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Point de presse de Mme Manon Massé, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’affaires autochtones, et M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de services sociaux

Version finale

Thursday, February 17, 2022, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-sept)

Mme Massé : Bonjour, tout le monde. Écoutez, ce matin, le Québec est rendu bien bas. Depuis l'épisode de nos élèves avec leurs manteaux dans les classes, là, durant le mois de janvier, il n'y a rien que j'ai vu de plus gênant que ce que j'ai appris ce matin. On apprend que la CAQ, encore une fois, son échec dans les CHSLD se solde par soigner nos aînés avec un iPad. Eh! pensez-y, là. Ça n'a pas de bon sens. Ça n'a pas de bon sens. Je ne le sais pas, quant est-ce, la dernière fois, M. Dubé a mis les pieds dans un CHSLD, pour penser soigner nos aînés avec un iPad. En CHSLD, là, c'est quand les gens ont besoin vraiment beaucoup de soins, qu'ils se retrouvent dans ces institutions-là. En CHSLD, il y a des gens qui ont des pertes cognitives importantes. Il y a des gens qui sont non-verbaux. Il y a des gens qui sont vraiment maganés. Puis le ministre considère que la solution à son échec à lui, c'est de soigner nos aînés avec un iPad. Je n'en reviens pas.

Et, en plus, pour, je dirais, joindre l'insulte à l'injure, il veut nous rassurer. La CAQ veut nous rassurer en disant : Faites-vous-en pas, c'est juste pour les régions éloignées. Vous devriez voir l'état dans lequel est ma collègue, Émilise Lessard-Therrien, ce matin, qui, depuis des mois et des mois, et on peut dire même, maintenant, des années, amène la réalité dans sa circonscription comme quoi il y a effectivement du manque de personnel soignant. Mais ce n'est définitivement pas avec un iPad qu'on va réussir à régler la situation, d'autant plus que ça fait des citoyens de seconde zone. Eux autres, ils sont soignés avec un iPad, puis les autres, bien, les grands centres, eux autres, vont avoir accès à des ressources.

Alors, ça n'a pas de bon sens. Je trouve ça complètement fou. On a fait plein de propositions, depuis deux ans, notre Plan respect, encore l'automne dernier, et jamais la CAQ n'a retenu une des propositions. Puis là ils arrivent avec celle-là. Je suis vraiment gênée, ce matin, de voir l'enlignement qu'a pris la CAQ pour nos aînés en CHSLD.

M. Zanetti : Écoutez, je ne sais pas ce que ça va prendre, là, mais ce matin, moi, ce que je constate, c'est que les dernières priorités de ce gouvernement-là, c'est les enfants vulnérables puis les aînés vulnérables. Ça va prendre quoi pour avoir des résultats de ce gouvernement-là?

Il y a deux ans, le premier ministre avait promis à Manon : Des choses comme à Granby, ça n'arrivera plus jamais. Ce matin, ce qu'on apprend, là, c'est que ça pourrait arriver n'importe quand. Il n'y a pas de transparence, il manque de personnel, il manque d'argent, les listes d'attente sont plus longues qu'avant. Il y a des jeunes en centre jeunesse qui passent 10 jours dans une chambre pas de fenêtre. Il y en a d'autres qui dorment entassés entre des paravents puis des rideaux comme s'ils étaient dans un camp de réfugiés après une guerre.

Ce n'est pas des affaires qu'il fallait qu'on attende après la commission Laurent puis un projet de loi pour les régler. Ça, on pouvait le régler dès le départ. Il y a eu des négociations du secteur public. La pénurie de main-d'œuvre, ils pouvaient la régler là. On le savait, pour les listes, on le savait, pour le manque de personnel. Il y a bien des affaires qui pouvaient être réglées avant.

Ça prend combien de temps à un gouvernement caquiste pour entendre le gros bon sens, puis faire des affaires comme du monde, puis obtenir des résultats? Ça a l'air qu'on ne le sait pas encore, parce que trois ans et demi, ça ne suffit pas. Imaginez le monde qui ont subi ça. Imaginez la famille de la fillette de Granby qui lit ça ce matin, la grand-mère : Rien n'a changé. Puis le projet de loi qui ne va pas assez loin. Je n'en reviens pas. Je suis profondément déçu et en colère.

L'autre dernière priorité du gouvernement de la CAQ, c'est les aînés vulnérables. On l'a vu, la situation du logement, les évictions en série mues par la cupidité d'une gang de promoteurs immobiliers rapaces qui achètent des RPA, qui les transforment puis qui disent au monde d'aller se retrouver un logement ou… pas de services ou plus cher. Il y en a qui vont finir dans la rue. Puis le gouvernement, qu'est ce qu'il fait? Il s'assoit sur ses mains. Il ne fait rien. Il ne fait rien pour empêcher ça. Le système est brisé, puis le gouvernement prend le bord des promoteurs.

Aujourd'hui, je suis très content que Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés, revienne à l'Assemblée nationale. Il était temps. Son absence a paru. Et là il y a un projet de loi sur la maltraitance des aînés qui s'en vient, et moi, ce que je vous dis, là, c'est que mettre des aînés à la rue, des évictions en série, c'est de la maltraitance des aînés. Et, dans ce projet de loi, je vais proposer aujourd'hui à la ministre qu'elle adopte des amendements pour faire en sorte que ce qui s'est passé à Mont-Carmel puis ce qui se passe pour des centaines d'autres aînés, en ce moment, au Québec, ça n'arrive plus jamais, des amendements pour faire en sorte que, quand quelqu'un achète une RPA, il ne peut pas, comme ça, la convertir en logements puis en condos de luxe puis mettre le monde à la porte, puis des amendements aussi pour faire en sorte que le gouvernement ait les moyens de refuser des hausses abusives de RPA, de loyers de RPA.

Ça, c'est le strict minimum, c'est quelque chose qui peut se faire, qui peut se faire dans le projet de loi qui est là, même pas besoin d'en déposer un autre. C'est quelque chose que je vais proposer à la ministre de faire cet après-midi. Je suis persuadé que les oppositions vont être d'accord. J'espère qu'on n'aura pas d'obstacle législatif, parce qu'on est en crise du logement puis que, là, il commencerait à être vraiment temps que la CAQ s'occupe des enfants vulnérables puis des aînés vulnérables? Merci.

Mme Lévesque (Fanny) : M. Zanetti, est-ce que, pour vous, M. Lebon a raison d'être désespéré ce matin, là?

M. Zanetti : Bien oui, il a raison.

Mme Lévesque (Fanny) : …participé aux travaux, vous avez participé à la consultation aussi sur le projet de loi. Est-ce que vous l'avez sentie venir un peu, cette... Comme si, tout d'un coup, là, on n'avait rien fait, on n'avance pas assez. Vous sentiez ça venir?

M. Zanetti : On a senti beaucoup d'insatisfaction sur le projet de loi lui-même, comme de quoi il n'allait pas assez loin, comme de quoi il laissait de côté des aspects centraux du rapport Laurent. Mais l'écho qu'on a aujourd'hui est encore pire, parce qu'il dit... il constate... il concerne toutes les choses qui ne dépendaient pas du projet de loi, toutes les choses qu'on aurait pu régler avant. On a quelqu'un, là, là, qui est directement, là, connecté avec le milieu de la DPJ, qui a fait le tour, qui a parlé à tout le monde, qui connaît tout le monde, qui a une expérience de plusieurs décennies dans le domaine, puis il dit : On demande à voir les plans. On dit qu'il y a un plan. On ne peut pas le voir. Il manque d'argent, il manque de monde. C'est le chaos. On me répète — c'est ce qu'il disait — les mêmes choses qu'on lui a dites il y a 40 ans. Avec toute son expérience, et moi, je le crois à cause de ça, il craint que ce rapport-là soit tabletté. C'est sérieux, là. Il en a vu, des rapports tablettés.

Mme Lévesque (Fanny) : Il ne jette quand même pas la pierre au ministre Carmant, là. Est-ce que, vous, vous sentez qu'en fait c'est le ministre qui manque de volonté ou c'est la machine qui n'est pas capable de s'ajuster?

M. Zanetti : Moi, je pense que c'est le ministre et l'ensemble du gouvernement. Ils avaient les moyens, ils ont eu l'occasion, ils ont eu le temps, ils pouvaient agir. Puis les excuses de la machine, en fin de mandat, comme ça, ça ne tient plus.

M. Laforest (Alain) : ...vous ne croyez pas au ministre Carmant, là? Vous ne croyez pas à la bonne volonté du ministre Carmant, là? Votre collègue, Martin Ouellet, a dit tantôt : On ne sent pas que le ministre ne veut pas aller dans cette direction-là. Il y a peut-être de la résistance au niveau du ministère de la Justice...

M. Zanetti : Le problème…

M. Laforest (Alain) : ...tout le contraire, là. Vous avez envoyé le bébé dans le bain puis vous enlevez le bouchon, là.

M. Zanetti : Le problème n'est pas un problème de bonne volonté. Le problème, c'est un problème de résultat, un problème de volonté, un problème de moyens de l'ensemble de ce gouvernement-là. Puis les résultats ne sont pas là. Les résultats parlent d'eux-mêmes. C'est ça qui est grave. On ne peut plus dire, après trois ans et demi : Ah! oui, mais tu sais, ils voulaient bien faire. La question, c'est : Ils ont-u bien fait? Puis la réponse, c'est non.

M. Carabin (François) : Qu'est-ce que le projet de loi n° 15 peut régler? Parce qu'il y a un projet de loi, et je suis conscient que vous voulez l'améliorer, mais il doit y avoir quand même des objectifs à ce projet de loi là. Qu'est-ce que ça peut avoir, comme impacts, s'il est adopté?

M. Zanetti : L'enjeu fondamental, c'est la question de la primauté de l'intérêt de l'enfant, et ça, je pense que le projet loi ne va pas assez loin, mais tout le monde l'a dit en audiences publiques. On va proposer des amendements, puis je pense que la porte va être ouverte à ça. Ça, ça va aider, éviter de replacer des enfants dans des familles dysfonctionnelles. La question de l'échange d'informations, les assouplissements, les ajustements des règles de confidentialité pour faire en sorte qu'il y ait une meilleure communication, ça, ça va aider. Et la question de l'autodétermination des Premières Nations, ça, le projet loi ne va vraiment pas assez loin. Mais tout ça, c'est des affaires que, oui, le projet de loi va régler, sauf qu'en ce moment ce qui manque, là, c'est les ressources, ça n'a rien à voir avec le projet de loi; c'est les listes d'attente, ça a rapport au manque de personnel qui n'a rien à voir avec le projet de loi. Et ça, c'est l'échec du gouvernement de la CAQ.

M. Gagnon (Marc-André) : Concernant les manifestations, là, qui s'en viennent, en fin de semaine, est-ce que vous appuyez le maire Marchand, avec les mesures qu'il a prises pour se prémunir, donc, de ce qui pourrait se produire en fin de semaine, en particulier les pouvoirs extraordinaires qu'il a donnés aux policiers, là? Parce qu'il y a la conseillère, Jackie Smith, qui a dit, puis je la cite, qu'elle est inquiète des dérives possibles de cette mesure-là. Est-ce que vous partagez son inquiétude?

M. Zanetti : Bien, moi, dans la mesure où ces mesures-là sont extrêmement temporaires et liées à ces événements-là en particulier puis qu'après ça on revient à la normale, je pense que c'est des mesures qui sont acceptables pour ce cas-là exceptionnel. Par contre, je partage les inquiétudes des oppositions, à la ville de Québec, qui disent qu'il faut que ce soit temporaire, il faut que ce soit balisé puis il ne faut pas que ça soit permanent. On va avoir un déconfinement, là, cet été, puis les gens vont vouloir aller dans les parcs, puis tout ça, puis faire des barbecues. Je pense que c'était quelque chose qui rendait la vie à tout le monde plus agréable, puis il n'y a pas de raison de revenir en arrière là-dessus.

M. Lacroix (Louis) : Mme Anglade a dit, tout à l'heure, sur les manifestations, que c'était acceptable parce que ça permet aux gens de démontrer leur mécontentement face aux mesures sanitaires, notamment. Est-ce que vous croyez que cette manifestation-là est justifiée en fin de semaine, aussi, là? Parce qu'on a annoncé plein de mesures de déconfinement d'ici au 14 mars prochain. Est-ce que vous pensez que c'est justifié qu'on converge vers Québec pour manifester?

M. Zanetti : La question de la justification de ces manifestations-là, ça concerne les gens qui l'organisent. Évidemment, nous, on respecte le droit de manifester. On trouve ça important. Moi, je n'irai pas à cette manifestation-là parce que je ne partage pas les revendications. Cela dit, ces revendications-là puis les arguments qui les sous-tendent, on les connaît. On reçoit des courriels, dans nos bureaux de circonscription, qui nous expliquent tout ça, puis la communication est là, la communication passe. Les gens ont le droit de s'exprimer comme ça. L'important, c'est qu'ils le fassent dans la paix et la bonne humeur puis que ça ne trouble pas la ville de Québec plus que ça.

M. Laforest (Alain) : Le fait qu'on ait un individu qui a une accointance avec les Hell's Angels, qui a un dossier criminel, qu'il y a des armes qui circulent actuellement au pays, que les policiers recherchent, avec ce qu'on voit à Ottawa qu'on ne respecte pas, qu'on a déjà annoncé qu'on voulait bloquer la haute ville de Québec, est-ce que, là-dessus, vous avez une inquiétude, là, au-delà du droit de manifester? Parce que des manifestations, il y en a continuellement devant l'Assemblée nationale, là. Là, on est un pas en avant, là.

Mme Massé : Oui. Merci, Sol. C'est sûr que c'est inquiétant, quand on voit que ces réseaux-là, dont vous nous parlez, sont des réseaux qui sont organisés, parfois, là, on apprend, potentiellement, la criminalité, il y a eu les armes, le financement. Tu sais, de penser que 40 % de l'argent vient de l'extérieur du Canada, ça veut dire qu'à l'extérieur il y a des gens de la droite qui téléguident ce qui se passe sur le territoire. Moi, je trouve ça superinquiétant, puis, dans ce sens-là, et là, si on revient à la manifestation de Québec, par exemple, de se donner temporairement des moyens exceptionnels, ça se justifie, des moyens temporaires, je veux surtout dire. Mais oui, quand on parle de Hell's Angels, quand on parle de financement mondial, moi, je trouve ça bien, bien inquiétant.

M. Lacroix (Louis) : Mais compte tenu de ça et de ce que vous dites, justement, de ce qu'il y a derrière ces manifestations-là, est-ce qu'on devrait s'inquiéter de ce qui va se passer à Québec?

Mme Massé : Bien, c'est à dire, moi, les gens, là, qu'ils expriment qu'ils sont mécontents de comment le gouvernement a géré la pandémie, je peux comprendre ça, tu sais, je peux comprendre ça. C'est dans le comment. Et c'est là que les pouvoirs exceptionnels viennent baliser. Vous pouvez manifester, mais pas n'importe comment.

M. Lacroix (Louis) : Mais je comprends ce que vous dites, mais, ma question, c'est davantage sur l'aspect de l'organisation de ces manifestations-là. Quand on voit qu'il y a des gens qui ont des passés criminels, qu'il y a du financement qui vient de l'extérieur, de façon internationale, qui vient financer, de façon un peu occulte, ces mouvements-là, et qu'il y a un mouvement important qui s'en vient à Québec, soi-disant, en fin de semaine, est-ce qu'on doit s'en inquiéter?

Mme Massé : Bien, écoutez, la fête... c'est voilà deux semaines, on avait l'impression que, là, tout Québec allait être gelé pendant je ne sais pas combien de temps. On va prendre... on va traverser le pont quand on sera rendu à la rivière, comme on dit...

M. Laforest (Alain) : ...traverser le pont, là, c'est gelé à Ottawa, depuis trois semaines, puis on est en train de geler Gatineau, là. Vous en pensez quoi, ça?

Mme Massé : Bien, je vais juste terminer de répondre. Alors, moi, tu sais... les policiers, les policiers du Parlement, la SQ, les policiers de Québec ont des moyens, il y a quelques moyens extraordinaires qui ont été adoptés, dernièrement, ça fait que moi, je me dis : Regardez, là, on verra où est-ce que ça s'en va. On a des moyens qu'il appert que l'Ontario n'avait pas pris.

M. Laforest (Alain) : Non, mais là ça traverse au Québec, là, Gatineau, il commence à y avoir des gens qui occupent des terrains, là.

Mme Massé : Bien, écoutez, je réitère, la police du Québec a les moyens. La SQ connaît ces tactiques-là. Ils ont les outils pour agir. Et moi, je leur fais confiance, là. On n'a pas besoin... D'ailleurs, je réitère, aujourd'hui, il y aura un débat, là, en Chambre, je réitère à M. Trudeau qu'ici, là, au Québec, unanimement, l'Assemblée nationale a dit qu'on n'en voulait pas, qu'on n'avait pas besoin de cet outil-là. Alors, moi, je veux juste répéter ça. Et voilà.

La Modératrice : Une dernière question en français, s'il vous plaît.

Mme Plante (Caroline) : ...motivations des manifestants. Est-ce que vous pensez que c'est un mouvement qui va au-delà des mesures sanitaires puis qu'il y a plus, là, derrière ça? C'est-à-dire, il y a peut-être la hausse de l'inflation qui vient aiguiser, là, les frustrations, comme le suggérait, là, Gérald Fillion, là, à Radio-Canada. Il y a peut-être tout ça. Est-ce que vous pensez que c'est juste les mesures sanitaires ou il y a vraiment plus, puis ça serait lié possiblement à la hausse de l'inflation?

Mme Massé : Bien, écoutez, vous comprenez qu'on n'est pas en lien avec ces gens-là, là. Ça fait que, moi, les motivations de l'organisation...

Mme Plante (Caroline) : ...votre analyse de la situation.

Mme Massé : Mais ce que je lis, ce que vous nous transmettez, ce qu'on apprend à travers les informations que vous nous transmettez, c'est qu'il y a les gens, là-dedans, qui n'ont pas les mêmes motivations, il y a des organisations qui n'ont pas les mêmes motivations. Mais surtout il y a des gens qui participent qui sont de motivations diversifiées. Alors, moi, je pense que, là où c'est inquiétant, c'est effectivement quand on sait qu'une partie de l'organisation est téléguidée par des groupes de droite et financée par des groupes qui n'hésitent pas à dire que la démocratie, ce n'est pas bon. «Yeesh!» là, je commence à trouver ça épeurant. Quand on dit : Il y a des armes, il n'y a pas de... «yeesh!» je commence à trouver ça épeurant. Mais, ceci étant dit, ce n'est pas tous les gens qui manifestent, ça, là, là, ça, c'est... Je suis convaincue qu'il y a des gens qui, de bonne foi, veulent venir signifier qu'ils n'ont pas apprécié comment le gouvernement du Québec a géré la pandémie. Et ça, c'est le droit de manifester.

Mme Prince (Véronique) : Mme Massé, j'aimerais ça... j'aurais une dernière question juste pour vous entendre sur Rimouski. Parce que votre parti espère gagner le comté de Rimouski, mais Harold LeBel est encore très populaire là-bas puis il n'exclut pas de se représenter. Puis même l'association péquiste du coin pourrait le reprendre, s'il est blanchi des accusations dans les prochains mois, là. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

Mme Massé : Bien, écoutez, on va laisser la justice trancher sur cette question-là. Ceci étant dit, ce n'est pas une nouvelle, là, que Québec solidaire est impliqué activement à Rimouski depuis plusieurs années. Harold le sait très bien. Et, pour nous, que ce soit Rimouski, que soit Rivière-du-Loup, que ce soit… peu importe, nous, on travaille parce que le projet de société que présente Québec solidaire, c'est un projet que nos concitoyens ont le droit d'entendre, ont le droit de pouvoir voter pour. Et bien sûr, qu'à Rimouski notre candidate de la dernière fois a très bien fait, alors c'est sûr qu'on peut se poser la question.

M. Laforest (Alain) : ...ça ne vous dérangerait pas qu'Harold LeBel se représente, là? Il faut que le dossier judiciaire soit réglé, là, ou non?

Mme Massé : Bien, écoutez, ça, je vais laisser les gens... Moi, j'ai eu une autre situation avec un autre député, si vous vous rappelez bien, ceux et celles qui étaient là en 2016. Moi, j'ai confiance à l'intelligence des gens. Je suis allée à Rimouski, les gens sont profondément inquiets de la banalisation des violences faites aux femmes. Ceci étant dit, ils feront bien leur choix. Nous, à Québec solidaire, on va mener et on mène déjà, d'ailleurs, on est déjà sur le terrain, une campagne importante, parce que, comme tous les comtés du Québec, on veut gagner celui-là.

La Modératrice : On va passer en anglais...

M. Gagnon (Marc-André) : Il y a la présomption d'innocence, là, évidemment, mais de voir M. LeBel continuer ses activités aussi activement, est-ce que vous sentez que, dans sa région, ça choque les gens?

Mme Massé : Bien, moi, je suis allée, il y a quelques mois, peut-être deux, trois mois, à Rimouski, et, bien sûr, j'en ai entendu parler. Bien sûr que les gens sont inquiets, bien, parce que cette cause-là est rendue en cour. Le DPCP, lorsqu'il amène une cause, c'est qu'il considère qu'il a assez de preuves. Et c'est d'ailleurs un des enjeux, souvent, que les femmes vivent. Et c'est d'ailleurs pourquoi on a créé un tribunal spécialisé, c'est justement pour essayer de briser, souvent, cet élément où le DPCP ne dépose pas nécessairement parce qu'il n'a pas assez de preuves. Là, s'il l'a fait, moi, je ne suis pas dans... Un, moi, je crois la victime, comme je crois toujours les victimes. Ceci étant dit, c'est à la justice de faire son travail, et ensuite, bien, ça sera aux électeurs et électrices à trancher.

La Modératrice : Je suis vraiment désolée, il va falloir passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mrs. Massé, basically, what you're saying to the Québec city mayor is... he gave more power to police officers, it's : Go for it?

Mme Massé : I mean, yes, we think that it's OK to prevent, but it could not be forever. It's a special temporary measure. And you know what, maybe they won't have to use it. We don't know, but it's OK to have this kind of measure, but temporarily.

Mme Senay (Cathy) : ...because your riding is in Québec city, so… I mean, for you, when you heard Mr. Marchand, and Mr. Marchand was everywhere to talk about it yesterday, so, he did well? He's clever or he's going too far?

M. Zanetti : I think, it went well the first time, the city of Québec handled it well. And I think they're having, right now, measures that are OK, if they are temporary, and they have to be very temporary and very... And it's not extraordinary measures, I think they are OK.

Mme Senay (Cathy) : And the fact that the motivation of the protesters to come here, even though all the restrictions, more or less, will be lifted as of March 14th, do you get it, why they bother coming here?

M. Zanetti : Well, that's really for them to judge if their demonstration is justified by the events that are occurring right now, it's not for me to judge, but, as long as they do it peacefully, they have the right to demonstrate and to express themselves. We have a lot of e-mails coming from people, in our offices, so we know what they want and the idea...

Mme Senay (Cathy) : What do they want?

M. Zanetti : Well, they want to have no more health measures for the pandemic...

Mme Senay (Cathy) : They won't. They won't have anymore health measure as of March 14th. Is it the public health emergency? Do you get it?

M. Zanetti : It's really hard for me to put myself in their place and to understand everything, because I think that a lot of those protestors have very diversified motivations. And so, I don't know, we'll see. Maybe we will see, this weekend, that most of the people that were there felt that it was not necessary to come, and maybe it will be a very small demonstration. Who knows? We will see.

Mme Greig (Kelly) :Do you get the sense that maybe it shifted from specific measures just to general anger over what's happened, more recently, but, say, in the past two years? Do you think it's moved from «we want these certain things» to «we want to prove a point to the Government»?

M. Zanetti : I think that there's a lot of anger towards the Government, for a lot of good reasons, but I think that the people who are angry about the gestion of the pandemic, that are not against sanitary measures… I don't think they joined those manifestations. I mean, those manifestations are… those demonstrations, I mean, are clearly against all measures. So, there's a lot more... there's a lot of other reasons to be angry. We have a lot of reasons to be angry. We criticize the Government all the time, for very good reasons, not about, necessarily, those sanitary measures, though.

Mme Greig (Kelly) : So, you understand their anger, I guess?

M. Zanetti : What?

Mme Greig (Kelly) : You understand the anger, you understand that there's a reason to be angry?

M. Zanetti : I understand the reason to be angry for a lot of people that think that the Government didn't have a good management of the pandemic, but I really don't agree with the people who say : We should have done nothing as… and we should have lifted, long ago, all sanitary measures. I don't agree, because this means a lot of people dying and suffering, and we are totally against that.

La Modératrice : Une dernière question? Parfait.

Une voix : Merci.

(Fin à 9 h 12)

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