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Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre, et M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Situation au Québec quant à la COVID-19

Version finale

Tuesday, August 17, 2021, 15 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Quinze heures quatre minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, ça me fait plaisir de vous revoir ici, dans ces lieux, même si on s'est beaucoup revus aux marchés, il y a quelques jours, dans cette tournée que je devais faire, puis je vais vous en reparler. Mais écoutez j'espère d'abord que les Québécois ont pris aussi un peu de vacances au cours des dernières semaines. Je comprends aussi que l'été n'est pas fini. On a eu du beau temps la semaine dernière.

Et les Québécois n'ont pas le goût d'entendre parler de la pandémie, mais le virus ne prend pas de vacances. Et malheureusement on voit une situation, surtout avec le variant Delta… ce qui arrive, c'est que, surtout chez les personnes qui ne sont pas vaccinées, le variant est beaucoup plus contagieux, puis, quand on l'attrape, les chances d'aller à l'hôpital sont plus élevées. Donc, on se retrouve dans une situation où on ne peut pas être différents de tout ce qui se passe ailleurs dans le monde.

Si vous regardez un peu la situation aux États-Unis ou dans la plupart des pays en Europe, si on fait une règle de trois, c'est comme si, au Québec, on aurait plus de 1 000 nouveaux cas par jour. On est rendus à 400. Donc, on est passés de 50, 60, il y a quelques semaines, à 400. Donc, moins d'augmentation qu'aux États-Unis puis en Europe, sauf qu'hier soir, avec Christian puis le Dr Arruda, on a eu une rencontre par Teams avec les gens de l'INSPQ, et il y a une unanimité qu'on doit s'attendre, dans les prochaines semaines, qu'il va y avoir une augmentation des cas et aussi des hospitalisations.

Pour l'instant, les hospitalisations sont passées de 60 à 80 quelques, mais les experts nous disent qu'on doit s'attendre à avoir une augmentation dans les prochaines semaines. Donc, il faut se le dire, puis même s'il fait encore chaud, même si on est l'été, la situation est inquiétante puis on doit prendre des mesures.

Évidemment, je veux répéter, là, parce que les chiffres sont très clairs, puis les gens de l'INSPQ nous l'ont montré, la Santé publique aussi, on peut le regarder de plusieurs façons, mais ce qu'on voit, c'est que les personnes qui ne sont pas vaccinées, c'est la majorité des gens qui se retrouvent avec le virus puis qui se retrouvent à l'hôpital. Donc, on est vraiment avec un vaccin ou des vaccins qui fonctionnent bien, les vaccins, là, on a pu démontrer au Québec, puis à peu près partout dans le monde, que ça réduit les risques d'avoir la COVID, puis si jamais on a la COVID, ça réduit les risques d'avoir des conséquences graves qui nous amènent à une hospitalisation.

Donc, je reviens sur la vaccination. On est rendus à 85 % des Québécois qui ont accepté d'avoir au moins une dose. Ça, ça veut dire qu'il y a quand même une forte adhésion, là, 85 % de tous les Québécois de 12 ans et plus, c'est quand même extraordinaire, mais, malgré ça, on le voit, il y a une quatrième vague, puis le Québec ne sera malheureusement pas épargné. C'est pour ça, j'avais entrepris la semaine dernière une tournée des régions du Québec, une tournée que je vais suspendre parce que je veux effectivement être capable, là, de recommencer avec Christian, avec le Dr Arruda, malheureusement, à expliquer qu'il faut être prudent, peut-être même plus prudent que jamais, et il faut aussi tenir compte du fait que dans deux semaines, c'est très bientôt ça, il va y avoir le retour à l'école, puis, bien, c'est clair encore là, du côté des experts, qu'il va y avoir plus de contacts. Et puis même si les jeunes sont moins à risque, il reste qu'ils ne sont pas totalement hors risque, puis en plus ils peuvent être des transmetteurs du virus. Donc, on peut s'attendre qu'avec la rentrée scolaire, ça va augmenter le nombre de contacts, et donc augmenter le nombre de cas, le nombre d'hospitalisations.

C'est pour ça que Christian insiste autant sur l'importance… bon, ceux qui n'ont pas leur première dose, d'aller la chercher le plus vite possible, puis, ceux qui n'ont pas leur deuxième dose, de la devancer avant le 1er septembre. Donc, on veut vraiment faire un blitz dans les deux prochaines semaines Pourquoi? Parce qu'il faut se préparer à la rentrée scolaire et à ses impacts sur la pandémie.

Donc, je fais un appel à tous les Québécois, là : S'il vous plaît, prenez rendez-vous ou allez dans une clinique sans rendez-vous. Il y a des vaccins de disponibles, il y a du personnel de disponible. Si jamais il y en a qui sont inquiets, qui ont peur des effets secondaires, bien, dites-vous, là, c'est très clair, c'est pas mal plus risqué d'attraper la COVID que d'avoir des effets secondaires suite à la vaccination. Donc, ça, c'est très clair.

Donc, allez vous faire vacciner pour trois raisons : d'abord, pour vous-même, parce que personne n'est à l'abri de conséquences graves; deuxièmement, bien, pour vos proches, par solidarité avec les gens que vous rencontrez dans votre vie de tous les jours; puis troisièmement, troisième raison, bien, pour épargner notre réseau de la santé. Vous savez, on a du personnel qui a travaillé très fort depuis un an et demi. On a déjà des chirurgies qui sont reportées, donc on ne voudrait pas être obligés d'ajouter à ces reports-là, puis d'ajouter au fardeau des infirmières, puis de tout le personnel qui est dans le réseau de la santé. Donc, pensez à vous, pensez à vos proches, pensez au réseau de la santé.

Bon, maintenant, pour ce qui est du masque dans les écoles, bon, comme le ministre de l'Éducation et la ministre de l'Enseignement supérieur l'avaient dit puis l'avaient écrit dans leur plan, il est prévu, juste avant la rentrée, d'avoir une mise à jour de la recommandation de la Santé publique région par région. On n'exclut pas que des recommandations soient différentes d'une région à l'autre, sauf pour les cégeps puis les universités. Les cégeps et universités, bien, il y a des étudiants qui viennent un peu de toutes les régions au Québec, puis, bien, il y a même des étudiants qui viennent de l'étranger. Donc, on peut déjà vous dire aujourd'hui que, pour ce qui est de la rentrée dans les cégeps et les universités, le masque va être obligatoire non seulement dans les espaces communs, mais même assis en classe.

Pour ce qui est des écoles primaires et secondaires, au cours des prochains jours, la Santé publique va nous faire une recommandation. Mais je veux être très clair, là : si la Santé publique nous fait la recommandation d'avoir des masques dans les classes primaires, secondaires, dans les services de garde, on va le faire. Il n'est pas question, là, de prendre de risques. On veut être prudents, mais on va regarder... la Santé publique va regarder la situation région par région, je dirais presque école par école.

Maintenant, bon, pour ce qui est des travailleurs de la santé, bon, on le sait, à peu près 90 % du personnel du réseau de la santé est vacciné, mais le 10 % qui reste, il y a un risque réel. Selon la santé publique, une infirmière, un soignant, une soignante peut, malgré le matériel, transmettre le virus à un patient qui est vulnérable.

Et je comprends, là, que c'est une décision qui n'est pas facile, mais on va rendre la vaccination obligatoire pour le personnel de la santé seulement. Donc, ce que ça veut dire, c'est que les enseignants, les autres employés du gouvernement du Québec, des réseaux du gouvernement du Québec, pour l'instant, on n'a pas l'intention de rendre le masque obligatoire.

Ce n'est pas une décision, je vous avoue, qui est facile. C'est une des raisons, là, pourquoi je reviens à Québec, on n'a... Contrairement au passeport vaccinal, on touche à deux choses en rendant la vaccination obligatoire pour le personnel de la santé : on touche à l'intégrité physique, donc on vient dire à des gens : ce n'est pas volontaire, là, vous êtes obligés d'être vaccinés, puis on touche aussi au droit du travail parce qu'on vient dire à des gens : si vous n'êtes pas vaccinés, nous ne pouvez pas travailler.

Donc, ce n'est pas banal et c'est pour ça qu'on a parlé avec les partis d'opposition puis on souhaite, dès la semaine prochaine, en commission parlementaire, d'être capables d'entendre différents groupes, différentes personnes. Donc, avoir une consultation, une discussion, un débat sur la vaccination obligatoire, autant du côté de notre proposition, c'est-à-dire le personnel soignant, que du côté des enseignants puis des autres employés, entre autres, les employés de l'état qui sont en contact avec des citoyens.

Donc, je termine en vous disant : Je comprends que ce n'est pas les nouvelles qu'on aurait souhaitées. Moi, j'aurais souhaité continuer faire ma tournée des régions, rencontrer les Québécois, mais la quatrième vague est là, elle est forte, le variant Delta est hypercontagieux et il y a un risque réel, autant du côté des hospitalisations que du côté des décès. Donc, encore une fois, je vous appelle à aller vous faire vacciner, une dose, deux doses. Si vous connaissez des gens qui ont peur, ne souhaitent pas se faire vacciner, bien, je vous invite à essayer avec eux de rencontrer une infirmière, un médecin, un pharmacien, un expert, et d'être capable de répondre à leurs questions, à leurs inquiétudes.

Donc, je veux quand même rassurer, en terminant, les Québécois. Moi, je suis convaincu déjà que 85 % des Québécois aient choisi d'aller chercher au moins une dose, c'est un geste qui protège en grande partie. C'est 85 % de la population. Évidemment, on souhaite que le 85 % augmente et on souhaite évidemment qu'il y ait le moins de conséquences possible. Puis moi, je suis convaincu qu'on est capables ensemble de passer à travers cette quatrième vague comme on l'a bien fait, entre autres, pour la deuxième et la troisième vague. Donc, je vous remercie pour votre support. Je vous remercie pour votre collaboration.

Good afternoon, everyone. We're now dealing with the Delta Variant, which is more contagious and more likely to bring people to the hospital. The situation is worrying, but we do know that vaccines work very well in preventing people from getting COVID and in keeping people out of hospitals. Vaccination is going well in Québec, but the number of contacts will increase with the return to school in two weeks, so we have to do a vaccination blitz in the next two weeks. Please get your first and second dose as soon as possible, but ideally in the next two weeks. If you're worried about side effects, take a moment to assess the risk. The risk of getting COVID far exceeds the risk of getting the vaccine. The vaccine is important for three reasons: for your health, for the health of your close ones and to avoid a new wave of hospitalizations.

Regarding the mask, we'll follow Public Health recommandations to make it mandatory in CEGEPs and universities. For primary and secondary schools, Public Health will make a recommendation in the coming days. Public Health also recommends making the vaccination mandatory for health workers who are in contact with patients. We'll follow this recommendation. As for teachers and other public servants, it's not our intention, for the moment, to make the vaccination mandatory.

The fourth wave is here. It's more important than ever to get the vaccine in the next two weeks. If you know people hesitating to get the vaccine, try to encourage them. We'll get through this fourth… fourth wave, sorry, together. Thank you.

Le Modérateur : Merci. Nous allons donc procéder avec la période de questions et nous commençons aujourd'hui avec Alain Laforest, TVA Nouvelles.

M. Laforest (Alain) : M. le premier ministre, M. le ministre la Santé, Dr Arruda. M. le premier ministre, que va-t-il arriver aux employés qui refuseront de se faire vacciner? Parce qu'il va y en avoir.

M. Legault : Bien, écoutez, c'est une des choses qu'on veut discuter avec la population, avec les oppositions. On va se donner un certain délai, donc 1er septembre pour la première dose, 1er octobre, deuxième dose, mais on ne peut pas se permettre de garder du personnel en contact avec des patients s'ils ne sont pas vaccinés. Donc, de ce côté-là, la recommandation de la Santé publique est très claire.

Bon, ils ne pourront pas travailler. Maintenant, est-ce qu'ils seront payés? Est-ce qu'ils seront payés en partie? C'est des choses qu'il faut regarder et discuter. Veux-tu ajouter?

M. Dubé : ...particulièrement comme on a discuté ce matin, c'est toute la question dans les CHSLD puis dans nos institutions, il a commencé à ravoir des cas. Alors, pour nous, c'est un exemple, là, qu'il faut prendre une décision très rapide par rapport à la vaccination des employés de la santé.

M. Laforest (Alain) : Dr Arruda, actuellement, on regarde les chiffres, là, qui ont été publiés aujourd'hui et puis on se pose des questions, même s'il y a plusieurs spécialistes qui ont répondu aujourd'hui, mais j'aimerais avoir votre point de vue. 50 % des gens qui se retrouvent actuellement hospitalisés ont été vaccinés, première dose ou deuxième dose, et 26 % avec deux doses. Qu'est-ce que ça signifie, au juste, là? Est-ce que ça veut dire que le vaccin ne fonctionne pas? Est-ce que ce sont des gens qui sont plus à risque?

M. Arruda (Horacio) : Absolument pas. Le vaccin fonctionne très bien. Il n'est pas parfait à 100 %. Et c'est normal, quand on a une augmentation du nombre de personnes vaccinées, de se retrouver, quand on regarde les proportions, avec même, des fois, plus de gens vaccinés que non vaccinés. Mais il faut regarder le taux… l'incidence de la maladie chez les vaccinés et l'incidence de la maladie chez les non-vaccinés.

Donc, quand on regarde… Puis vous allez voir, on va probablement publier aussi, différemment, sous peu des graphiques qui vont vraiment faire éviter à ce qu'on tombe dans ce piège-là qui est le piège des proportions, parce que, si vous avez, par exemple, 90 personnes vaccinées avec un taux d'efficacité x, vous allez avoir un certain nombre de gens qui vont être malades, mais, comme il y a beaucoup, beaucoup de vaccinés, même si… alors que les non-vaccinés, eux, sont moindres, mais, comme l'efficacité n'est pas grande, ils vont avoir des chiffres, mais qui pourraient être moins que l'autre. Mais ça, on va vous montrer des graphiques. C'est l'incidence qu'il faut regarder, pas la proportion.

Ce qu'on sait actuellement, c'est que les gens qui… Le vaccin fonctionne pour, un, je vous dirais, diminuer de façon très significative l'hospitalisation. Vous allez voir le graphique, avec deux doses, c'est vraiment, là, en bas, une dose, c'est au milieu, puis pas de dose du tout, c'est en haut. Donc, ça demeure, faites attention, à l'interprétation de ces tableaux-là. Et, je vais vous dire, on va vous mettre un graphique qui va être plus explicite, et vous allez véritablement voir le taux d'incidence, c'est-à-dire combien de gens vaccinés deviennent malades par rapport à combien de gens non vaccinés deviennent malades. Et il ne faut pas regarder les proportions au jour le jour en termes de nombre, de chiffres.

Le Modérateur : Jocelyne Richer, LaPresse canadienne.

Mme Richer (Jocelyne) : J'aimerais savoir quels sont précisément les corps d'emploi qui sont inclus dans l'obligation, et qui sont exclus. Et, plus précisément, est-ce que les médecins sont visés? Vous n'êtes pas l'employeur des médecins, mais les médecins peuvent être en contact direct avec des patients. Est-ce que l'obligation les vise aussi?

M. Dubé : Voulez-vous commencer, Horacio? Puis peut-être que je compléterai.

M. Arruda (Horacio) : Dans les faits, en principe, là, ça s'applique à toute personne qui est en contact direct avec des personnes vulnérables 15 minutes et plus. Prenons, par exemple, les gens qui font l'hygiène et salubrité, qui viennent désinfecter une chambre à côté d'un autre patient, ils vont passer souvent plus que 15 minutes, ils sont visés par cette approche. Ça comprend le personnel de soins infirmiers, cardio-respiratoires. Ça comprend des gens qui ont des contacts avec la clientèle plus de 15 minutes, et le médecin est effectivement visé aussi en termes d'approche.

Mme Richer (Jocelyne) : …pour les différentes conséquences de gens qui vont refuser, pour quelque raison que ce soit, de se faire vacciner? Est-ce que ça peut aller jusqu'au congédiement, par exemple, ou ces gens-là ne perdront pas leur emploi?

M. Arruda (Horacio) : Dans les faits, comme disait notre premier ministre, il va y avoir des détails qui vont se discuter, notamment en commission. Mais on peut savoir que, tout dépendamment, là, des lois et des… il peut y avoir ce qu'on appelle des pénalités administratives ou des enjeux. Ça peut varier, à notre avis, là. Là, je ne parle pas nécessairement de congédiement, mais de mesures administratives qui peuvent être appliquées dans des situations où l'employé refuse.

Le Modérateur : Valérie Gamache, Radio-Canada.

Mme Gamache (Valérie) : J'aimerais vous entendre sur la cible de vaccination. On avait l'impression, en juin, que c'était le chiffre magique de 75 % qui allait nous donner la liberté. Est-ce que cette cible-là a changé? Est-ce que vous augmentez? Est-ce qu'il y a une nouvelle cible que vous annoncez aujourd'hui?

M. Dubé : Je pense que... peut-être que le Dr Arruda pourra compléter, effectivement, dans les premières discussions, lorsqu'on avait fixé l'objectif en mars, en mars, on avait parlé de 75 %, mais on ne parlait pas du variant Delta non plus. Et je pense que les Québécois ont très, très bien réagi, ce qui fait qu'aujourd'hui, par rapport à la première dose, on est rendus déjà... on a dépassé l'objectif de 75 %, on est rendus à 85 % en date d'hier. Mais le gros changement, c'est le fameux variant Delta, qui est plus contagieux, qui est plus virulent et qui, cliniquement, rend les gens plus malades.

Alors donc, je pense qu'avec toutes les discussions qu'on a eues avec la Santé publique, ce qu'on dit, c'est : On est contents d'avoir atteint notre minimum, mais le plus qu'il faut faire... puis exactement comme le premier ministre l'a dit, avant le retour des classes, avant la fin des vacances, il faut absolument aller chercher le maximum de personnes vaccinées qu'on peut avoir.

Aujourd'hui, moi, je vous le dis, on est dans les pays ou les États les plus vaccinés au monde avec 85 %, mais, si on peut... Je l'ai dit plusieurs fois durant l'été, chaque point additionnel qu'on va aller chercher veut dire à peu près 75 000 personnes de plus pour nous à chaque 1 % additionnel. Puis chaque 75 000 personnes qu'on va chercher, c'est des gens qui ont peu de chances d'aller à l'hôpital puis qui ont peu de chances d'être infectés. Donc, c'est pour ça que, maintenant, pour nous, on est bien... notre objectif est bien au-dessus de 80 % et 85 %, non seulement pour la première dose, qu'on a déjà atteint, mais, comme l'a dit le premier ministre, il faut aller chercher le 80 % et plus pour la deuxième dose. Puis, pour ça, il nous reste quelques semaines, deux semaines au maximum pour réussir ça.

Puis, si vous mettez ça en perspective, ce qui nous manque pour atteindre à peu près 80 %, c'est à peu près 600 000 personnes. Rappelez-vous, là, que, dans nos meilleurs jours de l'été, on vaccinait plus de 100 000 personnes par jour. Alors, c'est loin d'être une mission impossible. Au contraire, il s'agit juste que les gens qui, entre autres, ont des vaccins qui ont été prévus pour après le mois de septembre, qu'ils les devancent et que les gens respectent leur rendez-vous au cours des deux prochaines semaines. Puis on devrait être au moins à plus de 80 % pour la deuxième dose, là, dans les deux prochaines semaines, si tout le monde vient se faire vacciner.

Mme Gamache (Valérie) : M. Legault, j'aimerais vous entendre sur la suspension de votre tournée et le message que ça envoie aux chefs fédéraux, notamment au premier ministre Trudeau. Vous, vous suspendez votre tournée pas électorale alors que lui est en pleine élection. Est-ce que c'est une façon de dire qu'il n'a pas les priorités à la bonne place?

M. Legault : Bon, d'abord, là, il faut comprendre qu'il y a beaucoup plus d'enjeux du côté des provinces que du côté du gouvernement fédéral. Prenons juste, par exemple, le réseau de la santé, le réseau de l'éducation avec la rentrée scolaire, donc, il y a beaucoup, beaucoup de choses à regarder, à planifier, à organiser du côté du Québec qu'à Ottawa.

Le Modérateur : Isabelle Porter, Le Devoir.

Mme Porter (Isabelle) : Oui, bonjour. J'aimerais vous entendre sur les échanges que vous avez eus avec l'opposition. Je comprends qu'il y aurait une commission parlementaire, mais est-ce que ça veut dire que la session va être devancée? Tout ça va se faire quand? Puis, dans ce contexte-là, quand est-ce que vous pensez pouvoir trancher sur la question, là, de la vaccination obligatoire dans le réseau de la santé?  

M. Legault : Bien, on a commencé à parler avec les oppositions. Je pense qu'il y a une bonne réception. On est en train de regarder, bon, on a combien de temps, combien de questions, etc., là, par parti. Nous, ce qu'on souhaite, c'est que ça se passe la semaine prochaine. Donc, je pense qu'il y a quand même une certaine urgence d'agir, et, donc, on aimerait que ça soit la semaine prochaine.

Maintenant, on veut s'entendre avec les oppositions. Ça se ferait via la
Commission de la santé, donc je pense que ça peut s'organiser assez rapidement.

Mme Porter (Isabelle) : Toujours à ce sujet-là, est-ce qu'on doit comprendre cette volonté-là comme, disons, un ajustement à la suite des critiques dont vous avez fait l'objet concernant le passeport vaccinal, qui n'avait pas fait l'objet, lui, d'une consultation?

M. Legault : Bien, je l'expliquais tantôt, pour moi, il y a une grande différence entre le passeport vaccinal, où on parle d'activités non essentielles, puis la vaccination obligatoire, où on dit à quelqu'un : Tu es obligé de te faire vacciner puis, en plus, sinon, tu ne peux pas travailler. Ça fait que, moi, je pense qu'il y a toute une différence entre les deux.

Je pense que la question, elle ne se posait pas sur le passeport vaccinal à partir du moment où on avait une recommandation en ce sens-là de la Santé publique. Par contre, bien là, avec la vaccination obligatoire, on vient, entre autres, toucher le droit de travailler. Donc, c'est quand même assez inusité.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour, messieurs. Est-ce qu'il y a une surveillance particulière à faire, peut-être, Dr Arruda, dans les prochaines semaines, sur les rassemblements politiques pendant, évidemment, la campagne électorale? Pour respecter les mesures sanitaires, on s'entend.

M. Arruda (Horacio) : Bien, écoutez, malgré la vaccination, qui est quand même relativement bonne au Québec puis ailleurs aussi au Canada, c'est clair qu'avec le variant Delta, qui est très transmissible puis qu'il y a des gens qui sont encore à une seule dose, qu'on ne laisse pas tomber les mesures sanitaires qui sont mises en place. Je veux dire, dans le fond, le port du masque, une certaine distanciation, là, c'est le genre de choses qu'on va recommander. J'espère, en tout cas, que les autorités vont donner l'exemple en respectant ces éléments-là. Je sais qu'il y a déjà des discussions même entre certaines de mes équipes et des gens de l'Assemblée nationale par rapport aux mesures à mettre en place.

Mais, je vais vous dire, ce variant Delta là, là, je pense que c'est pour ça qu'on insiste tellement sur la vaccination, qui est un instrument très important, ce variant Delta là, il est assez transmissible. On sait aussi que, dans certaines situations, les gens qui ont même été vaccinés deux doses ne feront pas la maladie, mais pourraient quand même transmettre la maladie. Il y a de plus en plus de données émergentes là-dessus. Donc, on n'est pas encore, je vous dirais, revenus à une normalité à très court terme.

M. Bossé (Olivier) : Merci. Et, sur les employés du réseau de la santé, parce que je crois que ceux qui ne sont pas vaccinés se font déjà tester, est-ce qu'il faut comprendre qu'en ce moment ce n'est pas suffisant, puis qu'il y a des éclosions ou des transmissions qui se font, puis qu'il faut arrêter ça le plus vite possible en milieu de santé?

M. Legault : …oui, je pense, ce n'est pas suffisant, les tests.

M. Bossé (Olivier) : Donc, il y a des cas en ce moment qui sont…

M. Legault : Ah! est-ce qu'il y a des cas?

M. Arruda (Horacio) : Oui, il y a eu de la transmission en milieu de santé comme tel, des fois même entre employés, auprès de certains patients. Puis n'oubliez pas, là, qu'un de nos indicateurs les plus importants dans le contexte de la quatrième vague, ça va être la question des hospitalisations. On a quand même un réseau de la santé qui a été fragilisé, notamment par rapport au fait que plusieurs personnes sont absentes du milieu de travail parce qu'elles sont soit immunosupprimées ou autre, etc.

Donc, il faut s'assurer, là, à la fois, deux choses, que les personnes ne transmettent pas la maladie à la clientèle — ça, c'est un élément — qu'ils ne se contaminent pas entre eux puis qu'ils ne tombent pas malades, parce qu'on a besoin d'eux à la fois pour traiter la COVID-19, mais aussi tous les autres services, chirurgies cardiaques ou autres. Ça fait qu'il faut qu'on prenne les mesures pour éviter l'impact de cette transmission. Même s'il y a moins de gens… C'est-à-dire, par rapport à antérieurement, il va y en avoir encore assez suffisamment, et dans des groupes d'âge plus jeunes aussi, pour qu'on prenne encore des mesures.

Le Modérateur : Fanny Lévesque, La Presse.

Mme Lévesque (Fanny) : Bonjour à vous trois. M. Dubé, pour la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé, est-ce que ça vise les ressources intermédiaires, les RPA, les agences de placement? Je comprends que vous allez peut-être en débattre, mais quelle est votre intention là-dessus?

M. Dubé : L'intention, c'est d'avoir toutes les personnes qui sont en contact, comme l'a dit le Dr Arruda, de plus que 15 minutes avec des patients. Alors, ça inclut les RI, ça inclut les RPA aussi. On veut aller…

M. Laforest (Alain) : Les ambulanciers?

M. Dubé : Ambulanciers aussi. Alors, on vous donnera la liste, c'est sûr, parce que, comme l'a dit le premier ministre, on veut être en commission parlementaire la semaine prochaine, mais c'est assez large pour s'assurer qu'on minimise les risques de transmission.

Mme Lévesque (Fanny) : Parfait. Puis on vous connaît aussi pour avoir des objectifs bien précis, là. Vous la voulez quand, cette mesure-là obligatoire dans le réseau? Vote date, c'est quoi?

M. Dubé : Bien, je répète un peu ce que le premier ministre a dit, il faut donner deux dates d'application, parce qu'on… il faut rappeler qu'on a déjà dans le réseau public à peu près 90 %, 91 %, je pense qu'on a frappé 91 % des employés qui sont déjà vaccinés. Ça fait que, pour le réseau public, le travail, il est déjà non seulement commencé, mais on est assez avancé, mais il faut donner la chance particulièrement dans le réseau privé, là, puis là je pense aux résidences pour personnes âgées, les RI dont on parlait, les ressources intermédiaires. Ça fait que ce qu'on va demander, c'est des dates comme, par exemple, le 1er septembre pour la première dose et le 1er octobre pour la deuxième dose, donc pour donner le temps. On veut discuter aussi avec les syndicats, qui… Il va falloir qu'ils nous aident là-dedans… bien comprendre les questions que les employés vont avoir. Mais notre objectif, ce serait d'avoir vacciné les personnes de la santé dans le mois d'octobre.

Le Modérateur : Charles Lecavalier, Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour à vous trois. Dr Arruda, je reprends la question de ma collègue Valérie Gamache. Sur la cible de vaccination, bon, on a tout entendu, là, la lumière au bout du tunnel, là, le ciel, couleur bleue du paradis, etc. Là, il y a plein de gens qui ont reçu leurs deux doses qui s'attendaient à ne plus avoir à porter le masque, bon, entre autres au cégep, à l'université. À quel moment on va se sortir de là? Je veux dire, on imagine que, s'il y a une couverture vaccinale qui est assez importante au Québec, on va pouvoir les enlever, ces mesures-là. Est-ce que vous pouvez dire c'est quoi, cette cible-là? Et sinon, bien, c'est quoi, la suite des choses? Vers quoi on se dirige? Vers une COVID permanente?

M. Arruda (Horacio) : Votre question est bonne. J'aimerais ça, vous dire… J'aurais aimé ça que cet automne, on n'aurait pas à reprendre ces conférences qu'on fait ici. Mais le variant Delta est venu changer la chose un peu partout dans le monde, puis on ne sait pas s'il va y avoir d'autres variants. Ça fait que, là, je ne veux pas en mettre plus, là, mais ce qui est clair, il faut aussi que vous compreniez qu'on a une bonne partie de la population en bas de 12 ans qui n'est pas vaccinée, donc c'est un foyer de non vaccinés. C'est pour ça qu'on voit les travaux qui vont avoir lieu, là, sur la vaccination des plus jeunes pour être capable de diminuer ce foyer-là, parce que ça vient diminuer l'immunité collective comme telle.

C'est clair, là, plus… Déjà, avec l'effet que les vaccins ne sont pas efficaces à 100 %, que certaines personnes ont une moins bonne réponse immunitaire, plus on va viser haut… Puis là, je vais vous dire bien honnêtement, moi, là, mon chiffre magique, là, il est en haut de 90 %. Je vais être franc avec vous, là, je trouve qu'idéalement, 95 % serait encore plus, là, mais en haut de 90 %, parce qu'il faut compenser le nombre… les non-vaccinés chez les enfants par d'autres mieux vaccinés chez les plus élevés. Puis ça veut dire que ça prend quand même… C'est un vaccin qui a été très efficace, qui est très différent de celui de la grippe, qui a, des fois, 30 % d'efficacité, là. On ne peut pas comparer les deux maladies. Mais c'est sûr qu'un jour on va en arriver à un certain équilibre, en espérant que les souches qui vont apparaître vont être apparentées, mais on a déjà des questions : Est-ce qu'on a… c'est une troisième dose pour les personnes plus vulnérables ou d'un certain âge? On découvre ça à mesure, on aurait aimé ça, là, si on aurait fait… Si on aurait resté avec du variant qu'on avait antérieurement, le britannique, au Québec, on aurait probablement… on ne serait pas au même niveau. Mais, vous avez vu, ce n'est pas rien qu'au Québec, là. Puis, je vais vous dire, notre réponse, à date… puis je remercie les Québécois.

Puis, deuxièmement, il faut comprendre que des antivaccinaux… il y a à peu près 5 % de gens qui sont vraiment antivaccins. Les autres, c'est des hésitants pour toutes sortes de raisons, etc. Ça fait que, si vous connaissez du monde qui hésite puis vous êtes vacciné, dites-leur pour les aider. Je pense que c'est atteignable, 95 %, au Québec, si on veut vraiment être les champions internationaux.

Plus il y a de monde vacciné, les gens vont peut-être faire de la COVID, mais ils n'iront pas embourber notre système hospitalier et puis ils ne décéderont pas de cette situation-là. C'est triste, je veux dire, mais, on l'a dit, on va toujours… Puis j'ai toujours dit ce que je vous dis hier, je me rappelle, au premier… Vous vous souvenez, au mois de mars dernier, quand je parlais du masque, j'avais dit : Ça va changer dans le temps, là. Bien, c'est encore ça. Je ne suis pas en mesure de vous donner de garantie.

Mais honnêtement, avec la vaccination, j'espère, des plus jeunes puis avec un taux élevé de couverture vaccinale, disons, là, je vais viser haut, là, 95 %, bien, on va avoir beaucoup plus de chance, je vous dirais, de revenir à des situations… comme tel. Actuellement, là, ceux les plus touchés, c'est les 17-24 ans. Les 17-24 ans sont relativement bien vaccinés. Tant mieux, une chance, sinon ça serait l'hécatombe. Mais ils vont tous se retrouver au cégep sous peu. Ça fait qu'on ajoute le masque pour justement voir comment ça va réagir. Et je pense que c'était une période critique à cause de la quatrième vague, à mon avis. On augmente. On n'est pas montés en exponentiel, mais justement on va voir… Moi, je vais vous dire bien honnêtement, j'ai hâte de voir, dans trois semaines, où on va être.

M. Lecavalier (Charles) : M. le premier ministre, sur la commission parlementaire, c'est probablement une des demandes de l'opposition, est-ce que vous êtes ouvert à ce qu'on discute aussi de passeport vaccinal dans cette commission-là? Parce qu'il y a aussi des questions qui pourraient être posées. Je sais qu'en Ontario, par exemple, il y a certaines universités qui vont obliger la vaccination pour les étudiants. Vous, ça a été écarté que ça touche les universités, le passeport vaccinal, mais ça pourrait être discuté dans ce genre de forum là. Donc, est-ce que vous seriez ouvert à en parler en commission parlementaire?

M. Legault : Bien, écoutez, concernant les restaurants, les gyms, les cinémas, on a le choix, là, soit de les fermer ou soit d'accepter seulement ceux qui ont une preuve qu'ils sont vaccinés. Il y a 85 % des Québécois qui ont au moins reçu une dose. Donc, moi, je pense que la question, elle ne se pose pas, concernant le passeport, sauf pour une petite, petite minorité qui conteste la présence du passeport. Par contre, quand on parle d'obliger la vaccination sous peine de ne pas pouvoir travailler, ça, je pense que c'est débattable.

Le Modérateur : Maxime Denis, Noovo.

M. Denis (Maxime) : Justement, restons sur le dossier du passeport vaccinal. Est-ce qu'on pourrait, parce qu'on parle de 15 minutes de présence auprès d'un patient, lorsqu'il y a les visites, est-ce qu'on pourrait exiger un passeport vaccinal à un visiteur qui vient rencontrer un proche dans un CHSLD ou une résidence?

M. Dubé : Je pense que l'une des choses qu'il va falloir faire, c'est de regarder, puis c'est pour ça, je pense que, encore une fois, que la vaccination obligatoire dans le réseau de la santé peut faire l'objet d'un débat en commission, c'est de regarder qu'est-ce qu'on va faire avec les proches aidants aussi, parce que vous le savez que ça a été un enjeu. Bon, je ne veux pas inquiéter personne, parce qu'encore une fois on a 85 % de nos proches aidants qui doivent être vaccinés aussi, puis même plus que ça parce que, dans les populations plus âgées, les pourcentages de vaccination sont même plus hauts que la moyenne au Québec. Alors, je ne pense pas que c'est un enjeu, mais je pense que c'est un des éléments qu'on veut discuter. Parce que tout ce qu'on veut s'assurer, c'est que le virus arrête de circuler dans nos établissements, notamment dans nos CHSLD ou dans les centres hospitaliers quand les gens sont visités. Donc, pour moi, ça va faire partie des discussions qu'on va avoir en commission parlementaire.

M. Denis (Maxime) : Le président américain, Joe Biden, doit annoncer déjà la troisième dose justement pour les aînés. Est-ce qu'on envisage ça, nous aussi, cet automne, dans un avenir rapproché, M. Arruda?

M. Arruda (Horacio) : ...au CIQ, on devrait avoir quelque chose début septembre. Il faut comprendre que même aux États-Unis ils attendent l'autorisation de la FDA par rapport à la question de la troisième dose. C'est conditionnel à l'autorisation de la FDA. Ça va être la même chose ici, pour nous, au Canada avec Santé Canada. Mais la question est posée, elle est posée pour connaître quels sont les groupes qui devront recevoir une première dose, quel est l'intervalle nécessaire et quelle catégorie.

M. Denis (Maxime) : Dont les enfants, justement, à l'automne.

M. Arruda (Horacio) : Les enfants, ça, c'est un autre élément, ce n'est pas une troisième dose, c'est carrément la vaccination des enfants en bas de 12 ans à travers les études qui auraient été soumises par Pfizer notamment au FDA. On surveille ça de très près.

Le Modérateur : Philip Rodrigue-Comeau, Cogeco Nouvelles.

M. Rodrigue-Comeau (Philip) : Bonjour, messieurs. Petite question en lien avec la commission parlementaire, il sera question du vaccin obligatoire pour la santé, on va parler aussi d'éducation et de la fonction publique. Est-ce qu'à terme ça pourrait être obligatoire, le vaccin, aussi dans les écoles, au terme de cette commission parlementaire là qui aura lieu peut-être la semaine prochaine?

M. Legault : Nous, ce qu'on propose, c'est la recommandation de la Santé publique, c'est-à-dire que ce soit obligatoire seulement pour les soignants qui sont en contact direct avec des patients.

M. Rodrigue-Comeau (Philip) : Avec des discussions avec les autres partis, est-ce que c'est une possibilité, un scénario?

M. Legault : Bien, on va les écouter, on va faire le débat.

M. Rodrigue-Comeau (Philip) : Et pourquoi ne pas aller plus loin tout de suite et dire que... aller plus loin que la recommandation et obliger la vaccination dans les écoles alors que la rentrée s'en vient, les cas sont en hausse? On regarde aux États-Unis, beaucoup d'hospitalisations chez les enfants. Pourquoi, M. Arruda, on n'y va pas?

M. Arruda (Horacio) : Bien, on l'a offert, la vaccination, à tous les étudiants de 12 ans et plus à qui c'est indiqué. On a quand même des relatives bonnes couvertures vaccinales dans ces catégories-là. On va voir si on doit ajouter d'autres mesures en fonction de l'épidémiologie qui va être observée, mais à date, dans les faits, je ne sais pas si vous comprenez, la vaccination dans les écoles, elle a eu lieu pour les élèves, les professeurs se sont fait offrir la vaccination, puis je pense que... Puis ça, c'est vrai, je tiens à le dire aussi, là, parce que tout le monde nous pose... C'est-u possible? On va aussi continuer à faire de la surveillance épidémiologique puis d'identifier où sont les problèmes. Je ne sais pas si vous comprenez? Parce qu'il faut aussi voir que vacciner de façon obligatoire, il y a des contextes juridiques canadiens, là, par rapport à la charte des droits et libertés, où, en théorie, même un prélèvement ou piquer, ça atteint... ça peut atteindre l'intégrité de la personne, selon certaines interprétations juridiques.

Mais là, nous, on le fait là où on pense qu'il y a une menace importante, pour le bénéfice de tous. Parce que les soins, c'est important. Il faut protéger notre système de soins, il faut protéger nos plus vulnérables puis il faut aussi protéger nos travailleurs de la santé.

Le Modérateur : Alors, nous allons prendre maintenant les questions d'un autre collègue en anglais. Philip Authier, Montreal Gazette.

M. Authier (Philip) : Good afternoon. A small clarification, perhaps, for Mr. Dubé. When you're talking about vaccinating all health workers, can you elaborate on which categories? Do you mean public and private sector workers? Are you able to detail a bit of the list of people that would be obliged to be vaccinated?

M. Dubé : Veux-tu que j'y aille? In terms of the recommendation that we had from Public Health yesterday on that, it's clear that this is as well for the public and the private sectors. And basically, the criteria is that it should apply to all employees that are in contact of more than 15 minutes with a patient. That's the general rule and that includes, in terms of applicability, nurses, all the personnel that will take care. That includes the doctors, that includes every personnel that qualified for that 15… being in direct contact with a patient for over 15 minutes. And this is the debate that we want to have in the public commission next week.

M. Authier (Philip) : And for Mr. Legault, Premier, we're back here in this room, we're back in the stage where you are announcing restrictions. It's not over. Does this disappoint you that we're here, once again, talking about the pandemic?

M. Legault : Yes, it's disappointing, but it's not because we didn't make any effort. At 85% of vaccination, we're one of the places in the world where we are the highest. So, we did what we had to do, but, unfortunately, with the Delta Variant, even if you only have 15%, the variant is very contagious and has major impacts on health, which brings an increase in hospitalizations even if you only have 15% of people that didn't get the vaccine.

So, of course, that's not what was expected a few months ago, but we're not different than anywhere else in the world. And, in fact, we're doing better, because, if you compare with United States and Europe, we would be over 1,000 new cases a day. We are at about 400. So it's better, but, still, it's high, it's increasing. And experts expect that it will continue to increase in the next few weeks.

M. Authier (Philip) : …your policies for the fall?

M. Legault : Like I said, first, we will put the mask mandatory for CEGEPs and university students. We'll have a recommendation for primary and secondary schools. Also, we propose to have the vaccination mandatory for people working in… We didn't expect to do that a month ago, but, because of the variant, again, we're not different than anywhere else in the world. We have to take action against the variant. Yes?

M. Dubé :Just to add one point, and this a statistic that I think is very encouraging, to continue the effort on vaccination. At the same time last year, when we were at the beginning of the second wave, for the same six weeks that we have monitored in the last six weeks, because of the variant, we have 11% more cases this year than last year. We have 60% less hospitalizations and 99% less deaths. So vaccination works, and this is very critical that, each time we can vaccinate somewhere, we get the benefit of the vaccination and we get less people in hospitalization and less people that would die from COVID. So we need to continue vaccination.

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC News.

Mme Senay (Cathy) : Premier Legault, the Ontario Chief Medical Officer of Health explained that he's not making mandatory vaccination to health care workers and education workers, but almost mandatory. Québec is going further for health care workers. You want to have a debate. I have the impression that as a former manager, you know what… it's important, what you're asking workers now. This is why you didn't want to be by yourself taking that decision.

M. Legault : No. I can understand that to put vaccination mandatory is something very strong because it means that if you're not vaccinated, you cannot work in the health care system, so it's very important.

But at the same time, the recommendation of Public Health is clear, there is a risk, there is a risk for vulnerable patients. So, we have to take the balance. Of course, it's hard for the workers but we have to protect patients.

Mme Senay (Cathy) : At the same time, people at home will probably have this question : Why are you not making mandatory vaccination for teachers and daycare workers? Because kids will be back soon.

M. Legault : O.K. But I don't want to answer for Dr. Arruda but it's clear that the risk is a lot lower for children than for older patients. So, we have to take that into consideration, also, the risk for the person in front of you.

M. Arruda (Horacio) : Kids are not as risk as elderly people in hospitals. And we need health care workers to make the system work, you know. What would happen if we cannot keep emergencies open because there is no more people because they are sick of COVID-19? There is some health care workers who are at home actually, they cannot work because of COVID, they are immunocompromised and everything. So, we need that workforce.

If we don't do what is the best… and we try, we did promotion. And I think some will get vaccinated, it's just because they didn't do it before. I think we can get 95 % of those health care workers vaccinated, I'm almost convinced on that. But as there is a fourth wave, as our system is fragile, we don't want to take the risk of having problems, not being able to care… population.

Le Modérateur : Raquel Fletcher, Global News.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. On the vaccine passport, I'm wondering if you can explain how it will be applied to tourists in the province.

M. Dubé : Yes. What we've asked… and we're looking at two alternatives for tourist people from Ontario. First, there could be a way through what is the new application called ArriveCAN. People could, through their ArriveCAN, when they arrive in Canada… they could log in to make their passport that they have in different countries being transferred to us. So that's one way of looking at it. And, the second way, we have initiated the discussion for people to ask to go, for example, in a center of vaccination here and ask for the QR codes. So those are the two things that we're asking right now. And I was told, this morning, that this will be in place for September 1st, because that's the date of application of the passport.

The one thing that I would add, and this is not directly in your question, but we had that question two weeks ago, for people that don't feel comfortable getting the QR code on their phones. They would like to have a piece of paper that is maybe more manageable, in their purses, or in their pockets, or in their wallets. So we will offer a version in paper, but that is smaller, the size of what you need to put in your wallet, and I think that would be very practical for people that don't have a phone. So this is something that we're doing right now also.

Mme Fletcher (Raquel) : And can you explain again in English why the vaccine passport isn't being applied to CEGEPs and universities, why you decided to make the mask mandatory instead of a vaccine passport?

M. Legault : …an essential or a nonessential activity. I think you cannot compare a restaurant with a university.

Mme Fletcher (Raquel) : Essential? Sorry, I didn't catch…

M. Legault : It's essential to go to school.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. If I can just ask your reaction to the swastikas that were vandalized on the liberal MPs election posters in Outremont…

M. Legault : I didn't hear about that. I'm sorry.

Mme Fletcher (Raquel) : There were swastikas. OK.

Le Modérateur : Samuel Pouliot, CTV News.

M. Pouliot (Samuel) : Can you just tell us when will the mandatory vaccine for health care workers be in effect? And what happens, what will the consequences if they do not get the vaccine…

M. Dubé : The Premier has said two things. The dates that we have in mind, but again that will be discussed in commission next week, it will be that people that don't have a dose yet should look into not later than September 1st, and the second date will be… for the second dose, will be October 1st. So they would need to be vaccinated by October 1st, fully vaccinated, adequately vaccinated, as we call it. So that's the first part.

M. Pouliot (Samuel) :

M. Dubé : Well, this is what we're going to be discussing. The Premier has been very clear. We don't like doing that, but, I think, given how serious is the variant, we will have… we'll call them administrative measures that will be put in place. But those are the things that we'll discuss next week.

M. Pouliot (Simon) :. Yes. And we've reached the goal that you set of the number of people vaccinated in Québec, or we're reaching it. We see the Delta coming in strong. What's coming next? Like, we saw that the U.S., like, they're moving ahead with the third dose, booster shot. Is this a thing that we want? Is this the solution?

M. Arruda (Horacio) : I think there is not one solution. There is a combination of solutions. But I would say that we ask our… since about… we ask our Comité d'immunisation du Québec to look at what are going to be the indications of vaccines, like a third dose, well… and also the vaccination of the kids under 12 when it's going to be available. We are preparing for that, to do it as soon as possible, as it is authorized. And there's going to be probably, still, some general measures taken, like wearing masks. And we will follow the epidemiology, you know. That's going to be if there is some problems in certain specific places. We could add some measures.

Le Modérateur : C'est ce qui met fin au point de presse. Merci à tous.

M. Legault : Merci beaucoup, tout le monde.

M. Arruda (Horacio) : Merci.

Mme Gamache (Valérie) : M. Dubé, est-ce que vous êtes capable de nous dire juste ça représente combien d'employés de la santé? Savez-vous?

M. Dubé : On regarde l'ensemble de la population du réseau de la santé. De façon générale, c'est 500 000 personnes. Puis en ce moment, comme je vous dis, particulièrement du côté public, on parle d'un taux de vaccination de 91 % en ce moment.

Mme Richer (Jocelyne) : 91 % pour les deux doses. Vous visez 50 000 personnes?

M. Dubé : Bien, en fait, c'est ça, si...

Mme Richer (Jocelyne) : ...

Mme Gamache (Valérie) : Oui, c'est juste une question que j'ai.

M. Dubé : C'est ça, oui, voilà, lorsqu'on parle d'adéquatement vaccinées. Alors donc, si vous faites le calcul, là, peut-être rapidement, pour le groupe public, on parle d'à peu près 50 000 personnes qui ne seraient pas vaccinées, mais à tous les niveaux. Mais après ça, il faut rajouter les gens qui sont dans les RPA. Ce n'est pas dans le 500 000. Ça fait que c'est beaucoup de...

M. Dubé : C'est beau?

Mme Richer (Jocelyne) : Merci.  

(Fin à 15 h 56)

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