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Point de presse de Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région de la Capitale-Nationale, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports

Version finale

Wednesday, March 23, 2022, 16 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures quatorze minutes)

Le Modérateur : Alors, bienvenue à ce point de presse sur le tramway de Québec. Et, en présence, André Fortin, député de Pontiac, leader parlementaire et responsable des travaux aux transports, et Mme Marwah Rizqy, députée de Saint-Laurent, responsable des dossiers de la Vieille Capitale. Monsieur Fortin.

M. Fortin : Oui, bonjour. On aimerait réagir aux propos qui ont été tenus par le ministre des Transports, la ministre de la Capitale-Nationale et le député de La Peltrie ce matin, de même que la sortie du maire Marchand.

Dans le dossier du tramway, là, la ville de Québec a toujours fait les choses selon les règles. Ils ont mesuré les besoins de leur population, ils ont déposé un projet au gouvernement du Québec, ils ont travaillé avec les experts, ils ont identifié les meilleurs tracés, ils ont consulté la population. Puis, en 2020, deux ans après le dépôt de ce projet-là, la Coalition avenir Québec a dit : Un instant, nous autres, on aimerait changer le tracé. Nous autres, on aimerait que ça ne se rende pas jusqu'au IKEA, que ça ne se rende pas jusqu'à Le Gendre. Nous autres, on aimerait que ça ne se rende pas jusqu'à Charlesbourg. Nous autres, on aimerait plutôt aller à D'Estimauville. Après ça, ils se sont dit : Ah! là, on veut travailler sur des stationnements incitatifs, hein? C'est le gouvernement du Québec qui devrait faire ça. Je m'excuse, ce sont des prérogatives de la ville de Québec, du Réseau de transport de la Capitale. C'est un projet qui appartient aux gens de Québec et non au gouvernement du Québec.

Et là, aujourd'hui, parce qu'on arrive au bout du processus, parce qu'on est à la veille des appels de propositions, là, ils disent, tout à coup: Ah! là, j'aimerais ça discuter d'une rue. Savez-vous, cette rue-là, là, ça ne va pas, de la façon que la ville propose de l'aménager. Bien honnêtement, qu'ils se mêlent de leurs affaires. Les citoyens qui veulent le tramway aujourd'hui, là, ils sont pris en otage par le gouvernement du Québec.

Le maire a toujours été clair. Il était clair au moment de ses élections. Il était clair au moment où il s'est présenté devant les électeurs de la ville de Québec. Il leur a dit : Moi, je suis protramway. Moi, je suis prorue partagée. Et vous savez quoi? Même la personne qui a fini deuxième pour la mairie de Québec, là, elle aussi était protramway. Alors, à Québec, il y a beaucoup de gens qui se sont prononcés aux élections municipales en faveur d'un maire, d'un conseil municipal qui était en faveur du tramway.

Puis aujourd'hui la CAQ revient à sa bonne vieille idéologie, «No way, tramway», et ils disent essentiellement : Non, moi, je vais tout faire pour tuer le projet à la dernière minute avec des arguments complètement loufoques. Ils disent, d'un côté, qu'ils veulent protéger les arbres, mais, en même temps, ils refusent l'aménagement de la rue qui permet de protéger les arbres.

Là, à un moment donné, là, la Coalition avenir Québec peut faire mieux qu'envoyer un message comme ça à tous les maires du Québec. Tous les maires du Québec, aujourd'hui, voient ce que Bruno Marchand subit, voient ce que la ville de Québec subit, voient ce que les gens de Québec subit, puis ils se disent : Mais comment voulez-vous que j'amène un projet devant le gouvernement du Québec s'il est pour se mettre les deux mains dedans, s'il est pour changer la volonté des gens de la place, s'il est pour changer la volonté du conseil municipal, les besoins du réseau de transport? Ça ne fait aucun sens. Que le gouvernement du Québec, que le premier ministre du Québec se tassent du chemin, laissent Bruno Marchand faire son travail.

Le Modérateur : Mme Rizqy.

Mme Rizqy : Merci beaucoup. Nous, on a qualifié la Coalition avenir Québec de coalition attente Québec, mais je pense qu'aujourd'hui on pourrait appeler ça la coalition autoritaire Québec. Avec la CAQ, ce n'est pas «my way or the highway», c'est «my way or no way». Ils ne veulent pas collaborer. Ils ne se rappellent pas c'est quoi, un gouvernement de proximité.

Où est ce François Legault qui, lors de son discours d'inauguration, avait dit à ses ministres : Je vous demande de ne pas devenir arrogants? Dans la lettre mandat des ministres, on leur dit : Ne soyez pas arrogants. Aujourd'hui, on a vu une charge frontale de plusieurs ministres à l'endroit d'un maire dûment élu. Et je peux vous dire, pour être aussi une élue de Montréal, ce n'est pas plus beau à Montréal. Alors, ce gouvernement est de plus en plus arrogant.

Mais ce que moi, je trouve le plus déplorable dans tout ça, plus ils font de la chicane, plus les dossiers n'avancent pas et plus ça coûte cher aux contribuables. Chaque journée de retard pour le tramway coûte 274 000 $. Alors, si François Legault est sérieux quand il dit qu'il veut faire avancer le tramway, qu'il veut être... qu'il veut aider les gouvernements de proximité, pourquoi il retarde la signature du décret?

Encore aujourd'hui, il y avait un conseil des ministres. La seule chose qu'ils ont faite de bon aujourd'hui, dans ce Conseil des ministres, c'est d'envoyer un tweet pour dire : On s'excuse du ton par rapport au maire Bruno Marchand, en plein Conseil des ministres. Alors, moi, aujourd'hui, à moins que l'ordre a été donné par François Legault de foutre la bisbille dans le dossier du tramway, il serait temps que quelqu'un reprenne en charge ce dossier, parce que ce n'est pas vrai que la ministre responsable de la Capitale-Nationale, elle a du leadership dans ce dossier-là. Au contraire, elle ajoute de la chicane dans le dossier du tramway. Merci.

Le Modérateur : Merci, Mme Rizqy, M. Fortin... une période de questions.

M. Lecavalier (Charles) : Bon, le gouvernement dit que, dans le décret, il allait y avoir une condition : pas de rue partagée. Puis le maire de Québec dit : Il ne faut pas qu'il y ait de condition. Donc, est-ce qu'il y a risque, en ce moment, qu'on assiste aux dernières heures, aux derniers jours du projet de tramway à Québec? Est-ce que c'est un risque réel, selon vous, ou c'est encore un jeu de bluff?

Mme Rizqy : Moi, je crois qu'aujourd'hui on comprend que le tramway n'a jamais été une véritable priorité pour le gouvernement de la CAQ, que ce n'est pas un gouvernement qui croit au transport collectif, ce n'est pas un gouvernement qui croit au transport structurant. Pourquoi? Bien, parce que, dans ce dossier spécifique, ils ont tout fait pour le retarder. Et pourquoi que, lorsqu'il y a eu la dernière conférence de presse avec le maire sortant, M. Régis Labeaume, tout le monde s'est félicité, on avait enfin le bon tracé? Pourquoi qu'à minuit moins une on veut encore le changer? C'est qu'on ne veut pas le faire.

Alors, qu'ils soient honnêtes. Moi, je vais aller plus loin. J'ai vraiment l'étrange impression, là, qu'ils ne veulent pas le faire avancer parce qu'ils ne sont pas capables de faire avancer leur tunnel. Alors, il ne faudrait surtout pas qu'Éric Caire soit déçu, hein? Il y aurait un tramway, mais il n'y aurait pas de tunnel.

M. Lecavalier (Charles) : M. Marchand, je le paraphrase, là, il croit qu'il y a un calcul politique de s'attaquer au transport collectif parce que c'est populaire dans certains endroits de s'attaquer au transport collectif. Est-ce que vous partagez son avis?

Mme Rizqy : Je partage 100 % son avis. Puis c'est vrai non seulement pour Québec, c'est aussi même vrai pour Montréal, ça n'avance pas assez vite à notre goût.

M. Lecavalier (Charles) : Mais, dans ce calcul politique là, est-ce que vous pensez qu'il y a un effet, par exemple, de la montée d'Éric Duhaime dans la région de Québec?

Mme Rizqy : Bien, aujourd'hui, la question a été posée. Tu as-tu trouvé que la réponse était convaincante?

M. Fortin :Moi, je ne prétends pas comprendre comment la Coalition avenir Québec se gère dans ce dossier-là, là. Parce que, s'ils avaient voulu tuer le projet, ils n'auraient pas pu faire mieux que ça. Depuis le début, ils se sont mis les deux mains dedans, ils ont retardé le projet, ils ont fait augmenter les coûts, ils ont divisé la population. Aujourd'hui, ils arrivent avec des conditions qu'ils savent très bien que le maire de Québec n'acceptera pas. Alors, s'ils avaient voulu tuer le projet, ils ne pouvaient pas se prendre mieux que ce qu'ils ont fait. Ils n'auraient pas pu faire mieux que ce qu'ils ont fait.

Donc, est-ce qu'ils ont peur d'un parti politique ou d'un autre? C'est bien possible. Est-ce qu'il y a des députés, des ministres à Québec qui commencent à avoir peur pour leur survie politique? C'est bien possible. Mais de s'en prendre aux citoyens de Québec, qui, eux, veulent un projet, ça ne les aidera pas à protéger leur siège, ça ne les aidera pas à protéger leurs arrières. S'ils veulent collaborer avec le maire de Québec, s'ils veulent collaborer avec le conseil municipal de Québec, s'ils veulent faire avancer un projet qui est porteur pour une ville comme ça, peut-être que ça, ça pourrait les aider, mais ce qu'ils font en ce moment, ça va juste nuire à leurs résultats électoraux. Si c'est vraiment ça qui les préoccupe, ils s'y prennent d'une bien mauvaise façon.

Mme Rizqy : Si je peux ajouter une petite affaire, par rapport à un des arguments qui a été soulevé aujourd'hui en Chambre par la ministre responsable de la Capitale-Nationale, l'importance de ne pas avoir de voie partagée parce que ça pourrait ne pas aider les citoyens de Saint-Agapit, Saint-Agapit, c'est loin en titi d'où est-ce qu'on est ici, alors... Et on parle ici d'un tronçon, là, de 500 mètres. Est-ce qu'on est en train de mettre en péril un projet de près de 4 milliards de dollars d'investissements du gouvernement du Québec, mais aussi d'investissements privés d'un peu plus de 1 milliard de dollars, pour 500 mètres, pour être sûrs que les gens de Saint-Agapit, là, vont pouvoir rouler un peu plus vite sur l'autoroute?

Le Modérateur : Merci beaucoup à tous de votre présence. M. Fortin, Mme Rizqy.

M. Fortin : Merci.

(Fin de la séance à 16 h 23)

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