(Treize heures deux minutes)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à ce point de presse de François Legault,
premier ministre du Québec, Christian Dubé, ministre de la Santé et des
Services sociaux, Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique.
M. le premier ministre, je vous cède la parole.
M. Legault : Bonjour, tout
le monde. J'espère que vous avez passé une aussi bonne fin de semaine que moi.
Comme j'ai beaucoup regardé les chiffres, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un
grand sourire toute la fin de semaine. Et donc les chiffres sont bons. La
tendance est bonne. On voit une diminution des cas, diminution des hospitalisations.
Le taux de tests positifs est rendu à 2,3 %. Juste pour vous donner un
comparatif, en Ontario, hier, il était à 6,2 %, donc plus que le double.
L'équipe de vaccination continue à faire un travail extraordinaire. Le Québec
reste premier, donc, première province sur 10 pour le pourcentage de population
qui a reçu la première dose. Donc, bravo, Christian, à toute l'équipe de
vaccination, puis bravo aussi aux Québécois. Les Québécois répondent à l'appel,
les Québécois de tous les âges. Donc, moi, je suis vraiment fier de la réponse
et puis de la solidarité des Québécois.
Je veux, entre autres, dire un mot sur les
Beaucerons. On a vu que les dernières semaines avaient été difficiles. Or,
quand vous regardez les chiffres depuis quelques jours, immense amélioration en
Beauce et dans ce coin-là, Etchemins et compagnie. Donc, bravo pour ce grand
redressement.
Donc, ceci étant dit, le plan de
déconfinement qu'on vous a annoncé la semaine passée peut commencer. Donc, on
va évidemment être prudents, y aller graduellement, mais, comme prévu, donc
vendredi qui vient, donc le 28 mai, les restaurants... les terrasses des
restaurants vont pouvoir être ouvertes partout au Québec. On va enlever le
couvre-feu partout au Québec, et aussi les rassemblements dans les cours vont
être permis pour un maximum de huit personnes. Je le sais, je suis le premier à
suivre la météo pour vendredi soir qui vient, on annonce 16°, 17° à
Montréal, c'est un peu froid, mais c'est mieux que rien. Donc, on va pouvoir se
réunir avec des amis. Donc, c'est une bonne nouvelle.
Deuxième étape, ça vient vite, c'est lundi
prochain, le 31 mai. Donc, comme prévu, la majorité des régions vont
passer au orange. Donc, on a la Capitale-Nationale, la Montérégie, les
Laurentides, Lanaudière et l'Outaouais qui vont passer complètement au orange.
Ça veut dire, essentiellement, tous les élèves de secondaire III, IV, V
vont maintenant être à temps plein. Les restaurants, donc, les salles à manger
des restaurants vont pouvoir ouvrir. Les gyms aussi vont pouvoir ouvrir. Donc,
il y avait déjà des régions qui étaient en orange ou en jaune. Donc, ça, ça ne
change pas. Donc, ça veut dire qu'il reste cinq régions qui sont encore sous
surveillance.
D'abord, Chaudière-Appalaches, j'en
parlais tantôt, la situation s'améliore. La grande partie de
Chaudière-Appalaches passe en orange, mais il y a quatre MRC où on veut
attendre encore une semaine, donc Montmagny, L'Islet, Beauce-Sartigan et
Robert-Cliche. En Estrie, toute la région va passer au orange, sauf la MRC du
Granit. Et dans le Bas-Saint-Laurent, bien, l'est va passer au orange, ça veut
dire Rimouski, Mitis, Matane, Matapédia. Par contre, les quatre MRC qui sont à
l'ouest vont rester pour une semaine au rouge, donc Rivière-du-Loup, Basques,
Témiscouata et Kamouraska.
Pour Montréal et Laval, la Santé publique
a eu des discussions avec les représentants de la Santé publique de ces régions,
mais on préfère être prudents, donc laisser ces deux régions-là en rouge pour
encore une semaine. Mais je veux vous dire, là, même dans les cinq régions ou
sous-régions où on reste en rouge, la situation s'améliore, on est optimistes.
Et l'objectif, c'est que lundi suivant, donc lundi le 7 juin, tout le Québec
soit en orange.
Je termine avec un message pour les
jeunes. On le sait, les plus vieux ont dépassé nos attentes, ont dépassé le 75 %
de vaccination. Pour les jeunes, c'est bien parti, donc il y a eu un très bon
départ, mais le travail n'est pas fini. Donc, je demande aux jeunes, si c'est
possible d'être fait aujourd'hui, de vous inscrire, d'aller vous faire
vacciner. Je pense que le Québec a besoin de votre solidarité pour qu'on puisse
continuer de gagner. Donc, merci à l'avance.
Good afternoon, everyone.
Our numbers continue to decline, and we're currently the province that
vaccinates the most. I'd like to congratulate our teams as well as all
Quebeckers for their solidarity. I'm really proud of Quebeckers.
So, we're moving forward
with our gradual reopening plan. As planned, everywhere in Québec, starting
this Friday, restaurants, terraces will reopen, the curfew will be lifted, and
outdoors gatherings of eight people will be allowed. Starting Monday, as
planned, the majority of regions will turn orange, including
Capitale-Nationale, Montérégie, Laurentides, Lanaudière and Outaouais.
There are still five
regions under surveillance. First, Chaudière-Appalaches will turn orange, with
the exception of the MRCs of Montmagny, L'Islet, Beauce-Sartigan and
Robert-Cliche. They will remain red. Estrie will also turn orange, with the
exception of the MRC du Granit. In Bas-Saint-Laurent, Rimouski, La Mitis,
Matane and La Matapédia will turn orange, but Rivière-du-Loup, Les Basques,
Témiscouata et Kamouraska will stay red.
In Montréal and Laval,
we'll stay in red for another week. But even in red
zones, the situation is
improving. If we continue this way, all regions should turn orange on June the
7th.
I'll end with a message
for young people : vaccination is going well, but we must continue this
way. We need your solidarity to continue to win together. Thank you.
Le Modérateur
: Merci.
Nous allons entreprendre la période des questions des membres de la Tribune de
la presse avec Patrick Bellerose du Journal de Québec.
M. Bellerose (Patrick) : Oui.
Bonjour à tous. M. le premier ministre, peut-être une petite précision sur
Montréal et Laval. Le nombre de cas ne semble pas si élevé quand même, en tant
que tel, là, 150 environ par jour. Quels sont les indicateurs qui font que vous
avez choisi, avec la Santé publique de Montréal, de reporter d'une semaine, là,
le déconfinement dans ces deux régions?
M. Arruda (Horacio)
:
Il faut comprendre qu'il faut avoir pas nécessairement atteint seulement un
niveau, on peut l'avoir atteint, mais il faut que ce soit une tendance qui
continue pendant un certain temps. Les chiffres à Montréal s'améliorent comme à
Laval et de façon… je vous dirais, la courbe est dans le bon sens, ce qui nous
donne l'impression qu'on va être vraiment dans les couleurs plus pâles. Donc,
c'est véritablement ça, en fonction du fait que c'est très récent, alors que par
exemple ça fait longtemps, notamment, que Laurentides, Lanaudière puis Montérégie
étaient dans des zones orange, mais on attendait d'avoir cette stabilité.
M. Bellerose (Patrick) : Il y
a beaucoup de pression aussi sur les hospitalisations, peut-être, sur les hôpitaux,
qui fait que…
M. Arruda (Horacio)
:
C'est un facteur qu'on regarde, mais, quand même, de ce côté-là, il faut dire
que la situation quand même s'améliore aussi partout au Québec. C'est une bonne
chose.
M. Bellerose (Patrick) : M.
le premier ministre, on dirait qu'on a eu un petit avant-goût du déconfinement
en fin de semaine au Cap-Saint-Jacques, à Oka un petit peu avant, parc Victoria
ici, à Québec. À quoi vous vous attendez vendredi prochain, quand on va
commencer à déconfiner? Est-ce que vous craignez des débordements? Et quelle
directive est envoyée à la police? On a vu en fin de semaine que la police
n'intervenait pas nécessairement beaucoup, qu'on laissait les jeunes, disons,
souffler un peu et faire le party. Donc, quelle directive vous envoyez pour la
fin de semaine?
M. Legault : Bien, la
directive aux policiers ne change pas, on veut continuer de faire respecter les
consignes. C'est certain que c'est une des raisons aussi pourquoi on y va
graduellement. Donc, que ce soit à Montréal, Laval ou dans certaines sous-régions,
on ne veut pas y aller trop rapidement, donc ça se passe sur quelques semaines.
Quand j'ai parlé de petits partys, ça rimait avec été. Donc, on n'est pas
encore rendu à l'été, techniquement, c'est le 21 juin. Donc, il faut faire
attention. Il ne faut pas revoir ce qu'on a vu sur les plages en fin de
semaine. Il faut continuer d'être prudents si on veut continuer d'être capables
de déconfiner comme le plan le prévoit.
Le Modérateur
: Hugo
Lavallée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui.
Bonjour à vous trois. Question pour vous, d'abord, M. Legault. J'aimerais
vous entendre sur l'état d'urgence. On a entendu M. Dubé la semaine
dernière nous exposer certains avantages, là, entre autres pour le versement
des primes pour les employés du secteur de la santé, mais il y a beaucoup de
gens qui ont estimé, ces derniers jours, que ce n'était pas suffisant comme
justification, que c'est un pouvoir exceptionnel, l'état d'urgence, qu'il faut que
ce soit bien encadré. Donc, est-ce qu'il y a un plan, un horizon, un moment à
partir duquel vous laisseriez tomber l'état d'urgence? Puis qu'est-ce que ça va
prendre concrètement? Est-ce qu'il y a des indicateurs objectifs?
M. Legault : Bien, écoutez,
d'abord, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que, dans les mesures d'urgence,
il y a toutes les consignes : le port du masque, le respect d'un mètre ou
deux, la fermeture de parcs quand il y a exagération. On l'a dit, on ne pense
pas qu'on va pouvoir vraiment déconfiner puis enlever toutes les mesures avant
que tout le monde ait deux doses, et pour ça on prévoit, comme moment, à peu
près la fin août. Donc, ce serait comme impossible, là, d'enlever toutes les
mesures d'urgence avant la fin août, pour être bien réaliste, là.
M. Lavallée (Hugo) : Parfait.
Concernant, maintenant, l'administration du vaccin aux 12-17 ans, il y a
des gens qui font valoir que, plutôt que d'administrer ces doses-là aux
12-17 ans, on devrait plutôt administrer une seconde dose aux personnes
vulnérables. Là, je comprends que, dans les CHSLD puis les RPA, c'est déjà en
cours. Qu'en est-il des autres clientèles vulnérables? Est-ce qu'on pourrait
raccourcir le délai plutôt que de hâter la vaccination des 12-17 ans?
M. Dubé : Bien, ce que je
dirais, premièrement, là-dessus, c'est qu'un n'empêche pas l'autre, là. Je
pense qu'on peut faire une accélération, comme on le fait en ce moment, de nos
personnes vulnérables. On l'a dit, on a fait nos CHSLD, qu'on a complétés. On
fait nos RPA en ce moment, qui vont être complétés pour le 31 mai. On a
dit qu'on allait accélérer aussi ce qu'on appelle les ressources intermédiaires
pour les soins à domicile. Donc, on est tout capables de faire ça. Puis
d'ailleurs on a demandé à l'équipe de M. Paré de s'assurer qu'on pouvait
aller encore plus rapidement de ce côté-là. Je pense aux HLM, entre autres.
Donc, un n'empêche pas l'autre, parce que
la bonne nouvelle, c'est qu'avec le nombre de doses qu'on a avec Pfizer on peut
accélérer le programme sur les personnes vulnérables et faire nos 12-17 en
parallèle. Donc, ça, c'est la bonne nouvelle.
Le Modérateur
: Claudie
Côté, TVA.
Mme Côté (Claudie) : Bonjour à
vous trois. Encore sur la vaccination, M. Dubé, vous venez de dire que
vous pouvez accélérer l'administration de la deuxième dose. Donc, est-ce que
les personnes de 70 ans et plus vont pouvoir prendre un nouveau
rendez-vous pour pouvoir accélérer l'administration? Comment ça va fonctionner?
M. Dubé : Tout à fait. Ce
qu'on a demandé, puis là, premièrement, on se concentre sur la première dose,
là, tout le monde est bien conscient de ça, avec, justement, les 12-17, mais,
étant donné qu'on va avoir un nombre important de Pfizer dans le mois de juin,
ce qu'on a demandé à M. Paré, puis il faut le faire avec Clic Santé, là,
je vais vous revenir peut-être, là, dans... j'espère d'ici une semaine, où on
va permettre sur Clic Santé aux gens de pouvoir accélérer leur rendez-vous.
Alors, prenons l'exemple d'une personne
qui avait sa deuxième dose prévue en septembre, par exemple : bien, ce
qu'on va pouvoir, là, puis je vous dirais que c'est une question d'à peu près
une semaine… nous permettre, quand on va avoir une bonne idée de comment on
peut le faire, c'est que quelqu'un va pouvoir aller sur Clic Santé puis dire :
Je cancelle mon rendez-vous à telle date, mais je peux accélérer mon rendez-vous.
Mme Côté (Claudie) : Ça va se
faire par âge, par groupe d'âge encore?
M. Dubé : Ça va se faire par
âge aussi. C'est sûr, il faut respecter le même principe, là, mais je pense
qu'on va être capables... Notre objectif, en fait, il est très simple, c'est de
ramener toutes les deuxièmes doses du mois de septembre puis de les ramener
avant le 31 août. Ça, c'est notre objectif.
Mme Côté (Claudie) : Merci. En
seconde question, toujours sur la vaccination, peut-être Doctor Arruda,
concernant l'efficacité des vaccins. Parce qu'on a beaucoup entendu qu'après
une première dose l'efficacité du vaccin, selon le type de vaccin qu'on
recevait, était de 92 %, 95 %. Ce ne serait pas ça, ce serait
50 %, mais 92 % lorsqu'on a la deuxième dose. Qu'en est-il, là, de
l'efficacité?
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, ça demeure encore autour de... entre 80 % puis 95 %, la première
dose. Il faut comprendre, par contre, quand on parle d'efficacité générale, on
parle en général. Il peut y avoir des personnes, par exemple, immunosupprimées,
des gens qui font de l'insuffisance rénale pour laquelle l'efficacité ne sera
pas de 85 %, elle pourrait être de 50 % ou moins. Ça fait qu'il faut
vraiment regarder la catégorie. Mais on sait qu'une première dose protège
particulièrement... pas nécessairement de la maladie, mais particulièrement, je
vous dirais, des complications et des hospitalisations, là. On voit très, très
bien aussi, là, que... Là, on a donné la deuxième dose, mais, dès qu'on a donné
la première dose à plusieurs personnes, les taux d'hospitalisations chez les
personnes âgées et de mortalités avaient déjà commencé à chuter.
L'enjeu maintenant est… pour être capable
de maintenir cette immunité-là, ça prend une deuxième dose. Ça, c'est assez
clair. Et je vous dirais, là, que, là, les études sont en train de confirmer...
Je pense que la stratégie d'avoir donné une première dose à tout le monde,
16 semaines, c'est une stratégie qui a permis de sauver beaucoup de vies,
parce que, sinon, il y aurait eu des décès dans les... absolument non vaccinés.
Maintenant, selon la disponibilité, on va
rapprocher les doses comme telles. Par exemple, AstraZeneca, on sait
maintenant, même si le fabricant avait dit que c'était à 28 jours, que c'est
à 12 semaines que la protection à long terme est plus efficace. Donc, ça
varie d'un vaccin à l'autre. Mais, somme toute, les vaccins qu'on a
actuellement ont des bonnes efficacités tout à fait acceptables.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) :
Justement, M. Arruda... Bonjour à vous trois. M. Arruda, sur
l'AstraZeneca, il y a plusieurs Québécois qui ont écouté le message du
gouvernement d'aller chercher ce vaccin-là qui se sentent un peu avoir été
bernés dans tout ça puis qui sont un peu inquiets de, justement, la deuxième
dose, qu'est-ce qui arrive. Comment on peut les rassurer, puis quelle sera
cette deuxième dose là du AstraZeneca ou pas?
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, l'avis du CIQ est encore à la même position, je vais vous le résumer ici. Premièrement,
pour ce qui est... le fait qu'ils se sentent bernés, ces gens-là, là, qui ont
reçu l'AstraZeneca, c'est 500 000 doses qu'on a données, à peu
près... a protégé la très grande majorité de ces personnes-là. Ils auraient pu
faire la COVID-19. Et à ce moment-là, nous, on est convaincus qu'on a sauvé des
vies, des hospitalisations et puis des conséquences à long terme pour cette
clientèle-là. Donc, ils n'ont pas été bernés parce que la circulation, ça a
été... ils auraient été non vaccinés à ce moment-là.
Pour ce qui est de la deuxième dose, ce
qui est recommandé actuellement, là, à moins qu'on ait en bas de 45 ans,
mais, si on est en haut de 45 ans, c'est d'avoir le même vaccin
d'AstraZeneca. Les complications qui ont été rapportées de thromboembolie, 1
sur 100 000, sont beaucoup, beaucoup moindres, ou presque 1 sur
1 000 000, pour la deuxième dose. Donc, la probabilité que vous
fassiez une complication à la deuxième dose est faible.
Par contre, personne ne va exiger que
quelqu'un reçoive absolument l'AstraZeneca. Si la personne y consent, on pourra
lui offrir un vaccin ARN, O.K., on pourra faire de l'interchangeabilité, là, on
pense que... c'est l'avis du CIQ, là, si l'autre... si les gens ne veulent pas
avoir l'AstraZeneca. Puis on va les informer de façon très éclairée que, quand
on change de type de vaccin, on a une plus grande réaction secondaire. On peut
faire de la fièvre, des frissons, on peut être malade à peu près, là, deux à
une semaine plus tard, là, comme si on faisait une bonne grippe. Donc, ce n'est
pas rien que mal au bras, là, cette fois-là, c'est vraiment plus intense. La
fréquence, qui, habituellement, est peut-être autour de 10 %, peut monter
à 40 %, 50 %. Donc, les gens vont avoir l'information et le choix
éclairé.
On est encore en attente de données, ce
qu'on appelle, d'immunogénicité, là, par rapport à ce qui s'est fait ailleurs,
en Angleterre, etc., pour vérifier l'effet, là. Mais les hypothèses qu'on pose
actuellement, c'est que, si on change de vaccin, il y aurait quand même une
bonne réponse mais plus de réactions.
M. Denis (Maxime) : Mais y
aura-t-il suffisamment d'AstraZeneca ou certains vont être obligés de changer
de vaccin?
M. Dubé : Bien, ce que j'ai
su, pas plus tard que ce matin, de M. Paré, c'est qu'on pourrait recevoir des
doses additionnelles d'AstraZeneca. Parce que, vous vous rappelez, il y a une
semaine, je vous avais dit qu'on en avait 148 000 qui seraient
disponibles, mais là ce que je comprends, là, étant donné l'opinion qui a été
émise, je pense qu'on va être capables, là, si plus de gens voulaient avoir leur
deuxième dose avec AstraZeneca, pour les raisons que... les choix que le Doctor Arruda
vient de donner, on va être capables de le faire.
Le Modérateur
: Patrice
Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous trois. M. le premier ministre, vous aviez donné une échéance
pour qu'on en arrive à un règlement avec les conventions collectives du secteur
public. On arrive pas mal au terme de cette échéance-là. Est-ce que vous êtes
en train d'envisager la possibilité d'une loi spéciale, par exemple, pour
régler rapidement les conventions collectives?
M. Legault
: Non. On
n'est pas rendus là. On a des négociations qui se poursuivent. On me dit que ça
avance bien aux différentes tables, entre autres avec les infirmières. Donc,
tant que les négociations vont bien se passer et qu'il n'y aura pas de moyens
de pression importants, on va continuer la négociation. Notre objectif, c'est
vraiment d'arriver avec une entente qui est négociée.
M. Bergeron (Patrice) :
Très bien. Maintenant, puisqu'on en arrive, donc, au déconfinement, et il y a
déjà des gens qui pensent au retour à l'école, dans les collèges et
universités, notamment, il y a beaucoup d'étudiants qui se sont habitués à
faire du... de suivre des cours de façon virtuelle, à distance, est-ce qu'un
retour en classe sera facultatif ou obligatoire? Ou est-ce qu'il n'y aura
pas... on n'acceptera pas des formules hybrides qui pourraient dépanner
beaucoup des étudiants, par exemple, au collégial ou à l'université?
M. Legault : Bien, je
peux vous dire que l'objectif, là, c'est que tout le monde dans les cégeps et
les universités retourne en classe. Donc, évidemment, on attend le O.K. de la
Santé publique pour ce qui est de la distance entre les étudiants, là. Mais,
moi, le message que je veux envoyer aux étudiants, là, entre autres ceux qui
ont besoin de déménager pour aller au cégep ou à l'université, là :
Trouvez-vous un appartement, là, ça va être présentiel.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) :
Bonjour. Sur les petits partys qu'on a vus en fin de semaine, dans les parcs,
est-ce qu'il y a une forme de tolérance en se disant : Bien, ces
jeunes-là, on les aime quand même mieux dehors que dans les sous-sols ou dans
les appartements?
M. Legault : Bien, on les
aime mieux en petits groupes et puis qui respectent les consignes. Donc, on ne
veut pas choisir, là. C'est sûr qu'il y a moins de risques à l'extérieur qu'à
l'intérieur. Mais de se retrouver regroupés à moins de deux mètres les uns des
autres, à moins qu'on habite ensemble, ce n'est vraiment pas une bonne idée.
Puis les policiers, bien, vont disperser quand c'est nécessaire.
M. Bossé (Olivier) :
Puis sur l'importance de la deuxième dose, là, on le voit que tout le monde a
tellement hâte d'avoir son premier vaccin, sa première piqûre, puis là comment
convaincre les gens : Bien, ce n'est pas fini, la deuxième dose est
importante, puis on ne peut pas... on ne peut pas juste tout ouvrir d'un coup?
C'est quoi, les outils que vous allez prendre?
M. Dubé : Bien, je pense
que le premier outil, on l'a dit, c'est, au 31 août, quelqu'un va être
complètement vacciné. Puis, je pense, c'est ça que les gens, il faut qu'ils
comprennent. Parce que, lorsqu'on va vouloir regarder les bénéfices de la
vaccination, c'est une population qui est adéquatement vaccinée. Puis ça, ça
veut dire deux doses. Moi, ce que je suis très content de voir, juste dans les
24 dernières heures, depuis qu'on a ouvert le 12-17, là, il s'est pris
presque 100 000 rendez-vous dans moins de 24 heures pour nos
12-17. Alors, ça, c'est sur une population d'à peu près
600 000 personnes. Et ça, là, ça ne tient pas compte de ce qui va se
vacciner dans les écoles, c'est-à-dire que c'est des jeunes qui ont soit pris
leur rendez-vous eux-mêmes ou qui l'ont fait avec des parents. Donc, je pense
que la demande pour la première dose est très, très forte, puis, lorsque les
gens réalisent qu'il y a une deuxième dose qui va avec ça, bien, je pense que…
Et c'est pour ça que la date — je reviens, là — la date du
31 août, pour moi, elle est majeure. La date du 31 août, c'est d'avoir non
seulement la première, mais aussi la deuxième dose, et c'est ça que le nombre
de vaccins supplémentaires nous permet de faire maintenant.
M. Arruda (Horacio)
:
M. Dubé, j'aimerais ajouter un élément, là. Quand on prescrit un médicament 10 jours,
prenons l'antibiotique, si on le prend cinq jours, il y a des bonnes chances
que ça revienne. Là, dans les faits, si là on a atteint une bonne immunité, à
80 % de ceux qui sont vaccinés, mais qu'avec le temps ça baisse et qu'on
se retrouve avec des 20 puis des 30, qu'est-ce que vous pensez qui va arriver?
Le virus est encore présent, hein? Il y a des gens qui décèdent encore
actuellement, je ne sais pas si vous avez vu, donc le virus est présent. Et la
liberté qu'on se donne par ce déconfinement-là, là, il ne faut pas qu'on se la
gâche en tout balançant, parce que c'est ça qu'on va faire. Puis je pense qu'on
est capables au Québec d'atteindre des bonnes couvertures vaccinales. Je pense
que, ça, c'est véritablement la solution, puis les Québécois vont être capables
aussi de respecter les consignes. Je pense que c'est important. Ce n'est pas
pour le plaisir qu'on vous dit de ne pas vous rassembler à l'intérieur à ce
stade-ci, c'est que la couverture vaccinale, elle n'est pas encore assez au
rendez-vous, et il faut comprendre qu'il y a encore du virus. Il est faible,
mais des courbes qui se sont remises à remonter, là, après avoir été aplaties,
on en a vu.
Le Modérateur
: Fanny
Lévesque, LaPresse.
Mme Lévesque (Fanny) : Oui.
Bonjour à vous trois. M. Dubé, je vais peut-être vous faire répéter un petit
peu au sujet de la deuxième dose. Donc, est-ce que je comprends que c'est
envisagé, là, donc, d'accélérer l'administration de la deuxième dose, par
exemple pour les personnes aînées qui vivent à domicile? Donc, ces gens-là sont
inclus dans ce que vous dites? Et comment on va procéder? Là, vous avez parlé
de Clic Santé, mais dans quel horizon ils peuvent s'attendre à avoir une
deuxième dose, par exemple?
M. Dubé : Bien, ce qu'on fera,
c'est qu'on va vous annoncer le détail de ça. Vous savez, le jeudi, on fait
avec M. Paré, là, une… toujours un spécial vaccination. Moi, ce que j'ai
demandé à M. Paré pour jeudi, c'est d'expliquer comment ça va se passer. Le
principe que je vous donne aujourd'hui, c'est qu'on est capables d'accélérer,
parce que… et indépendamment de ce qu'on fait pour le 12-17. Je pense que c'est
ça qui inquiétait les gens, pourquoi qu'on mettait un contre l'autre. Bien,
c'est les deux qu'on est capables de faire. Puis je vous donnerai le détail, là,
avec M. Paré, jeudi, comment on va travailler ça.
Mme Lévesque (Fanny) :
Parfait. Vous avez évoqué les jeunes. On a un bout de fait, mais ce n'est pas
terminé. Pour les 18-29, est-ce que vous êtes satisfait de la réponse à ce
stade-ci? Et est-ce que vous envisagez de nouvelles initiatives pour les
attirer, pour les encourager à se faire vacciner?
M. Dubé : Bien, on voudrait
toujours que ça aille plus vite, mais, moi, je trouve que ça va très bien. Je
vais vous donner une statistique, là. Si je prends le… Je vais mettre le groupe 18-24
aller jusqu'à 40 ans, là, jusque le groupe 44 ans. Jusqu'à
maintenant, après 10 jours — rappelez-vous, là, qu'on a commencé
ce groupe-là il y a un petit peu plus que 10 jours — la moyenne de
ces quatre groupes-là est à 65 %, ce qui est déjà énorme. Donc, si on
prend ce groupe-là, puis je le compare, comment ça a pris de temps dans les
autres groupes arriver à 65 %, on est exactement à la bonne place. Alors,
moi, je ne serais pas surpris que dans une semaine, 10 jours, pendant
qu'on fait les 12-17, qu'on augmente à notre 75 % pour ces quatre groupes-là.
Alors, vous savez qu'on le suit de très proche.
Est-ce qu'il y aura des mesures
additionnelles? Moi, je regarde juste le sans rendez-vous, on a rajouté à
Québec, le week-end dernier, du sans rendez-vous, on en a rajouté à Montréal un
petit peu aussi. Alors, aussitôt qu'on a la capacité de faire du sans
rendez-vous, je vous dirais, là, que… j'ai l'impression, je vous dis à peu
près, que d'ici une semaine on va être capables de faire du sans rendez-vous à
peu près dans tous nos établissements au Québec. Alors donc, ça fait partie de
notre façon d'aller chercher, pour cette catégorie-là, là, du 18-24, 24-29,
beaucoup plus rapidement ces gens-là aussi. Mais ça va très bien.
Mme Lévesque (Fanny) : Juste
une précision, tous les établissements au Québec, vous parlez de toutes les
cliniques de vaccination?
M. Dubé : Oui, bien, je dirais
que si je prends une région comme la Montérégie, on voudrait avoir, par
exemple, un ou deux centres qui permettent de faire du… on ne peut pas en faire
partout parce que c'est assez difficile, puis de bien gérer les vaccins. Mais
je vous dirais, dans nos 17 régions, là, c'est ça que j'aurais dû dire, on
va être capables d'avoir au moins un endroit où on va faire du sans
rendez-vous.
Mme Lévesque (Fanny) : Merci.
Le Modérateur
: Merci.
Je donne maintenant la parole à deux journalistes à distance. D'abord, Mylène
Crête, du Devoir.
Mme Crête (Mylène) :
Bonjour.
M. Dubé : Bonjour.
Mme Crête (Mylène) :
Je voudrais savoir, M. Arruda, vous avez dit qu'il y a des courbes qui se sont
mises à remonter après avoir été aplaties, qu'on a déjà vu ça, là, au cours de
la dernière année. Donc, est-ce qu'on devrait être préoccupés de voir
éventuellement une quatrième vague, avec le déconfinement, là, qui va amener à
plus de contacts?
M. Arruda (Horacio)
:
Honnêtement, je pense qu'avec les mesures qu'on met en place, avec
l'augmentation de la couverture vaccinale, on devrait être en mesure de
contrôler la situation. On pourrait avoir des petites augmentations, là, mais
pas nécessairement une reflambée. Moi, je pense que la question de la quatrième
vague serait associée probablement à un nouveau variant ou un variant pour
lequel le vaccin qu'on donne actuellement ne serait pas efficace. Ça, c'est
toujours une possibilité. Et, vous savez, les coronavirus mutent de façon
importante, et ça, c'est peut-être plus là. Actuellement, on est confiants
qu'avec la couverture vaccinale qu'on va faire, avec les mesures que les gens
vont respecter, parce qu'ils comprennent que c'est important, ils n'ont pas le
goût de rejouer dans le film qu'on a joué, il n'y a personne qui a le goût de
le faire, ça fait que j'ai comme l'impression qu'on se donne des libertés, on
va… il y a l'effet saisonnier aussi qui, potentiellement, va commencer à faire
son effet, et donc je pense qu'on pourra se rendre à l'automne sans trop
craindre une flambée importante.
Mme Crête (Mylène) :
Et je me demandais, idéalement... Bon, vous avez vu les rassemblements dans les
parcs au cours de la fin de semaine, est-ce que ces gens-là ou le public en
général peut réellement attraper la COVID-19 dehors, comme ça?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, écoutez, le risque est beaucoup moindre, je vous dirais, à l'extérieur
par rapport à l'intérieur. On sait d'ailleurs qu'à l'intérieur, là, c'est
pourquoi qu'on interdit encore les rassemblements, c'est que les limites
tombent, on n'est pas surveillés, on se rapproche, c'est plus facile d'oublier
qu'on est dans un contexte de COVID-19, on ne porte pas le masque. À
l'extérieur, c'est toujours possible, on a eu des histoires, hein, je veux
dire, même si on dit que le risque est beaucoup moindre, on a eu des histoires
de personnes qui se sont vues dans un parc, puis on peut très facilement
postillonner, proche l'un de l'autre, et donc, si on porte le virus, bien,
l'autre va l'attraper, mais le risque est moindre.
Et j'espère que les gens vont quand même
pouvoir profiter parce que, souvent, les espaces extérieurs, on peut quand même
être par bulle et, à l'intérieur de certaines bulles, avec des distances de
deux mètres. Quand on applique ces mesures-là, qu'on porte le masque, surtout
quand on n'est pas dans sa bulle et qu'on va se déplacer, puis avec l'hygiène
des mains, etc., je pense qu'on va être en mesure d'éviter des grosses
éclosions. Mais il y a toujours un risque potentiel.
Le Modérateur
: En
anglais maintenant, Raquel Fletcher de Global, toujours en ligne.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. I wanted to also
ask about… Oh! …some feedback. Can you hear me OK?
M. Legault :
Yes.
Mme Fletcher (Raquel) : OK. I wanted to ask you about the second dose as well. Just, maybe…
I know that I'm making you repeat what you said in French, but you said there
will be enough AstraZeneca doses for those who would like to get their second
dose. And choosing to have a different vaccine could create quite an important
reaction, a significant reaction in people. Can you explain how you're going to
address those two issues?
M. Dubé :
Well, maybe I can start with the first part. I think we have two groups that we
need to make a difference for the second dose. First, the group that I was
talking about is all those vulnerable people that we have to get vaccinated
with a second dose. We have done very well with CHLSD, we're doing the RPA
right now, that will be finished by May 31st, and we've asked to
accelerate the people that are in HLM, in RI, «ressources intermédiaires». And
so I think this is clear that we want the people that, even at home, that
cannot go to their second dose, we will make sure that we find a way to
accelerate the vaccination of the second dose. I will provide the details with
Daniel Paré of that on next Thursday. That's the first thing.
The second thing is to
deal with how do we accelerate the vaccination of the people that have their second dose appointment, for example,
in September. And I think with… now, the good news with the new vaccine, the
additional vaccine that we have from Pfizer in June and July, we will be able
to accelerate those appointments. Now, to make sure that this is well
organized, we've asked Clic Santé to provide us the way on the website to make
sure that a person can cancel, say, her or his appointment in September and
advance it with an available date in August, for example. Because our goal, in
summary, is to have everybody having been vaccinated prior to August 31st.
So, those are the two categories that we are working on.
Mme Fletcher (Raquel) : Doctor Arruda, would you like to add?
M. Arruda (Horacio)
: No. In fact, I think that's exactly what is the case. And, as I was
telling, we're going to have AstraZeneca for the ones who want AstraZeneca, and if the people don't want AstraZeneca, they will be able to have another vaccine. But we will explain to
them exactly what are the side effects when you have a mixed calendar.
Mme Fletcher
(Raquel) :OK. My second question
is for Mr. Legault. Today is the one-year anniversary of the death of George
Floyd. And this morning, the committee on the future of policing tabled their
report on how to modernize Québec police forces. Are you happy with what you've seen in that report?
M. Legault :OK, we just
received the report today. Geneviève Guilbault will give our reaction tomorrow. So, of course, it's an important
report. And one of the problems we have to address is exactly this point about
how police acts with people from different communities. So, we'll study and
read the report and give you our comments tomorrow.
Le Modérateur
:
Pouvez-vous répéter en français votre réponse préliminaire au dépôt du rapport
du Comité consultatif sur la réalité policière, s'il vous plaît?
M. Legault : Oui. Donc,
on compte prendre connaissance du rapport aujourd'hui, puis la vice-première
ministre, ministre de la Sécurité publique, va réagir demain avec nos commentaires
sur ce rapport. C'est certain qu'un des points qui est examiné, c'est toute la question
du profilage racial, comment on fait pour l'éliminer chez les policiers. Donc,
je n'ai pas encore pris connaissance du rapport, là, mais on va le faire d'ici
demain.
Le Modérateur
: Très
bien. On poursuit avec Philip Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good day. We are getting
incidental reports of some teachers and professors
telling CEGEP students and university students… that they should expect to be
doing their classes online in the fall, next fall. Is that a possible scenario
or do you envision students in those levels will be physically present in
schools in the fall?
M. Legault :
OK. So far, the only restrictions we have right now from Public Health is about
the distanciation between the students. But all lessons, courses where we can
have this distanciation will be done in presence of the students. So, we have
to expect that the vast majority of courses will be given in presence of
students.
M. Authier (Philip)
:
OK. Thank you for that. And a small question for Doctor Arruda. You're holding
off on Montréal and Laval. They're staying red till June 7th, from what I
understand. What will it take for them to go to the orange status? What... You
said you're looking for a tendency, a trend.
M. Arruda (Horacio)
:
It's the tendency that will go down again, I would tell you, but before we
waited, I would say, for at least 14 days, they stay in that level. Probably
because there is more vaccination, probably because the slope is going very
fast, we will be able to put them orange soon.
M. Authier (Philip)
:
Are you sure you're going to hit the 7th, though, even that day?
M. Arruda (Horacio)
:
I think, you know, there is always, with epidemiology and with the virus,
surprises that could happen. We are projecting that it's going to be good...
there is a good chance for it, and that's what I can say, but I cannot
guarantee, I will not offer you a 1% guarantee, because life is life and...
But I think we want to
tell people because we want to give them perspective, which was, I would say,
easier now that we have vaccinated people than it was in the spring because we
didn't know. And the tendency is... You know, it's been stable for a long time
in Montréal and now it's going down this way. It's the same thing in Laval too.
So, if the two regions... And because, even if we test less, there is a low
positivity test, we have not seen higher. So, we think that's a real effect.
M. Authier (Philip)
:
Thank you.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay (Cathy) : Good afternoon. Radio-Canada has done an interview with Daniel
Marino, the owner of the Mega Fitness Gym, and he says that he doesn't feel
that much guilt and also… and he will reopen on Monday.
Can I ask you your reaction in French and in English, having some news from
Daniel Marino today? Et compte tenu du fait que ce gym-là est quand même
à l'origine de 500 cas indirects et directs?
M. Legault : Bien, il faut
voir, justement, quelles sont les implications de ne pas avoir respecté la loi.
J'avoue que je ne les connais pas, actuellement, mais les gyms, techniquement,
à Québec, peuvent ouvrir lundi, mais il faut qu'ils respectent les règles.
Maintenant, quels sont les impacts de ce
qui a été fait qui était illégal? Là, il faudrait que je pose la question, là,
aux personnes concernées.
Mme Senay
(Cathy) : So, what do you say in English to
Mr. Marino, the best of luck?
M. Legault : OK, no, no, what I say is that it's too bad he didn't respect the
rules. I don't know exactly what are the implications juridically about the
fact that he had some illegal activities, but what we know is that this coming
Monday, in Québec City, we can reopen gyms, but we have to follow the rules.
Mme Senay (Cathy) : Can I ask you, Premier Legault, your reaction? In the last few
days, there were many articles, comments, from Anglophones in Québec and across
Canada, this anger about the changes you want to make to the Constitution. Were
you surprised? Because, at first, you said that it was also symbolic.
M. Legault : But it's not only symbolic, we expect that with these changes that
we can increase the use of French in Québec. So, that's why we did that, mainly.
So, I understand that maybe some people, some Anglophones disagree with that,
but it's clear since a long time that the only official language in Québec is
French. We'll continue to offer services, for example, in health care and
education in English, but we have one common language, it's French. And it's OK
that some Anglophones disagree with that, but that's not something new.
Mme Senay (Cathy) : You understand they're angry, then?
Le Modérateur
:
O.K., on va essayer de rester à deux questions. Je vais vous demander quand
même de répéter en français ce que vous avez répondu à Cathy, puis par la suite
on va terminer avec Samuel Pouliot. Et j'ai aussi une question d'Internet.
Merci, M. le premier ministre. Donc, si vous voulez répondre en français.
M. Legault : Oui. Bien,
écoutez, ce qu'on a voulu faire avec les changements avec la loi n° 96, c'est de s'assurer que le français soit vraiment la
seule langue officielle puis la langue commune au Québec dans l'affichage, dans
les études, au travail, très important au travail. Ce n'est pas nouveau. Il y a
des nouvelles mesures qui visent toujours le même objectif qu'avait la loi 101.
Je peux comprendre que certains anglophones ne sont pas d'accord, mais je pense
que ce n'est pas une nouvelle situation.
Le Modérateur
:Samuel Pouliot, CTV.
M. Pouliot (Samuel) : How concerned are you with the people gathering, like what we saw
last weekend on the crowded beaches, in the parks? How…
M. Dubé : Well, as we said, I think the most important point is that people of all ages, and that applies to the younger
people, is that they get the second dose. The real immunity is after the second
dose, So, I think that… And this is the reason that we are saying that this has
to be done gradually, and people need to follow those sanitary measures. And I
think we all understand, and I said that publicly, that people are tired, they
want to see their friends, and everything, but I think we need to think about
how important… We have the
chance right now to have those vaccines, and we're doing this as quickly as we
can.
So, I'm just asking those
younger people to do… They have done that very well, and as I said maybe in
French earlier, we got almost a hundred thousand appointments that were made by
the 12-17 since last night. This is great. On a population of a hundred thousand, I think that just shows them that the
younger people want to get vaccinated. But they will get the full protection
with the second dose. So, I'm just asking them to continue what we have done so
far and do the good job.
M. Pouliot (Samuel) : But with the fact that Montréal will stay in the red zone for at least one more week, and they see
all the other regions going to orange zones, aren't you scared that people
start deconfining in Montréal
and, like, they create their own rules?
M. Dubé : But I think this decision that has been taken by Public Health, I
think, has been taken not only with discussion of local authorities of Public
Health, and I think they're saying that's the best thing to do in the
circumstances right now. So, honestly, one week out of 14 months, I think it's
worth waiting for that. And I know people are tired, but I really think this is
the best thing to do.
M. Legault
: It's important also
to remember that, in the five zones remaining red, these are the zones where we
have the most important number of active cases per capita.
M. Dubé : Merci.
Le Modérateur
: Donc,
comme promis, une question transmise par Internet. «Les partis d'opposition
font front commun contre le troisième lien. Pourquoi vous entêtez-vous?» M. le
premier ministre.
M. Legault : Bien, d'abord, il
faut comprendre qu'il y a un problème de circulation entre la Rive-Nord puis la
Rive-Sud, là. Il y a peut-être des personnes qui nient qu'il y a un problème,
mais, je pense, de toute évidence, il y a un problème. Quand on regarde les
différentes solutions, bien, il n'y en a pas 50 000. On peut regarder un
pont, on peut regarder un tunnel. Nous, on pense que le pont défigurerait Québec
et Lévis, et on pense que l'investissement additionnel pour faire un tunnel est
préférable. En plus, le tunnel qui va de centre-ville à centre-ville permet de
limiter l'étalement urbain qu'on aurait avec un pont puis permet aussi de pouvoir
espérer, de façon réaliste, une augmentation importante du transport collectif
entre la Rive-Nord puis la Rive-Sud.
Le Modérateur
: Très
bien. Merci beaucoup. Bon après-midi à tout le monde.
M. Legault : Merci.
(Fin à 13 h 46)