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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation

Version finale

Thursday, October 28, 2021, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

Mme Anglade : Merci. Alors, bonjour. Bonjour à tous. Je vais débuter ce point de presse en présentant mes condoléances aux familles des deux personnes qui ont péri à l'usine de Domtar, en Estrie. Toutes nos pensées accompagnent les familles dans ces moments qui sont, certainement, extrêmement, extrêmement difficiles.

Deux points pour vous aujourd'hui. Vous avez vu cette semaine la manière autoritaire, la manière bulldozer dont se comporte le premier ministre. Le premier ministre, cette semaine, a brandi une menace en disant qu'il a la liste nominative de certains docteurs et qu'il pourrait l'utiliser pour essayer d'arriver à faire avancer ses dossiers. La raison pour laquelle il a obtenu ces informations-là, la manière dont il a obtenu ces informations-là, des informations qui sont nominatives, c'est parce qu'il y a un décret, aujourd'hui, sanitaire, une urgence sanitaire. Ceci, là, c'est un abus de pouvoir. C'est ça que c'est, c'est un abus de pouvoir de la part du premier ministre. Et, s'il y avait une raison pour justifier qu'on devrait lever, aujourd'hui, l'urgence sanitaire, bien, c'est un exemple patent de ce qui ne devrait pas être fait de notre démocratie, et ça devrait justifier le fait qu'on lève cette urgence sanitaire.

Dans un deuxième temps, cette semaine, on a demandé au premier ministre, à plusieurs reprises, de nous parler de son redressement national en matière d'éducation. En matière d'éducation, on a des taux de décrochage qui sont alarmants, des enseignants qui quittent, des gens qui sont à bout de souffle. Le premier ministre n'avait rien à répondre par rapport à l'enjeu de ce redressement national que lui-même avait identifié comme étant sa priorité. Encore une fois, on demande au premier ministre quels vont être les gestes qui vont être posés pour faire en sorte que l'éducation redevienne véritablement une priorité, alors qu'on est en train de sortir d'une pandémie qui a touché tout le monde.

Sur ce, je vais céder la parole à ma collègue, Marwah Rizqy.

Mme Rizqy : Merci, cheffe. Je serai brève. Hier, ma cheffe a dit que sa fille a eu six différents enseignants depuis le début de l'année. Suite à cette déclaration, beaucoup d'autres parents nous ont écrit que c'est la même situation, mais aussi des enseignants non légalement qualifiés qui nous ont écrit.

Il y a un témoignage, aujourd'hui, dans Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec, sous la plume de Geneviève Lajoie, où on voit une étudiante, avec une moyenne de A, qui rencontre les critères d'admission pour le baccalauréat… pour la maîtrise qualifiante, pardon, qui a été refusée. Il nous manque, là, des milliers d'enseignants chaque année. Je ne peux pas croire qu'on tourne le dos à des gens qui lèvent la main pour nous donner un coup de main en éducation. On veut un redressement national en éducation, mais ça commence aussi par accueillir davantage d'élèves, d'étudiants à la maîtrise qualifiante.

Merci beaucoup.

M. Laforest (Alain) : Mme Anglade, certains chroniqueurs laissent entendre que votre leadership vacille. Pouvez-vous nous parler de votre caucus spécial d'hier, s'il vous plaît?

Mme Anglade : Bien, absolument, je vais vous parler de mon caucus spécial. Alors, hier, je voulais mettre les points sur les i avec l'ensemble de mon caucus, nous assurer qu'on a des débats à l'interne, c'est très bien, mais nous assurer aussi qu'il y ait de la solidarité de la part de l'ensemble des collègues du caucus. C'est ce que j'ai fait hier. Je pense que ça a été très bien entendu et très bien compris.

M. Gagnon (Marc-André) : Avez-vous perdu le contrôle de votre caucus? Et est-ce qu'on vous avait avisé, là… Bien, est-ce que Mme Montpetit vous avait avisé qu'elle allait faire ce tweet-là hier?

Mme Anglade : Comme je dis, hier, j'ai eu une rencontre avec l'ensemble de mon caucus. Puis, vous savez, c'est un caucus qui est spécial, mais j'en ai toutes les semaines, hein, des caucus spéciaux comme ça, et c'était pour clarifier la situation, et j'ai mis les points sur les i, encore une fois.

M. Gagnon (Marc-André) : Ma question, c'est : Est-ce que vous avez perdu le contrôle de votre caucus, Mme Anglade?

Mme Anglade : Absolument pas, absolument pas. Je pense que le message qu'il faut passer au sein des troupes, c'est de s'assurer de la solidarité de chacun des membres, puis je pense que le message est très bien passé.

Mme Richer (Jocelyne) : …la confusion quand on voit que M. Barrette commente les dossiers de la santé, alors qu'il n'est pas porte-parole en santé? Est-ce que c'est acceptable, ça, de votre part?

Mme Anglade : Encore une fois, hier, j'ai dû clarifier un certain nombre de choses, notamment l'importance de la solidarité de tous les députés. C'est ce que j'ai fait hier. Puis, encore une fois, je pense que le message a été bien compris.

Mme Richer (Jocelyne) : M. Barrette fait des commentaires sur la santé, et ce n'est pas son dossier. Est-ce que c'est acceptable, oui ou non?

Mme Anglade : Chaque porte-parole doit faire des commentaires sur les dossiers qui relèvent d'eux. Donc, chaque personne… Les porte-parole… La porte-parole en matière de santé, c'est Marie Montpetit. Ce que j'ai à dire, c'est que je m'attends à ce qu'on fasse tous les débats au caucus, mais je m'attends à ce qu'on ait une solidarité impeccable de la part des…

M. Gagnon (Marc-André) : C'est quand même l'ancien ministre de la Santé. Est-ce que vous cherchez à le museler? Je veux dire, Carlos Leitão, quand il parle de finances, tout le monde est content de l'entendre. M. Barrette est l'ancien ministre de la Santé. Il a une expertise dans le domaine.

Mme Anglade : S'il y a une chose que je ne fais pas, comme vous pouvez le constater, c'est de ne pas museler mes députés. Au contraire, contrairement aux députés d'en face, de la Coalition avenir Québec, moi, mes députés s'expriment, et ils s'expriment librement. La seule chose que je demande, c'est qu'il y ait une solidarité sans faille de la part de mes députés, solidarité impeccable de la part de mes députés en matière…

M. Larin (Vincent) : Est-ce que vous saviez que Mme Montpetit allait faire ce tweet-là?

Mme Anglade : J'ai déjà répondu à la question.

M. Larin (Vincent) : Mme Anglade, vous n'avez pas répondu à cette question-là.

Mme Anglade : J'ai dit que j'avais eu une rencontre hier avec mon caucus, que je l'ai rencontré. C'est la réponse que je vous donne. J'ai rencontré et j'ai…

Mme Côté (Claudie) : Est-ce que vous saviez que Mme Montpetit allait faire ce tweet-là?

Mme Anglade : J'ai eu une rencontre avec le caucus hier pour clarifier la situation. J'ai été on ne peut plus claire. Les débats que nous avons… On va avoir des commentaires de tous nos députés. On a des personnalités qui sont bien engagées, qui ont des commentaires. Je n'ai aucun problème avec ça. Cela dit, cela dit, je m'attends à une solidarité sans faille de la part de l'ensemble de mes députés. Je m'attends à une solidarité sans faille de leur part par rapport aux autres collègues.

M. Denis (Maxime) : Est-ce que Marie Montpetit a brisé un lien que vous aviez avec elle?

Mme Anglade : Je n'ai pas compris.

M. Denis (Maxime) : Est-ce que Marie Montpetit a brisé un lien que vous aviez avec elle, un lien de confiance, d'amitié, de proximité avec elle?

Mme Anglade : Non. J'ai confiance en l'ensemble de ma députation.

Mme Lévesque (Fanny) : Sur le fond, Mme Anglade, est-ce que vous êtes en faveur que le gouvernement puisse imposer les pénalités liées à la loi n° 20 du Dr Barrette? C'est quoi, votre position, clairement, là-dessus?

Mme Anglade : Alors, là-dessus, j'ai répondu, puis je vais répondre avec vous aujourd'hui… Quand le gouvernement est rentré au pouvoir, il y avait 400 000 personnes sur la liste d'attente. Aujourd'hui, il y en a 800 000. Ils se sont traîné les pieds pendant trois ans. Il y avait clairement un engagement phare de la part de François Legault. Il s'est rendu compte… Après trois ans, il se réveille puis il se rend compte qu'il n'est pas capable de rencontrer cet engagement-là, et là il essaie de trouver des différentes solutions.

Je l'invite fortement à s'asseoir avec tout le monde pour trouver les meilleures solutions. Là n'est pas l'heure de pointer des doigts à droite et à gauche. L'heure est à des solutions avec des gens qui sont autour de la table. La manière autoritaire, la manière bulldozer dont se comporte le gouvernement n'aide pas la situation, et cette manière-là, c'est cette manière-là qu'ils font en éducation, en santé. Ce qu'on voit avec la juge en chef, c'est la même manière de fonctionner, et je ne pense pas que ça va donner des résultats...

M. Gagnon (Marc-André) : Vous êtes d'accord avec Mme Montpetit? Parce que le Dr Barrette, ce qu'il voulait, lui, c'est la ligne dure, un peu comme M. Legault.

Mme Anglade : La question de la loi n° 20 n'est même plus sur la table, maintenant, puisqu'il propose d'amener un nouveau projet de loi sur la table. Alors, on doit tout considérer, toutes les options doivent être sur la table. Mais une manière bulldozer de procéder, ce n'est pas la manière de faire les choses.

M. Lacroix (Louis) : Mme Anglade, sur la fameuse liste obtenue, de l'aveu même de M. Dubé, là, par le biais, en partie, en tout cas, de la loi sur l'urgence sanitaire, le Parti québécois dit qu'ils sont à s'adresser, en fait, à la Commissaire à l'éthique pour avoir un éclairage là-dessus. Est-ce que vous êtes dans la même démarche?

Mme Anglade : Je pense que, là, on fait face à un abus de pouvoir. Justement, le décret d'urgence permet des pouvoirs extraordinaires dans une situation extraordinaire. Là, le premier ministre François Legault a décidé d'utiliser le décret pour obtenir des informations, et ces informations-là ne... En fait, il ne devrait pas utiliser ces informations-là de la manière dont il le fait, et c'est pour ça que je dis que c'est un abus de pouvoir. Et, si on avait une raison, une seule raison, aujourd'hui, de dire qu'on ne devrait pas, aujourd'hui, avoir les décrets qui se répètent semaine après semaine, en voici une, et il y en a beaucoup d'autres. On peut parler des contrats. On peut parler de beaucoup d'autres choses. Mais il y a aucune raison, aujourd'hui, pour laquelle on se retrouve encore en urgence sanitaire.

M. Lacroix (Louis) : Vous n'allez pas porter plainte à la Commissaire à l'éthique, de ce que je comprends?

Mme Anglade : Ça pourrait être une option.

Mme Richer (Jocelyne) : ...envers Mme Montpetit ou M. Barrette, qui vous ont mis dans l'embarras, visiblement, hier soir?

Mme Anglade : Toutes les conversations que je devais avoir avec mon caucus, je les ai eues, et le reste, ça relève de l'interne.

Une voix : ...

Mme Prince (Véronique) : Je m'excuse, j'ai une question là-dessus, là. Le gouvernement voudrait modifier unilatéralement la Constitution canadienne puis inscrire que le Québec est une nation de langue française. Est-ce que vous allez y collaborer et y travailler?

Mme Anglade : Oui, bien sûr qu'on va collaborer. Ça a été mentionné par Mme Hélène David, sur cet enjeu-là, sur la question…

Mme Lévesque (Fanny) : Pour résumer, êtes-vous plus du côté de Mme Montpetit ou du côté...

Mme Anglade : Alors, je vais répéter ma position par rapport à ça. Lorsque le gouvernement est rentré et qu'il y avait 400 000 personnes, ils ne se sont pas occupés de l'enjeu. On est rendus à 800 000 personnes. Aujourd'hui, il faut qu'on regarde toutes les options qui sont sur la table. On ne peut pas avoir une approche qui soit bulldozer. On doit avoir une approche où tout le monde s'assoit autour de la table pour trouver des solutions. La loi n° 20, comme je vous dis, ce n'est même pas… L'histoire des pénalités, ça peut être une option, mais ça ne peut pas être la seule option. C'est à eux de nous dire comment est-ce qu'ils vont être capables de faire en sorte que les 800 000 personnes, là, aujourd'hui, vont trouver accès à un médecin de famille. Alors, ce n'est pas…

M. Gagnon (Marc-André) : M. Barrette, est-ce que, pour vous, c'est la méthode bulldozer…

Mme Anglade : La méthode bulldozer que je vois, qui s'applique aujourd'hui, c'est François Legault qui l'applique, et ce, pas seulement dans le dossier de la santé, dans tous les dossiers, éducation, santé. Alors, voilà.

M. Gagnon (Marc-André) : …qualifiez comment?

Mme Anglade : J'ai répondu à la question.

Le Modérateur : On passe en anglais, s'il vous plaît.

M. Laforest (Alain) :

Mme Anglade : Bien, moi, je trouve que c'est une très bonne semaine.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous avez perdu votre semaine avec ce qui s'est passé hier,parce que ça a tout occulté ce que vous… Avez-vous l'impression que ça n'a pas été un franc succès?

Mme Anglade : Ah! mais je pense que, cette semaine, ce de quoi on a parlé, on a parlé de quoi? On a parlé de redressement au niveau de l'éducation, ce qui touche directement la population. On a parlé des 800 000 personnes qui sont en attente de médecins de famille, et qui n'ont pas encore de médecin de famille, et des véritables solutions, et on voit que le gouvernement n'a pas de réponses à ces questions-là. Oui, je pense que ça a été une très bonne semaine, et on va continuer à en avoir.

Le Modérateur : Mme Senay.

Mme Senay (Cathy) : You've been, like, a manager in the past. You've been, like, having workers under your supervision. How do you reconcile the two personalities of Marie Montpetit and Gaétan Barrette?

Mme Anglade : Well, I have all kinds of personalities within my caucus, and I actually appreciate the fact that we have really good debates internally. The message that I was sending to the caucus yesterday is that we want to make sure that everybody is «solidaire», is supporting each other, and that's the message that I sent, and I think it was well received.

Mme Senay (Cathy) : …have a special caucus just to make sure that… to calm things down.

Mme Anglade : In all honesty, Cathy, we have special caucuses on a regular basis because we adjust to what's happening in the media on a regular basis, and I want to make sure that we have those conversations. So we had a caucus yesterday, and I sent a clear message, and I think it was really well received.

M. Authier (Philip) : But you have two strong personalities, let us admit that, two very…

Mme Anglade : More than that, I think.

M. Authier (Philip) : Well, these two in particular, butting heads in public and on Twitter. What does that say about the unity of the caucus and your image of, potentially, the Government in waiting if you guys are fighting amongst yourselves?

Mme Anglade : That's why I believe that it's really important to have the debate internally and then to make sure that we're showing support to each other publicly. It's really important, and that's the message I sent yesterday in caucus.

M. Authier (Philip) : What about the image of the party in...

Mme Anglade : Well, the reason why I addressed this is because...

M. Authier (Philip) : To put it bluntly, are you in disarray?

Mme Anglade : Not in disarray at all. The message that I want to send is things like this can happen, but you don't want this to happen very often. So it's fine to have opinions, it's fine to debate them internally in caucus, but, at the end of the day, I don't want to see those kinds of behaviors outside of the caucus.

M. Brennan (Andrew) : …the opinions in the public debate, because there have been people, and it's already been asked before, questioning your leadership. What do you say to those opinions and to those people, those critics?

Mme Anglade : I think we have a very strong team. People are seeing the changes that we want to make not only within the party, but, really, people are focused on what's happening right now. What I'm hearing on the ground right now is people that are concerned about the fact that the cost of living is going high, that they have issues around education, that they have issues around health care, and those are the questions that people are really worried about right now.

M. Brennan (Andrew) : François Legault repeatedly criticizes Gaétan Barrette and the reforms that he made. He said that Gaétan Barrette got it wrong with Bill 20, but he's almost going in a similar way by going after the unions again. You say there's other options to be able to collaborate or find ways of dealing with the family doctor situation. Essentially, are you saying that we just need to be more open to other possibilities? Because Bill 20 was originally from the Liberals.

Mme Anglade : I'm absolutely saying that we have to look at all the possibilities. When Bill 20 was put in place, it was years ago, and we didn't have a pandemic. The situation has changed, first of all. The second thing is the Government, right now, has a bullying approach regarding everything that they do, whether it's education, whether it's health care, whether it's the relationship with the judges. So we're telling the Government : We don't think that this bullying approach is going to be helpful and we need to make sure that everybody can sit down and collaborate. That's not what we've been seeing.

M. Brennan (Andrew) : Do you want members of your party that are not on a specific file to be commenting publicly, like M. Barrette, even thought he's a former Health Minister?

Mme Anglade : I strongly recommend for the people to comment on their own files, and I was clear on this as well. Thank you. Merci.

(Fin à 8 h 42)

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