

M. Lacroix (Louis) : ...la Constitution?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, la première étape, c'est que l'Assemblée nationale parle d'une seule voix et se mette d'accord sur cette abolition-là. Ensuite, on va regarder, au niveau du financement, ce qu'on peut couper. Ensuite, on va demander, au niveau d'Ottawa, ce qu'on peut négocier en termes de remboursement des sommes qu'on envoie à Ottawa pour le gouverneur général et tout ce que ça nous coûte en monarchie. Puis ensuite, on va voir si une loi de l'Assemblée nationale pourrait passer le test des tribunaux pour qu'on se détache de la monarchie. Et la discussion a lieu partout dans le monde.

Donc, oui, il y a des défis juridiques autour de ça. Je vous dirai que la façon la plus simple d'y arriver, c'est de faire l'indépendance du Québec. Mais, en attendant cette indépendance-là, il y a plusieurs arguments à faire valoir, plusieurs mesures qu'on peut prendre pour arrêter de dépenser des dizaines de millions de dollars sur une institution qui encore ce matin retient notre attention, alors que le sujet du jour, c'est les 10 000 décès. C'est tannant d'être pris dans un système aussi dysfonctionnel.

M. Larin (Vincent) : ...parler avec Ottawa, mais si la reine abdique entre temps, c'est possible, là, il y a une affaire assez grave...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais je comprends que le projet de loi s'en vient, là. Il s'en vient, là.

La Modératrice : On va passer à...

Des voix : ...

Mme Gamache (Valérie) : ...il y a un débat, là, il y a des avocats du gouvernement qui disent : Ça presse, puis il y en a d'autres qui disent... Donc, vous êtes de quelle école?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je ne suis pas constitutionnaliste, et on parle de common law. Écoutez, là, il va y avoir plusieurs opinions juridiques sur cette question-là. Je pense qu'indépendamment de ce débat-là, moi, je suis d'accord que le gouvernement dise : On ne prendra pas de chance puis on va mettre l'article de loi, là, pour nous garantir qu'on n'a pas de problème juridique. Ce que je dis, par contre, c'est que, tant qu'à faire une loi sur la monarchie, attaquons-nous au coeur du problème et pas seulement aux symptômes.

M. Lacroix (Louis) : ...je comprends vos réticences puis je comprends tous vos arguments, puis ça fait longtemps que vous avez ce même sentiment-là au Parti québécois. Mais, si on dépose ce projet de loi là, est-ce que vous allez voter pour?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, on ne bloquera jamais un projet de loi qui vise à s'assurer que nos lois puis notre fonctionnement soient protégés, là. Donc, on ne fera pas d'obstruction à notre propre démocratie, mais on va faire tout ce qui est en notre pouvoir pour rappeler au gouvernement que, dans son propre programme, il y avait l'abolition de la monarchie, et que depuis ils ne respectent pas leur programme. Puis on va faire tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'on retire, à tout le moins, les sommes qui sont dépensées inutilement sur une institution qui nous nuit, qui est désuète. Je l'ai qualifiée de dinosaure, là, mais c'est ça, là, on est pris avec ça. Donc, tant qu'à faire le travail, faisons-le comme il faut. Il me semble que c'est légitime lorsque le 4/5 des Québécois nous demandent de le faire.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais, s'il vous plaît.

M. Grillo (Matthew) : Good morning.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Good morning.

M. Grillo (Matthew) : …get your thoughts and how you're feeling on a day like this?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I have a deep and profound feeling of compassion, not only for the people who died in the past year, but for those families who are still suffering from those deaths and families who could not even say goodbye to their dearest members of family. And when we look at it, when we take a step back, what we see is that many people have suffered and are still suffering from that crisis. So, it's also the youth, our elderly people, workers, entrepreneurs, persons who are still struggling because of that crisis. So, we owe all those people a day like today, where we recognize the hardship suffered. And I think the best way to recognize that hardship is to tell them… look at them in the eyes and say : We're going to do everything we can to make sure that if there is another crisis, we'll be better prepared and that every measure will have been taken in the meantime to ensure that we do better next time, because we are the province in Canada in which we find the most deaths.

M. Grillo (Matthew) : And that's why you guys are calling for sort of a public investigation and commission on what happened during the pandemic.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, because we don't see how we're going to get through the bottom of certain decisions that need to be questioned. We don't see how we can do it without having witnesses that come and explain what happened. It's the only way that we can look at the process, we can look at how our institutions have worked or not worked. So, it's not a matter of finding blames or blaming the Government, it's a matter of having the right diagnosis, the right conclusions so we can come with effective, relevant solutions for the future.

M. Grillo (Matthew) : What do you think about the Catholic Church weighing in on vaccines? That's a powerful institution.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I think the data is clear. The vaccines that are authorized by Health Canada are safe and it's a matter of public health that we get vaccinated as soon as possible, that we get the most people vaccinated as soon as possible. So, that's where we need to go. We need to get as many people vaccinated, and all those vaccines are safe. If there's issues about safety, it will be inquired by the Public Health. But what the Public Health is telling us is that all the vaccines are safe and effective.

M. Grillo (Matthew) : ...influence it could have on a population like Québec?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It's important that politicians and Public Health reinstate that all vaccines are safe, and all vaccines are useful to save lives.

Des voix : Thank you.

(Fin à 8 h 24)

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