Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, September 16, 2021
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Vol. 45 N° 65
Clause-by-clause consideration of Bill 99, An Act to amend mainly the Food Products Act
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-sept minutes)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, votre attention, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare
la séance de Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des
ressources naturelles ouverte.
Aujourd'hui, nous sommes réunis afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 99, la Loi
modifiant principalement la Loi sur les produits alimentaires.
Alors, M. le secrétaire, est-ce qu'il y a
des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président : M. Bélanger (Orford) est remplacé par M. Reid
(Beauharnois) et Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques) est remplacée par Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue).
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Je vous rappelle de bien vouloir éteindre la sonnerie de vos appareils
électroniques pour le bien-être de tous et de chacun…
Le Président (M. Lemay) :
...M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Bélanger (Orford) est remplacé par M. Reid
(Beauharnois); et Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques) est remplacée par
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue).
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Je vous rappelle de bien vouloir éteindre la sonnerie de vos appareils
électroniques pour le bien-être de tous et de chacun. M. le ministre.
M. Lamontagne : La
députée de Côte-du-Sud est ici, est-ce que vous l'avez dit que...
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée de Côte-du-Sud est membre de la commission.
M. Lamontagne : Ah!
parfait. Je vais être rassuré que...
Le Président (M. Lemay) :
Donc, on souhaite la bienvenue à Mme la députée Côte-du-Sud, qui fait son
apparition dans notre commission selon les dispositions qui ont été annoncées
par les leaders, je crois que c'était mardi. Voilà.
Alors, avant de débuter, je vous rappelle
que l'article 6 est suspendu. Et, lors de l'interruption de nos travaux
hier soir, nous en étions à l'étude de l'article 10. Donc, je serais prêt,
maintenant, à entendre des intervenants sur l'article 10. M. le ministre.
M. Lamontagne : Écoutez,
on s'était laissés... on avait donné un exemple, à la demande de ma collègue de
l'opposition officielle, là, un peu concrètement diminuer le nombre de permis,
tout ça, qu'est-ce que ça donnait. Alors, on a eu quelques échanges, là, pour
vraiment avoir un cas concret de qu'est-ce que ça représentait, les diminutions
de catégorie de type de permis, là. Alors, je m'en remettrais à ma collègue,
là, pour avoir des commentaires additionnels de sa part, ou des précisions
additionnelles qu'elle désire avoir, ou...
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, est-ce que la députée de Bourassa-Sauvé a des interventions?
Allez-y.
Mme Robitaille : Non,
bien, j'appréciais l'exemple bien concret, là, où on va clairement que, dans
des situations où ça nous prendrait quatre permis, finalement, en bout de
ligne, ça nous prendra juste un permis. Maintenant, j'ai d'autres questions par
rapport à l'article 10. Je sais qu'il y a un amendement qui est à venir.
Est-ce qu'on doit voter l'article 10 avant de passer à l'amendement
proposé?
Le Président (M. Lemay) :
Bien sûr, puisque l'amendement à venir, c'est pour introduire un nouvel
article, ici.
• (11 h 30) •
Mme Robitaille : Oui,
c'est bien ce que je pensais. Écoutez, moi, j'ai des questions sur
l'article 10. Et j'aimerais avoir certaines clarifications. Et puis...
Donc, c'est ça, là, à la lumière de ce qui s'est dit hier et aussi à mes
lectures d'hier soir.
On a donc l'article 9 qui traite de
l'article 8 de la loi, puis l'article 10 qui traite de
l'article 9 de la loi. Il y en a un qui traite des enregistrements,
article 9. Tu sais, certaines activités qui étaient régies par des permis
vont maintenant... on va tout simplement demander un enregistrement, hein?
C'est le cas du chaud-froid, par exemple, puis, dans l'industrie laitière
aussi, les distributeurs de lait, et puis aussi le transport du lait. Ça, ça
sera par enregistrement. L'article 10, qui est l'article qui modifie
l'article 9, parle de permis, hein...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Robitaille : …du chaud,
froid, par exemple, là, puis dans l'industrie laitière aussi, les distributeurs
de lait, et puis aussi le transport du lait. Ça, ça sera par enregistrement.
L'article 10, qui est l'article qui modifie l'article, parle de permis,
hein, parle de permis. Et là on réduit le nombre de permis considérablement.
Une question qui a été posée par les gens
qui sont venus aux consultations : Est-ce que les exigences pour l'enregistrement
seront les mêmes que les exigences pour les permis? Est-ce que, pour
s'enregistrer, on aura justement besoin des… ce sera des formalités qui
ressemblent aux formalités que ça prend pour obtenir un permis?
Le Président (M. Lemay) :
Donc, consentement pour faire intervenir, Mme la ministre Barthe, c'est ça?
Donc, oui. Alors, puisqu'il y a consentement, c'est une nouvelle journée, je
vous demande de vous nommer ainsi que votre titre, et vous pourrez y aller avec
la réponse.
Mme Barthe (Christine) : C'est
beau. Christine Barthe, sous-ministre adjointe santé animale, inspection des
aliments, au MAPAQ. Pour répondre à votre question, est-ce que les exigences
seront similaires pour les enregistrements, pour les… bien, en fait, permis,
enregistrements, est-ce qu'il y a une différence? Les exigences prescrites dans
la loi vont s'appliquer autant pour les entreprises enregistrées que les
entreprises avec permis. C'est sûr qu'administrativement, quand on va demander
un enregistrement, bien, on aura moins d'éléments à demander à l'exploitant qui
va s'enregistrer, là, que pour les permis. Mais essentiellement les exigences
de la loi et des règlements vont s'appliquer, là, autant à ceux qui sont
enregistrés qu'à ceux qui sont sous permis. Donc, il n'y a pas d'enjeu, si on
veut, là, d'avoir une diminution de contrôle au niveau de la salubrité puis de
l'impact sur la santé des consommateurs, là.
Disons que la fait de passer d'un permis à
un enregistrement, on a évalué qu'administrativement, si on voulait alléger
administrativement, bien, les types d'activités qu'on vient seulement
enregistrer sont bien définis pour l'exercice, là.
Mme Robitaille : Et
rappelez-moi, vous disiez : On a dans la loi qu'un permis maintenant ne
sera pas juste d'un an, mais de trois ans. Pour l'enregistrement, on
s'enregistre une fois puis…
Mme Barthe (Christine) : …à
vie. C'est ça.
Mme Robitaille : Donc, encore
une fois, on allège, là, les formalités. Mais vous nous assurez que, pour ce
qui est du contrôle, et tout ça, tout ça, ça sera fait de la même façon.
Mme Barthe (Christine) : Oui.
Mme Robitaille : On est quand
même dans un régime à deux vitesses, c'est-à-dire, l'enregistrement qui est
beaucoup plus simple puis le permis… l'obtention d'un permis qui est beaucoup
plus contraignant. Est-ce que je me trompe en disant ça…
Mme Robitaille : …tout ça, ça
sera fait de la même façon. On est quand même dans un régime à deux vitesses, c'est-à-dire,
l'enregistrement qui est beaucoup plus simple puis le permis… l'obtention d'un
permis qui est beaucoup plus contraignant. Je ne me trompe pas en disant ça?
Mme Barthe (Christine) : Bien,
c'est sûr que, pour le permis, si on regarde pour l'administrer, il va peut-être
y avoir un petit peu plus d'informations à transmettre au ministère, mais
disons que les exigences vont s'appliquer de la même façon, là, pour les deux catégories,
là.
M. Lamontagne : …
Mme Robitaille : Oui, allez-y.
Le Président (M. Lemay) : …M.
le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui, juste
pour rappeler, la question de l'enregistrement, Mme la députée, c'est vraiment
dans les opérations qui ont été identifiées vraiment comme étant à faible risque,
c'est-à-dire que le détenteur de permis, c'est toutes les mêmes informations de
base, si on veut, mais lui, déjà, le fait qu'on lui demande un permis, c'est
parce qu'on a estimé qu'il y a un risque plus élevé que celui qui est à l'enregistrement.
Mme Robitaille : Donc, enregistrement,
faible risque, permis, haut risque… résumer ça.
M. Lamontagne : Bien, pas nécessairement
haut risque, mais risque plus élevé. Puis, parmi les gens qui ont des permis,
bien, il y en a un certain nombre de qui on va exiger un plan de contrôle parce
qu'encore là on évalue qu'à ce moment-là le risque est encore plus élevé.
Mme Robitaille : O.K. Merci
des précisions. C'est important. Maintenant, vous dites, ici… vous parlez, au paragraphe
9 a, là, vous parlez d'abattoir puis en b, vous parlez d'abattoir de proximité.
Moi, je ne suis pas une experte, là-dedans, là, mais c'est quoi, la différence
entre un abattoir puis un abattoir de proximité?
M. Lamontagne : Bien, un
abattoir, c'est un abattoir qui est sous inspection permanente par un
vétérinaire et les inspecteurs puis c'est ce qui permet de vendre à des tiers.
C'est que, quand on fait abattre nos produits dans un abattoir, bien, on peut
vendre dans un supermarché, on peut vendre dans un restaurant. Tandis qu'un
abattoir de proximité, c'est l'opérateur lui-même qui peut vendre aux gens qui
viennent chez lui, ou vous, vous pouvez avoir quelque chose à faire abattre
pour votre propre consommation personnelle. Vous pouvez aller à l'abattoir de
proximité, mais vous n'avez pas le droit d'amener quelque chose à l'abattoir de
proximité, un animal qui vous appartient, le faire abattre à l'abattoir de
proximité puis, après ça, vous retourner de bord puis aller le vendre à une
épicerie ou aller le vendre à des tiers. Ça peut être pour votre consommation
personnelle. Versus un abattoir, c'est vraiment sous inspection permanente, c'est-à-dire
qu'en tout temps, quand il y a de l'abattage qui se fait là, il y a la présence
d'un vétérinaire. Et puis de par la réglementation, bien, quand c'est fait sous
inspection permanente, au même titre qu'on a les abattoirs fédéraux… les
abattoirs fédéraux sont aussi sous inspection permanente, mais, quand tu es un
abattoir fédéral, tu peux vendre à l'extérieur de la province, tu peux vendre
partout dans le monde. Un permis d'abattoir, au Québec, permet de vendre à
l'intérieur des frontières du Québec à des tiers, à des… au niveau détail, et
tout ça, là.
Mme Robitaille : Donc, les
abattoirs soumis…
M. Lamontagne : …fédéraux sont
aussi sous inspection permanente, mais, quand tu es un abattoir fédéral, tu
peux vendre à l'extérieur de la province, tu peux vendre partout dans le monde.
Un permis d'abattoir, au Québec, permet de vendre à l'intérieur des frontières
du Québec à des tiers, à des… au niveau détail, et tout ça, là.
Mme Robitaille : Donc, les
abattoirs soumis à la législation fédérale ne font pas partie des abattoirs
indiqués à l'article 10?
M. Lamontagne : Bien non,
parce que, nous, c'est la loi du Québec, c'est des permis du Québec, alors, au
fédéral, bien… Je veux dire, on peut avoir, au Québec… Mettons, au moment où on
se parle, on a 25 ou 27 abattoirs qui sont sous licences québécoises, là, qui
sont des abattoirs à inspection permanente. Puis, au fédéral, je n'ai pas le
nombre exact d'abattoirs fédéraux qu'il y a, mais ce n'est pas sous notre
législation, là.
Mme Robitaille : O.K.
M. Lamontagne : Alors, ça, la
loi, quand on parle ici d'abattoir, on parle d'un abattoir qui va être régi par
la loi P-29, donc un abattoir qui est sous permis du gouvernement du Québec.
Mme Robitaille : O.K. Parce
que je lisais les mémoires, hier soir, puis certains, quand même, confondent…
bien, certains, en fait, semblaient dire que, même si on est régi, pas juste
les abattoirs, là, mais un autre exploitant régi par… Ah! bien, en tout cas,
disons, parlons de l'abattoir, même s'ils sont régis par le fédéral, ils
avaient peur d'être… de devoir quand même aller chercher un permis au niveau
provincial. Ce n'est pas ça.
M. Lamontagne : Bien, le seul
cas où il faudrait aller chercher un permis au niveau provincial, c'est s'ils
décidaient de faire quelque chose qui n'est pas couvert par leur permis fédéral,
si on veut. Mettons qu'ils décident de mettre en marché un nouveau produit puis
ce n'est pas couvert par le permis qu'ils ont, au point de vue fédéral, bien, à
ce moment-là, ça leur prend une autorisation au Québec de pouvoir abattre puis
après ça que ce produit-là puisse être commercialisé. Mais si ce sont les mêmes
produits qui sont couverts par leur permis d'abattoir fédéral, ils n'ont pas
besoin, là, d'avoir un autre permis au Québec, là…
Mme Robitaille : Mais où
est-ce que c'est spécifié, ça, que ceux qui ont des permis fédéraux ne sont pas
couverts par la loi? Ou ça va de soi? Ou est-ce que c'est quelque part dans la réglementation?
M. Lamontagne : Bien, c'est-à-dire,
quelqu'un qui veut opérer un abattoir au Québec, avec une inspection
permanente, mais qui veut être titulaire d'une licence d'abattoir au Québec,
bien, je veux dire, il fait une demande au ministère de l'Agriculture du Québec.
Quelqu'un qui veut être détenteur d'un permis fédéral parce qu'il veut
exporter, il vend dans d'autres provinces, il veut vendre dans d'autres pays,
bien, il fait une demande pour avoir un permis fédéral.
Mme Robitaille : Donc, les
abattoirs régis par le fédéral sont exonérés de demander un permis au
provincial. Donc, ça, ça va de soi.
M. Lamontagne : Comme je vous
dis, s'il y a un… si c'est les mêmes produits. Si je décide de faire un nouveau
produit, puis ce n'est pas couvert par ma licence fédérale, puis que, dans le
fond, je veux juste vendre ce produit-là au Québec, bien, je pourrais avoir un
permis québécois. Mais, en réalité, probablement que je voudrais que ça soit
homologué aussi…
Mme Robitaille : …ça va de soi.
M. Lamontagne : Si, comme je
vous dis, s'il y a un… si c'est les mêmes produits. Si je décide de faire un
nouveau produit, puis ce n'est pas couvert par ma licence fédérale, puis que, dans
le fond, je veux juste vendre ce produit-là au Québec, bien, je pourrais avoir
un permis québécois, mais en réalité, probablement que je voudrais que ce soit homologué
au niveau fédéral. Mais il n'y a pas de nécessité pour des activités
équivalentes. Bien, je veux dire, quand tu es détenteur d'un permis fédéral, tu
n'as pas besoin d'un permis provincial. Par contre, si tu as un permis du
Québec puis tu veux vendre en dehors du Québec, là, il faut que ton
installation soit certifiée par le gouvernement fédéral.
• (11 h 40) •
Mme Robitaille : Donc… Mais
les autres exploitants couverts par cet article-là, qui doivent aller chercher
un permis, si eux sont couverts par une législation à un permis fédéral quelque
part ou un… comment ça s'appelait, ou une autre législation, ou une autre
entité, est-ce qu'ils peuvent quand même aller… est-ce qu'ils doivent quand
même aller cherche un permis au provincial?
M. Lamontagne : Non, quand tu
as un permis fédéral, c'est un permis fédéral, mais, comme je vous expliquais
précédemment, à ce moment-là, toute la question de la conformité, toute la
question de l'inspection, la question du suivi et tout ça, bien, à ce
moment-là, c'est l'organisme, c'est la juridiction qui octroie le permis, qui a
la responsabilité du suivi au point de vue de l'hygiène, de la salubrité, là.
Alors, dans une usine à inspection fédérale au Québec, bien, ce sont les
employés de l'Agence canadienne d'inspection des aliments qui ont la
responsabilité de faire le suivi au niveau salubrité, hygiène.
Dans une entreprise qui a un permis du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, ce
sont les employés du gouvernement du Québec, du MAPAQ qui ont la responsabilité
d'assurer l'application de P-29.
Mme Robitaille : Donc, juste
être clair, là, donc les détenteurs d'un permis fédéral ou d'une certification
internationale, là, et puis ce n'est pas juste des abattoirs qui…
M. Lamontagne : Bien, la
certification puis un permis, c'est deux choses, là. Le permis, c'est ça qui
permet d'avoir un abattoir, puis après ça, bien, tu peux avoir, dans ton
processus, tu peux avoir une certification ou tu peux avoir un plan de contrôle
qui est certifié selon certains critères, mais ça, c'est… Le permis d'abattoir,
là… C'est deux choses différentes, là. Tu as un permis fédéral, tu as un permis
au Québec.
Mme Robitaille : Mais juste
pour qu'on se comprenne, là, moi, je suis au-delà des abattoirs, là, je suis
vraiment au-delà des abattoirs, c'est tout ce qui exploitant couvert sous
l'article 9, mais des gens, des entreprises qui auraient déjà des permis
fédéraux ou une certification internationale qui équivaut à un permis, est-ce
que ces gens-là seraient obligés d'aller chercher quand même un permis
provincial?
M. Lamontagne : Bien, comme je
vous expliquais…
Mme Robitaille : …des
gens, des entreprises qui auraient déjà des permis fédéraux ou une
certification internationale qui équivaut à un permis. Est-ce que ces gens-là
seraient obligés d'aller chercher quand même un permis fédéral… un permis
provincial?
M. Lamontagne : Bien,
comme je vous expliquais, quelqu'un qui détient un permis fédéral, c'est parce
qu'il remplit les fonctions qui sont conformes. Avec son permis fédéral, il n'a
pas besoin d'avoir un permis du Québec.
Par contre, quelqu'un qui a un permis du
Québec puis qui voudrait changer sa façon de faire des affaires, bien là, il va
être obligé d'aller chercher un permis fédéral s'il veut sortir des frontières
de la province de Québec avec ses produits.
Mme Robitaille : Je veux
juste vous lire l'extrait parce que je veux juste qu'on soit clair puis qu'on
réponde au questionnement, là, entre autres, du Conseil de la transformation
alimentaire du Québec. Ils nous disent : «Nous considérons également que
toutes les entreprises qui exportent et sont détentrices d'un permis fédéral
devraient être exemptées du permis provincial pour la même activité, et celles
possédant une certification internationale aient accès à une procédure
simplifiée», donc «celles possédant une certification internationale aient
accès à une procédure simplifiée ou simplement au processus d'enregistrement.»
Puis là, on dit : «En dépit de ces nombreux points positifs, d'autres
éléments demeurent encore à préciser», et tout ça. Mais donc, c'est ce qu'ils
veulent dire. Et qu'elle est votre position là-dessus? Parce qu'eux…
M. Lamontagne : Bien, il
y a deux… de deux. Probablement qu'ils font référence, là, en lien avec les
plans de contrôle. Alors, quelqu'un…
Mme Robitaille : Non.
M. Lamontagne : O.K. Mais
quelqu'un qui a une certification ou un permis fédéral, bien, il n'a pas
affaire avec notre législation par rapport aux activités qu'il exerce en vertu
de ce permis-là.
Mme Robitaille : Bien, en
tout cas, pour la CTAQ, là, ce n'était pas clair du tout puis je pense que pour
Les Éleveurs de porcs non plus. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu, dans cette
loi-là ou dans cet article-là, de spécifier que ces catégories d'entreprises là
n'ont pas à aller chercher un permis?
M. Lamontagne : Bien,
c'est… honnêtement, Mme la députée, là, c'est vraiment très, très, très clair,
là, c'est vraiment très clair. Ce qui est de juridiction fédérale puis les
obligations qui sont associées à ce qui est de juridiction fédérale, c'est très
clair. Ce qui est de juridiction provinciale…
Où il y a pu avoir un… c'est dans les
producteurs de porcs, quand ils parlaient, eux, de leur façon de contrôler
leurs choses, hier, ce qu'on a expliqué, c'est qu'en réalité, les questions de
plans de contrôle visent l'industrie de la transformation pour pour lesquels
ont a mis… s'il y a des gens qui exercent une activité puis qui ont déjà un
plan de contrôle, bien, nous, ce qu'on dit, c'est qu'on va le reconnaître, là.
C'est le seul point, là, puis on l'a précisé, grâce à votre intervention, dans
la loi, là, qu'on va reconnaître ce qui pourrait être dans un autre cadre.
Mais sinon, ce qui est attaché à un permis
qui vient du fédéral puis ce qui est attaché à un permis provincial, il n'y a
aucune ambiguïté, là, n'importe où dans le marché, ça, je peux vous en assurer,
Mme la députée…
M. Lamontagne : …votre intervention
dans la loi, là, qu'on va reconnaître ce qui pourrait être dans un autre cadre,
mais sinon, ce qui est attaché à un permis qui vient du fédéral, puis ce qui
est attaché à un permis du provincial, il n'y a aucune ambiguïté, là, n'importe
où dans le marché, ça je peux vous en assurer, Mme la députée, là, puis il n'y
a vraiment pas lieu de venir mettre dans une loi québécoise que ce qui
s'applique dans une loi fédérale, ça ne s'applique pas dans une loi québécoise
ou que ce qui s'applique dans la loi québécoise ne s'applique pas dans la loi
fédérale, là. Ce n'est vraiment pas nécessaire, là, puis pas indiqué non plus
de le faire.
Mme Robitaille : Mais c'est
quand même une inquiétude qu'ils ont eue en lisant le projet de loi. Tu sais,
ils prennent la peine de nous dire… parce qu'ils ne font pas… le plan de
contrôle est une chose, le permis en est une autre, ils voient vraiment la part
des choses, ils voient vraiment que le plan de contrôle, c'est une affaire,
puis le permis, bien, c'est une autre affaire. Et donc, si une entreprise qui
exporte, mais qui, évidemment, distribue aussi au Québec ou va avoir sa mise en
marché au Québec, n'a pas de permis provincial, a un permis fédéral, il ne sera
pas obligé ou il n'est pas obligé, en ce moment, là, il n'est pas obligé
d'avoir de permis provincial. Alors, Mme Barthe…
M. Lamontagne : Tout à fait.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, sur consentement, Mme la sous-ministre, allez-y.
Mme Barthe (Christine) :
L'exemption est pour les abattoirs pour la question de double permis. Mais dans
toute autre usine de transformation sur le territoire, s'il y a un permis
fédéral, actuellement, l'entreprise doit avoir aussi un permis provincial. Ce
que M. Lamontagne dit, c'est dans le projet, maintenant, ce qu'on veut, c'est
justement éviter ce dédoublement-là. Donc, sera reconnu ce qui est indiqué,
énoncé dans le mémoire. Bien, c'est ce qu'on veut arriver à faire, c'est
reconnaître ceux qui ont des permis fédéraux qu'on ne demandera plus de permis
provinciaux.
Mme Robitaille : O.K., parce
que, bon, c'est important ce que la sous-ministre nous dit. En ce moment, ils
doivent aller se chercher un permis provincial.
Mme Barthe (Christine) : Par
exemple, une usine de transformation de produits laitiers qui fait de
l'exportation puis qui a un permis fédéral, doit aussi avoir son permis
provincial. Mais dans le projet, ce qu'on veut, c'est justement éviter ce
dédoublement-là. Mais pour les abattoirs, actuellement, ce que M. Lamontagne
disait, le double permis ce n'est pas le cas, là. Il n'y a pas… C'est juste,
s'il y a un abattoir fédéral, il y a un permis fédéral.
Mme Robitaille : Mais donc,
pourquoi ne pas le spécifier dans la loi pour ce qui est des abattoirs, enfin,
comme abattoir s'entend, les abattoirs qui ne sont pas couverts par la
législation fédérale, par exemple? Pourquoi ne pas le spécifier pour être
clair?
Mme Barthe (Christine) : Bien,
là, je pense que… Est-ce que je peux répondre?
M. Lamontagne : C'est parce
que c'est déjà clair, Mme la députée. C'est la réalité que toutes les entreprises
vivent au Canada, au Québec, quand c'est le temps d'être en affaires, qu'est-ce
qu'ils veulent faire avec leur plan d'affaires, quel type de permis ça leur
prend. Là, la précision que la sous-ministre vient de vous amener qui va
probablement dans le sens, parce que je ne comprenais pas tellement le…
M. Lamontagne : ...Mme la députée.
C'est la réalité que toutes les entreprises vivent au Canada, au Québec, quand
c'est le temps d'être en affaires, qu'est-ce qu'ils veulent faire avec leur plan
d'affaires, quel type de permis ça leur prend.
Là, la précision que la sous-ministre vient
de vous amener, qui va probablement dans le sens... Parce que je ne comprenais
pas tellement le... je ne comprenais pas tout à fait bien l'intervention du
conseil. Mais ce que le conseil dit, c'est que, si, moi, j'ai deux permis,
bien, je ne veux pas avoir deux permis, je veux que ça soit reconnu. Bien,
hier, c'est ce qu'on a fait, justement, pour la transformation alimentaire, ce
qu'on a fait avec le plan de contrôle, avec ce qu'on a ajouté. C'est qu'on est
venu dire qu'on allait reconnaître.
Alors là, le lien que je fais, là je viens
d'allumer, le lien que je fais, c'est vraiment... la représentation qu'ils
font, c'est ce qu'on est venus certifier hier, faire par l'amendement, là,
qu'on a fait à l'article 5, là.
Mme Robitaille : Mais
l'amendement, encore une fois, parle de plan de contrôle. Là, maintenant, ce
que nous dit Mme Barthe, c'est qu'en fait, en ce moment, il y a... on doit
aller chercher un permis fédéral, un permis provincial. Là, avec la nouvelle
loi, vous allez peut-être, dans la réglementation, dire : Bien, si vous
avez un permis fédéral, vous êtes corrects, vous n'êtes pas obligés d'aller
vous en chercher un au provincial.
Moi, ce que je dis, c'est qu'encore une
fois on veut préciser quand même, on veut jeter... on va mettre des balises, on
va mettre les idées générales, on veut mettre l'intention réglementaire puis
malheureusement on ne le voit pas dans cet article-là. Et je pense qu'il serait
bienvenu de clarifier ça parce que, de toute évidence, ce n'est pas clair.
M. Lamontagne : Bien, c'est...
Bien non, mais, honnêtement, on peut en parler pendant des heures, Mme la
députée, mais c'est très clair, comment ça fonctionne dans...
Mme Robitaille : Bien,
écoutez, on va prendre une pause, on va soumettre un amendement...
M. Lamontagne : O.K. C'est
bon.
Mme Robitaille : ...puis vous
regarderez.
M. Lamontagne : C'est bon.
Mme Robitaille : C'est... trop
fort ne casse pas. O.K.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 50)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 6)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, durant la pause, nous en étions à la
rédaction d'un amendement par la députée de Bourassa-Sauvé. Mme la députée, je
vous invite à en faire la lecture.
Mme Robitaille : Oui. Donc, Loi modifiant principalement la Loi sur les produits alimentaires,
amendement à l'article 10. Insérer, à l'article 9 proposé par l'article 10 du
projet de loi, à la fin de l'article, l'alinéa suivant :
«Le gouvernement doit, par règlement,
exclure du processus d'enregistrement les exploitants détenteurs d'un permis
sous réglementation fédérale et ceux qui détiennent une certification
internationale reconnue.»
La raison pour laquelle on soumet
cet amendement-là, c'est, comme on l'a fait, là, pour l'article 5, l'article 5,
le ministre a amené un amendement pour justement éviter toute possibilité de
dédoublement puis surtout pour rassurer tous les exploitants qui seraient peut-être…
qui craindraient peut-être un dédoublement, il faut vraiment que ce soit clair.
Alors, à l'article 5, le gouvernement avait dit : «Le gouvernement peut, aux
conditions et selon les modalités prévues par règlement, reconnaître des
certifications pour tenir lieu de plan de contrôle.»
Ici, Mme la sous-ministre nous a
dit : En effet, en ce moment, il y a des gens qui ont des permis fédéraux
et ils doivent aussi aller chercher des permis provinciaux et, bien, inquiétez-vous
pas, on ne va pas demander maintenant à des gens qui ont des permis fédéraux d'aller
chercher un permis provincial, on va alléger, inquiétez-vous pas, ça va être…
on va prendre ça pour acquis. Bien, je considérais que c'était important, comme
on l'a fait à l'article 5, puis le ministre a bien amené l'amendement, de le
faire aussi pour l'article 10, pour ce qui est des permis. On aurait pu le
rédiger exactement comme le gouvernement l'a rédigé, on l'a rédigé comme ça, on
est ouvert à tout commentaire, à toute modification. Mais ça dit que ça veut
dire et ça garantit… parce que je vous dis, là, moi, j'ai eu des groupes, là, à
qui j'ai parlé durant les derniers jours, qui m'ont dit : On ne veut pas,
là, on n'en peut plus de dédoubler, on ne veut pas dédoubler. Et, si on l'avait
enchâssé dans un paragraphe de la loi, bien, ce serait toujours ça, donc…
Voilà.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Merci beaucoup,
Mme la députée. Par rapport à votre amendement, vous ramenez…très important de
dire : On est en présence, mettons, d'un permis qui est fédéral, d'un
permis qui est provincial. Là, vous faites allusion à une certification
internationale…
M. Lamontagne : …beaucoup, Mme
la députée. Par rapport à votre amendement, je veux vous ramener, très
important de… tu sais, on est présence de, mettons, d'un permis qui est
fédéral, d'un permis qui est provincial. Là, vous faites allusion à une
certification internationale. On n'est pas dans des certifications. On est…
soit qu'on a une licence qui est fédérale, ou une licence qui est provinciale.
Mais, exemple, quelqu'un qui aurait quelconque certification internationale, si
elle n'a pas de permis fédéral ou de permis provincial, elle ne pourrait pas
opérer au Québec. Alors, ce n'est pas un enjeu de certification.
Ceci étant dit, dans la loi, actuellement,
dans la Loi des produits alimentaires, là, il y a un article. D'ailleurs, les
abattoirs, ils sont exemptés, hein, on leur a donné une exemption. Dans la Loi
sur les produits alimentaires, à l'article 39N, on a cette
habilitation-là. Le ministère, O.K., a…
• (12 h 10) •
Mme Robitaille : Quel article,
pardon?
M. Lamontagne : …le gouvernement
a l'habilitation…
Mme Robitaille : Rappelez-moi
encore l'article.
M. Lamontagne :
L'article 39.
Mme Robitaille : 39 de la loi
actuelle…
M. Lamontagne : 40,
excusez-moi. De la Loi sur les produits alimentaires.
Mme Robitaille : 40 de la loi…
du projet de loi. Le projet de loi. Non, la loi. O.K. Parfait.
M. Lamontagne : Non. 40 de la
loi P29. Ah! O.K., parfait. Excusez-moi. Alors, à 40N, on déjà, dans la
loi, l'outil pour exempter l'habilitation — excusez-moi, c'est le
terme — pour exempter de l'application de tout ou partie de la
présente loi ou de ses règlements aux conditions qu'il peut fixer, une
catégorie de personnes, de produits, animaux, établissements ou d'activités
qu'il détermine. Alors, ce qui est prévu, c'est suite à… on termine nos
travaux, il est prévu tout de suite, l'année prochaine, bien, dans les mois qui
s'en viennent, un, de déposer un projet de règlement qui va tout de suite venir
extensionner la durée des permis d'un an à trois ans. Puis il est aussi prévu de
commencer à venir exempter des entreprises dans le même sens qu'on le fait pour
les abattoirs, il est prévu, là, dans notre objectif de réduire ou d'alléger,
de, par voie réglementaire, là, de venir maintenant assujettir un certain
nombre d'entreprises ou de secteurs à l'exemption, là, d'avoir à produire ou
d'avoir à détenir un permis du Québec s'ils ont déjà un permis fédéral, là.
Alors, on a ce pouvoir-là dans la loi, puis il est prévu que ça soit fait, là.
Mme Robitaille : Mais si on le fait à l'article 5, pourquoi on ne le fait
pas à l'article 10?
M. Lamontagne : Pardon?
Mme Robitaille : Si on le fait
à l'article 5, pourquoi on ne le fait pas… si on le fait pour les plans de
contrôle puis on le spécifie, on le circonscrit, pourquoi on ne le fait pas
aussi à l'article 10?
M. Lamontagne : Bien, c'est
parce qu'il y a… Bien, c'est parce qu'il n'y avait rien dans la loi pour les
plans de contrôle, on vient de créer ça, alors on l'a créé ensemble. Mais
présentement, on a déjà l'habilitation, là, en vertu de l'article 40, là,
pour faire, là, ce qu'on prévoit faire puis ce que vous demandez qu'il soit, ou
que vous dites : Les gens apprécieraient que ce soit fait, là, pour
alléger au point de vue réglementaire, là.
Mme Robitaille : Vous
dites : Il y a déjà une exemption pour les abattoirs…
M. Lamontagne : ... Mais, présentement,
on a déjà l'habilitation, là, en vertu de l'article 40, là, pour faire, là, ce
qu'on prévoit faire puis ce que vous demandez qui soit fait ou que vous
dites : Les gens apprécieraient que ce soit fait, là, pour alléger au point
de vue réglementaire, là.
Mme Robitaille : Vous
dites : Il y a déjà une exemption pour les abattoirs. Cette exemption-là,
on la trouve où dans la loi ou les règlements?
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, aujourd'hui, c'est quelque chose qui est écrit dans la loi. Mais, avec
les travaux qu'on va faire, on ne retrouvera plus ça dans la loi, mais toutes
les exemptions vont toutes être ensemble par voie réglementaire.
Mme Robitaille : O.K. Donc,
l'exemption va se retrouver dans les règlements. L'exemption, elle était où en
ce moment? Pouvez-vous me le dire? Pouvez-vous me le pointer, l'exemption, dans
la loi, elle était...
M. Lamontagne : Pour?
Mme Robitaille : Pour les
abattoirs.
(Consultation)
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, est-ce que vous avez une réponse? Est-ce que...
M. Lamontagne : ...
Le Président (M. Lemay) : Très
bien.
M. Lamontagne : C'est dans l'article...
Attends un petit peu. C'est dans l'article 9.
Mme Robitaille : C'est dans l'article
9...
M. Lamontagne : C'est l'article
9, p, dans l'ancienne...
Non, non, on l'a là, là. C'est correct, 9,
p.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, est-ce que vous avez dit l'article 9, paragraphe p?
M. Lamontagne : Oui. Dans la loi
actuelle, ce qui est en rouge dans votre cahier, là, la colonne du milieu, O.K.,
si vous allez... si vous voulez aller à... si vous allez à p...
Le Président (M. Lemay) : «P»
comme «papa»?
Mme Robitaille : Oui. Ce ne
sera pas long.
M. Lamontagne : ...O.K., après
«p»...
Le Président (M. Lemay) : O.K.
Mme Robitaille : Bon. L'article
9...
M. Lamontagne : Si vous allez
à «p»...
Mme Robitaille : ...p. O.K.
M. Lamontagne : ...c'est
marqué : «Les paragraphes a et b du présent article ne s'appliquent pas à
la personne qui exploite un atelier enregistré en vertu de la Loi sur
l'inspection des viandes.»
Mme Robitaille : O.K. Puis ça,
c'est la loi fédérale?
M. Lamontagne : Ça, c'est la
loi qui est en vigueur, O.K.
Mme Robitaille : Ça, c'est
la... Ça, c'est une loi qui est en vigueur... Excusez-moi. C'est une loi...
M. Lamontagne : C'est notre
loi, là, c'est la loi qu'on est en train de moderniser, là.
Mme Robitaille : Oui, mais la
loi sur les inspections des viandes...
M. Lamontagne : Ça, c'est
fédéral.
Mme Robitaille : ...ça, c'est
fédéral.
M. Lamontagne : C'est la
loi... C'est le fédéral, c'est ça?
Mme Robitaille : Donc, c'est
ça. O.K. Parfait. Oui, je comprends.
M. Lamontagne : O.K.
Mme Robitaille : Et donc ça,
ce paragraphe-là, juste... puis c'est important d'en parler, parce que ça va...
M. Lamontagne : Dans l'exercice
qu'on fait, c'est qu'il y avait une exception, puis l'exception, elle avait été
mise dans la loi.
Mme Robitaille : O.K. Là, je
comprends. Donc...
M. Lamontagne : Là, en vertu — juste
pour compléter — en vertu de ce qu'on est en train de faire,
l'objectif, c'est alléger pour plusieurs entreprises. Alors, ça ne sera plus
fait dans la loi, mais, au point de vue réglementaire, on va tout avoir un
régime d'exception, puis toutes les exceptions vont être traitées par voie de
règlement de la même façon, puis ça va tout se retrouver à la même place.
Mme Robitaille : Ce régime
d'exception là, parce qu'il est important, on se l'est fait dire en
consultation...
M. Lamontagne : Oui. Oui, oui.
Mme Robitaille : ...ce régime
d'exception là, est-ce qu'on peut avoir un avant-goût ici de...
M. Lamontagne : ...point
de vue réglementaire, on va tout avoir un régime d'exception, puis toutes les
exceptions vont être traitées par voie de règlement de la même façon, ça va
tout se retrouver à la même place.
Mme Robitaille : Ce
régime d'exception là, parce qu'il est important, on se l'est fait dire en
consultations, ce régime d'exception là, est-ce qu'on peut avoir un avant-goût
ici de ces exceptions-là? Est-ce qu'on peut avoir le...
M. Lamontagne : Bien, l'objectif,
l'objectif, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de dédoublement. Alors, l'objectif,
dans la finalité, c'est que, si toutes les entreprises étaient toutes sur le
même pied, tout ça, bien ça serait... idéalement, ce seraient toutes les
entreprises qui ont déjà une certification au fédéral, qu'ils n'aient pas
besoin d'avoir un permis du Québec. Par voie réglementaire, ce qu'on va faire,
c'est qu'il est possible que ça ne soit ultimement pas toutes les entreprises,
pour des raisons qui vont appartenir au ministère, pour des raisons, encore là,
de nos questions de... comment qu'on gère le risque au Québec, et tout ça, là.
Mais l'intention, dans l'allègement qu'on est en train de faire là, c'est de
faire en sorte d'éliminer ce dédoublement-là.
Mme Robitaille : Mais
vous comprenez, M. le ministre, les inquiétudes durant les consultations puis
ce qu'on a essayé de dire, c'est que là, maintenant, on avait quelque chose, par
exemple, là, pour ce qui est des abattoirs, on l'avait clairement indiqué dans
la loi. Et là ça disparaît puis ça se retrouve dans des règlements, des règlements
que nous ici, en commission, on ne pourra pas voir, on ne pourra pas réviser.
Alors, ces différents groupes là vous disent : Bien, on vous fait
confiance, mais consultez-nous, par contre. Puis on ne veut pas avoir de
mauvaises surprises. On a déjà des permis fédéraux. On veut... Là, on le
faisait, on faisait beaucoup de choses en double. On ne veut pas faire tout ça
en double. Je comprends, là, l'article 40, paragraphe n, mais ça aurait pu
s'appliquer pour l'article 5 aussi, là, dans la nouvelle loi. De toute
façon, on va travailler sur l'article 40 à l'article 30.
M. Lamontagne : On peut
revisiter l'article 5 si vous voulez, Mme la députée.
Mme Robitaille : Non,
non, non, mais c'est parce qu'on l'a spécifié, ça a rassuré beaucoup de monde,
hein, parce que... Et là, encore une fois, moi, je me dis : Trop fort ne
casse pas. Si on le spécifie ici puis on dit : Bien, vous allez retrouver
ça dans les règlements, faites-vous-en pas, vous allez retrouver ça dans les règlements,
moi, je pense que ça serait une manifestation de... Vous écoutez beaucoup, M.
le ministre, mais ce serait encore une fois un beau geste d'écoute, puis qui
rassurerait nos entrepreneurs, qui veulent...
M. Lamontagne : Bien, ce
que je peux dire comme geste d'écoute, c'est que c'est une habilitation aujourd'hui
qui est dans la loi. Puis, dans la foulée de tout l'exercice qui est assez
historique qu'on est en train de faire avec le projet de loi P-29, bien,
il est prévu de viser au maximum, là, d'harmonisation, si on veut. Dans le sens
que, s'il y a quelqu'un qui est détenteur d'un permis fédéral, qu'il n'aura pas
besoin d'avoir un permis provincial. Ça fait que, par voie réglementaire, il
est prévu, là, ça fait partie de l'exercice qu'on a entrepris, de procéder, là,
à ce dont vous parlez, là.
Alors, la bonne nouvelle que je peux dire
à tous ces gens-là qui nous écoutent, bien, c'est qu'il y a une habilitation
qui était dans la loi puis que jusqu'à maintenant n'avait pas été utilisée pour
plus qu'un secteur...
M. Lamontagne : …un permis
provincial. Ça fait que par voie réglementaire, il est prévu, là. Ça fait
partie de l'exercice qu'on a entrepris de procéder, là, à ce dont vous parlez,
là. Alors, la bonne nouvelle que je peux dire à tous ces gens-là qui nous
écoutent, bien, c'est qu'il y a une habilitation qui était dans la loi, puis
que jusqu'à maintenant n'avait pas été utilisée pour plus qu'un secteur, si on
veut, là, qui est celui des abattoirs, bien, l'intention du gouvernement, c'est
de faire en sorte de l'appliquer à une variété puis une multitude
d'entreprises, là, principalement dans le secteur de la transformation
alimentaire, là.
Mme Robitaille : Bien, en
tout cas, l'exercice qu'on est en train de faire est important parce que moi,
au début, là, je ne savais pas, abattoir, je ne savais pas, justement, je ne
voyais pas où, dans les règlements ou les articles, les abattoirs qui ont des
permis fédéraux étaient exonérés ou étaient exemptés. Là, maintenant, je le
sais, c'était… c'est un article qu'on abroge, mais qu'on nous garantit qu'il va
se retrouver dans des règlements. Bon, moi, je réitère la… puis je suis prête,
là, M. le ministre, à avoir une meilleure, je ne sais pas, si vous voulez
changer le phrasé de l'amendement, mais je réitère, je pense que ça serait
important de… pour ce qui est des détenteurs de permis, de le mettre dans… de
mettre cet amendement-là dans le projet de loi.
M. Lamontagne : Bien,
c'est parce que, honnêtement, ce que vous écrivez là, c'est déjà dans la loi.
Mme Robitaille : Bien, ce
n'est pas tout à fait dans la loi. En fait, à l'article 40, paragraphe n,
là, c'est très, très large. Mais là, ici, on vient le spécifier pour les
permis, là. C'est dans ce sens-là.
M. Lamontagne : Oui.
Bien, écoutez, je vous entends, Mme la députée, mais honnêtement, là, c'est
déjà quelque chose qui est dans la loi, là.
Mme Robitaille : J'ai
fait mes représentations.
M. Lamontagne : Oui.
Mme Robitaille : Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, ce que je comprends, c'est qu'on… il n'y avait pas d'autres
interventions, et que nous serions prêts à mettre aux voix cet amendement?
Mme Robitaille : Oui. Par
appel nominal, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, M. le secrétaire, par appel nominal sur l'amendement à
l'article 10.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé)?
Mme Robitaille : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Proulx (Côte-du-Sud)?
Mme Proulx (Côte-du-Sud) :
Contre.
Le Secrétaire
:
M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Contre.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
• (12 h 20) •
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 10 est rejeté. Donc, nous
revenons à l'article 10. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Il n'y a
pas d'autres interventions. Puisqu'il n'y a pas d'autres interventions, je
serais prêt à mettre l'article 10 aux voix. M. le secrétaire… est-ce que
l'article 10 est adopté?
M. Lamontagne : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Très bien. Donc, à ce stade-ci, j'ai cru comprendre, M. le ministre,
que vous avez un amendement pour introduire un nouvel article.
M. Lamontagne : Oui.
Le Président (M. Lemay) :
…faire la lecture pour votre amendement à l'article 10.1.
M. Lamontagne : À
l'article 10.1, on vient insérer, après l'article du projet de loi, le
suivant : 10.1 cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 9 du suivant : 9.1 l'immatriculation du véhicule, le cas
échéant, de même que les produits ou les catégories de produits préparés par un
titulaire d'un permis…
M. Lamontagne : ...à l'article 10.1
on vient insérer, après l'article du projet de loi, le suivant :
10.1 Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 9 du suivant :
«9.1 L'immatriculation du véhicule, le cas
échéant, de même que les produits ou les catégories de produits préparés par un
titulaire d'un permis ont un caractère public aux fins de la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels.»
L'amendement proposé vise à prévoir, à
l'instar de ce qui est prévu pour le régime d'enregistrement, que le numéro
d'immatriculation ainsi que les produits ou les catégories de produits préparés
par un titulaire de permis ont un caractère public. À noter que le nom et
l'adresse de l'établissement d'un titulaire de permis ont déjà un caractère
public en vertu de l'accès de la Loi sur l'accès aux documents des organismes
publics et sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1). Il
n'est par conséquent pas nécessaire de le répéter dans la Loi sur les produits
alimentaires. Alors, l'objectif de cette information-là, c'est qu'il peut
arriver que des gens que c'est personnellement qu'ils font des produits, si on
veut, puis qu'ils doivent donner certaines informations pour la gestion des
permis et puis qu'en vertu de la loi sur... la loi à l'accès à l'information
puis les données personnelles, là, qui auraient... Il peut avoir une confusion à
ce niveau-là. Alors, pour certains éléments, bien, on dit que ces informations-là
doivent être de nature publique.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Oui, est-ce
qu'on peut avoir des exemples concrets d'informations qui toucheraient la
loi... la loi sur l'accès aux documents des organismes publics et d'accès à l'information?
Des... Tu sais, un exemple, là, par exemple.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme Barthe, si vous voulez, la parole est à vous.
Mme Barthe (Christine) : Oui.
Bien, en fait, l'immatriculation du véhicule, je pense que c'est assez clair,
là, c'est qu'on veut être en matière d'identifier qu'est-ce qui peut être
mobile, là. Bien, en fait, c'est les produits préparés par ce titulaire-là, on
voudrait, si jamais on a une demande d'accès, être en mesure de les faire
connaître, donc d'identifier, ça peut être n'importe quel produit préparé, là,
dans le cadre d'une réparation qui se fait par une personne physique et non pas
une personne morale, là.
Mme Robitaille : Mais je
peux... Je veux juste comprendre qu'est-ce qui... qu'est-ce qui... quelle
information, par exemple, qui toucherait à la loi sur la protection des
renseignements?
Mme Barthe (Christine) : Bien,
c'est parce qu'actuellement, si on a une demande, par exemple quelqu'un qui
dit : M. Jean Tremblay, j'aimerais avoir de l'information sur ce qu'il
produit, le type de produit qu'il fabrique, tout ça, bien, présentement, la loi
d'accès ne me permet pas de divulguer ces informations-là parce que c'est une
personne physique et non pas une personne morale. Alors, là, ce qu'on demande,
c'est qu'on puisse donner accès à ces informations-là dans le cas d'une
personne physique.
Mme Robitaille : O.K. Bien,
moi, ça me va. C'est justifié.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. S'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à mettre l'amendement
pour introduire l'article 10.1. Est-ce que cet amendement est adopté...
Mme Barthe (Christine) :...
et ce qu'on demande, c'est qu'on puisse donner accès à ces informations-là dans
le cas d'une personne physique.
Mme Robitaille : O.K.
Bien, moi, ça me va.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien.
Mme Robitaille : C'est
justifié.
Le Président (M. Lemay) :
S'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à mettre... l'amendement
pour introduire l'article. Est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Très bien. Donc, l'article 1... l'article 10.1 est adopté.
Maintenant, je demande consentement pour revenir à l'article 6 qui était
suspendu. Est-ce que j'ai le consentement? Très bien. Donc, nous à
l'article 6. Nous en avions déjà fait la lecture. Je ne sais pas si, à ce
stade-ci, vous voulez avoir un rafraîchissement sur l'article 6.
Une voix : Oui...
Le Président (M. Lemay) :
Bien, allez-y, M. le ministre.
M. Lamontagne : Oui.
Bien, l'article 7, là, on l'avait... on l'avait suspendu parce que c'est
un article qui vient remplacer l'article de la loi... l'article 7 de la
Loi sur les produits alimentaires pour apporter plusieurs modifications de
concordance puis liées à la simplification du régime de permis qui était
proposé à l'article 10. Alors, ce que ma collègue a soulevé, bien, c'est
qu'avant qu'on puisse donner notre accord à la concordance, bien, bien allons
voir de quelle concordance on va parler et quels seront... et là on vient
d'adopter l'article 10, alors on revient à l'article 7. En réalité,
dans l'article 7 actuel, on fait référence à un certain nombre de
paragraphes qui sont liés à un certain nombre de permis maintenant qui
n'existeront plus suite à l'adoption de l'article 10. Alors, c'est
vraiment, là, un article de concordance, là.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, maintenant que la mise en situation est faite, Mme la députée
de Bourassa-Sauvé, avez-vous des interventions?
Mme Robitaille : Bien, je
veux juste savoir, en pratique, qu'est-ce que cet article-là signifie. Je veux
juste le relire, là, pour être... pour qu'on se comprenne bien, donc :
«Le gouvernement peut prescrire les
conditions relatives à la provenance de tout produit détenu ou utilisé par
l'exploitant ou l'utilisateur d'un établissement, d'un lieu ou d'un véhicule ou
par toute autre personne exerçant une activité visée aux articles 8, aux
articles 9 — donc, le monde laitier, les abattoirs, et tout
ça — ou par un détaillant ou un restaurateur dont les activités ne
sont pas par ailleurs visées à l'un ou l'autre de ces articles et prohiber...
prohiber, sauf dans les cas qu'il détermine, la détention ou l'usage de tout
produit ne répondant pas à ces conditions et aux dispositions des règlements
relatives à l'estampille.».
Donc... oui?
M. Lamontagne : En
réalité, si vous regardez, Mme la députée, essentiellement c'est le même
article. La seule chose, c'est qu'on enlève toute la référence aux activités
visées au paragraphe a), a.1), b), e), f), k), l), m), n.1) et à n.4). Et puis
là, honnêtement, je ne suis pas allé les vérifier, là.
Mme Robitaille : O.K.
Mais on a Mme Barthe pour nous dire un peu qu'est-ce que ça va...
qu'est-ce qui va changer?
M. Lamontagne : Mais, si
on s'en va, on va s'apercevoir que c'est toutes des choses qui n'existeront pas
en vertu de la loi qui est modernisée, là.
Mme Robitaille : Mais
peut-être, Mme Barthe pourrait nous expliquer qu'est-ce qu'il mange en
hiver l'article, mais parce qu'il ne va pas...
Mme Barthe (Christine) :
Bien, juste...
M. Lamontagne : ...vérifier,
là.
Mme Robitaille : O.K. Mais on
a Mme Barthe pour nous dire un peu qu'est-ce que ça va... qu'est-ce qui va
changer.
M. Lamontagne : Mais si on
s'en va, on va s'apercevoir que c'est toutes des choses qui n'existeront pas en
vertu de la loi qui est modernisée, là.
Mme Robitaille : Mais
peut-être que Mme Barthe pourrait nous expliquer qu'est-ce qu'il mange en
hiver, là. C'est que... Mais il ne va pas changer... en fait, il ne change pas,
c'est juste qu'il y a des catégories qui n'existent plus. Donc, il faut... Mais
pouvez-vous nous expliquer qu'est-ce qui... dans quel contexte on l'applique,
puis si ça va changer le cours des choses pour nos exploitants.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme Barthe, la parole est à vous.
Mme Barthe (Christine) : Oui,
bien, en fait, comme M. le ministre l'expliquait, là, c'est un article qui vise
à faire de la concordance, essentiellement. Juste à titre d'exemple, par
exemple, on parle «détenu ou utilisé par un exploitant ou l'utilisateur d'une
conserverie». Comme le terme «conserverie» n'existe plus, parce qu'on a éliminé
le permis... on va éliminer le permis de conserverie, donc on se doit, là, de
regarder puis de faire les concordances dans le texte, donc, exemple, là.
Puis ce qu'on voulait demeurer... ce qu'on
voulait garder, en fait, c'est l'habilitation de prescrire que les viandes qui
sont servies dans un restaurant, par exemple, proviennent exclusivement d'un
abattoir sous inspection permanente. Ça, on considérait que c'était important,
puis là bien, on voulait se garder l'habilitation de le faire. Compte tenu
qu'on est venus jouer dans le régime de permis, bien, il fallait faire la
modification à cet article-là, là, de cette manière-là, là.
Mme Robitaille : Donc, cet
article-là, là, dans la vie courante, c'est ça qu'il garantit, par exemple.
Vous avez donné un exemple. Pourriez-vous donner d'autres exemples où on
applique l'article, où l'article devrait être appliqué?
Mme Barthe (Christine) : Bien,
en fait, l'article va continuer de s'appliquer pour...
Mme Robitaille : Oui, oui,
c'est ça, mais comment? Donnez-nous des exemples de comment il s'applique dans
la... Tu sais, puis il va continuer de s'appliquer comme ça, là, mais, je veux
dire, qu'est-ce que ça fait, cet article-là?
Mme Barthe (Christine) : Bien,
en fait, c'est que cet article-là dit qu'un détenteur de permis de
restauration, par exemple, doit, s'il sert des produits carnés... bien, il doit
identifier la provenance de ces produits-là.
Mme Robitaille : O.K. Donc,
ça, ce serait «prescrire les conditions relatives à la provenance». C'est ça,
c'est ça que ça veut dire.
Mme Barthe (Christine) :
Exact.
Mme Robitaille : O.K. «De
tout»... O.K. Parfait. Bien, moi, ça me va, monsieur... Je comprends bien,
merci. Merci, Mme Barthe.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 6, je serais prêt à
le mettre aux voix. Est-ce que l'article 6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Très bien, merci. Donc, sur ce, nous allons faire un saut, et s'en
aller à l'article 11. Donc, M. le ministre, à la lecture.
• (12 h 30) •
M. Lamontagne : Oui, alors
l'article 11 : L'article 10 de cette loi est modifié par le remplacement
des troisième, quatrième et cinquième alinéas suivants... par les suivants :
«Le ministre peut, lorsque l'intérêt
public le justifie, refuser de délivrer un permis.
«Pour l'application du troisième alinéa,
le ministre peut, en outre des facteurs d'hygiène et de salubrité, tenir
compte, dans le cas d'un permis visé...
12 h 30 (version non révisée)
M. Lamontagne : …l'article
11 : L'article 10 de cette loi est modifié par le remplacement des
troisième, quatrième et cinquième alinéas suivants par les suivants :
«Le ministre peut, lorsque l'intérêt
public le justifie, refuser de délivrer un permis.
«Pour l'application du troisième alinéa,
le ministre peut, en outre des facteurs d'hygiène et de salubrité, tenir compte
dans le cas d'un permis visé au paragraphe c du premier alinéa de l'article 9
de facteurs d'ordre socio-économique notamment les sources d'approvisionnement,
la rationalisation, la stabilisation ou la viabilité de l'industrie,
l'innovation technologique, le développement régional, les conditions de mise
en marché ou les investissements publics.»
Commentaire. Cet article propose de
remplacer les troisième et quatrième alinéas de l'article 10 de la Loi sur les
produits alimentaires et de supprimer le cinquième. Il maintient le statu quo
quant aux facteurs socio-économiques dont peut tenir compte le ministre lors
d'une demande de délivrance d'un permis de préparation de produits marins à des
fins de vente en gros. Il prévoit en outre le retrait de l'avis favorable de la
Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec pour les permis d'usine
laitière ou de transport de lait ou de crème.
Alors, essentiellement, il y a trois
volets, si on veut, dans cet article-là. Il y en a un qui vient vraiment… a un objectif
de simplification. Il y en a un qui vient dans un contexte où on n'aura plus
d'usine laitière, si on veut, là. Alors, on n'aura plus à demander qu'il y ait
une autorisation qui soit demandée à la régie des marchés quant il est question
de mettre en place une nouvelle… un nouveau transformateur qui va avoir une
préparation d'aliments qui va être dans le secteur laitier.
Et puis, troisièmement, c'est que, pour le
secteur des produits marins, pour la vente et le transformation de produits
marins, il y a une exception qui découle d'un jugement, là, qui a eu lieu, ça
s'appelait l'arrêt Vallières, il y a des années, parce que, normalement, tout
ce que touche cette loi-là puis les décisions qui peuvent être prises par
rapport… par le ministre, ça touche l'hygiène et la salubrité, mais, dans le
cas des produits marins, cet arrêt-là fait en sorte que le ministre, aussi,
quand il y a des conditions ou ailleurs des décisions qui sont prises par
rapport à un permis, peut tenir compte de réalités socioéconomiques, à savoir
les quotas, les marchés, l'incidence économique dans une région, puis ça, ça
touche exclusivement… Cet arrêt-là, là, c'était pour la question des produits
marins. Alors, c'est pour ça que ça fait comme office un peu d'exception dans l'article.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Bien, écoutez,
je n'ai pas le… Ce que je comprends de l'article, c'est… justement, c'est… Il
n'y a pas grand… En fait, c'est encore une fois un article de concordance,
hein, parce qu'on élimine… au tout dernier, on élimine… on assouplit la façon
de faire, et donc on… puis on vise spécifiquement le paragraphe c, puis je
comprends mieux maintenant pourquoi le paragraphe c… pourquoi les produits
marins sont, en fait, une exception. Je n'ai pas vraiment de commentaire
là-dessus. Merci.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien…
Mme Robitaille : …puis on vise
spécifiquement le paragraphe c, puis je comprends mieux maintenant pour quoi le
paragraphe c... pourquoi les produits marins sont, en fait, une exception. Je
n'ai pas vraiment de commentaire là-dessus. Merci.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à mettre l'article 11
aux voix. Est-ce que l'article 1 est adopté? Adopté. Très bien. Donc, M.
le ministre, à la lecture de l'article 12.
M. Lamontagne : Article 12.
L'article 11 de cette loi est remplacé par les suivants :
«11. La durée de validité d'un permis est
de trois ans. Il peut être renouvelé aux conditions déterminées par règlement
du gouvernement.
«Un permis peut toutefois être délivré
pour une durée inférieure lorsque le ministre est d'avis que l'intérêt public le
justifie ou dans les cas prévus par règlement du gouvernement.
«Lorsque la décision du ministre porte sur
un permis visé au paragraphe cdu premier alinéa de l'article 9, il
peut tenir compte des facteurs d'ordre socio-économique visés au quatrième alinéa
de l'article 10 pour en limiter la durée de validité.
« 11.0.1. Le titulaire d'un permis
doit acquitter les droits annuels fixés par règlement du gouvernement avant la
date anniversaire de délivrance de son permis.
«11.0.2. Le ministre peut, lorsque l'intérêt
public le justifie, imposer des conditions, des restrictions ou des
interdictions qu'il indique au permis qu'il délivre.
«Il peut également imposer, à l'égard d'un
permis déjà délivré, de nouvelles conditions, restrictions ou interdictions ou
encore modifier celles indiquées au permis lorsque l'intérêt public le
justifie.
«Dans le cas d'un permis visé au
paragraphe c du premier alinéa de l'article 9, le ministre peut,
pour l'application du présent article, tenir compte des facteurs d'ordre socio-économique
visés au quatrième alinéa de l'article 10.»
Commentaires. Cet article propose de
remplacer l'article 11 de la Loi sur les produits alimentaires pour faire
passer la durée de validité des permis délivrés en vertu de cette loi de un à
trois ans. De plus, il est prévu que les droits annuels devront être acquittés
avant la date anniversaire de délivrance des permis.
Finalement, l'article prévoit que le ministre
peut imposer des conditions, des restrictions ou des interdictions avant de
délivrer un permis ou en cours de validité de celui-ci. Dans le cas d'un permis
de préparation de produits marins à des fins de vente de gros, ces conditions,
restrictions ou interdictions pourront aussi tenir compte des facteurs d'ordre
socioéconomique, tel que le prévoit la loi actuelle.
Alors, essentiellement, c'est
qu'aujourd'hui, un permis, ça a une durée d'un an, puis, si on veut, pour des
raisons x, venir modifier ou altérer, conditionner le maintien de ce permis-là,
pour des raisons qui sont, naturellement, en lien avec l'hygiène, la salubrité,
on s'entend, là, c'est l'objectif de la loi, bien, ça se fait à la date
anniversaire, alors, annuellement.
Là, ce qu'on a, c'est qu'on va avoir les
permis qui vont avoir trois ans, mais, dans la question de l'intérêt public,
encore là, toujours au point de vue comme on l'a défini quand on en a parlé,
lors des consultations particulières, bien, dans le contexte d'hygiène,
salubrité, bien, si un permis a une durée de trois ans, bien, le ministre peut
pouvoir ou doit pouvoir intervenir s'il y a des enjeux qui mettent en cause,
là, l'intérêt public ou la santé publique. Alors, cet article-là vient faire en
sorte qu'en cours de validité de permis, bien, on peut venir intervenir pour
venir…
M. Lamontagne : ...bien,
si un permis a une durée de trois ans, bien, le ministre peut pouvoir ou doit
pouvoir intervenir s'il y a des enjeux qui mettent en cause, là, l'intérêt
public ou la santé publique. Alors, cet article-là vient faire en sorte qu'en
cours de validité de permis, bien, on peut venir intervenir pour venir faire
changer les choses, pour venir limiter, pour venir faire en sorte que ce qui
est en train de se passer qui n'est pas dans l'intérêt public, bien, ne se
passe plus. C'est ça.
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Oui.
Bien, c'est ça. On est... On félicite... En fait, c'est très bien qu'on ait
un... que ça passe d'un an à trois ans, hein, ça allège beaucoup le fardeau des
exploitants. Comment... Mais en termes de... Justement, là, le ministre parle d'intérêt
public, de salubrité, et tout ça. Comment ça fonctionne avec les inspecteurs
pour vérifier ce qui se passe chez chacun des exploitants? Mme la sous-ministre
disait hier : Bien, quand on renouvelle les permis, on ne fait pas nécessairement
le contrôle de la qualité. Le contrôle de la qualité se fait dans d'autres...
bien, en fait... se fait en parallèle. Est-ce qu'elle pourrait nous réexpliquer
puis nous rassurer dans ce sens-là? Parce que les gens se disent : O.K.,
le permis va durer trois ans au lieu d'un an, très bien pour les exploitants.
Mais comment le public pourrait être sûr que le suivi soit aussi bien fait du
côté du MAPAQ qu'il l'était dans le passé?
M. Lamontagne : Bien, Mme
la députée, Mme la sous-ministre expliquait que, de la façon dont le ministère
fonctionne, c'est que les commerces qui détiennent des permis ont différentes,
si on veut, cotes de risque, si on veut, au niveau du ministère. Et puis des
entreprises qui sont connues, qui ont de très, très, très bonnes pratiques et
puis qui présentent, dans l'exercice de leurs activités, un risque qui est
marginal, bien, vont être inspectées à une fréquence plus longue qu'un commerce
qui est soit un nouveau commerce ou qui a pu avoir des problématiques. Alors,
la façon, si on veut, qu'on puisse constater l'état d'une opération d'une
activité, naturellement, bien, il y a quand nous, on fait une inspection. Il y
a quand on reçoit des plaintes ou on est avisés, là, quelque chose qui se passe
à ce moment-là, bien, je veux dire, le ministère va envoyer des enquêteurs. Et
puis, suite a ça, bien, il y a des gestes qui sont posés, là, pour faire en
sorte que ce qu'on constate ou ce qui est constaté, bien, puis qui est au
détriment, là, de l'intérêt public, puis de la santé, l'hygiène, bien, qu'il y
ait des correctifs qui soient apportés, là.
Mme Robitaille :
Pouvez-vous me donner un exemple d'une circonstance où le ministre ou le
gouvernement réduirait la durée du permis à un an, là? Ça serait quoi, par
exemple? Est-ce qu'on peut avoir un exemple concret?
M. Lamontagne : Bien,
dans un premier temps, l'objectif, ce n'est pas de...
M. Lamontagne : …la santé,
l'hygiène, bien, qu'il y ait des correctifs qui soient apportés, là.
Mme Robitaille : Pouvez-vous
me donner un exemple d'une circonstance où le ministre ou le gouvernement
réduiraient la durée du permis à un an, là? Ça serait quoi, par exemple,
là? Est-ce qu'on peut avoir un exemple concret?
M. Lamontagne : Bien, dans un
premier temps, l'objectif, c'est de ne pas venir réduire la durée du permis,
dans un premier temps, l'objectif, c'est de venir faire en sorte que ce qui est
en train de se passer, par l'exercice des droits liés à ce permis-là, bien, ne
puisse plus se passer, alors c'est de venir restreindre les activités s'il y a
lieu, là. Dans un premier temps, il y a ça, là.
• (12 h 40) •
Mme Robitaille : Parce qu'on
dit au deuxième paragraphe : «Un permis peut toutefois être délivré pour
une durée inférieure».
M. Lamontagne : Tout à fait.
Mme Robitaille : Donc, on
réduit le permis ou la prochaine fois que la personne se présente, on lui
dit : Bien, toi, ton permis, ça va être un an au lieu de trois.
M. Lamontagne : Bien, ce qu'on
veut, c'est avoir la flexibilité parce que, si on sait qu'il y a quelque chose
qui se passe présentement puis qui n'a pas d'allure, bien, on veut intervenir.
Plus tôt, aussi, dans ce qu'on en train de faire avec la loi, on permet de
faire un engagement volontaire, on permet de prescrire, à un détenteur de
permis, certaines conditions pour qu'il puisse continuer à exercer. Alors là,
c'est dans un contexte où on est sur une période de trois ans. Bien, c'est de
se donner la flexibilité de pouvoir poser tous ces gestes-là en tout temps, parce
qu'on s'entend que de pouvoir procéder à une date d'anniversaire, si je suis au
mois de février, la date d'anniversaire d'émission d'un permis, c'est le mois
de décembre, et puis on constate qu'il y a quelque chose qui se fait qui ne
devrait pas se faire, bien, moi, je ne veux pas attendre ou, bien, mon
successeur ou ma successeure ne veut pas attendre au mois de décembre pour être
capable de poser action, c'est tout de suite qu'on veut apporter des
changements, ou mettre des conditions, ou imposer un changement de
comportement, si on veut, là, au détenteur de permis.
Mme Robitaille : Donc, ça
amène toute cette notion-là aussi d'engagement volontaire, comme vous le dites.
Donc, un engagement volontaire veut nécessairement dire plus de suivi, hein, il
s'engage volontairement, mais moi, en contrepartie, je vous assure un certain
suivi. Donc, ça, ça veut dire une disponibilité des inspecteurs plus grande que
par le passé, nécessairement. Est-ce que je me trompe?
M. Lamontagne : Non. Bien, présentement,
je vous dirais, là, comment ça fonctionne quand il y a une problématique avec…
On va prendre un exemple de restaurant, parce que j'en vois quand même passer
une fois puis une autre, là, bien, c'est qu'il y a un travail dessus… Quand il
y a un défaut qui est observé chez quelqu'un, bien, tout de suite, il y a comme
une gradation, là, on en a parlé au cours de l'étude particulière, il y a vraiment
une gradation au niveau de l'intensité d'intervention des inspecteurs du ministère.
Mais ultimement, si cette gradation-là ne donne rien, bien, ça fini qu'à un
moment donné, bien, j'ai devant moi dossier avec des photos, avec toute la
séquence, toutes les interventions qui ont eues et tout ça par les inspecteurs
pour ultimement soit suspendre un permis, ou radier un permis, ou…
Mme Robitaille : Mais est-ce
que ça veut dire que le MAPAQ va devenir plus tolérant, ne va pas sévir, aussi,
d'une façon aussi décisive qu'avant?
M. Lamontagne : Bien, ce que
je vous dirais, c'est… Non, c'est dans un contexte où là on cherche à alléger
pour les propriétaires de…
M. Lamontagne : ...de suspendre
un permis ou radier un permis.
Mme Robitaille : Mais est-ce
que ça veut dire que le MAPAQ va devenir plus tolérant, ne va pas sévir aussi
d'une façon aussi décisive qu'avant?
M. Lamontagne : Bien, ce que
je vous dirais, c'est... Non, c'est dans un contexte où là on cherche à alléger
pour les propriétaires, les détenteurs de permis, bien, on veut justement
s'assurer que ça ne fera pas, qu'on va être obligés d'être plus tolérants. On
se donne les moyens pour que, oui, on étende la durée des permis, mais, en tout
temps, on pourrait être capables d'intervenir si les choses ne sont pas comme
elles devraient être quand c'est constaté par nos inspecteurs, là.
Mme Robitaille : Puis je
comprends qu'après l'article 12, bien, on voit un peu les conséquences de ne
pas observer les conditions aux permis. Donc, on verra ça plus tard, je pense,
c'est aux articles 16 et suivants, là.
Mais je vous avais posé une question hier.
En fait, on voulait savoir c'étaient quoi, les postes à combler au MAPAQ en
termes d'inspecteurs. Est-ce que vous avez une réponse à ça?
M. Lamontagne : C'est ça. Tu
l'as, la réponse? Oui?
Mme Barthe (Christine) : Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, Mme Barthe, la parole est à vous.
Mme Barthe (Christine) : Actuellement,
au niveau des inspections, on se... on va se limiter aux inspections salubrité
alimentaire, là. On a 13 postes à combler actuellement sur 185, à peu près, là,
inspecteurs.
Mme Robitaille : C'est sûr que
la pénurie d'emploi, toute cette problématique-là, touche aussi, je comprends,
le MAPAQ. Mais donc 13 postes à combler sur 185, c'est quand même pas mal, puis
on s'embarque dans une refonte, une nouvelle façon de faire où il y aura plus
d'accompagnement. Est-ce que ça inquiète un peu le ministre?
M. Lamontagne : Bien, ce qu'il
faut comprendre, là, c'est que c'est un processus. Les processus de dotation,
là, c'est des processus qui sont... Exemple, la semaine passée, j'avais un
dîner du ministre avec l'ensemble de mes coordonnateurs à l'inspection de la
grandeur du Québec, puis chacun disait : Bon, bien moi, je viens
d'embaucher quatre nouveaux, j'avais eu deux départs, j'en ai un autre. Bien,
moi, j'en ai qui ont quitté qui s'en vont dans d'autres ministères. Tu sais, la
fonction publique, vous savez comment ça fonctionne. Il y a des gens qui
décident d'aller ailleurs un peu. Alors, les processus de dotation, là, c'est
des choses qui sont continues. Au moment où on se parle, ce qu'on vous dit, là,
c'est qu'il y a 13 postes qui sont à combler puis en processus de dotation, là.
Donc, probablement qu'on se reparlerait dans un mois, puis là on vous
dirait : Bien, c'est neuf, tu sais, c'est... parce qu'il y a toujours de
l'activité au point de vue de l'emploi, là. Mais la photo qu'on a au moment où
se parle, là, c'est 13 postes, là, qui doivent être pourvus, là.
Mme Robitaille : Juste...
j'imagine que la... je ne sais pas si la sous-ministre est plus apte à répondre
à la question, mais dans l'historique du MAPAQ, est-ce que ces 13 postes à combler,
c'est beaucoup comparativement à avant? J'envoie la question comme ça, là.
Le Président (M. Lemay) : Mme
Barthe.
Mme Barthe (Christine) : Non,
en fait, là, ce que je pourrais vous dire, là, ce que M. le ministre a dit, effectivement,
là, il y a de la rotation, il y a du roulement, puis c'est... Actuellement, ce
n'est pas... ça ne représente pas un enjeu, je dirais, là...
Mme Robitaille : …avant?
J'envoie la question comme ça, là.
Le Président (M. Lemay) : Mme
Barthe.
Mme Barthe (Christine) : Non.
En fait, là, ce que je pourrais vous dire, là, ce que M. le ministre a dit, effectivement,
là, il y a de la rotation, il y a du roulement, puis c'est… actuellement, ça ne
représente pas un enjeu, je dirais, là, de manque de main-d'oeuvre, là, ces
postes-là à doter.
Mme Robitaille : Est-ce que
vous prévoyez que la nouvelle mouture du P-29 va requérir plus d'inspecteurs?
Mme Barthe (Christine) : L'évaluation
devra être faite lorsqu'on aura avancé au niveau réglementaire, parce qu'on
devra faire l'évaluation. C'est certain qu'à première vue, quand on regarde les
ajouts qu'on fait, on peut penser qu'il va y avoir des activités, au niveau des
services d'inspection, qui devront être modifiées. Est-ce qu'on va devoir ajouter
des ressources? À ce moment-ci, je ne peux pas vous le confirmer. Il va falloir
faire l'analyse. Mais il est certain qu'actuellement on fait des modifications,
là, au niveau des plans de compétence, tout ça, au niveau des services
d'inspection dans l'optique de répondre aux objectifs légaux qu'on est en train
de discuter, là.
Mme Robitaille : Donc, il est
bien possible qu'on ait besoin de plus d'effectifs. Possible.
M. Lamontagne : …Mme la
sous-ministre vient de dire, c'est que l'analyse va devoir être faite
ultimement. C'est que, quand on va arriver à terme avec toute l'analyse
réglementaire, on va voir exactement toutes les modifications qui vont avoir
lieu.
Mais, en même temps, ce que la
sous-ministre nous explique, c'est qu'au moment où on se parle, il y a déjà en
branle, au ministère, toute une question de changement au niveau des plans de
compétence pour faire en sorte… en prévision des nouvelles choses qui vont
devoir être faites. Il y a des choses qui ne seront pas faites. Il y a tout un…
Si on veut des changements qui vont être générés, là, par l'application, là, du
nouveau règlement et de la nouvelle loi, loi. Puis ça, à ce moment-là, ils vont
être capables d'évaluer, là, s'il y a des besoins ou s'il n'y en a pas, là.
Mme Robitaille : O.K. Donc, quand
même, c'est majeur, ces changements-là, dans les plans de compétence, hein,
parce qu'on crée une nouvelle approche, hein? Et donc on peut supposer qu'on va
devoir augmenter la capacité d'inspecteurs. C'est ce que je comprends de ce qui
se dit en ce moment.
M. Lamontagne : On pourra s'en
reparler quand tout ça sera terminé. Mais parallèlement à ça, je dirais que des
changements comme ça, ça génère beaucoup de motivation, là, de la part des… au
niveau du personnel, là. Ça fait que, quand on dit des gens… ils peuvent être
motivés à améliorer leurs compétences pour une chose, à se déployer
différemment. Alors, c'est très, très positif. Parce que je ne vous cacherai pas
que ce qu'on est en train de faire là, là, Mme Barthe, ça fait 20 ans qu'elle
est au ministère de l'Agriculture, c'est la première fois qu'elle siège pour un
projet de loi comme ça. Un projet de loi comme ça, là, les gens en rêvent
depuis 10 ans, là. Alors, de savoir qu'on est en train de le faire, il y en a
que le poil leur lève sur le bras, ils n'en reviennent pas. Ça fait que ça va
générer beaucoup, beaucoup de positif puis de motivation, là, au sein des
équipes, là.
Mme Robitaille : Mais ce que
je comprends aussi, c'est…
M. Lamontagne : …elle
siège pour un projet de loi comme ça. Un projet de loi comme ça, là, les gens
en rêvent depuis 10 ans, là. Alors, de savoir qu'on est en train de le
faire, il y en a que le poil leur lève sur le bras, ils n'en reviennent pas. Ça
fait que ça va générer beaucoup, beaucoup de positif puis de motivation, là, au
sein des équipes, là.
Mme Robitaille : Mais ce
que je comprends aussi, c'est qu'il y a quand même des compétences qui vont
devoir être acquises par les exploitants, des compétences que… Il y a une
responsabilité que l'exploitant va avoir qu'il n'avait peut-être pas avant. Je
pense, par exemple, au… Bien, dans le même ordre d'idées, là, je pense aux
entreprises… Je ne dirais pas au… bien à l'Association des producteurs de lait
qui nous disait : Bon, l'essayeur finalement, il ne sera plus régi par le
fédéral et il ne sera plus régi par le provincial. C'est nous qui devrons, tu
sais, superviser ça, comme, par exemple, le fermier artisan va aussi avoir une responsabilité
de voir à ce qu'il fasse… Il applique un plan de contrôle, donc l'inspecteur va
devoir donner une formation. Donc, son rôle devient différent dans ce sens…
Bien, il va avoir son rôle ordinaire, traditionnel, mais il va avoir aussi le
rôle de bien accompagner, de bien former l'exploitant qui va se lancer dans quelque
chose… Je pense, quelque chose qui ressemble à de la ferme artisanale, par
exemple.
M. Lamontagne : Bien,
dans un… Maintenant, je vous dirais, là, vous avez deux choses à côté. Vous
avez parlé de l'essayeur puis, après ça, vous parlez…
Mme Robitaille : De la
ferme artisanale. Non, je le sais, mais c'est juste pour dire que…
M. Lamontagne : …du
producteur artisan. Je dirais, l'essayeur, on parle… on a un nombre limité de
très grandes usines au Québec. Et puis le business du lait, là, je vous dirais
que ça n'a rien d'artisanal.
Mme Robitaille : Non, je
sais.
• (12 h 50) •
M. Lamontagne : Et puis
les gens qui sont en cause, si on veut, qui ont le lien d'affaires, là, d'avoir
à gérer la question que l'essayeur n'ait plus un permis du MAPAQ, pour eux
autres, là, je veux dire, ce n'est pas un enjeu, là. Ils s'assoient ensemble,
puis, bon, O.K., à partir de maintenant, moi, c'est ça que ça me prend, toi,
c'est ça, puis, je veux dire, ce n'est pas compliqué. Quand vous parlez
au point de vue de l'artisan producteur, s'il y a des changements, bien, la responsabilité
de n'importe qui qui veut exercer une activité, bien, ça lui incombe. D'abord,
il a une motivation parce qu'il veut faire l'activité, ça fait que ça lui
incombe de s'assurer qu'il détient des compétences puis qu'il est formé pour le
faire. Parallèlement, au ministère, naturellement on a toujours un rôle
d'accompagnement puis d'ultimement d'aider les gens ultimement à… leur donner
les meilleures indications possibles pour qu'ils puissent se conformer.
Mais la responsabilité… Exemple, si
M. Lamontagne en parlait, la journée qu'il y a la possibilité d'avoir un
abattoir à la ferme pour abattre des volailles en petites quantités, bien, il y
a, comme, un pedigree qui va venir avec ça, là. Ce n'est pas vous puis moi,
demain matin, là… On ne fait pas ça, là. Ça fait que les gens qui vont vouloir
faire ça, bien, il va falloir qu'ils, eux-mêmes, maîtrisent ce pour quoi ils
demandent un permis puis ils veulent le faire. Puis s'il y a une question de
plan et de contrôle, ce que je vous ai dit, bien là, il va…
M. Lamontagne : ...abattre
des volailles en petites quantités, bien, il y a comme un pedigree qui va venir
avec ça, là, ce n'est pas... vous puis moi, demain matin, on ne fait pas ça,
là... les gens qui vont vouloir faire ça, bien, il va falloir qu'eux-mêmes
maîtrisent ce pour quoi ils demandent un permis puis ils veulent le faire.
Puis, s'il y a une question de plan de contrôle, là, ce que je vous ai dit,
bien là, il va y avoir un accompagnement du ministère, là, au point de vue...
avec des plans, tu sais, qui vont permettre, si on veut, aux entreprises de
venir mettre ça en place, là. Mais la première responsabilité de la formation,
là, d'un individu ou d'une organisation qui veut détenir un permis puis faire
des activités, bien, la première responsabilité qu'ils ont, c'est de s'assurer
que ce qu'ils font, bien, ça leur permet de faire un produit qui est conforme.
Sinon, ils ne pourront pas avoir l'autorisation de le faire, là. Ce n'est pas
une responsabilité du gouvernement de s'assurer que la personne qui va faire un
travail va se laver les mains. Je veux dire, si c'est marqué qu'il faut qu'il
se lave les mains, bien, je veux dire, à un moment donné, on leur explique
qu'il faut qu'ils se lavent les mains, mais, s'ils ne les lavent pas, les
mains, bien là, on ne peut pas les laver à leur place, là, tu sais, c'est...
Le Président (M. Lemay) :
...M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 12?
Mme Robitaille : Oui...
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée de Bourassa-Sauvé, allez-y.
Mme Robitaille : Oui.
Vous parlez d'engagement volontaire. On parle de... c'est ça, de la... puis
d'un... Comme disait mon collègue le député de La Pinière, on avait... ou
on a... L'approche d'inspection, ça a été... c'est toujours... C'était noir ou
blanc, là, c'était... Si, par exemple, votre procédure ne répond pas à ce qui
est exigé du MAPAQ, bien, il va y avoir des conséquences très claires. Là, de
ce que je comprends du projet de loi, on a des engagements volontaires, on a un
plan de contrôle où le ministère accompagne. On donne un avertissement, mais on
ne donne pas d'amende tout de suite. C'est très, très bien, là. Moi, je suis
pour ça. Mais ça veut dire que le rôle de l'inspecteur change dans ce sens-là,
il devient accompagnateur, il devient peut-être un peu plus pédagogue, il
devient... Est-ce que je me trompe en disant que le rôle de l'inspecteur, il ne
sera pas juste d'inspecter, mais il va être beaucoup plus... il va être aussi,
plus qu'avant, d'accompagner?
M. Lamontagne : Bien, je
dirais, aujourd'hui, on a des situations, on s'entend, là, il peut y avoir des
gens qui sont en contravention avec l'application de la loi qui sont tout à
fait de bonne foi ou il est arrivé quelque chose qui a fait qu'ils sont rendus
là. Puis tu peux avoir des récidivistes, je veux dire, consommés, si on veut,
là. Bien, aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de marge de manoeuvre pour venir
accompagner ou pour venir inviter la bonne volonté plutôt que tout le temps y
aller avec le bâton puis les sanctions. Alors, l'inspecteur, lui, quand il est
devant une situation où il a constaté un manquement ou il y a eu une plainte
qui a été déposée, puis après ça on est allé constater un manquement, bien là,
la question de venir réparer ce manquement-là, là, rentre en fonction. Alors,
l'inspecteur, lui, c'est de faire en sorte...
M. Lamontagne : …alors, l'inspecteur,
lui, quand il est devant une situation où il a constaté un manquement ou il y a
eu une plainte qui a été déposée, puis, après ça, on est allés constater un
manquement, bien là, la question de venir réparer ce manquement-là, là, rentre
en fonction. Alors, l'inspecteur, lui, c'est de faire en sorte que ça ne se
passe plus, cette affaire-là, là. Ça fait qu'on vient juste lui donner
davantage de moyens pour faire en sorte que ça ne se passe plus, mais
ultimement, si la personne qui est en face est prête à… Écoutez, là, moi, je
vous dis, là, d'ici 30 jours, je vais avoir fait ça, je vais avoir fait
ça, je vais avoir fait ça. Bien, je veux dire, l'inspecteur va avoir… a l'outil
pour dire : Bien, d'accord, on va le faire. Là, ce que l'inspecteur fait,
c'est qu'il rentre là, puis il dit : Je te donne 10 jours, je reviens
dans 10 jours ou je reviens dans une semaine. Si tu ne l'as pas fait, paf!
Là, il retourne une semaine plus tard. Tandis que là, bien, il y a une question
d'engagement, on va chercher l'engagement, si on veut, là, du détenteur du
permis, là.
Mme Robitaille : C'est ça.
Donc, avant, on fonctionnait par la peur, comme disait mon collègue de La Pinière,
maintenant, bien, plus dans la…
M. Lamontagne : Quand la
situation l'indique.
Mme Robitaille : C'est ça.
Donc, de là le changement des plans de compétence des inspecteurs.
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, il y avait un aspect que je vous ai parlé hier, là, pour toute la
question des plans de contrôle, il y a vraiment… puis là c'est la façon que Mme
la sous-ministre m'expliquait, là, il y a un groupe, si on veut, là, de… comme
une section au niveau de l'inspection, là, que les gens vont devenir
spécialisés, si on veut, là, au niveau du suivi des plans de contrôle.
Mme Robitaille : Est-ce qu'on
sait des 185, combien vont être assignés à ça au ministère? Est-ce qu'on a déjà
essayé… est-ce qu'on a déjà une idée?
Le Président (M. Lemay) : Mme
Barthe, la parole est à vous.
Mme Barthe (Christine) : Je ne
pourrais pas vous dire, actuellement, exactement combien, là. Non.
Mme Robitaille : Est-ce qu'on
a une idée de la proportion de… est-ce que ça va être 10 %? Est-ce que ça
va être…
Mme Barthe (Christine) : Bien,
écoutez, c'est sûr que comparativement à nos inspecteurs qui sont beaucoup plus
assignés dans les restaurations détail, qui est une grosse proportion de notre
clientèle, c'est sûr que ça va être beaucoup moins, là. Là, de là à vous donner
une proportion aujourd'hui, je serais embêtée un peu…
Mme Robitaille : C'est ça.
Parce que les restaurateurs n'auront pas à fournir, là, à moins d'une exception
majeure, un plan de contrôle.
Mme Barthe (Christine) : Non.
Mme Robitaille : Donc, c'est
ça. Donc, réorganisation du personnel dans ce sens-là. Bien, moi, ça va.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 12, je
serai prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 12 est adopté?
Adopté. Merci. Donc, M. le ministre, à la lecture de l'article 13.
M. Lamontagne : Oui.
L'article 11.1 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion, après «outre à une
disposition», de «d'un règlement adopté en vertu du premier alinéa de
l'article 3.3.1, à une disposition» — et;
2° par le remplacement de «c.3» par «c.4,
c.6, c.7».
Cet article propose des modifications de
concordance à l'article…
M. Lamontagne : …après
«outre à une disposition», de «d'un règlement adopté en vertu du premier alinéa
de l'article 3.3.1, à une disposition»; et
2 par le remplacement de «c.3» par «c.4, c.6,
c.7».
Cet article propose des modifications de
concordance à l'article 11.1 de la Loi sur les produits alimentaires afin
d'y ajouter de nouvelles habilitations réglementaires introduites par le projet
de loi. Ainsi, le ministre pourra, à des fins scientifiques ou expérimentales,
délivrer une autorisation permettant à une personne de passer outre à une
disposition d'un règlement prise en vertu de ces nouvelles habilitations.
Ce que j'expliquais hier, puis je vais
compliquer mon explication, aujourd'hui, dans la loi, pour des fins de…
scientifiques ou des fins expérimentales, le ministre peut autoriser une
entreprise qui veut faire une activité x… peut l'autoriser à faire son
expérimentation en la soustrayant à l'obligation, là, d'un aspect particulier
de la loi ou du règlement. Là, ce qu'on vient faire, c'est qu'on vient ajouter
un certain nombre de catégories pour lesquelles une telle habilitation, là,
pourrait, entre guillemets, être utilisée.
Puis, exemple, il y a un certain nombre de
ces points-là, bien, on va en parler plus tard… mais on avait parlé de la
question du gibier, O.K. Bien, par la loi, les changements qu'on fait, quand on
va avoir conclu nos travaux, on ne vient pas permettre la commercialisation du
gibier, là, dans les restaurants et tout ça, parce que ce n'est pas nous qui
décidons ça, mais par contre, on vient mettre en place le véhicule pour faire
en sorte que si ça arrivait, bien, qu'au point de vue hygiène et salubrité, ça
puisse se faire.
• (13 heures) •
Alors, dans ce contexte-là, on vient
permettre des habilitations qui vont permettre d'avoir une autorisation de
passer outre pour des questions, exemple, qui vont toucher le gibier, qui fait
en sorte qu'O.K., bien, on va… on a ce projet-là, bien, on va essayer de faire
ci. Alors, pour une durée x, la personne qui… l'entreprise qui va pouvoir
obtenir cette autorisation-là, de passer outre, bien, elle va devoir
rencontrer… va devoir… a un devis, si on veut, de ce qu'elle va vouloir faire.
Mais le ministre a l'autorisation… lui permet de passer outre un aspect d'un
règlement. Alors, nonobstant un peu ce que la loi ou le règlement dit, bien,
pour les fins de votre recherche ou de ce que vous être en train de faire, pour
un temps x puis avec les rapports que vous allez nous faire, c'est comme ça que
ça se passe, là, bien, vous avez l'autorisation, là, d'être… vous avez la
dispense de l'application de cet aspect-là pour votre projet pour une durée x,
là.
13 h (version non révisée)
Le Président (M. Lemay) :
...nous entreprendrons les commentaires sur l'article 13.
Donc, on est suspendu jusqu'à
14 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 1)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, votre attention, s'il vous plaît. La Commission de l'agriculture, des
pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles reprend ses travaux. Et
nous sommes toujours sur l'étude détaillée du projet de loi n° 99, Loi modifiant principalement la Loi sur les produits alimentaires.
Alors, lors de la suspension de nos
travaux, nous en étions à l'étude de l'article 13. Et je me demande si on
a des interventions. Je crois qu'on avait possiblement un amendement. Est-ce
possible?
Mme Robitaille : Oui. Nous, on
voulait vous suggérer un amendement à l'article 13.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce que l'amendement est rédigé?
Mme Robitaille : Il est rédigé
et même envoyé.
Le Président (M. Lemay) : Il
est transmis. Alors, vous avez fait la rédaction. Et là, l'amendement, M. le
secrétaire, il est... Donc, il sera sur Greffier dans quelques instants.
Ce que je vais faire, c'est que je vais
suspendre quelques instants pour que les parlementaires puissent en prendre
connaissance, et nous revenons dans deux minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 2)
(Reprise à 14 h 8)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous en sommes au dépôt d'un amendement
par la députée de Bourassa-Sauvé. Donc, à la lecture.
Mme Robitaille : Oui, M.
le Président. Donc, la Loi modifiant principalement la Loi sur
les produits alimentaires, à l'article 13. L'article 13 du projet
de loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
L'article 11.1 de cette loi est aussi
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Dans les trois mois suivant l'entrée en
vigueur de la présente loi, le ministre publie sur son site Internet la
première liste des autorisations accordées en vertu du premier alinéa et par la
suite, il publie une liste de ces autorisations, aux six mois. ».
Le pourquoi de ça, c'est qu'on en a parlé,
le ministre est revenu là-dessus, le ministre passe outre... Ce n'est pas...
Mme Robitaille : ...la première
liste des autorisations accordées en vertu du premier alinéa et par la suite,
il publie une liste de ces autorisations, aux six mois.»
Le pourquoi de ça, c'est que le... on en a
parlé, le ministre est revenu là-dessus, le ministre passe outre. Ce n'est pas
un nouvel article, hein, ça a été amendé, ça, en 2000, et là on inclut les
plans de contrôle en plus, là, les gens qui sont soumis aux plans de contrôle,
mais par souci de transparence, hein, parce que le ministre peut passer outre,
donc c'est un pouvoir du ministre, on ne sait pas nécessairement pourquoi le ministre
va dire oui ou non à tel projet. C'est vraiment sa discrétion à lui. Et donc je
pense, par souci de transparence, il serait logique, il serait bien de mettre
ça au vu et au su de tout le monde et de publier les projets ou les autorisations
qui ont été accordées.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. M. le ministre.
• (14 h 10) •
M. Lamontagne : Merci, M. le
Président. J'accueille la requête de ma collègue avec beaucoup, beaucoup
d'ouverture. Par contre, ce que je vais vous suggérer ou ce que je vais vous
demander, c'est qu'on va suspendre cette demande-là parce qu'il va y avoir des vérifications
qui vont devoir être faites d'un point de vue juridique aussi. Il y a des
enjeux... on parlait de... tantôt, on parlait de la loi d'accès à l'information
pour des données personnelles. Après ça, il y a des enjeux de secret professionnel,
parce qu'il y a des gens qui peuvent obtenir une autorisation de passer outre parce
qu'ils sont en train de développer quelque chose, là, qu'ils n'ont pas envie
que ça soit sur la place publique puis publié dans les registres du
gouvernement, là, que ce soit en train d'avoir lieu.
Alors, on va faire des vérifications, à
savoir si, d'un point de vue légal ou des conséquences, que de s'engager à
rendre ça public, là, ça peut avoir des conséquences qui seraient
contre-indiquées. Puis, s'il n'y a aucun enjeu, honnêtement, moi, au départ,
j'ai de l'ouverture pour ça.
Je veux quand même souligner à ma
collègue, là, moi, ça fait trois ans que je suis en poste, puis je n'ai jamais
donné d'autorisation de passer outre, là. Ce n'est pas quelque chose qui arrive
souvent, là, ça a passé proche, puis, finalement, les fonctionnaires ont
regardé ça, puis ça ne rentrait pas dans... vraiment, là, parce que, tu sais,
ça touche l'hygiène, salubrité. Alors, c'est quelque chose qui est vraiment peu
fréquent mais qui est important que ça soit là parce que sinon on est tout le
temps dans le cadre rigide de la loi. Puis, quand on parle d'innovation, là,
ça, c'est quelque chose qui permet de semer les graines de l'innovation,
alors...
Puis ce qu'on fait avec le projet de loi,
c'est qu'on vient d'élargir les habilitations, si on veut, au point de vue des
plans de contrôle. Après ça, on parlait de toute la question de se donner les
moyens si, un jour, il en venait qu'à avoir une commercialisation du gibier au
niveau, exemple, de la restauration, ce qui n'est pas de notre ressort, ça, je
vous le répète, mais qu'on ait les moyens de faire en sorte que ça se passe
plutôt qu'avoir à convoquer une commission parlementaire pour amender une loi,
ou tout ça.
Ça fait que... Mais on va suspendre
l'article puis, dans les meilleurs délais possible, là, en tout cas, d'ici la
fin de l'étude du projet de loi...
M. Lamontagne : …qui n'est pas
de notre ressort, ça, je vous le répète, mais qu'on ait les moyens de faire en
sorte que ça se passe plutôt qu'avoir à convoquer une commission parlementaire
pour amender une loi, tout ça. Ça fait que… mais on va suspendre l'article,
puis dans les meilleurs délais possibles, là, en tout cas d'ici la fin de
l'étude du projet de loi, on va vous revenir. Puis s'il n'y a pas d'enjeu, on
va certainement s'entendre sur quelque chose, puis s'il y a un enjeu, bien je
vais vous expliquer pourquoi qu'on ne trouve pas… que ce n'est pas une bonne
idée.
Le Président (M. Tremblay) :
Très bien. Donc, je demande à ce stade-ci s'il y a consentement pour qu'on
puisse suspendre l'article 13 ainsi que son amendement.
Mme Robitaille : Oui. Très bien.
Le Président (M. Tremblay) :
Oui. Mais, en fait, consentement pour suspendre l'amendement?
Mme Robitaille : Parfait.
L'amendement, parfait.
Le Président (M. Tremblay) :
Oui. Consentement pour suspendre l'article 13.
M. Lamontagne : Oui.
Le Président (M. Tremblay) :
Consentement. Donc, l'article 13 et son amendement étant suspendus, nous
passons à la lecture de l'article 14. M. le ministre, la parole est à
vous.
M. Lamontagne : Oui.
L'article 14. Ah! ils sont ici, mes documents. Article 14, M. le
Président. L'article 13 de cette loi est modifié par le remplacement du
premier alinéa par le suivant : Un permis doit être affiché aux endroits
et selon les modalités que le gouvernement peut déterminer par règlement.
Cet article propose de remplacer le
premier alinéa de l'article 13 de la Loi sur les produits alimentaires
afin que les modalités d'affichage des permis soient prévues par règlement
plutôt que dans la loi. Ça permet une plus grande flexibilité au ministère s'il
souhaite implanter des permis électroniques dans le futur. Alors, c'est ça,
l'objectif c'est de… ça ne se limite pas à un emplacement, là, pour tenir
compte de tout ce qui est électronique, les nouvelles technologies, tout ça, de
pouvoir permettre de quelque façon que ce soit de pouvoir avoir connaissance
des permis, là.
Le Président (M. Tremblay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 14? Mme la députée.
Mme Robitaille : Bien,
brièvement, là, je ne sais pas, est-ce que le ministre envisage des
modifications à la pratique habituelle? J'entends que non, à la pratique
habituelle des choses, est-ce que cet article-là va amener une pratique
différente, ou c'est juste qu'on met à jour quelque chose qui est déjà…
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, c'est parce qu'au moment où ça a été écrit, l'Internet, ça n'existait
pas. Alors, là, bien… là, ça existe, puis on peut décider que si c'est…
l'entreprise doit l'afficher de façon électronique, à telle adresse, ou sur son
site, ou… entre autres, tu sais, c'est pour pouvoir l'indiquer en fonction des
réalités qu'on a aujourd'hui, là.
Mme Robitaille : C'est ça. Je
veux juste lire… donc, un permis doit être affiché aux endroits et selon les
modalités par le gouvernement… que le gouvernement peut déterminer par
règlement. C'est ça, donc ce que vous dites, c'est… c'est ça.
M. Lamontagne : Bien, jusqu'à
maintenant c'était un endroit physique, tandis qu'aujourd'hui il y aurait
l'opportunité de l'afficher à des endroits qui ne sont pas localisés avec une
adresse.
Mme Robitaille : Sur son site,
sur son site Web, ou sur le site… O.K.
M. Lamontagne : Exemple.
Mme Robitaille : C'est ça.
L'affichage demeure de toute façon.
M. Lamontagne : Oui.
Mme Robitaille : O.K. C'est
bon. Merci.
Le Président (M. Tremblay) :
Très bien. S'il n'y a pas d'autres interventions, je serai prêt à mettre
l'article 14 aux voix. Est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : …
Le Président (M. Tremblay) :
Adopté. Merci. Donc, nous passons à la lecture de l'article 15, M. le
ministre.
M. Lamontagne :
Article 15. L'article 14 de cette loi est modifié par le remplacement
de «le permis, en lui exposant les motifs de son refus» par «un permis, ou dont
il modifie les conditions, les…
Le Président (M. Lemay) :
...est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, nous passons à la lecture de l'article 15, M. le
ministre.
M. Lamontagne : L'article 15 :
L'article 14 de cette loi est modifié par le remplacement de «le permis en lui
exposant les motifs de son refus» par «un permis ou dont il modifie les conditions,
les restrictions ou les interdictions en lui exposant ses motifs».
Commentaire : cet article propose une
modification de concordance étant donné le nouveau pouvoir de
l'article 11.02 de la Loi sur les produits alimentaires introduit par
l'article 12 de ce projet de loi, de modifier les conditions et les
restrictions ou les interdictions d'un permis. Ainsi, le ministre devra
exposer, par écrit, les motifs justifiant l'imposition de conditions,
restrictions ou interdictions à un permis. C'est bon.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 15? S'il n'y a pas
d'autres interventions, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que
l'article 15 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, passons à la lecture de l'article 16, M. le ministre.
M. Lamontagne :
L'article 16 :6. L'article 15 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion, avant le paragraphe a,
du suivant :
«0.a) a obtenu son permis ou son
renouvellement à la suite de fausses représentations;»;
2° par le remplacement, dans le
paragraphe b.1, de «ou une restriction» par «, une restriction ou
une interdiction»;
3° par le remplacement du paragraphe b.2
par les suivants :
«b.2) ne respecte pas une
disposition de la présente loi ou d'un règlement édicté en vertu de celle-ci;
«b.3) ne respecte pas un engagement
volontaire souscrit en vertu de l'article 39.1;»
Commentaire : cet article propose
d'ajouter des motifs de suspension, d'annulation ou de refus de renouvellement
de permis. Il propose également des modifications de concordance pour ajouter
de nouveaux pouvoirs d'indiquer des interdictions sur un permis ainsi que celui
d'exiger un engagement volontaire qui sera introduit par l'article 29 de
ce projet de loi.
Le Président (M. Lemay) :
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 16?
Mme Robitaille : Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée de Bourassa-Sauvé, la parole est à vous.
Mme Robitaille : Oui.
Dans le passé... dans le passé, quand quelqu'un faisait des fausses
représentations pour obtenir un permis, qu'est-ce qu'il se passait?
M. Lamontagne : Bien,
ultimement, il y a des poursuites puis des actions qui sont entreprises par le
gouvernement, mais ce n'était pas nommé expressément. Alors, l'objectif,
surtout dans un contexte encore là où étend la donnée... la durée des permis,
c'est de se donner le maximum de chances d'avoir le maximum possible d'agilité
pour être capable d'intervenir le plus rapidement possible quand il y a des
infractions constatées ou qui mettent en danger, là, l'intérêt public ou la
santé publique.
Mme Robitaille : Et je
constate que, bon, ils ne respectent pas l'engagement volontaire. Est-ce que le
plan de contrôle... s'il ne respectait pas son plan de contrôle, est-ce que ça
serait régi par cet article-là aussi ou si le plan de contrôle, c'est quelque
chose de...
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, c'est... ultimement, c'est quelque chose qu'il ne respectera pas, là,
dans une séquence d'événements, si on veut. Alors, c'est ça qui va être... de
façon générale, ce n'est pas un plan qui serait condamné, c'est le fait qu'il y
ait un aspect particulier qu'on lui demande de réparer puis qu'il ne fait pas.
Mme Robitaille : Exact.
Donc, qu'il ne respecte pas une disposition de la présente loi ou d'un
règlement édicté, ne respecte pas un engagement volontaire...
M. Lamontagne : …d'événement,
si on veut. Alors, c'est ça qui va être… De façon générale, ce n'est pas un
plan qui serait condamné, c'est le fait qu'il y a un aspect particulier qu'on
lui demande de réparer puis qui ne fait pas.
Mme Robitaille : Hum-hum,
exact. Donc, qui ne respecte pas une disposition de la présente loi ou d'un règlement
édicté, ne respecte pas un engagement volontaire, c'est un peu ça, là.
M. Lamontagne : Bien, ça,
l'engagement volontaire, c'est parce qu'on vient l'introduire avec le projet de
loi, là, pour que ça soit couvert aussi.
Mme Robitaille : Oui, c'est
ça. Mais qu'il ne respecte pas un élément du plan, l'élément du plan, c'est… En
fait, le plan, c'est comme une entente que vous avez avec l'exploitant et si…
et le plan est basé sur ce qu'il faut faire pour respecter les règles et les
normes. Donc, s'il ne respect pas son plan, il pourrait bien, par le fait même,
ne pas respecter les conditions du permis ou quelque chose comme ça.
M. Lamontagne : Oui, mais en
réalité, on n'a pas intérêt à y aller d'une façon parapluie comme ça parce
qu'ultimement on peut se mettre à débattre sur ce qui ne respecte pas, ce qui
respecte dans le plan et tout ça. Si on a à intervenir, c'est parce qu'il y a
un aspect particulier ou un ensemble d'aspects qui sont en contravention avec
la loi, puis c'est ces points-là qu'on va demander de corriger, là, ou pour
lequel on va demander une interruption, ou une suspension, ou…
Mme Robitaille : C'est ça,
donc… Puis «ne respecte pas une condition, une restriction ou une interdiction
indiquées au permis», donc le permis va aussi spécifier ce dont il doit faire à
la lumière du plan de contrôle, en tout cas, tout est interrelié. O.K. Moi, je
n'ai pas plus de commentaire que ça. Je vous remercie, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci beaucoup, Mme la députée de Bourassa-Sauvé. Donc, est-ce que
l'article 16 est adopté?
Des voix : Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci.
Alors, passons maintenant à la lecture 17.
M. le ministre, la parole est à vous.
• (14 h 20) •
M. Lamontagne : Article
17 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 15, du
suivant :
«15.1. Le ministre peut, avant de
suspendre, d'annuler ou de refuser de renouveler le permis d'un titulaire, lui
ordonner d'apporter les correctifs nécessaires dans le délai qu'il fixe.»
Cet article propose d'ajouter la
possibilité, pour le ministre, d'exiger à un titulaire de permis d'apporter des
correctifs avant de suspendre, d'annuler ou de refuser de renouveler le permis.
Puis ça s'inscrit dans les échanges et les discussions qu'on a eus auparavant à
savoir les possibilités additionnelles qu'on se donne pour… en espérant que le
détenteur du permis puisse s'amender, là, avant, des fois, de poser des plus
grands gestes dans la gradation. C'est un peu les sanctions, c'est ça.
Mme Robitaille : Mais je
voulais vous poser la question tout à l'heure. Bon, à l'article 16, on, bien,
ce qui est l'article 15 de la loi, on dit que le ministre peut suspendre,
annuler ou refuser. Là, il décide, là, à l'article 17, le ministre peut aussi
voir qu'est-ce qui… quels correctifs on peut apporter. Mais si la personne veut
contester la suspension, est-ce qu'il y a une façon de le faire?
M. Lamontagne : …une
procédure…
Mme Robitaille : Si on
conteste la suspension d'un permis.
M. Lamontagne : Une fois que
la suspension…
Mme Robitaille : …qu'on peut
apporter. Mais si la personne veut contester la suspension, est-ce qu'il y a
une façon de le faire?
M. Lamontagne : …une
procédure…
Mme Robitaille : Si on
conteste la suspension d'un permis.
M. Lamontagne : Une fois que
la suspension est en vigueur, vous voulez dire, Mme la députée?
Mme Robitaille : Oui, oui.
M. Lamontagne : Une fois qu'on
a décrété une suspension, là?
Mme Robitaille : Oui, oui.
M. Lamontagne : Bien, il y a
un certain nombre de jours pour contester sa suspension.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, est-ce qu'il y a consentement pour que Mme Barthe puisse prendre la
parole? Consentement. Mme Barthe, allez-y.
Mme Barthe (Christine) : Oui.
En fait, l'administré va avoir un avis, va pouvoir émettre des commentaires,
administrativement, là, va avoir un certain délai. Normalement, on donner 10
jours pour qu'il puisse nous faire part de ses commentaires. Par la suite,
bien, il y a une décision qui est rendue si on tient compte ou pas des commentaires,
les recommandations sont faites au ministre puis le ministre peut procéder à la
suspension, la révocation ou l'annulation du permis.
Puis, si, une fois que tout ça est fait
puis que… il y a encore un élément que l'exploitant veut intervenir, il peut toujours
s'adresser au Tribunal administratif du Québec pour faire entendre sa cause.
Mme Robitaille : Et ça, c'est
dans la loi, hein?
Mme Barthe (Christine) : Oui. Exactement.
Mme Robitaille : La procédure
est bien indiquée dans la loi, à l'article 17?
Mme Barthe (Christine) : C'est
ça. Oui.
Mme Robitaille : O.K.
Relativement à l'article 17 du projet de loi, c'est aussi d'apporter des
correctifs sans devoir recommencer toute une demande, c'est bien ça? Donc, en
fait, c'est…
M. Lamontagne : …
Mme Robitaille : On toujours,
là… oui, l'article 17. C'est pour ne pas tout de suite sévir, mais donner une
chance à la personne, comme on le disait, précédemment, là, de se reprendre en
main ou, en tout cas, de rajuster le tir s'il n'a pas compris, hein? C'est dans
ce sens-là que…
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, aussi, je peux lui dire : Écoutez, on te donne trois jours pour
changer ton réfrigérateur. On te donne quatre jours pour changer cette pièce
d'équipement là ou la faire réparer, sinon on va être en mesure de suspendre
tes opérations. Tu sais, c'est pour générer de l'action, si on veut, de la part
de l'administré, comme Mme la sous-ministre a mentionné.
Mme Robitaille : Parfait.
Merci. Je n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à mettre
l'article 17 aux voix. Est-ce que l'article 17 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 18.
M. Lamontagne : L'article
18 :
«L'intitulé de la section V de cette loi
est modifié par le remplacement de «inspection et saisie» par «inspection,
saisie et enquête».»
Cet article propose de modifier l'intitulé
de la section V de la Loi sur les produits alimentaires afin d'ajouter le
pouvoir d'enquête qui sera proposé à l'article 26 du projet de loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article?
Mme Robitaille : …évidemment,
là, mais, non, je n'ai pas de commentaire.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je suis prêt à le mettre aux
voix. Est-ce que l'article 18 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 19.
M. Lamontagne : Alors,
l'article 19 :
«L'article…
Le Président (M. Lemay) :
…est-ce qu'il y a des interventions sur cet article?
Mme Robitaille : …évidemment,
là, mais, non, je n'ai pas de commentaire.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je suis prêt à le mettre aux
voix. Est-ce que l'article 18 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 19.
M. Lamontagne : Alors,
l'article 19. L'article 33 de cette loi est modifié:
1° par la suppression, dans ce qui précède
le paragraphe 1°, de «dans une conserverie ou»;
2° par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «animaux», de «destinés ou»;
3° par la suppression, dans le paragraphe
1°, de «cette conserverie,»;
4° par l'insertion, après le paragraphe
1°, du suivant:
«1.1° exiger de suspendre ou de
restreindre, pendant la durée de l'inspection, toute activité ou toute
opération auxquelles s'applique la présente loi; »;
5° par la suppression, dans le paragraphe
2°, de «cette conserverie,»;
6° par l'insertion, après le paragraphe
3°, des suivants:
«3.1° ordonner, restreindre ou interdire
le déplacement de tout produit,
animal ou autre objet;
«3.2° interdire ou limiter l'accès à cet
établissement, à ce lieu ou à ce véhicule ou à tout équipement, matériel,
appareil ou tout produit, animal ou autre objet s'y trouvant et auxquels
s'applique la présente loi;
«3.3° effectuer des essais de tout
équipement, matériel, appareil ou tout
autre objet auxquels s'applique la présente loi»;
7° dans le paragraphe 4°:
a) par l'insertion, après «photographies»,
de «ou des enregistrements»;
b) par la suppression de «de cette
conserverie».
Commentaire. Cet article propose
d'octroyer de nouveaux pouvoirs en matière d'inspection et propose, en outre,
plusieurs modifications de concordance. Alors, les pouvoirs additionnels qu'on
peut voir, c'est… il peut arriver qu'il y a un enjeu sur un animal qui est,
exemple, dans un abattoir, et c'est pour s'assurer que la pièce à conviction,
si on veut, ne peut pas être sortie des lieux pour donner l'autorisation à un
inspecteur d'essayer un équipement pour s'assurer que l'équipement fonctionne.
Alors, c'est des pouvoirs additionnels pour soit s'assurer que la scène qui se
passe… où il y a potentiellement une infraction à la loi ne soit pas modifiée
tant et aussi longtemps qu'on n'a pas fait le travail qu'on a à faire, ou de
s'assurer des équipements qu'on nous dit qu'ils sont fonctionnels sont vraiment
fonctionnels. Alors, c'est essentiellement des pouvoirs de cet ordre-là, puis
au niveau des concordances, principalement, si on réfère encore à toute la
question de conserverie, là, qui est éliminée. Alors, c'est ça.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 19? Mme la
députée de Bourassa-Sauvé, la parole est à vous.
Mme Robitaille : Comment on
fonctionnait avant, est-ce qu'on était limité dans ces pouvoirs?
M. Lamontagne : Pardon?
Mme Robitaille : Comment on
fonctionnait avant pour mener… pour, justement, interdire ou effectuer… en tout
cas, comment on fonctionnait avant, on n'avait pas ces provisions de la loi
parce qu'on devait quand même enquêter, on devait quand même arrêter tout ce
qui se passait?
M. Lamontagne : C'est sûr
qu'il y avait des choses qu'on ne pouvait pas faire, c'était plus compliqué.
Exemple. On fait allusion aux photographies, on va rajouter enregistrements,
alors…
Mme Robitaille : ...interdire
ou effectuer... en tout cas. Comment on fonctionnait avant quand on n'avait pas
ces provisions de la loi? Parce qu'on devait quand même enquêter, on devait
quand même arrêter tout ce qui se passait.
M. Lamontagne : Bien, soit
qu'il y a des choses qu'on ne pouvait pas faire ou c'était plus compliqué.
Exemple, on fait allusion aux photographies, on va rajouter «enregistrement».
Alors, si, dans la loi, ça disait seulement qu'on pouvait référer à des
photographies puis, dans le fond, on avait un enregistrement qui pouvait nous
donner une information qui était utile dans ce cas-là, bien là cet
enregistrements-là, bien, théoriquement, on n'avait pas le droit de l'utiliser,
tandis que, là, on vient s'ajouter des moyens.
Ce qu'on vient rajouter, si c'était
observé, c'est soit qu'on n'avait pas de moyens pour pouvoir chercher à
renforcer la loi, ou c'est soit que ça devient très complexe pour chercher
ultimement à avoir l'autorisation de faire quelque chose qu'on n'a pas dans la
loi, là.
Mme Robitaille : Hum, hum,
exactement. Et je veux juste reprendre, là, avant de clore le débat.
Donc : «ordonner, restreindre ou interdire le déplacement de tout produit,
animal ou... », M. le ministre l'a expliqué; «interdire ou limiter l'accès
de cet établissement, à ce lieu ou à ce véhicule ou à tout équipement,
matériel, appareil ou tout produit, animal et autre objet s'y trouvant et
auxquels s'applique la présente loi», bien, c'est quand même... bien, c'est ça.
Donc, ça va être facilitant parce que c'est quand même des choses de base qu'on
pouvait peut-être faire avant, mais que, vu que ce n'était pas... c'était plus
compliqué.
Donc, écoutez, moi, je n'ai pas d'autre
commentaire par rapport à ça.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je suis prêt à mettre l'article
19 aux voix. Est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci.
Donc, passons à la lecture de l'article
20. M. le ministre.
M. Lamontagne : Alors,
20 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 33.9, du
suivant :
«33.9.0.1. Une personne autorisée peut,
pour une période d'au plus 10 jours, ordonner à l'exploitant d'un abattoir de
cesser d'abattre les animaux ou imposer les conditions qu'elle détermine au
traitement ou à l'abattage des animaux ou aux opérations lorsqu'elle a des
motifs raisonnables de croire que :
«1° les opérations ne sont pas exécutées
dans le respect des normes édictées en application des dispositions du
paragraphe .2 de l'article 40 ou dans le respect des dispositions de la Loi sur
le bien-être et la sécurité de l'animal (chapitre B-3.1) ou d'un règlement pris
pour son application;
«2° l'état ou l'aménagement des
installations ou l'exécution des opérations sont susceptibles d'affecter la
salubrité des produits ou les conditions sanitaires de l'exploitation.
«L'ordonnance doit contenir l'énoncé des
motifs sur lesquels la personne autorisée s'est fondée.
«Cette ordonnance prend effet au moment où
un procès-verbal la constatant est remis à l'exploitant ou à une personne
responsable au moment de la notification à l'une de ces personnes.»
Commentaires. Cet article propose
d'ajouter un nouveau pouvoir d'ordonnance qui visera tant les abattoirs que les
abattoirs de proximité. Il permettra aux personnes autorisées d'intervenir dans
un contexte où les opérations sont susceptibles d'affecter le bien-être animal
ou la salubrité des produits ou les conditions de l'exploitation.
La cessation des activités est prévue pour
un maximum de 10 jours, comme ce qui sera proposé pour les autres pouvoirs
d'ordonnance en vertu de la Loi sur les produits alimentaires.
• (14 h 30) •
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 20?
Mme Robitaille : Les
inspections, une inspection, ça dure combien de temps...
14 h 30 (version non révisée)
M. Lamontagne :
...l'exploitation. La cessation des activités est prévue pour un maximum de 10
jours, comme ce qui sera proposé pour les autres pouvoirs d'ordonnance, en
vertu de la Loi sur les produits alimentaires.»
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 20?
Mme Robitaille : Les
inspections... Une inspection, ça dure combien de temps, en général?
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme Barthe.
Mme Barthe (Christine) : Dans
les abattoirs, vous parlez? Parce que là, on est...
Mme Robitaille : Oui.
Mme Barthe (Christine) : Bien,
on est là en permanence, donc on est là pendant les heures d'opération de
l'abattoir.
Mme Robitaille : En permanence-permanence.
O.K.
Mme Barthe (Christine) : Oui,
pour les abattoirs qui ont des permis avec inspection permanente.
Mme Robitaille : O.K. Est-ce
qu'on peut juste suspendre un petit peu? Je vais vous revenir tout de suite. Je
veux juste poser une question.
Le Président (M. Lemay) : Certainement.
Donc, je suspends les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 31)
(Reprise à 14 h 35)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous en étions à l'article 20. Mme la
députée de Bourassa-Sauvé, votre intervention.
Mme Robitaille : Oui, juste
des questions de clarification. La personne autorisée, c'est qui exactement? La
personne autorisée qui a des motifs de… c'est qui?
M. Lamontagne : C'est soit
l'inspecteur… L'inspecteur.
Mme Robitaille : Puis, à part
l'inspecteur, il peut-u y avoir quelqu'un d'autre?
M. Lamontagne : Le vétérinaire
aussi.
Mme Robitaille : Pardon? Le
vétérinaire.
M. Lamontagne : Le vétérinaire
qui est sur les lieux, qui est en place, là.
Mme Robitaille : Le
vétérinaire du MAPAQ.
M. Lamontagne : Oui.
Mme Robitaille : C'est des
vétérinaires qui sont du… Donc, il y a une suspension de 10 jours. Si la
personne se conforme le lendemain matin, là, est-ce que les travaux peuvent
reprendre tout de suite ou si on doit attendre?
M. Lamontagne : Non, aussitôt
que…
Mme Robitaille : Du moment que
la personne se conforme, on repart puis… C'était la seule interrogation que
j'avais. Merci.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à mettre l'article
20 aux voix. Est-ce que l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Merci. M. le ministre, à la lecture de l'article 21.
M. Lamontagne : Article
21 : L'article 33.9.1 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement de «cinq» par «10»;
b) par la suppression de «une
conserverie,»; et
2° par la suppression, dans le
troisième alinéa, de «de la conserverie,».
Commentaires : Cet article…
Le Président (M. Lemay) : ... M.
le ministre, à la lecture de l'article 21.
M. Lamontagne : Article 21 :
L'article 33.9.1 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa, a) par le
remplacement de «cinq» par «10», b) par la suppression de «une conserverie» et
2° par la suppression, dans le troisième
alinéa , de «de la conserverie».
Commentaire. Cet article propose
d'augmenter la durée de l'ordonnance de cinq à 10 jours et des
modifications de concordance reliées au retrait du mot «conserverie» sont
également prévues.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article?
Mme Robitaille : Je demandais
simplement est-ce que ça serait possible pour le ministre de lire tout
l'article. On le faisait au début, mais là, on fait juste lire les amendements.
Est-ce qu'on pourrait lire tout l'article au complet juste pour qu'on ait une
idée globale de ce qui change puis de...
M. Lamontagne : Ah! À chaque
fois?
Mme Robitaille : Ah! Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme la députée, ce qu'il est requis de faire, c'est de lire l'article
que nous étudions. Donc, là, ce que vous demandez...
Mme Robitaille : Oui, c'est
ça, lire l'article que nous étudions, oui.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
le ministre a fait la lecture de l'article que nous étudions. Ce que vous
demandez, c'est de lire le texte qui sera tel qu'amendé.
Mme Robitaille : Avec les
modifications, oui.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, ça, c'est... ce n'est pas requis, mais si vous voulez en faire la
lecture, le ministre consent...
Mme Robitaille : C'est juste
que dans les autres études détaillées... Puis vous le faisiez, M. le ministre,
durant... durant l'autre... la majeure partie de l'étude détaillée.
Le Président (M. Lemay) :
Bien, ça dépend comment que l'article est rédigé.
Mme Robitaille : Oui. Ça,
c'est sûr, mais...
Le Président (M. Lemay) : Des
fois, l'article est «remplacer l'article par le suivant». Donc, à ce moment-là,
la lecture en est faite.
Mme Robitaille : Oui, c'est
sûr, mais quand il y a des...
Le Président (M. Lemay) : Dans
ce cas-ci... Dans ce cas-ci la rédaction, c'est «l'article est modifié par».
Donc, tu sais, c'est une question de rédaction.
Mme Robitaille : Oui, c'est
ça, mais des fois ça... Ça aide d'avoir une vue globale ce qui... Là, dans ce
cas-ci, par exemple, c'est sûr qu'on peut... On peut... On le voit, mais quand
même, on le voit puis on peut tout de suite se faire une idée, mais... Mais
malgré tout je pense que pour ceux qui nous écoutent ce serait bien de lire
l'article modifié pour que... pour qu'on se fasse une tête de ce qui... de ce
qui change, là.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Bien, Mme la
députée, pour être accommodant pour vous, si vous voulez que je vous lise le
texte proposé pour cet article-là, ça va me faire plaisir.
Mme Robitaille : O.K.
M. Lamontagne : Si vous me
demandez à chaque article du projet de loi de lire le texte une fois qu'il va
être amendé, le texte proposé, ça, malheureusement, je vais décliner, là, parce
que je ne suis pas tenu de le faire, mais aussi, vous, vous avez un travail à
faire de lire le texte qui est proposé aussi.
Mme Robitaille : Oui, je le
sais, mais vos collègues le faisaient. Donc, je me disais, peut-être qu'on
pourrait le faire aussi.
M. Lamontagne : Bien, je n'ai
jamais été témoin de situations où, article après article, là, c'est tout le
texte, quand on venait amender une loi, là, c'était tout le nouveau texte qui
était relu, là. Personnellement, ça fait quand même plusieurs projets de loi
que je fais, là, puis...
Mme Robitaille : Oui, oui.
Bien, moi, je l'ai vu, là, chez certains ministres le faire. Mais écoutez, je
vous entends, là. On va...
M. Lamontagne : O.K. Mais si
vous voulez... Voulez-vous que je vous lise celle-là, là?
Mme Robitaille : Bien...
M. Lamontagne : Je vous l'ai
offert.
Mme Robitaille : O.K. Allez-y.
On lit celui-là.
M. Lamontagne : Alors, avec
les modifications... Avec l'article du projet de loi qu'on vient modifier,
l'article 33.9.1, une fois qu'on aurait accepté ça, ce qu'on propose,
c'est que l'article 33.9.1 se lirait maintenant comme :
«Une personne autorisée peut, dans
l'exercice de ses fonctions et pour une période d'au plus 10 jours,
ordonner à l'exploitant d'un établissement, d'un lieu ou d'un véhicule visé à
l'article 33, l'arrêt du fonctionnement d'un appareil ou d'un
équipement...
M. Lamontagne :
...modifier l'article 33.9.1. Une fois qu'on aurait accepté ça, ce qu'on
propose, là, c'est que l'article 33.9.1 se lirait maintenant comme :
«Une personne autorisée peut, dans l'exercice de ses fonctions et pour une
période d'au plus 10 jours, ordonner à l'exploitant d'un établissement
d'un lieu ou d'un véhicule visé à l'article 33 l'arrêt du fonctionnement
d'un appareil ou d'un équipement lorsqu'elle a des motifs raisonnables de
croire qu'en raison de son fonctionnement ou de son état, l'innocuité des
produits n'est pas assurée pour la consommation humaine. L'ordonnance doit
contenir l'énoncé des motifs sur lesquels la personne autorisée s'est fondée.
Cette ordonnance prend effet au moment où un procès-verbal la constatant est
remis à l'exploitant ou à une personne responsable de l'établissement du lieu
ou du véhicule ou au moment de la notification à l'une de ces personnes.»
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y a des interventions supplémentaires
sur cet article?
• (14 h 40) •
Mme Robitaille : Encore
une fois, pourquoi de cinq... Pourquoi on extensionne de cinq à 10 jours?
M. Lamontagne : Bien, honnêtement,
c'est que, par expérience dans le passé, il peut arriver que cinq jours, ce
n'est pas suffisant. Après ça, il y a les questions des fois des jours fériés,
il y a des questions qu'en réalité on peut se ramasser que tu as deux jours, tu
as une autre journée qui est un jour férié, tout ça. Ça fait que ce qui est
demandé, là, c'est de pouvoir extensionner de cinq à 10 jours pour être en
mesure de faire le travail qu'on a à faire, là, pour... ultimement, c'est
assurer la salubrité puis l'hygiène des aliments.
Mme Robitaille : Parfait,
merci.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à mettre à
mettre l'article 21 aux voix. Est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 22.
M. Lamontagne : Alors,
l'article 22 : L'article 33.9.1.2 de cette loi est
modifié :
1° dans le premier alinéa :
a)par le remplacement de
«cinq» par «10»;
b)par la suppression de
«d'une conserverie» et de «de sept conserveries»; et
2° par la suppression, dans le troisième
alinéa, de «de la conserverie».
Tout comme l'article précédent, cet
article propose d'augmenter la durée de l'ordonnance de cinq à 10 jours.
Des modifications de concordance reliées au
retrait du mot «conserverie» sont également prévues.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je serais prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 22
est adopté?
M. Lamontagne : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, à la lecture de l'article 23.
M. Lamontagne : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 33.10, du suivant :
«33.10.1. Les pouvoirs d'ordonnance prévus
aux articles 33.9.1, 33.9.2 et 33.10 ne s'appliquent pas à l'égard d'un
lieu où se trouvent des animaux destinés à la consommation humaine.»
Commentaire. Cet article en est un de
concordance requis en vertu des modifications apportées aux pouvoirs
d'inspection proposées à l'article 20 de la présente loi. Il permet de
maintenir le statu quo à un moment donné pouvoirs d'ordonnance, lesquels ne
s'appliquent pas à l'égard d'un lieu où se trouvent des animaux destinés à la
consommation humaine.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 23?
Mme Robitaille : Non. Je
comprends que c'est un article de concordance, encore une fois.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc...
Mme Robitaille :
...merci.
Le Président (M. Lemay) :
Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à le mettre aux...
Le Président (M. Lemay) :
…donc, est-ce qu'il y a des interventions sur l'article23?
Mme Robitaille : Non. Je
comprends que c'est un article de concordance encore une fois.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à le mettre aux
voix. Est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Merci. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 24.
M. Lamontagne : L'article
24 : L'article 33.12 de cette loi est modifié par le remplacement de
«33.9.1» par «33.9.0.1»
Commentaire. Cet article propose une
modification de concordance étant donné l'introduction du nouveau pouvoir
d'ordonnance introduit par la présente loi.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, merci. Des interventions? Pas d'intervention sur l'article 24. Est-ce que
l'article 24 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Merci. M. le ministre, à la lecture de l'article 25.
M. Lamontagne : 25. L'article
34 de cette loi est remplacé par le suivant :
«34. Le ministre peut fixer les horaires
d'exploitation :
«1° d'un abattoir visé au paragraphe a ou
b du premier alinéa de l'article 9;
«2° d'un établissement, d'un lieu ou d'un
véhicule exploité en vertu d'un permis visé au paragraphe d du premier alinéa
de l'article 9, dont les opérations font l'objet d'une inspection permanente et
où sont préparés des viandes ou des produits carnés destinés à la consommation
humaine à des fins de vente;
«3° d'un atelier d'équarrissage exploité
en vertu d'un permis visé au paragraphe e du premier alinéa de l'article 9.»
Commentaire. Cet article propose de
remplacer l'article 34 de la Loi sur les produits alimentaires, qui concerne le
pouvoir du ministre de fixer les horaires d'exploitation de certains
établissements. Étant donné les modifications du régime de permis, de
nombreuses modifications de concordance étaient requises. Il a été jugé plus
simple de remplacer l'article.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 25?
Mme Robitaille : Encore une
fois, on revient aux abattoirs, hein, les abattoirs… et les abattoirs de
proximité en particulier. On avait… Plus tôt, on avait fait grand cas… là,
j'avais même amené un amendement, là, pour qu'on s'assure, tout le monde, que
les abattoirs sous juridiction fédérale n'étaient pas… étaient exemptés de tout
ça. Donc, ça peut paraître, au ministre, une évidence, mais j'aimerais quand
même qu'on le dise, là, ici, donc, exception aux abattoirs qui ont des permis
fédéraux.
M. Lamontagne : Je ne
comprends pas tellement…
Mme Robitaille :
Attends : «Le ministre peut fixer les horaires d'exploitation». Donc, les
abattoirs sous juridiction fédérale ne sont pas soumis à l'article 34.
M. Lamontagne : Bien, je n'ai
aucun pouvoir en lien avec les abattoirs fédéraux…
Mme Robitaille : O.K.,
parfait.
M. Lamontagne : …ou le ministre
ou la ministre n'ont aucun pouvoir en lien avec les abattoirs fédéraux.
Mme Robitaille : O.K., c'est
ça, c'est deux mondes complètement différents, dont on ne touche pas…
Donc : «Fixer les horaires aussi d'un établissement d'un lieu ou d'un
véhicule exploité en vertu d'un permis au paragraphe d du premier alinéa de…
Mme Robitaille : …deux mondes complètement
différents, dont on ne touche pas.
Donc, fixer les horaires, aussi, «d'un
établissement, d'un lieu ou d'un véhicule exploité en vertu d'un permis au
paragraphe ddu premier alinéa de l'article 9, dont les opérations
font l'objet d'inspection permanente où
sont… — voyons! — où sont préparés des viandes, des
produits carnés», tout ça. Donc, on parle des restaurants, là-dedans? Quels
sont les exploitants qui seraient visés par ça?
Le Président (M. Lemay) : …
Mme Barthe (Christine) : Bien,
en fait, on parle des exploitants qui feraient, par exemple, un abattoir mobile
ou… C'est vraiment, là, pour… dans tous les cas où on a une inspection
permanente qui nécessite de fixer des horaires. Donc, ce n'est pas un
restaurant, là, les restaurants ne sont pas… on ne fixe pas les horaires, là,
des inspections.
Mme Robitaille : …
Mme Barthe (Christine) : Non.
Mme Robitaille : …en fait. O.K.
Je n'ai pas de problème.
M. Lamontagne : …pas abattoir
de proximité, mais abattoir qui... C'est sous inspection permanente, ça fait
que quand on dit «permanent», c'est que chaque fois que l'abattoir est ouvert
puis il y a une activité qui a lieu, il y a un inspecteur, il y a un
vétérinaire du MAPAQ qui est sur les lieux. C'est pour ça qu'on se donne
l'habilitation de déterminer des heures d'exploitation.
Mme Robitaille : Des heures
d'exploitation. O.K. Parfait, merci, ça va aller.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je suis prêt à mettre l'article 25
aux voix. Est-ce que l'article 25 est adopté? Adopté. Merci. Donc, passons
à la lecture de l'article 26. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : 26. Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 35, du suivant :
«35.1. Le ministre peut nommer des
enquêteurs pour faire enquête sur toute matière relative à l'application de la
présente loi et de ses règlements.»
Commentaires. Cet article propose
d'ajouter la possibilité pour le ministre de nommer des enquêteurs pour faire
enquête sur toute matière relative à l'application la Loi sur les produits
alimentaires et de ses règlements. Cet article facilitera l'implantation d'une
équipe d'enquêteurs au sein du ministère. Il s'agit d'une disposition courante
dans le corpus législatif québécois.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 26?
Mme Robitaille : …commentaire,
merci.
Le Président (M. Lemay) :
Puisqu'il n'y a pas de commentaire, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce
que l'article 25 est adopté? Adopté. Merci. Passons à la lecture de l'article 27.
M. le ministre.
M. Lamontagne : 27.
L'article 36 de cette loi est modifié :
1° par la suppression du premier alinéa;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «Cette personne doit, sur demande, s'identifier» par «La personne
autorisée ou l'enquêteur doit, sur demande, donner son identité».
Commentaires. Cet article apporte une
modification de concordance, vu le nouveau pouvoir du ministre de nommer des
enquêteurs introduit à la Loi sur les produits alimentaires. Il propose
également de retirer le premier alinéa, qui concerne l'entrave faite à une
personne autorisée afin de le déplacer dans la section appropriée, soit celle
concernant les dispositions pénales.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : J'ai juste
une question…
M. Lamontagne : …le
nouveau pouvoir du ministre de nommer des enquêteurs introduit à la Loi sur les
produits alimentaires. Il propose également de retirer le premier alinéa qui
concerne l'entrave faite à une personne autorisée afin de le déplacer dans la
section appropriée soit celle concernant les dispositions pénales.
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : J'ai
juste une question. Je suis curieuse. Dans le passé, s'il n'y avait pas
d'enquêteur, on faisait quoi?
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme Barthe.
Mme Barthe (Christine) :
En fait, l'inspecteur pouvait avoir des activités de nature plus enquête
qu'inspection, mais disons qu'on a voulu ici vraiment bien identifier,
enchâsser dans la loi, l'action, l'activité d'enquêter pour nos inspecteurs
dans un souci, bien, que ça soit bien clair les deux activités. Lorsqu'un
inspecteur est en inspection, il est en inspection. Quand il est en enquête, il
est en enquête. Puis de lui permettre d'avoir une certaine immunité aussi
lorsqu'il est en enquête, ce qui n'était pas tout à fait évident, actuellement,
là, avec la loi comme elle est écrite, là.
Mme Robitaille : Est-ce
que l'enquêteur, au sens de la loi, va avoir plus de pouvoir que l'inspecteur
avait quand il mettait un chapeau plus d'enquête?
Mme Barthe (Christine) :
Non, ce n'est pas ce qui est visé, là.
Mme Robitaille : Est-ce
que… parce que tout à l'heure on parlait d'un nouveau plan de tâches des
inspecteurs, est-ce que vous auriez une équipe réservée spécifiquement aux
enquêtes?
Mme Barthe (Christine) :
On est en réflexion, dans ce sens-là, oui, actuellement.
Mme Robitaille : O.K.
Donc, on aura des inspecteurs qui vont juste faire ça, des enquêtes, puis
d'autres inspecteurs…
Mme Barthe (Christine) :
Bien, on est en réflexion.
Mme Robitaille : O.K. On
réfléchit à ça. O.K., parfait. Bien, merci. Je n'ai pas de commentaire. Pas
d'autre commentaire. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, je serais prêt à mettre l'article 27 aux voix. Est-ce que
l'article 27 est adopté?
M. Lamontagne : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, passons à la lecture de l'article 28, M. le ministre.
• (14 h 50) •
M. Lamontagne : 28 :
L'article 39 de cette loi est modifié : 1 par le remplacement de «et
les personnes autorisées» par «, les personnes autorisées et les enquêteurs»; 2
par l'insertion, après «accomplis», de «ou omis.»
Commentaire : Cet article apporte une
modification de concordance vu les nouveaux pouvoirs d'enquête introduits à la
Loi sur les produits alimentaires. Il propose également de préciser que les
actes omis de bonne foi dans l'exercice des fonctions des personnes autorisées
et des enquêteurs ne peuvent mener à des poursuites contre ceux-ci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires sur
cet article?
Mme Robitaille : Si un
exploitant considère que l'enquêteur n'était pas de bonne foi, comment il fait
pour faire valoir ses droits?
M. Lamontagne : Bien,
écoutez, d'un point de vue légal, je ne sais pas, mais si… il peut arriver des
fois que des gens vont me rapporter qu'ils trouvent… vous parlez de
l'enquêteur? Vous avez dit l'enquêteur?
Mme Robitaille : Oui,
non, parce qu'on dit dans l'article : «Le ministre, les personnes
autorisées et les enquêteurs ne peuvent être poursuivis en justice en raison
d'actes officiels accomplis ou omis de bonne foi dans l'exercice des
fonctions…
M. Lamontagne : ...il peut
arriver, des fois, que des gens vont me rapporter qu'ils trouvent... Ah! vous
parlez de l'enquêteur? Vous avez dit l'enquêteur?
Mme Robitaille : Oui. Non,
parce qu'on dit dans l'article : «le ministre, les personnes autorisées,
les enquêteurs ne peuvent être poursuivis en justice en raison d'actes
officiels accomplis ou omis de bonne foi dans l'exercice des fonctions qui leur
sont conférés par la présente loi.» Si un agriculteur ou qui que ce soit, là,
un exploitant, juge que l'inspecteur, là, ou l'enquêteur, il n'était pas de
bonne foi, comment il peut se prévaloir de ses droits?
M. Lamontagne : Bien, je vous
dirais, je vais répondre, après ça, je vais laisser ça aux juristes, là. Mais
d'instinct, je vous dirais qu'ultimement, c'est un processus. Si quelqu'un
trouvait qu'il avait subi un préjudice par l'application de la loi puis jugeait
que la personne, le geste qui a été posé, le jugement ou la décision n'était
pas approprié, lui portait préjudice, bien, à ce moment-là, il y a possibilité
de poursuivre. Et puis, après ça, bien, il y a quelqu'un qui va évaluer ça qui
s'appelle un juge, qui va déterminer... C'est ça.
Mme Robitaille : C'est en
quel... C'est aux taxes? C'est à la Cour supérieure? C'est plus ça, là.
M. Lamontagne : Ah! O.K. Bien
là, je vais laisser... Non, c'est bon.
Mme Robitaille : Oui, oui,
c'est dans ce sens-là.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme Barthe.
Mme Barthe (Christine) : Bien,
les juristes m'informent que ça serait au niveau de la Cour supérieure.
Mme Robitaille : Donc,
directement en Cour supérieure, oui, O.K. Merci. Donc, il n'y a pas un processus
particulier dans la loi pour ça, il faut carrément qu'ils aillent en Cour
supérieure. O.K., parfait. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, je suis prêt à mettre l'article aux
voix. Est-ce que l'article 28 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Alors, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 29.
M. Lamontagne : 29. Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 39, de la section
suivante :
«Section V.1. Engagement volontaire.»
Article 39.1 : «En cas de défaut
de respecter une disposition de la présente loi ou de ses règlements, le
ministre peut accepter d'une personne un engagement volontaire à modifier ses
pratiques ou ses comportements.
«L'engagement doit décrire les mesures qui
doivent être mises en place ainsi que les mesures de contrôle et de suivi
acceptées par le ministre.»
Commentaire : Cet article propose
d'ajouter le pouvoir au ministre d'accepter un engagement volontaire d'une
personne ayant fait défaut de respecter une disposition de la Loi sur les
produits alimentaires ou l'un de ses règlements.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet article?
Mme Robitaille : Quelle forme
il aurait, cet engagement volontaire là?
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, c'est une entente, là, que l'administré va prendre. Puis, de façon
écrite, on va convenir de ce qu'il doit faire et dans quel délai il doit le
faire pour qu'après ça, bien, l'inspecteur puisse vérifier si les choses vont
être faites conformément à l'engagement que l'administré a pris, là.
Mme Robitaille : Donc, le ministre
dit que c'est un engagement écrit. Donc, ce n'est pas juste un engagement
verbal avec l'inspecteur, c'est clairement...
M. Lamontagne : Bien, vous
comprendrez, si c'était quelque chose... ça peut toujours être quelque chose de
verbal, mais, quand quelque chose est verbal, on dit les paroles s'envolent,
les écrits restent, si on veut. Alors, l'enquête... l'inspecteur va certainement,
là... va être appelé à documenter cet engagement-là, là.
Mme Robitaille : Oui. Mais
c'est à sa discrétion ou si on s'attend à ce que... bien, pas l'enquêteur,
mais...
M. Lamontagne : ...quelque
chose, ça peut toujours être quelque chose de verbal. Mais, quand quelque chose
est verbal, on dit les paroles s'envolent, les écrits restent, si on veut.
Alors, l'enquête... l'inspecteur va certainement, là... va être appelé à
documenter cet engagement-là, là.
Mme Robitaille : Oui.
Mais c'est à sa discrétion ou si on s'attend à ce que... bien, pas l'enquêteur,
mais dans... l'inspecteur va... Est-ce que l'inspecteur systématiquement exiger
un engagement écrit?
M. Lamontagne : Bien,
c'est parce que l'engagement vient de l'administré, alors il va falloir qu'on
ait la confirmation par l'administré qu'il s'engage à poser les gestes auxquels
il va souscrire.
Mme Robitaille : Donc,
cet engagement-là va être écrit de la part de l'exploitant.
M. Lamontagne : Oui.
Mme Robitaille : Et là, encore
une fois, c'est un nouvel élément de la loi, ça existe dans d'autres lois. Mais
ici c'est une nouveauté, là, au MAPAQ d'avoir des engagements volontaires. Je
comprends, c'est que le ministre nous dit : On veut être moins coercitif,
on veut moins... on veut donner une chance, finalement, pour... bien, justement,
pour ne pas tomber dans l'amende à chaque fois. Donc, c'est dans...
Est-ce que c'est lié aussi à ces nouvelles
notions de projets pilotes et puis ces plans de contrôle? Est-ce que c'est dans
la foulée de ces nouvelles notions là aussi?
M. Lamontagne : Non,
c'est vraiment dans la foulée de donner des outils additionnels, un, aux
inspecteurs. Ultimement, il y a une relation qui est avec un administré, là.
Puis c'est leur donner des outils additionnels, puis aussi de donner des outils
additionnels à l'administré de pouvoir se conformer, là, dans un contexte où il
est intéressé à se conformer, là.
Mme Robitaille : Puis là,
comme on l'a vu précédemment, si l'exploitant va à l'encontre ou suit... tu
sais, va à l'encontre de l'engagement qu'il s'est engagé de faire, si je peux
dire, c'est là que le MAPAQ peut sévir.
M. Lamontagne : Tout à
fait. Ça s'inscrit dans la gradation des sanctions.
Mme Robitaille : O.K.
Parfait. Oui, merci, ça va. Ça va pour moi, merci.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. S'il n'y a pas d'autre intervention, je suis prêt à mettre cet article
aux voix. Est-ce que l'article 29 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, M. le ministre, je vais vous inviter à lire l'article 30.
Et, Mme la députée de Bourassa-Sauvé, je vous invite aussi à être vigilante
puisque c'est un très, très long article qui modifie plusieurs points. Mais, M.
le ministre, prenez votre temps.
Mme Robitaille : Bien, on
pourrait... vous pourriez, M. le ministre, le lire au complet. Ce serait...
Le Président (M. Lemay) :
Alors, je vais inviter M. le ministre à faire la lecture de l'article 30.
M. Lamontagne : Alors, l'article 30 :
L'article 40 de cette loi est modifié :
1° dans le paragraphe a.1 :
a) par l'insertion, après «localisation»,
de «, l'exploitation»;
b) par la suppression de «ou des conserveries»;
2° par l'insertion, dans le paragraphe b
et après «l'emploi», de «ou la
teneur»;
3° par l'insertion, dans le texte anglais
du paragraphe c et après «use,», de «destination,»;
4° par l'insertion...
M. Lamontagne : ...par
l'insertion de... après «localisation», de «, l'exploitation»;
b) par la suppression de «ou des
conserveries»;
2° par l'insertion, dans le paragraphe b
et après «l'emploi», de «ou la teneur»;
3° par l'insertion, dans le texte anglais
du paragraphe c et après «use,», de «destination,»;
4° par l'insertion, après le paragraphe c.3,
du suivant:
«c.4) prescrire toute autre
inspection sanitaire d'animaux ou de carcasses d'animaux destinés à la
consommation humaine que celle prévue au paragraphe c.3;»;
5° par le remplacement du paragraphe c.5
par les suivants:
«c.5) permettre à une personne
autorisée de pénétrer à toute heure raisonnable dans un établissement, un lieu
ou un véhicule où se trouvent des animaux destinés ou dont les produits sont
destinés à la consommation humaine ou des carcasses destinées à une telle
consommation, de faire l'inspection de ces animaux ou de ces carcasses avec
prélèvements gratuits, de saisir ou de confisquer les animaux, les carcasses et
leurs produits qui sont impropres à la consommation humaine ou non comestibles
ou sont soupçonnés de l'être pour des motifs raisonnables et d'édicter des
règles relatives à la saisie, à la destination ou à l'élimination de ces
animaux, ces carcasses ou ces produits;
«c.6) déterminer les renseignements
que le propriétaire ou le gardien d'animaux destinés à la consommation humaine
doit fournir et conserver, notamment ceux concernant l'état de santé des
animaux et leur identification, déterminer ceux que le possesseur de carcasses
d'animaux destinées à une telle consommation doit également fournir et
conserver et déterminer toutes modalités relatives à ces renseignements,
notamment celles concernant leur forme et la catégorie d'animaux auxquels ils
s'appliquent;
«c.7) déterminer les règles
permettant l'introduction d'animaux ou de carcasses d'animaux destinés à la
consommation humaine dans un abattoir visé au paragraphe a ou b du
premier alinéa de l'article 9 ou dans l'établissement, un lieu ou un véhicule
exploité en vertu d'un permis visé au paragraphe d du premier alinéa de
cet article, dont les opérations font l'objet d'une inspection permanente et où
sont préparés des viandes ou des produits carnés destinés à la consommation
humaine à des fins de vente;»;
6° par la suppression, dans le paragraphe e.2,
de «d'une conserverie,»;
7° par la suppression, dans les
paragraphes e.4 et e.5, de «une conserverie,»;
8° par le remplacement, dans le paragraphe
e.5.1, de «transformation» par «préparation ainsi que le contenu des
examens visés au paragraphe e.6»;
9° par le remplacement, dans le paragraphe
e.5.2, de «le titulaire d'un permis d'essayeur» par «un essayeur»;
10° par l'insertion, à la fin du
paragraphe e.6, de «et en fixer les frais»;
11° par le remplacement, dans le
paragraphe f, de «les livres ou registres qu'il doit tenir et conserver»
et de «12 mois» par, respectivement, «tenir et conserver ainsi que les autres
obligations que ce titulaire doit respecter» et «trois ans»;
12° par le remplacement du paragraphe g
par le suivant:
«g) déterminer les catégories ou
les sous-catégories de permis de même que les conditions, les restrictions ou
les interdictions afférentes à chacune de celles-ci;»;
13° par le remplacement, dans le
paragraphe m.1, de «le titulaire du permis d'essayeur» par «essayeur».
• (15 heures) •
Commentaire. Cet article propose de
modifier l'article 40 de la Loi sur les produits alimentaires, qui prévoit les
pouvoirs réglementaires octroyés au gouvernement. Plusieurs modifications de
concordance sont prévues. De plus, de nouveaux pouvoirs réglementaires sont
prévus afin notamment de déterminer les...
15 h (version non révisée)
M. Lamontagne : …13° par le
remplacement, dans le paragraphe m. 1, de «le titulaire du permis
d'essayeur» par «essayeur».
Commentaire. Cet article propose de
modifier l'article 40 de la Loi sur les produits alimentaires qui prévoit
les pouvoirs réglementaires octroyés au gouvernement. Plusieurs modifications
de concordance sont prévues. De plus, de nouveaux pouvoirs réglementaires sont
prévus afin, notamment, de déterminer les règles permettant l'introduction
d'animaux ou de carcasses d'animaux destinés à la consommation humaine dans un
abattoir et de déterminer les renseignements que doit fournir et conserver le
propriétaire, le gardien ou le possesseur d'animaux destinés à la consommation
humaine.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Donc, c'est un très long article, mais c'était clair,
vous avez bien fait la description de l'article. Mme la députée de Bourassa-Sauvé,
est-ce que vous avez besoin d'un peu de temps pour assimiler cet article?
Mme Robitaille : Bien oui. En
fait, j'ai des questions, mais on pourrait peut-être juste prendre une petite
pause, puis reprendre, là. Mais j'ai certaines petites questions. Mais, oui,
prenons un petit cinq minutes, puis je vous reviens tout de suite après.
Le Président (M. Lemay) : D'accord.
Donc, je vais autoriser une courte suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 1)
(Reprise à 15 h 8)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons les travaux. Nous sommes à l'article 30, et, Mme la
députée de Bourassa-Sauvé, la parole est à vous.
Mme Robitaille : Oui. Merci,
M. le Président. Oui, c'est un article costaud du projet de loi, il y a plusieurs
choses, là-dedans. Bien, il y a de la concordance, hein, parce qu'on parle de
conserverie, on parle de trois ans au lieu d'un an, donc j'en conviens, que
c'est pour arrimer avec le nouveau permis qui dure trois ans. Mais dans la vie
de tous les jours, là, pour une abattoir… pour un abattoir, pardon, ou pour un
exploitant qui est touché par cet article-là, qu'est-ce qui change, grosso
modo, en pratique?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : En réalité,
au-delà de la concordance, comme vous l'avez dit, puis aussi le 12 mois
transitoire, en fonction de la validité des permis, là, les nouveaux éléments
viennent traiter de l'éventualité où on aurait à traiter du gibier sauvage.
Puis dans le cas du gibier sauvage, ce qu'il faut comprendre, c'est que, normalement,
quand le gibier arrive à l'abattoir, il est déjà mort. Alors, ça implique un
enjeu de qu'est-ce qu'on fait, parce que… ça se trouve à être un... c'est post
mortem, plutôt qu'ante mortem, si on veut, là.
Mme Robitaille : Oui. Dans ce
sens-là, oui.
M. Lamontagne : Alors, les
dispositions, là, C-4 et C-5 ou C-7, là, je crois que ça vient encadrer…
M. Lamontagne : ...arrive à
l'abattoir, il est déjà mort. Alors, ça implique un enjeu de qu'est-ce qu'on
fait, parce que ça se trouve à être un... c'est post mortem, plutôt qu'ante
mortem, si on veut, là.
Mme Robitaille : Oui. Dans ce
sens-là, oui.
• (15 h 10) •
M. Lamontagne : Alors, les dispositions,
là, C-4 et C-5 ou C-7, là, je crois que ça vient encadrer la possibilité, là,
qu'on puisse traiter du gibier sauvage. La C-6, c'est la fiche d'identification
de la chaîne alimentaire. C'est encore... Ça, c'est une nouvelle disposition
qu'on a dans la loi, mais spécifiquement, ici, encore là, c'est dans le
contexte, là, de la question du gibier sauvage, là, si on veut, là.
Ça fait qu'au-delà des concordances, si on
veut, là, puis du trois ans... Puis après ça, aussi, il y a une question de
frais. On parle de «10° par l'insertion, à la fin du paragraphe e.6,
"et en fixer les frais"». C'est qu'éventuellement, s'il arrivait
qu'on devait traiter le gibier sauvage, bien, les gens qui vont fournir ce
gibier sauvage là, bien, comment qu'on va pouvoir avoir une certaine garantie, si
on veut, de ce qu'ils amènent? Bien, éventuellement, il est possible que ces
gens-là aient à passer un examen, et à nous donner une certaine garantie
d'ultimement, ce qu'ils vont amener. Alors, il est possible que, si c'était le
cas... bien, qu'on pourrait charger un frais, tu sais, pour cet examen-là.
C'est dans cette éventualité-là, là, parce
qu'à partir du moment où c'est post mortem, bien... je n'ai pas de réponse pour
aujourd'hui, mais c'est tout ce qui va être décidé par règlement, mettre en
place, pour garantir, qu'il se ramasse post mortem, qui est prêt abattu, bien,
il y a eu une chaîne d'événements, il y a eu une identification de la chaîne
alimentaire, là, qui fait en sorte qu'on est complètement confortables avec le
fait qu'ultimement, après ça, cet animal va s'en aller pour la consommation
humaine, là.
Mme Robitaille : C'est ça.
Donc, on a, par exemple, un propriétaire de restaurant qui décide que, lui, il
veut offrir du gibier, là, à ses clients, il va chasser, tue son orignal, et là
évidemment... puis là je parle pour les gens qui nous écoutent... Il tue son
orignal, il ne peut pas... Est-ce qu'il va le saigner en forêt? Mais en tout
cas, il va le ramener à un abattoir post mortem, hein, c'est ça que ça veut
dire, on l'a tué. Donc, post mortem, l'inspecteur va s'en occuper, va regarder
ça, le propriétaire de l'abattoir va procéder selon des règles. Est-ce que
c'est, grosso modo, ce qui...
M. Lamontagne : Bien, ce que
je peux vous dire... Je ne peux pas présumer, là. C'est sûr que c'est une belle
histoire que vous racontez, que le restaurateur va tuer son propre orignal,
puis après ça...
Mme Robitaille : Il y en a qui
aimeraient faire ça.
M. Lamontagne : Mais sans
savoir que si, un jour, ça arrive, c'est comme ça que ça va se passer, là, j'ai
comme des doutes, un petit peu, que c'est la séquence comment ça va se passer,
là. Mais ce qui est important, c'est que si, un jour, le gouvernement venait à
autoriser de vendre du gibier sauvage dans les restaurants, pour que monsieur ou
madame puisse en vendre dans le restaurant, bien, quand lui va en faire
l'acquisition, dans son restaurant, pour le vendre, bien, c'est de s'assurer
que ce qui a amené le produit, là, jusqu'au moment où lui l'achète, le cuire,
le mettre dans l'assiette des gens, bien, que c'est tout conforme avec les
exigences en termes de salubrité puis d'hygiène. Puis ce qu'on vient
introduire, bien...
M. Lamontagne : …pour que
monsieur ou madame puisse en vendre dans le restaurant, bien, quand lui va en
faire l'acquisition dans son restaurant pour le vendre, bien, c'est de
s'assurer que ce qui a amené le produit là jusqu'au moment où lui l'achète puis
le cuire, le mettre dans l'assiette des gens, bien, que c'est tout conforme
avec les exigences en termes de salubrité puis d'hygiène. Puis ce qu'on vient
introduire, bien, ça va être de nous donner des habilitations dans le futur,
là, pour être capables de mettre en place le corpus qu'on va avoir besoin pour
s'assurer de ça.
Mme Robitaille : Donc, ça
met la table pour des règlements à venir, bref.
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, non, ça met la table pour autoriser, autoriser une nouvelle sorte,
encore là… Mais ce n'est pas nous, ce n'est pas nous qui sommes en charge de… des
décisions de commercialisation. Mais s'il y a une décision qui était prise,
bien : pour qu'il soit commercialisé, il faut qu'il soit abattu, il faut
qu'il soit, tu sais, préparé, alors ça va tomber sur la Loi des produits
alimentaires. Alors, c'est se donner les habilitations pour faire en sorte
qu'on va être capable de permettre ça.
Mme Robitaille : Un petit
aparté. Donc, est-ce qu'on pourrait… est-ce qu'on peut rêver puis se dire que peut-être
qu'un jour, il y aura des projets pilotes avec… justement, qui mettent, peut-être…
qui introduisent du gibier sur la table?
M. Lamontagne : Bien,
écoutez, il y a des choses qui sont à l'étude au ministère depuis un bout de
temps. Parce qu'ultimement, c'est quelque chose qui est sous la responsabilité
du ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs. Alors, c'est… il y a
certainement une demande qui est là de la part de certains intervenants et puis
le gouvernement est à l'écoute de cette demande-là. Il y a des travaux qui se
font entre le ministère de l'Agriculture et puis le ministère de la Forêt,
Faune et Parcs mais au moment où on se parle, là, je ne peux pas… je n'ai pas
d'information. Je pourrais vous dire que c'est quelque chose qui va arriver ou
quelque chose qui n'arrivera pas, là, parce que, un, ce n'est pas une décision
du MAPAQ, entre guillemets. Nous, c'est juste de s'assurer que si ça se
passait, bien, il faut que ça soit conforme, aussi, avec, tu sais… C'est ça.
Mais au moment où on se parle, là, c'est… il n'y a pas d'annonce, là, imminente,
là, qui… ça va se passer, là, tu sais.
Mme Robitaille : Donc, ça
touche… ces modifications-là touchent en partie quelque chose qui pourrait
venir dans le futur, soit l'abattage de gibier, en fait, toute la
réglementation, si on abattait du gibier.
M. Lamontagne : Oui.
Mme Robitaille : Mais
est-ce que ça peut viser aussi d'autres animaux de ferme? Est-ce que c'est des…
est-ce que ça peut toucher à d'autres abattages sur… ou de l'abattage sur… ou
de l'abattage à la ferme, d'animaux d'élevage, par exemple? Non?
M. Lamontagne : …
Mme Robitaille : Mme la
sous-ministre semble avoir un petit commentaire.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, M…. Mme Barthe, voulez-vous ajouter quelque chose à la question?
Des voix : …
Le Président (M. Lemay) :
Oui, bien sûr.
Donc, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 15 h 15)
Le Président (M. Lemay) :
…instants.
(Suspension de la séance à 15 h 15)
(Reprise à 15 h 17)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Nous sommes toujours à l'article 30. Et, Mme
la députée de Bourassa-Sauvé, vous voulez répéter votre question?
Mme Robitaille : Oui. À part
le cas où on récolte un animal en forêt, est-ce que l'article touche aussi
l'abattage sur la ferme de certains types d'animaux?
M. Lamontagne : Non. Ça touche
l'éventualité, là, du gibier sauvage uniquement.
Mme Robitaille : O.K. Au
paragraphe c.6, «déterminer les renseignements que le propriétaire ou le
gardien d'animaux destinés à la consommation…», le gardien d'animaux,
pouvez-vous me donner des cas de gardien…
M. Lamontagne : ...gibier
sauvage uniquement.
Mme Robitaille : O.K. Au paragraphe c.6)
«déterminer les renseignements que le propriétaire ou le gardien d'animaux
destinés à la consommation.»
Le gardien d'animaux, pouvez-vous nous
donner des cas de gardiens d'animaux?
M. Lamontagne : C'est un
terme technique, là.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, est-ce que, Mme Barthe, vous avez un complément d'information sur
les gardiens d'animaux?
M. Lamontagne : Entre le propriétaire
puis un gardien d'animal, là
Mme Barthe (Christine) :
Je peux avoir la garde d'un animal sans en être le propriétaire. Par exemple,
un animal qui est envoyé à l'abattoir, l'abattoir n'est pas nécessairement propriétaire
de l'animal, mais le producteur n'est plus le propriétaire, mais l'abattoir le
détient, là.
Mme Robitaille : Bien,
j'ai une question. Donc, les éleveurs... bien, c'est ça, donc encore une fois,
les éleveurs québécois qui ont... qui livrent à des abattoirs fédéraux, est-ce
que ces éleveurs-là sont soumis à cet article-là? Donc, les éleveurs québécois
qui fournissent des abattoirs sous juridiction fédérale, je veux juste savoir,
ces éleveurs-là, ils sont soumis aux lois du MAPAQ, ils vont être soumis à la réglementation
du MAPAQ, non, si dans la chaîne, là...
Le Président (M. Lemay) :
Mme Barthe.
Mme Barbe (Christiane) :
Non, ils n'auront pas à nous fournir cette information-là. Ce n'est que pour
les établissements sous juridiction provinciale, là, qu'on parle ici, là, au
niveau de la loi, là.
Mme Robitaille : O.K. Et
ça, en ce moment, est-ce que c'est le cas où, en ce moment, les éleveurs
doivent se soumettre?
Mme Barbe
(Christiane) : Non, ça, c'est une disposition qui est nouvelle,
là.
Mme Robitaille : Ah! ça,
c'est nouveau. Donc, en ce moment, les éleveurs qui fournissent à des abattoirs
à juridiction... de juridiction fédérale doivent se soumettre à la juridiction
provinciale aussi.
Mme Barthe (Christine) :
Non.
Une voix : ...
Mme Barbe
(Christiane) : Non, non. Bien, non...
Mme Robitaille : Qu'est-ce
qu'il se passe? Oui, on va...
Mme Barbe
(Christiane) :Actuellement, au niveau du
fédéral, quand je suis, mettons, un éleveur, j'envoie mes animaux se faire
abattre dans un abattoir fédéral, il y a des... le fédéral va demander, dans
certains... pour certaines espèces, pas pour toutes les espèces... je n'ai plus
en mémoire les espèces, je crois que c'est pour les équins et je ne suis pas
certaine pour les autres espèces.
Mme Robitaille : Les
quoi?
• (18 h 20) •
Mme Barbe
(Christiane) : Les équins, les chevaux, par exemple, là.
Mme Robitaille : Oui,
oui.
Mme Barbe
(Christiane) : Qu'ils doivent donner une fiche de renseignements
sanitaires sur les animaux qui rentrent à l'abattoir. Ça, c'est une exigence au
niveau fédéral pour certaines espèces.
Mme Robitaille : O.K.
Mme Barbe
(Christiane) : Là, bien, nous, ce qu'on se propose de faire,
c'est de faire la même chose qui est demandée pour les gens producteurs qui
s'en vont à ces abattoirs fédéraux, de le faire pour les animaux qui vont
entrer dans nos abattoirs provinciaux, puis on va... on réfléchit encore
comment bien mettre ça en place...
Mme Barthe (Christine) : …c'est
de faire la même chose qui est demandée pour les gens producteurs qui s'en vont
à des abattoirs fédéraux de le faire pour les animaux qui vont entrer dans nos
abattoirs provinciaux. Puis on réfléchit encore comment bien mettre ça en
place, que ça devra probablement se faire par étapes, par espèce aussi, comme à
l'instar du gouvernement fédéral.
Mme Robitaille : O.K. Moi, je
veux juste comprendre. Donc, au niveau fédéral, les abattoirs fédéraux, les
éleveurs qui fournissent une certaine catégorie d'animaux doivent fournir une
fiche spécifique...
Mme Barthe (Christine) : Des renseignements
sanitaires.
Mme Robitaille : …de transformation.
Ce que vous voulez faire, au MAPAQ, c'est de calquer un peu la procédure pour
les abattoirs régis par le MAPAQ. C'est ça?
Mme Barthe (Christine) : On
peut dire ça, oui.
Mme Robitaille : O.K. Mais les
éleveurs qui font affaire avec des abattoirs fédéraux, eux, de toute façon, en
ce moment, vous n'y touchez pas, ce n'est pas sous votre juridiction puis ça ne
va pas être sous votre juridiction non plus. Vous n'allez pas dédoubler, là. O.K.
Parfait. Bien, écoutez, ça complète mes interrogations. Ça complète mes questions.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, Mme la députée. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article
30, je serais prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 30 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, on change de section. L'article 31.
M. Lamontagne : Article
31 :
«L'article 42 de cette loi est modifié par
le remplacement de «250 $ à 2 000 $ et, en cas de récidive,
d'une amende de 750 $ à 6 000 $» par «500 $ à
5 000 $».»
Commentaire. Les articles 31 à 38 du projet
de loi concernent les dispositions pénales et les montants des amendes. Il est
proposé de hausser le montant des amendes afin de les actualiser. En effet, la
dernière modification à ces articles date de plus de 20 ans. Les articles 31 à
38 prévoient également certaines modifications de concordance vu les modifications
discutées précédemment dans le projet de loi.
Le Président (M. Lemay) : …M.
le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article?
Mme Robitaille : Oui. Vous
dites : On abroge le bout «en cas de récidive, d'une amende de 750 $
à 6 000 $». Pourquoi avoir enlevé la… oh! parce que… en tout cas, je
vous laisse répondre. La question, c'est pourquoi on a abrogé «en cas de
récidive»?
M. Lamontagne : Qu'est-ce
qu'on aurait abrogé?
Mme Robitaille : Bien, vous
avez… Parce que, là…
M. Lamontagne : Bien, on a
changé les montants.
Mme Robitaille : Vous avez
changé les montants, mais vous dites : Sauf les cas où une peine est
prévue, quiconque enfreint la présente loi où les règlements est passible d'une
amende de 500$ à 5 000$, ça, ça va, mais le bout «et, en cas de récidive,
d'une amende de 750 $ à 6 000$…
M. Lamontagne : ...on a changé
les montants.
Mme Robitaille : Vous avez
changé les montants, mais vous dites : «Sauf les cas où une peine est
prévue, quiconque enfreint la présente loi ou les règlements est passible d'une
amende de 500$ à 5 000$». Ça, ça va. Mais le bout : «Et, en cas de
récidive, d'une amende de 750$ à 6 000$». Donc, le bout «récidive» est
enlevé. Est-ce que c'est parce qu'il va revenir plus tard? Est-ce que c'est
parce que vous allez traiter la récidive plus tard ou... Est-ce qu'il y a une
raison?
M. Lamontagne : Bien, peut-être
qu'on ne comprend pas bien... Là, ce qu'on dit, c'est qu'initialement l'amende,
avant c'était 250$, là, ça va être 2 000$. Puis, en cas de récidive, dans
le texte actuel, l'amende, c'est de 750$ à 6 000$, ça va être remplacé par
505 à 5 000$.
Mme Robitaille : O.K.
M. Lamontagne : Puis là si
vous me demandez pourquoi les chiffres sont différents, bien là, je peux leur
demander, je ne suis pas un spécialiste au niveau des amendes, là.
Mme Robitaille : O.K. Bien,
c'est peut-être moi qui...
Le Président (M. Lemay) : ...Mme
la députée de Bourassa-Sauvé, lorsqu'on lit...
Mme Robitaille : Non, mais
c'est probablement moi qui est mêlée, là, c'est juste que...
Le Président (M. Lemay) :
...lorsqu'on lit le...
Mme Robitaille : ...je
lis : «En cas de récidive», c'est pour ça. Puis dans la version...
(Consultation)
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : C'est bon?
Avant, on avait deux possibilités. Là, ce qu'on me dit, c'est que, maintenant,
ça va toujours être dans la même... toujours entre 500$ et 5 000$.
Mme Robitaille : O.K., donc...
Mais, je ne sais pas, c'est peut-être les légistes qui peuvent répondre à cette
question-là, là. Pourquoi vous voulez... pourquoi nécessairement on veut
enlever le bout : «En cas de récidive»? Parce que...
M. Lamontagne : On va leur
demander.
Mme Robitaille : O.K.
Le Président (M. Lemay) : Je
vais permettre une courte suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 26)
(Reprise à 15 h 28)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et je demande le consentement pour que Mme
Marquette puisse prendre la parole. Est-ce qu'il y a consentement?
Mme Robitaille : Consentement.
Le Président (M. Lemay) : D'accord.
Donc, Mme Marquette, je vais vous demander de vous identifier ainsi que votre
titre, et ensuite vous pouvez y aller avec la réponse.
Mme Marquette (Audrey) : Oui,
bonjour. Audrey Marquette, avocate au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries
et de l'Alimentation. Pour répondre à votre question, actuellement, dans la
loi, les montants prévus pour les récidives sont prévus dans les
dispositions... à chacune des dispositions d'infraction. Puis là ce qu'on a
prévu, si vous regardez l'article 39 qu'on propose, qui introduit
l'article 45.4, on a prévu d'harmoniser les montants de récidive qui vont
être toujours portés au double pour une première récidive et au triple pour
toutes les autres. Alors, actuellement, c'était un peu aléatoire, ce n'étaient
pas toujours les mêmes facteurs de multiplication, là, si vous voulez. Donc, on
prévoit de simplifier tout ça puis de mettre ça à l'article 39 qu'on va
étudier plus tard.
Mme Robitaille :
L'article 39 du projet de loi.
Mme Marquette (Audrey) : Oui,
exact, qui introduit 45.4.
Mme Robitaille : Je veux juste
le voir pour me faire une tête, là, donc ce qui va être amendé, c'est que «les
montants minimal et maximal des amendes prévues par la présente loi sont portés
au double pour une première récidive et au triple pour toute récidive
additionnelle».
Mme Marquette (Audrey) :
Exact. C'est ça.
Mme Robitaille : C'est ça.
Mais le montant maximal, à l'article 31, de la façon dont je le lis, là,
c'est 5 000 $.
Mme Marquette (Audrey) : Ça,
c'est pour une première infraction.
Mme Robitaille : C'est une
première infraction, O.K., je comprends. Donc, ça pourrait être
15 000 $ s'il récidive...
Mme Marquette (Audrey) : Plus
d'une fois, oui.
Mme Robitaille : ...s'il
récidive trois fois.
• (15 h 30) •
Mme Marquette (Audrey) :
Exact.
Mme Robitaille : Puis
qu'est-ce qui arrive après trois fois?
Mme Marquette (Audrey) : Ça
demeure trois fois, par exemple, là, mais il n'y a pas...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Marquette (Audrey) : : …première
infraction.
Mme Robitaille : C'est une
première infraction. O.K. Je comprends. Donc, ça pourrait être 15 000 $
s'il récidive…
Mme Marquette (Audrey) : :
Plus d'une fois, oui.
Mme Robitaille : S'il récidive
trois fois.
Mme Marquette (Audrey) : :
Exact.
Mme Robitaille : Puis
qu'est-ce qui arrive après trois fois?
Mme Marquette (Audrey) : :
Bien, ça demeure trois fois, par exemple, là, mais ça… il n'y a pas plus de…
Mme Robitaille : Là, peut-être
qu'il va perdre son permis, ou il va perdre quelque chose, là.
Mme Marquette (Audrey) : :
Oui, c'est ça. Il va… on va lui conseiller peut-être de se trouver une autre
activité. Effectivement. D'exploiter autre chose.
Mme Robitaille : O.K. Donc, je
comprends. O.K. Oui, parce qu'à première vue, on se dirait : Bien, c'est
moins sévère, parce qu'avant c'était 6 000, puis là, maintenant, c'est
5 000. Mais, en fait, ce que je comprends, c'est que c'est ça, plus on
récidive, bien, c'est plus l'article 45.4, hein, qui va tenir de règle.
Mme Marquette (Audrey) : :
Exact.
Le Président (M. Tremblay) :
Très bien. Merci, Mme Marquette pour cette explication. Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires sur l'article 31?
Mme Robitaille : …très
apprécié.
Le Président (M. Tremblay) :
Merci. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 31
est adopté?
Des voix : …
Le Président (M. Tremblay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 32.
M. Lamontagne : 32, M. le
Président. Alors, l'article 43 de cette loi est modifié par le
remplacement de… là, je vais le lire différemment. Alors, l'article 43 de
cette loi est modifié par le remplacement de «250 $ à 3 000 $
et, en cas de récidive, d'une amende de 750 $ à 9 000 $» par
«1 000 $ à 10 000 $».
Cet article prévoit le rehaussement du
montant de l'amende prévu à l'article 43 de la Loi sur les produits
alimentaires.
Le Président (M. Tremblay) :
… ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 32?
Mme Robitaille : Je comprends
que l'article 32 va toucher beaucoup plus les restaurants, les
restaurateurs, c'est ça?
Le Président (M. Tremblay) :
…
M. Lamontagne : C'est
l'article 43. Un instant.
(Consultation)
M. Lamontagne : …partie des
permis vont être touchés davantage que…
Mme Robitaille : Oui, c'est ça.
Parce que quand je le lis, là, c'est ça, processus de réchauffage, de
refroidissement des produits, à la méthode de décongélation, à la température
des produits, aux insectes. C'est ça, donc une cuisine, hein, c'est là où on
retrouve les insectes, les rongeurs, les excréments des rongeurs et tout ça.
Encore une fois, ici, on est… les récidives vont être gérées par le 45.4. Donc,
la peine maximum, l'amende maximum pourrait être de 30 000 $.
M. Lamontagne : C'est ça…
Mme Robitaille : …les
excréments des rongeurs et tout ça. Encore une fois, ici, on est… Les récidives
vont être gérées par le 45.4, donc la peine maximum, l'amende maximum pourrait
être de 30 000 $. C'est bien ça?
Une voix : C'est ça.
Mme Robitaille : Oui. J'ai une
petite question. Les créances non payées, qu'est-ce qu'on fait avec ça? Parce
qu'on voit, là, je pense, sur le… je pense que c'est sur le site du MAPAQ, on
peut voir qu'il y a des créances qui sont non payées, il y en a beaucoup,
est-ce qu'il y a de saisies? Qu'est-ce qui arrive avec ça, les petits
abattoirs, par exemple, qui n'ont pas les moyens de payer 30 000 $
ou…
Le Président (M. Lemay) :
Alors, Mme Barthe.
Mme Barthe (Christine) : Je ne
pourrais pas répondre à cette question-là.
Mme Robitaille : Mais est-ce
qu'il un problème de créances non payées? Est-ce qu'il beaucoup de créances non
payées? Est-ce qu'on peut…
Mme Barthe (Christine) : Non,
je vous dirais que de manière générale, là, les infractions, les amendes sont
quand même relativement bien payées, là. Dans les temps indus aussi, là, c'est
rare qu'on a des enjeux à ce niveau-là, là.
Mme Robitaille : Mais est-ce
qu'on peut… J'ai une question comme ça, là : Est-ce qu'on a une idée…
est-ce qu'on garde les statistiques sur le nombre de restaurants, par exemple,
qui ont payé l'amende maximum ou qui ont payé des amendes maximums durant la
dernière année, par exemple?
Mme Barthe (Christine) : Bien,
en fait…
Mme Robitaille : Est-ce que
c'est répertorier, là, tout ça, là?
Mme Barthe (Christine) : Oui,
les infractions ou les amendes sont de nature publique, là, on les publie même
sur notre site, mais c'est le ministre de la Justice, là, qui est responsable
de ça. Donc, on est en mesure de sortir des informations puis des statistiques,
là, sur le nombre d'amendes payées, les montants et tout ça, là, mais on n'en
fait pas une analyse systématique, là, de manière spécifique, là.
Mme Robitaille : Est-ce qu'on
sait s'il y en a plus qu'avant?
Mme Barthe (Christine) : Je
vous dirais que, bon an mal an, le nombre d'infractions puis le nombre… Là, au
niveau des montants, je ne pourrais pas vous donner l'information aujourd'hui,
là.
Mme Robitaille : Mais le
nombre d'infractions.
Mme Barthe (Christine) : Je ne
pourrais pas vous donner un chiffre, là. Il faudrait que je m'informe, là, mais
je pourrais demander…
Mme Robitaille : Parce que, si
on voulait savoir s'il y a plus d'infractions aujourd'hui qu'il y en avait il y
a 20 ans, par exemple, est-ce que c'est une information qu'on pourrait
avoir?
Mme Barthe (Christine) : Bien
là, je ne sais pas si on peut remonter jusqu'à il y a 20 ans, là.
Mme Robitaille : Les
journalistes seraient intéressés sans doute à savoir si… tu sais, comment… tu
sais, c'est quoi, l'évolution, là, tu sais.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Lamontagne : Il y a un bout
que ça doit être lié aussi avec le nombre de restaurants qu'on a.
Mme Robitaille : Moi aussi.
M. Lamontagne : Alors, je
soupçonne que, 20 ans plus tard, il y a probablement plus…
Mme Robitaille : …qu'on
pourrait avoir.
Mme Barthe (Christine) :
Bien là, je ne le sais pas si on peut remonter jusqu'à il y a 20 ans, là.
Mme Robitaille : Les
journalistes seraient intéressés, sans doute, à savoir si… tu sais, comment, tu
sais, c'est quoi, l'évolution, là, tu sais.
Le Président (M. Lemay) :
M. le ministre.
M. Lamontagne : Il y a un
bout que ça doit être lié aussi avec le nombre de restaurants qu'on a.
Mme Robitaille : Aussi.
M. Lamontagne : Alors, je
soupçonne que, 20 ans plus tard, il y a probablement plus d'infractions
qu'il y en avait… qu'il y a 20 ans parce que c'est de nature publique.
Mme Robitaille : Oui.
M. Lamontagne : Il y a beaucoup
plus de restaurants aujourd'hui qu'il y en avait il y a 20 ans.
Mme Robitaille : Oui.
M. Lamontagne : Mais
au-delà de ça, là…
Mme Robitaille : Il
faudrait faire le pourcentage.
M. Lamontagne : Pardon?
Mme Robitaille : Il
faudrait faire le pourcentage.
M. Lamontagne : Ah oui!
Bon.
Mme Robitaille : Mais là
on verra si la nouvelle…
Le Président (M. Lemay) :
J'ai une suggestion à vous faire, Mme la députée.
Mme Robitaille : Hein?
Le Président (M. Lemay) :
J'ai une suggestion à vous faire, c'est de consulter les cahiers de demandes de
crédits des autres années.
Mme Robitaille : Ça,
c'est une bonne idée. Excellente idée.
Le Président (M. Lemay) :
Vous devez sûrement avoir ça au service de la recherche.
Mme Robitaille : Oui.
C'est une bonne idée. On va préparer ça. On va vous préparer ça d'une façon beaucoup
plus étoffée.
M. Lamontagne : Ce que M.
le président est en train de dire, c'est que vous déjà avoir ça dans vos
cahiers. Vous devez déjà avoir les réponses à vos questions.
Mme Robitaille : Non,
mais là c'est parce qu'on va avoir une loi aussi avec des nouvelles amendes,
des nouveaux montants, alors on va voir si ça a un effet. Donc, si Dieu le
veut, dans deux ans, on fera les demandes. O.K. Bien, écoutez, non, moi, je
n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, est-ce que l'article 32 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 33.
M. Lamontagne :
Article 33 : L'article 44 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «500 $ à 3 000 $ et, en cas de
récidive, d'une amende de 1 500 $ à 9 000 $» par
«1 000 $ à 10 000 $»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
1°, de «ou une disposition de l'un ou l'autre des articles 4.1 ou 8 à 8.2»
par «une disposition de l'article 4.1 ou une disposition de
l'article 8 ou d'un règlement édicté en vertu de cet article»;
3° par la suppression du paragraphe 2°;
4° par l'insertion, dans le paragraphe 3°
et après «disposition», de «d'un règlement édicté en vertu».
Ce commentaire prévoit le rehaussement du
montant de l'amende prévu à l'article 44 de la Loi sur les produits
alimentaires ainsi que des modifications de concordance en lien avec les dispositions
introduites par la présente loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur cet article? S'il
n'y a pas d'intervention… Mme la députée.
Mme Robitaille : Je vois
l'article 8, donc ceux qui sont soumis à des… Quand on parle de
l'article 8, là, au deuxième paragraphe, quand on dit «une disposition de
l'article 4.1 ou une disposition de l'article 8…», c'est ceux qui
sont soumis aux enregistrements?
M. Lamontagne : Oui, puis
en fonction de ce qu'on a modifié avec notre projet de loi.
Mme Robitaille : Oui,
c'est ça. O.K. Moi, ça me va. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, est-ce que l'article 33 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, à la lecture de l'article 34.
M. Lamontagne : 34.
L'article 45 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «1 000 $ à 6 000 $ et, en cas
de récidive, d'une amende de 3 000 $ à 18 000 $» par
«2 500 $ à 25 000 $»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
1°, de «36» par «35»;
par le remplacement, dans le paragraphe
2°, de «ou restriction» par «, restriction ou interdiction»;
par le remplacement, dans le paragraphe
2°, de «aux articles 10 ou 11» par «à l'article 11.0.2»…
M. Lamontagne : …d'une amende
de 3 000 $ à 18 000 $» par
«2 500 $ à 25 000 $»;
2° par le remplacement, dans le
paragraphe 1°, de «36» par «35»;
3° par le remplacement, dans le
paragraphe 2°, de «ou restriction» par
«, restriction ou interdiction»;
4° par le remplacement, dans le
paragraphe 2°, de «aux articles 10 ou 11» par «à l'article 11.0.2»;
5° par le remplacement, dans le
sous-paragraphe c du paragraphe 5°, de
«ou restrictions» par «, les restrictions ou les
interdictions»;
6° par l'insertion, dans le
sous-paragraphe c du paragraphe 5° et après
«catégorie», de «ou à une sous-catégorie»;
7° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Est également passible de l'amende prévue
au premier alinéa quiconque :
1° entrave ou tente d'entraver de
quelque façon que ce soit le travail d'une personne autorisée ou d'un enquêteur
dans l'exercice de ses fonctions notamment en l'induisant en erreur ou en
tentant de le faire, en le molestant, l'intimidant, le gênant ou en l'injuriant
ou, dans le cas d'une personne autorisée, en refusant ou en négligeant d'obéir
à un ordre qu'elle est autorisée à émettre en vertu de la présente loi ou de
ses règlements;
2° exploite un établissement, un lieu
ou un véhicule tout en étant sous le coup d'une suspension ou d'une radiation
d'enregistrement en vertu de l'article 8.2.»
• (15 h 40) •
Commentaires : Cet article prévoit le
rehaussement du montant de l'amende prévue à l'article 45 de la Loi sur les
produits alimentaires ainsi que des modifications de concordance en lien avec
des dispositions introduites par la présente loi. Cet article propose en outre
de replacer ici la disposition concernant l'entrave de personnes autorisées ou
d'enquêteurs actuellement prévue à l'article 35 de la Loi sur les produits
alimentaires et de la bonifier en y ajoutant l'interdiction de molester,
d'intimider, de gêner ou d'injurier ces personnes dans le cadre de leurs
fonctions.
Le Président (M. Lemay) : O.K.
M. le ministre, simplement pour s'assurer, là, moi, j'ai entendu que vous avez
dit :«…des personnes autorisées ou d'enquêteurs actuellement prévue à l'article
35…», mais je crois que c'est à l'article 36. Est-ce que…
M. Lamontagne : Un instant, un
instant, un instant…
Le Président (M. Lemay) :
Simplement parce que j'ai cru entendre de votre bouche…
M. Lamontagne : J'ai dit 34…
Le Président (M. Lemay) : Dans
votre commentaire…
M. Lamontagne : Ah! dans le commentaire.
Excusez-moi.
Le Président (M. Lemay) : Dans
votre commentaire, vous mentionniez : «Cet article propose en outre…»
M. Lamontagne : J'ai
dit : «…l'enquêteur prévue à l'article 36 de la Loi…»
Le Président (M. Lemay) :
Voilà.
M. Lamontagne : J'ai
dit 35?
Le Président (M. Lemay) :
J'avais entendu 35. Peut-être que c'est juste moi.
M. Lamontagne : Ah! c'est
parce que, le point 2, j'ai parlé de remplacer «36» par «35». Ça doit être pour
ça.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article
34?
Mme Robitaille : Oui, j'ai
quelques petites questions. Je suis juste curieuse. Qui… Comment vous fixez les
nouvelles amendes? Pourquoi de 2 500 $ à 25 000 $? Et
comment on établit le chiffre pour qu'il soit en… qu'il corresponde à
l'équivalent de la sévérité, j'imagine, d'il y a 20 ans? Parce que ça n'a pas
été changé depuis 20 ans, là, ça fait quand même longtemps. Il y a eu quand
même de l'inflation, il y a eu plein de choses. Alors, comment… Puis est-ce
qu'on a voulu être plus sévères, ou moins sévères, ou sévères pareil? Comment
on a établi le chiffre?
M. Lamontagne : …en réflexion
à savoir de qui va émaner la réponse, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. Donc, je vais suspendre quelques instants.
M. Lamontagne : On est prêts?…
Mme Robitaille : ...alors,
comment... Puis, est-ce qu'on a voulu être plus sévères, ou moins sévères, ou
sévères pareil? Comment on a établi le chiffre?
M. Lamontagne : ...réflexion à
savoir de qui va émaner la réponse, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : D'accord.
Donc, je vais suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 42)
(Reprise à 15 h 43)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons les travaux, et, Mme Marquette, vous pouvez y aller avec
la réponse.
Marquette (Audrey) :
Oui.
Alors, tu sais, pour le rehaussement de toutes les amendes, ça a été fait, il y
a eu une grande analyse du corpus législatif québécois puis des lois qui ont
été adoptées dernièrement pour essayer de s'arrimer. Donc, les infractions, il
y en a qui reviennent quand même un peu partout dans toutes les lois, là. Comme
la disposition d'entrave, ne pas respecter des conditions sur un permis, c'est
quand même des dispositions classiques, là. Nous, on s'est arrimés à ce qui a
été fait dernièrement dans les lois avec des infractions de nature similaires.
Une voix : ...
Marquette (Audrey) : C'est
ça, effectivement, avec... tu sais, nous, au ministère, mais également avec nos
collègues au ministère de la Justice, là. Il y a comme une grille d'analyse qui
est faite afin que les lois soient le plus harmonisées possible au niveau des
amendes.
Mme Robitaille : O.K. Donc, ce
n'est pas moins sévère, plus sévère, c'est... on veut avoir... on veut que ça
soit un peu... on veut que ça soit le même niveau de sévérité, là, si je puis
dire, que c'était il y a 20 ans, par exemple. Ça fait le même impact, ça donne
le même impact qu'il y a 20 ans?
Marquette (Audrey) : Bien,
effectivement. Tu sais, les amendes n'avaient pas été modifiées depuis 20 ans,
donc c'est sûr que ce qui était 200 $ il y a 20 ans, bien, aujourd'hui, ça
n'a plus le même effet punitif. Donc, c'est sûr qu'il y a eu un rehaussement à
ce niveau-là, mais aussi en concordance avec tout le corpus législatif
québécois qui... pour ne pas non plus que nos amendes soient démesurément trop
élevées, là. Donc, ça a été fait vraiment dans un esprit d'harmonisation avec
les lois qui ont été faites récemment, là.
Mme Robitaille : Donc, le
calcul, de toute évidence, il se fait en fonction de...
sus
Marquette (Audrey) :
...concordance avec tout le corpus législatif québécois qui... pour ne pas non
plus que nos amendes soient démesurément trop élevées, là. Donc, ça a été fait
vraiment dans un esprit d'harmonisation avec les lois qui ont été faites
récemment, là.
Mme Robitaille : Donc, le
calcul, de toute évidence, il se fait en fonction de l'inflation, en fonction
du coût de la vie qui a augmenté, tout ça.
Marquette (Audrey) : C'est
sûr que c'est des considérations, effectivement, qui ont été prises en compte
dans notre analyse, là.
Mme Robitaille : O.K.
Merci. Merci. Vous sentez la nécessité dans l'article d'insérer un paragraphe
sur l'entrave, là, ou tenter d'entraver. Vous dites dans vos commentaires que
c'est ce qu'on voit... bien, en tout cas, c'est similaire à l'article 36
de la loi... non, c'est similaire à des articles, là, de la Loi sur les
relations de travail. Est-ce que... Le ministre peut répondre ou la sous-ministre.
Mais est-ce qu'on a senti une nécessité? Est-ce que c'est des cas qui sont arrivés
plus souvent dans les dernières années? Est-ce que c'est pour ça qu'on a voulu
insérer ce paragraphe-là?
M. Lamontagne : Oui. Ce
qui a été observé, là, depuis un certain nombre d'années, là, c'est qu'il y a
une autorisation importante de cas, on parle d'intimidation, harcèlement, et
tout ça, là. Puis, dans cas ici, là, je pense, depuis quatre ans ou cinq ans,
là, il y a plus de 250 cas comme ça qui ont été répertoriés, là, puis il y
a... C'est vraiment porté à l'attention de la direction du ministère, là, qu'il
y a vraiment des enjeux à ce niveau-là, au niveau de certains endroits, au
niveau de l'inspection, alors, assez pour qu'on décide d'inscrire ça dans la
loi, là.
Mme Robitaille : Est-ce
que c'est une industrie particulière ou un secteur particulier?
M. Lamontagne : Bien,
dans le cas qui nous concerne, on parle beaucoup au niveau des abattoirs, là,
tout ce qui est inspection ante puis post mortem, si on veut, là, il y a des...
on a vu... on a observé, là, une augmentation importante depuis un certain
nombre d'années, là, de cas d'abus, de harcèlement, d'intimidation, et tout ça,
là, c'est documenté, là.
Mme Robitaille : Est-ce
qu'on sait pourquoi? Est-ce que quelqu'un s'est penché à savoir pourquoi plus
là qu'ailleurs et pourquoi l'augmentation?
M. Lamontagne : Bien,
l'environnement, si on veut, de l'abattage, des abattoirs, il y a un endroit...
quand on parle à risque, là, on parlait du niveau de risque, là. C'est des
endroits où le risque est élevé. Et puis il y a des pratiques... Tantôt, je
vous ai fait des blagues un peu, Mme la députée, mais je parlais du lavage de
mains, si on veut, là. Il est reconnu par tout le monde que se laver les mains,
déjà... c'est un grand vecteur de contagion, si on veut, là, quand on ne se
lave pas les mains. Alors, on a un ensemble...
M. Lamontagne : …il y a des
pratiques. Tantôt, je vous ai fait des blagues un peu, Mme la députée, mais je
parlais du lavage de mains, si on veut, là. Il est reconnu par tout le monde,
se laver les mains, déjà… c'est un grand vecteur de contagion, quand on ne se
lave pas les mains. Alors, on a un ensemble de mesures qui sont propres au
secteur de l'abattage, si on veut, là, et puis on a, chez nous, on peut
observer, là, on a beaucoup de maisons, d'établissements dans lesquels il y a
une collaboration exceptionnelle entre les professionnels du ministère et puis
les exploitants. On a d'autres endroits où c'est un petit peu plus compliqué
puis on a d'autres endroits où c'est très compliqué. Puis on parle, c'est ça…
parce que, tu sais, un animal qui arrive, qui est abattu, il y a une valeur qui
est associée à cet animal-là. Ultimement, on aimerait ça que tous les animaux
puissent aller à la consommation humaine, ce n'est pas toujours le cas,
parfois, il y a des condamnations partielles. Alors, tu sais, il y a un
mélange, si on veut, de possibilités qui peuvent faire en sorte que c'est un
environnement, là, où il est susceptible d'arriver des situations qui peuvent
être contrariantes pour les exploitants, si on veut, où ce qui se passe ne
correspond pas à ce qu'il voudrait qui se passe. Et puis, dépendamment comment
les gens sont faits puis… bien, ils utilisent différents moyens, là, pour faire
valoir qu'ils ne sont pas de bonne humeur puis qu'ils ne sont pas contents.
Bien, dans ce cas-là, à un moment donné, ça dépasse des limites, là.
Mme Robitaille : Mais, avant,
quand des événements comme ça arrivaient, il se passait quoi?
M. Lamontagne : Bien, c'est le
même principe, je vous dirais…
Mme Robitaille : Bien, est-ce
qu'il y avait des amendes?
M. Lamontagne : Pardon?
Mme Robitaille : Est-ce que
l'inspecteur leur donnait une amende? Est-ce qu'il pouvait lui donner une amende?
• (15 h 50) •
M. Lamontagne : Bien, il
n'était pas habilité, aujourd'hui, on va habiliter, hein, auparavant, il
n'était pas habilité. Si, je vous dirais, dans le passé… et on est au
Parlement, ici, puis, moi, quand je suis arrivé comme parlementaire, nulle
part, on ne faisait allusion à l'intimidation, à la violence verbale, et tout
ça, et aujourd'hui, vous allez à différents endroits, puis on vous rappelle.
Alors, si, ça, c'est arrivé, c'est parce qu'on s'est mis à observer des
comportements qui, auparavant, étaient peut-être moins observables un peu. Et
puis, bien, dans ce cas-là, effectivement, c'est que si ça arrivait à un
certain nombre de fréquences, bien, peut-être que c'était moins observé ou ça
avait moins d'impact sur le moral de nos gens, leurs capacités à bien faire
leur travail. Puis ça, on a observé une augmentation assez importante pour
dire, bien, qu'il faut intervenir, là, il faut se donner les moyens,
ultimement, de faire en sorte que ce n'est plus acceptable puis qu'on peut sévir
quand ça arrive.
Mme Robitaille : Donc, je
comprends que c'est un gros, gros problème, en fait, c'est un problème.
M. Lamontagne : Quand ça
arrive, c'est un problème.
Mme Robitaille : Quand ça
arrive, c'est un problème, ce n'est pas agréable pour l'inspecteur, ce n'est
pas agréable pour personne. Là, maintenant, l'inspecteur va avoir les moyens,
va pouvoir donner une amende, est-ce que les plans de contrôle…
Mme Robitaille : …je comprends
que c'est un gros, gros problème. En fait, c'est un problème.
M. Lamontagne : Quand ça
arrive, c'est un problème.
Mme Robitaille : Quand ça
arrive, c'est un problème, ce n'est pas agréable pour l'inspecteur puis ce
n'est pas agréable pour personne. Là, maintenant, l'inspecteur va avoir les
moyens, va pouvoir donner une amende. Est-ce que les plans de contrôle…
pensez-vous que les plans de contrôle, le fait d'avoir un accompagnement puis
un plan de contrôle pour les abattoirs de proximité, ça ne va pas un peu faire
en sorte qu'on se comprenne un petit peu mieux?
M. Lamontagne : Bien, honnêtement,
ce n'est pas nécessairement appliqué aux abattoirs de proximité. Je vous
dirais, c'est davantage aux abattoirs d'inspection permanente…
Mme Robitaille : Proximité ou
des abattoirs, c'est ça, en général, oui.
M. Lamontagne : parce que
c'est des… d'inspection permanente, la caractéristique, c'est, exemple, le
vétérinaire est toujours sur les lieux quand il y a de l'activité, là. Alors,
je vous rappelle que ce n'est pas… Le professionnel qui est là, c'est sûr que
son travail, ce n'est pas d'accompagner l'exploitant à s'assurer qu'il respecte
la loi. L'exploitant, quand il détient un permis, il est tenu, par la loi, de
respecter la loi.
Par contre, il est connu que les
professionnels du ministère, bien, vont certainement chercher, s'il y a une
volonté pour l'autre partie d'amender puis d'entendre, bien, leur faire
certains rappels, et des choses comme ça, là. Mais ce n'est pas leur tâche
première. Leur tâche première, c'est d'inspecter pour s'assurer que
l'exploitant se conforme à la réglementation. Alors, que ça soit dans un plan
de contrôle ou que ça ne soit pas dans un plan de contrôle, je veux dire, c'est
un élément ou deux éléments… Si c'est un enjeu de salubrité, si c'est un enjeu
que des bêtes ne seront pas bien insensibilisées avant de procéder à
l'abattage, des choses comme ça, ou si, mettons, il y a un animal qui est amené
à l'abattoir qui ne devrait pas être amené à l'abattoir, qui est transporté
quand même, puis ultimement que l'exploitant accepte de l'abattre, puis que le
vétérinaire constate que, de façon partielle ou totale, l'animal ne peut pas
s'en aller à la consommation, bien, à ce moment-là, il y a toutes sortes de
situations qui peuvent dégénérer, là. Puis ce qu'on observe, c'est que ça
dégénère des fois de façon assez dramatique.
Mme Robitaille : Merci.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 34, je
serais prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 34 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, à la lecture de l'article 35.
M. Lamontagne : Article 35:
«L'article 45.1 de cette loi est
modifié :
1. Par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1, de «2 000 $ à 15 000 $ et, en cas
de récidive, d'une amende de 6 000 $ à 45 000 $» par
«5 000 $ à 50 000 $»;
2. par la suppression du paragraphe 4;
3. par l'insertion, après le
sous-paragraphe d du paragraphe 6, du sous-paragraphe suivant :
d.1. les paragraphes c.4, c.6 ou c.7.»
Commentaire. Cet article prévoit le
rehaussement du montant d'amende prévu à l'article 45.1 de la Loi sur les
produits alimentaires ainsi que des modifications de concordance en lien avec
les dispositions introduites par la présente loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires sur cet article? S'il
n'y a pas d'autre...
M. Lamontagne : …ou c.7.
Commentaire. Cet article prévoit le
rehaussement du montant d'amende prévu à l'article 45.1 de la Loi sur les
produits alimentaires ainsi que des modifications de concordance en lien avec
les dispositions introduites par la présente loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires sur cet article? S'il
n'y a pas d'autre…
Mme Robitaille : Ça va pour
moi, j'ai… Ça va pour moi, merci.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. S'il n'y a pas d'autre commentaire, je serais prêt à le mettre aux voix.
Est-ce que l'article 35 est adopté? Adopté. Merci. Donc, M. le ministre,
je vous invite à faire la lecture de l'article 36.
M. Lamontagne : Juste un
instant, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Donc… une courte suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 55)
(Reprise à 15 h 56)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. M. le ministre, à la lecture de
l'article 36.
M. Lamontagne : Alors,
36 :Les
articles 45.1.1 et 45.1.2 de cette loi sont modifiés :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «750 $ à 2 000 $ et, en cas de récidive, d'une amende
de 2 250 $ à 6 000 $» par «1 000 $ à
10 000 $» — et;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «2 000 $ à 15 000 $ et, en cas de récidive, de
6 000 $ à 45 000 $» par «2 500 $ à
25 000 $».
Commentaire. Cet article prévoit le rehaussement
du montant des amendes prévues aux articles 45.1.1 et 45.1.2 de la Loi sur
les produits alimentaires.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article?
Mme Robitaille : Ça va, je
vous remercie, je n'ai pas de commentaire.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je suis prêt à le mettre aux
voix. Est-ce que l'article 36 est adopté? Adopté. Merci. Donc, M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 37.
M. Lamontagne : Alors, M. le
Président, on a déposé deux amendements qui sont disponibles dans Greffier. Un
premier amendement, Mme la députée…
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, ça va être des amendements pour insérer des articles entre 36 et
37, c'est ça?
M. Lamontagne : Oui. C'est-à-dire
il y a un amendement qui vise...
Le Président (M. Lemay) :
C'est un amendement à quel article? À l'article 36...
M. Lamontagne : À 36,
c'est pour venir faire une modification dans la version anglaise du projet de
loi…
Le Président (M. Lemay) :
...pour insérer entre des articles entre 36 et 37, c'est ça?
M. Lamontagne : Oui. C'est-à-dire
il y a un amendement qui vise...
Le Président (M. Lemay) :
C'est un amendement à quel article? À l'article 36...
M. Lamontagne : À 36,
c'est pour venir faire une modification dans la version anglaise du projet de
loi. Et puis, l'autre amendement, c'est une question de concordance en fonction
de la modification qu'on fait dans 36. Alors, c'est disponible.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, ce qu'on va faire c'est qu'on va suspendre les travaux quelques
instants. Avant ça, bien sûr, puisque c'est pour une modification à l'article
que nous venons d'adopter, est-ce qu'il y a consentement pour pouvoir rouvrir
l'article pour pouvoir adopter des futurs amendements? Pas de problème.
Donc, on va suspendre. On va juste
permettre la distribution des amendements. Et nous revenons dans quelques
instants.
(Suspension de la séance à 15 h 58)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 4)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, puisqu'on avait le consentement pour
réouvrir l'article 36, nous sommes de retour à l'article 36. Et, M. le
ministre, vous avez un amendement.
M. Lamontagne : Oui, excusez,
M. le Président, là, l'article 36… Les amendements que j'apporte… Parce
qu'originalement l'article 36… la modification qui était proposée par 36
s'appliquait à deux articles, qui étaient 45.1.1 et 45.1.2. Mais il y a une
modification qui doit être faite à la version en anglais, alors ce qui fait… pour
45.1.1. Alors, on vient comme recréer, on réouvre ce qu'on a fait, alors mes
excuses, puis on vient comme recréer deux articles avec l'article 36, mais il y
en a un qui va reprendre la correction, là, au niveau de l'anglais, là. Alors,
je peux lire…
Le Président (M. Lemay) : …la
lecture du nouvel… de votre amendement à l'article 36 et, après ça, on fera le
prochain.
M. Lamontagne : Parfait.
Alors, article 36. Remplacer l'article 36 du projet de loi par le
suivant :
«36. L'article 45.1.1 de cette loi est
modifié par :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «750 $ à 2 000 $ et, en cas de récidive, d'une amende
de 2 250 $ à 6 000 $ »
par « 1 000 $ à
10 000 $ »;
2° dans le deuxième alinéa :
a)
par le remplacement, dans le texte anglais, de «health hazard» par «health risk»;
et
b) par le remplacement de «2 000 $
à 15 000 $ et, en cas de récidive, de 6 000 $ à 45 000 $»
par «2 500 $ à 25 000 $».
Commentaire. L'article 36 de la présente
loi prévoit la modification des articles 45.1.1 et 45.1.2 de la Loi sur les
produits alimentaires afin d'augmenter le montant des amendes qui y sont
prévues. L'amendement propose d'ajouter une modification à l'article 45.1.1 de
la Loi sur les produits alimentaires, au paragraphe 2a de l'article 36 de la
présente loi, afin de corriger une coquille dans le texte anglais de l'article.
Cette modification est nécessaire pour assurer la cohérence de la traduction de
«risque» dans la Loi sur les produits alimentaires. Le mot «risque» est traduit
en anglais par «risk» et non «hazard» partout ailleurs dans la Loi sur les
produits alimentaires…
M. Lamontagne : …45.1.1 de
la Loi sur les produits alimentaires, au paragraphe 2 a) de l'article 36
de la présente loi, afin de corriger une coquille dans le texte anglais de l'article.
Cette modification est nécessaire pour assurer la cohérence de la traduction de
«risque» dans la Loi sur les produits alimentaires. Le mot «risque» est traduit
en anglais par «risk», et non «hazard», partout ailleurs dans la Loi sur les
produits alimentaires (voir à cet effet les articles 33.11.1, 45.1.2 et
46.1 de la Loi sur les produits alimentaires). Puisque l'article 36 de la
présente loi prévoyait également des modifications à l'article 45.1.2 de
la Loi sur les produits alimentaires, un article 36.1 devra être inséré
par amendement afin de reporter les modifications qui étaient prévues à cet
article étant donné que les modifications apportées aux deux articles ne seront
plus identiques.
Le Président (M. Lemay) :
Parfait, M. le ministre. Alors, je vais apporter une correction de forme à la
version écrite. Donc, au paragraphe b), on a double virgule ainsi que double
guillemet. Donc, une correction de forme : on va juste avoir une virgule
et un guillemet.
Alors, je suis prêt à entendre les
interventions sur cet amendement. Puisqu'il n'y a pas d'intervention
supplémentaire, est-ce que l'amendement à l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, nous revenons à l'article 36 tel qu'amendé.
Maintenant je comprends qu'il n'y a pas d'intervention supplémentaire donc
est-ce que l'article 36 tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, maintenant, je comprends qu'on a un nouvel article, l'article 36.1.
Donc, c'est un amendement apporté par le ministre. M. le ministre, à la
lecture.
M. Lamontagne : Alors,
insérer, après l'article 36 du projet de loi, le suivant :
«36.1. L'article 45.1.2 de cette loi
est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «750 $ à 2 000 $ et, en cas de récidive, d'une amende
de 2 250 $ à 6 000 $» par «1 000 $ à
10 000 $»; et
2° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «2 000 $ à 15 000 $ et, en cas de récidive, de
6 000 $ à 45 000 $» par «2 500 $ à
25000 $».».
Commentaire. Cet amendement est rendu
nécessaire vu l'amendement déposé à l'article 36 de la présente loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Donc, les explications étant données tout à l'heure, la
raison pourquoi on avait ça, il n'y a pas d'autre intervention? Très bien.
Donc, est-ce que l'amendement introduisant l'article 36.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. Donc, l'article 36.1 est adopté. Maintenant, M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 37.
M. Lamontagne : 37.
L'article 45.2 de cette loi est modifié :
1° par la suppression de «l'un ou l'autre
des paragraphes a ou a.1 du premier alinéa» et de «une ordonnance prise en vertu
de l'un ou l'autre des articles 33.9.1 à 33.11.1»;
2° par le remplacement de
«5 000 $ à 15 000 $ et, en cas de récidive, d'une amende de
15 000 $ à 45 000 $» par «5 000 $ à
50 000 $».
Commentaire. Cet article prévoit le
rehaussement du montant de l'amende prévue à l'article 45.2 de la Loi sur
les produits alimentaires ainsi que des modifications de concordance en lien
avec les dispositions introduites par la présente loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 37? S'il n'y a pas d'autre… Mme la députée.
Mme Robitaille : Non.
Encore une fois, s'il y a récidive, on multiplie par trois, hein, c'est ça?
Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Oui.
Mme Robitaille : Oui, je
vois, O.K. Non, je n'ai pas de commentaire, je vous remercie.
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. Alors, est-ce que l'article 37 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 38.
M. Lamontagne : Je pense
qu'on en est à notre dernier…
Le Président (M. Lemay) :
...Mme la députée.
Mme Robitaille : Non, encore
une fois, s'il y a récidive, on multiplie par trois, hein, c'est ça? Oui. Non,
je n'ai pas de commentaire, je vous remercie.
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. Alors, est-ce que l'article 37 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 38.
• (16 h 10) •
M. Lamontagne : Je pense
qu'on en est à notre dernier article, là, qui touche les montants d'amendes
comme tels, là.
L'article 45.3 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion, après «Quiconque», de
«enfreint une ordonnance prise en vertu d'une disposition de la présente loi
ou»;
2° par le remplacement de
«5 000 $ à 15 000 $ et, en cas de récidive, d'une amende de
15 000 $ à 45 000 $» par «10 000 $ à
100 000 $».
Commentaire. Cet article prévoit le
rehaussement du montant de l'amende prévue à l'article 45 de la Loi sur
les produits alimentaires, ainsi que des modifications de concordance en lien
avec des dispositions introduites par la présente loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Robitaille : Oui, des
petits commentaires. C'est sûr que c'est des amendes importantes, hein, c'est
les plus importantes de toute la loi. Et donc ça touche... Je veux juste être
sûre de bien comprendre, là. «Quiconque enfreint une ordonnance prise en vertu
d'une disposition de la présente loi ou exerce une activité visée par
l'article 9 tout en étant sous le coup d'une suspension ou d'une
annulation de son permis en vertu de l'article 15 est passible d'une
amende de 10 000 $ à 100 000 $.» Mais ça peut aller jusqu'à
300 00 $.
Juste un petit commentaire. Quand on
regarde toutes ces amendes-là, on multiplie par trois. On peut en conclure...
Est-ce qu'on peut en conclure, quand même, que le législateur a voulu être plus
sévère, malgré tout, dans les amendes? Peut-être qu'on...
M. Lamontagne : Bien,
certainement. Je veux dire, dans un cas comme ici, on parle quelqu'un continue
d'opérer quand il est suspendu ou carrément que son permis a été annulé, puis
qui continue à faire des affaires quand il ne devrait pas avoir le droit.
Alors, c'est quelque chose qui doit cesser. Alors, c'est de se donner les
outils les plus efficaces possibles, là, pour qu'il cesse.
Mme Robitaille : Mais
c'est beaucoup plus sévère que c'était même si on calcule l'augmentation du
coût de la vie, et tout ça, là. L'impact punitif est beaucoup plus grand qu'il
l'était par le passé. Donc, le législateur, en tout cas, semble vouloir sévir
encore plus, là, donner un signal encore plus clair.
M. Lamontagne : Bien,
comme l'expliquait Me Marquette tantôt, ça s'inscrit, là, dans une analyse
de tout le corpus législatif, là, du Québec, là, dans des cas qui sont
similaires à ceux-ci, quelle est l'intention du gouvernement au niveau des
pénalités, au niveau des demandes de réparation. Alors, si c'est beaucoup plus
sévère, comme vous dites, c'est quelque chose qui s'inscrit dans ce qui se
fait, là, dans le corpus de façon générale, là. Ce n'est pas unique ici, au
MAPAQ, si on veut.
Mme Robitaille : Mais,
quand même, quand on regarde ça, là, pour les fins de l'enregistrement, bien,
c'est... Le maximum était de, en cas de récidive, 45 000 $. Là, le
maximum, en cas de récidive, va être de 300 000 $. Donc, on passe de
45 000 $ à...
M. Lacombe : ...unique ici au
MAPAQ si on veut, là.
Mme
Robitaille : Mais quand même, quand on regarde ça, là, pour les fins
de l'enregistrement, bien, c'est... Le maximum était de, en cas de récidive, 45 000 $.
Là, le maximum en cas de récidive va être de 300 000 $. Donc, on
passe de 45 000 $ à 300 000 $. C'est quand même plus que
l'augmentation du coût de la vie, là. C'est sévère. C'est... On peut juste
constater que, M. le ministre, on est plus sévère, là, dans la nouvelle loi.
Oui.
M.
Lacombe : On veut se donner les moyens de faire en sorte que les gens
se conforment à la loi.
Mme
Robitaille : Alors, vous... Si je comprends bien, vous donnez plus de
chances, mais quand on sait bien, on sévit. Parce que, là, vous dites : Si
quelqu'un est en infraction, on ne va pas tout de suite lui coller une amende,
si je peux dire, on va essayer de le guider, lui expliquer. Puis là, à un
moment donné...
M.
Lacombe : Oui. Bien, je ne dirais pas que c'est des chances, là. Je
dirais que ça s'inscrit dans la progression des sanctions, si on veut. On se
donne des nouveaux outils dans la progression des sanctions. Quand on parle de
l'ordonnance, on peut dire de se conformer ou d'avoir un engagement.
Mme
Robitaille : UN engagement, oui.
M.
Lacombe : Mais ultimement, on veut... On veut s'assurer que les gens
se conforment.
Mme
Robitaille : Donc, on a un engagement volontaire, mais ultimement la
peine est plus sévère.
M.
Lacombe : Tout à fait.
Mme
Robitaille : O.K.
Le Président
(M. Lemay) : Très bien. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre
intervention, je suis prêt à mettre l'article 38 aux voix. Est-ce que
l'article 38 est adopté?
Des voix
:
Adopté.
Le Président
(M. Lemay) : Adopté. Merci. M. le ministre, à la lecture de
l'article 39.
M.
Lacombe : Alors, le fameux article 39 :
Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 45.3, du suivant :
«45.4. Les montants
minimal et maximal des amendes prévues par la présente loi sont portés au
double pour une première récidive et au triple pour toute récidive
additionnelle.»
Commentaire. Cet
article prévoit les modalités relatives aux montants des amendes en cas de
récidive.
Le Président
(M. Lemay) : Merci. Donc, est-ce qu'il y a des commentaires, puisque
nous avions déjà traité de cet article auparavant?
Mme
Robitaille : Oui. Bien, curiosité, pourquoi c'est au triple? Pourquoi
vous arrêtez au triple? Ils sont portés au double pour une première récidive et
au triple pour toute récidive additionnelle. Pourquoi? Pourquoi ne pas
continuer de multiplier s'il y a une troisième récidive ou s'il y a une
quatrième récidive?
M.
Lamontagne : De ce que je comprends, Mme la ministre, c'est que c'est
ce qu'on retrouve, cette façon de faire là, c'est quelque chose, là,
maintenant, qui est comme standardisé, là, dans plusieurs lois, là, dans le
corpus législatif au Québec. À savoir pourquoi le législateur a décidé de
terminer ça à trois, là, ce n'est pas nécessairement ici au MAPAQ qu'on a
déterminé ça, mais ça s'inscrit, là, dans une volonté, là, du législateur, là,
d'avoir une uniformité au niveau de ses sommes.
Mme
Robitaille : Donc, on peut récidiver plusieurs fois, là, au-delà de
trois, au-delà de deux, au-delà de trois fois, puis ça va être toujours la
même... la même somme.
M.
Lamontagne : Bien, en réalité... En réalité, on a les pouvoirs pour
suspendre puis aussi annuler un permis. Alors, dans des cas de...
M. Lamontagne : …d'avoir une
uniformité au niveau de ces lois.
Mme Robitaille : Donc, on peut
récidiver plusieurs fois, là, au-delà de trois, au-delà de deux, au-delà de
trois fois, puis ça va toujours être la même sorte.
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, on a les pouvoirs pour suspendre puis aussi annuler un permis. Alors,
dans des cas de récidive, si le gouvernement ou le ministère décide de
continuer à laisser quelqu'un opérer quand ça fait deux fois qu'il
récidive pour une infraction, honnêtement, on a certainement les outils puis
les moyens de faire en sorte qu'il cesse ses opérations, puis comme Me
Marquette disait, là, qui se trouve une autre activité à faire, là. Alors…
Mme Robitaille : S'il récidive
trop souvent, c'est fini. Oui, on retire le paiement.
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, on a une possibilité jusqu'à deux récidives au niveau, là, quand
on parle de la gradation des sanctions, là, mais il y a certainement des
décisions à prendre, là, par rapport à cet administré-là s'il y a des récidives
comme ça, là.
Mme Robitaille : L'article,
c'est le fameux article 34, là, où on parlait d'entrave ou tenter d'entraver
quand un exploitant devient intimidant, et tout ça, là, l'amende pour ça, c'est
combien? Pouvez-vous… On l'a certainement passé, là, mais… bien, en tout cas,
pourriez-vous me dire ça correspond à quel article ou à quel paragraphe?
M. Lamontagne : Là, vous dites
l'article 34, là, c'est l'article 45 de la loi.
Mme Robitaille : C'est la…
Oui, pardon, c'est l'article 35 du projet de loi, mais 45 ou…
M. Lamontagne : 35?
Mme Robitaille : Oui, c'est…
En fait, c'est l'article…
M. Lamontagne : C'est
l'article 34 dont vous parlez.
Mme Robitaille : L'article 34
qui modifie l'article 45, oui.
M. Lamontagne : Oui.
Mme Robitaille : Donc, ça, là,
cette amende-là, elle est de combien?
M. Lamontagne : Alors, l'amende
est de 2 500 à 25 000 $. Il n'y a pas de récidive et de double
récidive. Bien, c'est doublé ou triplé, là.
Mme Robitaille : Attendez,
c'est… Ah! bien, c'est d'article, bien oui, c'est dans l'article 45, c'est dans
l'article 34 du projet de loi, et 45. C'est ça, 2 525 $. O.K.
Parfait.
M. Lamontagne : C'est ça.
Mme Robitaille : Puis
75 000 $ si ça répète souvent.
M. Lamontagne : Si ça se
répète souvent, j'espère que non.
Mme Robitaille : Bien, si ça
se répète trois fois, c'est si, en fait, il fait trois fois, c'est fois
trois.
M. Lamontagne : C'est ça
exactement.
Mme Robitaille : C'est ça,
O.K. Parfait. Je veux juste bien comprendre. Merci. Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, Mme la députée de Bourassa-Sauvé. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre
intervention à l'article 39, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que
l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci. M. le ministre, à la lecture de l'article 40.
M. Lamontagne : 40. L'article
46 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après «assurée,», de
«à une disposition d'un règlement édictée en vertu du premier alinéa de
l'article 3.3.1,»;
2° par l'insertion, après «3.3.1, à l'un
ou l'autre des articles», de «8,»;
3° par la suppression de «d'une
conserverie»;
4° par l'insertion, après «sous le coup»,
de «d'une suspension ou d'une radiation d'enregistrement en vertu de l'article…
M. Lamontagne : …modifié :
«1˚ par l'insertion de «assurée,» de «à
une disposition d'un règlement édictée en vertu du premier alinéa de l'article
3.3.1,»;
«2° par l'insertion, après «3.3.1, à l'un
ou l'autre des articles», de « 8,»;
«3° par la suppression de «d'une conserverie»;
«4° par l'insertion, après «sous le coup»,
de «d'une suspension ou d'une radiation d'enregistrement en vertu de l'article
8.2,»;
«5° par le remplacement de «33.9.1» par «33.9.0.1»;
«6° par le remplacement de «ou
restrictions» par «, restrictions ou interdictions»;
«7° par le remplacement de «ou 45.3» par «,
45.3 ou 45.4».»
Cet article propose plusieurs
modifications de concordance à l'article 46 de la Loi sur les produits
alimentaires rendues nécessaires par la présente loi.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 40? Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Oui. Encore
une fois, c'est de la concordance.
M. Lamontagne : Oui.
Mme Robitaille : O.K. Je vous
remercie.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, je constate qu'il n'y a pas d'autres interventions. Est-ce que
l'article 40 est adopté? Adopté. Merci.
M. le ministre, je vous invite à faire la
lecture de l'article 41.
M. Lamontagne : «41. L'article
46.1 de cette loi est modifié :
«1° par l'ajout, à la fin, des paragraphes
suivants :
«4° de la durée de l'infraction;
«5° du caractère répétitif de
l'infraction;
«6° du caractère prévisible de
l'infraction ou du défaut d'avoir donné suite aux recommandations ou
avertissements visant à la prévenir;
«7° de l'état de l'établissement, du lieu
ou du véhicule dans lequel le produit est détenu;
«8° du fait que le contrevenant ait agi
intentionnellement ou ait fait preuve d'insouciance ou de négligence;
«9° du fait que le contrevenant ait omis
de prendre les mesures raisonnables pour empêcher la perpétration de
l'infraction ou en atténuer les effets malgré sa capacité financière de le
faire, compte tenu notamment de son patrimoine, de son chiffre d'affaires ou de
ses revenus.»;
«2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le juge qui, en présence d'un facteur
aggravant, décide tout de même d'imposer une amende minimale doit motiver sa
décision.».
Commentaire. Cet article propose d'ajouter
des facteurs aggravants dont peut tenir compte un juge lorsqu'il détermine
l'amende qui sera imposée lors d'une infraction à la Loi sur les produits
alimentaires.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y des commentaires sur cet article?
Mme Robitaille : Oui. Bien,
quand on parle de juge, là, on parle, encore une fois, de juge de la Cour
supérieure ou du TAQ?
Le Président (M. Lemay) : Je
vais suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 20)
(Reprise à 16 h 21)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, c'était une très brève suspension. M. le ministre, pour la réponse.
M. Lamontagne : Alors, tout
dépendant des montants, ça va être la Cour du Québec ou la Cour supérieure…
(Reprise à 16 h 21)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, c'était une très brève suspension. M. le ministre, pour la réponse.
M. Lamontagne : Alors, tout dépendant
des montants, ça va être la Cour du Québec ou la Cour supérieure.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Oui. Donc… je
veux juste essayer de revoir. Donc, on a, par exemple, un abattoir qui ne s'est
pas conformé selon l'inspecteur aux différentes dispositions ou, en tout cas,
aux conditions de son permis, et lui considère qu'il n'a pas enfreint les
règles. Il l'a fait une fois, il l'a fait deux fois, puis là il se dit… bien,
puis là il est rendu à une somme qui doit être traitée en Cour supérieure, par
exemple. Donc, comment ça… en fait, là, on a ça, on a ces différents éléments
là, là, qui définissent les conséquences socioéconomiques pour la société, mais
avant qu'est-ce qui se passait? Comment ça se passait avant qu'on ait ces
modifications-là?
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, les modifications qu'on retrouve ici, là, c'est vraiment, on veut
ajouter des facteurs aggravants pour faire en sorte que le juge qu'il soit en
Cour du Québec, en Cour supérieure, là, qu'il ait à rendre un jugement, bien,
aie davantage d'information pour ultimement décider du montant de l'amende. Et
puis, c'est pour ça, aussi, qu'on dit à la fin : Le juge qui, en présence
d'un facteur aggravant, décide tout de même d'imposer une amende minimale,
bien, doit motiver sa décision. Autrement dit, on a augmenté les amendes. On a
un éventail, si on veut, puis on part de 2 000 $, on va à
10 000 $, on part de 3 000 $, on va à 15 000 $.
Après ça, on a les doubles, les triples. Alors, vous avez fait mention, là,
c'est quand même des sommes qui sont importantes. Alors, c'est un juge qui va
avoir à trancher de la hauteur de l'amende. Et puis on lui donne un certain
nombre d'informations qui sont des facteurs aggravants au sens de
l'interprétation qu'on fait du comportement de l'administré. Alors, c'est pour
donner davantage d'information, si on veut, au juge, là, pour qu'il puisse
rendre une décision la plus appropriée possible.
Mme Robitaille : Mais en ce
moment, qu'est-ce qui se passe? En ce moment, comment ça se passe? Si ça ne se
passe pas comme ça, comment ça se passe, en ce moment?
M. Lamontagne : Bien, en
réalité, l'objectif, c'est d'avoir davantage de possibilités d'interprétation.
Présentement, bien, probablement que le juge peut poser des questions ou on peut
lui soumettre des informations, là, mais là, ça serait comme systématique, si
on veut. Là, on vient rajouter dans la loi, là, ces possibilités-là, là.
Mme Robitaille : Parce que…
bien là, j'imagine, est-ce que le juge est maintenant… est plus, est laissé à
lui-même maintenant? Alors, comment ça se passe? Parce que l'exploitant va
contester l'amende, hein, c'est ça qui se passe? Il conteste l'amende, puis là,
à partir de là…
Mme Robitaille : ...est-ce que
le juge est maintenant... est plus... est laissé lui-même maintenant? Alors
comment ça se passe? Parce que l'exploitant va recontester l'amende, hein? C'est
ça qu'il se passe, il conteste l'amende puis là... et puis, là, à partir de là,
le processus s'enclenche parce que, ce processus-là, il va être le même après l'adoption
de la loi, hein. C'est juste qu'il y a des éléments de plus que le juge va
devoir considérer ou comment ça...
M. Lamontagne : Je vais
demander une pause. Je vais vous revenir avec davantage d'informations.
Mme Robitaille : O.K.
Parfait, merci. Ça, je l'apprécierais.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, nous allons prendre une courte suspension.
(Suspension de la séance à 16 h 25)
(Reprise à 16 h 26)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. M. le ministre, vous avez une explication.
M. Lamontagne : Oui.
Bien, d'abord, Mme la députée, là, vous savez, chez vous, vous avez des
antécédents de formation de juriste, vous avez des notions.
Mme Robitaille : Très
basiques, très basiques, là. J'ai été journaliste plus longtemps que ça.
M. Lamontagne : Oui,
mais, écoutez, ce qui est beau dans le travail qu'on fait chacun, c'est que,
quand on se couche le soir, on en a toujours appris davantage qu'on en savait
le matin quand on s'est levé. Alors, moi, toutes ces questions-là que vous me
posez, ça me permet de référer aux juristes.
Mais, dans un premier temps d'abord, je
vous précise, quand c'est à la Cour du Québec, c'est pour les amendes puis
quand c'est à la Cour supérieure, c'est tout ce qui est justifiable quand les
gens se font suspendre leurs permis, retirer leurs permis et tout ça. Puis, aujourd'hui,
quand un... c'est toujours un juge qui statue sur l'amende qui doit être...
qu'il condamne l'administré à avoir une amende, puis qui statue du montant de
l'amende.
Aujourd'hui, il y a déjà des facteurs
aggravants, il y en a trois qu'on retrouve, là, dans le texte actuel, là, 46.1,
on a deux trois premiers facteurs aggravants qui sont l'ampleur du risque de la
santé du consommateur, qui sont les avantages et les revenus que la personne
qui a commis une infraction a retirés de la commission de l'infraction, et puis
les conséquences socioéconomiques pour la société.
Là, ce qu'on fait, c'est qu'on vient
rajouter cinq autres facteurs aggravants...
M. Lamontagne : ...on a deux,
trois premiers facteurs aggravants, qui sont l'ampleur du risque pour la santé
du consommateur, qui sont les avantages et les revenus que la personne qui a
commis l'infraction a retirés de la commission de l'infraction et puis les
conséquences socioéconomiques pour la société. Là, ce qu'on fait, c'est qu'on
vient rajouter, là, là, cinq autres facteurs aggravants, puis aussi, après ça,
on vient spécifier que, si le juge s'en tient toujours au minimum malgré tous
les facteurs aggravants, il faut qu'il justifie sa décision.
Mme Robitaille : O.K. C'est du
b.a.-ba, là, pour vous autres, l'équipe du ministre, mais je veux juste bien
comprendre, là, tant qu'à faire. O.K. Mon propriétaire d'abattoir va à
l'encontre des conditions de son permis, par exemple. L'inspecteur lui donne
une amende, ou si c'est le juge qui, à la lumière des différents barèmes, là,
impose l'amende?
M. Lamontagne : C'est le juge.
Mme Robitaille : C'est le
juge.
M. Lamontagne : Il y a une
poursuite qui va être engagée envers l'administré, là.
Mme Robitaille : Donc,
l'intervenant... l'exploitant reçoit des documents de cour qui le...
M. Lamontagne : C'est ça. Autrement
dit, chez nous au ministère, quand on est devant cette situation-là, je veux
dire, on présente ça probablement au DPCP, au directeur des poursuites pénales
et criminelles, puis c'est le DPCP qui prend la poursuite, puis ça se ramasse
devant un juge, puis c'est le juge qui décide s'il y a... si c'est confirmé,
puis après ça du montant de l'amende.
Mme Robitaille : O.K. Puis je
veux juste un peu répéter ce que vous venez de dire, là, pour être sûre que je
comprends. Alors donc, si c'est une amende qu'on veut lui imposer, c'est la
Cour du Québec, puis, si c'est... on veut suspendre carrément le permis, lui
interdire de continuer de pratiquer, c'est la Cour supérieure.
M. Lamontagne : Tout à fait.
Mme Robitaille : Puis là, ça,
ici, l'article 45.1, c'est pour les juges de la Cour du Québec et pour les
juges... bien, surtout pour les juges de la Cour du Québec...
M. Lamontagne : Bien, c'est
dans les cas de... pour les cas d'infraction qu'on parle, là, les amendes, là.
Mme Robitaille : Oui, c'est
les amendes. Donc, ce serait la Cour du Québec. Puis là, j'imagine que dans le
passé, bien, le juge, il se faisait une idée à la lumière de ce qui s'était
passé avant, la jurisprudence d'avant, puis là, maintenant, on lui organise
tout ça, là.
M. Lamontagne : Bien, en
réalité... Parce qu'ici, on parle de facteurs aggravants. Il y avait déjà trois
considérations, là, qui pouvaient être des facteurs aggravants qui lui
permettent ultimement de décider entre le minimum puis le maximum, si on veut,
là, puis là on vient rajouter un certain nombre de facteurs aggravants pour sa
considération.
Mme Robitaille : O.K., pour
mieux le guider dans l'élaboration puis la prise de décision.
M. Lamontagne : C'est ça.
Mme Robitaille : O.K. Bien,
merci.
Le Président (M. Lemay) : Ça
vous va? Très bien. Donc, puisqu'il n'y a pas d'autres interventions, est-ce
que l'article 41 est adopté?
Des voix
: Adopté.
• (16 h 30) •
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Merci.
Alors, compte tenu de l'heure et puisque
nous entamerons une prochaine section, je... nous allons arrêter nos travaux,
et je dois vous faire une annonce. Alors... Bien, premièrement, je vous
remercie pour votre collaboration habituelle, et nous savons déjà que nous
allons nous réunir mardi prochain à 9 h 45. Donc, la commission ayant
complété sa journée...
16 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Lemay) :
...une prochaine section. Nous allons arrêter nos travaux, et je dois vous
faire une annonce. Alors... Bien, premièrement, je vous remercie pour votre collaboration
habituelle, et nous savons déjà que nous allons nous réunir mardi prochain à
9 h 45.
Donc, la commission, ayant complété sa
journée, ajourne ses travaux jusqu'au mardi le 21 septembre à 9 h 45.
Merci.
(Fin de la séance à 16 h 30)