(Onze heures vingt-quatre minutes)
M. Nadeau-Dubois : Merci
beaucoup. Bonjour. Bonjour, tout le monde. Très content d'être ici ce matin
avec vous.
Bien sûr, je veux vous parler du sujet qui
nous occupe tous aujourd'hui, la prorogation du Parlement.
Hier, François Legault a publié sa
première publicité électorale. Il y avait des belles images, vraiment très bien
filmées, mais il manquait un sujet : la lutte aux changements climatiques,
l'environnement.
L'économie et la fierté, c'est bien beau,
mais ça ne voudra rien dire si la planète meurt. La prospérité, c'est
important, mais ça va être impossible sur une planète morte. La fierté, c'est
impossible sur un territoire qui est ravagé par la sécheresse, par les feux de
forêt, par les inondations. Des chantiers de changement en 2021 sans chantiers
climatiques, ça ne veut rien dire. En 2021, on ne peut pas être un leader, peu
importe où on gouverne à travers le monde, sans être aussi un leader en matière
d'environnement. C'est incontournable aujourd'hui, et François Legault doit
passer ce test-là.
Mais ce n'est pas tout. La crise
climatique, au fond, c'est la plus grave des crises qui frappent le Québec,
mais c'est seulement une des trois grandes crises auxquelles le Québec fait
face. Il y a également une crise du logement qui frappe les familles partout au
Québec. Et il y a une crise des services publics qui ravage, on le sait, nos
écoles, nos hôpitaux. C'est les deux autres incontournables, selon nous, du
discours que va prononcer aujourd'hui François Legault.
Dans ce discours-là, il doit reconnaître
que la crise du logement existe, c'est déjà un premier pas, et doit nous
proposer son plan de match pour venir en aide aux familles, qui sont frappées
de plein fouet par la crise du logement. Deuxièmement, il doit annoncer
quel est son plan de match, quelle action concrète il va poser pour
reconstruire nos services publics, qui craquent de partout ces temps-ci, les
Québécois puis les Québécoises le savent.
Je veux vous parler également de l'annonce
toute récente de l'augmentation faramineuse des tarifs d'hydroélectricité. Moi,
je me rappelle quand la CAQ nous a enfoncé le projet de loi n° 34, sous
bâillon, là, dans la gorge, on l'a dit, à Québec solidaire, je me rappelle, ma
collègue Ruba avait été très claire, elle avait dit : C'est un cadeau
empoisonné que ce projet de loi là. On va promettre de rembourser les
Québécois, mais, dans le fond, ils vont payer plus cher. Eh bien, devinez quoi?
C'est exactement ce qui se passe
aujourd'hui. C'est exactement ce que Québec solidaire avait prévu qui se
produit parce que l'augmentation de l'inflation est plus importante que prévue
parce que l'inflation, par définition, ça se prédit très mal. Bien, les tarifs
d'Hydro vont augmenter de manière importante dans les prochains temps. C'est ça
qui arrive quand on gouverne comme un comptable, c'est ça qui arrive quand on
affaiblit les contre-pouvoirs, c'est toujours les mêmes qui paient le prix,
c'est les plus vulnérables puis, dans ce cas-ci, bien, ça va être les familles
québécoises qui en arrachent, qui vont payer le prix de cette vision comptable
de François Legault. C'est une autre preuve, s'il en fallait encore, que
François Legault est complètement déconnecté des familles ordinaires du Québec.
Merci.
M. Marissal : Bonjour. Bien,
un petit mot d'abord pour saluer la mémoire de Jean Rochon qui est décédé
aujourd'hui puis, évidemment, nos plus sincères condoléances à sa famille. Sur
une note personnelle, Jean Rochon, c'est le premier ministre de la Santé que
j'ai couvert ici à l'époque où je travaillais pour Le Soleil. Il
venait d'arriver de Genève avec une certaine aura, il avait été nommé
directement par M. Parizeau, ministre de la Santé. C'était quelqu'un avec qui
c'était agréable de discuter. Je ne sais pas s'il a toujours pensé ça des
journalistes parce qu'on avait parfois une relation un peu conflictuelle, mais
c'était assurément un intellectuel qui a contribué aux services publics, puis
je salue sa mémoire, puis mes condoléances à sa famille.
Gabriel l'a dit, aujourd'hui, c'est le
jour de recommencement pour ce gouvernement, de relance, en fait, on a entendu
toutes sortes de mots. J'ai l'impression que le gouvernement veut faire un
«reset» et, si j'ai bien compris la vidéo du premier ministre hier, il nous dit
qu'on ne peut pas recommencer comme avant. J'espère que ce ne sont pas que des
mots parce que, nous, ça fait longtemps qu'on dit qu'on ne peut pas revenir à
la normale, en un seul mot, notamment dans le domaine de la santé, on ne peut pas
continuer de faire ce qu'on faisait avant puis espérer un résultat différent.
Ça, vous savez comme moi, c'est la définition de quoi, puis, en tout cas, ça ne
fonctionne pas de toute évidence.
Alors, j'espère que le ministre de la
Santé aura bien conseillé son premier ministre. J'espère qu'ils arriveront avec
des vraies solutions, cette fois-ci, et non plus des slogans parce qu'on est
habitué aux slogans, il y a en a un par semaine : la petite révolution, le
projet mammouth, changement de culture. En fait, à chaque semaine, on nous sort
un lapin du chapeau puis, à la fin, le ministre, oui, on va se le dire, là, il
tourne autour du pot. Il tourne autour du pot. Il est capable de dire que le
problème principal, c'est le TSO, mais il n'a pas le courage d'arriver avec une
vraie solution.
La vraie solution, elle est connue, ça
passe notamment par une loi sur les ratios en soins infirmiers. C'est demandé,
c'est dit et redit. Les juridictions, notamment la Californie, qui l'ont fait,
ça a bien fonctionné. Ne serait-ce que d'envoyer le message que vous ne serez
plus obligés d'avoir un nombre incalculable de patients puis que vous serez
tout seuls pendant 16 heures, c'est la solution qu'il faut mettre de l'avant et
la fin du recours systématique aux agences privées de placement. On l'a dit, on
le redit.
Et, encore hier, moi, j'ai profité d'une
journée en circonscription pour faire beaucoup de consultations. Jusqu'à neuf
heures hier soir, j'étais en discussion avec des infirmières, avec des gens qui
sont dans le réseau dans la santé, des soignantes, du personnel soignant, et
c'est ce qu'ils disent : Arrêtez les gadgets, on a besoin de bonnes
conditions de travail. C'est ce que l'on veut. On veut de la conciliation
famille-travail, on veut être capables de travailler dans un milieu
sécuritaire. Et ça passe par les solutions que j'ai nommées tout à
l'heure : TSO, ratios et fin des agences de placement. Je vous remercie.
La Modératrice
: Merci.
On va prendre les questions. Une question, une sous-question, s'il vous plaît.
M. Bellerose (Patrick) : M.
Nadeau-Dubois, un autre procès à l'UPAC qui tombe cette semaine. Est-ce qu'on
doit faire des changements à la tête de l'UPAC? Est-ce qu'on doit mettre fin,
abolir l'UPAC?
M. Nadeau-Dubois : Bien, le
Québec a besoin d'une institution crédible et efficace qui éradique la
corruption. On a besoin de ça. La question que je me pose ce matin,
c'est : Est-ce que l'UPAC fait ça? J'en suis de moins en moins sûr puis je
pense que beaucoup de Québécois se posent cette question-là aussi.
M. Bellerose (Patrick) :
Donc, l'étape, c'est quoi? Est-ce qu'il faut les entendre en commission
parlementaire pour décider si oui ou non on met la clé dans la porte?
M. Nadeau-Dubois : Bien, ce
n'est pas une mauvaise idée, en effet, de les entendre en commission
parlementaire. Moi, je vous dis, là, je regarde ce qui se passe puis je regarde
ça, hein, je n'ai pas plus d'information, moi, que le Québécois ou la
Québécoise moyens qui regardent ça à la télévision, puis ça m'exaspère, je me
dis : C'est normal que les gens soient exaspérés, et je me demande si
l'UPAC, c'est encore une institution qui fonctionne.
La raison pour laquelle j'en suis encore à
l'étape du questionnement, c'est parce qu'on a besoin au Québec d'un chien de
garde de nos institutions publiques, on a besoin d'éradiquer la corruption.
Donc, je pense que ce ne serait pas responsable de dire : On tire la plug
sur l'UPAC, sans être capable de dire : Bien, c'est quoi, l'institution
qui va faire ce travail-là? Mais une chose est sûre, c'est que la réflexion est
plus que jamais pertinente, et on y réfléchit à Québec solidaire. Qu'est-ce qui
pourrait prendre la place de l'UPAC? Qu'est-ce qui pourrait faire le travail
que l'UPAC est censée faire puis, de toute évidence, n'est pas capable de
faire? Des corrompus, là, c'est censé s'en aller en prison.
Mme Gamache (Valérie) : Mais,
quand vous voyez… il y a eu le changement de garde, quand même, avec M.
Gaudreau, est-ce que vous avez l'impression que ça n'a rien donné, ce changement
de garde là, et peut-être que M. Gaudreau n'est tout simplement pas l'homme de
la situation?
M. Nadeau-Dubois : Nous, la
proposition historique qu'on a faite, à Québec solidaire, c'est de nommer un
civil à la tête de l'UPAC. Cette proposition-là, elle est aujourd'hui plus
d'actualité que jamais. Si le gouvernement nous avait écoutés, est-ce qu'on
aurait eu des résultats différents? Peut-être, dur à dire. Mais ce qui est sûr,
c'est qu'il y a quelque chose qui ne marche pas à l'UPAC. Beaucoup de gens se
demandent exactement c'est quoi. Moi, je ne suis pas dans le secret des dieux,
mais le statu quo est impossible.
M. Bellerose (Patrick) :
M. Gaudreault serait sur une courte liste pour diriger la SQ, est-ce qu'on
devrait retirer son nom de la liste étant donné son bilan à l'UPAC?
M. Nadeau-Dubois : C'est une
bonne question. Honnêtement, j'ai de la misère à donner une réponse définitive
à cette question-là. Ce que je sais, c'est que jusqu'à maintenant, le bilan
n'est pas satisfaisant. Pour ce qui est de la nomination à la Sûreté du Québec,
il y a un processus maintenant qui va faire en sorte que les oppositions vont
être consultées. On verra, à ce moment-là, si M. Gaudreault fait partie
des noms qu'on nous soumet.
M. Bellerose (Patrick) : Vous
n'êtes pas impressionné, disons, pour l'instant.
M. Nadeau-Dubois : Personne
n'est impressionné par le bilan de l'UPAC, sous la précédente et sous
l'actuelle administration. Ça n'accouche pas, puis c'est un problème. Ça
alimente le cynisme, les corrompus devraient être en prison, et ça n'arrive
pas, puis c'est fâchant pour la démocratie québécoise.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que le Centre Bell est sur un territoire mohawk non cédé?
M. Nadeau-Dubois : C'est des
enjeux qui sont complexes. Il y a des perspectives historiques différentes puis
conflictuelles sur ces enjeux-là, notamment au sein même des nations
autochtones, il y a différentes revendications territoriales. Moi, je vais
laisser les débats d'historiens aux historiens. Ce qui est plus fondamental,
c'est qu'au Québec, de manière générale, on reconnaisse que le Québec, comme
nation, s'est construit sur des terres ancestrales qui étaient occupées avant
par des nations autochtones. C'étaient parfois des lieux d'occupation stables,
parfois des lieux de passage seulement, mais tant et aussi longtemps qu'on
n'aura pas cette conversation de nation à nation pour reconnaître les droits
ancestraux qui découlent des terres ancestrales, bien, on va être pris dans des
controverses comme celles-là où différentes perspectives s'affrontent. Puis
moi, je trouve ça malheureux que ce soient ces controverses-là qui occupent
l'espace plutôt que la conversation beaucoup plus fondamentale sur les droits
ancestraux des peuples autochtones.
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce que c'est à une équipe de hockey professionnelle de prendre position
là-dessus et de s'avancer en disant… en fait, en en faisant un enjeu
historique, en disant : Bien, pour nous autres…
M. Nadeau-Dubois : Tant et
aussi…
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que c'est prématuré? Est-ce qu'ils font fausse route?
M. Nadeau-Dubois : Vous posez
une excellente question. C'est exactement là où j'atterrissais à ma première
réponse, c'est-à-dire tant et aussi longtemps que le gouvernement du Québec,
que la nation québécoise, que l'État québécois ne mettra pas au clair la
question des terres ancestrales et des droits ancestraux, des controverses
comme ça vont continuer de se produire, où, en effet, des entreprises privées
vont, selon un processus qui est le leur, que je ne connais pas, je présume
qu'ils ont… en tout cas, j'espère qu'ils ont consulté un peu, là, je le
présume, en tout cas, vont s'avancer sur des enjeux qui sont supercomplexes. La
solution, là, ce n'est pas qu'une entreprise ou une autre fasse un type de
reconnaissance ou l'autre.
La solution fondamentale pour s'épargner
ces controverses-là c'est une réelle négociation, une réelle conversation de
nation à nation où on fait le point sur les territoires ancestraux au Québec,
puis les droits qui y sont rattachés. Il y a des controverses similaires au
sujet de la ville de Québec, hein. Ce n'est pas clair exactement quels sont les
droits ancestraux liés au territoire sur lequel siège la ville de Québec. Donc,
il faut régler ces affaires-là de manière nationale dans une conversation de
nation à nation. Ne pas laisser des acteurs privés se chicaner là-dessus.
M. Lacroix (Louis) : Mais
M. Nadeau-Dubois, compte tenu que ce n'est pas réglé puis qu'il n'y a pas
de consensus historique en ce moment, les historiens s'entrechoquent. Alors,
est-ce que c'est prématuré pour le Canadien de déclarer ça, de dire :
Bien, voici, nous autres on a décidé que c'était ça?
M. Nadeau-Dubois : Cette
controverse-là dont vous parlez, ce débat-là, il n'est pas seulement entre
historiens, hein. Il est également entre différentes nations autochtones qui
ont des perspectives différentes sur, historiquement, quelles nations
autochtones ont occupé ou sont passées sur le territoire de l'île de Montréal.
Bon, moi, je ne sais pas qui le Canadien
de Montréal a consulté. J'espère qu'ils ont consulté largement, mais je
répète : Ces controverses-là vont se produisent tant et aussi longtemps
qu'on ne sera pas allé au fond des choses et qu'on ne l'aura pas réglé dans une
conversation d'égal à égal entre l'état québécois puis les nations autochtones.
Mme Gamache (Valérie) : Est-ce
que c'est une question de marketing pour le Canadien?
M. Nadeau-Dubois : Le Canadien
de Montréal est une entreprise privée dont l'objectif, en plus de fournir du
divertissement, est de générer des profits. Je pense que les entreprises
privées, de manière générale, incluent dans leurs décisions, tout le temps, le
fait de faire des profits. Je pense que le Canadien de Montréal ne fait pas exception.
Mais, moi, je ne suis pas prêt à lancer la
pierre puis à dire : Et donc c'est n'importe quoi. Je pense que c'est
relativement une avancée sociale que, de manière générale, les entreprises
cherchent à être de meilleurs, comme on dit dans le jargon, là, citoyens
corporatifs. Ça fait que moi je ne suis pas prêt à leur lancer la pierre. Mais
quel est le processus de consultation qui a eu lieu? C'est une des questions
que je me pose. Puis je répète : Pendant qu'on débat de ça on n'est pas en
train, fondamentalement, de régler l'enjeu de… qui est réellement important,
c'est-à-dire de nation à nation, discuter de quels territoires ont été,
historiquement, occupés. Il faut reconnaître que, de manière générale, la
nation québécoise s'est construite sur des terres qui étaient, d'une manière ou
d'une autre, occupées par les nations autochtones. Et il faut discuter de la
reconnaissance des droits territoriaux liés à ça. Et ça, la feuille de route,
dans ce processus-là, ce n'est pas Québec solidaire qui l'invente, c'est la
déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones qui
dit comment les États doivent procéder pour aller dans cette direction-là.
Mme Plante (Caroline) :
Est-ce que vous vous êtes réconcilié avec le grand chef de Wendake?
M. Nadeau-Dubois : Ma
collègue, Manon, a eu l'occasion, dans les heures qui ont suivi l'annonce, de
présenter ses excuses. Il y a eu des communications depuis entre nos équipes
respectives. Pour nous, cet événement-là est derrière nous puis on a tourné la
page.
Mme Plante (Caroline) :
...lui parler?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
honnêtement, c'est un dossier que ma collègue, Manon, suit de près. Elle a...
On a eu des communications entre nos équipes respectives. Pour ce qui est des
détails exactement, là, de quelle conversation avec quel individu, je vais vous
référer à ma collègue Manon sur cette question-là. Mais il y a eu...
Mme Plante (Caroline) : Mais
qu'est-ce que s'est passé ce jour-là? Parce que vous êtes arrivés avec une
annonce sur les langues autochtones, puis là ça n'a pas fait l'affaire du grand
chef, là. Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est passé?
M. Nadeau-Dubois : Bien, il y
a eu des problèmes de communication, il y a eu des malentendus. La communauté
n'avait pas été avisée en amont du fait que la sortie de presse se produisait
cette journée-là spécifiquement, et ma collègue Manon s'est excusée très
rapidement de cet oubli de notre part.
La Modératrice
: On va
passer en anglais, s'il vous plaît.
Mme Plante (Caroline) :
Peut-être juste une dernière question sur la maison Chevalier. Qu'est-ce que
vous pensez de la vente de la maison Chevalier à des intérêts privés?
M. Nadeau-Dubois : Ces joyaux
patrimoniaux là, il faut les garder dans le giron public, il faut les
développer pour le bien commun, il faut les rendre accessibles à la population.
Je pense que ce n'est pas les promoteurs privés qui sont les mieux placés pour
prendre soin de joyaux comme ceux-là.
Mme Plante (Caroline) :
Est-ce que c'est assez de dire... Parce que la ministre a accordé une entrevue,
ce matin, à Radio-Canada. Elle disait essentiellement que c'était la faute des
libéraux. Est-ce que c'est assez de dire ça, que ça s'est amorcé, le processus,
sous les libéraux, que c'est la faute des libéraux?
M. Nadeau-Dubois : Mon Dieu!
la Coalition avenir Québec a l'habitude de mettre sur le dos des gouvernements
précédents à peu près tout ce qui se passe au Québec, là. Ce serait le temps
qu'ils reçoivent le mémo, ça fait trois ans qu'ils sont au pouvoir.
L'imputabilité, là, elle est déjà commencée, c'est leur décision, ils doivent
en prendre la responsabilité.
Mme Plante (Caroline) : Elle
aurait pu prendre une autre décision, la ministre?
M. Nadeau-Dubois : Bien sûr.
La Modératrice
:
...anglais.
Mme Senay
(Cathy) : I would like to have your reaction
about the video Premier Legault put on social media teasing his opening speech
today with this new parliamentary session. He didn't say a word on environment.
That was a surprise for you?
M.
Nadeau-Dubois : Well, considering that Mr. Legault recently gave
his support to the Conservative Party of Canada, no, it was not a surprise that
the environment was not in this publicity. There is no real leadership in 2021
if there is no climate leadership.
You know, there is no
future on a dead planet. There is no economy on a dead planet. There is no
prosperity, there is no identity if the planet is getting killed. So, it's not
a surprise, but it's a test that Mr. Legault has to pass today.
Mme Senay
(Cathy) : So, what do you want to see? If it
is an opening speech with great changes, what do you want to see?
M.
Nadeau-Dubois : There are three main crisis that are affecting Québec
right now : the climate crisis, the housing crisis and the public sector
crisis. We need concrete actions, not electoral promises, to address those
three crises.
Mme Fletcher
(Raquel) : I'm wondering as Mr. Legault said
he was proroguing the legislation in order to give his Government a fresh start
and to re-establish their priorities. I wonder if you think that might have
been better achieved with a cabinet shuffle?
M.
Nadeau-Dubois : You know, the start of a new parliamentary session is
a classic move by a classic politician. There is nothing surprising in that.
What's important for me
and what's important for Québec solidaire is not the speeches, it's not who is
sitting in which chair around the table of the Ministers' Council. What is
important is the concrete actions. Our schools and our hospitals are crumbling.
What are the actions? The climate crisis is upon us. What are the actions? The
housing crisis is affecting families across Québec. What are the actions?
Des voix
:
Merci.
M.
Nadeau-Dubois : Merci.
(Fin à 11 h 44)