(Huit heures quatre minutes)
M. Nadeau-Dubois : Bonjour,
tout le monde. Avec François Legault, dans la région de Québec, c'est toujours
la même histoire, quand les élections approchent, il nous sort des lapins de
son chapeau pour faire croire toutes sortes de choses aux gens de la région de
Québec. Avant les élections de 2018, François Legault a voulu faire croire aux
gens de la capitale que la solution en transport, à Québec, c'était un tunnel
sous le fleuve. Les élections de 2022 approchent, donc là, il nous dit que la
solution, finalement, c'est deux tunnels sous le fleuve.
Franchement, ça devient ridicule. Quelle
perte de temps, quel manque de vision aussi. On est au 21e siècle, en
pleine crise climatique, tout le monde le sait, tout le monde le dit, que la
solution, c'est le transport en commun, que la solution, ce n'est pas l'étalement
urbain, ce n'est pas plus d'autoroutes. La CAQ a niaisé les gens de Québec
pendant des années en retardant le projet de tramway, là il est temps que la
CAQ arrête de faire niaiser les gens de Québec avec ses projets de troisième
lien.
M. Marissal : Bonjour,
tout le monde. Alors, rapidement, deux petits sujets ce matin. On progresse
bien, dans le projet de loi n° 11, il y a de l'ouverture, ça fonctionne
bien.
Par contre, on a encore un gros, gros
caillou dans le soulier législatif, qui est le projet de loi n° 28. Alors,
profitons des bonnes vibrations, là, en ce moment, là, on veut que ça avance
dans le milieu de la santé. La CAQ a pris beaucoup, beaucoup, beaucoup de
retard, puis là, on perd encore plus de temps avec le projet de loi n° 28,
qui prétend vouloir mettre fin à l'état d'urgence sanitaire, mais qui, dans le
fond, ne fait que le faire perdurer encore plus longtemps.
Alors, je lance un appel au ministre Dubé,
je lui tends la main, qu'il retire le projet de loi n° 28, qu'il nous
propose autre chose pour ce dont il a besoin, mais surtout pour rétablir l'équilibre
de forces à l'Assemblée nationale, pour que le gouvernement n'ait plus le
loisir de gouverner par décrets ad vitam aeternam. Ça, c'est pour le projet de
loi n° 28, on gagnerait énormément de temps à faire ça, et c'est la seule
chose à faire. Tout ce qui grouille dans le milieu juridique, qui est crédible
au Québec, est venu lui dire : Ce projet de loi là, il est inutile, il est
contre-productif, il est mal foutu. Alors, à la déchiqueteuse, et on passe à un
autre appel.
Ensuite, on redébattra aujourd'hui à l'Assemblée
nationale de l'enquête publique sur les CHSLD. L'histoire de Herron est devenue
le symbole de tout ce qui a mal fonctionné, mais aussi de l'entreprise de
lavage de mains du premier ministre et son entourage. Le camouflage devient de
plus en plus opaque. Maintenant, le bureau du premier ministre a, semble-t-il,
voulu faire démissionner la ministre responsable et l'ancienne ministre avant
même qu'elles aient le loisir de le faire elles-mêmes.
Alors, je pense qu'il faut qu'on fasse la
lumière là-dessus, il n'y a que la CAQ qui s'obstine. Ça devient assez unanime
au Québec qu'il faut faire la lumière là-dessus au nom des 5 000 morts
et plus, parce que c'est un camouflage inacceptable, et on le doit aux familles
endeuillées. Merci.
M. Laforest (Alain) : Deux
petites questions rapides, M. Nadeau-Dubois. On sent une augmentation, là,
quand même assez significative des cas de COVID. Dr Boileau va faire une sortie
aujourd'hui. Pâques arrive. Avez-vous des inquiétudes? On voit ce qu'il se
passe à Shanghaï, où on reconfine 25 millions de population, est-ce qu'on
est en train de l'échapper?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
cette montée des cas, tout le monde la constate puis tout le monde la constate
aussi dans son entourage. Moi, c'est sûr, en plus, j'ai un petit bébé à la
maison, donc je n'ai pas du tout envie de ramener le virus chez moi. Donc oui,
je pense qu'on fait partie des Québécois et des Québécoises qui sont inquiets
puis je pense qu'il faut se rappeler que, vivre avec le virus, ça ne peut pas
vouloir dire rester les bras croisés et ne rien faire. Donc, on va suivre le
point de presse de M. Boileau avec beaucoup d'attention.
M. Laforest (Alain) : Deuxième
question, concernant le tunnel… deux tunnels. Si, dans un scénario hypothétique
qui pourrait se confirmer, un des tunnels est réservé pour du bus électrique,
est-ce qu'il devient acceptable pour Québec solidaire?
M. Nadeau-Dubois : On va
commenter les détails du projet quand on va connaître les détails du projet,
mais le principe de base, c'est que des autoroutes...
M. Laforest (Alain) : ...non,
mais des bus électriques dans un tunnel, c'est-u inacceptable?
M. Nadeau-Dubois : ...des
autoroutes, ça ne règle pas les problèmes de congestion. Les autoroutes, ce que
la science nous dit, c'est que ça empire les problèmes de congestion, et ce,
même si on peinture des voies réservées sur lesdites autoroutes. La solution, à
Québec, c'est le transport en commun.
M. Bellerose (Patrick) : ...donc,
pour vous, le tunnel, c'est impossible, en aucune façon… il n'y a aucune façon
qu'il soit un projet acceptable.
M. Nadeau-Dubois : Nous,
depuis le début, on l'a toujours dit, ce projet de troisième lien, qui a
toujours été un projet autoroutier, ça ne nous intéresse pas, ce n'est pas
notre solution pour améliorer la mobilité dans la région de Québec.
M. Bellerose (Patrick) : Votre
solution, c'est quoi? Vous avez reconnu qu'il y a de la congestion sur les
ponts, donc votre solution, c'est quoi? Est-ce qu'il faut enlever des voies aux
voitures pour du transport en commun?
M. Nadeau-Dubois : On va
avoir des… Nous, on l'a toujours dit, la solution, à Québec, c'est du transport
structurant et, notamment, du transport en commun entre les deux rives. On va
faire des propositions en vue de la prochaine campagne électorale sur cette
question-là.
Mais les projets autoroutiers, ça ne
réglera pas les problèmes de congestion dans la région de Québec, ça va, à
terme, les empirer. Et ça, ce n'est pas seulement l'avis de Québec solidaire,
c'est l'avis unanime d'à peu près tout ce qui existe d'experts en transport
puis en mobilité au Québec.
M. Bossé (Olivier) : Et
il n'y a pas de compromis possible pour le tunnel.
M. Nadeau-Dubois : Il
n'y a aucun projet autoroutier, qu'il soit sous le fleuve ou par-dessus le
fleuve, qui va avoir l'appui de Québec solidaire, parce que les autoroutes, ce
n'est pas la solution pour régler les problèmes de congestion, en fait, ça les
empire.
M. Lacroix (Louis) : C'est
quoi... Vous disiez, tout à l'heure... Juste revenir sur la pandémie, là, vous
dites qu'il faut faire quelque chose, qu'on ne peut pas rester les bras
croisés, qu'en fait apprendre à...
M. Nadeau-Dubois : Bien,
ce que je dis, c'est que vivre avec le virus, ça ne doit pas vouloir dire
démissionner complètement d'apaiser la transmission. Je pense, par exemple...
M. Lacroix (Louis) : ...pourrait
faire? Vous trouvez qu'on n'en fait pas assez en ce moment? Parce que, là, il
reste le masque, puis c'est tout, là.
M. Nadeau-Dubois : Oui,
bien, je pense, par exemple, à des mesures de ventilation. À Québec solidaire,
ça fait très longtemps qu'on fait partie des acteurs dans la société, et ils
sont très nombreux, qui parlent de l'importance d'ajouter la ventilation à
notre arsenal de moyens de lutte contre la pandémie. Plusieurs États, plusieurs
pays dans le monde le font, il n'y a pas de raison qu'on s'en prive au Québec.
Journaliste : Comment
pensez-vous que la présence de M. Duhaime au prochain débat des chefs va
changer la dynamique de la campagne électorale?
M. Nadeau-Dubois : Moi,
je n'ai aucun problème à ce que M. Duhaime soit au débat des chefs. Pour
ce qui est de comment ça va changer la dynamique, on verra, je ne sais pas trop
quoi répondre à votre question. C'est un peu tôt pour savoir exactement quelles
vont être les propositions de M. Duhaime pour la campagne électorale, donc
on verra.
Journaliste : Considérez-vous
que c'est justifié, étant donné qu'il y a une seule élue?
M. Nadeau-Dubois : Nous,
on n'a aucun problème à ce que M. Duhaime soit aux différents débats des
chefs.
M. Robillard (Alexandre) :
…est-ce que vous avez, vous, l'impression que les règles sont claires pour
décider qui participe ou non aux débats?
M. Nadeau-Dubois : Vaste
question. C'est un… Le débat sur le débat a toujours été un gros débat. Puis à
Québec solidaire, longtemps, on a été nous-mêmes engagés dans ce débat-là, à
savoir est-ce qu'on allait être invités ou pas. Au gouvernement canadien, ils
ont tenté de mettre des règles plus claires, plus indépendantes. Est-ce que ça
a été un succès sur toute la ligne? Je ne pense pas. Honnêtement, c'est une
vaste question. À Québec solidaire, on a longtemps souhaité qu'il y ait
une forme de plus grande clarté, là, dans les règles qui déterminent qui est invité
ou pas. Mais pour ce qui est du prochain débat, là, le cas qui est sous les
yeux, nous, on n'a pas de problème à ce que M. Duhaime soit là.
M. Robillard (Alexandre) : …est-ce
que vous pensez que ce serait utile que ces règles-là soient clarifiées, un peu
comme ce qui a été fait au fédéral?
M. Nadeau-Dubois : Pour être
bien honnête avec nous… avec vous, je ne connais pas les détails exactement de…
Je sais qu'ils avaient créé une commission au fédéral, tout ça, mais je ne
connais pas les fins détails, ça fait que je ne voudrais pas dire qu'au Québec,
il faut faire la même chose, je n'en connais pas les modalités exactes. Mais
disons que je pense que, dans l'absolu, pour les démocraties, ce ne serait pas
mauvais que les règles soient un petit peu plus claires. Mais je le répète, là,
pour ce qui est des prochains débats, nous, on n'a pas de problème à ce que M. Duhaime
soit là.
M. Robillard (Alexandre) : ...pensons
que ce choix-là, il se fait de façon arbitraire?
M. Nadeau-Dubois : Je ne
veux pas jeter la pierre au consortium qui organise les médias ce matin, là.
Est-ce que, dans l'absolu, les choses pourraient être un peu plus claires?
Peut-être. Mais nous, depuis quelques années, je pense qu'on a trouvé notre
place à ces débats-là, puis c'est normal que les principales forces politiques
aient leur place à ce débat-là.
M. Laforest (Alain) : ...pour
vous, là? Vous devez avoir des demandes, parce que tous les partis politiques
ont des demandes lorsqu'on négocie pour les débats...
M. Nadeau-Dubois : C'est
nos… c'est des membres de notre équipe de communication qui sont en dialogue
avec les représentants des médias sur cette question-là.
M. Laforest (Alain) : ...c'est
quoi, vos principales demandes, là, pour les débats?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
honnêtement, moi, je ne suis pas personnellement impliqué dans ces
discussions-là. Je sais que lorsque la question nous a été posée, on a répondu
qu'on n'avait pas de problème avec la présence de M. Duhaime.
M. Bellerose (Patrick) : ...qui
fait qu'Hydro-Québec va financer le passage à la biénergie à travers Énergir. On
voit ce matin, là, que, même, on va financer de futurs clients pour Énergir.
M. Nadeau-Dubois : Sur
cette question spécifique là, je vais vous référer à ma collègue Manon, qui
suit de très près ce dossier-là, qui est quand même technique.
M. Lecavalier (Charles) : Sur
le caribou forestier, je voudrais revenir un peu là-dessus, là. Il y a un
ultimatum, et le gouvernement fédéral, là, d'ici la fin du mois d'avril,
pourrait intervenir pour protéger du territoire québécois. Mais je comprends
que vous, vous voulez protéger le caribou forestier, mais sur, disons, la
forme, sur le fait qu'Ottawa va passer par-dessus le gouvernement du Québec,
comment vous prenez ça, vous, comme le parti indépendantiste?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
c'est gênant pour le Québec, c'est gênant pour le Québec qu'on soit dirigés par
des gens qui ne sont même pas capables de protéger l'environnement puis...
M. Lecavalier (Charles) : ...pour
ce qui est… pour le gouvernement Legault. Mais comment vous percevez le fait
qu'Ottawa intervient? Ça, est-ce que vous êtes d'accord avec ça?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
moi, comment je perçois ça, comme indépendantiste, c'est que je trouve ça
gênant que le ministre québécois ne soit pas capable de faire sa job, et que le
gars qui autorise des forages pétroliers, donc dont la crédibilité
environnementale est plus que moyenne ces jours-ci, doive intervenir ou, en
tout cas, menace d'intervenir parce que le gouvernement du Québec n'est pas
capable de protéger le territoire du Québec, puis les espèces emblématiques du
Québec. C'est gênant.
M. Lacroix (Louis) : Bien,
M. Dufour, hier, a dit… bien, un, il a dit que, selon lui, la raison pour
laquelle monsieur Guilbeault intervient, c'est justement pour se refaire une...
redorer son image à la suite de Bay du Nord, mais il dit que ce n'est pas vrai
que le gouvernement ne fait rien puis que, d'ailleurs, ils sont en train de
répondre à M. Guilbeault en disant : Voici ce que nous avons fait, on
protège le caribou, il y a la commission qui est en cours actuellement puis qui...
M. Nadeau-Dubois : La
CAQ est la seule à se croire dans ce dossier-là, là, Monsieur Dufour est
complètement isolé. Tous les acteurs crédibles, tous les acteurs crédibles sont
d'accord que le ministre Dufour a perdu la face, qu'il est dans l'inaction
totale. Et c'est pour ça qu'on en vient à la situation actuelle où Ottawa
menace d'intervenir, c'est gênant pour le Québec. Le premier ministre n'arrête
pas de dire : On est un modèle en Amérique du Nord, bien, être un modèle
en Amérique du Nord, là, ça devrait vouloir dire s'occuper de notre territoire,
s'occuper de notre environnement, protéger nos espèces emblématiques. Ça veut
dire quoi, le nationalisme, ça veut dire quoi, le nationalisme, si ça ne
commence pas par protéger notre territoire, notre nature, notre environnement,
le territoire sur lequel nos enfants vont vivre? Ça veut dire quoi, le
nationalisme de François Legault, s'il n'est pas capable de faire ça? C'est le
strict minimum.
M. Laforest (Alain) : Ça
fait que ça prend un pays?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
nous, on est indépendantistes, dans l'absolu, oui, c'est ce qu'on souhaite.
M. Bellerose (Patrick) : Mais,
si le Québec était un pays, il n'y aurait pas Ottawa qui viendrait sauver le
caribou d'un gouvernement qui ne veut pas le protéger, donc c'est une bonne
chose qu'on soit...
M. Nadeau-Dubois : Moi,
je pense que, bien, François Legault ne veut pas faire l'indépendance, donc ce
n'est pas lui qui s'épargnerait cette douleur d'une intervention d'Ottawa.
Nous, notre projet d'indépendance, c'est un projet qui allie, justement,
autodétermination du Québec et protection du territoire.
M. Lecavalier (Charles) : Est-ce
que vous êtes heureux de cette intervention-là, du fédéral? Est-ce que vous
êtes heureux de l'intervention du fédéral dans le dossier du caribou forestier?
M. Nadeau-Dubois : Non,
non, on n'aurait jamais dû en arriver là, on n'aurait jamais dû en arriver là, puis
là j'espère qu'on n'y arrivera pas. J'espère que la CAQ, et c'est ce qu'on
demande, va arrêter de s'asseoir sur ses mains, que Pierre Dufour va arrêter de
gérer son ministère comme une succursale des compagnies forestières puis il va
faire son travail de servir le bien commun, de protéger le territoire
québécois.
M. Lacroix (Louis) : Mais
puisqu'on est rendus à un point, selon vous, où les espèces sont menacées par
l'inaction du gouvernement caquiste...
M. Nadeau-Dubois : Bien
sûr que les espèces sont menacées, oui, bien sûr.
M. Lacroix (Louis) : ...donc,
est-ce que c'est justifié dans ce cas-ci, puisqu'on est rendus à ce point de
rupture, que le fédéral s'implique?
M. Nadeau-Dubois : Nous,
on va continuer à mettre la pression sur le gouvernement de la CAQ parce que
c'est ça, notre travail ici, à l'Assemblée nationale. Puis François Legault ne
peut pas utiliser Ottawa à chaque fois que ça fait son affaire pour se
dédouaner de ses erreurs et de son inaction en matière d'environnement. Et il
devrait être gêné de se faire faire la leçon par le ministre l'Environnement
canadien qui vient d'autoriser des forages pétroliers, ça montre à quel point,
François Legault, sa crédibilité environnementale est nulle.
M. Bellerose (Patrick) : J'aimerais
vous entendre là-dessus, sur M. Guilbeault. Vous dites qu'il a perdu de la
crédibilité. Est-ce qu'on est mieux d'avoir des environnementalistes qui vont
dans un gouvernement comme ça, quitte à devenir une caution, ou est-ce qu'il
devrait démissionner devant de telles décisions?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
moi, je pense qu'il faut des environnementalistes en politique, c'est
essentiel, mais il faut aller dans des partis qui sont aussi
environnementalistes, sinon on se casse la gueule.
M. Bellerose (Patrick) : Donc,
monsieur Guilbeault devrait quitter parce qu'il devient une caution pour le
gouvernement?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
je laisse monsieur Guilbeault, en son âme et conscience, faire ses réflexions.
Mais moi, je pense que le débat, ce n'est pas : est-ce qu'il faut des
environnementalistes ou non en politique, il en faut plein. Mais mon message
aux environnementalistes, c'est : Allez dans les partis qui sont
environnementalistes, n'allez pas vous casser les dents dans des partis qui
servent avant tout les intérêts pétroliers, comme le Parti libéral du Canada.
M. Lacroix (Louis) : …oui
mais il y a des environnementalistes qui disent que c'est mieux d'y aller...
Journaliste
: …
M. Nadeau-Dubois : Non,
non, techniquement, le Parti vert aussi.
M. Lacroix (Louis) : ...c'est
de faire l'action par l'intérieur, tu sais, plutôt que... Puis, quand tu es au
Parti vert... Des partis environnementalistes à Ottawa, il n'y en a pas tant
que ça, là, alors…
M. Nadeau-Dubois : Bien,
il y en a, il y en a quelques-uns. Il y a... Le Bloc québécois s'oppose à l'exploitation
du pétrole, le NPD aussi.
M. Lacroix (Louis) : Mais
je ne pense pas que le Bloc québécois va avoir un impact parce qu'il n'est pas
au pouvoir, il ne sera jamais au pouvoir.
M. Nadeau-Dubois : En
effet.
M. Lacroix (Louis) : Alors,
Steven Guilbeault dit qu'il est allé au Parti libéral parce qu'il voulait faire
une action de l'intérieur, puis là, ça n'a pas l'air à marcher.
M. Nadeau-Dubois : Bien,
moi, je... La question de votre...
M. Lacroix (Louis) : Nicolas
Hulot, en France, a eu le même... bien là, c'est sûr que son cas, maintenant,
il est un peu spécial, là.
M. Nadeau-Dubois : Oui,
mettons que oui, exact.
M. Lacroix (Louis) : Mais,
je veux dire, ils se sont tous retrouvés, finalement, le bec à l'eau, là.
M. Nadeau-Dubois : Oui,
bien, la question de votre collègue portait sur monsieur Guilbeault. Moi, je
laisse monsieur Guilbeault faire ses réflexions en son âme et conscience puis juger
de sa propre cohérence. Mais, moi, quand j'entends des gens dire : Ah!
est-ce que c'est la preuve que les environnementalistes sont condamnés à se
trahir en politique? Parce que j'ai parfois entendu cette réflexion-là dans les
derniers temps, ma réaction, c'est de dire : Bien non, pas s'ils vont dans
les partis qui ne les forceront pas à se trahir.
Mme Senay (Cathy) : In English, Mr. Nadeau-Dubois. There are more than 2,000
hospitalizations, there are about 13,000 health care workers that are absent,
mainly due to COVID-19, the
booster shot is not that popular, and last year, at the same time, families had
to face a lockdown, so there was no Easter, no family gatherings in the spring,
at the same time, and SQ was basically intervening on the ground to make sure
that public health measures were respected. What should we do this year now
that there is a long weekend coming and Christmas was a no-go?
M. Nadeau-Dubois : Well, we will hear Mr. Boileau to answer that specific question today.
Mme Senay (Cathy) : …and as an MNA.
M. Nadeau-Dubois : Well, what we never did at Québec solidaire is, and we've been having that discipline since day 1 of the
pandemic, is say what to do to public health authorities. Because we think they
should be independent from political appointees, so that's why we're not telling them what to do. But,
yes, of course, a lot of Quebeckers are worried, we are worried too. Personally, for example, I have a
young… very, very, very young baby at home, so I don't want to bring the virus
back home, it worries me.
So, living… so, learning
to live with the virus cannot mean doing nothing. There are things we can do to
mitigate the propagation of the virus. For example, ventilation measures have been proposed by various experts since
two years now to mitigate the propagation of the virus in workplaces, in public
spaces. So, that's the type of measures I think could be envisioned by public
health authorities.
Mme Senay (Cathy) : And rapid tests, for you, for example, like, people coming to see your baby this weekend, are you going to ask them to have a rapid test?
M. Nadeau-Dubois : «Bien sûr», we've been doing this for… we've been already doing
this for a few months. Yes, it's a tool that you can give citizens to deal with
their old level of… their own level of risk. It's a shame that it was not
available sooner, it's a total shame, but now that we have them, we see how
their useful and how they can help to deal with the level of risk.
Mme Senay (Cathy) : But how many are you asking? Because an expert yesterday was saying :
Two rapid tests in 24 hours to make sure you're… you don't have COVID. Are you asking two rapid tests in 24
hours?
M. Nadeau-Dubois : You're asking me personally?
Mme Senay (Cathy) : Yes.
M. Nadeau-Dubois : Well, honestly, the recommendations about rapid tests have been changing over time. So, we were... at
first, people were being told to use only... to put the «écouvillon» in their
nose, now it seems that we could do the nose and the mouth. I've seen what
you're referring to, the new experts counselling to... recommending to use two
tests, so I think we will discuss it at home.
Mme Senay (Cathy) : On another topic, journalists asked you about the participation of
Éric Duhaime at the leaders' debate during the campaign. In 2018, it was the
first TV debate in English for leaders. What is your reference in 2022? Are you
hoping to have, like, a debate in English?
M. Nadeau-Dubois : I think it would be a good idea to have a debate in English, yes.
Mme Senay (Cathy) : And why?
M. Nadeau-Dubois : Well, I think there is a historic anglophone community in Québec and if they want to organize a debate, if their media organizations
want to organize a debate, we will accept the invitation.
M. Grillo (Matthew) : Just on COVID, do you feel as though, you
know, the Premier has really taken a step back on COVID?
We don't hear him very much on it anymore. Is that problematic, you think?
M. Nadeau-Dubois : Veux-tu y aller, Vincent, là-dessus?
M. Marissal : Well, the virus is still there, just because you look somewhere
else, the virus won't go away. So, yes, we all have the responsibility, as elected people, to remind
people that the virus is still there. Mr. Legault was so enthusiastic
about going into an election, in Marie-Victorin, and then, the general election, that, somehow, he forgot or he
tried to make us think that the virus was gone. But the virus is still there
and I'm saying to all Quebeckers :
Go get the booster shot, get vaccinated if you are not, if you feel any kind of
symptom, don't visit the family. I know it's boring, I know it's not fun, but
the virus is still there And I'm very worried about the people working in our
health system right now, That's my main concern.
M. Laforest
(Alain) : Pouvez-vous le répéter en français, s'il vous plaît?
M. Marissal : Oui. Ce
que je dis, c'est que le virus est encore là, on le voit, on le voit dans les
chiffres. Regarder ailleurs ne va pas faire disparaître le virus, donc on a la
responsabilité, comme élus, de continuer de dire aux gens : Faites
attention, le virus est encore là, il ne faut pas venir fous, là, il ne faut
pas vivre dans des grottes, mais, d'un autre côté, le virus est toujours
présent.
Et moi, ma grande crainte, c'est le
personnel soignant qui tombe, en ce moment, au combat. Là, on s'en va vers
l'été, des vacances, donc on doit absolument s'assurer que les gens qui
travaillent pour nous, dans le domaine de la santé, soient bien protégés, mais
qu'on ne fasse pas non plus l'erreur de baisser la garde complètement. Je le
sais, que c'est plate, je me trouve plate de dire ça, mais le virus, il est
encore là.
M. Lacroix (Louis) : ...le
premier ministre a fait passer… a levé le pied trop rapidement, c'est ça?
M. Marissal : Moi, j'ai
constaté, comme tout le monde, que le gouvernement est passé très rapidement de
mode pandémique en mode électoral. Ça ne fera pas disparaître le virus, ça. Ça
fait que ce que je dis, c'est que, comme élus, là, on a une responsabilité.
M. Lacroix (Louis) : M. Legault
devrait prendre sa responsabilité à l'égard du virus.
M. Marissal : Je pense
qu'il faut répéter les messages. Il y a des gens qui ne sont pas vaccinés, on
peut continuer d'essayer de les convaincre de se faire vacciner. Il y a des
gens qui, pour plein de raisons qui sont les leurs, ne veulent pas aller
prendre la troisième ou la quatrième dose, il faut continuer de leur montrer
les évidences de la science qui démontrent que c'est quand même la meilleure
protection possible. Puis, au risque, là, d'avoir de l'air vraiment plate, là,
puis préfet de discipline, quand vous avez des symptômes, bien, isolez-vous
quelques jours, question de ne pas participer à la propagation de l'affaire.
C'est ce que je dis, c'est qu'il ne faut juste pas baisser la garde
complètement.
Et moi, je ne baisserai pas la garde, je
suis très, très préoccupé par le personnel soignant. L'état des forces dans
notre système de santé, il est mis à mal, ces gens-là, ça fait plus de deux ans
qu'ils se battent. On s'en va vers un troisième été pandémique, ces gens-là
doivent et peuvent et ont le droit de prendre des vacances. Alors, je suis
préoccupé par ça, c'est mon message essentiellement.
(Fin de la séance à 8 h 27)