(Huit heures cinquante et une minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour,
tout le monde. Chaque fois qu'on pense que l'affaire Roberge est terminée, on
se trompe. À chaque fois, il y a un nouveau scandale, à chaque fois, une
nouvelle révélation. Et ce matin, il n'y a plus de place au doute, c'est final
et définitif, Jean-François Roberge a menti, et François Legault a défendu son
mensonge. Le ministre de l'Éducation doit s'excuser, il doit s'excuser d'abord
à la Santé publique de l'avoir ignorée et de l'avoir instrumentalisée pour
couvrir ses propres erreurs politiques. C'est grave. Le ministre de l'Éducation
doit également s'excuser envers les parents, envers le personnel qui travaille
dans les écoles du Québec, pour avoir mis leur sécurité en danger en négligeant
le dossier de la qualité de l'air et en faisant la sourde oreille aux demandes
claires de la Santé publique au sujet du protocole de test de qualité de l'air.
Moi, si j'étais François Legault, ce
matin, je serais gêné, gêné d'avoir défendu avec autant de fougue quelqu'un qui
a, de toute évidence, menti sur toute la ligne. Je serais gêné d'avoir engagé
ma propre crédibilité pour défendre un ministre qui a perdu toute crédibilité
sur le dossier de la qualité de l'air dans nos écoles. Merci beaucoup.
M. Marissal : Bonjour. Merci
d'être là. Aujourd'hui, je dépose un projet de loi duquel je ne peux pas vous
dire grand-chose, vous savez pourquoi, puisqu'on doit d'abord le présenter à l'Assemblée
nationale. Je voulais quand même attirer votre attention sur ledit projet de
loi. Je peux vous lire par contre le titre, je pense que, du titre, je vous
sais assez perspicaces pour comprendre de quoi il s'agit. Alors, il s'agit ici,
le titre, Loi visant à limiter de manière permanente le montant de certains
frais exigibles d'un restaurateur lorsqu'il retient les services de livraison
d'un tiers. Alors, ça, c'est le titre.
Grosso modo, ce qu'on veut faire ici, c'est
le plaidoyer qu'on avait fait d'ailleurs en mars, quand on avait laissé passer
le premier projet de loi, on veut finir la job qui a été à moitié faite par le gouvernement.
Et vous savez, ça a été dit assez souvent ici, qu'on a pris fait et cause pour
les petits restaurateurs, pour les restaurateurs, les microbrasseries, les
petits entrepreneurs. Vous savez que les règles sanitaires sont sur le point de
changer, donc la façon de faire des affaires va commencer à changer,
souhaitons-le, pour de bon. Et on souhaite donner tout l'oxygène possible aux
restaurateurs qui ont déjà beaucoup de problèmes, problèmes de main-d'oeuvre.
Maintenant, il faut qu'ils réapprovisionnent tous leurs frigos, imaginez ce que
ça veut dire. Alors, on souhaite leur donner tout l'oxygène possible pour
qu'ils soient capables de passer à travers, pour qu'on en perde le moins
possible au cours des prochains mois. Merci.
Mme Lessard-Therrien : Bon
matin. Ce matin, je n'irai pas par quatre chemins, ce matin, on demande
l'abolition du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs. Pourquoi? Parce
que les missions de ces deux… de ces différents volets du ministère là ne sont
pas seulement conflictuelles entre elles, elles se nuisent. On veut renvoyer la
forêt aux Ressources naturelles et renvoyer la faune et les parcs à
l'Environnement. C'est urgent, en fait, de restituer un réel rapport de force
entre la faune et l'exploitation forestière. On l'a vu depuis le début du
mandat du ministre, il a clairement choisi son camp, et ce n'est pas du côté de
la faune ni des parcs.
Pourquoi aujourd'hui? Parce qu'on a
commencé l'étude détaillée du projet de loi n° 88, le projet de loi qui
vise la conservation et la mise en valeur de la faune. Ce qu'on se rend compte,
c'est qu'en ce moment la plus grande menace à la faune, c'est la destruction de
l'habitat. Et quand, par exemple, l'habitat est menacé par l'étalement urbain,
bien, la Faune a un rapport de force avec le ministère de l'Habitation. Mais,
quand l'habitat est menacé par les coupes forestières, bien, il n'y en a pas,
de rapport de force, entre la Faune et les forestières.
Il y a des articles qui sont
problématiques dans le projet de loi n° 88, on voit très bien le jupon du
ministre dépasser. Donc, c'est pour ça qu'on veut abolir le ministère des
Forêts, de la Faune et des Parcs et restituer des vrais rapports de force.
Merci.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va prendre vos questions. Une question, une sous-question.
M. Larin (Vincent) : Concernant
les... on reviendra sur M. Roberge, mais sur l'achat de détecteurs de
monoxyde de carbone, M. Nadeau-Dubois, c'est quand même une victoire pour
vous. C'était une demande de longue date. Est-ce que c'est trop peu, trop tard?
M. Nadeau-Dubois : Je suis
tiraillé entre deux réactions. Tiraillé entre un sentiment de victoire. Je vous
rappelle que Québec solidaire est le parti qui a, au mois de novembre dernier,
fait en premier la proposition à l'Assemblée nationale d'équiper toutes les
classes du Québec de détecteurs de CO2. Je vous rappelle qu'à
l'époque, puis je vous invite à aller lire les déclarations de Jean-François
Roberge, le ministre de l'Éducation avait ridiculisé cette proposition-là en
plein salon bleu. J'y étais, je m'en rappelle, il avait dit : Québec
solidaire, c'est des bouffons, ils veulent qu'on aille mesurer la qualité de
l'air dans chaque classe. Bien, voyons donc.
Donc, je le disais, tiraillé entre deux
réactions, entre un sentiment de victoire, enfin, enfin, Jean-François Roberge
a compris l'importance de tester la qualité de l'air en direct dans chacune des
classes, et une autre réaction, celle de se dire : Bien, voyons donc, comment
ça se fait que ça a pris tant de temps? Comment ça se fait que ça n'a pas été
fait au printemps dernier, à l'automne dernier ou dans les derniers mois? Mon
côté sage me fait atterrir du côté de ma deuxième réaction en disant :
Bon, mieux vaut tard que jamais, même si c'est très tard.
M. Bergeron (Patrice) : Mais
il y a aussi un sous-ministre, là, qui serait impliqué, là, carrément, donc un
représentant de la haute fonction publique, qui serait impliqué dans la manoeuvre,
et il y a tout un cabinet. Il n'y a pas aussi des têtes qui devraient rouler,
là?
M. Nadeau-Dubois : Aux
dernières nouvelles, on vit dans un système démocratique où il y a la responsabilité
ministérielle. Ça, ça veut dire que ceux qui sont responsables des décisions
dans les ministères, c'est les ministres. Le ministre de l'Éducation savait
très bien que la Santé publique n'avait pas approuvé son protocole de test de
qualité de l'air, il le savait. Et, même après que la Santé publique ait manifesté
vivement son désaccord, il a continué à mentir. Et François Legault, qui est le
patron de tous ces gens-là, a, avec une vigueur spectaculaire, défendu ce
mensonge-là avant même d'avoir fait les vérifications nécessaires. C'est
gênant. Moi, je serais gêné, si j'étais François Legault ce matin.
Journaliste
:
Demandez-vous sa démission officiellement?
M. Nadeau-Dubois : De?
Journaliste
: De
M. Roberge. Bien, François Legault, si vous voulez, là, mais... commençons
par Roberge.
M. Nadeau-Dubois : Moi, je
pense que ce qu'il nous faut d'abord, c'est une commission parlementaire pour
entendre enfin M. Arruda, M. Massé, M. Roberge, qu'ils nous
disent exactement ce qu'ils savaient, à quel moment. Ce n'est pas en déplaçant
Jean-François Roberge qu'on va donner une nouvelle vision à la CAQ en matière
d'éducation. Moi, ce que je veux, c'est qu'on ait toute la vérité dans cette
histoire-là, puis ça nous prend une commission parlementaire.
M. Lavallée (Hugo) : ...c'est
clair dans votre esprit que M. Roberge a menti. Vous dites que
M. Legault a défendu ce mensonge-là. Est-ce que le premier ministre
lui-même a menti ou était-il conscient que ce n'était pas la vérité?
M. Nadeau-Dubois : Je ne sais
pas ce que François Legault savait ou pas, mais je sais qu'il s'est levé en
Chambre à plusieurs reprises pour défendre Jean-François Roberge, pour défendre
les affirmations de Jean-François Roberge, et il l'a fait avant même d'avoir
vérifié les faits. Donc, il a défendu le mensonge de Jean-François Roberge, et
c'est profondément gênant.
C'est gênant parce qu'aujourd'hui
Radio-Canada dévoile ce dont tout le monde se doutait, ce dont tout le monde
qui a suivi cette histoire-là avait prédit, c'est-à-dire que la Santé publique
avait manifesté non pas seulement son inconfort, mais son désaccord à l'égard
des propos de Jean-François Roberge. Le message a été fait à l'équipe du
ministre, et il a continué de mentir en toute connaissance de cause. Quiconque
a écouté mon échange avec le Dr Arruda avait bien compris entre les lignes
que c'était ça qui s'était passé. Aujourd'hui, la vérité éclate au grand jour,
c'est embarrassant pour le premier ministre.
M. Larin (Vincent) : …Mme
Charest, tout à l'heure, a une annonce, là, à 13 h 30, pour le
déconfinement des sports. Habituellement, c'est M. Massé qui l'accompagne pour
ces annonces-là, là, c'est le Dr Litvak, aujourd'hui. Pensez-vous d'une
quelconque façon qu'on a peut-être voulu cacher M. Massé? On ne le reverra peut-être
pas?
M. Nadeau-Dubois : Je ne suis
pas en mesure de répondre à cette question-là, mais il nous faut une commission
parlementaire, il faut entendre le Dr Massé. Les gens qui ont écouté mon
échange avec le Dr Arruda, il y a quelques semaines, ont très bien senti
le malaise éléphantesque du Dr Arruda dans ce dossier-là. Je ne peux
imaginer celui de Richard Massé ce matin. Il faut l'entendre.
M. Lavallée (Hugo) : Concernant
la pratique d'activités extérieures, vous êtes souvent revenu à la charge ces
derniers temps en disant qu'il fallait donner plus de souplesse. Or,
finalement, on apprend qu'à Montréal, là, je pense, neuf sur 16 éclosions
dans les milieux sociaux sont attribuables, donc, à des activités extérieures.
Est-ce qu'on a minimisé le risque à l'extérieur?
M. Nadeau-Dubois : Les
activités extérieures, elles sont moins risquées mais elles ne sont pas sans
risque. Il y a quand même des risques à l'extérieur, puis il faut appliquer les
mesures, la distanciation. Il faut rester prudent à l'extérieur même si, en
général, les contacts extérieurs sont moins dangereux. C'est un rappel
important que, même s'il y a des nouvelles possibilités qui s'ouvrent à nous à
partir de demain au niveau notamment des rassemblements dans les cours privées,
bien, que ça ne peut pas être, non plus, le «free-for-all», pour prendre un
anglicisme, puis qu'il faut continuer d'appliquer les mesures de la Santé
publique.
M. Larin (Vincent) : Est-ce
que vous pensez que le gouvernement devrait être plus transparent quant à ces
cas-là, de contamination extérieure? Parce que, chaque fois qu'on demande au
ministère de la Santé combien il y en a, on nous dit : Si on fait une
recension non exhaustive... on en trouve quelques-uns, mais on ne sait pas dans
quelles circonstances.
M. Nadeau-Dubois : Depuis le
début de la crise, il y a un énorme problème de transparence, un énorme
problème de disponibilité des données. Vous m'en avez entendu parler à des
dizaines de reprises depuis le début de la pandémie. Comment se fait-il qu'on
n'a pas, comme plusieurs autres provinces ont, des données en temps réel sur où
sont les éclosions sur le territoire québécois, dans quel type de milieu elles
se produisent? Des fois, les gens se demandent : Pourquoi il faut une
enquête publique? Bien, exactement pour cette raison-là, pour faire la lumière
sur les ratés de la dernière année, notamment les ratés en matière de
transparence puis de disponibilité des données de la Santé publique.
Mme Crête (Mylène) : Qu'est-ce
que vous pensez du fait qu'il y a des patients encore aux soins intensifs qui
ne sont plus classés comme étant COVID, là, atteints de la COVID, parce qu'ils
ont dépassé 21 jours, mais ils sont quand même aux soins intensifs?
M. Nadeau-Dubois : Ça fait un
moment que ces informations-là circulaient dans le réseau de la santé. Moi,
j'invite le ministère à mettre ses données à jour puis à offrir un portrait
plus complet de la situation parce que je pense que les Québécois et les Québécoises
ont compris que la capacité de notre réseau de la santé, c'est un des
indicateurs clés pour savoir si on est en train de perdre ou de gagner la
bataille contre le virus. Donc, d'avoir des statistiques plus complètes et plus
représentatives du poids réel qui est mis sur le réseau, je pense, c'est
essentiel pour la suite des choses.
M. Lavallée (Hugo) :
Concernant les étudiants indiens qui viennent en grand nombre étudier au
Québec, on voit de nouveaux chiffres ce matin montrer que la tendance s'est
poursuivie malgré le fait que le gouvernement s'était dit préoccupé par cette situation-là
il y a plus d'un an. Qu'est-ce que vous pensez de cette situation-là?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
c'est une forme de capitalisme sauvage, mais dans le domaine de l'éducation. La
ministre McCann doit faire le ménage. Elle s'y était engagée. Là, le temps
presse. C'est un problème parce que c'est une forme de privatisation très
agressive de l'éducation. Je pense que ce n'est pas le choix de société qu'on a
fait au Québec. Mais c'est aussi problématique parce qu'on fait des fausses
promesses à des jeunes partout dans le monde en leur faisant croire qu'ils vont
avoir accès à l'immigration au Québec et au Canada, et on sait que souvent ces
espoirs-là sont déçus par des gens aux pratiques plus que douteuses. Donc, il
faut faire le ménage.
M. Lavallée (Hugo) :
Concernant la circonscription de Camille-Laurin, vous pensez quoi de la mise en
garde du DGE ce matin?
M. Nadeau-Dubois : Je
pense que le DGE a raison. Je pense que c'est un dangereux précédent que de
permettre à un gouvernement avec une majorité parlementaire de changer le nom d'une
circonscription. Je ne veux pas faire d'exemple exagéré, mais ça pourrait
donner des situations problématiques qu'un gouvernement qui a une majorité au
salon bleu puisse décider avec sa majorité de renommer une circonscription du
nom de quelqu'un qui lui plaît.
Puis, juste pour être sûr de ne pas me
faire accuser de démagogie, je pourrais dire : Moi, je suis un fan de
jazz. Si un jour Québec solidaire est majoritaire, je pourrais voter... je
pourrais demander aux députés de Québec solidaire de voter avec notre majorité
et de renommer la circonscription de Gouin la circonscription Miles-Davis. Je
pense que ce ne serait pas une bonne manière de procéder. C'est pour ça qu'il y
a un processus indépendant. Il faut respecter ce processus indépendant.
Ceci étant dit, l'idée de nommer une circonscription
au nom de Camille Laurin, c'est une bonne idée, puis on n'a rien contre.
La Modératrice
:
Dernière question en français? On va passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning. The CO2 detectors... You have a
bittersweet victory today...
M. Nadeau-Dubois : Yes. It is a bittersweet victory for Québec
solidaire. We've been asking this for months now. We
tabled a motion asking for specifically that in last November. So, it's a
victory, but it comes very late. It comes very, very late.
Mme Senay (Cathy) : ...we should have, at this point, a parliamentary commission with
Mr. Massé, Mr. Arruda and Mr. Roberge. That's your solution? Because the
Liberals were asking for Mr. Roberge to resign, but it's not going to happen.
So, a parliamentary committee, that's a solution for you?
M. Nadeau-Dubois : We need to get to the bottom of this. We need to know the truth,
the whole truth. Mr. Roberge lied. We knew that already. What we're learning
this morning is that he knew that he was lying, and he continued, and continued,
and continued to lie. And Mr. Legault, without doing any verification, defended
that lie and covered the political negligence of Jean-François
Roberge on that matter. It's deeply disturbing and we
need to hear everyone to get the whole truth.
Mme Senay (Cathy) : ...yesterday's afternoon debate to ask for a commitment from the Government to have a plan for lifting the
health emergency. You were asking... these questions about B.C… the lifting of the health emergency. So, it's a step in
the right direction, what happened yesterday?
M. Nadeau-Dubois : It's a small and very discrete step, but yes in the right
direction. You know, the state of emergency is an exceptional measure, it has
to stay an exceptional measure. We cannot accept the state of emergency to be
normalized. That would be a mistake. The virus will be with us for a few months
and some experts say a few years, because we won't be totally safe as long as
collective immunity has been reached on an international level. That will take
some time. The argument of the Government is to say : We need the state of emergency as long as there
are sanitary measures. Well, there will be sanitary measures for a very long
time, and we cannot accept that the state of emergency be applied for months or
maybe even years to come. So, we will need a transition plan and we will need a
new judicial mechanism to apply sanitary measures without applying the state of
emergency.
Mme MacKenzie (Angela) : With regards to the emails you talked earlier about the lack of
transparency in the handling of this crisis, how bad is this lack of
transparency in your view and how does that impact the average Quebecker?
M. Nadeau-Dubois : Since day 1 of that crisis, the strategy of the Government has been... divulge only the
information that they want to divulge. Québec has been
one of the less transparent Government in the whole Canada during the pandemic.
We need more data, specifically on the issue of where the outbreaks happen.
And, you know, sometimes, people ask : Why do we need a public inquiry?
Well, exactly for that, to get to the bottom of this, to know exactly what data
was available, what data was released and what data was kept from the public
eye.
Mme MacKenzie (Angela) :
Earlier in the pandemic, there were calls for Roberge to resign. Where do you
stand with that?
M. Nadeau-Dubois :From?
Mme MacKenzie (Angela) :
For Mr. Roberge to resign, where do you stand…
M. Nadeau-Dubois :It's easy for Opposition parties to come to
that podium and ask for a minister or another to resign. It's the decision, at
the end of the day, of Mr. Legault. What we need now is to get to the
bottom of things. What we need now is for Mr. Roberge to apologize. He
needs to apologize, first, to the Public Health authorities, because he not
only not listened to them, he instrumentalized them for political reasons. And
second, he needs to apologize to the parents and to the people working in our
schools, because he took their safety lightly in the middle of a pandemic, and
that's unforgivable.
Mme MacKenzie (Angela) :
Merci.
Une voix
: Merci
beaucoup.
(Fin à 9 h 10)