(Huit heures trois minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout
le monde. Ce matin, je veux vous parler de l'instrumentalisation politique de
la crise sanitaire. La Coalition avenir Québec, dans les dernières semaines,
instrumentalise la pandémie qui ébranle le Québec dans des objectifs partisans.
La CAQ utilise la pandémie pour faire des gains politiques, et c'est
inacceptable.
Il y a quelques jours à peine, c'est Christian
Dubé qui s'échappait, en pleine conférence de presse, et qui reconnaissait que
l'état d'urgence sanitaire était utilisé par le gouvernement pour mettre de la
pression sur les syndicats dans le cadre des négociations actuelles dans le
secteur public. Il a tenté de faire rentrer la pâte à dents dans le tube, ça
n'a pas fonctionné. La seule manière d'être convaincant sur cette question-là
pour le gouvernement, c'est d'annoncer, dès aujourd'hui, qu'ils vont inclure le
retrait de l'état d'urgence dans leur plan de déconfinement. C'est ce que la Colombie-Britannique
a fait, ils ont inclus le retrait de l'état d'urgence sanitaire dans leur plan
de déconfinement. Si le gouvernement Legault veut rassurer la population et
veut envoyer le message qu'il n'est pas en train d'utiliser l'état d'urgence à
des fins politiques, il peut le faire, dès aujourd'hui, en annonçant que le
retrait de l'état d'urgence sanitaire va être inclus dans son plan de déconfinement.
Deuxièmement, Québec solidaire a appris que
le gouvernement du Québec mène actuellement des sondages auprès de la population,
des sondages payés avec des fonds publics pour tester l'idée d'une loi spéciale
dans le secteur public. Ce que la CAQ est en train de faire, là, c'est des
calculs politiques sur le dos des femmes et des hommes qui se battent depuis le
premier jour de la pandémie dans nos services publics. Ce que la CAQ est en
train de faire, c'est calculer combien de votes ils vont gagner s'ils sortent
la matraque de la loi spéciale pour forcer un retour au travail. Si ce n'est
pas du mépris, je ne sais pas ce que c'est.
Je veux également vous parler de l'échec
de Lionel Carmant sur la question de la santé mentale. On apprenait aujourd'hui
dans le journal Le Devoir que le plan, que la solution de Lionel
Carmant à la crise de santé mentale au Québec est un échec sur toute la ligne. Il
y a à peine une centaine de personnes qui reçoivent des services grâce à son
projet de recrutement de psychologues au privé. C'est un échec total. Ça ne
fonctionne pas. Et ce matin on redemande au gouvernement de faire la seule
chose qui va régler le problème d'accès aux soins psychologiques au Québec, et
ça, c'est quoi? C'est embaucher massivement, dès les prochains mois, des
nouveaux professionnels de la santé mentale, notamment des psychologues, dans
le réseau public. Il faut des embauches massives, il faut des embauches historiques.
Il faut des meilleures conditions de travail dans le public pour nos psychologues,
nos travailleurs sociaux, tous les professionnels de la santé mentale. C'est
comme ça qu'on va surmonter la crise de santé mentale qui ébranle le Québec
actuellement.
Maintenant, je vais passer la parole à ma
collègue Émilise Lessard-Therrien qui va vous parler d'une situation
extrêmement inquiétante dans le réseau de la santé dans sa région.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
Gabriel. Ce matin, je veux attirer votre attention sur ce qui se passe en Abitibi-Témiscamingue
avec la crise dans le réseau de la santé. Si ça se passait à Québec ou à Montréal,
ça ferait les manchettes régulièrement. Mais trop souvent les régions sont les
grandes oubliées. Imaginez si on demandait aux femmes à Montréal ou à Québec
d'aller accoucher à Trois-Rivières, à des patients en oncologie de faire des
suivis puis des traitements pour le cancer, partir de Montréal, aller faire ça
à Granby, ça ferait la une de tous les journaux à tous les jours. Pourtant,
c'est ce qui se passe en ce moment dans ma région.
Chez nous, il y a certains centres
d'activité qui roulent de 30 % à 40 % de temps supplémentaire. En
temps normal, c'est 3 % à 5 %. On parle de cinq CHSLD, l'urgence de
Val-d'Or, l'unité interne de santé mentale de La Sarre et d'Amos, qui sont
parmi les établissements les plus vulnérables et qui pourraient être sujets à
des modifications. Avec les vacances estivales, on va frapper un mur, c'est
clair.
Aujourd'hui, je demande au gouvernement du
Québec de doter ma région d'un plan d'urgence pour éviter l'effondrement de nos
services. Ça fait des mois qu'on tire la sonnette d'alarme, ça fait des mois
que les acteurs du milieu chez nous font des propositions au gouvernement, mais
les solutions ne sont toujours pas au rendez-vous.
Demain, je rencontre le ministre de la Santé
et je lui demande d'être prêt à nous écouter pour qu'il déploie sans plus
attendre un plan d'urgence pour ma région. Les gens en Abitibi-Témiscamingue,
ce n'est pas des citoyens de seconde zone, on a droit à des services de santé
de qualité, de proximité comme tout le monde au Québec. Merci.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va prendre vos questions. Une question, une sous-question, s'il
vous plaît.
M. Larin (Vincent) :
M. Nadeau-Dubois, sur la levée d'urgence sanitaire, les raisons qui ont
été évoquées hier par M. Legault pour attendre, est-ce que ça vous... ça
ne vous a visiblement pas convaincu.
M. Nadeau-Dubois : C'est
très... Comment dire? Ce que François Legault tente de faire, c'est de réparer
l'erreur de son ministre de la Santé en donnant une réponse un peu moins
scandaleuse que celle de Christian Dubé. C'est une tentative honorable, mais la
chose à faire pour vraiment rassurer les gens, pour démontrer qu'ils ne sont
pas en train d'instrumentaliser l'état d'urgence sanitaire, c'est faire preuve
de transparence et, dans leur plan de déconfinement, indiquer clairement à
partir de quand, à partir de quel critère, à partir de l'atteinte de quels
objectifs l'état d'urgence va être levé. Si la Colombie-Britannique l'a fait,
le Québec peut le faire.
M. Carabin (François) : Sur
la levée, justement, des mesures de zone rouge à Montréal et à Laval...
M. Nadeau-Dubois : La levée
de?
M. Carabin (François) : Des
mesures en zone rouge à Montréal et Laval, bon, vous êtes montréalais, vous
représentez des commettants montréalais, est-ce que vous commencez à ressentir
une impatience chez les gens que vous côtoyez, à qui vous parlez régulièrement?
M. Nadeau-Dubois : Une
impatience à Montréal?
M. Carabin (François) :
Oui.
M. Nadeau-Dubois : Au
sujet des mesures...
M. Carabin (François) :
Au sujet des mesures en zone rouge.
M. Nadeau-Dubois : Je
pense que les gens de Montréal sont capables de solidarité comme tous les gens
du Québec. Oui, je sens de l'impatience. Il y a de l'impatience partout au
Québec. Il y avait de l'impatience notamment au niveau des activités
extérieures, qui ont tardé à être déconfinées. Là, il y a eu des annonces, je
pense, qui ont rassuré beaucoup de gens. Je pense que les Montréalais et les
Montréalaises vont continuer de suivre les règles. Je pense qu'on a une Santé
publique régionale qui fait un excellent travail.
M. Carabin (François) : Est-ce
qu'il n'y a pas justement un risque que l'impatience vienne à bout, là, du
respect des mesures... que le respect des mesures débarque, au fond?
M. Nadeau-Dubois : Il y a
un risque, à Montréal comme ailleurs, que l'enthousiasme devienne de
l'imprudence, c'est-à-dire que les gens soient tellement contents de voir des
mesures être levées qu'ils se mettent à prendre des risques.
Moi, l'invitation que je lance à tout le
monde, c'est : Profitons à plein des nouvelles possibilités qui nous sont
offertes par les mesures de déconfinement, mais restons à l'intérieur des
limites, respectons les règles qui sont maintenues. Parce que la dernière chose
qu'on veut vivre, pensons-y un instant, là, la dernière chose qu'on veut vivre,
c'est un retour en arrière puis un autre épisode de yoyo. Ça, ce serait une
catastrophe pour le moral des Montréalais et des Montréalaises puis ce serait
une catastrophe pour la santé mentale des gens en général.
M. Bergeron (Patrice) :
M. Nadeau-Dubois, vous êtes le leader parlementaire, et hier, dans les
débats en période de questions sur le troisième lien, le ministre a dit :
Oui, mais vous venez, les députés, tout le temps me voir pour un bout de
ponceau dans des comtés. Il y a déjà une ministre qui a été blâmée d'ailleurs,
pour ça, pour avoir reproché à des députés de faire leur travail. Est-ce que
vous ne trouvez pas qu'on est en train de franchir une ligne qui est délicate, en
ce sens qu'on ne peut pas reprocher à des députés de venir voir le ministre
pour faire réparer des bouts de route dans leur comté, par exemple?
M. Nadeau-Dubois : Bien, d'abord,
c'est faux, ce que le ministre Bonnardel a dit hier. François Bonnardel a dit :
Tous les députés devant moi sont venus me voir. C'est faux. Moi, je ne suis jamais
allé le voir, ça fait que, déjà, c'est la preuve que ce n'est pas vrai. Donc,
de un, c'est faux. Premièrement.
Puis deuxièmement, oui, c'est dangereux
d'envoyer le message aux députés que si vous défendez vos citoyens et citoyennes,
bien, vous allez être la cible d'attaques partisanes si vous critiquez le gouvernement.
Il y a une différence entre demander la réfection d'une route dans une région parce
qu'il y a un enjeu de sécurité puis investir 10 foutus milliards d'argent
public dans un projet ridicule et inutile. Ce n'est pas la même chose. Et cette
manière-là, méprisante, de balayer du revers de la main les critiques de
l'opposition sur le troisième lien, moi, ça me rappelle la politique à la
Maurice Duplessis, ça me rappelle la politique où on achète des votes avec des
bouts de route payés par les contribuables.
Mme Gamache (Valérie) : M.
Nadeau-Dubois, concernant le dépôt, hier, du rapport de la commission sur la
réforme de la police, il y a tout un chapitre sur l'UPAC que ce comité-là
voudrait voir disparaître, en quelque sorte, mixée avec une escouade de
cybersécurité. Comment vous voyez cette recommandation-là? Est-ce que la
ministre devrait aller de l'avant avec ça?
M. Nadeau-Dubois : C'est mon
collègue Alexandre Leduc qui est en train d'analyser le rapport, notamment
cette recommandation-là, donc il pourra répondre à votre question plus tard aujourd'hui.
Je ne suis pas au fait de l'ensemble des recommandations.
M. Laforest (Alain) : L'UPAC,
est-ce que ça doit rester?
M. Nadeau-Dubois : Nous, on
pense, à Québec solidaire, que l'UPAC doit rester, sur ça, je peux le dire avec
certitude, mais il faut qu'elle se mette à rendre des résultats. Ça, ça veut
dire des enquêtes qui se concluent et les gens corrompus derrière les barreaux.
M. Bergeron (Patrice) : Si on
dissout l'UPAC, quel message ça enverrait aux corrupteurs, par exemple?
M. Nadeau-Dubois : Un mauvais
message. Un mauvais message.
M. Laforest (Alain) : Dans un
autre ordre d'idées, là on est en train de déconfiner. Il y a des médecins qui
laissent entendre, là, qu'il y a un risque, compte tenu que les gens, surtout
les jeunes, ne sont pas vaccinés, qu'on n'a pas de deuxièmes doses, confirment
qu'on n'est pas dans la même situation qu'on a vécue depuis un an et demi. Puis
on a vu l'impact, là, qu'a eu le Mega Gym, 700 cas, possiblement un mort
associé, neuf morts directs pour un total de 10. Est-ce que ça vous fait dire
qu'on doit peut-être mettre la pédale douce, surtout qu'il va rouvrir lundi
prochain, là?
M. Nadeau-Dubois : Oui. Bien,
l'enthousiasme ne doit pas devenir de l'imprudence. Je comprends que les gens
soient contents puis soulagés d'avoir des nouvelles possibilités pour voir
leurs amis, leur famille, leurs proches, et c'est correct d'en profiter, mais
de grâce profitons de ces nouvelles possibilités là à l'intérieur des limites
qui sont encore en place. Ça prend un geste d'imprudence, deux gestes
d'imprudence pour qu'on ait des dizaines de cas et potentiellement des décès.
Il faut rester solidaire puis se rappeler que nos gestes individuels, ils ont
des conséquences sur les autres.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que ça vous a surpris de voir ça, qu'un endroit a pu générer 700 cas?
M. Nadeau-Dubois : Tu sais, on
le sait, en théorie, hein, c'est écrit dans les livres, dans les journaux, que
ce virus-là se propage vite. Mais de voir un cas comme ça, où l'imprudence
d'une personne puis le comportement irresponsable d'un entrepreneur chamboulent
autant de vies, oui, ça m'a saisi. C'est comme un rappel d'à quel point les
mesures sanitaires, ce n'est pas des coquetteries, ce n'est pas là rien que
pour gosser les gens, c'est essentiel pour protéger la vie des plus
vulnérables.
M. Laforest (Alain) :
Concernant les grèves dans les écoles, bon, vous en avez parlé, là, en disant :
On utilise l'urgence sanitaire pour les infirmières. Donc, vous, vous mettez de
côté la possibilité que le gouvernement se serve de ça en disant : Si on
l'enlève, on enlève toutes les primes, parce que la convention n'est pas réglée.
Mais, d'un autre côté, on a tout le réseau de l'éducation qui est en grève
actuellement, qui prend en otage des parents, là.
M. Nadeau-Dubois : Rappelons
une chose, au début de la pandémie, les syndicats ont proposé au gouvernement
de reporter les négociations après la crise sanitaire. Le gouvernement de la
CAQ a refusé cette proposition-là. Alors, il est très, très mal placé, ce
gouvernement, aujourd'hui, pour reprocher aux travailleurs, travailleuses de
l'éducation et de la santé de défendre leurs droits avec des moyens de
pression.
La Modératrice
:
Dernière question en français.
M. Bossé (Olivier) : Le Mega
Gym à Québec, est-ce qu'il devrait avoir le droit de rouvrir?
M. Nadeau-Dubois : Je ne suis
pas avocat, je ne suis pas en mesure de dire juridiquement quelles sont les
possibilités que s'offrent… disons, les possibilités qu'offrent les lois aux
autorités d'imposer des sanctions, par exemple, mais c'est un niveau
d'irresponsabilité. Je ne sais pas si c'est criminel, mais c'est moralement
inadmissible, c'est… pour des raisons mercantiles ou idéologiques, mettre la
vie d'autant de gens en danger, je n'ai pas de mot pour décrire à quel point
c'est un comportement irresponsable.
Donc, je ne sais pas c'est quoi, les
possibilités juridiques, je ne suis pas avocat, mais je n'ai pas assez
d'indignation dans mes tripes pour dire à quel point je trouve ça dégueulasse
de mettre la vie des gens en danger pour passer derrière le micro de certains
animateurs puis se gonfler le torse que, nous, on est forts puis on est trop
forts pour ça, le virus puis la pandémie. Je trouve ça épouvantable.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning. Following up on this
question, when you think about what happened to the Mega Fitness Gym, the fact
that Mr. Marino said yesterday that he's not responsible for the behavior of
all his clients... He doesn't take the whole responsibility at all. Do you say
that, morally, this is unacceptable?
M. Nadeau-Dubois :
Those explanations are not convincing at all. I don't know…
Mme Senay (Cathy) : They're not convincing at all or they are frustrating when you hear
that?
M. Nadeau-Dubois :
I'm not a lawyer, so I don't know what exactly the possibilities are to make
that guy responsible for what he did. But what he did
is morally indefensible. When you operate a business, you have responsibilities towards the people that come inside your business.
You cannot recklessly put lives in danger and wash your hands of your
responsibility after. It's unacceptable.
Mme Senay (Cathy) : Yesterday, Premier Legault, when he was asked about the health
emergency, he said : We have to keep the health emergency because
sanitary... the rules, sanitary rules are included in this health emergency.
So, are you... Regarding what happened at the Mega Fitness Gym or what is
happening in parks, beaches, with large gatherings, do you have the impression
that Premier Legault has a good point, that he has to keep the health emergency
to make rules apply?
M. Nadeau-Dubois :
I think Mr. Legault is trying to... I think Mr. Legault is trying to
repair the damage that was done by Christian Dubé last week when he candidly
admitted that the sanitary emergency was being used for political reasons. Now,
they are trying to find an explanation for that unbelievable statement by
Mr. Dubé, but it's not convincing.
If they want to be clear,
if they want to convince Quebeckers that they are not using the sanitary
emergency for political reasons, well, they should put forward a plan, just
like B.C. did, saying clearly based on which criteria will the sanitary emergency
be lifted in Québec. If B.C. did it, Québec can do it too.
Mme Senay (Cathy) : So, it's not enough to say : It's for you own good that we
keep the health emergency.
M. Nadeau-Dubois :
It's not enough to do promises in a press conference. They need to get the job
done, they need to put a clear and transparent plan on the table saying which
criteria will they use to lift the sanitary emergency in Québec. It's very
simple.
Mme MacKenzie (Angela) :
I want to just ask you about Mr. Bonnardel's answer yesterday about the
gradual reopening of the Île-aux-Tourtes bridge. He said that he has faith in
the contractor who caused the closure of this bridge in the first place. What do
you think on that?
M. Nadeau-Dubois :
On the «pont de l'Île-aux-Tourtes»?
Mme MacKenzie
(Angela) : Yes. On the contractor, the fact that
Minister Bonnardel says he still has faith in the entrepreneur who caused the
mistake in the first place.
M. Nadeau-Dubois :
On this question, I will refer you to my colleague Ruba Ghazal, which is our
spokesperson on transportation issues. It's a very specific and technical
answer, and I want to be sure to give you the right information, so we will get
back to you today.
Mme Senay (Cathy) : One last question. On the report of the Advisory Committee on
Police Reality, there is cybercriminality, there is
also mental health, there is also like the need for more diversity. What do you
think... For you, as an MNA, what is the main goal here? What is the most important measure that the Minister of
Public Security has to put in place ASAP?
M. Nadeau-Dubois : There are a few good things in that report, but it's a superficial
report. What needed to be done is a much broader and deeper reflexion in Québec about what police do we want, what
role do we want to give to the police as a society. Is it normal that a vast proportion of cases dealt by the police
are in fact not public security issues but social issues? Is police the good institution to address those cases and those
issues? Shouldn't we try to find better ways to help people that have a mental
health crisis, that are homeless or that have a problem of drug consumption?
Are the polices the good people? Is the police the good institution to deal with that? That
fundamental question was
completely overlooked by the report and it is sad because it's a fundamental
reflexion we should be having in Québec.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
(Fin à 8
h 23
)