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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Tuesday, May 4, 2021, 10 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures une minute)

La Modératrice : Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Ce matin, M. Joël Arseneau, notre porte-parole en matière de santé et santé mentale. Il sera suivi du chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon. La parole est à vous.

M. Arseneau : Bonjour, tout le monde. Début de la semaine de la santé mentale sous le thème Parler pour vrai. Alors, évidemment, en période de pandémie, on sait que c'est très anxiogène pour la population québécoise, pour les jeunes, mais aussi pour les moins jeunes, toutes les questions liées à l'isolement, à l'incertitude, au stress, à la solitude, des sentiments qui sont ressentis par un très, très grand nombre de Québécoises et de Québécois. Donc, on veut lancer un message d'empathie pour toutes les personnes qui sont touchées par des problématiques de santé mentale et leur famille, leur entourage aussi.

Mais on veut surtout interpeller le gouvernement et, en cette semaine, on lui demande d'agir pour vrai. En effet, si on regarde les annonces qui ont été faites depuis l'automne dernier, le gouvernement avait annoncé, par exemple, le 1er octobre 2020, 30 millions de dollars pour intervenir avec 250 personnes pour particulièrement les jeunes dans les écoles primaires et secondaires. Et c'était une mesure pour la deuxième vague de la pandémie.

On a appris, lors de l'étude des crédits, la semaine dernière, qu'il n'y a aucune de ces personnes qui a été déployée sur le terrain. Ce déploiement-là est en préparation et il aura lieu en septembre prochain avec la rentrée. Donc, 11 mois pour déployer une telle mesure, alors qu'elle devait permettre justement d'agir de façon urgente pendant la deuxième vague. C'est absolument inadmissible. Il faut non seulement qu'on fasse des annonces, mais que les résultats puissent se mesurer sur le terrain rapidement.

C'est comme l'annonce qui avait été faite au lendemain de la tuerie ici, à Québec, lors de l'Halloween. On avait annoncé 100 millions de dollars. Eh bien, il y a 77 millions de ces 100 millions de dollars qui ont été réinjectés dans le budget de mars dernier. Donc, on n'a pas utilisé ces sommes-là, on n'a pas pu déployer les ressources sur le terrain et on le voit notamment dans les listes d'attente qui ne bougent pas. On avait, en mars 2020, 20 639 personnes sur les listes d'attente, et, au 31 mars 2021, on compte encore 19 000 personnes sur les listes d'attente, alors que l'objectif était d'un peu plus de 4 000 personnes. C'est l'objectif que s'était lui-même fixé le gouvernement. Donc, une réflexion s'impose, des actions également doivent être menées, beaucoup plus résolues que ce qu'on voit depuis un an.

Maintenant, je voudrais terminer en parlant des avis publics. On sait qu'à peine 14 avis publics ont été... avis de la Santé publique ont été publiés. La semaine dernière, lors de l'étude des crédits, le directeur de la Santé publique, M. Arruda, a dit qu'il mettrait au jour quelques avis supplémentaires. Alors, nous, on lui demande encore une fois de publier l'ensemble des avis publics. On ne peut pas faire un choix, faire le tri, il faut qu'en toute transparence l'ensemble des avis publics soient une fois pour toutes déposés publiquement.

Sur ce, je laisse la parole à Paul pour la suite.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Joël. Tout d'abord, un commentaire sur la nouvelle qui vient de sortir, c'est-à-dire la démission de Marie-Eve Proulx. C'est la semaine de la santé mentale, et je veux souligner que, dès le mois de février 2020, on savait déjà qu'il y avait eu 12 départs en 14 mois sous la direction de Mme Proulx. Donc, on parle de récidivisme, ici, on n'est pas du tout dans l'anecdote. Et ce qu'on apprend à l'instant, là, ça fait quelques minutes, c'est que Mme Proulx démissionne à titre de ministre.

Ça soulève plusieurs questions. Moi, j'ai deux questions très importantes, là. La première : Qui a payé pour le règlement hors cour dans le cadre d'une action, là, pour harcèlement psychologique concernant Mme Proulx? Est-ce que ce sont les fonds publics, dans le cadre de tous ces mois où la CAQ savait qu'il y avait un problème et n'a pas agi? Deuxième question, est-ce qu'il y a une solution en place, là? Parce que le fait pour Mme Proulx de démissionner comme ministre ne change rien au fait qu'elle est députée, qu'elle a des employés et qu'il y a eu près d'une vingtaine de départs et de nombreuses allégations de harcèlement. Et je fais le parallèle avec certains ministres, là, qui ont dû quitter rapidement, où est-ce que la CAQ a été très proactive, rappelons-nous de MarieChantal Chassé, Sylvie D'Amours, Danielle McCann.

Lorsqu'il y a des manquements en matière de communication, ça, la CAQ était très, très rapide, très, très proactive pour faire des changements au sein de son équipe de ministres. Mais ce qu'on constate en matière d'éthique dans le cas de M. Fitzgibbon ou ce qu'on constate dans le cas de harcèlement psychologique par rapport à Mme Proulx, c'est qu'on aura attendu des années, et les conséquences sont là.

Donc, nous, on demande également au gouvernement de nous indiquer quelles mesures d'accompagnement… Parce que c'est ça, là, il faut aider les professionnels à corriger certains comportements lorsqu'il y a des impacts sur d'autres personnes. Puis on n'est pas dans l'erreur, là. Des fois, on peut faire une erreur, s'en excuser, ça, ça fait partie de la vie. Mais, lorsqu'il y a un pattern, quelles mesures concrètes vont être mises en place pour protéger le personnel et s'assurer qu'à l'Assemblée nationale le harcèlement psychologique, le harcèlement sexuel, c'est tolérance zéro, toutes les formes de harcèlement?

Un mot sur la demande qu'on a faite. On veut absolument une commission d'urgence, transpartisane, ici, à l'Assemblée nationale, sur la crise du logement. Les crédits vont se terminer incessamment. On a toujours un gouvernement qui nie l'existence de la crise. On voit les partis d'opposition travailler très fort pour chercher des solutions, consulter des experts, mais le gouvernement niant la crise, on n'est pas capables de travailler en équipe, puis on n'a, de toute évidence, du côté du gouvernement, aucunement l'intention de travailler sur des solutions à court terme pour éviter le pire le 1er juillet.

Nous, on demande que, dès la semaine prochaine, soit mise en place une commission parlementaire d'urgence, très courte, transpartisane. Les partis arriveront avec leurs propositions, et on aura une série d'experts, fiscalistes, économistes, spécialistes de l'immobilier, spécialistes des meilleures pratiques à l'étranger, pour venir nous accompagner pour qu'on arrive rapidement, d'ici quelques semaines, avec des mesures concrètes pour réagir à cette crise-là, parce que c'en est une, contrairement à ce que le gouvernement veut nous laisser entendre.

Et, dernier mot, j'aimerais saluer le rapport Laurent. On entend souvent que les commissions d'enquête, ça ne sert à rien, que c'est de l'argent dilapidé, que les partis politiques ne sont pas capables de travailler ensemble parce qu'ils sont trop partisans. Vous avez là un rapport qui n'aurait jamais pu être rédigé par un député seul ou par un parti politique. Ça prenait des experts, ça prenait des gens qui se consacrent entièrement à cette problématique-là, qui est tellement fondamentale pour notre société.

Qu'est-ce que ça donne? Ça donne un rapport qui est rempli de solutions précises comme, par exemple, mettre en priorité l'intérêt de l'enfant en lui garantissant une famille pour la vie, aider les parents en difficulté par des services de proximité dans les CLSC, par un meilleur financement des groupes communautaires. Beaucoup de mesures de prévention, de dépistage des problèmes, des changements à l'interne dans l'accompagnement des professionnels à la DPJ. Tout ça, ça a une valeur.

Maintenant, la vraie question, c'est : Est-ce que le gouvernement va suivre chacune de ces recommandations-là rapidement? Si c'est le cas, ça aura été une opération réussie pour le gouvernement du Québec, pour l'ensemble de la société québécoise. Puis c'est important qu'on s'occupe de nos enfants puis qu'on ne lâche pas le morceau en matière d'application de ces recommandations-là, parce qu'il me semble que c'est un travail, un rapport qui a été très bien fait. Ça démontre que des fois, une commission d'enquête puis du travail transpartisan, c'est utile pour notre société.

Là-dessus, je vais prendre vos questions.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que Mme Proulx devrait démissionner également? Est-ce que vous demandez sa démission à titre de députée aussi? Parce que, dans les allégations, là, il n'y a pas juste des gens qui sont liés à son cabinet ministériel, mais on parle aussi de gens à son bureau de comté par exemple. Dans son rôle de députée, là, son rôle principal d'élue, c'est son rôle de députée. Alors, est-ce que pour protéger ces gens-là, à votre avis, il faudrait que Mme Proulx démissionne aussi de son poste de députée?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Au vu de la vingtaine de départs depuis qu'elle est en poste, il faut protéger, en effet, les employés, s'assurer que des mesures soient en place. Donc, ce matin, ce qu'on demande, c'est que des mesures d'accompagnement soient mises en place pour être certains que ça ne se reproduise plus, parce qu'on est devant un pattern ici, on n'est pas devant une anecdote.

On demande également : Est-ce que des fonds publics ont été utilisés pour tenter d'étouffer ce qui se produisait, en faisant un règlement à l'amiable hors cour, sans qu'on ait les détails de quoi que ce soit? Donc, ce sont les deux demandes qu'on a ce matin.

M. Lacroix (Louis) : Mais des mesures d'accompagnement… Est-ce que vous parlez de la mettre sous tutelle, par exemple, une forme de tutelle?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : En milieu de travail, lorsqu'on est devant du harcèlement psychologique, du harcèlement sexuel, il y a des gens spécialistes en rectification de la situation par de la formation, de l'accompagnement. Commençons par ça. Ça aurait dû être fait depuis au moins un an et demi, au vu de la date de février 2020, alors qu'on savait qu'en février 2020 il y a avait déjà 12 départs en 14 mois.

La CAQ s'est fermé les yeux, a tenté d'étouffer l'affaire. Le seul endroit où la CAQ réagit rapidement, c'est quand il y a un problème dans les communications. Ça, ils sont très, très vites sur la gâchette quand les communications ne sont pas à la hauteur. Mais en éthique, en harcèlement, on a tenté de camoufler, et là je pense qu'il va falloir agir de manière complète.

M. Laforest (Alain) : Dès février 2020, il y avait déjà eu des interventions, là, entre autres, on a changé son chef de cabinet, on a amené de l'aide. Il semble que ça ne soit pas réglé. Est-ce qu'on a été trop tolérant?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On a été définitivement trop tolérant, parce qu'on n'est pas devant une anecdote, on est devant un parti politique qui voyait un pattern, qui voyait des événements, une forme de harcèlement psychologique se répéter, mais qui n'a pas mis des mesures pour mettre fin au harcèlement psychologique, qui a plutôt joué à la chaise musicale chez les employés. Et je pense que c'est important, on l'a déjà fait pour le harcèlement sexuel dans d'autres événements des dernières années, il faut faire la même chose pour le harcèlement psychologique et dire qu'à l'Assemblée nationale on ne tolère pas ça et qu'il y a des mesures concrètes de rectification de ces situations-là, c'est essentiel, surtout que ça tombe la semaine qui porte sur la santé mentale.

Mme Gamache (Valérie) : Pourquoi, selon vous, le gouvernement a protégé Mme Proulx?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, je vois un pattern où, dans le cas de M. Fitzgibbon, on en est à, je ne sais pas la combientième, peut-être quatrième ou cinquième allégation très sérieuse de manque d'éthique, mais il fait partie de la garde rapprochée, on le protège. Est-ce que c'est la même chose dans le cas de Mme Proulx? La question se pose parce que, dans le cas de Mme McCann, Mme Chassé puis Mme D'Amours, on avait des allégations qui, à mon avis, sont inexistantes, là, c'est-à-dire qu'on n'aimait peut-être pas de la manière qu'elles communiquaient, mais il n'y avait rien d'allégations aussi sérieuses. Et, pour autant, la CAQ a été extrêmement rapide, très proactive dans sa manière de gérer ces situations-là. Donc, il y a une question de valeur derrière ça. Qu'est-ce qui importe pour la CAQ? Qu'est-ce qui est une priorité? Je pense que... je ne sais pas combien de fois je l'ai dit, là, mais c'est un gouvernement de communication et d'image, d'abord et avant tout, et on aimerait voir davantage un gouvernement de principes, notamment sur le harcèlement.

M. Lacroix (Louis) : …longtemps au sein du Parti québécois, là, dès le début des années 2000, entre autres, elle était membre du Parti québécois, elle était dans la commission jeunesse, etc. Est-ce que vous aviez entendu parler... Je comprends que vous n'étiez pas là à l'époque, là, mais est-ce que, dans l'entourage du Parti québécois, on savait qu'il pouvait y avoir des comportements problématiques avec Mme Proulx?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Pas à ma connaissance, non.

M. Robitaille (Antoine) : Souhaitez-vous une partielle dans Marie-Victorin maintenant qu'on sait que la députée va être candidate à la mairie?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je l'ai dit à plusieurs reprises, c'est une question qui est hypothétique, et je ne souhaite pas de scénario dans un comté ou dans un autre. Mon rôle, comme chef du Parti québécois, c'est de me concentrer sur les engagements que j'ai pris comme chef extraparlementaire. Puis je me positionnerai par rapport à des éventualités, dans un comté ou dans un autre, seulement lorsque ce sera plus qu'une hypothèse. Et là on est devant seulement des hypothèses.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Proulx, là, c'est une des premières fidèles de M. Legault, une des premières caquistes. Est-ce que vous pensez que ça a pu jouer, ça, dans le fait qu'on a voulu, justement, faire des liens de loyauté… peut-être la préserver?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il faudrait poser la question au premier ministre parce que, si ce n'est pas ça, la raison, moi, je suis très curieux de savoir pourquoi on a lésiné puis on s'est fermé les yeux pendant autant d'années, alors qu'on sait que c'est connu depuis plus d'un an, le problème. Donc, ça serait intéressant d'avoir la réponse directement de la part du premier ministre. Si ce n'est pas par loyauté, pourquoi? Puis pourquoi on est proactif, dans certains cas, lorsque l'image et les communications de la CAQ sont en jeu? Pourquoi, lorsque c'est l'éthique, le harcèlement, on préfère tenter de camoufler? D'où la pertinence de ma question : Qui a payé pour le règlement hors cour relatif aux agissements de Mme Proulx? Ça me semble très, très important parce qu'évidemment si les fonds publics sont en jeu, il y a de graves questions éthiques qui se soulèvent.

Mme Lévesque (Fanny) : ...personnellement, là? Aujourd'hui, elle va démissionner. Vous lui demandez, par exemple, de prononcer des excuses aux employés ou qu'est-ce que vous attendez d'elle?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, je demande tout simplement que cessent des comportements de harcèlement psychologique, ce qui implique de collaborer avec des spécialistes d'accompagnement, qui sont spécialisés là-dedans, qui sont spécialisés dans la prévention du harcèlement en milieu de travail. Si la CAQ prend ça au sérieux, de tels experts vont être là pour aider Mme Proulx à ne pas être dans cette situation‑là, dans l'intérêt de tout le monde. Et ça, ça s'applique… Je ne vise pas Mme Proulx en disant ça. Je dis, je pense que tout député ou employé, dans l'environnement de l'Assemblée nationale, devrait…

M. Lacroix (Louis) : Est-ce qu'elle devrait être exclue du caucus, M. St-Pierre Plamondon? Est-ce que M. Legault devrait, en plus, là, de ne plus l'avoir au Conseil des ministres, l'exclure du caucus caquiste le temps, à tout le moins, là, que la situation soit rétablie?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ce matin, moi, je demande des mesures concrètes d'accompagnement parce que ce qui m'intéresse, c'est qu'il y a toujours des employés sous la direction de Mme Proulx. Le fait de démissionner comme ministre ou d'être exclue du caucus ne change rien au fait qu'il y a des employés qui sont… dont l'emploi est en jeu. Donc, ce que je demande, c'est, dans le cadre de la semaine portant sur la santé mentale, que des mesures concrètes d'accompagnement et de prévention soient mises en place autour de Mme Proulx. Je pense que c'est ça la mesure la plus pertinente.

M. Lacroix (Louis) : Ça voudrait dire que chaque décision ou chaque fois… avoir quelqu'un qui soit, par exemple, avec elle en accompagnement chaque fois qu'elle s'adresse à ses employés. Qu'est-ce que ça veut dire? Parce que j'imagine que…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est un spécialiste de ressources humaines, qui vient, dont la spécialité, c'est la prévention…

M. Lacroix (Louis) :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, ce n'est pas une tutelle, là, ça existe souvent en entreprise privée. Lorsqu'un comportement ou une situation doit être corrigée, des gens arrivent avec l'expertise et vont mettre en place un plan de rectification de la situation et d'accompagnement du professionnel pour ne plus que ça se reproduise. Donc, c'est la base, c'est le minimum.

M. Lacroix (Louis) : Ce que vous me décrivez là, c'est une tutelle, en temps normal.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'irais pas jusqu'à ce mot-là, mais c'est une intervention d'un professionnel.

M. Larin (Vincent) : Juste comprendre, parce que, là, vous accusez le cabinet de M. Legault d'avoir camouflé des allégations concernant Mme Proulx…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : De ne pas avoir agi en temps utile et d'avoir un peu étouffé la gravité de la situation, d'avoir fermé les yeux devant la gravité.

M. Larin (Vincent) : Et pensez-vous que François Legault lui-même a choisi de faire ça ou c'est des gens de son entourage? Parce que... juste préciser un peu qui est-ce qu'on pointe en ce moment?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je vois mal comment le premier ministre pouvait, lorsqu'on est rendu à 20 employés, là, ou presque, qui ont quitté, on était déjà à 12 départs en 14 mois, je vois mal comment le premier ministre pouvait ignorer une telle chose. Et, s'il l'ignorait, c'est très inquiétant sur la gestion de notre gouvernement.

M. Larin (Vincent) : François Legault s'est fermé les yeux…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Mais je pense que François Legault doit répondre de ces années-là d'inaction et nous expliquer pourquoi il a décidé de ne pas agir, alors que c'était su.

M. Robitaille (Antoine) : Il y a une crise à Québec solidaire actuellement, il semble y avoir une fracture entre deux gauches, vraiment, qui ne s'aiment pas, là. Est-ce que vous, vous y voyez une possibilité d'aller récupérer une partie de la gauche perdue?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je ne commenterai pas sur la régie interne de Québec solidaire, je me contenterai de l'observation suivante : Québec solidaire a été beaucoup plus rapide et beaucoup plus décisif dans sa manière d'éliminer le collectif en faveur de la laïcité qu'il ne l'est dans le cas du Collectif antiraciste et décolonial. Là, je ne sais pas combien de semaines ça va durer, ces révélations-là, ces échanges-là, mais je constate que, quand c'était le collectif pour la laïcité, ça s'est fait très rapidement et de manière très disciplinée. Là, est-ce qu'il y a une volonté, vraiment? Je rappelle que, là, j'ai appris, moi, hier, que je faisais du «fake news», en plus d'être de l'extrême droite puis de faire partie de la fachosphère, là. C'est ça qu'on apprend au jour le jour. Québec solidaire est très, très prudent avant d'agir, alors que, lorsque c'était le collectif pour la laïcité, ils n'ont pas hésité un seul instant.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Mr. St-Pierre-Plamondon, what difference would that make, in the case of Marie-Eve Proulx, if you had measures to help MNAs?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : This is not about Marie-Eve Proulx, it's about not tolerating harassment within the National Assembly. We had that conversation about sexual harassment a few years ago. We need to have the same conversation about psychological harassment and that means that if somebody has a pattern of harassing employees, we're talking about 20 persons that had to leave, we need a concrete and specific plan to make sure that there's no harassment within these walls. And that's what we're asking for this morning.

Mme Senay (Cathy) : …since when do you hear about Marie-Eve Proulx?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, I know…

Mme Senay (Cathy) : …rumors or do you have, like...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : We knew for a fact that, by February 2020, we had 12 employees that had left in 14 months. So, that's a very clear signal. And a government that cares about the prevention of harassment would have done something before it becomes a mediatic event. Because the reason why they're reacting this morning is that it's part of the mainstream media. It's not because they are part of a prevention plan or that they're proactive. And they were very proactive when ministers were not good enough in terms of communications, good enough for their views. So, they were quick to move Mme Chassé, D'Amours, Danielle McCann, they were quick to make changes, but they were not very proactive in this case, nor are they proactive with ethics with regards to Pierre Fitzgibbon. So, there seems to be people within the close guard of the party for whom normal measures don't seem to apply, there seems to be a protection surrounding them, and that's very problematic when we're talking about psychological harassment right within the week for mental health.

Mme Senay (Cathy) : And Marie-Eve Proulx was… is a long-time party faithful for the CAQ. She was there at the beginning. Do you have the impression that Premier Legault had to be loyal?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, we should ask that question to Premier Legault because, if that's not the reason why they did not do anything through all those years, I'm curious to know what is the reason for not acting, not doing anything because that was known for many years now.

Mme Senay (Cathy) : And the lawsuit…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : So, we need as well to know who paid for a settlement in the context of a lawsuit regarding harassment in connection with Mrs. Proulx. Were public funds used to try to cover up that situation and try to buy a peace agreement with one of the employees who had to suffer that prejudice? We need to know that as well because it's going to tell us how the Government managed the situation of psychological harassment through many years. Merci beaucoup.

La Modératrice : Merci beaucoup. Bonne journée.

(Fin à 10 h 23)

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