(Treize
heures quarante minutes)
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, bon mardi, à vous tous et toutes. Vous
pouvez prendre place.
Affaires
courantes
Déclarations
de députés
Et
nous allons débuter notre séance avec la rubrique des déclarations de députés,
et la première déclaration sera celle de Mme la députée de Les Plaines.
Souligner
la Semaine du cidre du Québec
Mme Lucie
Lecours
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, du 5 au 15 mai aura lieu la sixième
édition de la Semaine du cidre du Québec dans divers lieux à travers la
province.
Organisé
par les producteurs de cidre du Québec en collaboration avec Aliments du
Québec, ce rendez-vous annuel invite les adeptes et les curieux à
découvrir ou redécouvrir le produit qu'est la pomme.
Non
seulement le cidre du Québec occupe une place grandissante dans les préférences
des consommateurs, mais il est plus
populaire que jamais. Les nouvelles cidreries se multiplient, et de nouveaux
produits font leur apparition sur les tablettes jour après jour.
La
Semaine du cidre du Québec, appuyée par plus de milliers... d'une centaine,
pardon, de producteurs, invite donc les Québécois à découvrir ce produit
100 % local. Le Québec regorge de talentueux producteurs de cidre qui
contribuent à notre économie, à faire
rayonner nos régions ainsi qu'à développer notre terroir. Alors, à nous, les
Québécois, de faire honneur à ce produit 100 % local. Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Jevous remercie, Mme la députée de Les Plaines. Et maintenant je cède
la parole à Mme la députée de Westmount-Saint-Louis.
Souligner
le Mois du patrimoine asiatique
Mme
Jennifer Maccarone
Mme Maccarone :
Merci, Mme la Présidente. Je tiens aujourd'hui à souligner le début du Mois
du patrimoine asiatique, lequel nous donne l'occasion de reconnaître et de
célébrer l'apport inestimable des citoyennes et des citoyens d'origine
asiatique à la société québécoise.
La communauté
asiatique du Québec est vibrante, et sa contribution à notre culture et à notre
économie est inestimable. Le thème de cette
20e édition du Mois du patrimoine asiatique est Poursuivre un legs
d'excellence. Il se veut, justement, de mettre en lumière l'innovation et
la persévérance des Québécois et des Québécoises issus des communautés
asiatiques, et ce, depuis les dernières décennies, voire siècles.
Ce
mois-ci se veut également de nous rappeler l'importance de s'unir dans la lutte
contre le racisme antiasiatique et la
discrimination sous toutes ses formes. J'ai bon espoir dans la manière dont
nous pouvons, tous ensemble, faire en sorte d'atteindre des sommets
d'égalité, de justice et d'excellence.
By learning more about Asian cultures,
traditions, and histories, we can all help build a better, more just and
inclusive society for everyone.
Bon
Mois du patrimoine asiatique à toutes et à tous!
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la députée de
Westmount-Saint-Louis. Et maintenant je reconnais Mme la députée d'Abitibi-Ouest.
Rendre
hommage à M. Léandre Normand, récipiendaire
de la Médaille de l'Assemblée nationale
Mme Suzanne
Blais
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : Merci,
Mme la Présidente. Je rends hommage, aujourd'hui, à M. Léandre Normand,
ici présent.
Né
à Palmarolle, en Abitibi-Ouest, ce citoyen s'est distingué depuis plus de
50 ans comme un visionnaire. Il a fait preuve d'un dévouement exceptionnel pour la promotion du sport cycliste
dans sa région d'origine et aux niveaux québécois, canadien et
international.
Il est le
président fondateur du tour de l'Abitibi, mis sur pied en 1969 et devenu depuis
la seule destination hors Europe au
calendrier de la Coupe des nations junior de l'Union cycliste internationale.
Tout en travaillant au rayonnement de ce sport, il a publié plusieurs livres
encyclopédiques sur la glorieuse histoire des Canadiens de Montréal.
Personnalité engagée, il est le
fondateur du Club des gauchers du Québec et a publié quelques ouvrages
consacrés à la vie des citoyens gauchers.
C'est
avec un grand honneur que je lui ai remis aujourd'hui la Médaille de
l'Assemblée nationale. M. Léandre Normand, l'Abitibi-Témiscamingue
vous dit merci.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, Mme la députée d'Abitibi-Ouest. Et nous vous souhaitons
la bienvenue à l'Assemblée nationale.
Maintenant, pour la
prochaine déclaration, je vais céder la parole à Mme la députée de
Saint-Laurent.
Souligner
la participation de l'équipe Express-O de l'école secondaire
Saint-Laurent à la Compétition de robotique FIRST
Mme
Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Merci beaucoup, Mme la Présidente. C'est avec
fierté, aujourd'hui, que je tiens à souligner la participation et la
23e position au championnat mondial de robotique, à Houston, par l'équipe
de robotique de l'école secondaire
Saint-Laurent. Félicitations aux membres de l'équipe, Sohaib Kaidali, Olivia
Delpech, Thavin Thanabalasingam, Angelo Archael Ampig, Charbel Sayegh,
Maria Clara Hachem, Elena Aydee Garcia Merino et Biasendo Kiankanda!
Les
jeunes ont participé à ce concours après avoir remporté l'or lors du concours
du Festival de robotique de Montréal. On les a remarqués non seulement
pour leur intensité, ingéniosité, mais leur esprit d'équipe.
J'aimerais
aussi dire un merci tout particulier à l'enseignant responsable, M. Bruno
Bastos, ainsi qu'aux bénévoles, Andy
Chang, Daniel Delisle, Denis Séguin, Sacha Simard, Karine Burton et Lisette
Bouchard. Bravo pour votre dévouement auprès des jeunes! Et, à vous
tous, chapeau!
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, Mme la députée de Saint-Laurent. Et maintenant je cède la
parole à M. le député de Chambly.
Rendre
hommage à M. Gilles Proulx pour sa contribution
à l'amélioration de la sécurité des écoliers
M.
Jean-François Roberge
M. Roberge : Mme la Présidente, aujourd'hui j'aimerais souligner
l'implication et le dévouement de M. Gilles Proulx, ici
présent, dans notre Assemblée, citoyen et bénévole dévoué du comté de Chambly.
Au cours des six
dernières années, M. Proulx s'est assuré de la sécurité de nos enfants aux
abords des écoles William Latter et
Sainte-Marie, à Chambly. À titre d'expert en sécurité et de grand-père d'une
petite-fille fréquentant l'école Sainte-Marie,
il a fait plusieurs recommandations relatives à la sécurité aux élus de la
ville. Ce sont des recommandations très
intéressantes, je le sais pour en avoir discuté à plusieurs reprises avec lui,
des recommandations qui dépassent le cas des deux seules écoles mentionnées. On ne peut qu'être d'accord avec lui
lorsqu'il dit si bien, et je le cite : La sécurité et le bien-être
de nos enfants, ce n'est pas négociable.
Reconnu
par les élus de Chambly et les directions des écoles William Latter et
Sainte-Marie, M. Proulx a été honoré à plus d'une reprise au cours des dernières années. Je tiens, en mon
nom, et au nom de tous les citoyens de Chambly, et surtout au nom de nos enfants, à remercier et
honorer M. Proulx pour son engagement à titre de grand bénévole de la
sécurité pour notre communauté.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, M. le député de Chambly. Et, M. Proulx, nous vous
souhaitons, à vous aussi, la bienvenue à l'Assemblée nationale.
Pour la prochaine
déclaration, je vais céder la parole à M. le député de Vachon.
Souligner
le dépôt du rapport sur l'application de la Loi autorisant la communication
de renseignements personnels aux familles d'enfants autochtones disparus
ou décédés à la suite d'une admission en établissement
M. Ian
Lafrenière
M. Lafrenière :
Merci beaucoup, Mme la
Présidente. «Kwe.» C'est avec une immense fierté que je porte aujourd'hui
une veste traditionnelle innue. Et, Mme la
Présidente, cette veste m'a été remise par les familles de la communauté de
Pakua Shipu.
Ça s'est passé vendredi dernier, nous étions sur
place afin de déposer le premier bilan de l'application de la loi n° 79. Cette loi a été mise en
place, Mme la Présidente, pour répondre à une question toute simple mais si
triste : Qu'est-il arrivé à mon
enfant? Comme papa de deux jeunes filles, je ne peux pas m'imaginer pendant un
instant ne pas savoir ce qui est arrivé à mes enfants. Imaginez-vous,
Mme la Présidente, un jour votre enfant tombe malade, on vous dit qu'il doit
être conduit à l'hôpital par avion, vous ne
pouvez pas prendre place avec lui, et puis, depuis ce jour-là, mystère, vous ne
savez pas ce qui est arrivé, il n'est
jamais revenu. Bien que ça remonte à plusieurs années, on ne peut pas vivre
dans l'ignorance. Nous devons tout
mettre en place pour donner les réponses aux parents, qui ont attendu pendant
beaucoup trop longtemps.
Je
tiens à remercier, aujourd'hui, les oppositions, qui ont travaillé très bien
avec nous, la CSSSPNQL, la CDPDJ, le
CNA, Femmes autochtones du Québec, Direction de soutien aux familles, ma
conseillère spéciale, Mme Anne Panasuk, de même que l'association
de familles Awacak.
Pour ces enfants, pour leurs familles,
n'oublions jamais. «Tshinashkumitin.» Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Je vous remercie, M. le député de
Vachon. Et je comprends qu'il y avait consentement de déroger à notre
article 32 afin de permettre à M. le ministre de revêtir une tenue de
circonstance.
Maintenant, pour la prochaine déclaration, je
vais céder la parole à Mme la députée de Labelle.
Rendre hommage à M. Paul
Lacoste, membre fondateur
du Comité des citoyens de Rivière-Rouge
Mme Chantale Jeannotte
Mme
Jeannotte : Mme la Présidente, faire du bénévolat, c'est
mettre les valeurs d'empathie et de solidarité au coeur de ses actions. Eh bien, depuis 15 ans,
l'engagement de M. Paul Lacoste, membre fondateur du Comité des citoyens
de Rivière-Rouge, touche toutes les
générations et les secteurs d'activité. C'est grâce à sa détermination et son
travail de sensibilisation que le comité est demeuré une référence comme
interlocuteur des citoyens auprès des élus.
Avocat de
formation, sa présence assidue aux assemblées du conseil lui confère une grande
connaissance des enjeux de la
municipalité. Qu'il s'agisse d'améliorer le milieu de vie des aînés en CHSLD,
de faire la lecture aux enfants du primaire ou de travailler au verdissement des cours d'école, la même passion
l'anime : être utile aux autres. Membre actif du club de curling de la Rouge, il tient en haute estime
cette activité à la fois physique et sociale. Paul Lacoste est décrit
comme un veilleur et un éveilleur par tous ses collègues.
Aujourd'hui,
je salue sa générosité et son implication. Vous êtes la preuve qu'on peut
rendre le monde meilleur, un citoyen à la fois. Merci.
• (13 h 50) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la
députée de Labelle. Et je reconnais maintenant M. le député de
Bonaventure.
Rendre hommage au personnel de
la santé oeuvrant en soins palliatifs
M. Sylvain Roy
M. Roy : Merci,
Mme la Présidente. J'aimerais souligner en cette Chambre le caractère
exceptionnel de l'oeuvre d'une catégorie de professionnels de la santé que sont
ces gens qui travaillent aux soins palliatifs et de fin de vie.
Notre
civilisation a perdu la capacité à transiger avec la faucheuse de vie. La détresse
qu'engendre l'approche du moment de
dire adieu, tant pour les personnes qui restent que pour ceux et celles qui
partent, est adoucie et rendue supportable par ces gens qui ont développé leur humanité au contact du dernier
voyage. Que dire de leur support à ces gens trop nombreux à être
abandonnés de tous et qui meurent dans l'indifférence la plus complète?
Merci au
personnel qui oeuvre à aider les gens à vivre le moment de la mort. Merci pour
votre dévouement. Et merci pour la
petite attention qui est celle de l'image d'une colombe que vous installez sur
la porte de la chambre de la personne décédée,
qui, dans son dernier souffle, peut être appelée à citer Baudelaire, qui
disait : «Ô Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre!»
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député de Bonaventure. Et
je cède maintenant la parole à M. le député de Saint-Jérôme.
Rendre hommage au Dr Yves
Pesant pour sa contribution à la
recherche clinique et son engagement dans sa communauté
M. Youri Chassin
M. Chassin : Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, je tiens à souligner l'apport
impressionnant d'un médecin au parcours remarquable.
Le
Dr Yves Pesant a fait toute sa carrière à Saint-Jérôme, renonçant à bien
des possibilités de pratiquer ailleurs et consacrant donc ses énergies et sa compétence à la santé des citoyens de
notre région. Déjà, il s'agit là d'un accomplissement remarquable.
Mais, en
plus, le Dr Pesant a oeuvré plus de 25 ans en recherche
clinique. Grâce à lui, les Laurentides ont puissamment contribué à
l'avancement de la recherche scientifique centrée sur les traitements médicaux.
Pour des
raisons bureaucratiques, cette initiative privée s'est terminée. Néanmoins, le
Dr Pesant s'est assuré que le transfert
vers le secteur public se fasse en préservant le savoir-faire de l'équipe en
place, faisant preuve d'une abnégation peu commune. Mme la Présidente,
je ne sais pas si moi-même, j'aurais eu autant de flegme.
Mentionnons
d'ailleurs que, sous la direction scientifique du Dr Pesant, l'unité de
recherche clinique du CISSS des Laurentides
mène des études sur la COVID-19 à l'Hôpital régional de Saint-Jérôme ainsi qu'à
l'Hôpital de Saint-Eustache.
Enfin, l'engagement du Dr Pesant dans
sa communauté se traduit aussi par la fondation de l'Association des médecins
et professionnels pour l'avancement de l'Hôpital régional de Saint-Jérôme.
Dr
Pesant, votre dévouement, votre constance, votre esprit d'innovation et votre
générosité sont des qualités qui ont transformé la vie de milliers de
gens des Laurentides. Merci de tout coeur.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, M. le député de Saint-Jérôme. Et maintenant, pour clore
cette rubrique de déclarations de députés, je cède la parole à M. le député de
Trois-Rivières.
Saluer
le courage et la résilience de Mme Galyna Baglyk
M.
Jean Boulet
M. Boulet : Merci, Mme la Présidente.
Le 12 mars 2022 est une date marquante dans la vie de Mme Galyna Baglyk,
originaire de Kharkiv, en Ukraine. En effet, elle arrivait à Trois-Rivières
retrouver sa fille unique Maryna, son gendre Tarik et ses petites-filles
après avoir traversé l'Europe pour fuir la guerre et laisser sa vie derrière
elle.
Elle a eu à peine
quelques minutes pour ramasser l'essentiel, quelques documents importants, ses
médicaments, avant de quitter son
appartement en Ukraine pour ensuite passer 13 jours à se cacher seule dans
un gratte-ciel de son pays. Au bout
d'un périple difficile de trois jours durant lesquels même dormir n'était pas
une option, où elle n'avait pour seule nourriture
que du chocolat qu'elle avait eu la présence d'esprit d'apporter avec elle,
Mme Galyna Baglyk arrivait enfin au Québec, en mars dernier. C'est
avec une immense joie et tellement d'espoir que l'attendait sa famille à
Trois-Rivières.
J'ai
eu la chance de rencontrer Mme Baglyk, une femme fort sympathique. J'ai
ainsi pu saluer sa bravoure tout en lui souhaitant la bienvenue à
Trois-Rivières.
Je tiens aujourd'hui
à souligner le parcours, ponctué d'un immense courage et beaucoup de
résilience, vous comprendrez, de
Mme Galyna Baglyk, cette dame de 75 ans, qui aujourd'hui est en
sécurité, et lui souhaite bonne continuité parmi les siens dans cette
nouvelle étape de vie. «Slava Ukraini!»
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci
beaucoup. Merci, M. le député de Trois-Rivières. Alors, ceci met fin à
la rubrique des déclarations de députés.
Et je suspends nos
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
13 h 55)
(Reprise à 14 h 3)
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, bon mardi à vous
tous et toutes. Nous allons avoir un moment de silence avant de débuter
nos travaux.
Vous pouvez prendre
place.
Alors, nous
poursuivons les affaires courantes.
Et aujourd'hui il n'y
a pas de déclarations ministérielles ni présentation de projets de loi.
Il n'y a pas de dépôt
de documents.
Il n'y a pas de dépôt
de rapports de commissions.
Il n'y a pas de dépôt
de pétitions.
Il n'y a pas de réponses
orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de droit ou
de privilège.
Questions
et réponses orales
Et
nous en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales. Et,
sans plus tarder, je cède la parole à M. le député de Robert-Baldwin.
Effets
de la pénurie de main-d'oeuvre sur le développement économique
M.
Carlos J. Leitão
M. Leitão : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, bonjour.
La semaine dernière, nous avions parlé ici, en période de questions, des enjeux de main-d'oeuvre, de pénurie de
main-d'oeuvre, et que cela était un des plus grands problèmes économiques auxquels le Québec fait face de nos
jours, et qu'entre autres choses cela allait aussi contribuer fort probablement
à alimenter l'inflation, puisque ça mettrait une pression à la hausse sur les
salaires.
Ce qu'on voit
maintenant, Mme la Présidente, c'est que non seulement je pense qu'on a raison,
mais aussi on voit que les banques centrales
réagissent très fortement à cette question d'inflation, et donc les taux
d'intérêt augmentent, augmentent plus
rapidement que ce qui était prévu et plus haut que ce qui était prévu. Cela va
contribuer, avec la pénurie de main-d'oeuvre, à ralentir l'économie du
Québec.
Alors,
la question, Mme la Présidente : Qu'est-ce que le gouvernement a
l'intention de faire pour alléger ces questions-là?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, M. le ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard
(Groulx) : Merci, Mme la Présidente. Bien, le gouvernement
attaque ce problème. C'est un problème complexe, le vieillissement de la
population. On anticipe ça, on le voit venir, les démographes ont parlé, on le
sait.
Alors, on attaque ce problème d'une manière
multidimensionnelle. D'abord, on encourage les entreprises à se transformer, à améliorer leur productivité.
Ensuite, on travaille sur nos jeunes qui ne sont ni en emploi, ni aux études,
ni en formation. On travaille à
encourager les gens à travailler un peu plus longtemps, à retarder leur retraite,
parce qu'au Québec on prend notre
retraite en moyenne deux ans plus tôt qu'au Canada. Et ensuite il y a toute la
portion de la population active, les 15-64 ans, où on travaille au
niveau de la formation, la requalification, la persévérance scolaire, la
diplomation.
Alors, toutes
ces mesures visent à stimuler la participation au marché du travail, visent à
stimuler le taux d'emploi. Et,
lorsqu'on regarde ce qu'on veut accomplir, c'est-à-dire fermer l'écart de
richesse avec l'Ontario, 20 % de l'effort devra venir de cette
offre de travail.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão : Merci,
Mme la Présidente. Alors, en effet, c'est un problème complexe et
multidimensionnel, mais là il y a
urgence d'agir, Mme la Présidente. Le fameux mur qu'on va frapper, on va le
frapper. Il y a tout le monde qui prévient le gouvernement, tout le
monde qui donne des avertissements. On va frapper le mur.
C'est bien de
prendre toutes ces mesures auxquelles le ministre a fait allusion, mais il faut
y aller plus vite, il faut y aller tout de suite, il faut y aller
rapidement. Et moi, je ne vois pas de sens d'urgence dans la question du
ministre.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : M. le ministre des
Finances... Ah! Pardonnez-moi. M. le ministre du Travail.
M. Jean Boulet
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. J'inviterais le collègue de Robert-Baldwin de lire le contenu de la
vaste Opération main-d'oeuvre. C'est
3,9 milliards, 2,9 milliards de nouveaux crédits. On a accompagné
déjà, dans les trois dernières années, 300 000 personnes vers
un retour en emploi. On a le taux d'emploi chez les 15 à 64 ans le plus élevé
au Canada, deux points devant le Canada,
trois points devant l'Ontario. On a accompagné 91 000 bénéficiaires
d'aide sociale vers un retour en
emploi. La formation, la requalification, l'alternance travail-études pour les
services publics essentiels, pour les domaines névralgiques, dans le
privé...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão : Tout ça est très
bien, mais il faut agir maintenant, tout de suite. L'économie du Québec va
ralentir. Ce n'est pas une prévision... Et
d'ailleurs on nous avait déjà accusés, nos collègues d'en face, d'être
alarmistes. Ce n'est pas alarmiste du tout. L'économie du Québec va
ralentir et de façon prononcée au cours des prochaines semaines, des prochains mois. Ça va arriver, là. Ce n'est pas
avec des mesures multidimensionnelles et je ne sais pas trop quoi qu'on va
régler cette question-là. Il faut agir tout de suite, tout de suite, Mme la
Présidente, et je ne vois pas...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Bien, en fait, vous avez raison de dire que ça va
ralentir, parce que la phase de récupération est terminée. L'économie du Québec est celle qui a récupéré le plus vite
de la pandémie. Et donc la phase de rattrapage est terminée, qui, par définition, est une phase où la
création d'emplois est plus forte. Et là on est devant la question du potentiel
de l'économie québécoise, que vous estimiez à 1,3 %, lorsque vous étiez au
pouvoir, et que nous mettons tout en oeuvre pour amener au-delà de
2 %, pour, justement, permettre de fermer cet écart de richesse avec
l'Ontario. Et je répète qu'il y a 80 % du défi qui est la productivité des
entreprises, la productivité du secteur public et 20 % qui est l'offre de
travail.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Maintenant, je vais céder la parole à Mme la députée de Verdun.
Effets de la pénurie de
main-d'oeuvre sur les services publics
Mme Isabelle Melançon
Mme Melançon : Le Québec vit actuellement une pénurie de
main-d'oeuvre historique. Depuis 2018, le nombre de postes vacants est passé de 118 000 à 240 000. Ça a doublé
sous le gouvernement de la CAQ. D'ici 2030, c'est 1,4 million de
travailleurs qui vont manquer à l'appel dans toutes les régions du Québec, dans
tous les secteurs d'activité.
Quand je rencontre les
entrepreneurs, les travailleurs, on me parle de l'impact de la pénurie de
main-d'oeuvre. Nos PME souffrent. Elles
doivent refuser les commandes. Elles doivent reporter leur croissance. Les
travailleurs sont à bout de souffle, il manque de bras pour suffire à la
demande et à la tâche.
La pénurie
touche aussi nos services publics. On ne compte plus les postes vacants dans
les secteurs publics qui compromettent la réalisation de la mission de
l'État. Les actions présentées par la CAQ, ça ne marche pas. On voit les
résultats, ça ne marche pas.
À quand des actions vigoureuses pour pallier à
la pénurie de main-d'oeuvre partout au Québec?
• (14 h 10) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre du Travail, de l'Emploi et de
la Solidarité sociale.
M. Jean Boulet
M. Boulet : Merci, Mme la Présidente. Je ramène la collègue,
parce qu'on a fait l'étude de crédits ensemble, au plan d'action pour la main-d'oeuvre qui a été
présenté à l'automne 2019. Et on travaille de concert avec les partenaires
du marché de l'emploi, constamment
réunis à la Commission des
partenaires du marché du travail, et
on s'assure de le faire de manière
consensuelle. Il faut développer, au Québec, une culture de formation continue.
On a mis en place des programmes de formation qui donnent des résultats.
J'ai
mentionné tout à l'heure que le taux d'emploi des 15-64 ans était le plus
élevé au Canada. Toutes les clientèles un
peu éloignées du marché de l'emploi, on contribue à les ramener. La
productivité est un défi constant des entreprises, et ça passe par l'automatisation, l'informatisation et
l'intelligence artificielle, la robotisation aussi, l'immigration temporaire,
où on a mis en place des assouplissements en
collaboration avec Ottawa. Tout le monde est impliqué. C'est devenu un défi
de société, qui ne repose pas uniquement sur les épaules de l'État. Merci, Mme
la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le député de Vimont, première complémentaire.
M. Jean Rousselle
M. Rousselle : La pénurie de main-d'oeuvre met en péril les
missions fondamentales de l'État, notamment dans le système judiciaire.
À Trois-Rivières, faute d'agents de services correctionnels et de constables
spéciaux, un présumé trafiquant de
stupéfiants a été relâché parce que personne ne pouvait le conduire au centre
de détention. On lui a demandé de se
livrer au poste de police lui-même. Surprise! Il est en cavale. C'est comme
demander à un criminel de se mettre en état d'arrestation lui-même. Ça
n'arrivera pas.
Comment la ministre de la Sécurité publique
justifie-t-elle cette incurie?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de la Justice.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Monsieur... Mme la Présidente, pardonnez-moi,
dans tous les domaines, il y a des défis, en matière de main-d'oeuvre, incluant dans le système judiciaire, Mme la
Présidente. Et, relativement à la situation à Trois-Rivières, effectivement, la personne s'est présentée devant
la cour et elle était visée par un mandat, et la juge s'est retrouvée dans
une situation où il n'y avait pas les agents
de services correctionnels, Mme la Présidente, parce que les détenus,
désormais, comparaissent en
visioconférence, et, dans le fond, les constables spéciaux étaient déjà
assignés dans les différentes salles. Mais
le monsieur va se retrouver dans une situation où il va pouvoir être incarcéré,
effectivement. La juge a préféré, dans ce
cas-ci, ne pas appeler la police locale pour faire en sorte de pouvoir l'amener
au centre de détention, mais la personne qui était en liberté,
actuellement, va se retrouver incarcérée éventuellement.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Deuxième complémentaire, M. le député de Vimont.
M. Jean Rousselle
M. Rousselle : On est rendus au
stade où les juges le savent, que nous n'avons pas les effectifs, dans les
centres de détention ni dans les palais de
justice, et, rendus là, ils leur disent tout simplement : On vous libère.
Libérer des criminels par manque de
personnel. Pensez-y, Mme la Présidente. Puis vous le savez, que les juges le
demandent aussi par vidéoconférence, mais demandent aussi qu'ils soient
présents, aussi, à la cour. Le ministre le sait.
C'est ça, on est supposés rassurer la population
de cette manière? C'est-u la justice sous la CAQ?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de la Justice.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette :
Non, il y a des précisions à apporter en lien avec ce que le député de Vimont
vient de dire, Mme la Présidente. La
personne se retrouvait dans une situation où elle devait se présenter au palais
de justice. La juge, plutôt que de
contacter le service de police... Parce que présentement, sur les lieux, au
palais de justice, il n'y avait pas les agents des services correctionnels. Donc, il faut
comprendre que la détention se retrouve dans les prisons. Et, dans le cadre
des prisons, désormais, les détenus
comparaissent par visioconférence, donc ils ne se dirigent plus directement au
palais de justice. La sécurité des
lieux est assurée par les constables spéciaux, qui doivent assurer la sécurité
des usagers à l'intérieur des palais
de justice. Et donc la personne sera écrouée à la prison. Mais au moment de la
recevoir, effectivement, il n'y avait pas d'agent de services
correctionnels parce qu'ils étaient...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, Mme la députée de Vaudreuil.
Accès
à la propriété
Mme Marie-Claude
Nichols
Mme Nichols : Selon les résultats d'une
récente analyse du marché immobilier, en un an, à Montréal, le prix d'une
maison a augmenté de 18,5 %. Sur la
Rive-Sud, la Rive-Nord, Longueuil, Laval, les futurs acheteurs doivent prévoir
un budget 24 % plus élevé pour
acheter une maison. Concrètement, un couple, parents de deux jeunes enfants,
qui occupent des emplois de
fonctionnaires pour le gouvernement du Québec ont vu leur salaire annuel majoré
de 2 %, 2 %, alors qu'ils veulent
acquérir une maison, à Vaudreuil, de 24 % plus élevé. Cette jeune famille
rêve de devenir propriétaire comme la majorité
des jeunes Québécois. Ils doivent se résigner à mettre leur rêve en veilleuse
parce que l'accès à la propriété n'est plus possible pour eux.
Est-ce
que le ministre des Finances peut répondre à cette génération de Québécois qui
ne peut plus rêver d'élever leur famille dans leur maison parce que son
gouvernement a décidé de rester passif devant la surchauffe immobilière?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Bien, on fait plusieurs
choses au niveau de l'immobilier. D'abord, on a resserré les conditions d'octroi hypothécaire. Ensuite, on a fait une
consultation publique sur les pratiques des courtiers immobiliers pour
s'assurer qu'ils représentent bien les intérêts des acheteurs.
Et il faut
comprendre, ces hausses de prix là, c'est motivé par quoi : la pandémie,
les gens ne voyageaient plus, il y avait un
désir d'avoir plus d'espace, et le fait que les taux d'intérêt étaient à
0 % pour stimuler l'économie face à la plus grande récession depuis la Deuxième Guerre mondiale. Alors là, la
pandémie, l'immunité a évolué, les gens sont vaccinés, alors ce facteur-là est moins présent. Et, au
niveau des taux d'intérêt, bien, le resserrement monétaire est commencé, puis
ça va tempérer le marché.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Marie-Claude
Nichols
Mme Nichols :
Partout au Québec, le prix des maisons a explosé. C'est une augmentation
moyenne de 22 %. Ça prend un budget
plus élevé pour les premiers acheteurs mais également une mise de fonds plus
importante. Le prix médian d'une
propriété, au Québec, c'est 415 444 $. Les nouveaux propriétaires
doivent débourser 28 772 $ pour un 5 % de mise de fonds,
83 000 $ pour un 20 % de mise de fonds.
Connaissez-vous un
jeune Québécois qui est capable de donner une mise de fonds de
83 000 $ sur une première propriété?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Bien, vous avez raison, mais... C'est certain que
l'accès à la propriété, c'est extrêmement important pour les citoyens
parce que c'est le principal véhicule d'épargne des familles. Alors, là-dessus,
je vous donne entièrement raison. Mais il
faut bien comprendre que le prix d'une maison à Montréal, c'est la moitié du
prix d'une maison à Toronto puis à
Vancouver. Et, alors qu'on fait collectivement des efforts pour créer de la
richesse, bien, le dynamisme de l'économie
québécoise fait que la demande est forte. Et donc ce qu'on a eu, c'est une
situation où la demande était très forte, en raison des taux d'intérêt qui étaient très faibles, en raison des
préférences de la pandémie, en raison du dynamisme de l'économie, mais
là le resserrement monétaire est commencé...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Marie-Claude
Nichols
Mme Nichols : La surchauffe du marché
immobilier, là, c'est partout au Canada. Il y a certaines provinces, dont
la Colombie-Britannique, qui ont mis en
place des mesures économiques pour limiter l'achat de propriétés par des
investisseurs étrangers. Le gouvernement fédéral a également proposé une
série de mesures pour refroidir le marché.
Au
Québec, notre gouvernement propose quoi? Rien. Aucune mesure économique pour
contrôler la surchauffe. Aucun programme
d'aide financière pour les premiers acheteurs. Le ministre des Finances a
décidé de rester passif devant cette crise, car, selon lui, ça va
s'autocorriger.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Bien, nous, on fait des
politiques publiques basées sur des faits. Alors, après que nous ayons été élus, le député de Robert-Baldwin m'a demandé
plusieurs fois de mettre une taxe sur les acheteurs étrangers. Et ce qu'on
a fait, c'est qu'on s'est mis à mesurer la
proportion des acheteurs étrangers dans le marché québécois. Et la raison que
le marché est fort, au Québec, c'est
parce que l'économie du Québec est forte et que la demande vient des Québécois.
94 % des acheteurs sont des
résidents du Québec. Il y a 3 % qui sont des résidents du reste du Canada,
3 % qui sont des acheteurs étrangers.
Et ces seuils-là sont nettement inférieurs à ce qui se passe en
Colombie-Britannique ou en Ontario. C'est donc une fausse solution.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, M. le député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
Prolongement
du Réseau express métropolitain
M. Alexandre
Leduc
M. Leduc :
Merci, Mme la Présidente. Il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre
pourquoi la CAQ échoue sur le plan
climatique, il faut juste regarder comment ils ont géré le transport en commun
dans l'est de Montréal depuis leur arrivée au pouvoir. Ça a commencé
avec le mauvais partenaire, la CDPQ Infra. Ça s'est poursuivi avec le mauvais projet, le REM de l'Est. Et maintenant, après
quatre ans de perte de temps, on est de retour à la case départ. Quel immense
gâchis! Finalement, le problème, c'est qu'on a un mauvais gouvernement pour
l'est de Montréal.
Ce
matin, la ministre responsable de la Métropole a dit que, si c'était à
recommencer, elle ne changerait rien, qu'elle n'a fait aucune erreur, que tout s'est très bien passé. Difficile d'être
plus dans le déni que ça, Mme la Présidente. Ça m'a fait penser au
premier ministre et à la note parfaite qu'il s'était donnée pour sa gestion de
la pandémie.
Après
quatre ans de perte de temps, quelle note se donne la ministre de la Métropole
pour sa gestion du dossier du REM de l'Est?
• (14 h 20) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre déléguée aux Transports.
Mme Chantal
Rouleau
Mme Rouleau : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Moi, je demanderais au député quelle note il se donne, comme
député dans l'est de Montréal, pour avoir
réalisé des projets dans l'est de Montréal, parce que, Mme la Présidente, zéro,
zéro proposition. Tout ce que nous avons
entendu, jusqu'à maintenant, c'est non, non et non. Jamais, Mme la Présidente,
de proposition pour améliorer, pour aller de l'avant, jamais.
Alors,
ce que nous faisons, nous, Mme la Présidente, c'est de s'assurer, en prenant le
leadership, un leadership solide avec
la ville de Montréal, de réaliser le REM de l'Est pour les gens de l'est, pour
la Communauté métropolitaine de Montréal, dans l'est de Montréal, qui pourra enfin profiter d'un mode de transport
structurant, ce que les anciens gouvernements n'ont jamais fait et ce
que QS ne pourrait jamais faire, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En
première complémentaire, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Alexandre
Leduc
M. Leduc :
En début de mandat, j'ai demandé
et obtenu la prolongation du SRB Pie-IX jusqu'à Notre-Dame. Mais, bon,
passons.
J'aimerais
comprendre une chose. Ce matin, à Masbourian, j'ai entendu la mairesse de
Montréal réclamer la fin de l'aérien
dans Bourget, mais au même moment, ce matin, toujours en étude des crédits, la
ministre nous a dit que ça allait demeurer en aérien sur le tracé
Souligny et Dubuisson, un quartier purement résidentiel, faut-il le rappeler.
Si
le consensus est à l'effet que la fracture urbaine est intolérable au
centre-ville et dans Hochelaga-Maisonneuve, pourquoi est-ce que la ministre trouve
que c'est acceptable dans Bourget?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre.
Mme Chantal
Rouleau
Mme Rouleau : Mme la Présidente, on a
un projet qui fait consensus sur 85 % de son tracé, parce que, depuis le
mois de décembre 2020, où on a annoncé le
REM de l'Est, il y a eu une présentation de ce tracé, énormément de
discussions, énormément de concertation, de consultations pour modifier
le tracé.
Là où ça ne marche pas, c'est au
centre-ville. Alors, on enlève ce morceau du puzzle qui ne fonctionne pas — visiblement,
ça ne fonctionne pas — on
l'enlève pour s'assurer que 85 % du tracé, qui trouve consensus dans la
population et auprès des partenaires, puisse être réalisé.
Alors, on parle du
REM de l'Est, Mme la Présidente, qui va se réaliser sur 85 % de son tracé.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En
deuxième complémentaire, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Alexandre
Leduc
M. Leduc :
Avec la caisse, plus on perd du
temps, plus ça nous coûte de l'argent. Le premier ministre, hier, disait
qu'il n'y aurait aucune compensation à payer
pour le fiasco du REM de l'Est, mais, ce matin, surprise, la caisse veut nous
envoyer une facture de
100 millions de dollars. Qu'est-ce qui s'est passé? Est-ce que le
premier ministre était mal informé ou
il voulait nous dorer, peut-être, la pilule? Quelle autre surprise de ce genre
nous réserve le gouvernement? Faudra-t-il, par exemple, payer pour
utiliser la technologie de train automatique de la caisse?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre déléguée aux Transports.
Mme Chantal
Rouleau
Mme Rouleau : Mme la Présidente, M. le
député a été le seul à se présenter aux crédits de Transports ce matin, alors
je le remercie d'être resté. Il a posé,
d'ailleurs, cette question. Le premier ministre, ce qu'il a mentionné hier,
c'est qu'il n'y avait pas de pénalité. Il n'y a pas de pénalité parce
que la Caisse de dépôt ne poursuit pas le travail.
Nous
poursuivons le travail. Nous prenons tous les travaux qui ont été réalisés par
la Caisse de dépôt. Il y a une entente,
mon collègue le ministre des Finances l'a mentionné ce matin, une entente, déjà, qui
existait. Si la caisse se retirait, on continuait, nous, on payait ce qu'il
faut pour ces études. Et on poursuit sur cette base avec le nouveau groupe
de travail, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, M. le député de
Matane-Matapédia.
Analyse
des besoins en matière de transport
M. Pascal
Bérubé
M. Bérubé : Mme la Présidente, il y a un fil conducteur dans
l'action du gouvernement du Québec dans la Capitale-Nationale, c'est
l'improvisation. Jeudi dernier, j'ai parlé de l'indice PPM à la ministre de la
Capitale-Nationale, l'indice ponts
par million, je voulais en savoir plus. Voici sa réponse, je cite : «Ça se
peut que ça ait été dit à la conférence de presse, mais, tu sais, je veux dire, les conférences de presse, on en
fait une puis une autre.» Mais là je voulais en savoir plus, j'ai vraiment insisté. J'insistais, alors
elle en a rajouté, elle a dit : «Honnêtement, je n'ai pas cette
information-là. Ce n'est pas une donnée que moi, j'ai utilisée. Mais
c'est fort possible, probable que ça existe quelque part.»
Ma question au ministre
des Transports : C'est quoi, cet indice-là, puis ça se retrouve où?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Transports.
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel : Mme la Présidente,
premièrement, il n'y a jamais personne qui a parlé d'indice, jamais. Personne
n'a parlé d'indice.
Est-ce
que vous niez le fait qu'il y a deux ponts qui relient Québec et la Rive-Sud,
qu'il y a 820 000 personnes, que le fédéral a confirmé qu'il y avait un déficit d'infrastructures depuis
des mois déjà? Est-ce que vous niez le fait que le transport collectif
n'est pas attractif, présentement, que la sécurité du réseau, comme tel,
routier pourrait être en jeu, qu'on a deux
ponts vieillissants, qu'on a proposé un projet, le REC, qui va répondre aux
besoins de transport collectif de la population avec des voies réservées sur la périphérie, au sud, du côté de Lévis,
avec la colonne vertébrale qu'est le tramway de Québec?
Donc,
ça, c'est une vision, une vision gouvernementale pour répondre aux aspirations
des gens de Québec et aux gens de la Rive-Sud.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M. le député de
Matane-Matapédia.
M. Pascal
Bérubé
M. Bérubé : Mme la Présidente, ma
question c'est ponts par million. C'est juste ça que je veux savoir. Le
ministre a présenté ça. La ministre ne s'en souvient plus. Moi, je m'en
souviens. Jean-René Dufort s'en souvient.
Est-ce
qu'il peut nous l'expliquer, c'est quoi, cet indice-là? Il avait un tableau
puis il a comparé Québec et Montréal, au moins la différence entre les
deux. Et qui qui a eu cette idée-là du pont par million? Ça m'intéresse, ça.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Transports.
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel : Mme
la Présidente, je répète qu'il n'y a aucun indice, là, aucun indice. La seule
chose qui existe, là, présentement,
c'est qu'il y a deux ponts qui relient la Rive-Sud puis qu'il y a un certain
nombre de population dans la région,
qui est 820 000 personnes. Puis, si on se compare avec la région de
Gatineau, hein, le député de Pontiac connaît bien ce coin, il y a 1,3 million de personnes dans
le secteur, il y a cinq ponts. Il y a même un sixième pont en devenir que la
ville d'Ottawa et Gatineau souhaitent avoir et que le fédéral paierait.
Alors, ça, le seul comparatif qu'on peut
expliquer, aujourd'hui, c'est que le fédéral, tout comme nous, considère qu'il
y a un déficit d'infrastructures entre les deux rives.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le député de
Matane-Matapédia.
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé : Mme
la Présidente, le ministre a dit, en conférence de presse, «l'indice ponts par
million», puis il avait un tableau, il l'a présenté. Ça existe. Je l'ai
reconnu, le ministre, c'était lui.
Aïe! je sais
c'est quoi, un lien. Moi, je n'en ai pas, de lien. J'ai découvert, en fin de
semaine, que c'est plus facile pour un ours polaire de traverser de
l'autre bord qu'avec mon traversier. Ça fait que je sais c'est quoi, un pont.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre des Transports.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : J'ai
presque le goût de rire du député de Matane sur sa question. Mais, au-delà de
tout ça, je répète, Mme la
Présidente, là, c'est un comparatif. C'est un comparatif que le fédéral a
confirmé, comme la grande majorité des députés
ici sont capables de dire : Bien oui, il y a deux ponts qui relient la
Rive-Sud et la Rive-Nord, un pont qui a plus de 120 ans d'âge, l'autre qui en a 50, qui est arrivé à un point de
saturation où, aujourd'hui, il y a 126 000 véhicules-jour quotidiennement qui passent sur le pont
Pierre-Laporte — c'est
plus que dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine — une
période de pointe qui est passée de deux à trois heures, de 1997 à 2017.
Puis, aujourd'hui,
le plan de match qu'on a, bien, c'est le Réseau express de la Capitale, pour
les gens de Québec, pour les gens de la Rive-Sud. Puis on attend votre
plan pour les gens de Québec.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, M. le leader de l'opposition
officielle.
Prolongement du Réseau
express métropolitain
M. André Fortin
M. Fortin : Merci, Mme la Présidente. Durant les mois précédant la dernière campagne
électorale, le gouvernement a promis
un transport structurant, un REM, aux gens de Chambly. Quelques mois après la
campagne électorale, le gouvernement s'est
rendu compte que son projet ne tenait pas la route, qu'il était trop coûteux
pour le nombre d'utilisateurs en question. Malgré la promesse, malgré avoir reconnu le besoin, les gens de Chambly
n'ont pas et n'auront pas de transport structurant.
Hier, quelques mois avant la prochaine campagne
électorale, le gouvernement promet un transport structurant aux gens de
Charlemagne, aux gens de Repentigny sans avoir étudié le coût, sans connaître
le délai.
Mme la
Présidente, l'idée d'offrir un meilleur transport aux gens de la Rive-Nord, là,
c'est une bonne idée, il faut le
faire, mais qu'est-ce qui nous assure que ce n'est pas une autre idée lancée en
l'air par ce gouvernement-là? Qu'est-ce qui nous assure que les gens de
Repentigny ne vivront pas ce qui est arrivé aux gens de Chambly?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre déléguée aux Transports.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Encore une fois, je remercie le député de s'être
sauvé de notre période de questions, ce matin...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Vous savez très bien, Mme
la ministre, que vous ne pouvez pas signifier l'absence d'un de vos
collègues dans une commission. Alors, merci. Et veuillez être plus prudente.
Mme Rouleau : D'accord.
Je serai prudente. Depuis le... En fait, si on revient à la dernière campagne
électorale, on a promis un plan de
décongestion, pour la région métropolitaine, qui inclut de réduire le nombre de
voitures dans la région métropolitaine et sur l'île de Montréal, et on a
promis un transport collectif structurant dans l'est de Montréal.
Hier,
l'annonce qui a été faite, elle est très importante, Mme la Présidente, parce
qu'elle contient quatre éléments essentiels,
c'est que le REM de l'Est soit bien branché sur le réseau de métro, pour
assurer la meilleure connectivité et mobilité sur l'île de Montréal, que le secteur de Mercier-Est soit bien intégré,
bien sûr, et qu'on puisse faire l'analyse très rigoureuse pour Lanaudière et pour
Laval. Alors, quatre éléments qui sont essentiels, parce que qui connaît la
région métropolitaine, et ils sont quelques-uns ici, savent que la
congestion est permanente dans ce secteur.
• (14 h 30) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En
première complémentaire, M. le leader de l'opposition officielle.
M. André
Fortin
M. Fortin : Mme la Présidente, ça fait quatre ans que leur mandat est
commencé. Dès le début, le projet du gouvernement
pour un transport structurant dans l'est prenait de l'eau. En 2018, on
promettait un tramway sur Notre-Dame. En 2020, on nous a dit que c'était
un REM vers l'est que ça prenait, que c'était ça, la solution. Après ça, on
nous a dit : La planète au complet nous
regarde, regarde ce projet-là. Puis aujourd'hui on nous promet un projet
complètement différent, sans
échéancier, sans budget. Le ministre des Finances disait ce matin qu'il ne sait
même pas qui va être le maître d'oeuvre. C'est ça, de l'improvisation.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre.
Mme Chantal
Rouleau
Mme Rouleau : Merci, Mme la Présidente.
En cours de route, il y a eu... lorsque le tracé a été présenté, il y avait
beaucoup d'adhésion, sauf dans le
centre-ville, où, là, ça a causé quelques commotions, je dirais. Et, en
travaillant avec la ville de
Montréal, évidemment, qui est extrêmement importante dans ce dossier, on a
préféré enlever le secteur du centre-ville, ce qui fait que la Caisse de dépôt n'est plus dans ce projet. Mais, Mme
la Présidente, nous maintenons que ce projet du REM de l'Est se réalise, qu'il vient répondre et qu'il va répondre,
grâce au travail de l'ARTM avec les partenaires... va répondre
adéquatement aux besoins de la population.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Deuxième
complémentaire, M. le leader de l'opposition officielle.
M. André
Fortin
M. Fortin : Mme la Présidente, on promet un REM à Chambly, on l'annule. On promet un
tramway à Québec, on fait cinq ans de
changements, on perd des années, puis ça coûte des milliards. On annonce le
plus gros tunnel au monde; exactement un an plus tard, on change ça pour deux
tunnels. On promet un tramway vers l'est de Montréal, on change ça pour
un REM, on dépense 100 millions de dollars, puis, juste avant la
campagne, on recommence à zéro.
Pourquoi ils sont
incapables de livrer les grands projets en matière de transport?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Transports.
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel : Mme la Présidente, pour
un ancien ministre des Transports de l'Outaouais qui n'a même pas été capable de livrer sa propre 50 à ses
concitoyens, on repassera pour les leçons. On repassera pour les leçons, pour
un ministre qui n'a même pas...
Des voix :
...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre...
Des voix :
...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vais
vous demander d'éviter de vous interpeler, d'un côté et de l'autre. Et
vous savez que les applaudissements ne sont pas permis. M. le ministre, vous
pouvez poursuivre.
M. Bonnardel : Bien, Mme la Présidente,
la réalisation de notre gouvernement pour les gens de Québec, les gens de la Rive-Sud, c'est le Réseau express de la
Capitale. Puis, vous savez quoi, on a parlé avec l'ancienne administration pour
améliorer la colonne vertébrale parce que l'on considérait qu'il fallait
aller jusqu'à D'Estimauville. Donc, on a eu des discussions avec eux pour être capables d'améliorer la colonne, avoir
des discussions avec la ville, aussi, pour avoir des voies réservées en périphérie, avoir des
discussions avec la ville de Lévis. Et le tunnel Québec-Lévis, comme je répondais
tantôt, est un besoin essentiel pour
augmenter l'attractivité du transport collectif, et répondre à la sécurité du
réseau, et de permettre aux camionneurs, aussi, d'avoir une option
additionnelle.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, Mme la députée de Mercier.
Mesures pour contrer l'hébergement touristique illégal
Mme Ruba
Ghazal
Mme Ghazal : Merci, Mme la Présidente.
Avec le printemps, il y a deux choses qui sortent de terre, à Montréal :
les cônes orange et les Airbnb illégaux. Je
vais vous montrer ici une carte, c'est une carte du centre-ville de Montréal.
Les points rouges et verts que vous
voyez, c'est toutes des locations Airbnb. Juste à Montréal, il y a
12 500 annonces sur le site d'Airbnb.
L'écrasante
majorité n'a pas de permis, et ça, Mme la Présidente, c'est illégal. Mais
malheureusement Airbnb refuse de
collaborer pour faire respecter la loi. Airbnb ne vérifie pas les permis.
Airbnb n'est pas responsable des annonces illégales. Airbnb profite tous
les jours de l'hébergement touristique illégal et clandestin, au Québec, et la
CAQ les laisse faire.
On
a ici une multinationale qui fait des millions de dollars de profits en toute
illégalité, qui envoie l'argent dans les paradis fiscaux, qui scrape nos quartiers, qui, aussi, empire la crise
du logement, et la CAQ n'est pas fichue de le reconnaître.
Est-ce que le
ministre des Finances peut me dire combien d'amendes a reçues Airbnb?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre du Tourisme.
Mme Caroline
Proulx
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Pour faire référence à la carte à laquelle... la collègue
présente en Chambre aujourd'hui, il y a un élément très important qui
n'est pas rapporté, c'est qu'on ne sait pas qui fournit ces informations-là, sur un site qui n'est pas
surveillé... ou mandataire, je devrais dire, du gouvernement du Québec. Il n'y
a pas d'audit qui est fait. Donc, on
ne peut pas savoir qui dépose ces informations-là, qui les collige, qui les
vérifie, sont-elles à jour. Bref, il faut faire extrêmement attention à
ce site-là.
Maintenant,
Mme la Présidente, avec la collègue au ministère
des Affaires municipales, il y a plus
d'un an qu'on a déposé une nouvelle
catégorie d'hébergement touristique, qui s'appelle la résidence principale, où
on a plusieurs mesures, justement, pour freiner l'hébergement de type
collaboratif qui est illégal. Résidence principale, syndicat de copropriété, vous devez avoir l'autorisation pour en faire
l'exploitation. Si vous n'avez pas l'autorisation du syndicat, vous ne pouvez
pas l'exploiter, vous n'avez pas de numéro
d'enregistrement. Idem pour un plex. Votre résidence principale, vous êtes dans
un plex, vous devez avoir l'autorisation écrite du propriétaire pour en faire
l'exploitation.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la députée de
Mercier.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Mme la Présidente, il y a
des études qui démontrent à quel point il y a des annonces Airbnb qui sont illégales. On a juste à y aller, à regarder
les annonces, il y en a plein qui n'ont pas de numéro de permis parce qu'Airbnb
ne les vérifie pas, il n'est pas obligé. Combien
d'amendes? J'ai posé la question au ministre
des Finances, qui est responsable
de Revenu
Québec. Il y a eu zéro amende, zéro
dollar, pour Airbnb. Tout ce qu'on fait, c'est aller chercher les propriétaires
un à la fois, comme aller chercher une aiguille dans une botte de foin.
Quand est-ce que le
gouvernement va mettre au pas cette multinationale, Airbnb?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre du Tourisme.
Mme Caroline Proulx
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Important correctif à apporter ici. Depuis qu'on a ajouté la
résidence principale et qu'elle est
encadrée, le nombre d'infractions... Et je salue le travail de Revenu Québec, parce qu'avec la résidence principale c'est là que vous avez
toutes vos correspondances : permis de conduire, rapport d'impôt, carte d'assurance maladie. Bref, entre 2018 et 2019, il
y avait eu pour 206 000 $ d'infractions. On est rendus, en 2021-2022,
au 28 février dernier, à
3 569 000 $ d'amendes, avec le travail rigoureux fait par les
collègues de Revenu Québec pour débusquer l'hébergement illégal.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, Mme la députée de
Mercier.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Mme la Présidente, je ne
vais pas applaudir à ça. Ma question, c'est : Combien de dollars d'amendes
pas aux petits propriétaires, un à la suite
de l'autre, à Airbnb? Airbnb ne se sent pas redevable, ne se sent pas
responsable de faire respecter la
loi. Elle permet à des propriétaires, des milliers de propriétaires de mettre
des annonces illégales sur son site.
Pourquoi
est-ce que le gouvernement n'agit pas? Ailleurs dans le monde, il y a eu des
pays, comme par exemple les Pays-Bas, qui fait qu'Airbnb est capable de
bloquer les annonces illégales. Pourquoi on ne fait pas la même chose ici?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre.
Mme Caroline Proulx
Mme Proulx (Berthier) : Mme la
Présidente, encore une précision très importante à apporter au niveau des amendes. Avec le projet de loi n° 100, qui
est présentement à la Gazette officielle, lorsque le règlement sera
adopté, pour des personnes physiques,
c'est 25 000 $ d'amende. Maintenant, pour les exploitants,
maintenant, pour les personnes morales, Mme la Présidente, on a augmenté, donc, ou on augmentera, en juin, je ne
peux pas présumer de l'adoption du règlement, mais on adopterait, en juin prochain, pour des personnes morales, des
amendes allant jusqu'à 50 000 $. Maintenant, on fait encore
des efforts pour s'assurer que tout le monde s'enregistre.
Et je termine
en disant qu'il y a un chapeau de règlements du gouvernement. Les municipalités
ont une responsabilité additionnelle d'encadrer.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, M. le député de D'Arcy-McGee.
Projet d'agrandissement du
collège Dawson
M. David Birnbaum
M. Birnbaum : Mme
la Présidente, il y a trois mois, le premier ministre et son gouvernement, sans
préavis, ont annulé le projet d'agrandissement du collège Dawson malgré
le fait que, selon ses propres normes, ce cégep manquait quelque 11 000 mètres carrés d'espace,
malgré que l'agrandissement, reçu avec enthousiasme par son propre ministre de
la Santé, permettait l'ouverture d'une clinique de santé de première ligne
mettant en oeuvre les jeunes étudiants finissants des sciences
infirmières qui maîtrisaient le français ainsi que l'anglais, malgré la
recommandation claire, documentée et réitérée
de ses propres fonctionnaires. Pourquoi? Parce que le premier ministre de tous
les Québécois a décidé subitement que certains étudiants québécois
francophones passaient devant d'autres étudiants également québécois.
En étude de crédits, je n'ai pas eu de réponse à
ma question au premier ministre, donc je la repose maintenant : M. le
premier ministre... Are we to understand that your Government
has now ordained that, for investments in higher education and healthcare
infrastructures...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre responsable de la Langue
française.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Mme
la Présidente, ma collègue de l'enseignement supérieur a eu l'occasion
d'indiquer au collège Dawson que le
projet d'agrandissement du collège Dawson n'allait pas voir le jour et il n'y
aurait pas de suite qui allait être
donnée. Par contre, elle a indiqué également au collège Dawson qu'elle allait
pouvoir les accompagner dans le cadre
de scénarios alternatifs, Mme la Présidente, et je pense que c'est la chose à
faire, parce qu'il y a énormément de besoins sur l'ensemble des
établissements collégiaux, peu importe la langue d'enseignement, Mme la
Présidente.
Et il faut
faire en sorte également que la langue normale des études demeure le français,
Mme la Présidente. Vous aurez vu, et
le député de D'Arcy-McGee l'aura constaté, dans le cadre du projet de loi n° 96, qu'on est venus s'assurer de faire en sorte que, dans le cadre du réseau collégial anglophone, les
acquis soient préservés, qu'il y ait un gel du nombre de places, mais
que l'augmentation du volume, du nombre de places, ira désormais dans le réseau
francophone.
Par ailleurs,
dans le cadre le projet de loi n° 96, également, Mme la Présidente... Et je remercie
mon collègue de D'Arcy-McGee, qui a
collaboré avec la députée de Marguerite-Bourgeoys à soumettre un amendement
pour faire en sorte qu'il y ait
davantage de cours de français dans le cadre du parcours collégial anglophone.
Et je pense que c'était tout à fait approprié. Et on a déposé un
amendement, également, qui, je crois, va être à la satisfaction de nos
collègues, mais tout ça dans le souci,
Mme la Présidente, de faire en sorte que la langue normale des études, au
Québec, doit demeurer le français, incluant les études...
• (14 h 40) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En première complémentaire, M. le député de D'Arcy-McGee.
M. David Birnbaum
M. Birnbaum : Bon,
on apprend, Mme la Présidente... Les établissements, comme l'Université McGill,
Dawson, Bishop's, l'Hôpital général
juif, Heritage College, en Outaouais, appartiennent fièrement à tous les
Québécois, peu importe leur langue,
et nonobstant le fait qu'ils ont été largement créés par les Québécois non
francophones. Est-ce que, selon le gouvernement
de la CAQ, les futurs besoins de ces établissements, leurs futurs projets de
développement seront dorénavant éliminés par un nouveau critère
linguistique, au lieu d'être financés également...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Merci,
Mme la Présidente. La question de l'agrandissement des cégeps, c'est une
question très, très importante. On a beaucoup de jeunes, de plus en plus
de jeunes qui se dirigent en enseignement supérieur.
Mon
collègue s'intéresse en particulier aux cégeps anglophones. Je pense qu'il faut
voir les choses de manière nationale. Mais,
puisqu'il adresse la question de manière linguistique, je pense qu'il faut dire
qu'on a en ce moment pour plus de
850 millions de dollars de projets de construction et
d'agrandissement dans les cégeps francophones seulement dans la grande
région de Montréal.
Mon
collègue nous dit que les cégeps anglophones appartiennent à toute la nation
québécoise. Je suis bien d'accord, mais prenons garde. Prenons garde à
l'anglicisation des élèves, des étudiants francophones et allophones.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le député de
D'Arcy-McGee.
M. David Birnbaum
M. Birnbaum :
Quelle foutaise, comme réponse!
I
have another question abjectly ignored...
Des
voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : C'est
très bien. Je vais demander à M. le député de D'Arcy-McGee de faire bien
attention. Ces propos ne sont pas acceptables, vous vous en doutez bien. Je vous
invite à poursuivre.
M. Birnbaum :
Je le retire.
I have another
question...
Une voix :
...
M. Birnbaum :
Je retire, M. le leader de l'opposition. Bon, un «slip», là.
I
have another question abjectly ignored by the Premier during the spending
credits.
Existera-t-il un moment où la CAQ va entamer la moindre mesure pour
appuyer le bien-être, la stabilité, l'avenir des Québécois de langue
anglaise?
One measure for our public schools, our health
care services in the Lower North Shore, «les Îles-de-la-Madeleine», for vulnerable
anglophone seniors in the Townships...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre responsable de la Langue
française.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Une mesure, Mme la Présidente,
c'est ce que le député de D'Arcy-McGee nous dit. Il nous met au défi, dans le cadre du projet de loi n° 96, sur lequel il s'apprête à voter contre, comme tous ses collègues
libéraux, la même erreur qu'en 1977,
Mme la Présidente, avec l'adoption de la loi 101... Probablement que dans
15 ans ils vont dire, le Parti
libéral : Ah! on est donc fiers de la nouvelle mouture de la Charte de la
langue française, on est donc fiers du projet de loi n° 96.
Mais ça, écoutez, on n'est pas à la première hypocrisie qui existe.
Première mesure, Mme
la Présidente...
Des voix :
...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Non,
vous savez très bien que les propos que vous venez de faire, de tenir
sont inacceptables. Je vais vous demander de les retirer et de poursuivre votre
réponse.
M. Jolin-Barrette :
Alors, je les retire, Mme la Présidente. Le sans-gêne, je devrais dire, du
Parti libéral.
Une
mesure. Dans le projet de loi n° 96, on a priorisé les étudiants anglophones, les
ayants droit. Ceux qui ont étudié au
primaire, au secondaire en anglais vont être priorisés dans les établissements
collégiaux anglophones, les établissements anglophones. Ça, c'est une
mesure d'accès à l'éducation supérieure dans leurs propres collèges.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, Mme la députée de
Saint-Laurent.
Prolongement
de la promenade Samuel-De Champlain
Mme Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Aïe! Sérieusement, là,
pour parler de sans-gêne... On a un ministre, aujourd'hui, qui se lève puis qui
dit : Ça n'existe pas, l'indice de PPM.
C'est écrit trois fois, PPM, dans leur plan pour le troisième lien, mais ça
n'existe pas. Ça a même fait Infoman, mais ça n'existe pas,
aujourd'hui.
Après
ça, on a une ministre qui dit : Ah! bien oui, on va continuer la promenade
de Champlain. Or, elle a dit jeudi : Ce n'est pas un engagement formel, la quatrième phase de la promenade
Samuel-De Champlain. Et là volte-face, hein, parce que, on sait, tout le conseil municipal de Québec
a dit : On le veut puis on est surpris que la ministre, là, aujourd'hui,
elle nous l'annonce avec la plus grande désinvolture, que ce n'est plus
dans les cartons, la phase IV.
Et là, avec la délicatesse d'un camion
de ciment, elle recule, sur Twitter, pour dire : Ah! non, non, finalement,
je viens de me réveiller, c'était un engagement écrit dans la plateforme
électorale de 2018, de compléter la phase IV.
Maintenant
que tout le monde sait que le troisième lien, c'est une lubie, pourquoi vous
n'allez pas de l'avant avec la phase IV? Puis arrêtez donc de
trouver des prétextes puis arrêtez donc de faire de la chicane avec les élus de
Québec.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la vice-première ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault :
Oui,
merci beaucoup, Mme la Présidente. Bien, je suis heureuse que la députée de
Saint-Laurent soulève le troisième
lien, elle-même qui est pour le troisième lien, qui me l'a déjà dit, qui l'a
déjà dit dans des rencontres à Québec. Mais là je comprends qu'elle est
prise un peu dans l'engluage de ce dossier-là au sein du Parti libéral.
Mais
revenons à la promenade Samuel-De Champlain, qui est un autre phénoménal
exemple d'échec libéral à leur époque.
Les ministres responsables de la Capitale-Nationale, Mme la Présidente, durant
le précédent mandat, 2014‑2018, ont
tenté de livrer la phase III de la promenade Samuel-De Champlain... ou du
moins ont prétendu tenter de la livrer, de la même façon qu'ils prétendaient travailler sur le troisième lien,
c'est-à-dire deux, trois paravents, puis «that's it». Donc, la phase III de la promenade Samuel-De Champlain, sur
laquelle ils ont lamentablement échoué, tout ce qu'on a eu à la dernière
campagne électorale, je me souviens que ma collègue de Jean-Talon était allée
prendre des photos, il y avait une grosse pancarte
avec des dessins d'ouvriers avec des pelles et des casques, et c'est tout ce
qu'on avait de la phase III, promenade Samuel-De Champlain, à notre
arrivée. Et on se faisait dire : Vous allez voir, si vous êtes au
gouvernement, c'est plus compliqué que vous
pensez. Bien, effectivement, Mme la Présidente, c'était extrêmement
compliqué : 33 contrats à signer, un
chemin de fer à déplacer, le CN, le fédéral, plein de parties prenantes. Mais
vous savez quoi, Mme la Présidente? On l'a réussi. On est allés chercher
le budget et on va le livrer dans les prochains mois, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Marwah Rizqy
Mme Rizqy :
Il me semble que moi, je serais un
petit peu moins arrogante lorsque j'ai un conseiller municipal qui dit
que je suis la pire ministre que Québec a eue, la pire ministre...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Madame...
Des voix :
...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Oui,
mais là je vais vous demander d'être un peu moins blessante par rapport
à vos collègues. Et peut-être vous tenir... retirer, peut-être, oui, le
qualificatif que vous venez d'affirmer.
Mme Rizqy :
Je
retire, Mme la Présidente. Et puis elle nous sert exactement, mot pour mot, la
même réponse que le 19 mars 2021
pour la question du... Samuel-De Champlain. Par contre, la question est
tellement simple. On sait tous que c'est
une lubie, le troisième lien, il ne verra pas le jour, puis M. Caire, il
va falloir qu'il se cherche des prétextes pour pouvoir se représenter.
Là, maintenant,
est-ce que, oui ou non, vous allez de l'avant avec la promenade IV?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le leader, y a-t-il un règlement...
M. Jolin-Barrette : ...identifié un membre de cette Assemblée non pas
par son titre mais par son nom, et elle l'a fait délibérément.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Ça, c'est vrai. O.K. On va laisser Mme la députée poursuivre, en
évitant d'appeler M. le ministre par son nom. Allez-y.
Mme Rizqy :
Est-ce que, oui ou non, vous allez faire la phase IV, indépendamment du
troisième lien?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la vice-première ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui,
bien, Mme la Présidente, mon collègue parlait du sans-gêne libéral, là, ces
questions-là, qui viennent d'un parti
dont le bilan est à peu près proportionnel à leur nombre de députés à Québec en
ce moment, c'est incroyable, Mme la
Présidente, c'est incroyable. Est-ce que la députée de Saint-Laurent nie
qu'elle a appuyé le troisième lien dans
des rencontres avec des élus de la grande CMQ? Tu sais, à un moment donné, Mme
la Présidente, il faut être cohérent, en cette Chambre. À la fois en
public et en privé, idéalement. Mais, bon, on n'en demande pas tant au parti
libéral.
Alors, oui, la phase IV va se
faire, Mme la Présidente. Notre engagement, en 2018, c'était de livrer la
phase III et d'appuyer le projet
de la phase IV, et c'est exactement ce qu'on fait. La phase III va
être livrée dans les prochains mois, et on va pouvoir se concentrer à
livrer la phase IV par la suite.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Moi, ma question est simple : Est-ce que
c'est indépendamment du troisième lien que vous allez livrer la phase IV? Ça, ça se répond par oui ou par
non. Un ou l'autre. Oui ou non? Puis, pendant ce temps-là, je vous rappelle
que, vous, à titre de ministre de la
Capitale-Nationale, ça a été un échec assez monumental lorsqu'il a été question
du nickel, pour les gens de Limoilou puis la basse-ville, un autre échec assez
monumental en essayant de faire dérailler le tramway, puis un autre
échec avec le fait que, tout le monde le sait, le troisième lien que vous
proposez ne verra pas le jour.
Alors, à ce stade-ci,
qu'est-ce que vous allez répondre à Claude Villeneuve?
• (14 h 50) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la vice-première ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui. Donc, je reviens avec ma question : Est-ce que la députée de
Saint-Laurent nie qu'elle est pour un
troisième lien à Québec? Mais, Mme la Présidente, le Parti libéral, qui a le
mot «échec» et «Québec» dans la même phrase...
Je veux dire, c'est presque autobiographique. On est le parti qui aura livré le
plus de projets dans la Capitale-Nationale et dans Chaudière-Appalaches : plus de 10 milliards d'investissements
en mobilité durable, 190 milliards pour la phase III de la promenade Samuel-De Champlain, 50
millions pour décontaminer les terrains de Littoral Est, quatre maisons
des aînés, 238 millions de
construction et de rénovation d'écoles que vous avez laissées à l'abandon,
49 millions pour des mesures environnementales,
au dernier budget, 60 millions pour le Centre de biométhanisation. Et je
pourrais en dire longtemps, Mme la Présidente. C'est ça, la CAQ, à
Québec, Mme la Présidente.
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Pas
d'applaudissements, s'il vous plaît! Merci. Alors, ceci met fin à la
période de questions et de réponses orales.
Motions sans préavis
Et nous allons passer
à la rubrique des motions sans préavis...
Des voix :
...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Un peu de silence, s'il vous plaît! Nous en sommes à la rubrique des
motions sans préavis. Et, en fonction de nos règles et de l'ordre de
présentation...
Des voix :
...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Le silence, s'il vous plaît, afin de permettre
à Mme la députée de Taschereau de présenter sa motion.
Rendre hommage à M. Karim Ouellet,
auteur-compositeur-interprète,
et offrir des condoléances à sa famille et à ses proches
Mme Dorion :
Mme la Présidente, je demande le consentement de cette Assemblée pour
débattre de la motion suivante conjointement
avec la ministre de la Culture et des Communications, la députée de l'Acadie,
le député de Matane-Matapédia, la députée de Maurice-Richard, le député
de Bonaventure et le député de Rimouski :
«Que l'Assemblée
nationale rende hommage à Karim Ouellet, décédé le 17 janvier dernier;
«Qu'elle
reconnaisse l'apport inestimable de l'oeuvre de l'auteur-compositeur-interprète
à la culture québécoise et qu'elle souligne la profondeur,
l'authenticité et la beauté de ses créations;
«Qu'elle
rappelle que Karim Ouellet s'est vu décerner le prix Félix-Leclerc de la
chanson en 2013 ainsi que le Juno de l'album francophone de l'année en
2014;
«Qu'elle transmette
ses condoléances à sa famille et à ses proches;
«Que l'Assemblée
nationale observe un moment de recueillement en sa mémoire.»
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, Mme la députée de Taschereau. Y a-t-il consentement pour
débattre de cette motion?
M. Schneeberger : Oui,
Mme la Présidente, il y a consentement pour un débat de deux minutes par
intervenant, et ce, dans l'ordre
suivant : la députée de Taschereau, la ministre de la Culture et des Communications,
la députée de l'Acadie et le député de Matane-Matapédia.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie. Alors, Mme la députée de Taschereau, la parole est à vous.
Mme Catherine Dorion
Mme Dorion :
Le renard.
«Le renard est un
être solitaire, même si bien entouré.
«Le renard arrive
toujours en avance à ses spectacles.
Il réprimande
gentiment les membres de son équipe qui ne sont pas à l'heure.
«Le renard n'aime pas
le retard.
Il aime arriver
tranquille, dans le silence, avec du temps.
Il aime aller au
centre de la scène, tranquille, dans le silence, avec du temps, là où il va
jouer le show.
«Il s'assoit, il se
met par terre, il n'a pas de chaussures, juste ses bas colorés.
Il
plugue ses fils, il plugue ses guitares, dans le silence, dans le temps
allongé, tout est éparpillé devant lui et il s'affaire tranquillement à
mettre de l'ordre.
«Il prend son temps.
Il savoure ce moment-là, il se concentre.
«Il fait des blagues
qui fusent à gauche et à droite.
«Le renard a un grand
sens de l'humour. Il rit fort.
«Le renard aime
cuisiner. Il aime inviter les amis à manger, il leur fait son poulet à la
moutarde ou son saumon à l'orange. Il aime le bon vin. Il le sirote doucement
en critiquant doucement ses amis qui boivent plus vite que lui.
«Il aime prendre son
temps.
Il a choisi de
prendre son temps. Et de s'en aller avec. En nous laissant à notre course folle.
Comme dans la chanson.
Quand il dit :
«On nous dit que
l'année va trop vite, trop vite.
Trop vite, trop vite.
«Alors on court,
alors on court, alors on court.
Je ne vois plus.
«Alors on court,
alors on court, alors on court.
Les jambes lourdes.
«Veux-tu prendre une
pause dans la cour?
«J'ai la tête qui
tourne.
La fin n'est plus
loin, j'entends bien la foule.
«À quoi ça sert?
Arrêtons de courir,
on va tomber par terre.
«Peut-être qu'on
devrait créer un monde où ceux qui sont fatigués de courir puissent sentir
qu'il y a un espace pour eux dans le monde des vivants.
En fait, peut-être
que la vie, c'est cet espace-là.
«On nous a fait
croire que la vie, c'était dans la course et dans le show.
Mais
peut-être que là où la vie prend réellement ses aises, c'est dans ces moments
de calme avant la tempête, ces moments
autour d'un saumon à l'orange ou au milieu de "gear" de son à pluguer
tranquillement, ces moments où le temps et les rires trouvent leur
chemin jusqu'au coeur des sensibles.»
Carole,
Aimé, Sarahmée, amis et membres de la famille qui êtes ici aujourd'hui, je vous
souhaite du temps pour pleurer, mais aussi du temps pour rire, du temps
pour la sensibilité. Au revoir, Karim.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, Mme la députée de Taschereau, et je cède maintenant
la parole à Mme la ministre de la Culture et des Communications.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy :
Oui. Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Eh bien, j'aimerais prendre quelques instants pour féliciter
la députée de Taschereau et la remercier
pour son magnifique texte. Elle a eu le privilège de connaître Karim. Je n'ai
pas eu ce privilège. Cependant, nous
avons appris avec tristesse et chagrin, il y a quelque temps, le décès d'un
artiste surdoué ayant grandi ici,
tout près d'ici, enfin, alors, M. Karim Ouellet. Le choc que nous avons
alors éprouvé fut tout aussi grand que les oeuvres qu'il lui restait à
accomplir.
L'auteur-compositeur-interprète
au style unique s'est d'abord fait connaître du grand public grâce au Festival international de la chanson de Granby. C'était en
2009. Auparavant, cette figure de la relève artistique québécoise avait déjà commencé à faire danser les amateurs de
musique hip-hop dans les salles de la capitale, notamment avec des
collaborations avec le rappeur
Webster. Puis, la consécration viendra grâce à son second opus, Fox, le
renard, sur lequel figure le magnifique titre L'amour, ce qui lui
méritera le prix Félix-Leclerc de la chanson en 2013.
Ceux qui
l'ont connu nous racontent comment ce diamant brut possédait une énergie
réconfortante, conjuguée à une sage
profondeur qui détonnait avec son jeune âge. Grâce à une plume sensible, Karim
Ouellet a pu nous faire cadeau de chansons empreintes
d'émotions, assorties de sonorités des plus originales. Il y avait quelque
chose de familier dans sa voix,
d'accessible dans ses paroles, mais qui, toutefois, réussissait à nous
surprendre au détour d'une strophe, tout ça offrant à l'auditeur un réel
plaisir musical. De son propre aveu, ce style personnel contribuait à créer un
pont entre une variété musicale alternative et les fameuses radios commerciales.
Des modèles, nous en
voulons tous pour nos enfants. Hélas, il n'y en a pas toujours à profusion, et
il faut chérir ceux que nous avons la chance
de côtoyer. Un artiste modèle, donc, par son talent musical et aussi, surtout,
par sa personne empreinte d'une très
grande générosité. Le vide est, de ce fait, double pour tous ceux et celles qui
le pleurent aujourd'hui, en souvenir d'un homme qui a su inspirer
plusieurs jeunes par son parcours et sa poésie.
Alors,
je souhaite ainsi porter ma voix à celles de mes collègues de l'Assemblée
nationale en livrant mes plus sincères condoléances
à ses parents, à sa soeur, Sarahmée, et à tous ceux qu'il aimait. Sa musique
demeurera éternelle. Merci, Karim.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, Mme la ministre de la Culture. Maintenant, je vais céder
la parole à Mme la députée de l'Acadie.
Mme Christine St-Pierre
Mme St-Pierre : Merci, Mme la Présidente.
À mon tour de saluer le magnifique texte de ma collègue de Taschereau.
En
janvier dernier, la scène musicale québécoise a été bouleversée par le décès, à
37 ans, du musicien et chanteur Karim
Ouellet. Mélodiste sensible, guitariste de grand talent, auteur mélancolique et
parolier inspiré, Karim Ouellet avait un don pour parler aux gens. Dans ses trois albums et de nombreuses
collaborations, il mélangeait chansons à texte et sonorités pop, folk et
électro, mais aussi rap et gospel. Un artiste intelligent et sensible. Normal
qu'il ait marqué autant de gens.
Mme la Présidente, il
ne nous faudrait pas plus que quelques mesures pour chantonner en choeur les
mélodies accrocheuses de Karim et le loup,
L'amour, La mer à boire, Le monstre ou Fox. Karim
Ouellet n'avait pas son pareil pour chanter
l'amour dans toutes ses déclinaisons : l'amour de jeunesse, l'amour d'été,
l'amour arrivé, l'amour perdu. Des textes tristes sur des mélodies
joyeuses. Aujourd'hui, on entend mieux la tristesse.
À Québec, il était un pilier de la scène musicale,
ce qui a rendu son départ encore plus tragique pour ceux qui l'ont connu et côtoyé ces dernières années, ceux qui,
comme ses nombreux fans, espéraient, depuis 2016, de nouvelles chansons,
peut-être un album.
En plus du prix
Félix-Leclerc de la chanson, en 2013, et du Juno pour album francophone de l'année,
en 2014, Karim Ouellet avait été nommé sept
fois à l'ADISQ. Il s'illustrait également à l'extérieur du Québec. Je l'avais
rencontré au festival South by Southwest, à Houston, au Texas. Il avait
fait 42 heures de route pour s'y rendre.
Alors,
à sa soeur, Sarahmée, à tous les membres de sa famille présents dans les
tribunes aujourd'hui ainsi qu'à ses amis
de la grande famille musicale québécoise, je veux, en mon nom personnel et au
nom de ma formation politique, transmettre mes plus sincères condoléances.
• (15 heures) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, Mme la députée de l'Acadie. Et je reconnais maintenant M.
le député de Matane-Matapédia.
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé : Mme la Présidente, mourir
jeune, mourir seul, mourir même si on n'est pas encore au bout de sa vie,
mourir alors que l'avenir semble encore receler tant de promesses, mourir ainsi
isolé et triste, alors que l'oeuvre qu'on a
créée rassemble et éclaire, résumée ainsi, l'histoire soulève des questions, bien
sûr. On se demande : Si ça lui est arrivé, est-ce que ça peut m'arriver? Est-ce que ça peut arriver à mon frère, à
sa fille, à mon ami, à ma compagne? Ça nous incite à la vigilance et à
la bienveillance.
En
cette Semaine de la santé mentale, c'est d'autant plus pertinent d'en parler
souvent, ici et ailleurs, mais c'est encore
plus à-propos d'être attentifs à l'égard des autres. Demandons à nos proches de
leurs nouvelles. Soyons attentifs aux signaux
révélateurs. Intéressons-nous pour vrai, pour vrai à leurs réponses, faisons en
sorte qu'ils les développent. Surtout, il ne faut pas se limiter qu'à
entendre. Il faut écouter et agir, si nécessaire.
Nous
ne saurons peut-être jamais ce qui a fait défaut à Karim. Il faut néanmoins
insister sur le fait que ce destin n'est pas que sombre, loin de là. Il
comporte une autre facette qu'il faut s'efforcer de regarder, maintenant que la
poussière est retombée, en autant que
ça puisse être possible de le faire, et celle-là est lumineuse et elle est
éternelle, c'est le souvenir de ce
Karim créatif, extrêmement talentueux, le Karim qu'on a découvert puis aimé
sans retenue, avec qui on a chanté, qui nous a fait danser aussi.
L'héritage
de ce jeune homme de chez nous, de Québec, au sourire timide, qui a marqué
toute une génération avec, entre autres, Karim et le loup et L'amour,
entonnés en choeur par des classes entières d'élèves partout au Québec, ce Karim-là, à la fois sensible et réfléchi, qui a
redéfini notre culture et donné au monde l'envie de le découvrir, de la découvrir,
c'est surtout de ça qu'on doit se souvenir, même si on regrettera longtemps
l'homme et l'oeuvre qu'il nous réservait, espérait-on.
Sa famille a écrit,
et c'est fort pertinent et retenons-le : «Tu seras toujours notre cadeau
de la vie et tu resteras à jamais pour nous
tous notre étoile filante. Nous t'aimons fort, repose en paix.» Oui, Karim,
repose en paix et fais en sorte, de
là où tu es désormais, d'apporter espoir et sérénité à tous ceux qui t'ont aimé
et qui te découvriront dans l'avenir. Ta musique, elle, nous apportera
un peu de réconfort et continuera à réchauffer nos coeurs.
La communauté musicale de Québec est grande,
elle est riche, elle est talentueuse. Elle l'a beaucoup aimé, l'a beaucoup encadré. Je nomme quelques noms :
évidemment, Sarahmée, sa soeur, Marieme, Webster, toute la scène hip-hop
de Québec, si florissante,
si aimante. Ça vivra pour toujours. Il y aura des héritiers, mais il n'y aura
jamais un autre Karim Ouellet. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député de
Matane-Matapédia.
Mise aux voix
Alors, cette motion
est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Adopté. Alors, je vous invite maintenant à vous joindre à moi afin que
nous puissions tenir une minute de silence à la mémoire de Karim Ouellet.
• (15 h 4 — 15
h 5) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : ...je vous remercie.
Alors,
nous en sommes toujours à la rubrique des déclarations... c'est-à-dire des
motions sans préavis, et je vais céder la parole à Mme la députée de
Gaspé.
Réaffirmer le droit des femmes à disposer librement de
leur corps et exprimer
la solidarité de l'Assemblée envers les femmes américaines voyant
le droit à l'avortement être remis en question
Mme Perry
Mélançon : Mme la Présidente, je sollicite le consentement des membres
de cette Assemblée afin de présenter,
conjointement avec la ministre
responsable de la Condition féminine,
la députée de Verdun, la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques,
le député de Bonaventure, la députée d'Iberville, la députée de Maurice-Richard
et le député de Rimouski, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale rappelle que les femmes bénéficient du droit à
l'avortement au Québec, et ce, depuis le 28 janvier 1988;
«Qu'elle se souvienne
du fait que les femmes se sont durement battues pour faire reconnaître ce
droit;
«Qu'elle réaffirme le
droit fondamental des femmes de disposer librement de leur corps;
«Qu'elle souligne à
quel point il est essentiel de ne pas retourner en arrière sur ce point;
«Que
les membres de l'Assemblée nationale expriment leur plus sincère solidarité aux
femmes américaines qui voient ce droit être remis en question et qui
craignent, par le fait même, de perdre une partie importante de leur liberté.»
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie. Maintenant, y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Schneeberger :
Oui. Consentement, sans débat.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, M. le leader du troisième groupe
d'opposition.
M. Ouellet :
Merci, Mme la Présidente. Je demande le vote par appel nominal, s'il vous
plaît.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, nous avons une demande de vote par
appel nominal.
Et, sans plus tarder,
je demande à ce que les députés en faveur de cette motion puissent se lever.
Le Secrétaire adjoint : M. Ouellet
(René-Lévesque), Mme Perry Mélançon (Gaspé), Mme Hivon (Joliette),
M. Gaudreault (Jonquière), M. Bérubé (Matane-Matapédia).
M. Jolin-Barrette (Borduas), Mme Guilbault
(Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville), Mme Rouleau
(Pointe-aux-Trembles), Mme D'Amours (Mirabel), M. Girard (Groulx),
M. Fitzgibbon (Terrebonne), Mme Roy (Montarville), M. Lemay
(Masson), M. Simard (Montmorency), Mme Lavallée (Repentigny),
M. Roberge (Chambly), M. Lévesque (Chauveau), Mme Lachance
(Bellechasse), M. Charette (Deux-Montagnes), M. Lamontagne (Johnson),
Mme Blais (Prévost), M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre
(Arthabaska), M. Dubé (La Prairie), M. Dufour (Abitibi-Est), M. Skeete (Sainte-Rose), Mme Hébert
(Saint-François), Mme Lecours (Les Plaines), M. Lacombe (Papineau),
Mme Proulx (Berthier),
M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), Mme Girault (Bertrand),
M. Julien (Charlesbourg), M. Boulet (Trois-Rivières), M. Lafrenière (Vachon),
Mme Proulx (Côte-du-Sud), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Émond
(Richelieu), M. Bachand
(Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon), M. Chassin (Saint-Jérôme),
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. Bélanger (Orford),
Mme Picard (Soulanges), M. Caron (Portneuf), M. Asselin
(Vanier-Les Rivières), M. Reid
(Beauharnois), Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau),
Mme Jeannotte (Labelle), M. Tremblay (Dubuc),
Mme Blais (Abitibi-Ouest), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Thouin (Rousseau), M. Jacques (Mégantic),
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac), Mme Boutin (Jean-Talon),
M. Girard (Lac-Saint-Jean), M. Allaire (Maskinongé), Mme Guillemette (Roberval), M. Lamothe (Ungava),
M. Lemieux (Saint-Jean), M. Bussière (Gatineau),
M. Provençal (Beauce-Nord), Mme Dorismond (Marie-Victorin).
M. Fortin (Pontiac),
M. Leitão (Robert-Baldwin), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), Mme St-Pierre (Acadie), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), Mme Melançon (Verdun),
Mme Ménard (Laporte), Mme Charbonneau (Mille-Îles),
Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé), M. Barrette (La Pinière), M. Benjamin (Viau), Mme Sauvé (Fabre), M. Polo (Laval-des-Rapides), M. Arcand
(Mont-Royal—Outremont), Mme Rizqy (Saint-Laurent), M. Rousselle
(Vimont).
Mme Labrie (Sherbrooke),
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), Mme Ghazal (Mercier), M. Fontecilla
(Laurier-Dorion), Mme Dorion (Taschereau), M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve).
Mme Montpetit
(Maurice-Richard), M. Roy (Bonaventure), Mme Samson (Iberville).
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Maintenant,
y a-t-il des députés contre cette motion? Des abstentions? Alors, pour
le résultat du vote, M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 93
Contre :
0
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, la motion est adoptée à l'unanimité.
Pour
la prochaine motion, je vais inviter Mme la ministre de la Culture et des Communications à présenter sa motion.
Souligner la Journée mondiale
de la liberté de la presse
Mme Roy :
Oui, avec grand plaisir, Mme la
Présidente. Alors, je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec
la députée de l'Acadie, la députée de Taschereau, le leader du troisième
groupe d'opposition, le député de Bonaventure, le député de Rimouski et la
députée de Maurice-Richard :
«Que l'Assemblée
nationale souligne aujourd'hui la Journée mondiale de la liberté de presse,
instaurée par les Nations unies en 1993, qui a lieu le 3 mai de chaque
année;
«Qu'elle
constate que cette année, sous le thème Le journalisme sous l'emprise du
numérique cette commémoration prend un sens accru en fonction des
difficultés auxquelles font face les journalistes qui désirent rapporter
ou commenter des faits sur les plateformes
Web, particulièrement en ce qui a trait à l'intimidation et aux propos
injurieux propagés à leur endroit;
«Qu'elle condamne le
cyberharcèlement que subissent de plus en plus de journalistes de la part du
public;
«Qu'elle
réitère l'importance du lien de confiance entre les citoyens et les
journalistes à l'ère des fausses nouvelles et de la désinformation, ainsi que la nécessité de préserver un climat propice
à la circulation des idées de manière indépendante dans un environnement
sécuritaire pour tous;
«Qu'elle
souligne le courage dont font preuve les journalistes et leur équipe qui
s'exposent parfois à des situations excessivement dangereuses afin de
recueillir la nouvelle;
«Qu'enfin,
l'Assemblée nationale se souvienne de tous les journalistes emprisonnés,
censurés, blessés ou assassinés dans l'exercice de leurs fonctions
journalistiques.»
Merci, Mme la
Présidente.
• (15 h 10) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la ministre. Maintenant, y a-t-il consentement
pour débattre de cette motion?
M. Schneeberger :
Il y a consentement, sans débat.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, cette motion est-elle adoptée? Adoptée.
Pour la prochaine
motion, je vais céder la parole à Mme la députée de l'Acadie.
Souligner
le 25e anniversaire de l'ensemble musical La Pietà et rendre
hommage à sa fondatrice, la violoniste Angèle Dubeau
Mme St-Pierre : Merci, Mme la Présidente. Permettez-moi de saluer
Mme Angèle Dubeau et son époux, Mario Labbé, qui sont présents avec
nous dans les tribunes.
Alors,
je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante conjointement avec la ministre de la Culture et des
Communications, la députée de Taschereau, le député de Matane-Matapédia, le
député de Chomedey, la députée d'Iberville, le député de Bonaventure et le
député de Rimouski :
«Que
l'Assemblée nationale souligne les 25 ans de La Pietà fondée en 1997 par
la violoniste de réputation internationale, Angèle Dubeau;
«Qu'elle rappelle que
La Pietà est un ensemble musical composé uniquement de femmes;
«Qu'elle salue la vision de sa fondatrice qui a
emprunté ce nom en référence à l'orphelinat Pio Ospedale della Pietà à
Venise où Vivaldi a enseigné la musique;
«Qu'elle
reconnaisse le rayonnement international de La Pietà qui s'est produit sur les
plus grandes scènes d'Asie, d'Europe, d'Amérique du Sud et des
États-Unis au rythme de 50 à 60 concerts par année;
«Qu'enfin
l'Assemblée nationale félicite Angèle Dubeau pour sa brillante carrière et son
infatigable volonté de rendre la
musique classique accessible à un large public et également de faire découvrir
des compositeurs contemporains.»
Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la députée. Y a-t-il consentement pour débattre
de cette motion?
M. Schneeberger : Oui, il y a consentement, Mme la Présidente, pour
un débat de deux minutes par intervenant, et ce, dans l'ordre suivant : la députée de l'Acadie, la ministre
de la Culture et des Communications, la députée de Taschereau et le
député de Matane-Matapédia.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Alors, Mme la députée, la
parole est à vous.
Mme Christine St-Pierre
Mme St-Pierre : Merci, Mme la Présidente. Nous sommes heureux, en
cette Assemblée, de souligner les 25 ans de La Pietà, un ensemble musical
exceptionnel composé uniquement de femmes, fondé et dirigé par Angèle Dubeau.
Le nom de La
Pietà est évocateur et nous transporte dans l'Italie du XVIIIe siècle, à
Venise, où le grand compositeur Antonio
Vivaldi a également enseigné la musique. La Pietà est inspirée du nom de
l'orphelinat Pio Ospedale della Pietà, fondé
au XIVe siècle, qui fut également un conservatoire de musique pour les
orphelines les plus talentueuses qui y étaient hébergées. Certaines d'entre elles y recevaient une formation musicale
poussée. Elles offraient leurs concerts dans l'église voisine, cachées
derrière des grillages. On les appelait les filles de «coro».
Depuis
25 ans, La Pietà d'Angèle Dubeau nous transporte et nous fait vivre des
moments forts en émotions et contribue largement
au rayonnement international du Québec. Que ce soit chez nous, en Asie, en
Europe, en Amérique du Sud ou aux États-Unis, partout où La Pietà se
produit le public est conquis et en redemande. Et, pour souligner cet
anniversaire, La Pietà nous offre un album intitulé Elle, pensé, conçu,
joué et composé uniquement par des femmes.
Je salue la
vision d'Angèle Dubeau, cette artiste remarquable dont la carrière s'échelonne
sur 45 années et qui a gravi les
plus hauts échelons du monde artistique. Son talent est immense, et le
magnifique documentaire intitulé Angèle en quatre temps, réalisé par Isabelle Depelteau, nous fait prendre toute la mesure non
seulement de la passion qui l'anime, mais
aussi tout le travail, les sacrifices auxquels elle a dû se soumettre pour que
la petite fille de Saint-Norbert réalise ses rêves.
Diplômée du
conservatoire de Montréal, Angèle Dubeau a poursuivi sa formation au Juilliard
School de New York, puis à Bucarest, auprès du grand Stefan
Gheorghiu.
Récemment,
dans une entrevue accordée à René Homier-Roy, à Radio-Canada, Angèle
Dubeau confiait qu'elle aimait
ressentir de la chair de poule face à une oeuvre musicale. Cette sensation,
elle sait plus que tout autre la faire partager à ses mélomanes.
Merci, Angèle Dubeau. Continuez de nous éblouir.
Et longue vie à La Pietà!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la
députée de l'Acadie. Maintenant, je cède la parole à Mme la ministre de
la Culture et des Communications.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, à mon tour, j'aimerais souligner le
25e anniversaire de La Pietà,
cet extraordinaire ensemble à cordes québécois fondé en 1997 par la grande
violoniste, Mme Angèle Dubeau, que je salue.
Exclusivement
composé de femmes, La Pietà s'est démarqué au fil des 25 dernières années
grâce à la virtuosité des musiciennes
engagées et passionnées que ce groupe comporte. Les qualités d'interprète de sa
fondatrice et directrice ont d'ailleurs
été récompensées par de nombreux prix et distinctions, dont le titre de
chevalière de l'Ordre national du Québec, en 2004, et le prix
Denise-Pelletier en 2019, que j'ai eu le grand privilège de lui remettre.
La notoriété acquise par La Pietà a mené le
groupe à se produire sur les grandes scènes du monde. L'ensemble musical a aussi enregistré 25 albums,
acclamés tant par la critique que par le public. Avec les albums d'Angèle
Dubeau, le nombre d'exemplaires
vendus au total s'élève à 600 000, et le nombre d'écoutes en ligne à
150 millions, dans pas moins de 100 pays.
Mais, au-delà
du succès et de la reconnaissance, La Pietà, c'est d'abord une histoire de
coeur. Quand on sait que le nom est
inspiré de celui d'un orphelinat de Venise où Vivaldi enseignait la musique,
l'engagement du groupe à rendre la musique
classique accessible à tous ne nous étonne pas. Il est inscrit dans son ADN.
Que ce soit en milieu scolaire, dans des centres de soins pour aînés ou dans le cadre d'activités caritatives,
les musiciennes de La Pietà oeuvrent depuis 25 ans à transmettre le
plaisir de la musique et à faire profiter les gens de ses bienfaits.
Je félicite
La Pietà pour son succès et sa longévité. Je remercie tous les artistes
qui ont fait partie de l'ensemble musical au fil des années, avec à leur tête la grande Angèle Dubeau, pour avoir
contribué à embellir notre société et faire briller notre culture grâce
à leurs magnifiques talents.
Et, sur une note plus personnelle, Mme la
Présidente, j'ajouterais que je me souviens que, durant la pandémie, Mme Angèle Dubeau a réalisé et présenté un
fabuleux concert inédit. Nous avions créé un programme pour présenter des
spectacles dans des lieux alternatifs,
puisque les salles de spectacle étaient fermées. Eh bien, Mme Dubeau,
croyez-le ou non, a décidé de nous présenter un concert incroyable sur l'eau, sur une
plateforme au beau milieu d'un lac. Les Dames du Lac étaient nées. Il
s'agissait ici d'un concert absolument féerique. Alors, permettez-moi de saluer
la résilience, la créativité et l'innovation dont a fait preuve
Mme Angèle Dubeau durant cette période, et La Pietà, naturellement.
Alors, bien sûr, je
joins ma voix à mes collègues pour vous souhaiter un joyeux
25e anniversaire et longue vie à La Pietà. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je
vous remercie, Mme la ministre. Et maintenant je reconnais Mme la
députée de Taschereau.
Mme Catherine Dorion
Mme Dorion : Merci, Mme la Présidente.
Angèle Dubeau, c'est la grande musique, mais c'est aussi la musique populaire. C'est une sorte de vulgarisatrice à
stradivarius, parce que la musique ne peut pas ne pas être accessible à tout
le monde. Angèle Dubeau, c'est comme un gros
trait d'union entre la grande culture et le monde ordinaire ou, pour le dire en
mots plus populaire, Angèle Dubeau, c'est comme une «badass» du classique, ça
fait que je l'aime.
Elle
a souvent cité Telemann : «La musique ne doit pas être l'apanage d'une
élite, elle est le bien de tous.» Elle s'est
déjà fait reprocher de parler sur scène entre deux pièces, ce qu'on voit dans
un spectacle de musique pop mais rarement dans un concert classique. Pas
grave, elle l'a fait.
Pour son nouvel
album, Elle, Angèle Dubeau n'a fait appel qu'à des compositrices, des
femmes. En musique classique, ce n'est pas
de trop et ça fait du bien. Son ensemble, La Pietà, c'est juste des femmes. Je
regarde ça, puis là je ne veux pas
faire peur à personne, mais je pense que c'est une dangereuse féministe. Après Les
femmes qui lisent sont dangereuses, on devrait peut-être écrire le
livre Les femmes qui font de la musique sont dangereuses.
«Elle
joue comme un homme.» C'est avec ces mots-là qu'un critique a déjà dépeint une
performance d'Angèle Dubeau au début
de sa carrière. Comme un homme. C'était peut-être un compliment, à l'époque,
mais aujourd'hui le plus bel hommage qu'on peut faire à Angèle Dubeau,
c'est de dire qu'elle joue comme Angèle Dubeau. Merci.
• (15 h 20) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je cède maintenant la parole à M. le député de
Matane-Matapédia.
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé : Merci, Mme la Présidente.
Je veux souhaiter la bienvenue à Mme Dubeau. Mon seul regret, c'est que,
de l'endroit où elle est, elle n'ait pas un
violon entre les mains pour nous faire rêver un peu et adoucir nos débats.
Alors, peut-être pour une autre fois.
Tout
a commencé très simplement, pour Angèle Dubeau, mais résolument à l'image de
l'initiatrice du projet. Difficile de
croire que ça fait 25 ans déjà. Fan finie de musique classique mais aussi
des musiciens qui lui donnent vie, Mme Dubeau a soudain eu envie de s'entourer de plusieurs
d'entre eux, d'entre elles sur scène. En faisant une liste préliminaire des
personnes avec qui elle avait envie
de jouer, elle trouva rapidement aux premières un point commun : toutes
étaient des femmes. De là à la formation d'un ensemble à cordes entièrement
féminin, ce qui est inédit, il n'y avait qu'un pas à franchir, et
Mme Dubeau n'a pas hésité à foncer, même si, à l'époque, l'idée
était inédite, audacieuse et à mille lieues d'être conventionnelle.
Eh bien,
Mme Dubeau, merci d'avoir osé. Avec le recul, on ne pourrait pas vous être
davantage reconnaissants. Il y avait en
effet une place pour une telle formule. L'instinct de Mme Dubeau ne l'a
pas trompée. Dès les premiers coups d'archet
de La Pietà, les amateurs furent conquis. Le talent y était, les arrangements y
étaient, la sensibilité, l'unité y étaient. Le tout relève du plaisir,
de la passion et de l'exaltation. Et quelles belles découvertes La Pietà nous a
permis de faire!
De
ses débuts, avec l'oeuvre de Vivaldi, jusqu'à l'album Elle, qui met en
lumière tant les compositrices que les musiciennes,
l'orchestre a forgé sa réputation d'excellence. On ne sort pas indemne d'un
concert de La Pietà, on en sort ému,
bouleversé, transformé à jamais, et heureux, et souriant. C'est l'effet que
fait la musique, c'est l'effet que fait sa musique, c'est elle qui... arrangée et interprétée par des
gens talentueux, celle qui donne des frissons, celle qui transporte dans un
autre univers, une autre époque, qui touche l'âme.
La
renommée de La Pietà a depuis longtemps dépassé les frontières du Québec. En
effet, les cordes de ses violons vibrent
et font vibrer les mélomanes de partout dans le monde depuis maintenant un quart
de siècle, imaginez. C'est un véritable exploit, qu'on doit en grande partie à
Mme Dubeau et à son talent.
Madame,
vous êtes une vraie leader. On a une véritable envie de vous suivre,
d'entreprendre avec vous les voyages que
vous nous proposez. Et vous êtes une artiste aussi passionnée que prolifique,
ainsi qu'une remarquable ambassadrice de la musique classique. Vous
parlez, en effet, à tous les publics. C'est rare, ça.
Félicitations
à vous, Mme la maestria! Transmettez aussi toute mon admiration à vos collègues
musiciennes de La Pietà. J'espère que
la santé est bonne. On a eu quelquefois à penser à vous, je pense que ça va
mieux maintenant. Le bien qu'elles ont semé avec vous au fil de leurs
tournées est considérable, inestimable.
Merci,
Mme la Présidente, de nous permettre à nous, parlementaires, de vivre des beaux
moments avec quelqu'un qui élève l'âme avec son talent et sa musique.
Merci.
Mise aux voix
Des voix :
...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, M. le député de
Matane-Matapédia.
Avis touchant les travaux des
commissions
Et nous en
sommes maintenant à la rubrique des avis touchant les travaux des commissions,
et je vais céder la parole à M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Schneeberger : Merci, Mme la
Présidente. Alors, j'avise cette Assemblée que la Commission des finances publiques procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2022-2023 du volet Finances, Revenu Québec, du
portefeuille Finances aujourd'hui, de 15 h 30 à
16 h 15, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des finances publiques procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2022-2023 du volet Finances, Société des alcools du Québec,
du portefeuille Finances aujourd'hui, de 16 h 30 à 17 h 15,
à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des finances publiques procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2022-2023 du volet Finances, Loto-Québec, du
portefeuille Finances aujourd'hui, de 17 h 30 à 18 h 15, à
la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des finances publiques procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2022-2023 du volet Finances, Société québécoise du cannabis,
du portefeuille Finances aujourd'hui, de 18 h 30 à 19 h 15,
à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des transports et de l'environnement
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2022-2023 du portefeuille
Transports aujourd'hui, de 15 h 30 à 18 h 30, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2022-2023 du volet Énergie
et Ressources naturelles, volet Hydro-Québec, du portefeuille Énergie et
Ressources naturelles aujourd'hui, de 15 h 30 à 18 heures, à la salle
Pauline-Marois;
La Commission
des relations avec les citoyens procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2022-2023 du volet Lutte contre le racisme du
portefeuille Environnement et Lutte contre les changements climatiques
aujourd'hui, de 15 h 30 à 16 h 30, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission des relations avec les citoyens
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2022-2023 du volet Condition
féminine du portefeuille Éducation aujourd'hui, de 17 heures à
19 h 30, à la salle Marie-Claire Kirkland;
Et enfin la
Commission des institutions procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2022-2023 du volet Justice du portefeuille Justice
aujourd'hui, de 15 h 30 à 19 h 15, à la salle de
l'Assemblée nationale. Voilà, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le leader adjoint du
gouvernement.
Nous en sommes maintenant à la rubrique des
renseignements sur les travaux de l'Assemblée.
Ajournement
Et, s'il n'y a pas de demande de renseignement,
et puisque nous sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que, conformément aux dispositions
de l'article 282 du règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires
courantes, je lève la séance, et les travaux de l'Assemblée sont ajournés au
mercredi 4 mai, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 15 h 27)