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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Tuesday, October 19, 2021, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-quatre minutes)

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup. Bonjour. Bonjour, tout le monde. Très content d'être ici ce matin avec vous.

Bien sûr, je veux vous parler du sujet qui nous occupe tous aujourd'hui, la prorogation du Parlement.

Hier, François Legault a publié sa première publicité électorale. Il y avait des belles images, vraiment très bien filmées, mais il manquait un sujet : la lutte aux changements climatiques, l'environnement.

L'économie et la fierté, c'est bien beau, mais ça ne voudra rien dire si la planète meurt. La prospérité, c'est important, mais ça va être impossible sur une planète morte. La fierté, c'est impossible sur un territoire qui est ravagé par la sécheresse, par les feux de forêt, par les inondations. Des chantiers de changement en 2021 sans chantiers climatiques, ça ne veut rien dire.  En 2021, on ne peut pas être un leader, peu importe où on gouverne à travers le monde, sans être aussi un leader en matière d'environnement. C'est incontournable aujourd'hui, et François Legault doit passer ce test-là.

Mais ce n'est pas tout. La crise climatique, au fond, c'est la plus grave des crises qui frappent le Québec, mais c'est seulement une des trois grandes crises auxquelles le Québec fait face. Il y a également une crise du logement qui frappe les familles partout au Québec. Et il y a une crise des services publics qui ravage, on le sait, nos écoles, nos hôpitaux. C'est les deux autres incontournables, selon nous, du discours que va prononcer aujourd'hui François Legault.

Dans ce discours-là, il doit reconnaître que la crise du logement existe, c'est déjà un premier pas, et doit nous proposer son plan de match pour venir en aide aux familles, qui sont frappées de plein fouet par la crise du logement.     Deuxièmement, il doit annoncer quel est son plan de match, quelle action concrète il va poser pour reconstruire nos services publics, qui craquent de partout ces temps-ci, les Québécois puis les Québécoises le savent.

Je veux vous parler également de l'annonce toute récente de l'augmentation faramineuse des tarifs d'hydroélectricité. Moi, je me rappelle quand la CAQ nous a enfoncé le projet de loi n° 34, sous bâillon, là, dans la gorge, on l'a dit, à Québec solidaire, je me rappelle, ma collègue Ruba avait été très claire, elle avait dit : C'est un cadeau empoisonné que ce projet de loi là. On va promettre de rembourser les Québécois, mais, dans le fond, ils vont payer plus cher. Eh bien, devinez quoi?

C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui. C'est exactement ce que Québec solidaire avait prévu qui se produit parce que l'augmentation de l'inflation est plus importante que prévue parce que l'inflation, par définition, ça se prédit très mal. Bien, les tarifs d'Hydro vont augmenter de manière importante dans les prochains temps. C'est ça qui arrive quand on gouverne comme un comptable, c'est ça qui arrive quand on affaiblit les contre-pouvoirs, c'est toujours les mêmes qui paient le prix, c'est les plus vulnérables puis, dans ce cas-ci, bien, ça va être les familles québécoises qui en arrachent, qui vont payer le prix de cette vision comptable de François Legault. C'est une autre preuve, s'il en fallait encore, que François Legault est complètement déconnecté des familles ordinaires du Québec. Merci.

M. Marissal : Bonjour. Bien, un petit mot d'abord pour saluer la mémoire de Jean Rochon qui est décédé aujourd'hui puis, évidemment, nos plus sincères condoléances à sa famille. Sur une note personnelle, Jean Rochon, c'est le premier ministre de la Santé que j'ai couvert ici à l'époque où je travaillais pour Le Soleil. Il venait d'arriver de Genève avec une certaine aura, il avait été nommé directement par M. Parizeau, ministre de la Santé. C'était quelqu'un avec qui c'était agréable de discuter. Je ne sais pas s'il a toujours pensé ça des journalistes parce qu'on avait parfois une relation un peu conflictuelle, mais c'était assurément un intellectuel qui a contribué aux services publics, puis je salue sa mémoire, puis mes condoléances à sa famille.

Gabriel l'a dit, aujourd'hui, c'est le jour de recommencement pour ce gouvernement, de relance, en fait, on a entendu toutes sortes de mots. J'ai l'impression que le gouvernement veut faire un «reset» et, si j'ai bien compris la vidéo du premier ministre hier, il nous dit qu'on ne peut pas recommencer comme avant. J'espère que ce ne sont pas que des mots parce que, nous, ça fait longtemps qu'on dit qu'on ne peut pas revenir à la normale, en un seul mot, notamment dans le domaine de la santé, on ne peut pas continuer de faire ce qu'on faisait avant puis espérer un résultat différent. Ça, vous savez comme moi, c'est la définition de quoi, puis, en tout cas, ça ne fonctionne pas de toute évidence.

Alors, j'espère que le ministre de la Santé aura bien conseillé son premier ministre. J'espère qu'ils arriveront avec des vraies solutions, cette fois-ci, et non plus des slogans parce qu'on est habitué aux slogans, il y a en a un par semaine : la petite révolution, le projet mammouth, changement de culture. En fait, à chaque semaine, on nous sort un lapin du chapeau puis, à la fin, le ministre, oui, on va se le dire, là, il tourne autour du pot. Il tourne autour du pot. Il est capable de dire que le problème principal, c'est le TSO, mais il n'a pas le courage d'arriver avec une vraie solution.

La vraie solution, elle est connue, ça passe notamment par une loi sur les ratios en soins infirmiers. C'est demandé, c'est dit et redit. Les juridictions, notamment la Californie, qui l'ont fait, ça a bien fonctionné. Ne serait-ce que d'envoyer le message que vous ne serez plus obligés d'avoir un nombre incalculable de patients puis que vous serez tout seuls pendant 16 heures, c'est la solution qu'il faut mettre de l'avant et la fin du recours systématique aux agences privées de placement. On l'a dit, on le redit.

Et, encore hier, moi, j'ai profité d'une journée en circonscription pour faire beaucoup de consultations. Jusqu'à neuf heures hier soir, j'étais en discussion avec des infirmières, avec des gens qui sont dans le réseau dans la santé, des soignantes, du personnel soignant, et c'est ce qu'ils disent : Arrêtez les gadgets, on a besoin de bonnes conditions de travail. C'est ce que l'on veut. On veut de la conciliation famille-travail, on veut être capables de travailler dans un milieu sécuritaire. Et ça passe par les solutions que j'ai nommées tout à l'heure : TSO, ratios et fin des agences de placement. Je vous remercie.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions. Une question, une sous-question, s'il vous plaît.

M. Bellerose (Patrick) : M. Nadeau-Dubois, un autre procès à l'UPAC qui tombe cette semaine. Est-ce qu'on doit faire des changements à la tête de l'UPAC? Est-ce qu'on doit mettre fin, abolir l'UPAC?

M. Nadeau-Dubois : Bien, le Québec a besoin d'une institution crédible et efficace qui éradique la corruption. On a besoin de ça. La question que je me pose ce matin, c'est : Est-ce que l'UPAC fait ça? J'en suis de moins en moins sûr puis je pense que beaucoup de Québécois se posent cette question-là aussi.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, l'étape, c'est quoi? Est-ce qu'il faut les entendre en commission parlementaire pour décider si oui ou non on met la clé dans la porte?

M. Nadeau-Dubois : Bien, ce n'est pas une mauvaise idée, en effet, de les entendre en commission parlementaire. Moi, je vous dis, là, je regarde ce qui se passe puis je regarde ça, hein, je n'ai pas plus d'information, moi, que le Québécois ou la Québécoise moyens qui regardent ça à la télévision, puis ça m'exaspère, je me dis : C'est normal que les gens soient exaspérés, et je me demande si l'UPAC, c'est encore une institution qui fonctionne.

La raison pour laquelle j'en suis encore à l'étape du questionnement, c'est parce qu'on a besoin au Québec d'un chien de garde de nos institutions publiques, on a besoin d'éradiquer la corruption. Donc, je pense que ce ne serait pas responsable de dire : On tire la plug sur l'UPAC, sans être capable de dire : Bien, c'est quoi, l'institution qui va faire ce travail-là? Mais une chose est sûre, c'est que la réflexion est plus que jamais pertinente, et on y réfléchit à Québec solidaire. Qu'est-ce qui pourrait prendre la place de l'UPAC? Qu'est-ce qui pourrait faire le travail que l'UPAC est censée faire puis, de toute évidence, n'est pas capable de faire? Des corrompus, là, c'est censé s'en aller en prison.

Mme Gamache (Valérie) : Mais, quand vous voyez… il y a eu le changement de garde, quand même, avec M. Gaudreau, est-ce que vous avez l'impression que ça n'a rien donné, ce changement de garde là, et peut-être que M. Gaudreau n'est tout simplement pas l'homme de la situation?

M. Nadeau-Dubois : Nous, la proposition historique qu'on a faite, à Québec solidaire, c'est de nommer un civil à la tête de l'UPAC. Cette proposition-là, elle est aujourd'hui plus d'actualité que jamais. Si le gouvernement nous avait écoutés, est-ce qu'on aurait eu des résultats différents? Peut-être, dur à dire. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a quelque chose qui ne marche pas à l'UPAC. Beaucoup de gens se demandent exactement c'est quoi. Moi, je ne suis pas dans le secret des dieux, mais le statu quo est impossible.

M. Bellerose (Patrick) : M. Gaudreault serait sur une courte liste pour diriger la SQ, est-ce qu'on devrait retirer son nom de la liste étant donné son bilan à l'UPAC?

M. Nadeau-Dubois : C'est une bonne question. Honnêtement, j'ai de la misère à donner une réponse définitive à cette question-là. Ce que je sais, c'est que jusqu'à maintenant, le bilan n'est pas satisfaisant. Pour ce qui est de la nomination à la Sûreté du Québec, il y a un processus maintenant qui va faire en sorte que les oppositions vont être consultées. On verra, à ce moment-là, si M. Gaudreault fait partie des noms qu'on nous soumet.

M. Bellerose (Patrick) : Vous n'êtes pas impressionné, disons, pour l'instant.

M. Nadeau-Dubois : Personne n'est impressionné par le bilan de l'UPAC, sous la précédente et sous l'actuelle administration. Ça n'accouche pas, puis c'est un problème. Ça alimente le cynisme, les corrompus devraient être en prison, et ça n'arrive pas, puis c'est fâchant pour la démocratie québécoise.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que le Centre Bell est sur un territoire mohawk non cédé?

M. Nadeau-Dubois : C'est des enjeux qui sont complexes. Il y a des perspectives historiques différentes puis conflictuelles sur ces enjeux-là, notamment au sein même des nations autochtones, il y a différentes revendications territoriales. Moi, je vais laisser les débats d'historiens aux historiens. Ce qui est plus fondamental, c'est qu'au Québec, de manière générale, on reconnaisse que le Québec, comme nation, s'est construit sur des terres ancestrales qui étaient occupées avant par des nations autochtones. C'étaient parfois des lieux d'occupation stables, parfois des lieux de passage seulement, mais tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas cette conversation de nation à nation pour reconnaître les droits ancestraux qui découlent des terres ancestrales, bien, on va être pris dans des controverses comme celles-là où différentes perspectives s'affrontent. Puis moi, je trouve ça malheureux que ce soient ces controverses-là qui occupent l'espace plutôt que la conversation beaucoup plus fondamentale sur les droits ancestraux des peuples autochtones.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que c'est à une équipe de hockey professionnelle de prendre position là-dessus et de s'avancer en disant… en fait, en en faisant un enjeu historique, en disant : Bien, pour nous autres…

M. Nadeau-Dubois : Tant et aussi…

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que c'est prématuré? Est-ce qu'ils font fausse route?

M. Nadeau-Dubois : Vous posez une excellente question. C'est exactement là où j'atterrissais à ma première réponse, c'est-à-dire tant et aussi longtemps que le gouvernement du Québec, que la nation québécoise, que l'État québécois ne mettra pas au clair la question des terres ancestrales et des droits ancestraux, des controverses comme ça vont continuer de se produire, où, en effet, des entreprises privées vont, selon un processus qui est le leur, que je ne connais pas, je présume qu'ils ont… en tout cas, j'espère qu'ils ont consulté un peu, là, je le présume, en tout cas, vont s'avancer sur des enjeux qui sont supercomplexes. La solution, là, ce n'est pas qu'une entreprise ou une autre fasse un type de reconnaissance ou l'autre.

La solution fondamentale pour s'épargner ces controverses-là c'est une réelle négociation, une réelle conversation de nation à nation où on fait le point sur les territoires ancestraux au Québec, puis les droits qui y sont rattachés. Il y a des controverses similaires au sujet de la ville de Québec, hein. Ce n'est pas clair exactement quels sont les droits ancestraux liés au territoire sur lequel siège la ville de Québec. Donc, il faut régler ces affaires-là de manière nationale dans une conversation de nation à nation. Ne pas laisser des acteurs privés se chicaner là-dessus.

M. Lacroix (Louis) : Mais M. Nadeau-Dubois, compte tenu que ce n'est pas réglé puis qu'il n'y a pas de consensus historique en ce moment, les historiens s'entrechoquent. Alors, est-ce que c'est prématuré pour le Canadien de déclarer ça, de dire : Bien, voici, nous autres on a décidé que c'était ça?

M. Nadeau-Dubois : Cette controverse-là dont vous parlez, ce débat-là, il n'est pas seulement entre historiens, hein. Il est également entre différentes nations autochtones qui ont des perspectives différentes sur, historiquement, quelles nations autochtones ont occupé ou sont passées sur le territoire de l'île de Montréal.

Bon, moi, je ne sais pas qui le Canadien de Montréal a consulté. J'espère qu'ils ont consulté largement, mais je répète : Ces controverses-là vont se produisent tant et aussi longtemps qu'on ne sera pas allé au fond des choses et qu'on ne l'aura pas réglé dans une conversation d'égal à égal entre l'état québécois puis les nations autochtones.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce que c'est une question de marketing pour le Canadien?

M. Nadeau-Dubois : Le Canadien de Montréal est une entreprise privée dont l'objectif, en plus de fournir du divertissement, est de générer des profits. Je pense que les entreprises privées, de manière générale, incluent dans leurs décisions, tout le temps, le fait de faire des profits. Je pense que le Canadien de Montréal ne fait pas exception.

Mais, moi, je ne suis pas prêt à lancer la pierre puis à dire : Et donc c'est n'importe quoi. Je pense que c'est relativement une avancée sociale que, de manière générale, les entreprises cherchent à être de meilleurs, comme on dit dans le jargon, là, citoyens corporatifs. Ça fait que moi je ne suis pas prêt à leur lancer la pierre. Mais quel est le processus de consultation qui a eu lieu? C'est une des questions que je me pose. Puis je répète : Pendant qu'on débat de ça on n'est pas en train, fondamentalement, de régler l'enjeu de… qui est réellement important, c'est-à-dire de nation à nation, discuter de quels territoires ont été, historiquement, occupés. Il faut reconnaître que, de manière générale, la nation québécoise s'est construite sur des terres qui étaient, d'une manière ou d'une autre, occupées par les nations autochtones. Et il faut discuter de la reconnaissance des droits territoriaux liés à ça. Et ça, la feuille de route, dans ce processus-là, ce n'est pas Québec solidaire qui l'invente, c'est la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones qui dit comment les États doivent procéder pour aller dans cette direction-là.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que vous vous êtes réconcilié avec le grand chef de Wendake?

M. Nadeau-Dubois : Ma collègue, Manon, a eu l'occasion, dans les heures qui ont suivi l'annonce, de présenter ses excuses. Il y a eu des communications depuis entre nos équipes respectives. Pour nous, cet événement-là est derrière nous puis on a tourné la page.

Mme Plante (Caroline) : ...lui parler?

M. Nadeau-Dubois : Bien, honnêtement, c'est un dossier que ma collègue, Manon, suit de près. Elle a... On a eu des communications entre nos équipes respectives. Pour ce qui est des détails exactement, là, de quelle conversation avec quel individu, je vais vous référer à ma collègue Manon sur cette question-là. Mais il y a eu...

Mme Plante (Caroline) : Mais qu'est-ce que s'est passé ce jour-là? Parce que vous êtes arrivés avec une annonce sur les langues autochtones, puis là ça n'a pas fait l'affaire du grand chef, là. Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est passé?

M. Nadeau-Dubois : Bien, il y a eu des problèmes de communication, il y a eu des malentendus. La communauté n'avait pas été avisée en amont du fait que la sortie de presse se produisait cette journée-là spécifiquement, et ma collègue Manon s'est excusée très rapidement de cet oubli de notre part.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

Mme Plante (Caroline) : Peut-être juste une dernière question sur la maison Chevalier. Qu'est-ce que vous pensez de la vente de la maison Chevalier à des intérêts privés?

M. Nadeau-Dubois : Ces joyaux patrimoniaux là, il faut les garder dans le giron public, il faut les développer pour le bien commun, il faut les rendre accessibles à la population. Je pense que ce n'est pas les promoteurs privés qui sont les mieux placés pour prendre soin de joyaux comme ceux-là.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que c'est assez de dire... Parce que la ministre a accordé une entrevue, ce matin, à Radio-Canada. Elle disait essentiellement que c'était la faute des libéraux. Est-ce que c'est assez de dire ça, que ça s'est amorcé, le processus, sous les libéraux, que c'est la faute des libéraux?

M. Nadeau-Dubois : Mon Dieu! la Coalition avenir Québec a l'habitude de mettre sur le dos des gouvernements précédents à peu près tout ce qui se passe au Québec, là. Ce serait le temps qu'ils reçoivent le mémo, ça fait trois ans qu'ils sont au pouvoir. L'imputabilité, là, elle est déjà commencée, c'est leur décision, ils doivent en prendre la responsabilité.

Mme Plante (Caroline) : Elle aurait pu prendre une autre décision, la ministre?

M. Nadeau-Dubois : Bien sûr.

La Modératrice : ...anglais.

Mme Senay (Cathy) : I would like to have your reaction about the video Premier Legault put on social media teasing his opening speech today with this new parliamentary session. He didn't say a word on environment. That was a surprise for you?

M. Nadeau-Dubois : Well, considering that Mr. Legault recently gave his support to the Conservative Party of Canada, no, it was not a surprise that the environment was not in this publicity. There is no real leadership in 2021 if there is no climate leadership.

You know, there is no future on a dead planet. There is no economy on a dead planet. There is no prosperity, there is no identity if the planet is getting killed. So, it's not a surprise, but it's a test that Mr. Legault has to pass today.

Mme Senay (Cathy) : So, what do you want to see? If it is an opening speech with great changes, what do you want to see?

M. Nadeau-Dubois : There are three main crisis that are affecting Québec right now : the climate crisis, the housing crisis and the public sector crisis. We need concrete actions, not electoral promises, to address those three crises.

Mme Fletcher (Raquel) : I'm wondering as Mr. Legault said he was proroguing the legislation in order to give his Government a fresh start and to re-establish their priorities. I wonder if you think that might have been better achieved with a cabinet shuffle?

M. Nadeau-Dubois : You know, the start of a new parliamentary session is a classic move by a classic politician. There is nothing surprising in that.

What's important for me and what's important for Québec solidaire is not the speeches, it's not who is sitting in which chair around the table of the Ministers' Council. What is important is the concrete actions. Our schools and our hospitals are crumbling. What are the actions? The climate crisis is upon us. What are the actions? The housing crisis is affecting families across Québec. What are the actions?

Des voix : Merci.

M. Nadeau-Dubois : Merci.

(Fin à 11 h 44)

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