(Onze heures dix-sept minutes)
La Modératrice
:
Bonjour. Bienvenue au point de presse de Québec solidaire. Prendra la parole le
député de Jean-Lesage, Sol Zanetti. Vous pourrez poser vos questions par la
suite.
M. Zanetti : Bonjour. Merci.
Alors, on avait prévu ce qui se passe en ce moment. On avait prévenu la CAQ. En
retardant le projet de tramway, ça entraîne des dépassements de coûts.
Maintenant, il faut que la CAQ, elle ne s'en indigne pas, il faut qu'elle
assume ses responsabilités.
Pour faire la petite histoire, ça a
commencé comment? Au début, ils ont commencé une guerre de chicane d'enveloppes
entre les gouvernements canadien et québécois pour justifier des retards.
Ensuite de ça, ça a été la fusion des bureaux de projet qui a amené des
retards, et après ça, une refonte du tracé pour justement arrimer ça avec un
projet qui est essentiellement un projet d'élargissement d'autoroute puis qui
n'est absolument pas logique dans une optique de transport en commun et
d'environnement, c'est-à-dire le REC. Donc, tout ça a amené des dépassements de
temps, et les dépassements de temps, ça amène des dépassements de coûts. La CAQ
doit les assumer maintenant puis faire en sorte que le projet ne soit pas
retardé davantage.
Aujourd'hui, je trouve ça hypocrite de les
voir s'indigner de cette affaire-là alors qu'ils en sont les principaux responsables.
Ce qui me... Bien, voilà. Oui, pour l'instant, j'irais avec ça. Je ne sais pas
si vous avez des questions.
M. Gagnon (Marc-André) :
Donc, c'est ça, vous les tenez responsables de l'explosion des coûts à laquelle
on assiste puis qui est confirmée aujourd'hui.
M. Zanetti : Exact. Même le...
M. Gagnon (Marc-André) :
600 millions, c'est quand même un gros montant, là. Tu sais, c'est un
Centre Vidéotron et demi, pour rependre un exemple que vous avez déjà donné,
là.
M. Zanetti : Oui. Bien, c'est
ce que nous coûte le piétinement de la CAQ dans le dossier du transport en
commun. C'est eux qui sont responsables, c'est vraiment leur faute. Ils ont
retardé le projet, c'est ça que ça coûte. Puis maintenant il faut qu'ils
arrêtent de le retarder, qu'ils pèsent sur l'accélérateur, puis qu'on le fasse,
ce projet-là.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
ils ne sont quand même pas responsables des mouvements qu'il y a eu dans le
marché. Bon, il y a eu Bombardier, Alstom. Et on remarque qu'il y a des
augmentations de coûts importantes dans tous les projets d'infrastructures au
Canada. C'est ce que la ville de Québec nous répond. Donc, c'est inévitable,
quand même, que les coûts augmentent.
M. Zanetti : Mais, s'il n'y
avait pas eu les guerres de financement avec Ottawa, s'il n'y avait pas eu une
refonte du tracé, s'il n'y avait pas eu une fusion des bureaux de projet, on
n'aurait pas eu ce retard-là, puis il n'y aurait pas eu cette augmentation de
coûts là. Ça, c'est clair. Et maintenant ils doivent l'assumer puis devenir des
vrais alliés du transport en commun à Québec.
Et, s'ils trouvent que c'est trop cher,
là, ce qu'ils devraient faire en fait, là, c'est de prendre l'argent où ils ont
décidé de le mettre ailleurs, c'est-à-dire dans le troisième lien, où ça n'a
pas de bon sens, là, on est à 10 milliards, puis aussi dans les
élargissements d'autoroutes. Il y a un 700 millions, je pense, qui est
voué à des élargissements d'autoroutes dans le cadre du REC. Ils peuvent
enlever ça, tout simplement maintenir les voies réservées sans élargir les
autoroutes, puis faire en sorte que l'enveloppe n'augmente pas. Ça, ça serait
une solution qui serait rationnelle, qui serait meilleure pour l'environnement
en plus.
M. Gagnon (Marc-André) :
Alors, vous dites que, pour mettre des voies réservées sur les principaux axes
routiers de Québec, plutôt qu'élargir il faudrait enlever une route aux
véhicules?
M. Zanetti : Il y a des
solutions. Dans la plupart des cas, selon les experts, ça peut se faire dans la
voie d'accotement. Donc, il y a des solutions qu'il faut voir, ça dépend
lesquelles.
Ça fait que je ne rentrerai pas dans le
détail aujourd'hui là-dessus de ça, là, mais il y a des solutions qui sont très
intelligentes, qui coûteraient vraiment moins cher et qui seraient beaucoup
plus écologiques.
M. Gagnon (Marc-André) :
Mais, si je reviens sur le tramway, là, assumer ses responsabilités, donc, en
simple, ça veut dire sortir le chéquier : Tiens, voilà 200 millions,
parce qu'on comprend que les dépassements de coûts, maintenant, sont partagés
au tiers?
M. Zanetti : Ou prendre
l'argent pour les élargissements d'autoroutes puis le mettre là-dedans ou
arrêter cette folie de troisième lien puis libérer de l'argent en
infrastructure pour des vrais projets de transport en commun.
M. Gagnon (Marc-André) :
C'est bien.
M. Zanetti : Merci.
La Modératrice
: Merci.
(Fin à 11 h 21)