(Neuf heures quarante et une minutes)
M. Legault : Bonjour, tout le
monde. Bien, comme vous le savez, la situation change rapidement. Je pense que
c'est important de changer puis d'adapter les règles rapidement. J'ai vu hier
qu'il y avait des précisions à apporter sur le port du masque à l'extérieur et j'ai
voulu corriger rapidement. Donc, j'ai commencé par le faire sur les médias
sociaux puis, ce matin, je suis ici devant vous pour répondre à vos questions.
En gros, je pense que ce qui est important
de comprendre, c'est que le masque à l'extérieur est obligatoire lorsqu'on ne
peut pas respecter la distance de deux mètres. Ça veut dire, concrètement,
quand on joue au golf et quand on joue au tennis on est capables de rester à
deux mètres. On me dit même que dans les voiturettes de golf, pour ceux qui prennent
les voiturettes, qu'il y a des plastiques, là, entre les deux places. Sinon,
bien oui, il faut porter le masque dans la voiturette. Mais, bref, quand on est
capables de respecter le deux mètres, on n'a pas besoin de porter un masque.
Ce qui est important aussi de préciser,
c'est qu'à travers les semaines on a fait certaines exceptions dans les
maisons. Par exemple, les couples qui ne résident pas ensemble peuvent se voir
à l'intérieur. Donc, c'est assez évident que, s'ils peuvent se voir à
l'intérieur, bien, ils n'ont pas besoin de porter de masque s'ils sont ensemble
à l'extérieur.
Donc, c'étaient les précisions que je
tenais à faire. Puis, si vous avez des questions sur ça ou sur d'autres
sujets... Mais je veux juste dire aux Québécois : Si vous n'êtes pas
certains, là, portez le masque. Soyez prudents. Le variant britannique est très
contagieux, donc c'est plus facile que jamais de l'attraper, la COVID, même si
on est jeune. Et d'ici le 24 juin, d'ici à ce que la majorité des Québécois
soient vaccinés, d'ici à ce que les classes soient terminées, d'ici à ce que,
vraiment, la chaleur soit arrivée, bien, c'est important, là, quand on hésite,
on porte le masque.
M. Lacroix (Louis) : Ce
n'était pas une belle journée pour la Santé publique, ça, M. Legault, là,
ce n'était pas une... mettons que la Santé publique n'a pas «shiné» parmi les
meilleurs, là, quand elle a pris cette décision-là. Vous êtes obligé de revenir
là-dessus. Est-ce que ça n'a pas été pris un peu trop vite, cette décision-là,
par les scientifiques?
M. Legault : Bien, écoutez, le
choix que j'ai fait depuis un an, avec la Santé publique, c'est d'agir
rapidement. Regardez en Ontario, ils n'ont pas eu de mesures pendant un bon
bout de temps, même s'il y avait le variant, puis là ils ont décidé de tout
fermer les écoles mur à mur. Donc, c'est certain que c'est plus facile quand on
prend des grosses mesures qui sont mur à mur à la grandeur de la province.
C'est plus facile que si on commence à dire : Bien, là, il y a un
couvre-feu, là, il y a une école de fermée, là, il y a des commerces, là...
C'est certain, là, que nous, le choix qu'on a fait, c'est plus complexe, mais
je pense que c'est mieux approprié. Puis on regarde, pour l'instant, on a des
bons résultats.
M. Lacroix (Louis) : Bien,
apparemment, pas tant, vous avez été obligé de reculer hier, là. Ce n'était pas
si approprié que ça, cette mesure-là, là.
M. Legault : Bien, écoutez, je
vous le dis, c'est une précision. Ce que je vous dis, là, c'est : Quand on
n'est pas capable d'être à deux mètres, on porte un masque. Bon, ça a l'air
tout simple comme ça, là, mais là, bon, Mme Lajoie dit : Oui, mais qu'est-ce
que vous faites avec les couples qui sont séparés, qui, à l'intérieur, ont le
droit de... puis comme dit Gabriel Nadeau-Dubois, de se frencher puis
d'avoir... Bon, là, tu dis : Oui, c'est vrai, on a accepté de faire cette
exception-là, il faut la faire aussi à l'extérieur. Mais tout le monde est de
bonne foi, puis servons-nous du gros bon sens, là. Quand on n'est pas capable
de respecter le deux mètres, bien, on porte un masque. Les personnes qui ont
des permissions spéciales à l'intérieur, bien, c'est assez évident qu'ils ont
les mêmes permissions à l'extérieur.
Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce
que la confusion puis l'espèce de cha-cha-cha, est-ce que ça n'a pas
contribué... est-ce que ça ne risque pas de contribuer à l'effritement de
l'adhésion aux mesures sanitaires?
M. Legault : Bien, je ne pense
pas, là. Je pense que la majorité des Québécois comprennent. Il y a une
question de gros bon sens, là, de dire : C'est vrai, à l'extérieur, c'est
moins risqué qu'à l'intérieur, mais il y a des risques d'attraper la COVID à
l'extérieur. Donc, si on est proche de quelqu'un puis qu'on lui parle à moins
de deux mètres, bien, il y a un risque, puis ce n'est pas bon de faire ça. Mais
si on prend une marche, là, puis qu'on est à deux mètres, bien, quand on est à
deux mètres, on est correct.
M. Bergeron (Patrice) :
M. Legault, est-ce que Facebook est une bonne façon de communiquer de
l'information de santé publique en pleine crise sanitaire?
M. Legault : Bien, c'était
une question de rapidité. Moi, je n'avais pas de point de presse de prévu hier.
Vous le savez, le mercredi, on passe pas mal tout l'après-midi au Conseil des
ministres, et ensuite j'avais un caucus avec mes députés. Donc, je n'avais pas
de point de presse de prévu hier. J'avais le choix de dire : J'attends à
ce matin pour tout vous dire ça ou je fais un premier message sur les réseaux
sociaux puis ce matin je réponds à vos questions. Je pense que le texte était
clair. En tout cas, il y a beaucoup de gens qui m'ont appelé pour me dire :
C'est clair.
Puis honnêtement, là, moi qui est un
amateur de tennis puis qui a joué longtemps au golf quand j'avais le temps,
bien là, j'ai eu beaucoup, beaucoup de messages hier pour me dire : Aïe!
Ce n'est pas vrai qu'on va se priver de jouer au tennis puis au golf dehors.
Puis j'ai dit : Bien oui, effectivement. Puis, quand on regardait la façon
que le décret avait été écrit, il y avait des précisions à apporter.
Le Modérateur
:
Véronique Prince.
Mme Prince (Véronique) :
M. Legault, est-ce que les Québécois et les professeurs... En fait, est-ce
que les parents et les professeurs peuvent avoir confiance en la gestion du ministre
Roberge pour ce qui est de la ventilation dans les écoles?
M. Legault : Absolument,
là. Il y a comme une obsession avec les fameux purificateurs d'air, là, puis il
y a une pression qui se met pour installer des purificateurs d'air dans toutes
les classes. Or, la Santé publique est claire depuis le début, ce n'est pas nécessaire,
des purificateurs d'air. Ça fait la job d'ouvrir une fenêtre. Ça fait la job
d'ouvrir une fenêtre.
Puis là on a demandé à toutes les écoles
puis à tous les centres de services de prendre des données puis de nous les
transmettre d'ici la fin avril. On est en train de les analyser.
Puis il n'y aura aucun compromis sur la
sécurité, là. S'il y a une classe où on ne respecte pas les normes de CO2,
bien, on va la fermer, ou on va changer, ou on va mettre une ventilation
quelconque.
Mme Prince (Véronique) :
Mais, M. Legault, je ne vous parle pas de purificateurs d'air, là, je vous
parle de la perception qu'on a l'impression que des résultats sont faussés, que
M. Roberge ne dit pas tout. Il y a une question de confiance là-dedans,
là, qui est beaucoup plus que le purificateur d'air.
M. Legault : Bien là,
vous embarquez dans le «spin» des oppositions. On a vu, les oppositions, là,
ils en font comme une obsession. Je ne compte plus le nombre de questions,
entre autres des libéraux, on dirait qu'ils font une obsession sur les
purificateurs d'air. Puis c'est comme s'ils ne croyaient pas la Santé publique.
La Santé publique dit : Ce n'est pas nécessaire, des purificateurs d'air.
Puis là l'opposition dit : Non, non, non, ça prend des purificateurs
d'air, il y a un problème avec l'air. Écoutez, là, les études qu'on a eues
jusqu'à présent montrent que, dans la grande majorité des cas, il n'y en a pas,
de problème, puis les quelques classes où il y avait des problèmes, on les
corrige.
Mme Lajoie (Geneviève) : M. Roberge
va rester ministre de l'Éducation...
M. Legault : Bien oui!
Mme Lajoie (Geneviève) :
...même jusqu'à la fin de votre mandat?
M. Legault : Bien, jusqu'à la
fin du mandat, là, pour l'instant, je ne prévois aucun remaniement d'ici la fin
du mandat.
Mme Lévesque (Fanny) :
M. Legault, sur la vaccination, les centres de vaccination tournent au
ralenti dans la grande région de Montréal. On sent qu'il y a moins de
popularité pour le vaccin AstraZeneca. Est-ce que ça vous achale de voir ces
centres‑là qui sont déserts… pas déserts, mais très peu achalandés, et
qu'est-ce que vous allez faire? Est-ce que vous allez revoir la stratégie à
Montréal?
M. Legault : Bien, d'abord, je
ne suis pas d'accord avec vous, O.K., parce que, quand on regarde les
résultats, les faits, hier, on a eu 67 700 vaccinations, dont 19 000
avec l'AstraZeneca. Donc, moi, je suis très satisfait des résultats. On met de
l'emphase dans certaines régions, entre autres à l'extérieur de Montréal, parce
que le problème, ce qui nous a surpris, est plus à l'extérieur de Montréal qu'à
Montréal. Mais là on est rendus... On a réussi pas mal… Vous savez, les deux...
les premières semaines, on avait donné plus de vaccins, toutes proportions
gardées, plus de doses à Montréal. Là, on a réussi, en mettant l'emphase sur les
régions, à ce que pas mal toutes les régions soient rendues au même niveau.
Mme Lévesque (Fanny) : ...il
n'est pas question d'accélérer la vaccination à Montréal, parce que les
chiffres sont positifs...
M. Legault : Bien, écoutez,
moi...
Mme Lévesque (Fanny) : …mais
sont attribuables, entre autres, aux régions, justement, où là ça vaccine plus.
À Montréal, précisément, est-ce qu'il y a quelque chose à faire de plus?
M. Legault : Bien, écoutez,
d'abord, revenons au nombre de doses qu'on a de disponibles. On a un certain
nombre de doses disponibles, là, pas assez à notre goût, d'ici la fin mai. On
prévoit avoir beaucoup de doses à partir du mois de juin, mais, d'ici la fin
mai, là, tout est attribué et tout va être utilisé.
Le Modérateur
: Alain
Laforest.
M. Laforest (Alain) : Parlant
de… M. Legault. Est-ce que les oppositions font partie des complotistes compte
tenu qu'ils vous demandent d'aller revoir le décret des mesures d'urgence qui a
été renouvelé 55 fois?
M. Legault : Bien, écoutez,
là, c'est assez spécial. D'abord, on respecte la loi, hein? La loi est claire,
là, on doit avoir le décret aux 10 jours, approuvé par le Conseil des
ministres, ce qu'on fait. On le fait même aux sept jours. Maintenant, est-ce
qu'il y a urgence sanitaire? C'est ça, la question des libéraux. Ils voudraient
qu'on débatte pendant des heures et des heures à savoir est-ce qu'il y a
urgence sanitaire au Québec. Il me semble, c'est une évidence. C'est une
évidence. Puis c'est un peu théorique. Mme Anglade, là, on dirait, se cherche
des... Tu sais, c'est comme si elle a une solution à la recherche de problèmes,
tu sais. C'est ésotérique de penser qu'on devrait débattre y a-t-il, oui ou
non, une urgence au Québec. Puis, concrètement, là, qu'est-ce qu'elle
changerait, qu'est-ce qu'elle propose de changer dans les pouvoirs qu'on s'est
donnés avec ce décret-là qui, de toute évidence, est nécessaire? Elle n'a rien
à proposer. C'est vraiment un débat théorique, là, artificiel. Il faudrait que
ça soit approuvé, puis débattu, puis... pour changer quoi? Rien, là, tu sais.
M. Laforest (Alain) :
Tout ce que ça fait, c'est que ça alimente les complotistes, selon vous.
M. Legault : Bien, c'est
comme... bon, c'est peut-être une question de visibilité, là, mais elle essaie
d'inventer des solutions, là, puis elle cherche des problèmes pour ces
solutions-là. Mais, à un moment donné, on ne va pas chercher les problèmes où
il n'y en a pas.
M. Lacroix (Louis) :
Mais je pense que, ce qu'elle veut, c'est davantage débattre du contenu des
décrets que vous...
M. Legault : Oui, mais
elle n'a rien à dire sur les décrets.
M. Lacroix (Louis) :
Bien, vous ne le savez pas, il n'y a pas de débat sur les décrets. Comment
voulez-vous savoir si elle a de quoi à dire?
M. Legault : Oui, mais
là, on a une période de questions, là, dans quelques minutes, s'il y a quelque
chose qu'elle n'aime pas dans le décret qu'on approuve à chaque semaine au
Conseil des ministres, elle pourrait dire : Bien, je n'aime pas telle
chose. Mais, écoutez, là, Mme Anglade essaie de laisser croire aux
Québécois qu'on n'est pas transparents, alors qu'on est hypertransparents.
Toutes les données qu'on a, on les dépose. On vous dit tout. Je fais des points
de presse régulièrement. Je réponds à vos questions. Je réponds à leurs
questions. Mais Mme Anglade essaie d'inventer un manque de transparence.
M. Bergeron (Patrice) : Mais
vous savez que le décret dit aussi qu'aux 30 jours le Parlement doit
approuver. Ça, c'est l'autre volet de ce qu'elle dit aussi.
M. Legault : Non, ce
n'est pas ça, là, soyons clairs, là, c'est qu'on peut, par le Conseil des
ministres, adopter un décret aux 10 jours. On peut aussi adopter un décret
aux 30 jours par l'Assemblée nationale. Mais le débat à l'Assemblée
nationale, ça serait sur la pertinence. Est-ce qu'il y a urgence? Bien, est-ce
que vous pensez qu'il y a urgence actuellement? Voyons donc! Tous les
gouvernements dans le monde utilisent à peu près les mêmes pouvoirs qu'on a qui
ne sont pas dramatiques mais qui sont nécessaires dans la situation
exceptionnelle qu'on vit actuellement. Puis, quand je demande à
Mme Anglade : Bien, c'est quoi que vous n'aimez pas dans le décret?
Bien, elle n'est pas capable de le dire. C'est juste un débat pour un débat.
M. Bossé (Olivier) :
...à partir du 24 juin, cet état d'urgence là va changer ou ne sera
peut-être plus nécessaire?
M. Legault : Bien, écoutez, ce
que j'ai dit, c'est que j'espère puis je pense qu'on va pouvoir revenir à une
certaine normalité le 24 juin pour trois raisons : vaccination, les
écoles vont être finies — parce que les écoles, c'est un lieu de
contagion, mais c'est nécessaire que les enfants, autant que possible, soient à
l'école — puis la chaleur qui va arriver avec l'été. Ça arrive le 21 juin,
l'été, bien, ça va donner trois bonnes raisons, là, d'espérer revenir à une
certaine normalité.
Mais je veux être bien clair, là, dans les
prochaines semaines, au fur et à mesure qu'on va être capable... moi, entre
autres, là, j'ai très hâte de rouvrir les écoles dans les trois régions où les
écoles sont fermées, là.
Donc, jusqu'à présent, je me sens béni
qu'à Montréal puis dans le Grand Montréal nos écoles soient ouvertes. Si
j'avais écouté certaines personnes au Québec, là, qui disaient : Le
variant s'en vient, le variant s'en vient, agissez vite, agissez vite, les
écoles seraient fermées depuis quelques semaines à Montréal. Heureusement, les
écoles ne sont pas fermées, puis les enfants peuvent aller à l'école.
M. Carabin (François) : Une
certaine normalité le 24 juin, M. Legault... pardon, vous avez dit
hier dans votre message…
M. Legault : Oui,
M. Carabin.
M. Carabin (François) : Vous
m'entendez mieux aujourd'hui?
M. Legault : Oui.
M. Carabin (François) : D'ici
le 24 juin, on devrait avoir vacciné une majorité de Québécois de
16 ans et plus. C'est ce que vous avez dit hier dans votre message. Ça
tranche un peu avec ce que vous aviez dit précédemment sur tous les Québécois
auront accès au vaccin d'ici le 24 juin. Est-ce qu'il y a un changement
de…
M. Legault : Non, pas du tout.
Tous les Québécois de plus de 16 ans, là.
M. Carabin (François) :
Est-ce qu'on peut devancer la deuxième dose considérant qu'il y a
2 millions de Québécois qui ont déjà reçu leur première dose puis que,
semble-t-il, il y a des problèmes dans l'accès au vaccin, là?
M. Legault : Bien, regardez,
d'ici la fin mai, c'est quand même loin, là, on parle d'un mois et demi, là, on
manque de doses. On serait capables d'en faire bien plus que ce qu'on a. Là, on
y va dans un ordre qui est logique, qui respecte ce que la Santé publique nous recommande,
puis on étire le maximum, le moment où on donne la deuxième dose. Mais, à un
moment donné, quand la Santé publique dit : Ça, c'est la limite, bien, on
commence. On a commencé à donner des deuxièmes doses.
Le Modérateur
:
Dernière question en français. Maxime Denis.
M. Denis (Maxime) : Vous
parlez d'ouvrir les écoles, là, M. Legault, dans les zones rouge foncé,
mais aujourd'hui, 15 avril, là, on parle de protocoles, on parle de plein
de tests, de plein de mesures. Concrètement, comment on peut assurer la
confiance pour les profs qui baignent dans cet air-là au quotidien, pour les
élèves, quand, justement, c'est un milieu d'éclosion important? Quel message on
peut envoyer, là, pour dire : Oui, oui, d'ici la fin de l'année, là, on
est corrects, là?
M. Legault : Bon, d'abord, ils
sont dans la liste prioritaire, les enseignants. Deuxièmement, les enfants
maintenant, même au primaire, portent tous un masque. On leur demande en plus
de respecter le deux mètres. Et, pour l'instant, malheureusement, on garde les
écoles ouvertes, à Québec, Chaudière-Appalaches et Outaouais, parce que le
taux…
M. Denis (Maxime) : On garde
les écoles fermées.
M. Legault : On garde les
écoles fermées. Qu'est-ce que j'ai dit?
M. Denis (Maxime) : Vous avez
dit : Ouvertes. Donc, on garde les écoles fermées.
M. Legault : …parce que le
taux de contagion, il est trop élevé actuellement.
Mme Prince (Véronique) :
Est-ce qu'il y a des chances qu'ils restent fermés jusqu'à…
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Mme Prince (Véronique) :
Est-ce qu'il y a des chances qu'ils ne rouvrent pas d'ici la fin de l'année
scolaire?
M. Legault : Je ne pense pas.
Je ne pense pas, là, puis j'espère, dans les prochaines semaines, peut-être
commencer par le primaire, parce que je sais qu'actuellement au primaire c'est
très difficile, l'enseignement à distance au primaire, là. Donc, le plus vite
possible, là, retourner les enfants dans les écoles primaires puis ensuite au
secondaire, le plus rapidement, là, dans les prochaines semaines.
Le Modérateur
: Merci.
On va passer maintenant en anglais avec Raquel Fletcher.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good morning, Premier. I hope you
can hear me.
M. Legault :
Good morning, yes.
Mme Fletcher (Raquel) : …are wondering why individuals with intellectual and developmental
disabilities, as well as those on the autism spectrum, who are living at home,
are not prioritized higher for the COVID vaccine because they're more
vulnerable than the general population.
M. Legault :
OK, the answer is that we follow a recommendation of Public Health. Of course,
we would like to do more. We would like to do these people faster. But, right
now, we recommend the list and the priority of the Public Health.
Mme Senay (Cathy) : You said that, for the opposition, tackling the Education Minister
for the quality of air is an obsession, but can you guarantee us that any
outbreaks are not linked to the quality of air in schools?
M. Legault :
We're doing the analyses right now. We've already received many. I think the
target date is April 30th to receive all the data. We'll make sure that the
evaluation was done correctly and, if needed, and it happened in the last few
weeks that we had to do some adjustments, we will have no compromise for the
security of our children.
Mme Senay (Cathy) : But you understand that having this answer is crucial right now. So
that explains why the opposition is tackling your Minister of Education.
M. Legault :
Yes. I think that I had… I don't count how many questions I had from the
opposition about the «purificateurs»…
Mme
Senay (Cathy) : Air purifiers.
M. Legault :
Air purifiers. The answer of Public Health is clear, we don't need that. It's
even more important, when needed, to open a window. But, the opposition, they
don't respect Public Health. They don't believe what Public Health is saying.
That's their problem.
M. Authier (Philip)
:
Philip Authier. Good day.
M. Legault :
Good day.
M. Authier (Philip)
:
Good morning, Premier.
M. Legault :
How come you're so far?
M. Authier (Philip)
:
It's, well, their new rules.
M. Legault :
Olivier Bossé, hein?
M. Authier (Philip)
:
Yes, yes, yes. Do you think your credibility has taken a hit in the last few
days over your change on the mask policy? One day, it's this, the next day,
it's that. Do you think your credibility is still sound with Quebeckers?
M. Legault :
I think that Quebeckers, they see that I do my best. I've tried to explain
correctly all the measures. Of course, we choose to have more measures, for
example, than Ontario, that it's more targeted with the needs in each region.
And, when we need to make some adjustments, I'm doing
that very fast. So, I'm not perfect, like all Quebeckers.
Le Modérateur
: Matt
Grillo, dernière question, puis après le premier ministre doit aller en
Chambre.
M. Grillo
(Matthew) : You mentioned in the past, you've
listened to Public Health and to science as well, but then, in the Facebook
posts, you said taking the decision yourself. It is not too much back-and-forth
or contradictory at all?
M. Legault
: I think that we... each of us, has a role to play. Public Health is
giving me some recommendations,
and I take the decision, and sometimes it happens that the applicability, in
practice, of some recommendations is impossible to do. So, then, we have to adjust and we have to have
a balance also. For example,
it's very important for me to
see as many people as possible playing tennis and golf outside. It's
good for the mental health.
Le Modérateur
: C'est
ce qui met fin à cette mêlée de presse. Merci beaucoup. Il y a une période de
questions...
Des voix
: …
M. Legault : Michel Louvain!
Ah! Michel.
Mme Senay (Cathy) : Oui, on
ne vous a pas entendu sur Michel Louvain.
M. Legault : Bien oui, bien, écoutez…
Mme Senay (Cathy) : Bien,
c'est ça que je voulais vous demander en français.
M. Legault : O.K. En français,
en plus, Cathy? Wow!
Mme Senay (Cathy) : Bien oui!
Allez-y, lâchez-vous, là.
M. Legault : Vous êtes… Oui.
Non, non, je ne dirai pas… Non, mais je voyais que certaines personnes ne
savaient pas c'était qui, Michel Louvain. C'est incroyable.
Mme Senay (Cathy) : Ce n'est
pas mon...
M. Legault : Ce n'est pas
votre cas, Cathy. Bien, écoutez, Michel Louvain, tellement des beaux souvenirs,
tu sais, une voix qui est reconnaissable par tout le monde, quelqu'un de professionnel.
Je me souviens d'avoir été dans une même émission que Michel Louvain, et il est
arrivé avec son veston, pas sur lui, mais dans un étui parce qu'il disait :
Je ne veux absolument pas que ça soit fripé, je veux être parfait. Tu sais, un
vrai professionnel, un gars pas prétentieux, modeste, gentil, généreux.
Puis écoutez, là, je ne commencerai pas à
vous chanter tous ses grands hits, là, je vais vous laisser ça, Cathy, mais... La
dame en bleu. Mais, écoutez, c'est un monument, c'est un grand. Ça a été
l'idole d'un peuple, tu sais? Il y avait des groupies…
M. Denis (Maxime) : …quelque
chose de spécial?
M. Legault : Bien, je vais
voir avec les gens responsables de ça.
Le Modérateur
: Merci
beaucoup.
M. Legault
: Merci
beaucoup.
(Fin à 10 h 3)