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Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, M. Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition, Mme Méganne Perry Mélançon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de condition féminine, Mme Véronique Hivon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de laïcité, et M. Sylvain Gaudreault, vice-président de la Commission de l’administration publique

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Point de presse de M. Joël Arseneau, chef du troisième groupe d’opposition, M. Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition, Mme Méganne Perry Mélançon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de condition féminine, Mme Véronique Hivon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de laïcité, et M. Sylvain Gaudreault, vice-président de la Commission de l’administration publique

Version finale

Friday, December 10, 2021, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures dix-neuf minutes)

M. Arseneau : Alors, bonjour. C'est aujourd'hui l'heure des bilans, et le bilan pour le Parti québécois indique qu'on a été fidèles à nos priorités et à nos valeurs pendant toute la session d'automne. Encore une fois, je vais faire part de quelques-unes des actions et des propositions que l'on a déposées avant de laisser la parole à mon chef, Paul St-Pierre Plamondon.

Évidemment, au Parti québécois, on a à coeur la justice sociale et, plus que jamais, on a été à la protection du réseau de service des centres pour la petite enfance. Dans toutes nos propositions et nos interventions, c'est le réseau que l'on tient à coeur, et c'est la raison pour laquelle on a proposé un projet 100 % CPE pour l'avenir, pour consolider définitivement le réseau.

Et, évidemment, la proposition a été présentée par Paul, mais également par Véronique Hivon. Et j'en profite pour souligner sa persévérance dans un autre dossier, celui du tribunal spécialisé pour les victimes de violence sexuelle et conjugale, qui a permis des avancées concrètes pour les femmes du Québec. Et c'est un peu la consécration du travail de la collègue Véronique que je salue.

Notre proposition pour un crédit de solidarité pour les personnes aînées au montant de 700 $ a fait du chemin. Le gouvernement s'en est inspiré pour déposer une mesure dans le cadre du minibudget. Malheureusement, il n'a pas été au bout de l'exercice. Le crédit sera moins généreux, mais, tout de même, les aînés pourront bénéficier d'un certain montant à cet égard.

Langue française, évidemment, a mobilisé beaucoup l'attention au cours de l'automne, et c'est grâce au travail de premier plan de Pascal Bérubé sur le projet de loi n° 96. Nous avons également déposé notre propre projet de loi, au Parti québécois, un projet de loi ambitieux qui pourrait véritablement freiner le déclin de la langue française au Québec. L'étude se poursuivra, évidemment, au cours de l'hiver, et le Parti québécois continuera de défendre le consensus québécois sur l'application de la loi 101 au réseau collégial.

Malheureusement, nos interventions n'ont pas permis d'éviter à l'alliance CAQ-PLQ de donner l'ancien Hôpital Victoria, d'une valeur de 1 milliard de dollars, à l'Université McGill, et c'est absolument malheureux.

Les aînés ont fait partie des préoccupations du Parti québécois. Nous avons lancé une proposition-phare pour attribuer, dans l'avenir, 50 % des budgets des soins de longue durée pour les soins à domicile. Les aînés veulent rester à la maison le plus longtemps possible, vivre en famille, mais ils ont besoin de services, et c'est ce qu'on leur garantira.

Nos aînés veulent aussi et leurs familles veulent et méritent de connaître toute la vérité sur l'hécatombe du mois de mars et avril 2020 dans les CHSLD du Québec. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé les premiers qu'une enquête publique indépendante soit menée, c'était en août 2020. On voit maintenant que la pression augmente sur le gouvernement, et nous continuerons de réclamer toute la transparence sur ce dossier.

On avait également, au Parti québécois, promis un automne climatique. Nous nous y étions engagés et nous avons livré la marchandise. Au-delà des grands discours, le travail de Sylvain Gaudreault a porté fruit, l'idée du budget carbone a été retenue par le comité aviseur du ministre sur tous les éléments liés aux changements climatiques. L'idée, également, de la transition verte et juste surtout fait son chemin, et on souhaite qu'elle puisse permettre d'adopter, au gouvernement, les grands principes de cette transition juste pour guider ses actions.

Nous avons également obtenu une mention unanime pour la prépondérance des compétences québécoises en matière d'environnement. Nous attendrons maintenant les gestes concrets du gouvernement de la CAQ pour mettre en oeuvre cette résolution adoptée par l'Assemblée nationale.

Là-dessus, mon chef, Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Joël. Bonjour, tout le monde. Bien, on est heureux de faire ce bilan-là et d'entrer dans 2022 avec un élan, un élan parce que le Parti québécois démontre qu'on rassemble des candidatures de qualité et que, donc, on va bâtir une équipe très solide pour les élections de 2022, mais également, surtout, parce que, grâce à cette session-ci, on a un positionnement sur plusieurs enjeux qui sont essentiels, fondamentaux pour les Québécois, un positionnement qui est le nôtre, qui est sincère et qui est unique au Parti québécois.

Ça fait de nous le seul parti qui a un potentiel de croissance, qui rentre en 2022 avec le potentiel de rallier les francophones, les nationalistes qui sont déçus de la CAQ, qui font le bilan et qui se rendent compte que c'est un gouvernement de demi-mesures, de manquements éthiques, un parti qui dit des choses mais qui ne les fait pas. Et nous, devant ça, on a hâte de rentrer en 2022 avec l'élan de la qualité des candidatures, de nos positionnements, mais également en mettant en lumière notre personnalité, c'est-à-dire un parti de gens authentiques, dignes de confiance et très compétents, avec des vraies solutions intelligentes et complètes par rapport à ce qui préoccupe les Québécoises et les Québécois.

Donc, en 2022, on va accueillir de plus en plus de gens déçus de la CAQ, qui, rappelons-le, est un parti fédéraliste, qui se comporte en parti fédéraliste, tant au niveau des solutions mises en oeuvre qu'au niveau de l'intégrité. Ça ne nous empêchera pas de continuer sur tous les dossiers que Joël vient de nommer, des dossiers où la CAQ ne livre pas, puis je mentionne tout particulièrement les soins de santé et les bris de service dont on a été témoins. Une place en CPE pour tous nos tout-petits, ça nous tient à coeur. On ne veut plus voir de parents au désespoir parce qu'ils ne trouvent pas de place. Vieillir dignement à la maison. On a fait des propositions pour que les soins à domicile soient une priorité. On ne lâchera pas le morceau. Et évidemment, la langue française, l'environnement, des thématiques qui sont très importantes pour nous.

Et je ne pourrais pas terminer sans parler de nos relations avec le Canada. Plusieurs déceptions, plusieurs échecs de la CAQ. Et nous continuons à prôner l'essentiel, à savoir qu'on serait beaucoup mieux de décider pour nous-mêmes.

Et voilà, c'est ça, notre bilan de session, et on a très hâte de sauter dans l'année 2022.

La Modératrice : On va prendre les questions. Une question et une sous-question, s'il vous plaît. Mme Prince.

Mme Prince (Véronique) : Oui, bonjour à tous. Ça fait que, finalement, c'est où que vous vous présentez, M. St-Pierre Plamondon?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est ça, ma question de bilan?

Mme Prince (Véronique) : Oui, c'est ça.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il y aura des annonces bientôt. Mais il y a des étapes à suivre dans le parti. On s'est concentrés sur un congrès qui s'est vraiment bien déroulé, ça a été un succès. Là, on tombe dans les prochaines étapes de planification, donc il y a des instances, au parti, dans le cadre desquelles ma réflexion, qui est avancée, va être validée par les instances du parti. À suivre.

Mme Prince (Véronique) : D'accord. Mais ça fait longtemps que vous nous dites «à suivre», là, par exemple, là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, mais ça... N'ayez crainte.

Mme Prince (Véronique) : Vous sentez-vous ignorés par vos adversaires?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ah! pas du tout. En fait, on est exactement là où on veut être. C'est-à-dire qu'on est sur les bons sujets et on bâtit une alternative crédible à un gouvernement qui ne livre pas la marchandise, tout en conservant un ton qui favorise l'écoute.

Donc, on n'est pas obligés de rentrer dans les enflures verbales puis les chicanes de cours d'école, à coup de hotdogs puis d'Elvis Gratton. On maintient un ton qui est constructif et on livre la marchandise. C'est exactement là qu'on voulait être.

Mme Prince (Véronique) : J'ai une petite question d'actualité, par exemple, concernant cette enseignante de Chelsea qui a été renvoyée parce qu'elle portait le hijab, là. En même temps, la loi a été adoptée. Personne n'est au-dessus de la loi, là. Qu'est-ce que vous répondez, vous, à ça?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Exactement ce que vous venez de dire. La loi s'applique. Et la personne savait, en toute connaissance de cause, que c'est ça, la loi, et, à ce moment-là, la loi doit s'appliquer, tout simplement.

La Modératrice : M. Carabin.

M. Carabin (François) : Bonjour, M. St-Pierre Plamondon. En congrès, cette fin de semaine, vous avez voulu marquer le changement de cap. En quoi est-ce que cette session et peut-être la session prochaine peuvent être un changement de cap sur le plan parlementaire pour le Parti québécois?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, le thème, en effet, c'était : Changeons d'avenir, parce que l'avenir que nous réserve la CAQ est plutôt sombre. Il y a beaucoup, beaucoup, disons, d'acceptation du déclin que le Canada nous réserve, de résignation, c'est le mot que je cherchais. Et, devant ça, la liste de travaux que Joël vient de faire, c'est qu'on est vraiment uniques et bien positionnés pour répondre aux attentes des francophones et des nationalistes qui font le bilan de la CAQ puis qui se disent : Finalement, ce n'est pas un très grand changement par rapport aux autres gouvernements fédéralistes qu'on a connus.

Et on va se présenter, donc, en 2022, en Chambre comme à l'extérieur de l'Assemblée nationale, comme un parti qui dit vrai, qui dit des choses essentielles. Comme sur la loi 101, ça ne va pas assez loin, on est les seuls; comme sur l'environnement, en disant : Glasgow, c'est une obligation morale, puis on va prendre tous les moyens pour arriver avec un plan qui est rigoureux, avec l'expertise d'un Sylvain Gaudreault. Il y a des choses comme celles-là où est-ce qu'on est uniques et que, plus on continue notre travail, plus les francophones déçus qui regardent ça se disent : C'est intéressant, ce qu'ils font. Donc, notre potentiel de croissance, il est devant nous et il est grand.

M. Carabin (François) : C'était la semaine baseball, cette semaine à l'Assemblée nationale. Vous n'avez pas trop voulu entrer dans ce discours-là. La plupart de vos questions portaient quand même sur la crise dans les CHSLD. Comment vous voyez le positionnement du gouvernement sur le baseball, plus récemment? Est-ce que c'est une diversion?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est ça. Bon.

M. Carabin (François) : Est-ce que c'est un cadeau qu'on veut donner aux Québécois? Comment vous le voyez?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Le gouvernement a connu plusieurs manquements éthiques dans le cadre de processus essentiels pour les familles qui ont perdu un être cher dans les CHSLD. On parle de la coroner, mais on parle de déclarations en Chambre aussi qui sont fort discutables. Si François Legault essaie d'installer un débat avec des mots hot-dogs avec Québec solidaire, c'est leur choix, mais nous, on maintient qu'il y a des choses, des sujets essentiels dont on doit discuter, les CHSLD, mais également les ruptures dans notre système de santé. Je parlais des aînés, du français, de l'environnement.

Donc, on ne change pas nos sujets parce que François Legault et Québec solidaire tentent d'installer des échanges, là, acrimonieux en Chambre. On a décidé de ne pas embarquer là-dedans dès la session. Ça ne nous empêche pas d'être très pertinents, et je pense qu'on aura plus d'écoute de la population en conservant un ton qui est juste et qui est pertinent.

La Modératrice : En terminant.

M. Carabin (François) : …peut-être M. Ouellet ou M. Arseneau. C'est quoi, la stratégie derrière… Vraiment, vous canardez le gouvernement sur la crise des CHSLD depuis trois semaines. Est-ce que c'est une stratégie parlementaire? Comment vous avez réfléchi ça?

M. Ouellette : Pour les gens qui ont perdu des proches, il n'y a pas de stratégie parlementaire pour obtenir la vérité et obtenir que la lumière soit faite. Ce n'est pas un calcul politique. Puis mon chef vient de le dire, on est authentiques, et on est vrais, et on sait que c'est ça que la population veulent savoir. Et je vais vous donner un scoop, on va poser encore cette question-là à François Legault ce matin. On espère qu'avant Noël il fasse ce cadeau-là aux Québécois, aux Québécoises, que toute la lumière puisse être faite, pour que ceux et celles qui ont eu à vivre un deuil puissent un jour tourner cette page.

Alors, quand mon chef dit qu'on est vrais, qu'on est authentiques, c'est ça.

La Modératrice : Mme Côté.

Mme Côté (Claudie) : Bonjour à vous tous.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bonjour.

Mme Côté (Claudie) : M. St-Pierre Plamondon, vous avez dit : On est exactement là où on voudrait être. J'imagine qu'en 2022 vous aspirez quand même à avoir un petit peu plus d'élus après les élections.

En ce moment, dans les sondages, vous êtes au coude à coude avec Québec solidaire. Or, on dit que vous êtes en danger et que Québec solidaire est en remontée. Est-ce que ça fait mal?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, merci de poser la question. On est deuxième chez les francophones et on a un potentiel de croissance très grand vis-à-vis les francophones, les nationalistes qui regardent l'ensemble du travail de la CAQ et qui se posent de sérieuses questions en ce moment. Donc, il faut se garder des spéculations à court terme sur la base des sondages et continuer notre travail sur le fond, c'est-à-dire être sur les bons enjeux puis être crédible, mais également continuer à attirer des candidatures de qualité parce que la population en prend acte. On est en train de se bâtir une super équipe pour 2022, des gens qui sont dignes de confiance, et ça, c'est important.

Mme Côté (Claudie) : Mais est-ce que ça fait mal d'entendre ça?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, non. Au contraire, on a hâte à 2022 parce qu'on voit devant nous un potentiel de croissance qui est très grand, puis on est sur les sujets et avec les gens qu'on veut. Donc, on a hâte à ce que 2022 prenne sa place.

Mme Côté (Claudie) : Votre adversaire principal, c'est la CAQ. Or, dans le passé, souvent, on a assisté à des dualités libéraux-péquistes. Est-ce que, justement, vous ne devriez pas aspirer à attaquer les libéraux pour prendre la place de l'opposition officielle?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, je pense que la population, en ce moment, elle se pose des questions sur ce que la CAQ fait ou surtout sur ce que la CAQ ne fait pas en santé, pour la crise du logement, pour les places en garderie, pour le français, pour l'environnement. Donc, vraiment, nous, on veut être de dignes représentants de la population et de leurs préoccupations. C'est sur ces sujets-là qu'on va devoir débattre avec un gouvernement qui ne livre pas la marchandise.

La Modératrice : Rapidement, en terminant.

Mme Côté (Claudie) : Au moins, vous pouvez nous dire si vous allez vous présenter dans la région de Québec?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, je ne peux pas.

La Modératrice : Mme Sioui.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bonjour.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que l'élection fédérale a donné de l'oxygène au discours nationaliste de la CAQ? Est-ce que ça l'a renforcé, ça l'a décomplexé?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, moi, ce que je retiens de l'élection fédérale, c'est l'invitation de la CAQ à voter conservateur, d'ailleurs, les conservateurs, hier, qui remettaient en question la loi n° 21 et la laïcité. C'est surtout ça qu'on a retenu, une invitation qui n'a pas été entendue, à juste titre, par la population québécoise.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais, quand même, tu sais, depuis cette période-là, on entend beaucoup les élus, dans toutes sortes d'annonces, parler de la nation québécoise. Le mot «nation» revient de plus en plus. Est-ce que… Peut-être que mon impression est fausse, là. Avez-vous la même impression, qu'on a vraiment mis de l'avant ce discours-là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Moi, mon impression, c'est que les dysfonctions du fédéral ressortent de plus en plus, et ça a un impact politique. Donc, on connaît les 6 milliards qui nous manquent en santé annuellement. On connaît l'absence de consentement à la loi 101 dans les entreprises à charte fédérale. Mais, quand on voit le chemin Roxham, le rapport de la Vérificatrice générale sur les frontières, ce qu'on vit à nos aéroports, plusieurs enjeux, là, qui font l'objet de refus de la part du fédéral, ça, je pense que, oui, ça s'accumule et ça amène plusieurs Québécois à se poser la question : Quel avenir pour les prochaines générations? Ça ne fonctionne pas. Et c'est là qu'on est uniques, parce que la CAQ est un parti fédéraliste qui acquiesce à tous ces échecs-là et alors que nous, on dit la vérité.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : J'ai une question sur les primes, M. Arseneau. Est-ce que je peux…

M. Arseneau : Sur les quoi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Les primes?

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Sur les primes d'attraction et de rétention de personnel. Ce matin, on voit que les étudiantes sont incluses dans les calculs, hein, les diplômés, je devrais dire, là, celles qui sortent de l'école puis qui entrent dans le réseau. D'une part, est-ce que vous le saviez, qu'elles étaient incluses dans les mises à jour des renforts que le gouvernement a faits?

Puis, d'autre part, il y a 26 CISSS et CIUSSS qui ont répondu. Il y en a la moitié, à peu près, qui ont donné des données complètes. Est-ce que... Tu sais, est-ce que ça pourrait être intéressant d'avoir une meilleure transparence pour avoir des meilleures données?

M. Arseneau : Bien, en fait, non. Les détails des primes qui ont été annoncées, là, semblent, en fait, changer. Ce n'est pas évident d'avoir l'ensemble du portrait de la situation. Mais, nous, ce qu'on retient, c'est l'ensemble de l'oeuvre. Le gouvernement, plutôt que de changer le mode de fonctionnement dans les hôpitaux, notamment de se prononcer formellement pour l'abolition du temps supplémentaire obligatoire, plutôt qu'améliorer les conditions de travail, bien, il a voulu offrir des primes, et à l'évidence, bien, ça ne fonctionne pas ou ça ne fonctionne pas aussi bien qu'on le souhaiterait. D'ailleurs, vous l'avez mentionné, les gens qu'on souhaitait attirer du privé, des agences privées ne répondent pas à l'appel. Donc, cette stratégie-là, malheureusement, ne fonctionne pas, malheureusement pour les Québécois et pour le système de santé.

Le gouvernement doit véritablement s'engager à ne plus avoir recours aux agences de placement ni au travail supplémentaire obligatoire pour les infirmières, et ce sont des solutions structurantes comme celles-là qui vont définitivement être beaucoup plus attractives pour les infirmières.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Merci.

La Modératrice : Mme Plante.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour, M. St-Pierre Plamondon. Est-ce qu'Alexis Deschênes va être appelé à jouer un rôle, disons, accru au sein du parti d'ici aux élections?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui. En fait, on a des annonces à faire pour... à l'hiver, là, mais on va continuer à additionner et à donner un rôle à des gens qui sont déjà commis et qui veulent prendre plus... Donc, il y aura des annonces en 2022 par rapport au rôle de chacun. Mais on a vu Pierre Nantel venir nous voir au caucus, Stéphane Handfield, Aïcha Van Dun. Il y a des candidatures qui se sont jointes rapidement et qui vont pouvoir, en effet, aider le Parti québécois.

Mme Plante (Caroline) : Alors, il y a comme des renforts qui arrivent, là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui. En fait, on est en train de démontrer que, parce qu'on dit vrai, parce qu'on est le porteur d'une cause importante, on attire des candidatures très intéressantes. Et, ça aussi, ça parle à la population.

Mme Plante (Caroline) : Donc, des gens qui vont venir vous aider bien avant les élections, là, qui vont jouer une espèce de rôle au sein du parti?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, puis pensons aussi aux élections partielles dans Marie-Victorin. Donc, il y a plusieurs moments où on va voir l'esprit d'équipe... l'équipe s'élargir, mais l'esprit d'équipe aussi être au coeur de ce qu'on fait.

Mme Plante (Caroline) : O.K. Puis est-ce que tous vos députés vont se représenter en 2022?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je le dis souvent, je le répète, ce sont des questions qu'on va aborder et mettre de l'avant durant l'hiver 2022, donc pas tout de suite.

La Modératrice : M. Bossé.

M. Bossé (Olivier) : Pourquoi, d'ailleurs, Mme Lorraine Richard n'est pas là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Elle n'était pas disponible aujourd'hui pour des raisons qui lui appartiennent. Et, comme je vous dis, il y aura un moment durant l'hiver 2022 où ces questions-là seront éclaircies, seront précisées. Mais j'ai dit ça depuis… ça fait six mois que j'annonce que c'est en 2022, donc on ne changera pas de cap, tout simplement.

M. Bossé (Olivier) : Mais le lien entre son absence aujourd'hui et le fait qu'elle se représente, c'est-u…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il n'y a aucun lien. Il n'y a aucun lien. C'est ça, le point, c'est qu'il y aura un moment pour discuter du retour de chaque député, et c'est en 2022. Puis je l'ai dit. Ce n'est pas comme si je disais ça ce matin, là, je l'ai dit il y a cinq mois et je l'ai dit il y a trois mois, c'est toujours la même chose.

M. Bossé (Olivier) : Donc, le fait qu'elle ne soit pas là aujourd'hui, ça n'a pas rapport avec ça. O.K.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il n'y a aucun lien.

M. Bossé (Olivier) : Vous, M. St-Pierre Plamondon, avez-vous hâte d'être en Chambre, d'être chef parlementaire puis de poser des questions au premier ministre Legault?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, moi, j'ai hâte en 2022, parce que ce qu'on a démontré durant la session, c'est qu'on était pertinents en Chambre et on était efficaces à l'extérieur, sur le terrain.

Quand Joël Arseneau et moi, on va en Abitibi, puis M. Dubé est en Abitibi deux jours plus tard, parce qu'on dit qu'en Abitibi, ça n'a aucun sens, le délaissement du système de santé, les infrastructures puis tous les investissements manquants, et qu'on est très, très vocaux…

Parce que c'est ça, l'enjeu, aussi, hein? Les députés régionaux de la CAQ sont très silencieux, voire fantomatiques. Nous, quand on… Nos députés, ce sont des gens qui n'ont pas peur de parler. Puis quand on fait le tour des régions, on parle haut et fort au nom de chaque région, au nom de leurs droits.

Donc, on est aussi efficaces en Chambre qu'à l'extérieur du Parlement, et ça, je pense que c'est une des réussites de notre session.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour. Vous avez dit, M. Ouellet, tout à l'heure, là, vous allez reposer à nouveau des questions aujourd'hui sur la gestion de la pandémie dans les CHSLD. Vous avez dit que vous étiez sur les bons enjeux, mais force est de constater quand même que même cet enjeu-là n'a pas l'air de percoler dans la population. Qu'est-ce que vous voulez faire, justement, en continuant de vous accrocher là-dessus puis de talonner le gouvernement là-dessus? Vous voulez montrer quoi du gouvernement, en fait?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est vraiment plutôt ce que Martin vient de dire. Il y a vraiment un enjeu éthique de recherche de la vérité pour les familles qui ont perdu un être cher dans des circonstances inhumaines. Il y a également la nécessité de mieux se préparer ou de retenir certains constats, certains bilans importants si jamais il y avait une autre crise. Donc, c'est ça, les deux raisons de notre insistance. C'est le sens du devoir, le sens de l'État. C'est-à-dire l'État québécois doit se poser des questions pour faire mieux la prochaine fois et doit des réponses à des familles qui en demandent. Donc, c'est ça, les raisons de notre insistance, et elles sont légitimes.

Mme Lajoie (Geneviève) : J'aimerais vous entendre peut-être sur le salaire des recteurs des universités, là. On voit, ce matin, là, que, grâce à une prime incroyable, là...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : 800 quelques milles.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...madame... la rectrice de McGill a gagné, cette année, 860 000 $. J'aimerais vous entendre là-dessus.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : J'aimerais qu'on rappelle qu'on a fermé un programme en français, récemment, pour des raisons financières. Puis tout ça vient dans le contexte où l'Université McGill est l'une des universités les mieux financées au Canada, en tout cas, obtient un financement nettement avantageux par rapport aux universités francophones au Québec. Mais on avait... Par contre, c'était impératif, pour l'université, de fermer un programme en français, tout ça dans le contexte, également, où la CAQ a décidé de suivre l'exemple libéral et de faire un cadeau de près de 1 million de dollars à l'Université McGill.

Des voix : Milliard, milliard.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : J'ai dit «million»? «Milliard», pardon. Donc, je pense qu'il faut se poser des questions sur les priorités de l'Université McGill et sur ce que le gouvernement québécois devrait exiger en termes de place du français puis en termes d'équité entre les universités francophones et les universités anglophones.

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être juste un petit mot sur le troisième lien. Tout à l'heure, M. Nadeau-Dubois a dit qu'il était... négociable, en tout cas, si le troisième lien était, par exemple, un lien de transport en commun seulement, il était négociable, pardon, excusez-moi. Est-ce que vous, un troisième lien qui serait uniquement desservi par le transport en commun... est-ce que vous êtes parlable là-dessus?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Écoutez, quand le gouvernement nous dit que ça va coûter 10 milliards, tout le monde ici sait, avec les dépassements de coûts dans leurs maisons des aînés ou dans les maternelles quatre ans, que ça va probablement en coûter 15. Nous, on pense qu'avec 15 milliards, compte tenu de l'état des écoles, l'état des hôpitaux, puis tous les investissements en infrastructure qui seraient plus porteurs pour la Capitale-Nationale et l'ensemble du Québec... on pense qu'il y a quelque chose de plus intelligent à faire que de tenter, par tous les moyens, de justifier un projet qui ne devrait pas être sur la table, de l'avis de tous les experts. Donc, non, on ne change pas notre position.

La Modératrice : Mme Lévesque.

Mme Lévesque (Fanny) : Oui. Vous parlez, bon, d'aller... qu'il y a des gens...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Plus fort, s'il vous plaît, parce qu'avec le masque je n'entends pas.

Mme Lévesque (Fanny) : ...d'aller chercher les électeurs qui sont déçus de la CAQ, là. Vous n'êtes pas les seuls à vouloir faire ça, là, il y a quand même trois partis d'opposition. Avec les libéraux, la différence est plus claire. Mais comment vous... précisément, avec l'option de Québec solidaire, comment vous vous différenciez de cette option-là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est évident.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous êtes deux options souverainistes, quand même. Donc, vous, comment vous trouvez que vous êtes différents de QS?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est évident. Le Parti libéral et Québec solidaire se battent ensemble et se sont rapprochés au point d'être difficiles à départager, donc parlent à l'électorat qui n'est pas nationaliste, alors que la CAQ se prétend nationaliste, mais, dans le fond, c'est un gouvernement fédéraliste.

Donc, là où le Parti québécois intervient sur plein d'enjeux, comme le français, comme les questions de nos relations avec le gouvernement fédéral, les injustices financières comme dans des cas concrets comme le chemin Roxham, c'est qu'on est les seuls à vraiment mettre de l'avant l'idée de pays et on est les seuls, également, à parler à plein de francophones qui, en ce moment, remettent en question ce qu'ils croyaient de la CAQ parce qu'ils sont déçus : ils sont déçus de plusieurs ratés, plusieurs demi-mesures, plusieurs gestes qui ne collent absolument pas à leur discours.

Mme Lévesque (Fanny) : Donc, vous estimez que Québec solidaire ne parle pas suffisamment de… ou en parle moins que vous, d'indépendance, là?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est le dernier item de leur programme. Et leur projet principal, clairement, ce n'est pas ça. Et nous, ça nous amène, au contraire, à mettre de l'avant notre projet d'indépendance. Sur des questions comme l'environnement, on est les seuls, vraiment, à rappeler qu'il y a plus de 2 milliards par année des impôts québécois qui sont versés en cadeau pour engraisser les pétrolières multinationales de l'Alberta.

Donc, il y a des choses qui doivent se dire, en environnement comme sur la langue française, comme sur les budgets manquants à certains égards pour le gouvernement du Québec, et il n'y a que le Parti québécois qui donne l'heure juste à ce niveau-là. Ça nous rend très uniques.

Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce que vous sentez qu'en 2022, après deux ans de pandémie et plus, les gens vont avoir envie de parler de référendum ou d'indépendance du Québec?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ils vont avoir envie de parler d'avenir, être autonomes sur le plan de l'alimentation, autonomes sur le plan de nos relations avec les autres pays, autonomes sur le plan des médicaments. Je pense que le discours sur l'avenir… D'où le slogan de notre congrès : Changeons d'avenir. La CAQ nous convie à l'acceptation d'un avenir qui, somme toute, est sombre parce qu'on continue le déclin de la langue française puis qu'on accepte une crise climatique, alors que nous, on va arriver avec des réponses qui sont vraies et qui sont rigoureuses. Il y aura de l'espace pour ça.

La Modératrice : Mme Senay. On passe aux questions en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Mr. St-Pierre Plamondon, did you send your letter to Santa Claus, asking him to make it to the blue room with many other PQ's MNAs next year, and that you can't be forgotten on that one?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Very good one. I haven't started my letter to Santa Claus, but I think I would be rather thankful, because the way we worked in this session, we will jump into 2022 on the right topics and with people that deserve the trust of the population. So, I think it would be a letter that would be very thankful for the people we have, and the positioning that we have and that we hope for.

Mme Senay (Cathy) : How do you want to be considered, not being forgotten in the debates? For example, Mr. Legault was accusing Gabriel Nadeau-Dubois of being a «woke», «wokism», and the PQ was not there in the debate at all… because you need to be there, you need to be present.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, yes. You see through. People see through. It's an artificial and superficial setup because the CAQ understands that it serves its interest to deal only with Québec solidaire. That doesn't threat at all their interest. Everybody sees through, everybody understands that.

So, we will keep on being relevant and adding people that are trustworthy, and that's where we're going. But people are seeing through. People understand that the CAQ is setting up a context that is artificial.

Mme Senay (Cathy) : Between two…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Between QS and the CAQ.

M. Authier (Philip) : Is it my turn? I just want to ask you again about this incident in Chelsea with Bill 21. How did it come to this? How is it that somehow the school board did not know that there was this law or did not want to apply the law? How did we get to this point, in your view? Did the Government fail to explain the law or are they doing it out of defiance? What's your view?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, first of all, you'll be very glad to know that my answer will be exactly the same in English than in French. The law applies. That's how our society works. We're in a democracy. It means that we have debates, sometimes very demanding debates, but, when a law is enacted, it applies. And I think the person in question knows, clearly knows that is was an act of defiance of the law. But, to us, it's very clear, there's been a debate, a law was enacted, now it applies. It is that simple.

M. Authier (Philip) : Is there any path forward for the teacher, in your view? Like, what can she do?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, as I said, the law applies, and then the teacher has to make individual choices in terms of career path or alternative choices. But, once we have a debate in a democracy and a law is enacted, the law applies, and it's the case in any democracy.

M. Authier (Philip) : Thank you.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Good morning.

Mme Fletcher (Raquel) : I have a couple of questions. The first one pertains to… Today is International Human Rights Day. I believe that's what it's called? Yes, International… Sorry, International Day of Human Rights, and there are a number of things that we've seen in the last week, for instance the case with the SPVQ, potentially racial profiling. We still… Yesterday, Minister Charette came out with his recommendations for racism, but they still don't recognize either systemic racism or institutional racism, whatever word you want to say. Are we going in the right direction when it comes to human rights in this province?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I think so. I think what we've seen for the SPVQ is new mechanisms, such as the Bureau d'enquête indépendant, that didn't exist before and that gives us more light, more insurance that the outcome of the inquiry is solid. So, we are working towards improving situations that we don't accept because we want a society where everybody has equal rights, an equal treatment before the law, and I think we have institutions that we've created not many years ago that will allow us to reach those goals.

Mme Fletcher (Raquel) : I also wanted to ask you about your name.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : My name?

Mme Fletcher (Raquel) : Yes. You have… It's a rather long name, and…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I apologize.

Mme Fletcher (Raquel) : I don't know if you noticed, but Mr. Legault often mispronounces your name. I don't know if he does it on purpose or…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : He's not a very good actor. Like, again, we can see through, we can see through the setups, because it's not very…

M. Arseneau :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It's not very subtle. Thank you, Joël.

Mme Fletcher (Raquel) : So, you…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : So, people see through. Like, people…

Mme Fletcher (Raquel) : Would you consider shortening your name? Maybe just…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Rebranding my name?

Mme Fletcher (Raquel) : Yes, like Paul…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : My mother would never allow it.

Mme Fletcher (Raquel) : Oh! OK.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On my «baptistère»… I don't know how you call this in English.

Mme Fletcher (Raquel) : Baptism certificate.

Des voix :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, the birth certificate. I'm talking about the…

Mme Fletcher (Raquel) : Baptismal certificate, yes.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : …the previous system. And my mother insisted that the family name should be the father and the mother, because it should be equal. And the whole generation in Québec has a family name because… similar to mine… Perry Mélançon. And I don't think I could come to Christmas this year saying: Mom, I just deleted your name. I don't think it would grant me a very nice Christmas. So, we'll stay with PSPP.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. OK. So, you don't mind if we call you…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : PSPP is fine. Paul. As you wish.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. Thank you.

Des voix : Pierre, Paul…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Allez-y.

La Modératrice : Merci beaucoup. Bonne fin de journée.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci.

(Fin à 9 h 54)