(Neuf heures quarante minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à cette mêlée de presse du premier
ministre François Legault. M. le premier ministre, la parole est à vous.
M. Legault : Bonjour, tout le
monde. D'abord, concernant la pandémie puis la vaccination, le ministre de la
Santé va faire le point cet après-midi. Il va vous annoncer aussi la suite des
choses concernant, entre autres, la vaccination de masse.
Maintenant, je veux revenir sur un enjeu
dont on a beaucoup parlé au cours des dernières heures, le logement abordable.
Bon, d'abord, je veux vous dire clairement qu'on a un problème. Il manque de
logements abordables à plusieurs endroits au Québec, entre autres, à
Sherbrooke, à Trois-Rivières, à Québec, à Gatineau et à Montréal.
Donc, on est très conscients du problème.
Pendant plusieurs années, le gouvernement libéral n'a pas construit beaucoup de
logements abordables. Il avait annoncé 15 000 nouveaux logements
abordables, mais ils n'étaient pas financés. Donc, mon gouvernement a donné le
financement nécessaire pour ces logements. Jusqu'à présent, il y en a
3 080 qui sont déjà construits, il y en a 3 424 qui sont en
construction, puis il y en a à peu près 8 500 qui s'en viennent, qui
vont être annoncés bientôt.
Bon, maintenant, la question que j'ai eue
hier de Manon Massé. Manon Massé me parlait des 250 000 étudiants et
étudiantes qui vont revenir en présentiel puis qui vont devoir se trouver un
logement et elle m'a demandé combien ça coûte. Et ma réponse, ça a été de dire :
Ça commence à 500 $, 600 $ par mois, et ça monte rapidement à
1 000 $ par mois. Et j'ai même ajouté, dans la première phrase :
Plusieurs étudiants se mettent à trois, à quatre par logement. Donc, dans ma
tête, et puis peut-être ça n'a pas été clair, je parlais d'un montant qui
commence à 500 $, 600 $ par étudiant, donc.
Quand, d'ailleurs, je l'ai fait remarquer à
Manon Massé, quand Manon Massé m'a dit : Le prix moyen du logement, c'est
1 300 $, j'ai dit : Ce n'est pas vrai que les étudiants paient
1 300 $. Ils se mettent plusieurs dans un logement. Ils vont prendre
un un et demie. Mais là, ce qui arrive, c'est que les titres, ce matin, c'est
comme si j'avais dit que le prix moyen d'un logement, même pour une famille,
c'est 500 $, 600 $. Ce n'est pas ça que je disais. Je disais qu'un étudiant
doit penser consacrer au moins 500 $, 600 $ par mois pour un
logement.
Donc, si je n'ai pas été clair, je m'en
excuse, et je suis maintenant clair, mais je pense que ceux qui ont suivi le
débat ont très bien vu qu'on parlait des étudiants.
M. Lacroix (Louis) : Mais, M.
Legault, c'est un peu…
Mme Prince (Véronique) : Vous
avez dit…
Le Modérateur
:
Véronique Prince.
Mme Prince (Véronique) :
Excuse-moi, Louis. Vous avez dit que le mot «crise» était un peu fort. Est-ce
que vous pensez encore que ce n'est pas une crise du logement?
M. Legault : Bien, on a une
pénurie de logements abordables dans cinq, six grandes villes au Québec. On a déjà
eu, au début des années 2000, une crise du logement, on était à moins de 1 %
de logements inoccupés. Actuellement, on est à 2,5 %. Il manque de
logements abordables. Mais la crise qu'on vit actuellement, c'est la pandémie.
Puis la pandémie a d'ailleurs un impact sur le prix des maisons puis le prix
des logements.
M. Lacroix (Louis) : M.
Legault, ce n'est pas un peu déconnecté de la réalité de donner ces
chiffres-là, alors que tous les députés, là, qui siègent à l'Assemblée
nationale et qui viennent de l'extérieur de la région de Québec, ont une
allocation de 1 316 $ par mois pour se loger tout seuls à Québec?
Alors, si c'est bon pour pitou, ça doit être bon pour minou aussi. Ça ne
démontre pas justement que vos chiffres sont un petit peu à côté de la réalité,
alors qu'on donne à des gens qui viennent à Québec 1 316 $ par mois
pour se loger?
M. Legault : Bon, d'abord, je
répète, là, puis c'était très clair dans la question de Manon Massé, elle
parlait des 250 000 étudiants et étudiantes qui vont revenir en
présentiel cet automne. M. Lacroix, vous avez été étudiant, j'ai été étudiant.
Je connais d'autres étudiants, je connais des jeunes, actuellement, et ce que
je dis, c'est qu'un étudiant qui cherche un logement, bien, il doit penser à un
minimum de 500 $, 600 $ par mois pour un logement. Maintenant, vous
comparez avec…
M. Laforest (Alain) : …une
famille sur l'aide sociale, M. Legault.
M. Lacroix (Louis) : …il n'y
a pas juste des étudiants, il y a des familles aussi, il y a des gens qui
vivent seuls, etc. Et, quand on regarde le coût des loyers, ce n'est pas
réaliste, 500 $, 600 $, M. Legault.
M. Legault : Bien oui, mais,
je n'ai jamais dit qu'une famille payait 500 $, 600 $. J'ai parlé…
M. Lacroix (Louis) : Alors,
ça devrait payer combien, une famille? Un loyer acceptable pour une famille, ça
devrait être quoi?
M. Legault : Bien, écoutez, là,
on dit le loyer médian est de 1 300 $. Évidemment, ça dépend combien
d'enfants. Est-ce que c'est un deux et demie, trois et demie, quatre et demie?
Mais, je le sais qu'il y a des familles actuellement, parce que le prix a
monté, les gens n'ont pas voyagé, ils ont de l'épargne de disponible, ils
achètent… ils sont prêts à payer plus cher pour des maisons, pour des condos.
Donc, ça a créé un manque encore plus grand, puis il n'y a rien qui a été fait
pendant plusieurs années. Mais, évidemment, on ne pas construire du jour au
lendemain, mais on a promis d'en construire 15 000 puis on va en
construire 15 000 logements abordables.
M. Laforest (Alain) :
M. le premier ministre, compte tenu des… actuellement, là, prenons la
mesure à partir d'aujourd'hui, là, le passé on peut toujours dire… le
critiquer, mais aujourd'hui on fait quoi, là? Pour les familles, entre autres,
qui sont à faible revenu, pour les gens qui vivent dans la rue, actuellement, à
Montréal, qui n'ont pas de logement, là. Les tentes commencent à se construire
à Montréal. Il n'y a pas beaucoup de monde qui sont capables de payer un loyer,
qui sont démunis, à 1 300 $ par mois, M. le premier ministre,
là.
M. Legault : D'abord, je vous
rappelle que mon gouvernement a fait une augmentation historique des montants
qui sont payés aux gens qui sont sur l'aide sociale. Deuxièmement, mon
gouvernement a mis 600 millions de dollars de plus dans AccèsLogis.
Troisièmement, mon gouvernement est en train de construire 15 000 logements
abordables, ce qui n'a pas été fait depuis plusieurs années par les
gouvernements précédents. Et, si c'est nécessaire d'en faire plus, on va en
faire plus, parce qu'effectivement, actuellement, dans certaines grandes villes
au Québec, c'est difficile de trouver des logements abordables, puis, je
dirais, en particulier pour les familles qui ont quelques enfants.
Mais, je répète ce que j'ai dit, les
étudiants, bien, doivent penser mettre un minimum de 500 $, 600 $.
Souvent, souvent, ils sont deux, trois, quatre dans un logement. Bon, ils
finissent par y arriver avec 500 $, 600 $. Parfois, j'ai dit,
souvent, ça monte à 1 000 $. Mais, écoutez, actuellement, on en fait
déjà beaucoup plus que les gouvernements précédents puis on va continuer, parce
que je…
M. Laforest (Alain) : Ce
n'est pas assez, M. le premier ministre. Ce n'est pas assez, actuellement. Il y
a des familles monoparentales, deux enfants, qui n'en ont pas de logement et
qui essaient d'avoir un logement, puis c'est de la surenchère. Qu'est-ce qu'on
fait pour eux?
M. Legault : Écoutez, je pense
qu'Andrée Laforest a déjà identifié 1 500 logements qui vont être disponibles
pour le 1er juillet. Puis on va aider financièrement les familles, parce
qu'on a fait le même exercice l'année passée, le 1er juillet, pour être
certains que personne ne se retrouve à la rue. Puis on va aider toutes les
familles qui ont des problèmes.
M. Laforest (Alain) : Mais
des étudiants, M. Legault... La famille moyenne, là, ce n'est pas de... Le
choix des mots est intéressant, parce que vous parlez de logements abordables,
mais je pense que ce que ça sous-entend, c'est logements sociaux. Ils ne
veulent pas des logements sociaux, ils veulent des logements qui sont offerts à
un prix qui n'est pas exorbitant, comme c'est le cas à l'heure actuelle. Donc,
la solution, au-delà de l'enjeu des logements sociaux, est-ce que ce ne serait
pas d'encadrer davantage la surenchère à laquelle on assiste par rapport aux
coûts des logements, notamment à Montréal, puis à Québec, et partout, là?
M. Legault : Bon, d'abord, je
vous rappelle que, depuis longtemps puis encore aujourd'hui, les loyers, les
maisons, puis je ne parle pas des logements sociaux, là, je parle des maisons
puis des condos en général, sont beaucoup moins chers au Québec, par exemple,
qu'en Ontario ou en Colombie-Britannique. Par contre, on est un peu victimes de
notre succès. Actuellement, on sent une forte reprise économique. Moi, je vous
l'ai dit, là, on va voir dans les prochains mois un énorme boom économique. Donc,
la...
M. Laforest (Alain) : O.K.,
donc, quand... pas moyen d'encadrer...
M. Legault : Attendez une
minute. La différence du coût de la vie est en train de se réduire. Il y a une
bonne nouvelle là-dedans. Pourquoi? Parce que le salaire moyen est rendu à
56 000 $ par année. Il était, il n'y a pas longtemps,
50 000 $. Maintenant, il doit y avoir un filet social, mais je trouve
ça… bon, je ne dirai pas le mot, là, mais de voir certains articles aujourd'hui
qui laissent entendre que je parlais de 500 $, 600 $ pour une
famille, c'est inqualifiable...
M. Gagnon (Marc-André) :
...ça coûte plus cher parce que...
M. Legault : C'est
inqualifiable, c'est inqualifiable, ceux qui ont écrit ça, parce qu'ils savent
très bien que ce n'est pas ce que j'ai dit. Je parlais des étudiants.
M. Gagnon (Marc-André) :
Donc, parce que les logements, donc, sont plus chers dans d'autres provinces et
parce que les salaires augmentent, ce n'est pas nécessaire d'encadrer le prix
des loyers?
M. Legault : Ce n'est pas ce
que j'ai dit.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bien, c'est une question que je vous pose.
M. Legault : Ce n'est pas ce
que j'ai dit. Je pense qu'il faut aider. Évidemment, cette course aux condos,
maisons, avec de l'épargne qui n'avait pas été utilisée, entre autres, pour les
voyages pendant la pandémie, a fait que le jeu de l'offre de la demande a fait
rapidement augmenter le prix des condos puis des maisons.
D'abord, c'est important de dire que ceux
qui sont déjà propriétaires, ils sont contents de voir ça. Mais ce que ça nous
amène à dire, c'est : Est-ce qu'on peut donner du soutien? AccèsLogis, là,
on a mis 600 millions. Est-ce qu'il faut en ajouter? On va aider les
familles qui, à cause, actuellement, de l'augmentation des prix, ont de la
difficulté, par exemple, pour leurs familles, à trouver un logement qu'ils sont
capables de payer.
Mais je ne trouve pas ça correct de lire
dans des journaux, ce matin, que j'aurais dit que le loyer pour une famille,
c'est 500 $, 600 $ par mois. Puis j'ai lu hier soir... Suite à ces
articles-là, j'ai lu, hier soir, dans les médias sociaux, des commentaires
méchants sur moi, parce qu'on laissait entendre que j'avais dit qu'un loyer
moyen, pour une famille, c'est 500 $, 600 $, alors que vous savez
très bien, tout le monde dans la salle, ici, que je n'ai jamais dit ça.
M. Bergeron (Patrice) : M. le
premier ministre, un de vos prédécesseurs est déjà tombé dans le piège, là, à
propos du prix d'un panier d'épicerie, là. Est-ce que quelqu'un qui aspire à
gouverner les Québécois ne devrait pas avoir une petite idée de leur pouvoir
d'achat, de savoir qu'est-ce que ça coûte un panier d'épicerie, une pinte de
lait, un loyer au Québec, pour être capable ainsi au moins de savoir ce que les
Québécois moyens paient, là?
M. Legault : Écoutez, moi, je
suis fier de dire que je viens de la classe très moyenne. J'ai encore beaucoup
d'amis qui viennent de la classe très moyenne. Je m'assure de rester proche du
peuple et je suis très connecté sur la réalité. Et, de dire qu'un étudiant,
l'argent qu'il doit mettre sur un loyer, ça commence à 500 $, 600 $
par mois, je m'excuse, là, mais c'est plus connecté que de dire que c'est
1 300 $. Je m'excuse, là, je connais des étudiants, là, et puis je
n'en connais pas beaucoup qui paient plus que 1 300 $ de loyer par
mois. Donc, je pense que je suis très connecté sur la réalité terrain, là. Ma
mère est encore à Sainte-Anne-de-Bellevue. J'ai encore des amis qui sont dans
la classe très moyenne. Et je n'accepte pas ces commentaires-là.
M. Bossé (Olivier) : Un gel
du prix des loyers, ça ne pourrait pas être une solution, M. Legault?
M. Legault : Pardon?
M. Bossé (Olivier) : Pour
2021, le gel du prix des loyers, par exemple, vous ne pourriez pas mettre ça en
place?
M. Legault : Bien, écoutez, moi,
je pense qu'il faut plutôt donner de l'aide, parce que, pensez deux minutes aux
propriétaires, si on gèle les loyers pour un grand temps, il va se construire
moins de logements. Donc, ce qu'il faut plutôt, c'est que le gouvernement donne
de l'aide directe aux personnes qui ne sont pas capables de se trouver un loyer
pour qu'ils puissent payer une partie du loyer avec l'argent du gouvernement.
Mais on n'ira pas unilatéralement
commencer à mettre des taxes, là. Je vois la cheffe du Parti libéral, aujourd'hui,
qui dit : On devrait mettre une taxe, entre autres, pour les acheteurs
étrangers. Bien, écoutez, d'abord, les acheteurs étrangers, c'est 3 % du
marché. Donc, si on veut que ça marche, il faudrait mettre une taxe générale.
Est-ce qu'on veut commencer à dire... Il y a déjà une Régie du logement qui
s'assure que les augmentations de loyer n'excèdent pas l'inflation, puis je
pense que l'inflation, pour l'année passée, c'est de 0,5 %. Donc, ça veut
dire que les augmentations de loyer qui vont être acceptées vont être à peu
près à 0,5 %. On a déjà cette régie qui n'existe pas dans les autres
provinces. Donc, on a déjà des mécanismes qui font le travail.
M. Lacroix (Louis) : …elle
dit, et je la cite… elle vous reproche de jouer à l'apprenti sorcier avec
les droits des gens en laissant entrevoir l'utilisation de la clause
dérogatoire pour l'affichage. Qu'est-ce que vous répondez à ça? Est-ce que vous
ne l'utilisez pas à outrance, cette clause-là?
M. Legault : Bien, si vous
avez bien suivi l'échange avec Mme Anglade hier, contrairement à
M. Bourassa, qui a déjà utilisé la clause dérogatoire pour l'affichage,
c'est clair que Mme Anglade a une pression de certains membres de son
caucus pour ne pas le faire. Si elle avait été ouverte à le faire, elle l'aurait
dit tout de suite. Mais je lui ai posé la question quatre, cinq fois, puis elle
a refusé de dire qu'elle utiliserait… qu'elle était ouverte à utiliser la
clause dérogatoire, qui est nécessaire, dans l'affichage. Même Robert Bourassa
a été obligé de l'utiliser. Donc, moi, je pense que Mme Anglade n'est pas
crédible quand elle dit que c'est important pour elle de défendre le français
au Québec.
M. Bergeron (Patrice) : M.
Legault, est-ce que Québec est prêt à aider Air Transat?
M. Legault : Écoutez, on a des
discussions actuellement avec Transat, hein? Il faut faire la différence entre
Air Transat puis Transat qui est la compagnie mère puis qui a aussi des
grossistes comme Vacances Air Transat. Actuellement, ce que je comprends des
nouvelles ce matin, c'est que le gouvernement fédéral a accepté de donner un
montant pour rembourser les clients. Donc, ça, c'est une bonne nouvelle. Puis
il a donné aussi une marge de crédit à Transat pour passer au travers. Donc, on
va continuer nos discussions avec Transat. Si c'est nécessaire de les aider,
c'est certain qu'on veut garder Transat en vie. C'est certain que… Bon, je vais
faire attention, là, parce que j'ai un attachement un peu sentimental, mais
c'est certain qu'on va aider Transat. Mais c'est Pierre Fitzgibbon qui s'en
occupe.
Le Modérateur
: On va
passer aux questions en anglais, s'il vous plaît.
M. Laforest (Alain) : …actuellement?
Le Modérateur
: On
n'aura pas le temps de faire les questions. Il faut passer en anglais.
M. Laforest (Alain) : En
anglais? O.K.
Mme Senay
(Cathy) : …that people have since yesterday
afternoon is that you're disconnected from the price of housing. What do you
say to break this…
M. Legault : OK, I want to be very clear. The question of Manon Massé was about
the rent that will be paid by students coming back next September in our
schools, colleges or universities. What I said is that the rent for a student
starts at $500 to $600 a month. It gets to $1,000 fast. And many students are two, three, four together to pay the rent. So I think
that to say that students will pay a rent starting at $500 to $600 a month is
what is the reality.
M. Grillo
(Matthew) : …specifically, but what the
landlords... You mentioned that...
M. Legault :
No, they mentioned that, Mr. Bossé mentioned that.
M. Grillo
(Matthew) : No, but you said the tribunal does
have a special...
M. Legault : Oh! yes, OK.
M. Grillo
(Matthew) : That's what I meant, the special
rent control. But what if the landlords don't follow that? Should there not be
stricter penalties on landlords, more expensive fines?
M. Legault : No. There's a clear law in place since many years now, and
landlords cannot increase rent by more than the inflation. If they do so, the
people can go and have a rule from the Régie du
logement.
M. Grillo
(Matthew) : But should there not be more
expensive penalties on landlords who don't necessarily follow that law and who,
you know, raise their rents by 5%, 10%, 15%?
M. Legault :
I think that the law is working well.
Le Modérateur
: Philip Authier.
M. Authier (Philip)
: Last week, you said that there was a good chance you would use the
notwithstanding clause on the language changes. Yet, last night, you said you
might... you seemed to suggest you want to use it for signs. Do you want to
reopen the debate on the language of signs in Québec?
M. Legault : First, I want to remember you that Robert Bourassa used the
notwithstanding clause for signs, and I think that we need to use the
withstanding clause, at least, for signs. And I've asked the question to
Dominique Anglade, and it's clear that she's not ready to do so.
M. Authier (Philip)
: What part of the sign law do you want to change?
M. Legault : I will table our law in the next coming weeks. So, please, I ask
you to be patient.
Le Modérateur
: Une question de Raquel Fletcher.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good morning… sorry, that you made
yesterday with the debate. Manon Massé, this morning, came in and she was very
shocked by your comments. Do you think that... misunderstood or are they trying
to twist your words around?
M. Legault : I'm surprised by the reaction of Manon Massé because I thought
Manon Massé was not like other politicians who are trying to play games and
taking a few words… I've got the exact wording of the question of Manon Massé,
and she started her question by saying that 250,000 students will come back to
school next fall, how much will they pay for rent? I
said it started at $500 to $600, and I know that many of them are three or four together to pay the rent. So maybe I wasn't clear
enough, but I want to be very clear, what I think is that students that have to
pay a rent, their contribution, usually, now, in practice, starts at $500 to
$600 a month.
Le Modérateur
:
C'est ce qui met fin à cette mêlée de presse. Merci beaucoup.
M. Legault : Merci beaucoup, tout
le monde.
(Fin à 10 h 1)