Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
42-1
(début : 27 novembre 2018)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version finale du Journal est publiée dans un délai de 2 à 4 mois suivant la date de la séance de la commission.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Le
miércoles 20 novembre 2019
-
Vol. 45 N° 42
Étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi visant principalement l’encadrement des inspections en bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la Régie du logement et l’amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi sur la Société d’habitation du Québec et diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal
Aller directement au contenu du Journal des débats
11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-huit minutes)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte et je demande, s'il
vous plaît, à tous les gens présents dans cette salle de mettre leurs appareils
électroniques à silencieux. Si vous les mettez à vibration, ne les mettez pas
proche du micro si vous avez l'intention de prendre la parole.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi visant principalement l'encadrement des inspections en bâtiment et
de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la Régie du
logement et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi
sur la Société d'habitation du Québec et diverses dispositions législatives
concernant le domaine municipal.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente : M. Girard (Lac-Saint-Jean) est remplacé par Mme Lecours (Les
Plaines); M. Thouin (Rousseau) est remplacé par M. Lévesque (Chapleau); M.
Kelley (Jacques-Cartier) est remplacé par Mme Sauvé (Fabre); Mme Nichols (Vaudreuil)
est remplacée par M. Benjamin (Viau); Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)
est remplacée par M. Fontecilla (Laurier-Dorion); et Mme Perry Mélançon (Gaspé)
est remplacée par M. LeBel (Rimouski).
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Je vous rappelle que l'étude de l'amendement introduisant l'article 38.1
de l'article 60 et de l'article 80 est suspendue. Lors de l'ajournement de nos
travaux, hier soir, les échanges portaient sur l'article 113. Y a-t-il d'autres
interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. Merci, Mme
la Présidente. Hier soir... Parce qu'on comprend bien que la modification qui
est suggérée par la ministre est au niveau des articles qu'on a travaillés auparavant,
donc les articles qu'on a abrogés et ceux qu'on a réintroduits par le 572.1.
Là, on est dans une section où on parle d'une demande de soumission publique
qui peut prévoir que la municipalité se réserve la possibilité de refuser toute
soumission d'un entrepreneur ou d'un fournisseur qui, au cours des deux années
précédant la date d'ouverture des soumissions, a fait l'objet d'une évaluation
de rendement insatisfaisant.
• (11 h 30) •
Est-ce que c'est possible de savoir c'est
quoi...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
: ...on
est dans une section où on parle d'une demande de soumissions publique qui peut
prévoir que la municipalité se réserve la possibilité de refuser toute
soumission d'un entrepreneur ou d'un fournisseur qui, au cours des deux années
précédant la date d'ouverture des soumissions, a fait l'objet d'une évaluation
de rendement insatisfaisant.
Est-ce que c'est possible de savoir c'est
quoi, une évaluation de rendement insatisfaisant? Sur la base de quoi on va
rendre une évaluation de rendement insatisfaisant? Est-ce que c'est juste au
niveau de l'exécution d'un contrat ou s'il y a d'autres facteurs qui peuvent
contribuer à faire qu'un entrepreneur va avoir une évaluation de rendement
insatisfaisant? C'est ma première question.
La deuxième question que je vais avoir,
qui est vraiment en lien, Mme la Présidente, si vous me permettez, c'est :
Pourquoi juste deux ans précédant la date d'ouverture des soumissions? Si je ne
me trompe pas, avec la Régie du bâtiment, il y a plus... il peut y avoir du
trois ans, du cinq ans où on va exclure des gens des appels d'offres s'ils ont
créé certaines infractions. Je pense qu'au niveau du RENA aussi. Puis je me
demande si c'est vraiment deux ans pour le Registre des entreprises non
admissibles et l'obtention d'un permis à la Régie du bâtiment. Juste pour
s'assurer, Mme la Présidente.
Et pourquoi ma question? C'est pour
s'assurer qu'on ne soit pas à géométrie variable quand on parle de municipal.
Si on retire un permis d'un entrepreneur à la Régie du bâtiment puis qu'on le
retire pour une période de cinq ans ou une période de trois ans, bien, c'est un
peu inadmissible qu'on dise : Bien, la ville, bien, tu vas pouvoir au bout
de deux ans. Donc, c'est pour ça que ma question sur le trois ans... sur le
pourquoi du deux ans, ça me semble pertinent.
Mais c'est ça, il n'y a pas juste la Régie
du bâtiment, il y a le Registre des entreprises non admissibles aussi. Je veux
savoir si on a... si on s'est ajusté — je pense, c'est peut-être le
bon terme à utiliser, Mme la Présidente, là — pour être sûr que,
quand il y a un entrepreneur qui fait quelque chose de pas correct, bien, que
ce soit égal, là.
On a tous compris que, quand on a changé
les règles à la Régie du bâtiment, ce qu'il est important de mentionner pour
les gens qui écoutent, c'était aussi une question que c'est un privilège
d'avoir un permis d'entrepreneur. Ce n'est pas un droit, c'est un privilège, au
même titre qu'on va avoir un permis d'alcool dans un restaurant. C'est un
privilège. Il y a des conditions. Bon, les entrepreneurs doivent se plier, se
soumettre pour garder leur licence en tout temps, et il est évident que de
pouvoir soumissionner sur des contrats publics, que ce soit au niveau municipal
ou que ce soit au niveau gouvernemental, c'est la même chose, Mme la
Présidente. Moi, je pense qu'à partir du moment où c'est des deniers publics
qui sont engagés quand on donne des contrats, il faut s'assurer que les
entrepreneurs soient là puis qu'ils répondent présent selon nos règles de
l'art, Mme la Présidente.
Et puis le pourquoi de mon intervention...
Écoutez, le hasard fait les choses, il fait les choses correctement des fois. Il
y avait un article aujourd'hui concernant le bureau d'investigation de... le
bureau d'enquête de Laval et de Terrebonne concernant une possibilité de
fractionnement de contrat pour avantager un entrepreneur quelconque. Je ne veux
pas aller sur ce cas-là parce que je pense qu'il y a encore des enquêtes, sauf
que ça démontre autant le travail du BIG... Mon collègue a parlé du rapport du
BIG hier.
Donc, c'est sûr que le questionnement,
bien que ce ne soit pas sur le numéro d'article dont la ministre a fait
référence par rapport à la modification mais dans la totalité de l'article,
puisqu'on touche cet article-là, il me semble très pertinent de s'assurer qu'on
puisse arrimer nos façons de faire, que ce soit au niveau municipal, que ce
soit avec la Régie du bâtiment pour les permis ou que ce soit avec le Registre
des entreprises non admissibles.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais avoir besoin de votre consentement pour pouvoir donner la parole à
Mme Dumas-Legendre...
Une voix
: Maître.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...dans la session. Je vais vous donner la parole tout de suite après. C'est
juste pour ne pas le faire tantôt. J'ai le consentement de tout le monde.
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
c'est quand même une bonne question, parce qu'il faut comprendre que c'est
toujours par soumission. Puis pourquoi... Ça va? Oui. O.K. C'est ça puis, bien,
c'est quand même assez évident que, si on ne respecte pas les critères demandés
dans la soumission, bien, évidemment qu'il peut y avoir bris de contrat. C'est
des conditions obligatoires.
L'année... Pour l'année que vous avez
demandée, pourquoi le deux ans, ça a été statué dans les règlements en 2008?
Et, en 2012, justement, ils ont réévalué si la période de deux ans était
correcte et, en 2012, ils ont réévalué que la période de deux ans demandée
était jugée la meilleure. Alors, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. M. le député
de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, bonjour. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Je suis
très content de retrouver cette commission. Vous permettez, Mme la Présidente,
que je prenne le temps de remercier — on ne le fait pas assez
souvent, je trouve — les gens qui nous accompagnent, qui nous
soutiennent au niveau de la...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
…d'Anjou—Louis-Riel. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, merci,
Mme la Présidente. Bonjour, bonjour à toutes, bonjour à tous. Je suis très
content de retrouver cette commission. Vous permettez, Mme la Présidente, que
je prenne le temps de remercier, on ne le fait pas assez, je trouve, les gens
qui nous accompagnent, qui nous soutiennent au niveau de la recherche, donc, de
tous les partis, donc, et aussi les gens du secrétariat. Donc, merci beaucoup.
Je vais commencer, si vous permettez, Mme
la Présidente, dans l'étude de cet article, donc, je vais commencer un peu vers
la fin pour pouvoir remonter au début. En fait, il y a un élément qui
m'intéresse, c'est beaucoup, en fait, c'est l'avant-dernier paragraphe :
«Le ministre élabore un guide énonçant les éléments…». Est-ce que ce guide-là
existe, actuellement?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien,
évidemment que je vais donner, par exemple, une situation, quand on parle du
guide pour… «…énonçant les éléments qui doivent être considérés dans la
réalisation de toute évaluation de rendement…», évidemment, c'est pour des
projets particuliers. Le guide se fait pour des projets particuliers,
évidemment, selon certaines réglementations… qui est déjà existante.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui. Donc, ma
question, Mme la Présidente, est-ce que le guide existe actuellement?
Mme Laforest : Oui, il existe,
selon… Oui, exactement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci.
M. Benjamin : Maintenant,
est-ce que… Quelles sont les modalités pour le rendre public?
Mme Laforest : Le guide est
public. Il est sur le site internet, hein? C'est ça, oui.
M. Benjamin : Quels sont, à ce
moment-là, les… Quand on parle de la réalisation de toute évaluation de
rendement, quelles sont les modalités qui s'appliquent à travers ce guide-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je comprends que les questions sont courtes puis qu'on aimerait ça que ça roule
bien, mais je ne veux juste pas qu'on oublie le principe qui veut que je peux
vous aider pour les droits de parole puisque ça l'aide les gens qui ouvrent la
petite lumière rouge qui est en avant de vous, pour s'assurer qu'on donne la
parole à la bonne personne. Donc, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, Me Dumas
va expliquer toute la procédure, du début jusqu'à la fin. Ça va être assez
clair, ça fait que c'est important qu'elle l'explique.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci beaucoup. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, on est dans la possibilité, pour une municipalité,
d'écarter des futurs soumissionnaires parce qu'un cocontractant actuel a mal
exécuté son contrat. Donc, pour revenir à votre question de tout à l'heure,
oui, on est dans l'exécution de contrats. On évalue comment le cocontractant
exécute son contrat. Au terme de cette évaluation-là, donc, on évalue tous les
critères de qualité qu'on avait mis dans la soumission. Est-ce que les services
sont donnés correctement, promptement? Est-ce qu'il y a un délai, un retard
dans la livraison de ce qu'on a commandé? Toutes les exigences qu'on avait
mises au devis peuvent être évaluées.
Cette évaluation-là, si la
municipalité veut l'utiliser pour, en quelque sorte, bloquer ce
cocontractant-là pour des contrats futurs, elle doit remplir certaines
conditions, notamment entendre le cocontractant, donc lui permettre d'expliquer
pourquoi il a, par exemple, eu du retard ou il n'a pas réussi à exécuter le
contrat correctement. Et ce n'est qu'au terme du respect, au moins, de
l'exigence d'entendre le cocontractant que la municipalité peut décider
d'exclure le cocontractant, pour une période de deux ans et pour des contrats
similaires au contrat pour lequel il a, entre guillemets, échoué. Donc, pendant
deux ans, la municipalité pourra dire : Bien, si ce fournisseur-là
soumissionne, je rejette sa soumission.
Maintenant, pourquoi c'est
deux ans, parce que vous comprenez que ça prive… c'est vrai qu'un contrat
public, c'est un privilège, mais ça prive quand même un fournisseur d'une
région d'avoir accès à des contrats publics et, surtout, ça le prive dans un
contexte où il peut tout de même s'amender. Peut-être que l'échec de
l'exécution d'un contrat était dû, je ne sais pas, à un contremaître qui a
moins bien géré le contrat. Le fournisseur peut engager un nouveau contremaître
et réatteindre des critères de qualité suffisants pour qu'il puisse ravoir la
possibilité de contracter avec la municipalité.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Merci, Me Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. Dans la pratique, quand vient le temps pour une
municipalité d'utiliser ce guide-là, la municipalité l'utilise comme balise, en
se dotant de leurs propres règles ?, ou du moins est-ce que ce sont… un
guide qui fait figure presque… d'office de loi, que les municipalités doivent
suivre et observer?
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Me Dumas-Legendre.
• (11 h 40) •
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ce n'est pas un guide qui fait office de loi. Les
municipalités sont souveraines, comme elles sont souveraines pour
déterminer leurs besoins et établir leurs devis de soumission. Elles sont
souveraines aussi pour évaluer les critères qui, selon elles, sont plus
importants que d'autres. Peut-être qu'un retard dans la livraison est moins
important qu'un bien livré pas tout à fait conforme à ce qu'on avait demandé…
Mme Dumas-Legendre (Hélène) :
…pour déterminer leurs besoins et établir leurs devis de soumission. Elles sont
souveraines aussi pour évaluer les critères qui, selon elles, sont plus importants
que d'autres. Peut-être qu'un retard dans la livraison est moins important
qu'un bien livré pas tout à fait conforme à ce qu'on avait demandé. Chaque municipalité
évalue l'importance de chacun de ses critères, donc elle est libre. Comme elle
est libre dans son devis, comme elle est libre d'établir ses exigences, elle
est libre d'évaluer ces exigences-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Et qu'en est-il des… au niveau des sous-contractants? Est-ce que ce
guide-là s'applique aussi, et comment on fait pour… au niveau des
sous-contractants?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, le sous-contractant est évalué pas
individuellement parce qu'évidemment le lien de droit est entre la municipalité
et le contractant. La municipalité, elle, ce qu'elle évalue, c'est le résultat
final, qu'est-ce qu'il lui est livré comme service, comme construction, comme
bien. Si le sous-contractant est défaillant, ce n'est pas lui qui va subir,
disons entre guillemets, les conséquences de la défaillance, c'est le
cocontractant puisque le lien entre la municipalité et le sous-contractant
n'existe pas. Donc, elle évalue nécessairement la prestation du
sous-contractant, mais pas le biais de son contrat général.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. N'y a-t-il pas obligation pour le contractant de s'assurer que son
sous-contractant soit conforme? Puisque évidemment, dans la mesure où le
sous-contractant n'est pas conforme, donc, c'est peut-être le contrat qui
deviendrait à ce moment-là non conforme, incidence sur le contracteur, sur le
fournisseur à ce moment-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre (Hélène) :
Il y a une différence entre la conformité, c'est-à-dire des critères précis
exigés… Par exemple, de ne pas être inscrit au registre des entreprises non
admissibles à contracter avec l'État, ça, c'est un critère de conformité. Quand
on est dans l'évaluation de l'exécution du contrat, on n'est pas dans un
critère de conformité stricte parce que le critère de conformité va faire en
sorte que la soumission sera rejetée d'emblée. Là, on est plutôt dans
l'exécution d'un contrat. Donc, c'est… On tient pour acquis que le
cocontractant était conforme puisqu'il a eu le contrat. Il exécute le contrat,
et, après, on vérifie s'il l'a exécuté correctement selon les demandes qu'on
avait exigées.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je comprends qu'au niveau des critères de conformité, il existe
certains critères qui sont des critères de base, comme par exemple ne pas être
sur une liste de l'autorité des marchés financiers, par exemple. Est-ce que
c'est… Ou est-ce que… Je crois qu'on comprend qu'il y a des critères qui sont
des critères de base de conformité, et d'autres critères qui appartiennent à la
municipalité.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Tout à fait. Donc, le critère de ne pas être au
registre des entreprises non admissibles ou d'être autorisé pour contracter
avec l'État, ce sont des critères légaux, c'est la loi qui les impose, donc
oui, ce sont des critères de base. Le critère, pour un contrat de construction,
d'être en règle avec Revenu Québec, c'est un critère de base, c'est exigé par
la loi.
Maintenant, le critère de conformité par
rapport à un bien qu'on commande ou par rapport à une licence… par exemple on
fait faire… on… Dans un contrat d'offre de service, on veut que ça soit des
ingénieurs membres de l'Odre des ingénieurs, donc la vérification du fait
qu'ils soient effectivement membres de l'Ordre des ingénieurs, c'est un critère
que la municipalité choisit. C'est elle qui l'impose. Ce n'est un critère
nécessairement imposé par la loi sous réserve des actes réservés aux
ingénieurs, bien sûr.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Il n'y a-t-il
pas de… Merci, Mme la Présidente… Il n'y a-t-il pas des critères que la
municipalité se doit de choisir, ou bien c'est : la municipalité a
toujours le choix, donc, librement, de choisir ses propres critères?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre (Hélène) :
Il y a effectivement, comme je viens de vous le dire, des critères que la
municipalité doit obligatoirement appliquer. Ces critères vont plus… vont aller
plus loin… Si c'est la construction d'un bâtiment institutionnel, la
municipalité devra avoir un architecte, un ingénieur en structures, elle devra
s'assurer que l'entrepreneur en construction a son permis de la régie du
bâtiment. Il y a plusieurs critères que la municipalité devra obligatoirement
exiger dans sa soumission, mais il y en a aussi une panoplie de facultatifs
selon son besoin.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Vous comprendrez, Mme la Présidente, que j'ai beaucoup, beaucoup de
questions à ce sujet-là puisque c'est un enjeu important, Mme la Présidente,
pour l'ensemble des municipalités québécoises. Ma collègue d'Anjou—Louis-Riel a
évoqué tout à l'heure l'enjeu des sous-contractants, des fractionnements de
contrat, mais il y a aussi des enjeux aussi de prête-noms aussi, donc plusieurs
enjeux auxquels font face les municipalités et pour lesquels je…
M. Benjamin : …enjeu important,
Mme la Présidente, pour l'ensemble de municipalités québécoises. Ma collègue d'Anjou—Louis-Riel
a évoqué tout à l'heure l'enjeu des sous-contractants, les fractionnements de
contrat, mais il y a aussi des enjeux aussi de prête-nom aussi. Donc, plusieurs
enjeux auxquels font face la municipalité et pour lesquels je crois qu'il faut
s'assurer que, dans le cadre de cette modification législative, que nous
puissions y répondre adéquatement d'où je tenais à expliquer l'importance pour
moi de poser toutes ces questions.
Ma prochaine question, Mme la Présidente,
concerne les listes, les listes partagées. Donc, quand un fournisseur qui ne
serait pas admissible donc à… est-ce que, par exemple, cette liste-là peut être
partagée entre deux municipalités? Est-ce que, par exemple, je ne sais pas, la
ville de Laval déclare un fournisseur inadmissible, donc est-ce que cette
liste-là, elle ne peut pas être partagée entre deux municipalités?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, c'est municipalité par municipalité, chaque municipalité
fait son évaluation de rendement et détermine si… parce qu'elle n'est pas
obligée, même si elle a fait une évaluation par rapport à un rendement
insatisfaisant, elle n'est pas obligée de bloquer ce fournisseur-là dans un
prochain appel d'offres, c'est une possibilité qu'elle a.
M. Benjamin : Vous…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Me
Dumas-Legendre m'a semblé répondre avec un non vraiment très catégorique.
Alors, est-ce que ce non-là, je comprends que c'est la loi qui l'en empêche ou,
du moins, c'est tout simplement… c'est la loi qui l'interdit?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Moi, je
voudrais juste mentionner… je vais donner un exemple. Il y a des contrats qui
se sont donnés dans d'autres municipalités. Le contractant a pris le contrat, par
contre, il y a eu une problématique, il y a certains employés qui ne pouvaient
pas se déplacer pour exécuter le travail. Donc, le contractant a manqué de main-d'œuvre,
donc c'est certain que lui n'a pas pu terminer les travaux, c'est un exemple.
Donc, c'est certain qu'il faut être prudent parce que ce n'est pas parce que
cet exemple-ci que je donne, que le contractant doit être mis sous une liste,
une mauvaise liste, si je peux dire, là.
Par contre, quand il y a une union des municipalités,
bien, c'est évident que, quand il y a un travail, comme j'entendais, puis c'est
un travail intermunicipal, bien, c'est certain que les deux municipalités vont
avoir les noms des contractants, dont le contrat ne s'est pas bien terminé.
Mais offrir une liste à toutes les municipalités, je crois que ce serait
particulier puis ce serait vraiment mal vu parce qu'il y a des raisons. Puis
les municipalités, de toute manière, sont capables, avec la FQM, avec l'UMQ, de
communiquer ensemble pour voir quel contractant a bien desservi les travaux.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Bien, en fait, ce que j'avais dit qu'il fallait mettre une liste
partagée par toutes les municipalités, par ce que j'ai dit, ce que j'ai posé
comme question, ce que j'ai soulevé comme question est, par exemple, il peut
arriver que deux municipalités aient à collaborer pour réaliser des travaux.
Et, à ce moment-là, je pense qu'il est opportun que ces municipalités-là soient
au courant, par exemple, qu'un fournisseur ait échoué l'évaluation du rendement,
était insatisfaisant. Alors, est-ce que la loi l'interdit? Est-ce que c'est quelque
chose de possible? Parce que, vous savez… parce qu'actuellement la réalité, la
réalité du monde municipal, le monde municipal, son petit monde, c'est-à-dire,
quand les gens se parlent, mais sauf que c'est toujours sur une base
informelle, c'est toujours… c'est le règne de l'informel, mais est-ce qu'il n'y
a pas lieu de prévoir que, dans ce cas-ci, dans le cas des collaborations entre
deux municipalités, que les municipalités puissent être au courant qu'un
fournisseur ait échoué à l'évaluation de rendement qui n'était pas
satisfaisant?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre. Mme Dumas-Legendre.
Mme Laforest : Bien, c'est
parce que peut-être qu'il y a… je me pose deux questions par rapport à ce que
vous expliquez. Est-ce que vous dites, c'est certain que les municipalités qui
ont eu un contrat ensemble, c'est certain qu'ils sont au courant de la qualité
du travail qui a été fait ou encore qui n'a pas été fait par le contractant,
c'est évident. Ce que vous dites, parce que tantôt je disais, il n'y a pas de
liste partout au niveau des municipalités à la grandeur du Québec, vous dites,
ce n'est pas ça que j'aimerais, ce n'est pas ça… je pense que ce n'est pas ça
que je parle.
• (11 h 50) •
Maintenant, vous dites que vous voudriez…
votre question, expliquez-la comme il faut, parce que je ne comprends pas
qu'est-ce que vous dites. Parce qu'il faut faire attention, si on commence à
faire une «black list», comme je dis, bien, c'est certain qu'il faut faire
attention. Comme je le disais tantôt, il y a des contractants qui n'ont pas
fait des travaux, mais ce n'est pas des raisons… ce n'est pas une raison de
fraude, ce n'est pas une raison de travaux mal exécutés, il y a des autres
raisons, tu sais…
Mme Laforest : ...expliquez-le
comme il faut parce que je ne comprends pas qu'est-ce que vous dites. Parce
qu'il faut faire attention, si on commence à faire une «blacklist», comme je
dis, bien, tu sais, c'est certain qu'il faut faire attention, il y a des...
comme je le disais tantôt, il y a des contractants qui n'ont pas fait des
travaux, mais ce n'est pas des raisons de... ce n'est pas une raison de fraude,
ce n'est pas une raison de travaux mal exécutés. Il y a des... autres raisons,
tu sais, moi... Il y a des compagnies qui n'ont pas pu faire les travaux pour
cause de mortalité, ça fait que ce serait triste de voir qu'eux n'ont pas
répondu à la soumission x parce que... tu sais. Mais je ne comprends pas votre question.
Qu'est-ce que vous voudriez, exactement?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Alors, ma question, Mme la Présidente, c'est de savoir, dans le cas
de... et j'ai bien posé la question : Est-ce qu'une municipalité peut la
communiquer à une autre? Parce qu'il y a des municipalités qui peuvent avoir
des collaborations, des projets ensemble. Et, dans ce cas-ci, est-ce que c'est
possible que cette information-là soit communiquée à l'autre municipalité?
Donc, l'idée n'est pas d'avoir une liste étendue à travers le Québec, mais
l'idée est de savoir, est-ce que... dans le cadre d'une collaboration entre
deux municipalités sur un projet, est-ce que cette information-là peut être
communiquée à l'autre municipalité.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Est-ce que vous
connaissez le RENA?
M. Benjamin : Vous allez m'en
parler, Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est le
registre des entreprises qui sont non admissibles. Ça, c'est sur Internet,
c'est connu, ça fait que les municipalités peuvent consulter aussi le RENA.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je pense que, M. le député, je vais vous permettre de reposer votre question.
M. Benjamin : Oui. Alors, ma
question : Dans le cadre d'une collaboration entre deux municipalités,
est-ce que c'est possible que l'autre municipalité puisse savoir que tel
fournisseur a échoué à une évaluation de rendement insatisfaisante?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon. Alors,
avec le registre des entreprises qui sont non admissibles pour les contrats
publics, avec le RENA... c'est sûr qu'ils peuvent consulter le RENA.
M. Benjamin : Mais le RENA,
les entreprises qui sont là, qui sont non admissibles, le sont en vertu de
quels critères? Est-ce que c'est... on parle des critères de conformité, donc,
prescrits par la loi, à ce que je sache.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est les critères qui sont... les critères demandés pour l'exécution et pour
être admissible à toutes les soumissions dans les municipalités. Il y a des
critères exigés, selon ces critères-là, ils n'ont pas répondu aux critères. Par
rapport à la liste des critères... est-ce qu'on aurait la liste des critères?
Une voix
: ...
Mme Laforest : C'est ça. On
a : question d'honnêteté, intégrité, c'est tous des critères... respect,
honneur, c'est tous des critères importants.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Les entreprises qui sont inscrites au RENA, est-ce que... Ma
question, si vous permettez, Mme la Présidente, j'aimerais bien la poser à Me
Dumas-Legendre. Est-ce que ce sont des entreprises qui sont inscrites au RENA
en vertu... Tout à l'heure, Me Dumas-Legendre nous a parlé des deux catégories
de critères, des critères qui sont légaux, donc, c'est-à-dire, par exemple, ne
pas se retrouver sur la liste de l'Autorité des marchés financiers, donc les
critères qui sont légaux, et il y a d'autres critères, qui sont des critères
mis en place de manière autonome par les municipalités. Donc, c'est-à-dire,
chaque municipalité a l'entière autonomie de mettre en place ses propres
critères. Donc, j'aimerais savoir, les entreprises qui sont inscrites au RENA
le sont en vertu de quels critères?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député.
M. Benjamin : Est-ce que c'est
en vertu des deux critères ou c'est en vertu d'un des deux critères?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Merci. L'inscription au RENA, registre des
entreprises non admissibles... les entreprises qui sont inscrites à ce
registre, ce sont des entreprises qui ont été jugées non intègres, donc qui
ont, par exemple, commis... été reconnues coupables d'une infraction, certaines
infractions qui sont listées, comme la fraude, la collusion, la corruption. À
ce moment-là, ces entreprises-là sont inscrites au RENA pour être interdites de
contrat public. Elles seront inscrites au RENA aussi si elles ont fait une
demande d'autorisation à l'Autorité des marchés publics pour pouvoir contracter
avec l'État et que cette demande d'autorisation là a été refusée.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je comprends qu'ici... qu'on parle des premiers critères,
c'est-à-dire des critères prescrits par la loi, donc, et non pas des critères
d'attribution édictés par les municipalités de manière autonome. Tandis que
moi, ce à quoi je fais allusion, ici, donc, par rapport à la question que je
pose, c'est aux fins, donc... Une entreprise qui, par rapport à l'évaluation du
rendement qui est insatisfaisante, donc, qui n'est pas un fournisseur, donc,
cette entreprise-là, ce n'est pas nécessairement en vertu du critère un que le
rendement est insatisfaisant. Donc, c'est en vertu... ça peut être des critères
mis en place par la municipalité.
Donc, à ce moment-là, est-ce que... donc,
je reviens à ma question : Dans le cas d'une collaboration entre deux
municipalités, est-ce que cette information-là peut être communiquée...
M. Benjamin : ...1 que le
rendement est insatisfaisant. Donc, c'est en vertu... ça peut être des critères
mis en place par la municipalité. Donc, à ce moment-là, est-ce que... Donc, je
reviens avec ma question : Dans le cas d'une collaboration entre deux
municipalités, est-ce que cette information-là peut être communiquée, donc,
entre ces deux municipalités?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Viau. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
M. Benjamin : Donc, à ce
moment-là, est-ce que... Bon. Je comprends que c'est un «oui», Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Tout à fait.
M. Benjamin : ...et un «oui»
très affirmé. J'apprécie les «oui» affirmés. Les «non» affirmés aussi, je les
apprécie. Donc, c'est un «oui» affirmé. Et à ce moment-là, est-ce qu'on peut
nous indiquer où est-ce que dans la loi c'est indiqué, afin qu'on puisse le
savoir, s'il vous plaît?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre, je ne suis pas sûre que...
Mme Laforest : Ah! Me Dumas...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Les municipalités qui font... qui donnent
elles-mêmes le contrat, qui gèrent elles-mêmes un seul contrat ne peuvent pas
partager avec les municipalités voisines ou avec n'importe quelle autre
municipalité au Québec l'évaluation de rendement insatisfaisant qu'elles ont
faite à l'égard de ce contrat-là. Maintenant, la modification qu'on vient faire
fait en sorte que, si une municipalité s'unit avec un autre organisme municipal
en vertu de l'article 572.1, à ce moment-là, les deux municipalités unies, ou
les trois, ou les quatre, les parties à l'union pourront bénéficier de
l'évaluation de rendement insatisfaisant et pourront écarter ce fournisseur-là
pour une période de deux ans; chacune le pourra dans son secteur pour un
contrat similaire.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau, ça vous va?
M. Benjamin : Ça me va.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Pourquoi juste deux ans? Puis le sens de ma question, Mme la Présidente, quand
je dis : Pourquoi juste deux ans?, c'est : Pourquoi ce n'est pas deux
ans ou selon, s'il y a une sanction quelque part avec l'aréna, ou avec la
régie, ou peu importe, là? Parce que le but ici de ma question, ce n'est pas de
dire : Est-ce que deux ans, ce n'est pas assez? Peut-être que c'est même
trop, honnêtement, là. Ça peut être un ou l'autre. Puis je comprends qu'une
exécution non satisfaisante, c'est une chose, puis c'est probablement... je
vais le dire comme ça, puis n'interprétez pas mal mes paroles, mais c'est
probablement un peu moins dommageable que quelqu'un qui fraude le gouvernement,
qui ne charge pas les taxes, qui élude de l'impôt, qui paie ses travailleurs au
noir. Moi, je n'ai pas de pitié pour ça, O.K.? Honnêtement, j'ai zéro pitié
pour ça. Bon. Ça fait que c'est sûr que quelqu'un qui exécute mal un contrat,
peut-être que ça peut avoir aussi un zéro pitié, là, mais je veux juste être
capable de mesurer sur la base de quoi le deux ans a été pris, pourquoi c'est
deux ans puis pourquoi ça ne pourrait pas être comme, mettons, l'équivalent de
si, mettons, une entreprise a été repoussée ou qu'elle est en... pour une
période qui est un peu plus longue que deux ans ou peut-être plus courte. Puis
c'est bon autant d'un côté que de l'autre, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. Je trouve ça intéressant comme question, parce qu'on
avait déjà passé une loi de passer de cinq ans à trois ans justement pour les
gens qui restaient au niveau de... quand on était dans le domaine de
l'habitation. Le deux ans, en fait, il faut vraiment comprendre qu'on
s'harmonise avec les organismes qui sont responsables des contrats publics.
Excusez-moi. Alors, le deux ans a été évalué, comme je le disais, en 2008, en
2012, puis c'est vraiment une harmonisation avec les contrats d'organismes
publics. Alors, on travaille en collaboration ensemble.
La
Présidente (Mme Charbonneau) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme
Laforest : Ça a été évalué... 2008, 2012, on n'a pas changé, c'était
deux ans. Puis en même temps, il faut vraiment être... il faut être prudent,
parce que parfois, comme je le dis, pour... — là, on parle ici d'un
contractant — bien, deux ans, ça peut être très, très long pour que
quelqu'un passe de tout à rien si on prolonge les délais. Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente (Mme Charbonneau) : Merci. Puis je n'étais pas sûre, parce
que, des fois, le petit silence... vous continuez, puis je vous coupe un peu la
parole, puis ce n'est pas mon intention. Donc, merci.
Mme Laforest : Non. Mais vous
comprendrez qu'après deux ans, les gens, soit qu'ils se reprennent en main ou
encore soit qu'ils ont le... ils ont assez de... En tout cas, ça donne quand
même la possibilité de se reprendre, un deux ans. Mais, si on augmente de
quatre, cinq ans, c'est comme beaucoup plus impossible de se reprendre. Puis,
après ça, il y a d'autres instances pour juger; s'il y a eu fraude ou s'il y a
eu quelconques travaux mal faits, il y a d'autres instances pour juger de la
cause. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (12 heures) •
Mme Thériault
: Oui.
Mon questionnement, Mme la Présidente, c'est qu'on a revu en 2008, on a revu en
2012, donc on a revu quatre ans après. On est en 2019, à l'aube de 2020, donc
c'est pratiquement huit ans après. Je veux juste faire remarquer qu'en 2012, à
ma...
12 h (version non révisée)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Mon questionnement, Mme la Présidente, c'est qu'on a revu en 2008, on a revu en
2012, donc on a revu quatre ans après. On est en 2019, à l'aube de 2020, donc
c'est pratiquement huit ans après. Je veux juste faire remarquer qu'en 2012, à
ma connaissance, le RENA n'existe pas, le Registre des entreprises non
admissibles a été créé après 2012. Ça ne fait pas huit ans que le Registre des
entreprises non admissibles existe, là. C'est... On est loin du huit ans, là...
En 2016, peut-être, là, mais...
On a, depuis ce temps-là, Mme la
Présidente, on a... Moi, je me souviens très bien que l'ex-ministre du Travail,
Sam Hamad, avait rouvert la Loi sur la Régie du bâtiment. Je l'ai rouvert,
moi-même, à l'époque où j'étais ministre du Travail. Je l'ai rouverte comme
ministre de l'Habitation pour venir resserrer encore des critères. C'est une
loi que j'ai... Puis, je peux vous dire, Sam était probablement ministre en
2007, 2008, dans ces coins-là, sous le gouvernement minoritaire ou même
peut-être après, là, j'ai un peu de difficulté à le situer dans le temps. Mais
lorsque moi, j'étais ministre du Travail, où j'ai rouvert après mon collègue,
ça veut dire qu'on était à peu près en 2011, Mme la Présidente, quand moi, j'ai
rouvert. Donc ça veut dire que mon collègue précédent était... Sam, il a
probablement, lui, rouvert en 2010 ou en 2009. Ça fait qu'on l'a ouvert en
2009, 2010, je l'ai rouvert en 2011, 2012, je l'ai rouvert l'année passée
lorsque j'étais, voilà un an et demi, lorsque l'étais ministre de l'Habitation.
Ça fait qu'on a rouvert beaucoup plus
rapidement ces lois-là pour être capable de s'ajuster et s'adapter à tout ce
qui s'appelle infiltration du crime organisé, entre guillemets, puis manière de
contourner pour pouvoir aller chercher les contrats. Puis ce que je dis ici,
c'est que c'est juste que, oui, on l'a rouvert en 2008, on l'a rouvert en 2012,
mais on est à veille de 2020. Donc, puisque le Registre des entreprises non
admissibles n'existait pas, puisque les changements de loi, en 2012, il y en a
eu au moins deux à la Régie du bâtiment, puisque j'étais ministre de
l'Habitation voilà un an et demi, Mme la Présidente, on comprend qu'il y a eu
des changements là alors qu'on n'est pas venu toucher le deux ans ici.
Puis c'est parce que le deux ans est dans
la loi, hein? C'est ça l'affaire. C'est que le deux ans est dans la loi. Ce
n'est pas selon une période déterminée par règlement par le ministre, là. C'est
ça que je veux qu'on comprenne bien. C'est qu'ici on a écrit : «deux
années précédant la date d'ouverture des soumissions». Donc, ce n'est même pas
après l'exécution du contrat, c'est précédant la date d'ouverture des
soumissions en plus. Ça fait que c'est peut-être même moins de temps. Alors que
tout ce qu'on a fait a été fait après. Le bureau de l'inspecteur général à
Montréal a été créé bien après 2012. Le bureau d'inspection générale de Laval
et de Terrebonne, ma collègue va certainement pouvoir en parler, a été créé
bien après 2012.
Bien, on a des nouveaux modes de
vérification. Puis le pourquoi de mon questionnement, c'est aussi simple de dire :
Bien, c'est écrit deux ans précédant la date d'ouverture des soumissions. Ça
fait que, tout de suite en partant, quand tu rouvres puis tu te rends compte
qu'il y a quelque chose, bien, peut-être, entre le moment où tu as ouvert les
soumissions, puis tu as donné ton contrat, tu l'as exécuté, ton deux ans est
déjà passé en plus. Ça fait qu'à mes yeux c'est comme un écran, là, tu sais. Ça
peut être un écran dans les délais de temps, Mme la Présidente. On sait très
bien que, si on donne un contrat à l'automne, puis que l'hiver tu as de la
neige, puis que c'est gelé, tu ne rouvres pas en plein milieu de l'hiver, le
sol est gelé. Ça fait que, tout de suite, là, on est à date de l'ouverture de
la soumission en plus, puis c'est juste deux ans après. Ce qui me semble
beaucoup moins sévère que tout ce qu'on s'est doté comme institution, depuis
2012, que ce soit avec les permis à la régie, que ce soit avec le Registre des
entreprises non admissibles ou même le travail qui est fait aux bureaux des
inspecteurs généraux, que ce soit celui de Montréal ou de Laval Terrebonne.
Puis, à mon avis, Mme la Présidente, c'est
juste parce qu'on n'a pas de l'attitude pour tenir compte de leurs rapports à
eux. Puis je ne trouve juste, comme, pas ça normal. Ça fait que, là, on est
dans cette section-là, là. O.K. Ou, bien, tu sais, soit qu'on dit : Bien,
peut-être que deux ans, moi, je trouve que c'est trop court. Ou bien il faut
voir le pourquoi du comment, parce que je ne le comprends pas. Puis,
sérieusement, on peut très bien ouvrir une soumission, puis exécuter le contrat
un an après, puis de se rendre compte d'une non-conformité un an après, quand
que le contrat, il est exécuté complètement, ce qui fait que finalement, bien,
ces personnes-là, c'est deux ans après l'ouverture du contrat, ils y échappent
complètement. À moins que je me trompe, là... Mais on a besoin de m'expliquer
que c'est bien autrement que qu'est-ce que j'interprète.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci...
Mme Thériault
:
...exécuter le contrat un an après puis de se rendre compte d'une
non-conformité un an après, quand que le contrat est exécuté complètement, ce
qui fait que finalement, bien, ces personnes-là, c'est deux ans après
l'ouverture du contrat, ils y échappent complètement. À moins que je me trompe,
là... Mais on a besoin de m'expliquer que c'est bien autrement que qu'est-ce
que j'interprète.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Il y a quand
même... c'est... Il faut faire attention, parce que c'est important ici. Le
délai de deux ans, il est très, très considérable parce qu'on touche justement
à tous les contrats des organismes publics. C'est dans la loi, la période de
deux ans. Ça fait qu'on ne peut pas réouvrir et changer les délais comme ça
parce qu'on s'engagerait à... Il faut consulter d'autres personnes. Je m'engage
quand même à en parler à ma collègue. Par contre, le délai de deux ans, il a
été évalué. Il est encore dans l'obligation, si je peux dire, dans la réglementation
de tous les contrats des organismes publics.
Moi, je vais demander à Me Legendre-Dumas
d'expliquer l'impact du deux ans, le pourquoi du deux ans et l'impact que ça
aurait si on changerait la période de deux ans. Ce serait peut-être bon que Me
Legendre-Dumas l'explique comme il faut. Merci.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la ministre. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, la raison pour laquelle, en 2012, quand on a
instauré le régime pour les municipalités, la raison pour laquelle on a choisi
les deux ans dans le régime municipal, c'est parce que ce deux ans là existe
déjà pour l'évaluation de rendement dans la Loi sur les contrats des organismes
publics.
Donc, tous les organismes publics au
Québec ont la même procédure pour utiliser une évaluation de rendement
insatisfaisante. Donc, on s'est dit que se coller à ce deux ans là était la
logique la plus cohérente et la plus pratique pour que les fournisseurs soient
sur le même pied d'égalité lorsqu'ils traitent avec un organisme public ou avec
un organisme municipal. C'est-à-dire qu'ils savent que, s'ils ont une
évaluation de rendement insatisfaisante, la sanction pour eux... en fait, la
sanction qu'ils risquent de subir, c'est un deux ans d'inadmissibilité aux
contrats pour cet organisme-là municipal ou public.
Donc, pour l'ensemble des fournisseurs
québécois, le fait d'arrimer ces deux régimes là avec la même période, ça
facilitait grandement leur tâche.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme Dumas-Legendre. Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel, je vous informe aussi à la fois... qu'il vous reste
six minutes.
Mme Thériault
:
Merci, Mme la Présidente. Sauf que vous êtes d'accord avec moi que, quand c'est
deux ans précédant... qui comptent et... qui commencent à compter à partir du
moment où on a ouvert la soumission, bien, ça se peut fort bien qu'entre le
moment où on a ouvert la soumission puis qu'on a réalisé le contrat, qu'on
s'est aperçu qu'il y avait une non-conformité, que le délai vient d'échapper
complètement puis que la personne peut continuer à avoir des contrats.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre (Hélène) :
Le délai de deux ans ne se compute pas à partir de l'ouverture de la soumission
qui concerne l'exécution du contrat, il se compute rétroactivement à partir de
la prochaine ouverture de soumission pour lequel on voudra écarter ce
soumissionnaire-là.
Donc, le fournisseur qui répond à la
soumission le 1er janvier 2019, qui exécute son contrat en 2019, pour lequel on
évalue son rendement en 2020, pour lequel on applique toute la procédure en
2020, donc c'est en 2020 qu'il va recevoir son évaluation de rendement, c'est
pour les deux ans suivant cette évaluation de rendement là qu'il pourra être
bloqué pour un nouveau contrat.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui. Je vais y aller avec une deuxième question, parce que ma collègue de Sauvé
va certainement continuer puisque vous savez qu'elle a le bureau d'inspection
générale. En 2012, les bureaux d'inspection généraux n'existaient pas, ni à
Montréal, ni à Laval, ni ailleurs. Est-ce qu'on a présentement dans la loi
quelque chose pour faire en sorte qu'on ne puisse pas prendre le rapport du BIG
puis le tabletter si, à partir du moment où il y a quelque chose qui est écrit
dans le rapport du bureau des inspecteurs général... Je ne lis rien dans la
loi, ici, qui peut faire dans les... Là, vous faites des alinéas 1, 2, 3, 4,
5... c'est des conditions pour lesquelles une municipalité «ne peut...», «ne
peut...», «ne peut...», mais on peut aussi mettre une condition qu'elle peut
refuser parce qu'il a été, dans le rapport du BIG... mais le BIG, il n'existait
pas en 2012 quand on a fait la loi.
• (12 h 10) •
Puis mon propos, c'est : On fait quoi
avec ceux qui sont cités par un rapport du bureau des inspections générales de
Montréal, de Laval, ou de Terrebonne, ou de Saint-Jérôme, ou de peu importe le
bureau d'inspecteur? Vous comprenez, Mme la Présidente? Il y a comme... On
s'est dotés d'institutions auxquelles on croit pour pouvoir faire un travail de
vérification puis de s'assurer que nos entreprises sont correctes, pour
dépister la collusion qu'il peut y avoir...
Mme Thériault
:
...Laval, ou de Terrebonne, ou de Saint-Jérôme, ou de peu importe le bureau
d'inspecteur, vous comprenez, Mme la Présidente? Il y a comme... on s'est doté
d'institutions, auxquelles on croit, pour pouvoir faire un travail de
vérification puis de s'assurer que nos entreprises sont correctes, pour
dépister la collusion qu'il peut y avoir, puis on ne tient pas compte du
travail qui est fait par le BIG. J'ai un petit problème avec ça, Mme la
Présidente, et il me semble, à mon avis, qu'il devrait y avoir un alinéa
supplémentaire ici pour qu'une municipalité puisse refuser ou puisse tenir
compte de ce qui est écrit dans un des rapports du BIG, peu importe le BIG, du
bureau d'inspection ou d'une autre institution qui aura vérifié.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : D'abord, l'inspecteur général de Montréal n'a
compétence que sur le territoire de la ville de Montréal, donc il est
absolument impossible et illégal pour la ville de Québec, par exemple,
d'écarter un soumissionnaire parce qu'il a été cité dans un rapport de
l'inspecteur général de la ville de Montréal.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci, Mme la
Présidente. Je reviens un peu sur les propos de ma collègue d'Anjou et les
questionnements qu'elle a eus. Dans le fond, là, ma compréhension, c'est que...
puis j'ai bien entendu les réponses qui ont été données. Le rationnel derrière
le maintien du deux ans, l'explication qui a été faite, mais il n'en reste
pas moins que je ne comprends pas qu'on écarte complètement l'émergence
d'institutions dont on s'est doté, qui sont responsables sur le territoire
nommé. Alors, donc, il y a le BIG à Laval qui est là, qui a une responsabilité,
et nulle part — comme le dit ma collègue — nulle part dans
le projet de loi il ne semble y avoir... on semble tenir compte de ce nouvel
environnement là institutionnel, qui ajoute des crans, qui ajoute, dans le
fond, des éléments additionnels pour s'assurer, là, qu'on est dans l'éthique et
la déontologie et s'assurer, dans le fond, qu'on est rigoureux.
Donc, c'est comme si on maintient le
deux ans puis je comprends bien, mais est-ce qu'il n'y a pas des éléments
qui peuvent s'ajouter, à ce moment-là, pour s'assurer qu'on intègre les
rapports qui viennent des BIG, dont celui de Laval? Est-ce qu'on ne peut pas
s'entendre sur un compromis qui fait en sorte qu'on tient compte des
institutions qui sont en place et qui ont un rôle à jouer, là, dans la suite
des choses? C'est un peu spécial de dire qu'ils sont là, puis on n'a pas pensé
à les intégrer dans l'environnement, alors que ces institutions jouent un rôle
clé dans tout le processus de validation, d'évaluation des contrats. Donc,
voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, merci, Mme
la Présidente. Hier, j'ai pris parole, justement, pour dire qu'il fallait faire
attention, quand même, que... tu sais, au niveau des municipalités, ils ont la
compétence pour exécuter les travaux, pour la gestion contractuelle des
travaux, parce que pour revenir toujours à notre article, qui est
l'article 113, la Loi sur l'éthique et la déontologie, on ne parle pas de
ça. Ça, c'est l'autre projet de loi, on n'est pas là aujourd'hui. Puis
j'aimerais rappeler, par exemple... parce que de par les années passées, je
sais que mes collègues étaient présentes, alors quand vous dites que le BIG est
maintenant en poste, bien, c'est certain que vous savez les fonctions du BIG,
vous savez pourquoi il a été en poste, c'était durant les années passées, donc
ça, c'est vraiment... c'est certain que vous êtes au courant.
Le registre des entreprises qui sont non
admissibles, vous êtes sûrement au courant aussi, ça a été travaillé... 2012,
vous étiez en poste, 2008... Alors, c'est des instances qui sont en poste
justement pour le bon déroulement, si je peux dire, de la gestion honnête et
qu'il y ait une bonne, si je peux dire, une bonne séquence dans les travaux,
avec toute honnêteté, des municipalités et en toute intégrité.
Parce qu'on a également... Parce que, là,
on dirait qu'on déborde encore de l'article. Les instances ont été décidées
dans le passé, vous savez le rôle du BIG. Oui, le BIG est là. Après le bureau
d'inspection générale, bien, c'est certain qu'après ça, il y a d'autres mesures
à prendre s'il y a eu fraude.
J'ai l'impression que je parle, mais de
toute manière, les réponses, c'est important quand même de les écouter.
Une voix
: ...
Mme Laforest : Bien oui parce
que... bien, c'est ça, parce que ça, ça s'est fait dans le passé, donc les
instances qui ont été créées, vous les avez sûrement faites pour l'intégrité
des travaux municipaux également. Il y a la CMQ, la Commission municipale du
Québec, il y a le Commissaire à l'intégrité municipale du Québec. Vous savez,
depuis un an, il y a eu énormément de vérifications, d'inspections, qui ont été
faites. Alors, il faut quand même... Je le dis toujours, on a les instances, on
a les possibilités, vous les connaissez peut-être même mieux que moi parce que
le BIG, même si vous posez des questions, il était là quand vous étiez en
poste.
Alors, moi, je pense qu'il faut revenir...
encore là, on parle de l'union, des travaux entre deux municipalités, on parle
de l'article 113 aujourd'hui, alors... puis là, on déborde sur le délai...
Mme Laforest : ...on a les
possibilités. Vous les connaissez peut-être même mieux que moi, parce que le
BIG, même si vous me posiez des questions, il était là quand vous étiez en
poste. Alors moi, je pense qu'il faut revenir... Encore là, on parle de l'union
des travaux entre deux municipalités, on parle de l'article 113 aujourd'hui,
alors... puis là, on déborde sur le délai de deux ans. Bien, deux ans, moi,
honnêtement, c'est... on travaille avec la Loi des contrats des organismes
publics, c'est un délai de deux ans. Moi, je pense qu'il faut faire confiance
aux légistes et aux avocats. Il y a eu des vérifications, ils ont même re et re
et revérifier pour le délai de deux ans, on l'a accordé.
Alors, je pense qu'ici il faudrait rester
vraiment rester concentrés sur l'article 113 parce... Puis, en plus,
l'Autorité des marchés publics, il y a énormément d'instances qui peuvent,
justement, juger de l'intégrité des contractants. Alors, on a toutes les
mesures en place, puis il faut faire confiance. Puis, je le disais hier, s'il
vous plaît, faites confiance à nos municipalités. Puis, je pense qu'avec tout
ce qu'on ajoute ici dans notre projet de loi pour la gestion contractuelle des
travaux, bien, tant mieux. Puis, il faut saluer ces mesures-là qu'on applique
aujourd'hui. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci, Mme la
Présidente. Alors, en réponse à ce que la ministre vient dire, je veux réitérer
le fait que, bien sûr qu'on respecte les municipalités. D'ailleurs, c'est la
municipalité dans le cas de Laval, Montréal, c'est les municipalités qui se
sont dotées, dans leur sens des responsabilités, de ces nouvelles institutions.
Alors, moi, encore une fois, j'ai bien
compris la notion du deux ans. Ça, je le comprends bien. Mais, dans la mesure
où des municipalités qu'on respecte et qui se sont dotées elles-mêmes... oui,
pour toutes sortes de raisons, on les connaît, mais s'assurer d'avoir, avec ces
nouvelles institutions, vérifié que tout est correct au niveau des contrats, il
me semble que c'est plus qu'évident que sans changer la notion du deux ans, il
faudrait y avoir dans le libellé quelque part, que ce soit à cet article-là ou
à un autre, il faudrait y avoir minimalement un espace pour reconnaître,
reconnaître les institutions qui sont en place depuis 2012.
Alors, moi, c'est... dans le fond, c'est
ce que je demande, c'est qu'on puisse simplement ajouter un libellé. Puis, je
le sais très bien que ce n'est pas à la grandeur du territoire du territoire de
toutes les régions du Québec qu'il y a les BIG, je le sais très bien. Mais pour
ces municipalités-là, puis ça ne serait pas la première fois qu'un projet de
loi inclurait des spécificités liées à des régions, loin de là, mais est-ce
qu'on peut justement reconnaître l'initiative des municipalités dans leur grand
sens des responsabilités, puis de dire : Bien, pour les municipalités qui
se sont dotées de ces institutions-là, on en tiendra compte ou on travaillera
en arrimage avec eux.
Le libellé, là, je lance la discussion,
Mme la Présidente, je n'ai pas dans ma tête les mots exacts, mais dans le
principe, de dire, trouvons un espace pour inclure le rôle... alors qu'on est
face à un nouvel environnement où des municipalités se sont prises en main pour
s'assurer que dans leur histoire, on ne répète pas les erreurs, puis on fasse
en sorte... Puis, à Laval, je vous dirais qu'on a l'épiderme assez sensible sur
la question.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : J'ai une
question pour la députée de Fabre. Est-ce que... puis, ce n'est pas du tout, du
tout une mauvaise interprétation mais c'est vraiment une question, parce que si
je vous entends, moi, moi, là, je présume que Montréal ne prend pas les... si
je peux dire, les mesures que le BIG, le bureau d'inspection du Québec ne prend
pas en compte le travail du BIG... du bureau d'inspection de Québec. Si je vous
entends, on dirait que la municipalité, je donne un exemple, vous parlez quand
même de grandes municipalités comme Montréal, ça veut dire que le BIG pour
Montréal... Montréal ne tient pas compte du BIG. C'est ça que j'entends, là,
de...
Mme Sauvé : Non, en fait...
La Présidente (Mme Charbonneau) : Mme
la députée de Fabre, merci.
Mme Sauvé : Je vais attendre.
Oui, c'est ça.
635 La Présidente
(Mme Charbonneau) : Oui...
Mme Sauvé : Merci, Mme la
Présidente. Je veux juste clarifier un peu mes propos. En fait, c'est que
l'environnement a changé et je pense que ce n'est pas du tout de dire que dans
la pratique, il n'y a pas la considération, ce n'est pas ça que je suis en
train de dire. Je veux rassurer la ministre là-dessus, Mme la Présidente. Dans
le fond, c'est juste que, la loi qui est ouverte et qu'on est en train
d'actualiser, avec ce nouvel environnement-là, si la pratique existe, et elle
existe, il faudrait, clairement, dans le libellé du projet de loi, le
reconnaître officiellement et légalement. C'est simplement ce que je dis, mais
loin de moi de penser que dans les pratiques sur le terrain, il n'y a pas ce
travail d'arrimage là et de reconnaissance, là. C'est vraiment…
Mme Laforest : Mais, Mme la
Présidente…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Je ne comprends
pas parce qu'il est reconnu, le… le Bureau d'inspection générale, il est
reconnu et il est dans la loi. J'aimerais ça que le… de le dire à la députée de
Fabre.
• (12 h 20) •
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci...
Mme Sauvé : …de moi de penser
que dans les pratiques sur le terrain, il n'y a pas ce travail d'arrimage là et
de reconnaissance, là. C'est vraiment…
Mme Laforest : Mais, Mme la
Présidente…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Je ne comprends
pas parce qu'il est reconnu, le… le Bureau d'inspection général, il est reconnu
et il est dans la loi. J'aimerais ça que le… de le dire à la députée de Fabre.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre.
Mme Laforest : Vous dites que
vous aimeriez le reconnaître, mais il est reconnu, le bureau d'inspection
général.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Alors, oui. Oui,
Mme la Présidente. Mais, en fait, c'est que, encore là, dans la pratique, dans
la reconnaissance, c'est là, mais on est en train d'actualiser le projet de loi
et on est en train de vouloir tenir compte des rapports qui émergent du BIG.
Alors donc, dans l'évaluation… parce qu'on a parlé tantôt de l'évaluation du
rendement insatisfaisant, et ce qui a été clairement nommé, puis j'ai bien
compris, puis c'était tout à fait légitime quand ma collègue députée d'Anjou a
demandé la clarification de ça, bon, alors, c'était la notion de bris de
contrat, on est revenus sur la notion du délai de deux ans. J'ai bien compris
tout ça, mais, dans le fond, ce que je suis en train de dire, c'est, dans tout
ce principe fondamental, l'évaluation du rendement insatisfaisant, il y a les
rapports des BIG. Et est-ce que, alors qu'on est à actualiser le projet de loi…
Ce n'est pas là, présentement. Est-ce qu'on peut tenir compte, est-ce qu'on
peut reconnaître les rapports qui émergent des institutions qui ont été créées
depuis 2012 dans certains territoires du Québec?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : Mais… C'est
bien parce que j'ai quand même une bonne discussion. Le BIG est là pour
évaluer, justement, les cas de corruption, collusion. Le BIG est là pour ça.
Puis là, qu'est-ce que… qu'est-ce qu'il faut vraiment revenir, parce qu'ici on
parle… à l'article 113, on parle de l'union... c'est… on ne parle pas de ça du
tout, du tout… puis de l'évaluation. Ce n'est pas lié du tout, du tout.
J'aimerais ça avoir des explications, j'ai…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Bien, en fait, si
on revient au propos principal, c'est… dans le fond, ma question, qui est,
évidemment, d'inclure et tout ça, est-ce qu'il y a la possibilité du jumelage
d'un rapport d'une municipalité à l'autre? On revient à ça, mais en tenant
compte des… du nouvel environnement, des rapports qui viennent des BIG, des
institutions qui ont été crées. Alors, est-ce que c'est des scénarios… C'est…
En fait, Mme la Présidente, j'amène la discussion, puis on est très ouverts,
là. On est en train d'essayer de voir l'opérationnalisation de tout ça avec un
nouvel environnement. Moi, si on est convaincu de tout ça puis que les
clarifications sont amenées, parfait, mais j,ai juste besoin de vérifier si,
dans l'environnement, dans le jumelage possible des rapports d'une municipalité
à l'autre… comment ça fonctionne? Comment, alors qu'on est dans un nouvel
environnement, qu'on a ces institutions-là… Si c'est déjà dans la pratique, si
c'est déjà reconnu, j'aurais besoin d'être rassurée par rapport à ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Alors, c'est
certain, quand on veut être rassurés, on a la personne à côté de moi qui est
experte au niveau, justement, de l'article, parce qu'il faut toujours revenir à
l'article 113. On parlait des unions et de la gestion contractuelle. Alors, je
vais demander à Me Dumas d'expliquer. Vous allez voir, c'est vraiment clair.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Merci. L'Inspecteur général n'a aucune compétence
pour ce qui concerne l'évaluation de l'exécution d'un contrat. Ce n'est pas lui
qui, dans sa mission ou son mandat, va venir vérifier si le camion qu'on a
commandé a bien tous les outils, tous les équipements qu'on avait commandés.
L'Inspecteur est dans un rôle de prévention de malversation, de corruption, de
collusion, donc il n'est pas du tout, du tout dans la vérification de
l'exécution d'un contrat. Il n'ira pas sur le chantier pour vérifier si les
travaux se passent correctement. Donc, dans ces rapports, il n'y aura aucun
aspect qui concerne l'évaluation du rendement d'un fournisseur dont on discute
à propos de cet article-là.
Bon, maintenant, l'Inpecteur général ayant
une compétence territoriale, c'est-à-dire à Montréal, ses rapports ne
concernent que, dans le fond, les organismes et la ville de Montréal puisque
c'est son champ de compétence. Il ne peut pas… Ou plutôt, une municipalité d'à
côté, la ville de Québec ou la ville de Lévis, ou une municipalité d'à côté ne
peut pas prendre son rapport et, sur la foi de ce rapport-là, écarter un
fournisseur qu'il a ciblé dans son rapport.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée de Fabre… Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Mme la Présidente, je comprends les réponses. Mais notre inquiétude, elle n'est
pas là. Notre inquiétude, c'est qu'ici on dit : Une demande de soumission
publique peut prévoir que la municipalité se réserve la possibilité de…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée de Fabre... Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, Mme
la Présidente, je comprends les réponses, mais notre inquiétude, elle n'est pas
là. Notre inquiétude, c'est qu'ici on dit : «Une demande de soumission
publique peut prévoir que la municipalité se réserve la possibilité de refuser
toute soumission d'un entrepreneur ou d'un fournisseur qui, au cours des deux
années précédant la date d'ouverture des soumissions, a fait l'objet d'une évaluation
de rendement insatisfaisant». On peut refuser pour cette raison-là.
Nous, ce qu'on dit, c'est qu'une municipalité
pourrait aussi refuser parce qu'il y a une entreprise qui a été nommée dans le
rapport du BIG. Quand la loi, elle a été faite, en 2012, elle a été retouchée.
Le Bureau de l'inspecteur général n'existait pas. Ça fait qu'on veut juste dire
qu'une demande de soumission publique peut prévoir qu'une municipalité se
réserve la possibilité de refuser... on est là, là, «possibilité de refuser
toute soumission, d'un entrepreneur ou d'un fournisseur qui, au cours des deux
années précédant la date d'ouverture, a fait l'objet d'une évaluation de
rendement insuffisant ou d'un rapport d'enquête d'un bureau d'inspection
générale». C'est aussi simple que ça. Parce qu'on veut s'assurer qu'une entreprise
qui a une mauvaise note à son dossier parce qu'elle a fait de la collusion puis
qu'elle a été nommée puis dépistée... Puis, en 2012, les BIG n'existaient pas,
donc on n'a pas de possibilité de faire ça. Puis notre demande, c'est de
dire : Est-ce qu'on peut les écarter, les pas fines? Ceux qui trouvent les
moyens... Ça fait que nous, on fait juste vous dire, dans la loi, là où on est
rendus, une demande de soumission publique peut prévoir qu'une municipalité se
réserve une possibilité de refuser toute soumission d'un entrepreneur parce que
le BIG a fait un rapport sur eux. C'est ça qu'on veut faire.
Ça fait que moi, Mme la Présidente, moi,
je serais prête à déposer un amendement, quasiment, ça fait que je vais vous
demander une suspension, puis peut-être qu'on peut avoir des échanges aussi.
C'est comme la ministre veut, là. Mais il m'apparaît fort important que,
puisqu'en 2012 les bureaux d'inspection générale n'étaient pas là, ici, on
vient donner une condition pour refuser à un entrepreneur de soumissionner quelque
chose parce qu'il a eu un rendement qui est insuffisant. Bien, s'il a été noté
dans le rapport de bureau des inspections générales, je veux qu'on soit en
mesure de dire : Il est noté, il a fait quelque chose de pas correct, il
n'a pas le droit.
Mme Laforest : ...RENA.
Mme Thériault
: Pas nécessairement.
Ça dépend du type de rapport. Puis moi, je veux juste m'assurer qu'on puisse le
faire. Ça fait que je peux vous demander une suspension, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Nous allons prendre une suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 27)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à
12 h 55)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Je crois que je passe la parole à Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, je
demanderais quand même qu'on suspende puis on va reprendre les travaux un petit
peu plus tôt, à 3 heures…
(Reprise à 12 h 55)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Je crois que je passe la parole à Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, je
demanderais quand même qu'on suspende puis on va reprendre les travaux un petit
peu plus tôt, à 15 heures, 14 h 55, peut-être. On va
recommencer...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Non. Bien, habituellement, c'est 15 heures, Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est
15 heures, pas de problème.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Alors, nous allons suspendre les travaux. Bon appétit,
tout le monde.
Des voix
: Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 55)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 7)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre la Commission de
l'aménagement du territoire, et je vais demander aux gens qui ont allumé leurs
sonneries de téléphone de les remettre à silencieux, s'il vous plaît.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 16,
Loi visant principalement l'encadrement des inspections en
bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la
Régie du logement et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et
modifiant la Loi sur la Société d'habitation du Québec et diverses dispositions
législatives concernant le domaine municipal.
Quand on s'est laissés un petit peu plus
tôt, nous étions sur l'article 13... 113, et les discussions étaient
entamées entre Mme la ministre et Mme la députée de Fabre et d'Anjou—Louis-Riel.
Donc, faites-moi signe. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. Mme
la Présidente, nous avions signifié notre désir de déposer un amendement parce
que souvenez-vous... On va remettre en contexte la discussion parce que ça a
été fait, la discussion, ce matin, puis il y a une portion de la discussion qui
s'est faite hors micro. Nous étions à l'article 113 où on a abordé le fait
qu'il y a quand même le bureau de l'inspection générale à Montréal qui existe,
qu'il y a d'autres municipalités qui se sont dotées de différentes instances
pour l'éthique qui ne sont pas nécessairement reconnues dans la loi.
Et ce que je disais dans mes observations,
que ce soit au niveau du deux ans ou que ce soit au niveau de la loi... La ministre
nous a dit que la loi, elle avait été revue en 2008, en 2012, et j'ai fait
comme observation que, depuis 2012, il y avait plusieurs lois qui avaient été
revues, qui avaient été resserrées, que le Registre des entreprises non
admissibles n'existait pas, que le bureau de l'inspection générale à Montréal
n'existait pas non plus. Donc, il m'apparaissait opportun de faire en sorte
que, lorsqu'il y a des rapports qui sont émis par ces instances-là qui essaient
de faire en sorte de détecter, rappelons-nous le contexte, des situations de
fraude, des situations de collusion, des situations de corruption ou, en fait,
toute forme d'irrégularité qui pourrait se produire dans le cadre de l'octroi
de contrats dans une municipalité... puisqu'on parle du bureau de l'inspection
générale à Montréal ou du bureau de l'éthique qui est à Laval et à Terrebonne.
• (15 h 10) •
Donc, ce que nous avions l'intention de
faire de ce côté-ci, Mme la Présidente, c'était de déposer un amendement pour
qu'on puisse prendre en considération les rapports. Je pense qu'il faut envoyer
un signal clair aussi de ne pas cautionner des actes qui pourraient être
répréhensibles. Puis je veux que ce soit bien clair aussi, ce n'est pas une
question de ne pas faire confiance aux municipalités, loin de là, Mme la
Présidente...
Mme Thériault
:
...c'était de déposer un amendement pour qu'on puisse prendre en considération
les rapports. Je pense qu'il faut envoyer un signal clair aussi, de ne pas
cautionner des actes qui pourraient être répréhensibles. Puis je veux que ça
soit bien clair aussi, ce n'est pas une question de ne pas faire confiance aux municipalités,
loin de là, Mme la Présidente. S'il y a quelqu'un qui croit à l'autonomie des municipalités,
c'est bien moi, qui n'arrête pas de dire que les municipalités, ce n'est plus
des créatures de Québec, ce sont des municipalités, des entités qui travaillent
avec la population en général pour le bien-être, c'est des services de première
ligne. Donc, oui, il faut faire confiance, mais le passé nous a prouvé qu'il
fallait quand même avoir certains mécanismes pour être capable de se protéger
des situations de collusion et qu'à chaque fois que le législateur, parce que,
bon, j'ai quand même le plaisir d'être ici depuis un certain nombre d'années, Mme
la Présidente, quand le législateur va resserrer une loi, très souvent, il se
trouvera toujours des gens mal intentionnés qui vont essayer de voir où sont
les failles dans la loi, qu'est-ce que le législateur a oublié.
Pas plus tard que dernièrement, on a vu un
entrepreneur qui a créé une fiducie, puis la fiducie échappe au contrôle du
RENA. Donc, il peut recevoir quand même des contrats du gouvernement. Moi, je
fais partie de ceux et de celles qui pensent que, pour faire affaire avec le gouvernement,
on doit payer ses impôts, on ne doit pas favoriser du travail au noir, on ne
doit pas favoriser des factures sans taxes, Mme la Présidente, parce que, malheureusement,
ça arrive.
Donc, vous comprenez bien que mon souci
premier dans cet article-là où on était, c'était de prendre en considération
les rapports qui sont faits par les entités, qui travaillent au niveau municipal
à faire en sorte de détecter les situations qui peuvent être problématiques
pour faire en sorte que les entreprises n'aient pas accès aux contrats publics,
qui sont des sources de revenus assez considérables. On parle très souvent de plusieurs
millions quand ce n'est pas de milliards, tout dépendant de l'infrastructure.
Ce qu'on fait, on est d'accord avec le principe de dire qu'une municipalité
peut s'unir avec un organisme. La ville de Montréal pourrait très bien s'unir
avec l'agence régionale métropolitaine de transport, là. Je n'ai absolument pas
de problème avec ça, je suis d'accord, je comprends que ça peut prendre des
règles du jeu qui sont différentes. Mais notre préoccupation première était
vraiment de faire en sorte que les rapports qui sont émis par ces instances-là,
on puisse prendre en considération.
On a eu des discussions à l'extérieur,
parce que ce n'est peut-être pas le meilleur endroit, là, où il faut le faire.
Donc, nous sommes disposés à retirer un amendement potentiel qu'on pourrait
déposer à ce moment-ci, à partir du moment où on est capable de nous expliquer
dans le micro de quelle manière on travaille à faire en sorte de s'assurer que
les entreprises qui ne jouent pas selon les règles du jeu et celles qui
trouvent toujours le moyen d'aller dans les petites failles pour tirer profit
du système, en fait, puissent ne pas le faire. Donc, nous serions disposés à
entendre les explications, pour les gens aussi qui suivent nos travaux, de Me
Dumas-Laberge...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Legendre.
Mme Thériault
:
Legendre, pardon. Je vous rebaptise en plus, Me Dumas.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, mais puisque je n'ai pas besoin du
consentement pour retirer le potentiel amendement que vous auriez pu déposer,
on va juste... je vais juste passer la parole à la députée de Fabre et revenir
après ça à Me Dumas-Legendre. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci, Mme la
Présidente. Bien, en fait, je fais du pouce sur ce que ma collègue vient de
nommer, la volonté qu'on entende, dans le fond, un peu le fruit des discussions
hors micro qu'on a eues, parce que, dans l'éclairage face à notre
préoccupation, il y a été question aussi du RENA. Donc, on a eu des
clarifications sur le processus, mais ça s'est fait... donc le registre pour
les entreprises qui ne répondent pas aux critères et qui se retrouvent sur cette
liste-là avec les municipalités et leur obligation à avoir recours à ce
registre. Alors, nous, ça nous a été expliqué, ça a été éclairant et je
souhaiterais qu'avec ce que ma collègue a demandé, qu'on nous clarifie aussi le
processus au micro sur l'accès au registre en question, le registre RENA.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre, je passe la parole à Me
Dumas-Legendre. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre (Hélène) :
Merci. Alors, d'entrée de jeu, je vais rappeler que l'article 113 porte
sur l'évaluation de la qualité de l'exécution du rendement d'un contrat, du
rendement du fournisseur dans un contrat municipal. L'inspecteur général de Montréal
n'a pas cet aspect-là dans son mandat, donc il ne vérifie pas la qualité de
l'exécution du contrat. Il a un mandat de prévention de la malversation, de la
corruption, de la collusion, des inégalités en général, et dans le cadre de ce
mandat-là... c'est un mandat cependant local, évidemment, il n'a compétence que
sur le territoire de la ville de Montréal et eu égard aux institutions de la
ville de Montréal. Mais dans le cadre de l'exercice de ce mandat-là,
évidemment, s'il constate des malversations, de la corruption...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : …c'est un mandat, cependant, local. Évidemment, il
n'a compétence que sur le territoire de la ville de Montréal et eu égard aux
institutions de la ville de Montréal.
Mais, dans le cadre de l'exercice de ce
mandat-là, évidemment, s'il constate des malversations, de la corruption, de la
collusion, non seulement, il dénoncera, mais il a l'obligation, la loi lui
donne l'obligation, de porter à un autre niveau ce genre de manquement là, pour
qu'éventuellement les dénonciations fassent leur chemin et qu'éventuellement,
si c'est confirmé, le fournisseur de qui on soupçonnait une malversation, une
corruption, une collusion, une fraude, soit inscrit au Registre des entreprises
non admissibles aux contrats publics.
Et les municipalités, comme tous les
organismes publics du Québec, ont l'obligation, c'est dans leurs règles de
contrat, elles ont l'obligation de consulter le registre avant de contracter,
puisqu'elles ont l'interdiction absolue de contracter, même pour un contrat de
50 $, avec un fournisseur qui est inscrit, avec une entreprise qui est
inscrite au Registre des entreprises non admissibles. Elles ne peuvent pas
dépenser un sou dans un contrat avec ce fournisseur-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Mme la
Présidente, vous allez me permettre un petit élan de chauvinisme lavallois.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous avez 13 min 5 pour le faire.
Mme Sauvé : Bon, je vais
prendre le 13 minutes pour parler de Laval. Mais je voulais vous entendre,
je voulais, Mme la Présidente, avoir aussi des clarifications par rapport au
bureau de l'inspecteur général, celui de Montréal, qui a été nommé, par rapport
à celui de Laval, alors, parce que je pense qu'il y a des distinctions qui
méritent d'être exprimées, d'être clarifiées.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre, et vous êtes la seule personne à qui je vais
permettre du chauvinisme puisque je viens de Laval. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, l'inspecteur général de Montréal est institué
dans la charte de la ville de Montréal. Il est obligatoire. La ville de
Montréal doit avoir… doit nommer l'inspecteur qui doit exercer les fonctions
que le législateur québécois lui a confiées.
Dans le cas de la ville de Laval, c'est la
ville elle-même qui a créé, à l'intérieur de son organisation, un bureau qu'on
pourrait qualifier de semblable à l'inspecteur, mais qui n'est pas investi des
mêmes pouvoirs, puisque les pouvoirs de l'inspecteur général de Montréal lui
viennent directement de la loi. Il n'en demeure pas moins que cet inspecteur-là
peut aussi dénoncer, comme tout citoyen du Québec. Tout citoyen de Québec qui
est témoin d'une situation où il peut y avoir de la malversation, de la fraude,
de la corruption, peut aussi faire cette dénonciation-là, et que le processus
judiciaire s'en suive.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Alors, j'ai
entendu les réponses que nous avons reçues. C'est éclairant, mais j'ai d'autres
questions, Mme la Présidente. Alors, on essaie de comprendre le mieux possible
pour être capables de se dire de quelle façon la préoccupation qu'on a, ou bien
on y répond déjà ou bien il faut vraiment penser à l'ajouter à un endroit qui
sera pertinent dans le projet de loi.
Mais chose certaine, dans les questions
encore de clarification que j'aurais, on nous a nommé la différence de pouvoir,
justement, entre le bureau, le BIG de Montréal, et celui de Laval, sans
préciser quelle est la différence, c'est quoi la différence des pouvoirs. Quels
sont les pouvoirs qu'on accorde au BIG, donc au bureau d'inspection général de
Montréal, versus celui de Laval?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Notamment, l'inspecteur général peut arrêter un
processus d'appel d'offres ou annuler un contrat municipal quand il constate
que des illégalités ont été commises, à Montréal, et qu'il constate que la
gravité de ces illégalités-là ou ces irrégularités-là sont suffisantes pour que
le contrat soit annulé. Évidemment, le conseil peut renverser cette
décision-là, il n'est pas totalement souverain d'annuler les décisions du
conseil, il revient quand même au conseil de prendre la décision définitive,
mais il peut d'emblée intervenir pour arrêter le processus.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, vous avez 1 min 30.
Mme Thériault
:
Question très courte. Est-ce que le BIG l'a fait, à Montréal, déjà, arrêter,
oui? Combien de fois à peu près? Oui. C'est ça… Il l'a-tu fait dûment?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
• (15 h 20) •
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Je n'ai pas de statistiques, mais, oui, oui, il l'a
fait, oui. Il produit un rapport annuel, peut-être qu'il en produit d'autres au
courant de l'année, mais il produit assurément un rapport annuel dans lequel on
peut voir les interventions qu'il a faites…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
…Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Je n'ai pas de statistique, je n'ai pas de
statistique, mais, oui, oui, il l'a fait, oui. Il produit un rapport annuel, peut-être
qu'il en produit d'autres au courant de l'année, mais il produit assurément un rapport
annuel dans lequel on peut voir les interventions qu'il a faites à l'égard de
la ville ou des autres organismes pour lesquels il a compétence.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion, bonjour.
M. Fontecilla : Bonjour. Une
toute petite question pour compléter votre information. Vous avez parlé du BIG
à Montréal, spécifié certains pouvoirs, mais vous n'avez pas spécifié les
pouvoirs de l'équivalent à Laval.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : C'est parce que je ne les connais pas
spécifiquement, les pouvoirs de Laval, puisqu'ils ne sont pas prévus dans la
loi. Donc, c'est la ville de Laval qui, en créant ce service, c'est
l'équivalent d'un service de la ville de Laval, a confié une mission ou des
mandats à ce fonctionnaire-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Ça vous va, M. le député? Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Parfait, une
question, parce que, bon, je ne veux pas… ce n'est pas un aspect glorieux que
j'aime rappeler, mais on a eu une situation particulière à Laval. Il y a eu des
situations particulières aussi, je vais le dire comme ça, dans d'autres
municipalités. Alors, il y a un modèle institutionnel qui a vu le jour et à
Montréal et à Laval, je pense qu'on peut toujours s'inspirer de bonnes
pratiques pour s'assurer qu'on recadre bien les choses.
Est-ce qu'il y a eu, à la lumière de ce
que vous entendez ou les demandes formelles qui ont été faites — je
demande à la ministre — est-ce qu'il y a eu d'autres demandes de
d'autres municipalités pour instaurer un bureau d'inspecteur général?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : À ma
connaissance, non. Non, à ma connaissance, non, on n'a pas eu de demande, mais
on peut vérifier. On a-tu eu d'autres demandes? On n'a pas eu de demande du
tout, non.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Parfait. Merci.
Autre chose aussi, qu'est-ce que la ministre, comment est-ce qu'elle… les
rapports qui sont émis, qui sont produits par les deux bureaux d'inspecteur
général qui existent, les rapports, les rapports annuels qui sont dévoilés, comment
est-ce qu'ils sont traités? Qu'est-ce qu'on fait avec les rapports annuels
présentement?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, qu'est-ce
que je fais avec un rapport? J'en prends bonne note, je le lis évidemment puis
j'essaie de corriger la situation puis de remédier évidemment. Qu'est-ce que je
fais quand un rapport arrive? J'ai lu un rapport aujourd'hui également,
évidemment, j'ai eu le beau rapport de la Vérificatrice générale. On fait tous
la même chose, on le lit, j'en prends acte, j'en prends très bonne note. Je
fais ce que je dois faire évidemment.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : En tout respect,
j'ai été malhabile, Mme la Présidente, alors je m'en excuse. Je ne doutais pas
de la vigilance de la ministre, bien au contraire…
Mme Laforest : Je l'ai dit, je
lisais un beau rapport aussi, je l'ai lu.
Mme Sauvé : …bien au
contraire, il n'y avait aucun doute dans mon esprit, en tout respect. Mais, en
fait, je voulais voir s'il y avait un élément qui, en termes de responsabilité
de la loi, en termes de suivi à effectuer, de modifications, de correctifs,
comme ça peut être le cas dans d'autres lois, donc qui sont présentes. Alors,
moi, c'était plus, comme je le disais en tout respect, ce n'est pas de
questionner la vigilance et la lecture approfondie de la ministre, mais de se
dire : Est-ce qu'il y a des mécanismes prévus pour assurer un suivi, des
corrections, des modifications, peu importe, un pouvoir? Voilà. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, là, c'est sûr que, moi, je veux toujours revenir à l'article 113, je le
dis toujours, puis évidemment que la ville est responsable de ses règlements,
de ses gestes et de ses contrats, là. On revient toujours à la gestion
contractuelle qu'on parlait tout à l'heure, ça fait que la ville est responsable
évidemment, là, des soumissions, des contractants, c'est la responsabilité de
la municipalité évidemment.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre, ça va?
Mme Sauvé : Oui, ça va.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce que je peux mettre l'article 113 aux voix? Et j'aimerais vous
entendre : Est-ce que c'est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Nous serions rendus à 114, et c'est à vous, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, oui, on
est rendu à l'article 114, il y a un amendement qui est joint. On se réfère
également, celui avec l'article 144, je crois, O.K.
Alors, l'article 114. L'article 573.3.5 de
cette loi est modifié par le remplacement du paragraphe 4° du premier alinéa
par le paragraphe suivant :
«4° il est un organisme à but non lucratif
qui remplit, le 1er janvier d'une année, les conditions suivantes :
«a) ses revenus d'au moins une des deux
dernières années ont été égaux…
Mme Laforest : ...je
crois? O.K. Alors, l'article 114 : L'article 573.3.5 de cette
loi est modifié par le remplacement du paragraphe 4° du premier alinéa par le
paragraphe suivant :
«4° il est un organisme à but non lucratif
qui remplit, le 1er janvier d'une année, les conditions suivantes :
«a) ses revenus d'au moins une des deux
dernières années ont été égaux ou supérieurs à 1 million;
«b) il a reçu, au cours de l'année durant
laquelle ses revenus ont été égaux ou supérieurs à 1 million, une aide financière
provenant d'une municipalité et dont le montant a été égal ou supérieur à la
moitié de ses revenus pour cette année.»
Alors, est-ce que... Je pense qu'on va
lire tout de suite l'article 144, si on peut...
Des voix
: ...
Mme Thériault
:
C'est parce qu'on ne l'a pas...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : ... Attendez 30 secondes...
Mme Laforest : On va
déposer un amendement, l'amendement est ici.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Oui, Mme la ministre, j'allais vous ralentir
pour vous dire qu'on va passer l'amendement, pendant que vous faisiez la
première lecture. On vient de le recevoir, c'est un amendement de quelques
pages. Alors, je vais vous demander d'avoir un peu de patience puisque notre
page n'a que deux jambes et deux bras et fait le tour à la vitesse convenue.
Donc, ne vous souciez pas de ça. Les choses se passent bien.
Je vais demander à la ministre de
poursuivre ses lectures puisque, du côté de l'opposition, les amendements ont
été déposés, puis notre page continue son bout de chemin de ce côté-ci de la
table.
Mme Laforest : Et l'article...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Mme la ministre, votre micro est ouvert.
Mme Laforest : Oui. Juste
à titre d'information, alors, j'aimerais spécifier ici qu'on a introduit et
l'article et l'amendement dans l'article. Alors, les deux sont introduits,
c'est pour ça que vous les avez, qu'ils sont un petit peu plus longs.
Alors, je vais le relire
complètement : Article 114. Concernant l'article 573.3.5 de la
Loi sur les cités et villes, remplacer l'article 114 par le suivant :
114. L'article 573.3.5 de cette loi
est modifié :
1° par le remplacement, dans le...
paragraphe 2° — excusez — du premier alinéa, de «des règles
qui lui sont applicables» par «d'une loi ou d'un règlement qui l'y oblige;
2° par le remplacement du paragraphe 4° du
premier alinéa par le paragraphe suivant :
«4° il est un organisme à but non lucratif
qui remplit, le 1er janvier d'une année, les conditions suivantes :
«a) ses revenus d'au moins une des deux
dernières années ont été égaux ou supérieurs à 1 million;
«b) il a reçu, au cours de l'année durant
laquelle ses revenus ont été égaux ou supérieurs à 1 million, une aide
financière provenant d'une municipalité et dont le montant a été égal ou
supérieur à la moitié de ses revenus pour cette année.»
Alors... on apporte une modification ici,
évidemment, pour la gestion contractuelle encore, on est toujours dans la
gestion contractuelle municipale, les organismes dont le conseil
d'administration est composé majoritairement de membres d'un conseil d'une
municipalité ou de membres nommés par une municipalité, comme l'expliquait tout
à l'heure Me Dumas-Legendre. Et une modification est apportée ici afin de
confirmer que les organismes ainsi assujettis sont ceux à l'égard desquels la
loi ou un règlement prescrit la composition du conseil d'administration et non
les organismes qui choisissent que leur conseil soit composé de membres d'un
conseil d'une municipalité ou de membres nommés par une municipalité.
Alors, ici, évidemment, on vient limiter
l'application des règles de gestion contractuelle aux organismes constitués
dans un but non lucratif qui ont eu, dans un... moins d'une des deux dernières,
des revenus annuels égaux ou supérieurs à 1 million et qui ont reçu, donc,
dans cette année une subvention par une ou plusieurs municipalités pour un
montant correspondant à la moitié ou plus de leurs revenus pour l'année.
On vient éviter également que certaines
municipalités contournent les règles de gestion contractuelle municipale en
subventionnant des organismes afin qu'ils réalisent des activités pour leur
compte.
Alors, en déposant l'amendement, on ne
peut plus... on vient assujettir aux règles contractuelles municipales les
associations municipales et les organismes qui réalisent la majeure partie de
leurs revenus d'affaires avec des municipalités. Je crois ici qu'on parlait,
par exemple, des contrats de déneigement. Ça, c'était un exemple avec cet article-là?
O.K. C'est bon, O.K. Oui, c'est bon. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Ça me fait plaisir, Mme la ministre. Des
commentaires sur l'article 114? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, merci, Mme la Présidente. Au départ, juste pour bien préciser, on avait,
dans l'article comme tel, dans le projet de loi, on ne touchait que le
quatrièmement... «est un organisme à but non lucratif, qui remplit, le
1er janvier d'une année, les conditions suivantes...» Donc, dans le projet
de loi, ce qu'on venait faire, c'est qu'on venait définir des conditions
d'organisme à but non lucratif. C'est ce qu'on faisait?
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Mme la ministre.
Mme Laforest : Excusez,
je n'ai pas entendu la question.
• (15 h 30) •
Mme Thériault
:
Pas de problème. Je demandais... Originellement, dans le projet de loi,
l'article 114, le quatrièmement, il est ajouté dans l'ensemble de
l'article...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
: ...on
venait définir des conditions d'organismes à but non lucratif. C'est ce qu'on
faisait.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
.Mme la ministre.
Mme Laforest : Excusez, je
n'ai pas entendu la question.
Mme Thériault
: Pas de
problème. Je demandais, originellement, dans le projet de loi, l'article 114,
le quatrièmement, il est ajouté dans l'ensemble de l'article. Donc, on
ajoutait : «4˚ il est un organisme à but non lucratif qui rempli, le
1er janvier d'une année, les conditions suivantes...» C'est qu'on venait
donner des conditions pour rendre éligibles des organismes à but non lucratif par
rapport à un organisme à but non lucratif qui peut s'associer avec une municipalité.
C'est ce qu'il faut que je comprenne? Parce que là on donne : «a) ses
revenus au moins... d'au moins une des deux dernières années ont été égaux ou
supérieurs à 1 million», puis «il a reçu, au cours de l'année durant
laquelle ses revenus ont été égaux ou supérieurs, une aide financière provenant
d'une municipalité et dont le montant a été égal ou supérieur à la moitié de
ses revenus pour cette année.»
C'est parce que je… On a l'amendement puis
on a l'article, Mme la Présidente. Puis là je veux juste bien comprendre, l'article
qui était là, c'est qu'on venait cadrer des conditions pour un organisme à but
non lucratif. Qu'est-ce qui justifie le «au moins 1 million, égal ou
supérieur»? Pourquoi ce n'est pas 500 000 $? Pourquoi ce n'est pas
2 millions? On va où sur le chiffre arbitraire de 1 million?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je peux passer la parole, Mme la députée, oui? C'est terminé?
Mme Thériault
: Oui.
Il y avait un point d'interrogation.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. C'est bien
parce que ça a été… C'est la question que j'ai posée, d'ailleurs. Alors, c'est
important, ici, je vais bien l'expliquer. L'exigence concernant les revenus
annuels égaux ou supérieurs à 1 million pour l'application du paragraphe,
évidemment, a été introduite par amendement du gouvernement suite à l'étude
détaillée, évidemment, du projet de loi… à la suite du projet de loi
n° 122.
De plus, pourquoi on a augmenté le seuil
de 1 million, ça permet de viser les organismes susceptibles de passer des
contrats en haut du seuil d'appel d'offres publiques, soit de
100 000 $ et plus, maintenant 101 100 $, dans une optique
de répondre à la recommandation 6, qui visait à resserrer les règles
d'octroi de contrats applicables aux sociétés paramunicipales et aux organismes
à but non lucratif. Puisque les organismes peuvent choisir, depuis le projet de
loi n° 122, les règles de passation de leurs contrats en bas du seuil
d'appel d'offres public, le resserrement des règles est surtout souhaitable
pour les contrats en haut de ce seuil. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: O.K.
On ressert quoi au juste? C'est juste pour bien comprendre. C'est quoi qu'on a
resserré? Parce que, dans la loi actuelle, quand je l'ai devant moi, le
quatrièmement, «sont égaux ou supérieurs à 1 million», il est déjà là. La ministre
me parle de 101 000 $, parce qu'il doit y avoir une différence
quelque part. Sauf que dans la loi actuelle, c'est déjà 1 million. Je
vois... Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Donc, la différence entre ce qui est actuellement
dans le projet de loi et l'amendement se situe au paragraphe 1. On vient
ajouter... Dans le fond, dans les organismes qui ont un conseil
d'administration formé d'élus, ces organismes-là aussi sont assujettis aux
règles de gestion contractuelle, sauf qu'on vient préciser que ceux qu'on veut
viser, ce sont ceux qui, obligatoirement, doivent avoir à leur conseil
d'administration des élus municipaux, donc quand la loi les oblige.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
Mme la Présidente. Je comprends qu'on parle du premier alinéa, mais je ne suis
pas là-dessus du tout, du tout, je suis sur le montant d'argent. Je ne suis pas
sur l'amendement de la ministre, où on dit : «Par le remplacement, dans le
paragraphe, des règles qui sont applicables par une loi ou un règlement qui
oblige...» Je ne suis pas là du tout, là, je suis vraiment sur le montant
d'argent quand on regarde dans le projet de loi comme tel, pas l'amendement,
pas ce que la ministre vient de nous déposer. Parce que je vais le décortiquer
en deux, O.K., pour bien comprendre ce qu'on fait.
Au départ, c'était écrit : «4˚ il est
un organisme à but non lucratif qui remplit, le 1er janvier d'une année,
les conditions suivantes...», et là on introduit le a et le b, alors que, dans
la loi, au quatrièmement, on avait déjà : «Son financement est assuré pour
plus de la moitié des fonds provenant d'une municipalité et ses revenus annuels
sont égaux ou supérieurs à 1 million.» Ça, c'est ce qu'on a dans la loi
actuelle. Et là, dans le projet de loi qu'on a devant nous, on fait un a et un
b. On dit : «ses revenus d'au moins une des deux dernières années ont été
égaux ou supérieurs à 1 million;» et le b : «il a reçu, au cours de
l'année...» Donc, je vois bien qu'il y a une différence. Sauf qu'ici, on parle
de 1 million deux fois. La ministre nous parlait de 100 000 $,
101 000 $. Donc, je ne comprends pas d'où sort le 100 000 $
quand ce qu'on même là, c'est 1million.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre. Est-ce que je passe la parole à Me
Dumas-Legendre ou... C'est comme vous voulez.
Mme Laforest : Non. Bien, en
fait, je vais le relire, là, comme... pour... C'est vraiment dû à cette raison-là
qu'on l'a changé. Quand il y a eu les consultations...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...merci, Mme la députée. Mme la ministre. Est-ce que je passe la parole à Me
Dumas-Legendre ou... C'est comme vous voulez. Non?
Mme Laforest : Bien, en fait,
je vais le relire, là, comme... pour... C'est vraiment dû à cette raison-là
qu'on l'a changé. Quand il y a eu les consultations particulières, justement,
avec le n° 122, le mémoire du Regroupement
intersectoriel des organismes communautaires de Montréal et celui du réseau québécois
de l'action communauté autonome avait révélé que «l'application des règles de
passation des contrats municipaux pouvait représenter un fardeau trop exigeant
pour les petits organismes et les organismes communautaires, compte tenu de
leur taille et de leur budget. Alors, pour ces derniers, l'obtention d'une
importante aide municipale aurait donc représenté une aide avec un impact
différent, puisqu'ils auraient ensuite été tenus de suivre les règles de
passation des contrats municipaux». Alors, c'était... bref, c'était pour
alléger les procédures. C'est ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée d'Anjou, peut-être juste reformuler.
Mme Thériault
: Oui.
O.K. On va tous se mettre au diapason, Mme la Présidente. Dans le projet de
loi... dans la loi actuelle, le quatrième alinéa se lit comme suit : «Son
financement est assuré, pour plus de la moitié par des fonds provenant d'une
municipalité, et ses revenus annuels sont égaux ou supérieurs à 1 million
de dollars.»
Dans le projet de loi, ce que vous nous
avez déposé pour venir modifier ça, ce paragraphe-là, c'est : «Il est un
organisme à but non lucratif qui remplit, le 1er janvier d'une année, les
conditions suivantes» Donc, on vient définir et qualifier un organisme à but
non lucratif qui peut se qualifier pour les fins d'association de contrat ou
d'union, là, O.K.? Là, on dit : «a, ses revenus d'au moins une des deux
dernières années sont égaux ou supérieurs à 1 million.» Avant, on
avait : «Son financement est assuré, pour plus de la moitié, par des fonds
provenant d'une municipalité et ses revenus annuels sont égaux ou supérieurs à
1 million.» Dans ce que vous nous avez déposé, comme projet de loi, vous
dites «ses revenus d'au moins une des deux dernières années ont été égaux ou
supérieurs à 1 million». Donc, on vient qualifier les deux dernières
années, non pas la dernière année, comme c'est le cas dans la loi actuelle.
Et vous ajoutez un b, qu'on n'a pas dans
la loi actuelle, et le b dit, O.K... le b, en fait, c'est qu'on reprend le
paragraphe qui était comme là, c'est comme si on l'a juste renuméroté, où on
dit... là, vous dites : «Il a reçu, au cours de l'année durant laquelle
ses revenus ont été égaux ou supérieurs à 1 million de dollars, une aide
financière provenant d'une municipalité dont le montant est égal ou supérieur à
la moitié de ses revenus pour cette année.»
Donc, c'est sûr que lorsque je regarde la
loi actuelle, qui, elle, dit : «Son financement est assuré, pour plus de
la moitié, par des fonds provenant d'une municipalité et ses revenus annuels
sont égaux ou supérieurs à 1 million.» j'en suis, sur la différence entre
le phrasage du a et du b du quatrième alinéa. C'est ça que je veux comprendre,
alors que la ministre m'a donné une explication sur 101 000 $ sur un
appel d'offres. Donc, on n'est pas du tout au même endroit. Je veux juste
comprendre pourquoi on passe de... le 4°, avec «son financement est assuré», et
qu'on passe à un 4° avec un a et un b dans le projet de loi. Après ça, je
reviendrai sur l'amendement de la ministre qui, lui, introduit le conseil,
O.K.? Je veux comprendre le cheminement avant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Merci, Mme la Présidente. Je crois avoir mieux
compris la question. Donc, essentiellement, je vous dirais que le paragraphe 4°
de la loi actuelle entraîne certains problèmes d'interprétation, notamment dû
au fait qu'on ne précise pas quand les revenus annuels doivent être de
1 million, pour que l'organisme débute son assujettissement aux règles de
gestion contractuelle. Ceci faisait en sorte qu'un organisme qui, pour l'année
précédente, n'avait pas eu des revenus de 1 million, débute sa nouvelle
année et, tout d'un coup, reçoit un financement supplémentaire, et là voit
qu'il s'en va vers des revenus d'un peu plus de 1 million... Il ne savait
pas à quel moment débuter son assujettissement aux règles de gestion
contractuelle, et donc il pouvait se retrouver dans une situation où, bien
malgré lui, et en tout bonne foi, il ne respectait pas les règles pour passer
un contrat.
• (15 h 40) •
Donc, on est venu préciser le critère de
ces revenus-là. Donc, il faut qu'au moins dans une des deux dernières
années — donc on ne remonte pas jusqu'à Mathusalem — dans
une des deux dernières années, il doit avoir eu, une de ces années-là, des
revenus de 1 million de dollars, et, dans cette année-là, il doit avoir eu
un financement pour au moins...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...dans une des deux dernières années... donc on ne
remonte pas jusqu'à Mathusalem... dans une des deux dernières années, il doit
avoir eu, une de ces années-là, des revenus de 1 million de dollars, et
dans cette année-là, il doit avoir eu un financement, pour au moins la moitié
de ses revenus, d'une municipalité.
L'autre modification importante qu'on
fait, c'est qu'on vient spécifier que ce doit être un organisme à but non
lucratif, parce que la rédaction, telle quelle, embrassait aussi des entreprises
privées. Donc, une entreprise privée qui n'avait que des contrats municipaux et
qui avait de bonnes affaires, donc des revenus annuels de 1 million de
dollars, se trouvait à être visée par le paragraphe 4°, et ce n'était pas
l'intention première du législateur.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. Donc, si j'ai bien compris les explications de Me
Dumas-Legendre, l'amendement que la ministre apporte aujourd'hui, qui s'ajoute,
qui débute les alinéas, en fait, ou le paragraphe, si vous voulez, puis la
condition numéro 4, là. O.K., ça dit : 1° par le
remplacement, dans le paragraphe 2°, «des règles qui lui sont applicables» — on
change ça — par «une loi ou d'un règlement qui l'y
oblige». C'est ça? Donc, ça, à ce moment-là, on vient dire que... O.K., dans le
deuxième, ici : «Son conseil d'administration, qui doit, en vertu des
règles qui lui sont applicables, être composé majoritairement des membres d'un
conseil d'une municipalité ou des membres nommés par une municipalité.» Donc,
on ne fait qu'enlever «des règles qui lui sont applicables», dans le deuxième
alinéa de la loi actuelle, qu'on remplace par «d'une loi ou d'un règlement qui
l'y oblige». Donc, ce qui veut dire que ça va quand même se lire,
exemple : «Son conseil d'administration doit — ne bougez
pas — en vertu d'une loi ou d'un règlement qui l'y oblige, être
composé majoritairement de membres d'un conseil d'une municipalité ou de
membres nommés par une municipalité. Ce qui veut dire qu'on tasse complètement
le privé, mais que c'est vraiment, exemple, un organisme créé, une société
paramunicipale où il y a des membres, des conseillers, des maires, ça pourrait
être la CMM ou, peu importe, là, des représentants des élus qui sont eux-mêmes
élus et qui doivent siéger obligatoirement sur un organisme à but non lucratif
qui a été créé, exemple, pour exécuter quelque chose au nom de la ville ou...
je ne sais pas, moi, le Quartier des spectacles ou un organisme paramunicipal.
C'est ça?
Mme Laforest : Exactement.
Bien, ça, en fait, là, c'est important de le spécifier pour qu'on comprenne
bien, c'est une demande de la FQM.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Mme la députée de
Fabre.
Mme Sauvé : Merci, Mme la Présidente. C'est une question de clarification, encore
une fois, j'ai besoin de comprendre, parce que ma notion d'organisme à but non
lucratif en lien avec l'obligation de la composition du conseil
d'administration, ça.. il y a quelque chose qui me chicote un peu. Ça fait que
je veux juste, dans le fond, là, comprendre, c'est tout, là. Je ne suis pas en
train de questionner, ou quoi que ce soit. Quand on précise, donc, que la
majorité, donc, le conseil d'administration, ça doit être lié à des membres qui
sont majoritairement issus des municipalités, et tout ça, j'ai besoin de
comprendre, dans le fond. La règle, avec l'amendement qui est proposé par la
ministre... j'ai besoin de comprendre de façon un petit peu plus précise quelle
est la composition du conseil d'administration qui est vraiment souhaitée par
la ministre.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Merci. Mme la ministre ou Me Dumas-Legendre, je ne sais
pas laquelle... Mme la ministre.
Mme Laforest :
Bien, au niveau légal, Me Dumas-Legendre va bien l'expliquer, mais on avait...
c'est vraiment une demande de la FQM, puis également c'est certain que l'UMQ,
ça va très bien servir, parce que... Je vais y aller d'un niveau plus pratique,
peut-être que la compréhension va être plus rapide. C'est simple, parce que,
par exemple, un contrat qui était de déneigement, je donne un exemple,
quelqu'un qui avait un contrat de déneigement dans une municipalité était
obligé de retourner toujours en appel pour, par exemple, racheter du sable, du
sel, tu sais, ça fait que c'était énormément de procédures que, là, les gens
nous ont dit : Ça n'a aucun sens, là, augmentez les montants, parce que
juste un contrat de déneigement, par exemple, c'est fou comment on doit
toujours retourner à la case départ, puis refaire le travail, puis recommencer
des soumissions. Ça fait que c'est pour ça qu'on a augmenté le montant.
Maintenant, au niveau légal,
oui, les organismes à but non lucratif ont toujours des C.A., mais
pourquoi ils sont obligés d'avoir des C.A.? C'est dans la loi, là,
Me Dumas-Legendre peut vous le préciser, mais je ne sais pas si... ça vous
donne une image assez pratique, là, des simples contrats comme ça, de
déneigement, ça n'avait aucun sens. Alors là, la FQM a dit : On veut vraiment...
Mme Laforest : ...à but non
lucratif ont toujours des C.A., mais pourquoi ils sont obligés d'avoir des
C.A.? C'est dans la loi, là, Me Dumas-Legendre peut vous le préciser, mais
je ne sais pas si... ça vous donne une image assez pratique, là, des simples
contrats comme ça de déneigement, ça n'avait aucun sens. Alors là, la FQM a
dit : On veut vraiment que vous le précisiez dans la loi puis, à ce
moment-là, bien, c'est encore plus légal, en le précisant comme ça dans la loi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Je vous dirais qu'avec l'hiver passé, je comprends que
la FQM vous ait parlé.
Mme Laforest : Bien, peut-être
que ça vient de là, peut-être, oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Oui, merci, Mme
la Présidente. J'aime ça, des exemples concrets comme ça parce que ça aide,
pour nous et pour tous les gens qui nous écoutent, ça clarifie les choses, mais
il y a une question qui demeure. Je veux juste comprendre quelle est la
composition. Je comprends bien que tout organisme à but non lucratif a un conseil
d'administration, mais je voulais comprendre un peu plus entre ce qui était
avant, comme exigences au niveau de la composition du conseil d'administration,
et maintenant, avec l'amendement de la ministre, on se situe où par rapport aux
attentes de qui doit faire partie de ces conseils d'administration?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Si on prend l'exemple de la Fédération québécoise
des municipalités, son conseil d'administration est composé d'élus municipaux.
Il est composé comme tel parce que la fédération s'est donné ces règles-là.
Donc, elle a choisi que son conseil d'administration soit composé
majoritairement de membres de conseils municipaux, mais ce n'est pas la loi qui
l'oblige à avoir un conseil d'administration constitué comme tel, ce sont ses
propres règles.
Or, ce que le législateur veut viser, ce
n'est pas les organismes qui choisissent d'avoir un conseil d'administration
formé de représentants d'élus municipaux, mais bien les organismes que la loi
oblige à avoir un tel conseil d'administration. Voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: C'est
sûr que lorsqu'on prend l'article tel qu'amendé, parce que là, on est peut-être
capables de mieux le voir. Au départ, bon, les règles, c'est correct.
«1° il est un organisme que la loi déclare
mandataire ou agent d'une municipalité;»
Donc, ça ne peut pas être n'importe quel
organisme non plus, il faut être mandataire. C'est quel type d'exemple qu'on
peut avoir comme mandataire? On a quoi?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Les offices municipaux de l'habitation. Ce sont les
seuls que la loi déclare mandataires ou agents des municipalités.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée.
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. Donc, soit un mandataire ou un agent d'une municipalité, un
OMH, parfait.
Deuxièmement :
«2° son conseil d'administration doit, en
vertu d'une loi ou d'un règlement — comme vous l'avez
expliqué — qui y oblige, à être composé majoritairement des membres
d'un conseil d'une municipalité ou de membres nommés par une municipalité;»
Donc, ça peut être la municipalité qui va
déléguer un, deux, trois conseillers sur le conseil d'administration. Pourquoi?
Parce qu'il y a des fonds publics qui sont investis dans un organisme à but non
lucratif et à ce moment-là, on va s'assurer du contrôle et qu'il puisse y avoir
un pont, si vous voulez, entre les règlements, les règles qui obligent une
municipalité ou un organisme comme ça, pour s'assurer que les fonds investis
soient bien investis, de la bonne manière, et qu'on suive les règles, c'est ça?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, justement,
on est en train de valider, là, au niveau des règles du conseil avec le C.A.
Maître...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Je donnerais l'exemple... c'est un acronyme que
j'ai de la difficulté à reconstituer, la SOMHAC ou la SOMHADEC des organismes
d'habitation de la ville de Québec...
(Consultation)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vivement les acronymes. Au gouvernement, c'est une spécialité.
(Consultation)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre. On cherche toujours notre acronyme, là, pour être sûrs
qu'on a la bonne définition.
Mme Laforest : Me Paradis
est en train de donner des exemples parce que...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Il n'y a pas de souci.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ce sont des organismes... La constitution des
organismes est prévue dans la Charte de la ville de Québec et ce sont des
organismes qui fournissent du logement abordable pour... du logement abordable,
voilà. Et là, c'est la charte qui oblige à ce que ces organismes aient un conseil
d'administration constitué d'élus municipaux, voilà. Désolée de...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci beaucoup. Non, il n'y a vraiment pas de souci, on apprend tous en même
temps, donc il n'y a vraiment pas de souci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (15 h 50) •
Mme Thériault
: Oui.
C'est la Société municipale d'habitation Champlain qui est la SOMHAC, qui
est... c'est ça. Société de la ville de Québec. C'est ça. L'administration de
la SOMHAC a été confiée à l'Office municipal d'habitation de Québec et c'est un
organisme à but non...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...tous en même temps, donc il n'y a vraiment pas de souci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
c'est la Société municipale d'habitation Champlain qui est la SOMHAC, qui est,
c'est ça, société...
Une voix
: ...de la
ville de Québec.
Mme Thériault
: ...de
la ville de Québec, c'est ça. L'administration de la SOMHAC a été confiée à
l'Office municipal d'habitation de Québec. C'est un organisme à but non
lucratif dont le rôle est de procurer des logements à des prix légèrement
inférieurs à ceux du marché à la population du Québec. Selon les disponibilités
financières, elle peut accorder des subventions au logement. Et, c'est un
organisme, pour confirmer ce qui est écrit dans la loi, c'est un organisme sur
lequel il y a des membres du conseil d'administration sont nommés par la ville
ou des élus, donc c'est des représentants de la municipalité. Et, si on s'en va
au deuxième alinéa, là, ça prend tout son sens l'amendement qu'on vient de
faire.
«Son conseil d'administration doit, en
vertu d'une loi ou d'un règlement qui oblige — parce que ça peut être
dans le règlement et non dans la loi — doit être composé
majoritairement de membres de son conseil d'une municipalité ou de membres
nommés.»
Donc, on a les deux cas de figure, c'est
soit majoritaire ou soit avec des représentants. Quand on tombe dans le
troisième alinéa, là, on va même plus loin, on dit : «Son budget est
adopté ou approuvé par une municipalité». Ça fait que ce n'est pas un organisme
qui est un électron libre, là, qui fait ce qui veut. Parce que c'est la
municipalité qui approuve son budget. O.K. ça nous rassure.
Quatrièmement : «...un organisme à
but non lucratif qui remplit, le 1er janvier d'une année, les conditions
suivantes...». Donc, les modifications que la ministre a demandées par rapport
à ce qui avait déjà été déposé dans le projet de loi et non pas l'amendement de
la ministre.
Après ça, cinquièmement... Je passe dans
l'article, là, pour les gens qui se demandent ce que je fais, je passe vraiment
dans tout l'article pour être sûr qu'on n'échappe rien. Cinquièmement :
«Il est désigné par le ministre comme organisme assujetti à ces dispositions».
Juste le cinquièmement :
«Il est désigné par le ministre comme
organisme assujetti à ces dispositions. En outre, l'organisme qui remplit l'une
ou l'autre des conditions prévues au premier alinéa, et réputé être une
municipalité locale, pour l'application de l'un ou l'autre des règlements pris
en vertu des articles.»
Ça fait qu'on reconnaît un organisme comme
étant réputé une municipalité pour qu'il tombe sous les lois et règlements de
la municipalité?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, le cinquième paragraphe, c'est la possibilité
de désigner un autre organisme plus de ceux qui sont déjà fixés par la loi.
Donc, c'est une habilitation à la ministre de désigner d'autres organismes qui
se retrouveront assujettis aux règles de gestion contractuelle. Maintenant, la
suite de la disposition — merci — la suite de la
disposition, c'est de la technique légale, c'est simplement pour assurer que
ces organismes-là sont assujettis aux règles de gestion contractuelle des
municipalités. Il faut créer une présomption, bien, oui, c'est une présomption.
On les déclare réputés être une municipalité aux fins...
Mme Thériault
: ...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Et il faut comprendre — aux gens qui nous écoutent — que la
députée d'Anjou a complété la réponse sans que son micro soit ouvert. Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. Je m'excuse... Dmais dites-vous, c'est sûr qu'il y a
peut-être des petits inconvénients, mais, au moins, c'est bon signe, ça avance.
Et je disais, bien, c'est pour s'assurer que l'organisme reste dans le giron de
la loi, donc qu'il ne soit pas un électron libre. Donc, c'est pour ça qu'on la
reconnaît comme si elle l'était.
O.K., je poursuis ma lecture. Je sais que
ma collègue, elle a une question, je vais juste vider le cinquième alinéa.
«Lorsqu'une disposition des articles 573 à 573.3.4 — on est dans le
même acabit des numéros des autres articles qu'on a faits avant, on se
souvient, O.K. — prévoit, pour une municipalité, une habitation...»,
là, tu as une énumération... «une habilitation — pas habitation,
hein — une habilitation à réglementer l'organisme qui n'est pas, de
manière générale, habilité à prévoir qu'une infraction à une disposition
réglementaire de sa compétence puisse être sanctionnée par une peine d'amende
adopte, par résolution ou par tout autre moyen habituel de prise de ces
décisions, les mesures ou dispositions prévues par cette habilitation à
réglementer». Là, ça, c'est une belle phrase qui a exactement quatre lignes et
demie. Il y a beaucoup d'affaires, là-dedans, pouvez-vous me l'expliquer comme
il faut, s'il vous plaît? Mme la Présidente, pouvez-vous demander à Me Dumas de
répondre? J'apprécierais.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Elle a très bien entendu votre question, je vais la laisser vous donner les
explications sur vos quatre lignes et demie. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Donc, on se rappelle du contexte, cette
disposition-là, elle a été introduite pour assujettir des organismes, divers
organismes de toutes sortes, de tous types, aux dispositions de gestion
contractuelle. Dans les dispositions de gestion contractuelle, il y a des obligations
qui sont faites aux municipalités de réglementer, notamment d'adopter un
règlement sur la gestion contractuelle. Or, ces organismes-là, qu'on vient
maintenant embrasser par cette disposition-là, ne sont pas des organismes qui
réglementent. Un organisme qui réglemente...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...aux dispositions de gestion contractuelle. Dans
les dispositions de gestion contractuelle, il y a des obligations qui sont
faites aux municipalités de réglementer, notamment d'adopter un règlement sur
la gestion contractuelle. Or, ces organismes-là, qu'on vient maintenant
embrasser par cette disposition-là, ne sont pas des organismes qui
réglementent. Un organisme qui réglemente, c'est un organisme qui a
l'habilitation pour imposer des sanctions pénales. Donc, pour ces organismes-là,
on vient dire qu'ils n'auront pas l'obligation de réglementer, mais ils
adopteront une politique de gestion contractuelle par une résolution de leur conseil
d'administration. C'est juste ça que cet alinéa-là veut dire.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme... Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou, ça va toujours
bien?
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. L'explication est quasiment plus courte que la phrase
elle-même dans la loi, mais c'est beaucoup plus clair dans l'explication que
dans la loi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...est ainsi faite, Mme la députée.
Mme Thériault
: O.K.
On est presque rendus au bout de l'alinéa. Ne bougez pas. Le présent article ne
s'applique pas. Est-ce que tu voulais poser des questions avant qu'on...
Une voix
: ...
Mme Thériault
: O.K.
Parfait. Le présent article ne s'applique pas. Donc là, on vient prévoir les
exclusions. «Un organisme... à un organisme qu'une loi assujettit aux
articles — donc, les différents articles dont on a parlé puis on en
ajoute à part de ça — 934, 938 du Code municipal du Québec, de la Loi
sur la Communauté métropolitaine de Montréal, de la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Québec et de la Loi sur les sociétés de transport en commun.»
Donc, on vient dire que ça ne s'applique
pas aux organismes qui sont sous toutes ces égides-là. Ça donne quoi comme
exemples, là? Je m'excuse, mais, quand on dit : La Communauté
métropolitaine de Montréal puis la Communauté métropolitaine de Québec, il y
a-tu beaucoup d'organismes qui s'appliqueront... à qui ne s'appliquera pas ce
qu'on vient de faire?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Donc, rappelons-nous que cette disposition vise
à embrasser une panoplie d'organismes. Quand on lit, par exemple au deuxième
paragraphe, que ça vise aussi les organismes dont le conseil est
majoritairement formé d'élus municipaux, on comprend rapidement que la
Communauté métropolitaine de Montréal, la Communauté métropolitaine de Québec,
les sociétés de transport sont de tels organismes.
Or, ils ont... elles ont, dans leur régime
légal, des règles de gestion contractuelle similaires à celles...
Une voix
: ...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Voilà. Elles sont déjà là et elles s'appliquent, et,
comme elles sont déjà là et elles s'appliquent, on ne veut surtout pas que ces
organismes-là aient l'idée de substituer cette disposition-là ou les dispositions
de la Loi sur les cités et villes à leurs propres dispositions.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. Le 2°, c'est une société d'économie mixte. C'est quoi, une
société d'économie mixte?
Puis, bien, on peut peut-être faire le
deuxième puis le troisième alinéa en même temps, Mme la Présidente, parce que
ça se complète. C'est écrit : «À une société d'économie mixte» et «3° à un
organisme analogue à une société d'économie mixte constitué conformément à une
loi d'intérêt privé, notamment aux personnes morales constituées en vertu des
chapitres 56, 61, 69 des lois de 1994, du chapitre 84 des lois de
1995 et du chapitre 47 des lois de 2004», puis ça ne peut pas faire
autrement que de susciter un questionnement chez moi.
Depuis 2004, il n'y a pas eu d'évolution
dans la législation comme telle? On n'a rien changé après 2004 là-dedans? Parce
que je me dis : O.K., on voit qu'il y a une évolution en 1994, en 1995
puis en 2004. Après 2004, on a arrêté de faire évoluer?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, les sociétés d'économie mixte, c'est une
possibilité pour une... En fait, il y a une loi, la Loi sur les sociétés
d'économie mixte dans le secteur municipal. C'est une loi qui permet aux
municipalités de s'unir avec une entreprise privée pour exécuter une compétence
municipale. Ça pourrait être s'unir avec une entreprise de matières résiduelles
pour gérer ses matières résiduelles. Et la loi pourvoit déjà à la gestion
contractuelle de l'union, je vais utiliser le terme «union», entre le privé et
la municipalité. Donc, on ne veut surtout pas défaire cette loi-là par cet article-ci
et réassujettir les sociétés d'économie mixte qui ont déjà un régime
contractuel particulier, les réassujettir à l'ensemble des règles ici. Donc,
c'est la raison pour laquelle on exclut la société d'économie mixte qui est
créée en vertu de cette loi-là.
• (16 heures) •
Maintenant, il est arrivé, au fil des ans,
que des municipalités demandent la possibilité de s'associer avec une
entreprise privée mais dans un contexte légèrement différent de ce que prévoit
la loi sur la société d'économie mixte, de sorte que le législateur a cru bon
d'accéder à leur demande mais par le biais d'une loi d'intérêt privé. C'est
pour ça que...
16 h (version non révisée)
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...demande la possibilité de s'associer avec une
entreprise privée, mais dans un contexte légèrement différent de ce que prévoit
la Loi sur la société d'économie mixte, de sorte que le législateur a cru bon
d'accéder à leurs demandes mais par le biais d'une loi d'intérêt privé. C'est
pour ça que, là, on vous cite les, dans le fond, une, deux, trois, quatre, cinq
lois d'intérêt privé qui ont, au fil des ans, constitué des organismes ou des
unions analogues aux sociétés d'économie mixte mais suffisamment différentes
pour qu'on leur crée leurs propres projets de loi. Donc, là aussi, les projets
de loi d'intérêt privé pourvoient à leurs règles de gestion contractuelle, donc
on ne veut surtout pas défaire ce qui a été fait par le législateur, on les
exclut de l'application de cette disposition-ci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: C'est
clair, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Non, c'est Francine.
Mme Thériault
: Mme la
Présidente, c'est clair.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Oui. Mme la députée de Fabre, vous aviez une question à la suite de la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Sauvé : Oui. En fait, je
voulais revenir sur l'amendement de la ministre, Mme la Présidente. Je voulais
regarder, dans le fond, l'alinéa 2 et le 4. Dans le fond, dans le 4, on
dit : «il est un organisme à but non lucratif qui remplit, le 1er janvier
d'une année, les conditions suivantes». Alors on vient nommément dire qu'à la
date de début d'année c'est à ce moment-là où on évalue, donc, le respect des
critères qui sont là. Par contre, si je retourne à l'alinéa 2 où on a la
composition du conseil d'administration et on nomme que ça doit, donc, être
majoritairement composé de membres du conseil d'une municipalité. Vous le savez
comme moi, dans la réalité de conseil d'administration, il y a des gens qui
démissionnent, il y a des gens qui quittent, et on peut se retrouver dans une
situation où on n'est plus dans un conseil d'administration, suite à des
départs, où on est majoritairement avec une composition de membres d'une municipalité.
Comme il n'y a pas de fenêtre temporelle, il n'y a pas de... on se doute qu'on
suit l'espace d'une année. Mais, en même temps, alors que pour les autres
conditions on prend la photo au 1er janvier, en ce qui a trait à la composition
et le critère de majorité de membres d'une municipalité sur le conseil
d'administration, mais il n'y a pas de date, il n'y a pas rien.
Moi, je me questionne, parce que ce n'est
pas une réalité si exceptionnelle que ça, quand on se retrouve où on était...
dans une réalité où on était majoritaire et on ne l'est plus parce qu'il y a eu
des démissions, est-ce qu'on ne pourrait pas ajouter peut-être une précision
qui est soit liée à l'élection à l'assemblée annuelle ou peu importe, mais un
même critère lié au moment où on prend la photo. Je ne sais pas si je suis
claire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais vous dire ça dans quelques instants puisque c'est Me Dumas-Legendre qui
va faire une réponse.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Je pense que la question est claire. La raison pour
laquelle on n'a pas de date, c'est que l'évaluation du critère n'est pas
factuelle. Peu importe si le conseil d'administration, dans les faits, est
composé majoritairement d'élus municipaux pour tenir compte des vacances,
l'important, c'est que le critère de la loi les oblige à être majoritairement.
Donc, à partir du moment où c'est dans la loi, ils sont institués, ils ont
cette obligation-là, on n'a pas besoin de tenir compte de date.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Ça vous va, Mme la députée de Fabre?
Mme Sauvé : Très clair.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. En fait, je voudrais savoir... avoir une étendue plus grande de
quatre figures, là, à quoi ça peut s'appliquer, là. Et on sait que, parmi les compétences
au municipal, il y a la question du loisir. Ça se produit dans plusieurs
grosses municipalités entre autres. Et il y a des grands centres de loisirs,
etc. qui peuvent être administrés de différentes façons soit par convention,
avec un OSBL, etc. Donc, un OBSL aussi peut être de différent type, hein, il y
a différentes finalités, là. Et est-ce qu'il existe, par exemple, des OSBL qui
gèrent des activités de loisirs et dont le C.A. est composé majoritairement des
membres nommés par une municipalité?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Il existe certainement des organismes de loisirs
dont le conseil d'administration est formé majoritairement de membres ou d'élus
municipaux. Mais, à ma connaissance, il n'y a pas, dans les lois municipales,
d'exigence légale pour que certains organismes de loisirs soient... aient un conseil
d'administration constitué majoritairement d'élus municipaux. Et, comme le
critère est en lien avec l'exigence légale, bien, ce n'est pas par ce
critère-là que cet organisme-là sera assujetti aux règles de gestion
contractuelle.
M. Fontecilla : Donc, cet
article-là ne... si vous permettez, Mme la Présidente, ne s'applique pas à ce
type de... ne s'appliquerait pas à ce type de...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...d'élus municipaux. Et, comme le critère est en
lien avec l'exigence légale, bien, ce n'est pas par ce critère-là que cet
organisme-là sera assujetti aux règles de gestion contractuelle.
M. Fontecilla : Donc, cet article-là
ne se... si vous permettez, Mme la Présidente, ne s'applique pas à ce type
de... ne s'appliquerait pas à ce type d'organisme?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Il ne s'appliquera pas... Cet article-là ne
s'appliquera pas à ce type d'organisme par le biais ou à cause de la
considération de son conseil d'administration. Maintenant, c'est fort possible
qu'il assujettisse quand même cet organisme-là par le biais du paragraphe 4° si
cet organisme-là est effectivement financé par des revenus municipaux. C'est
ça, l'objectif de la disposition, c'est que les organismes qui sont financés ou
qui sont d'une certaine manière sous le contrôle municipal soient assujettis
aux règles de gestion contractuelle. Donc...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Est-ce que,
pour être assujetti à cet article-là, ça prend — pour bien
comprendre — les cinq conditions qui sont stipulées ici ou une des
cinq? Donc, ce que vous êtes en train de me dire, c'est qu'il pourrait être
assujetti en termes du paragraphe 4°, qui concerne les budgets, mais pas en
vertu de l'article... le paragraphe 2°, concernant la composition du conseil d'administration?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Effectivement. À partir du moment où l'organisme
remplit une de ces conditions-là, il est assujetti... oui, il est assujetti à
l'ensemble des règles de gestion contractuelle.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Mais, si... Évidemment, s'il en remplit deux, bien,
il n'est pas doublement assujetti, mais il demeure assujetti.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Laurier-Dorion, ça vous va?
M. Fontecilla : Oui. Juste une
question d'éclaircissement...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y.
M. Fontecilla : Est-ce qu'un
organisme de loisirs peut être assujetti à la politique d'action communautaire
du Québec?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
M. Fontecilla : Est-ce que les
lois... Est-ce que le secteur loisirs fait partie de la politique d'action
communautaire du Québec?
Mme Laforest : On va vérifier.
On ne le sait pas ici, on va vérifier. C'est une bonne question.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je veux juste nous rappeler que, quand tout le monde parle en même temps, on ne
comprend rien. Alors, M. le député de Laurier-Dorion, votre question,
c'est : Est-ce qu'ils sont assujettis? Puis la réponse de la ministre,
c'est : ...
Mme Laforest : On va vérifier.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...On cherche puis on vous revient.
M. Fontecilla : Parfait. En
fait, «assujetti», c'est peut-être un terme abusif, là. Est-ce que... C'est une
politique, hein, donc il n'y a pas une obligation légale, mais il y a une
question de reconnaissance. Donc, est-ce qu'ils font partie de la politique
d'action communautaire du Québec?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
La réponse, dans la mesure du possible, sera rendue rapidement...
Mme Laforest : On va vérifier,
parce que ce n'est pas notre ministère.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...mais on va vérifier.
M. Fontecilla : Oui, mais je
pose la question...
Mme Laforest : Ça ne relève
pas de notre...
M. Fontecilla : Vous me
permettrez, là, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Avec plaisir, M. le député.
M. Fontecilla : Je pose la
question parce que la politique d'action communautaire, dans différents degrés,
oblige les organismes à avoir un conseil d'administration qui est séparé en
tous cas de l'État. À savoir si les municipalités sont considérées comme une
institution étatique, là, c'est une question qui reste à éclaircir, là, mais,
si c'est le cas, il y aurait comme une contradiction, là, parce que, si c'est
un organisme reconnu par l'Action communautaire autonome, il ne peut pas
être... avoir un conseil d'administration nommé par... ayant une majorité ou
même — ça dépend des organismes — une partie des membres
nommés par une institution étatique. Je veux juste vérifier cette possibilité
de contradiction.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, on est en
train de vérifier. Est-ce que vous voulez avoir la réponse avant d'adopter le
règlement, l'article, ou...
M. Fontecilla : De préférence.
Mme Laforest : C'est important
pour vous?
M. Fontecilla : Oui, c'est ça.
Mme Laforest : O.K. On va
vérifier. On doit suspendre ou...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
On va vérifier. Bien, je vais juste vérifier s'il y a d'autres questions
entre-temps, puisque c'est les abeilles en arrière de vous, là, qui bourdonnent
un peu pour trouver la réponse. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Mme la Présidente,
je pourrais peut-être amener un petit éclairage. Pour bien connaître les organismes
communautaires...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça va me faire plaisir de vous entendre.
Mme Sauvé : ...en fait, un
OBNL, c'est le statut juridique. Un organisme communautaire autonome a le
statut juridique d'un OBNL, mais il a aussi des critères spécifiques. Donc,
tout OBNL n'est pas un organisme communautaire autonome, mais tout organisme
communautaire autonome est un OBNL. Alors donc, il y a cette distinction-là.
Et, dans les critères de l'organisme communautaire d'action communautaire
autonome, entre autres, il y a des règles au niveau de la composition du conseil
d'administration, qui doit être issu de la communauté. Il y a plusieurs règles,
il y a quatre critères qui sont liés à la politique québécoise. Alors, voilà
l'éclairage que je vous fais.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci de l'éclairage, et on voit là votre spécificité, Mme la députée de Fabre,
par rapport aux rapports avec les organismes communautaires.
Est-ce que ça répond à votre question, M.
le...
M. Fontecilla : La question
demeure...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y, M. le député.
• (16 h 10) •
M. Fontecilla : Oui. Merci,
Mme la Présidente. La question demeure, parce que... Les organismes de loisirs,
est-ce qu'ils sont considérés comme des organismes reconnus par la politique
d'action communautaire du Québec? Si c'est le cas, dans le cas de figure où une
municipalité...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : ...votre question. M. le...
M. Fontecilla : La question...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Allez-y, M. le député.
M. Fontecilla : Oui, merci,
Mme la Présidente. La question demeure parce que les organismes de loisirs, est-ce
qu'ils sont considérés comme des organismes reconnus par la politique d'action communautaire
du Québec? Si c'est le cas, dans le cas de figure où une municipalité
administre sous une forme x, y, z, un centre de loisirs, la question se pose à
savoir quel type de gouvernance peut être appliqué à ce type d'organismes.
Est-ce une organisation autonome? Est-ce que son C.A., si c'est le cas, est-ce
que son C.A. peut être composé en majorité ou en partie par les membres nommés
par une municipalité? Je ne pense pas, d'où la demande de vérification.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Vous avez compris, M. le député, que la
ministre va vérifier puisque ça n'appartient pas à son ministère, l'exemple
comme vous le donnez comme tel d'un organisme OBNL qui s'occupe du centre de
loisirs ou ou centre sportif. Donc, on cherche la réponse puis on vous revient.
Est-ce que nous avons bien compris, M. le député de Laurier-Dorion, que vous
aimeriez avoir la réponse avant qu'on passe au vote pour l'article 114?
M. Fontecilla : S'il vous
plaît.
Mme Laforest : Mais on
peut donner la réponse plus tard, étant donné que ça ne concerne pas du tout
cet article-là, il n'y a aucun problème, puis ce n'est pas... ce n'est même pas
mon ministère. Ça fait que, vous êtes d'accord, on va vous revenir avec la
réponse plus tard?
M. Fontecilla : Je suis
d'accord.
Mme Laforest : Parce
qu'il n'y a aucun enjeu, là. C'est bon?
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Ça vous va, M. le député de Laurier-Dorion?
Je veux m'assurer que tout le monde a la même perspective. Donc, merci, M. le
député.
Est-ce que vous êtes prêts à demander le
vote? Puis je veux faire plaisir aux gens de toute la table pour dire que...
C'est la députée de Fabre qui a dit qu'ils sont prêts à passer au vote, c'est
plaisant de l'entendre. Alors, je mets... je fais la mise aux voix de
l'article 114... de l'amendement de l'article 114.
Mme Laforest : Adopté.
Mme Sauvé : Adopté.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la ministre. Alors, c'est adopté.
Maintenant, que l'article est adopté, est-ce que...
Des voix
: ...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Maintenant que l'article amendé a été adopté,
est-ce que l'article 114 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Nous sommes rendus à l'article 115.
Mme Laforest : Oui, oui,
oui...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon.
Alors, l'article 115... l'article 115, attendez, attendez... 115,
oui. C'est exactement la même chose qu'on faisait pour la Loi sur les cités et
villes de tantôt, mais maintenant pour le Code municipal. Alors, c'est vraiment
la même, même chose. C'était l'article... 108. O.K., c'est vraiment
important de le spécifier parce que la même, même chose qu'on faisait. Je veux
vraiment bien le clarifier au départ, O.K.?
Alors, l'article 115 : «Les
articles 14.3 à 14.5 du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1)
sont abrogés.»
Alors, l'article 115,
article 14.3, 14.5 du Code municipal du Québec. Le contenu de ces articles
est repris dans l'article 934.1 du Code municipal que propose
l'article 119 du présent projet de loi puisqu'il convient davantage que
ces dispositions se retrouvent dans la section de la loi qui traite de la
gestion contractuelle. Cette modification est le pendant au Code municipal de
celle fait à la Loi sur les cités et villes par l'article 108 du présent
projet de loi.
Est-ce qu'on doit réexpliquer? Parce qu'on
l'avait passé vraiment article par article à l'article 108. On l'avait
fait vraiment paragraphe par paragraphe. Alors, est-ce qu'on peut dire que
c'est quand même évident que c'est la même chose, sauf qu'on change de... loi
et cités et villes... mais je pense que ça devrait bien aller pour aller avec
le Code municipal. Je crois que...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Restez avec moi, Mme la ministre.
Mme Laforest : Je reste
avec vous, mais, si je me fie à l'autre...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Il y a un peu de distraction... il y a un peu
de distraction de l'autre côté. Mais restez avec moi puis on va bien... Oui.
Mme Laforest : Je vais
rester avec vous, mais je pense que, si je me fie à l'autre côté, les gens
comprennent que c'est la même chose, sauf que...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Tout à fait. Tout à fait. On a...
Mme Laforest : Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : On a omis de dire, et j'aurais dû le dire
avant de vous passer la parole, qu'on arrivait au Code municipal du Québec, ce
qui faisait en sorte qu'on changeait un peu le sujet mais qu'on avait des
similitudes. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Merci, Mme la Présidente. Que la ministre soit rassurée, c'est ce que
j'expliquais à ma collègue, c'est que c'est exactement ce qu'on fait, mais dans
l'autre code à côté, donc il n'y a pas de problème. On a déjà fait les
discussions, on ne les recommencera pas.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la députée. Ça...
Mme Thériault
:
Wow! Il y a des... beaucoup de sourires de l'autre bord. C'est le fun, hein?
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Bien oui, c'est ça. Calmez-vous, la journée
n'est pas finie. Alors, est-ce que je peux mettre aux voix l'article 115?
Des voix
: Oui.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Et vous en dites quoi?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci. Article 116.
Mme Laforest : On est
rendus une chorale, là.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : J'aime vous entendre.
Mme Laforest : Oui, c'est
bien. Alors, l'article 116 : L'article 14.7.2 de ce code est
modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «des articles 14.3
ou» par «de l'article»...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
…merci. Article 116.
Mme Laforest : On est rendu
une chorale, hein?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'aime vous entendre.
Mme Laforest : Oui, c'est
bien. Alors, l'article 16. L'article 14.7.2 de ce code est modifié par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «des articles 14.3 ou» par «de
l'article».
L'article 116, l'article 14.7.2 du Code municipal.
Puisque l'article précédent propose l'abrogation de l'article 14.3 du code, il
est nécessaire de retirer la référence à cet article dans l'article 14.7.2.
Cette modification est le pendant au Code municipal de celle faite à la Loi sur
les cités et villes par l'article 109 du présent projet de loi. Ça va vraiment
bien aller. Alors, c'est la même chose, c'est vraiment identique.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais vous dire, Mme la ministre, par contre, vous êtes d'une capacité de
lecture rapide, impressionnante.
Mme Laforest : Mais quand
c'est pareil, c'est comme évident pour avancer…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre.
Mme Laforest : …mais on
comprend très bien que…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce que j'ai des questions sur l'article 116? Ça vous va? Je peux mettre…
Ah! Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Si j'ai bien
compris, il s'agit de concordance, Mme la Présidente.Voilà.
Mme Laforest : Alors, tous
ensemble : Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mais attendez, vous savez la phrase magique, Mme la ministre, c'est :
Est-ce que je dois mettre… je mets aux voix l'article 116?
Des voix
: …
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Parfait. 117, Mme la ministre.
Mme Laforest : 117. 117.
L'article 620 de ce code est modifié, dans le premier alinéa :
1° par le remplacement de «29.5 à» par
«29.9.1,»;
2° — ah, c'est vrai, je vais le
lire plus lentement — par l'insertion, après «l'article 567 — point —
les articles», de «572.1,». Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Des questions sur l'article 117? Ça vous va?
Mme Thériault
: La
note explicative.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous aimeriez la lecture de la note explicative, Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel. Avec plaisir.
Mme Thériault
: Bien
oui, bien oui. Oui, s'il vous plaît. Quand même.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je suis sûre que la ministre va se faire un plaisir. Mme la ministre.
Mme Laforest : Ça me fait
plaisir. L'article 117, l'article 620 du Code municipal du Québec. Puisqu'il
est proposé d'abroger l'article 29.5 de la Loi sur les cités et villes, il faut
réviser cette disposition… qui le cite et remplacer la référence à 29.5 par une
nouvelle référence à l'article 572.1 de cette loi dont l'édiction a été
proposée précédemment. Cette modification est le pendant au Code municipal… par
la Loi sur les cités et villes par l'article 110 du présent projet de loi.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Des questions sur 117? Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
merci, Mme la Présidente. Vous avez bien compris que j'ai demandé la lecture de
la note explicative pour que les gens qui suivent nos travaux puissent savoir
qu'est-ce qu'on fait, parce que, bon, pour nous, c'est évident parce qu'on a le
cahier devant nous, moi,je suis capable de lire les notes, mais je pense que
pour les fins aussi d'enregistrement, de compréhension pour les différentes
municipalités qui sont très intéressées à savoir les changements qu'on fait, je
pense, ça peut être intéressant juste de… C'est tout.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Est-ce que je peux mettre aux voix l'article 117?
Une voix
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ils vous ont dit de quoi?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Article 118. Mme la ministre.
Mme Laforest : 118. L'intitulé
du titre XXI de ce code est modifié par le remplacement de «L'ADJUDICATION» par
«LA PASSATION ET DE LA GESTION».
Alors, l'article 118. L'intitulé actuel
regroupe beaucoup plus que les dispositions régissant l'adjudication de
contrats. Les génériques, passation et gestion sont plus larges et décrivent
davantage la nature des dispositions que le titre contient. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous. Des questions sur 118? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Donc, à ce moment-là, le titre va se lire : «Des travaux publics des
municipalités et de la gestion par celles-ci de contrats pour la fourniture de
matériel et de services. C'est bien ça?
Une voix
: …
Mme Thériault
: Ah!
j'oubliais la passation, excusez-moi, «et de la passation de la gestion». O.K.
Ça fait que c'est le terme «adjudification», «adjudication», hein, parce qu'on
rajoute un…, hein… avez-vous remarqué? Donc, «adjudication» qu'on change pour
«la passation», comme on a fait un peu plus tôt dans le projet de loi hier, «et
de la gestion». O.K. C'est bon.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Est-ce que j'ai d'autres questions sur l'article 118?
Est-ce que je peux mettre aux voix l'article 118? Et vous en dites quoi?
Des voix
: Adopté, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. L'article 119. Mme la ministre. Oui, absolument. C'est un article où,
Mme la ministre, vous avez besoin d'un grand respir.
• (16 h 20) •
Mme Laforest : Oui, c'est
bien, mais, en même temps, on fait référence à la gestion contractuelle des
travaux publics qu'on a discuté auparavant, ça fait que c'est quand même… c'est
quand même un article qu'on a discuté évidemment, auparavant. À l'article 112,
si on veut référer, on peut regarder et on peut se rappeler de la discussion
qu'on avait eue à l'article 112.
Ce code est modifié par l'insertion, après
l'article 934, du suivant :
«934.1. Une municipalité peut s'unir, de
gré à gré et à titre gratuit :
«1° à un organisme public…
Mme Laforest : …si on veut
référer, on peut regarder et on peut se rappeler la discussion qu'on avait eue
à l'article 112.
119. Ce
code est modifié par l'insertion, après l'article 934, du suivant :
« 934.1. Une municipalité peut
s'unir, de gré à gré et à titre gratuit :
«1° à un organisme public visé par la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1), à une personne ou à un organisme
que cette loi assimile à un organisme public, à un organisme à but non
lucratif, à un établissement d'enseignement, à une entreprise de
télécommunication, à une entreprise de transport, de distribution ou de vente
de gaz, d'eau ou d'électricité ou à un propriétaire de parc de maisons mobiles,
dans le but d'exécuter des travaux.»
On le… c'est le même article hein?
Des voix
: …
Mme Laforest : Ah! C'est pour
le code… O.K., je comprends. Donc, c'est la même chose.
«2° à une autre municipalité, à un
établissement public au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux (chapitre S-4.2) ou au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris (chapitre S-5), à une
commission scolaire, à un établissement d'enseignement, à un organisme à but
non lucratif ou à un propriétaire de parc de maisons mobiles, dans le but de
s'assurer, de s'approvisionner ou d'obtenir des services.
«L'union prévue au premier alinéa peut
porter sur l'ensemble des actes à poser ou sur une partie seulement de ces
actes, qui sont reliés à un éventuel contrat d'assurance, d'exécution de
travaux, d'approvisionnement ou de services.
«La municipalité doit s'assurer que tout
contrat avec un tiers qui découle de l'union respecte les articles 961.2 et 935
à 938.4.
«Les parties à l'union déterminent les
modalités de celle-ci. Elles prévoient, le cas échéant, lequel des règlements
sur la gestion contractuelle s'applique, quel conseil est chargé du processus
d'évaluation du rendement, quel titulaire de délégation forme le comité de
sélection et toute autre modalité qui permettrait l'application adaptée des
dispositions des articles 935 à 938.4. Les dispositions de ces articles priment
sur toute modalité d'application déterminée en vertu du présent alinéa qui y
contreviendrait. En outre, le montant total des dépenses de toutes les parties
à l'union est considéré aux fins de l'application de ces articles et de
l'article 961.2.
«Les dispositions de la section XXV du
chapitre II du titre XIV traitant des ententes intermunicipales ne s'appliquent
pas à une union entre plusieurs municipalités en vertu du présent article.
«Le présent article s'applique malgré la
Loi sur l'interdiction de subventions municipales (chapitre I-15).
«Le présent article n'a pas pour effet
d'empêcher une municipalité de mandater un organisme ou une personne visés au
présent article ni de recevoir un mandat de ceux-ci, dans le respect des
articles 935 à 938.4 et des compétences et des pouvoirs de chacun.»
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Voulez-vous aller à la note explicative, Mme la ministre, tout de suite?
Mme Laforest : Bien, c'est la
même chose en fait… c'est… qu'on a fait tantôt avec la Loi sur les cités et
villes. Cette modification est le pendant, au Code municipal, de celle faite à
la Loi sur les cités et villes par l'article 112 du présent projet de loi. Et
j'aimerais rappeler à ma collègue d'Anjou—Louis-Riel qu'on parlait ici des
commissions scolaires… lorsqu'elle sera en commission. Alors, merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
L'article des commissions scolaires… Oui, merci, Mme la Présidente. Juste pour
le bénéfice de ceux qui nous écoutent… là, on est à l'article 119. Je voudrais
juste prendre le temps de prendre l'article 112 puis de comparer alinéa par
alinéa, pour qu'on… parce que là, je ne l'ai, comme, pas fait, là… Je veux
juste être sûre qu'on fait la bonne chose. Donc, c'est écrit ici :
«modifié par l'insertion […] :
«934.1. Une municipalité peut s'unir,
de gré à gré et à titre gratuit…»
C'était la même chose que le 572.1. C'est juste la
référence au numéro d'article qui change parce qu'on change de loi.
Après ça, on a :
«1° à un organisme public visé par la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels […avec le même chapitre], à une personne ou à un
organisme que cette loi assimile à un organisme public, à un organisme à but
non lucratif — c'est la même chose, à un établissement
d'enseignement, à une entreprise de télécommunication, [une] entreprise de
transport, de distribution ou de vente de gaz, d'eau ou d'électricité ou à un
propriétaire de parc de maisons mobiles, dans le but d'exécuter des travaux.»
Le paragraphe est identique, à part les numéros de… pas de numéro de référence.
«2° [on est…] une autre municipalité, […]
un établissement public au sens de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux…» S… c'est les mêmes numéros de référence… «au sens de la [loi
de la santé] pour les autochtones cris…» Ici, c'est la même chose aussi… «une
commission scolaire…» Mme la ministre a tout à fait raison pour le projet de
loi n° 40. Il va falloir aussi vérifier que cette référence-là, elle est
là… juste… pas qu'on oublie la référence.
Une voix
: Oui, oui, je
l'ai marqué, je l'ai noté.
Mme Thériault
: «...d'obtenir
des services», la même chose.
«L'union prévue au premier alinéa…
Mme Thériault
: ...ici,
c'est la même chose aussi : «une commission scolaire». Mme la ministre a
tout à fait raison pour le projet de loi n° 40, il va falloir aussi
vérifier que cette référence-là, elle est là, juste pas qu'on oublie la
référence. «...d'obtenir des services», la même chose.
«L'union prévue au premier alinéa peut
porter sur l'ensemble des actes à poser ou sur une partie seulement de ces
actes, qui sont reliés à un éventuel contrat d'assurance, d'exécution de
travaux, d'approvisionnement ou de services.»
C'est similaire. C'est pareil, pardon,
c'est mieux comme mot. Après ça : «doit s'assurer que tout contrat avec un
tiers qui découle de
l'union respecte les articles», c'est les
références d'articles qui changent, mais j'imagine que le 961.2 et le 935 à
938.4 sont exactement de même nature dans le cas qu'on est en train de changer
ici, que ce qu'on a dans l'autre... dans l'article 112 qu'on a fait, qui
parlait de 417.4 et 573 avec les numéros qui suivent. Donc, c'est la même
chose, mais dans le code équivalent dans l'autre code, c'est comme le miroir.
C'est ce qu'il faut que je comprenne? Me Dumas dit : Absolument.
Donc, «Les parties de l'union — c'est
la même chose — déterminent les modalités de celle-ci. Elles
prévoient, le cas échéant, lequel des règlements sur la gestion
contractuelle...»
On ne refera pas toute la discussion qu'on
a faite par rapport à la longueur du paragraphe et... Non, on ne la refera pas,
quand même.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci.
Mme Thériault
:
«...forme le comité de sélection et toute autre modalité qui permettrait
l'application adaptée des dispositions des articles»
On a changé les références encore.
«Les dispositions de ces articles priment
sur toute modalité d'application déterminée en vertu du présent alinéa qui y
contreviendrait. En outre, le montant total des dépenses de toutes les parties
à l'union est considéré aux fins de l'application de ces articles...»
Avec les bons numéros pour référer à
l'autre loi.
«Les dispositions de la section», c'est
encore les nouveaux numéros dans l'autre loi qu'on est en train de changer, je
comprends. «...traitent des ententes intermunicipales ne s'appliquent pas à une
union», c'est la même chose qu'on avait. «Le présent article s'applique malgré
la Loi sur l'interdiction de subventions...», c'est la même référence, c'est
beau.
Et : «Le présent article n'a pas pour
effet d'empêcher une municipalité de mandater un organisme ou une personne
visés au présent article ni de recevoir un mandat de ceux-ci, dans le respect
des articles — c'est les numéros de référence qui changent pour aller
avec la loi — et des compétences et des pouvoirs de chacun.»
Il n'y a même pas de faute d'orthographe,
Mme la Présidente, tout est bon.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'est bon? Merci, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Je n'ai pas d'autres
questions sur l'article 119? Je mets aux voix l'article 119, vous en
dites quoi?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre, l'article 120.
Mme Laforest :
L'article 120, si je me trompe, ce serait le dernier article qui...
(Consultation)
Mme Laforest : Du code
municipal, c'est le dernier article, exactement.
Article 120 : L'article 935
de ce code est modifié par le remplacement, dans le sous-paragraphe 1° du
paragraphe 2.0.1, de «14.3, 14.7.1 ou 14.8» par «14.7.1, 14.8 ou 934.1».
Alors,
l'article 120 (article 935 du Code municipal du Québec) : «Puisqu'il
est proposé d'abroger l'article 14.3 du code, il faut réviser cette
disposition qui le cite et remplacer la référence à 14.3 par une nouvelle
référence à l'article 934.1. Cette modification est le pendant au code
municipal de celle faite à la Loi sur les cités et villes par
l'article 113 du présent projet de loi.»
Alors, si on résume, c'est au
paragraphe 1 de l'article 935 qu'on lirait comme ceci : Elle est
liée à l'exécution d'un contrat attribué par la municipalité ou par l'organisme
responsable de l'exécution d'une entente à laquelle est partie la municipalité
et qui a été conclue en vertu de l'article 14.7.1, 14.8 ou 934.1. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Des questions sur l'article 120? Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. On est juste en train de... Je vais épargner la
lecture...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci.
Mme Thériault
: On
veut juste s'assurer que l'article 120 et l'article 113, parce que
c'est ce qu'il faut comprendre, c'est exactement les mêmes mots encore que ce
que je viens de faire dans l'article précédent, dans les modifications qui ont
été faites où on a eu un débat concernant «la municipalité ne peut, aux fins...
utiliser une évaluation de rendement... Cette évaluation remplit les conditions
suivantes lorsque...»
Souvenez-vous, Mme la Présidente, nous
avons suspendu nos travaux ce matin. Donc, on me dit, à mes côtés, que tout est
beau, c'est exactement conforme avec les références du code municipal. Donc, ça
va.
• (16 h 30) •
La Présidente (Mme Charbonneau) :
D'autres questions sur l'article 120? Je peux le mettre aux voix. Vous en
dites quoi...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
:
…remplit les conditions suivantes lorsque, souvenez-vous, Mme la Présidente,
nous avons surpendu nos travaux ce matin. Donc, on me dit à mes côtés que tout
est beau, c'est exactement conforme avec les références du Code municipal, donc
ça va.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
D'autres questions sur l'article 120? Non. Je peux le mettre aux voix?
Des voix
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous en dites quoi?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Nous passons à la Loi sur les commissions municipales. Merci, Mme la
ministre, article 121.
Mme Laforest : Loi sur la
commission municipale :
L'article 85 de la Loi sur la
commission municipale (Chapitre C-35) est modifiée par le remplacement,
dans le sous-paragraphe a du paragraphe 5 du premier alinéa de «107.7» par
«573.3.5».
Alors, l'article 121 de
l'article 85 de la Loi sur la commission municipale. Le sous-paragraphe a
du paragraphe 5 du premier alinéa de l'article 85 réfère par erreur à
l'article 107.7 de la Loi sur les cités et villes au lieu de référer à
l'article 573 de la même loi. Il y a donc lieu de corriger cette référence
afin de s'assurer la cohérence de la disposition.
Alors, je vais vous dire l'article 85
de la Loi sur la commission municipale telle qu'elle est modifiée :
«L'organisme visé au paragraphe 1 du
premier alinéa de l'article 573.3… on enlève "510.7 de la Loi sur les
cités et villes"… est le mandataire ou l'agent d'au moins une municipalité
locale de moins de 100 000 habitants ou d'une municipalité régionale
de comté.»
C'est une question de… C'est une erreur
qui était à corriger simplement.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la ministre. Des questions sur
l'article 121? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.<
Mme Thériault
:
Oui, Mme la Présidente. Puisqu'on tombe sur la Loi sur les commissions
municipales, cet article-là dans son ensemble, parce que là, je comprends,
c'est de référence… c'est une erreur, hein, ça arrive, ça se glisse. Moi, j'ai…
j'avoue, Mme la Présidente, que c'est humain, de faire des erreurs, puis ça
fait juste prouver que, quand on fait de législation, si on prend le temps de
lire et de regarder les numéros de référence, souvent, ce n'est pas pour mal
faire, c'est vraiment pour dire : O.K., oui, c'est la bonne référence,
c'est… Et, tu sais, comme dans les deux articles qu'on a faits avant, on
faisait référence à une autre loi avec les… d'autres numéros. On n'a pas
regardé les numéros pour être bien sûr que c'était bien ça parce qu'on se fie
en grande partie sur le travail que les légistes ont fait. On ne commencera pas
à tout remettre en question, mais c'est juste pour dire qu'il y en a, des
erreurs, qui se glissent et que c'est humain. Ça fait que c'est normal que,
quand on rouvre une loi, qu'on en profite pour venir corriger une petite
coquille, malgré que ça peut avoir des impacts. On a déjà vu des lois, des
fois, où, parce que ce n'est pas la bonne référence, on échappe des affaires,
donc c'est important. Mais j'aimerais juste comprendre, sur… On va revenir sur
l'article comme tel, la totalité de l'article. Ça, c'est les règles qui disent
quoi? Ça dit : «La commission et la vérificatrice des comptes et des
affaires municipales des organismes municipaux suivants», donc, c'est la
section qui définit les champs de responsabilité de la commission municipale?
Mme Laforest : C'est au
niveau de la vérification municipale. Je peux le lire, l'article.
Mme Thériault
:
Oui. Oui, ça va nous…
Mme Laforest : Je vais le
lire dans sa totalité.
Mme Thériault
:
Oui, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Alors,
l'article 85 :
«La commission est la vérificatrice des
comptes et des affaires des municipalités et des organismes municipaux
suivants :
«1° La communauté métropolitaine de
Montréal et la communauté métropolitaine de Québec;
«2° Toute municipalité régionale de comté;
«3° Toute municipalité locale de moins de
100 000 habitants;
«4° Toute personne morale qui remplit
l'une ou l'autre des conditions suivantes : Elle fait partie du périmètre
comptable défini dans les états financiers d'une municipalité locale de moins
de 100 000 habitants ou d'une municipalité régionale de comté;
«b)Une municipalité locale de moins de
100 000 habitants, une municipalité régionale de comté ou un
mandataire de l'une de celles-ci nomme plus de 50 % des membres de son
conseil d'administration;
«c) Une municipalité locale de moins de
100 000 habitants, une municipalité régionale de comté ou un
mandataire de l'une de celles-ci détient plus de 50 % de ses parts ou
actions votantes en circulation;
«5° Tout organisme visé
au premier alinéa de l'article 573.3.5 de la Loi sur les cités et villes
(Chapitre C-19) qui n'est pas une personne morale visée au
paragraphe 4 ou au premier alinéa de l'article 107.7 de cette loi
lorsque l'une ou l'autre des conditions suivantes est remplie — et là
on a la correction de référence qui arrive ;
a) «L'organisme visé au paragraphe 1° du
premier alinéa de l'article 573.3 de la Loi sur les cités et villes est le
mandataire ou l'agent d'au moins une municipalité locale de moins de
100 000 habitants ou d'une municipalité régionale de comté.» Alors, merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. Là, j'ai vraiment une question qui sort du champ gauche,
puis c'est vraiment... En lisant chacun des critères des responsabilités de la
Commission municipale pour les vérifications de comptes, je me suis posé la question :
les TNO sont où, eux autres?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre ou Me Dumas-Legendre.
Mme Thériault
: Les
TNO sont où...
Mme Thériault
: ...des responsabilités
de la commission municipale pour les vérifications de comptes. Je me suis posé
la question : les TNO sont où, eux autres?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre ou Me Dumas-Legendre.
Mme Thériault
: Les
TNO sont où?
Mme Laforest : Les quoi?
Mme Thériault
: Les
TNO.
Mme Laforest : Les territoires
non organisés?
Mme Thériault
: Oui.
Les territoires non organisés sont où? Est-ce qu'ils sont...
Mme Laforest : Ah! Ils font
partie des MRC, ils sont dedans.
Mme Thériault
: Hein?
Mme Laforest : Ils font partie
des MRC.
Mme Thériault
: O.K.
Est-ce qu'on peut avoir, Mme la Présidente, c'est très pédagogique aussi... un
TNO, c'est quoi et en vertu de quoi c'est sous la responsabilité des MRC, et on
les prend comment, là? Je sais, je m'excuse, Me Dumas, peut-être que ça va
demander à M. le sous-ministre de venir s'asseoir, parce que, même ma collègue
ne savait pas que le terme TNO, c'est un terme qui existait. Moi, je l'ai
appris parce que j'ai eu la chance d'être ministre responsable d'une région,
donc je sais que c'est un territoire non organisé. Il y en a dans la région de
Lanaudière, il y en a au Grand Nord, il y en a un peu tout partout dans les
régions qui sont immenses, il y en a en Mauricie certainement aussi. Mais,
juste pour qu'on puisse comprendre les TNO tombent où, les territoires non
organisés qui sont sous la responsabilité de quelqu'un ou d'une entité
quelconque.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'est toujours intérêt de voir que vous avez le goût de faire de la pédagogie,
mais, si vous commencez avec un acronyme, tout le monde est perdu.
Mme Thériault
: Ah!
Mais la ministre avait compris. Elle avait compris.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous devez commencer par le nom, correctement, c'est toujours la bonne chose.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Puis je
l'attendais, la question du champ gauche, parce que j'attendais, la députée d'Anjou—Louis-Riel,
j'ai dit : Un jour, elle va réclamer Me Paradis pour qu'il revienne. Et
voilà, c'est fait. Me Paradis est arrivé.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Et vous avez compris qu'avant d'entendre la voix charmante de M. Paradis, Me
Paradis, je dois avoir le consentement de cette commission. J'ai consentement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça vous va? Alors, quand il va reprendre sa couleur normale, il va pouvoir
reprendre la discussion.
Des voix
: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Je vais essayer de dire mon nom sans rougir. Donc, Nicolas Paradis, sous-ministre
adjoint aux politiques au ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.
Les territoires non organisés font partie du territoire des municipalités
régionales de comté. C'est la Loi sur l'organisation territoriale et municipale
qui encadre les territoires non organisés, dits les TNO. On dit, tout
particulièrement, bon, à l'article 7 de cette loi : «Toute partie du
territoire du Québec qui n'est pas celui d'une municipalité locale est un
territoire non organisé.» Et, à l'article 8 : «La municipalité régionale
de comté dont le territoire comprend un territoire non organisé est présumée
être, à moins que le contexte ne s'y oppose, une municipalité locale régie par
le code municipal du Québec à l'égard de ce territoire. Donc, il n'y a pas de
vide, les TNO font partie des MRC, mais les MRC agissent comme si elles
étaient, dans ces cas-ci, comme une municipalité locale.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Paradis. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. C'est juste pour mon information. C'est sûr que, si
on regarde les 17 régions du Québec, on va voir que, dans, exemple, la région
de Lanaudière, il y a x nombre de MRC sur lesquelles va être regroupé x nombre
de municipalités. Chaque MRC a x nombre de municipalités. Est-ce qu'il y a une
possibilité de savoir il y a combien de TNO et ils sont regroupés où, sous
l'égide de quelles MRC? C'est pour une information, parce que je me dis, bon,
moi, j'ai vu l'expression TNO la première fois quand je suis montée à Radisson,
Mme la Présidente, parce qu'il y a des territoires qu'on doit gérer quand même.
Je l'ai revu, la deuxième fois, Mme la Présidente, quelques années plus tard,
lorsque j'étais ministre responsable de la région de Lanaudière.
Puis, après ça, je me demande, mais oui,
mais là, comment on fait pour trouver les territoires non organisés? Parce
qu'on peut facilement marquer les régions du Québec, parfait, tu vas voir,
woup! toute la liste des régions va apparaître. Si tu fais les MRC, tu vas les
trouver aussi. Par MRC, tu vas faire «municipalités», tu vas les trouver. Mais
les territoires non organisés ne sont pas répertoriés dans les MRC, ou, auquel
cas, j'aimerais savoir où on peut les trouver.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Mme la ministre ou Me Paradis.
Mme Laforest : C'est ici, là,
c'est vraiment sur Internet, on peut les trouver sans problème, les territoires...
Vous voulez y aller, Me Paradis?
• (16 h 40) •
M. Paradis (Nicolas) : Oui.
Merci. Donc, c'est ça, sur le site du ministère des Affaires municipales, on
peut... on constate qu'il y a différentes informations concernant... à cet
égard-là. On y dénombre d'ailleurs 103 TNO sur l'ensemble du territoire du Québec.
Avec une population, somme toute, inférieure à 2 000 habitants au total.
Donc, je n'ai pas avec moi, par contre, la liste de l'ensemble des municipalités
régionales de comté qui ont des TNO. Par contre, bien entendu, dans les
données, les renseignements du ministère, nous aurions le tout. J'étais même en
train de vérifier si même à l'égard du répertoire des municipalités, à l'égard
des MRC, nous avions cette information-là.
(Consultation)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'ai compris que, des fois, l'informatique ne suffit pas. Le personnel est
toujours tout aussi pratique et serviable en arrière de vous...
M. Paradis (Nicolas) : ...du
répertoire des municipalités à l'égard des MRC, nous avions cette
information-là.
(Consultation)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'ai compris que, des fois, l'informatique ne suffit pas. Le personnel est toujours
tout aussi pratique et serviable en arrière de vous. Mme la ministre.
Mme Laforest : Mais, si vous
voulez, on pourrait vous le fournir, il n'y a pas de problème.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée.
Mme Thériault
: ...Mme
la Présidente, parce que c'est sûr que, quand on regarde par région, exemple,
si on prend la région de l'Outaouais, on a la MRC de Papineau, Gatineau, des
Collines-de-l'Outaouais, la MRC... oui, excusez, la MRC de Papineau, la ville
de Gatineau, après ça, on a la MRC des Collines-de-l'Outaouais, de la
Vallée-de-la-Gatineau, la MRC de Pontiac, mais on a aussi deux communautés
autochtones. Donc, on est capable de savoir qu'il y a des communautés
autochtones. Mais, on ne trouve pas les TNO, ils ne sont juste, comme, pas
écrits. Ça fait que ça serait intéressant si on pouvait l'avoir pour qu'on
puisse bien les placer correctement. C'est...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Si j'ai bien compris, Mme la ministre, vous allez éventuellement avoir la liste
des territoires non organisés.
Mme Thériault
: Merci.
C'est beau.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la députée. Est-ce que c'est...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Oui, tout à fait. Alors on m'informe ici, par le biais du secrétaire, qu'on
peut le fournir au secrétariat, puis il va s'assurer de la distribution sur
l'ensemble des membres de la commission. Ça vous va? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Juste pour vous faire sourire, Mme la Présidente, il y a quelqu'un qui a glissé
à mon oreille : Je pensais que c'étaient les Territoires du Nord-Ouest.
Mme Laforest : Bien oui.
Mme Thériault
: Vous
vous souvenez, vous et moi, à l'école, c'est ce qu'on a appris, les TNO, c'est
les Territoires du Nord-Ouest. Ce n'est pas du tout la même chose, c'est
territoires non organisés. On n'avait aucune idée que ça existait, mais je
trouve ça intéressant de savoir qu'il y a 2 000 personnes qui vivent
dans... Parce que le Québec est grand, il est vaste, évidemment donc avec...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Et magnifique.
Mme Thériault
: Et
magnifique, je vous le concède, Mme la Présidente, mais c'est sûr que de savoir
qu'il y a 102 territoires non organisés, quelque part, puis il y a quand même
des gens qui choisissent d'y vivre, c'est parce que c'est grand, chez nous.
Donc, c'est beau, ça me va pour l'article.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vous retourne l'amusement en vous disant : J'ai l'impression qu'il va y
avoir une petite tempête, parce qu'on a un peu trop de plaisir cet après-midi.
Ceci dit, est-ce que j'ai d'autres questions sur l'article 121? Ça vous va? Je
vais mettre aux voix le 121. Vous en dites quoi?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre, article 122 dans Loi sur les compétences municipales.
Mme Laforest : Mme la
Présidente, Me Paradis a terminé, malheureusement. On va changer de légiste.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'est vrai?
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'imagine que vous avez le goût de le remercier.
Mme Laforest : Il est tout
aussi gentil. On va revoir Me Dumas? Oui, O.K., sinon on va s'ennuyer. O.K.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Sinon, on va s'ennuyer.
Mme Laforest : Oui. Alors, on
y va avec 122.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre, juste avant, puisqu'on sera partis sur une erre d'aller, un
coup que vous aurez commencé à faire la lecture, dites-moi le nom de cet
invité, qu'on puisse déjà aller chercher le consentement de la salle pour lui
permettre de parler.
Mme Laforest : Me Bernier.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Bernier. Alors, est-ce que j'ai le consentement de cette salle pour pouvoir
donner la parole s'il y a lieu à Me Bernier?
Mme Thériault
: Oui, il
y a un consentement. Je pense... Me Bernier.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, merci. Mme la ministre, je vous appelle à faire la lecture de 122.
Mme Laforest : Oui. Avant de
faire la lecture, j'aimerais ça juste noter que je suis très heureuse que la
députée de Fabre soit ici, parce que c'est une demande des résidences pour
aînés. Parce que, dans les plus petites municipalités, il y a énormément de
fermetures qu'on a connues, environ 476, aujourd'hui. Alors, ce qu'on a changé
dans la loi, avec l'article 122, c'est qu'on va offrir la possibilité aux municipalités
de garder ouvertes les résidences pour aînés. C'est pour ça que Me Bernier est
ici. Me Bernier est au ministère de la Santé et des... des Aînés et des Proches
aidants. Alors, c'est vraiment un bel article qu'on a ajouté dans le projet de
loi...
Des voix
: ...
Mme Laforest : C'est bon?
Alors, l'article... je vais faire la lecture :
«L'article 92.1 de la Loi sur les
compétences municipales (chapitre C-47.1) est modifié par l'insertion, à la fin
de la première phrase du deuxième alinéa, de «, sauf s'il s'agit d'une
résidence privée pour aînés visée à l'article 346.0.1 de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux (chapitre S-4.2)».»
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...explicative, Mme la ministre.
Mme Laforest : Alors, cette modification
à l'article 92.1 de la Loi sur les compétences municipales a pour objet de
permettre aux municipalités d'accorder des subventions aux personnes qui
exploitent des résidences privées pour aînés, dans la mesure où il s'agit d'une
résidence certifiée — bien entendu, c'est bien écrit,
certifiée — en vertu de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux. Actuellement, l'article 92.1 ne permet pas l'octroi d'une
aide financière au bénéfice des entreprises à vocation résidentielle, telles
que les résidences privées pour aînés.
Alors, est-ce que je continue ou l'article
en soi veut tout dire? Toute municipalité locale peut, par règlement...
Mme Laforest : ...de santé et
des services sociaux. Actuellement, l'article 92.1 ne permet pas l'octroi d'une
aide financière au bénéfice des entreprises à vocation résidentielle, telles
que les résidences privées pour aînés.
Alors, est-ce que je continue ou l'article
en soi veut tout dire?
«Toute municipalité locale peut, par
règlement, adopter un programme aux fins d'accorder une aide sous forme de crédit
de taxes aux personnes visées à l'article 92.2 et à l'égard des immeubles visés
à celui-ci.
«Elle peut également accorder une aide à
toute personne qui exploite une entreprise du secteur privé et qui est le
propriétaire ou l'occupant d'un immeuble autre qu'une résidence, sauf s'il
s'agit d'une résidence privée pour aînés visée à l'article 346.0.1 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux (chapitre S-4.2). La valeur de
l'aide qui peut être ainsi accordée ne peut excéder, pour l'ensemble des
bénéficiaires et par exercice financier, 300 000 $ pour la Ville de
Montréal et pour la Ville de Québec et 250 000 $ pour toute autre
municipalité.
«Une aide ne peut toutefois pas être
accordée lorsque l'immeuble visé au premier et au deuxième alinéa est dans
l'une des situations suivantes:
«1° on y transfère des activités qui
sont exercées sur le territoire d'une autre municipalité locale;
«2° son propriétaire ou son occupant
bénéficie d'une aide gouvernementale destinée à réduire les taxes foncières.»
J'espère!
«Le paragraphe 2° du troisième alinéa ne
s'applique pas lorsque l'aide gouvernementale est accordée pour la mise en
oeuvre d'un plan de redressement.
«La période pendant laquelle une aide peut
être accordée à une personne déclarée admissible ne peut excéder 10 ans.
«Le règlement prévu au premier alinéa
détermine la valeur totale de l'aide qui peut être accordée en vertu du
programme. Ce règlement, de même que toute résolution adoptée en vertu du
deuxième alinéa, doit être approuvé par les personnes habiles à voter de la
municipalité lorsque la moyenne annuelle de la valeur totale de l'aide qui peut
être accordée excède le montant le plus élevé entre 25 000 $ et celui
qui correspond à 1 % du total des crédits prévus au budget de la
municipalité pour les dépenses de fonctionnement de celle-ci pour l'exercice
financier durant lequel le règlement ou la résolution est adopté. Lorsque cette
moyenne excède le montant correspondant à 5 % du total de ces crédits, le
règlement ou la résolution doit également être approuvé par le ministre. Pour
déterminer cette moyenne, on doit tenir compte de la valeur totale de l'aide
qui peut être accordée conformément au règlement ou à la résolution qui est
adoptée, de même que conformément à tout autre règlement adopté en vertu du
premier alinéa, s'il est en vigueur ou en voie de le devenir, et à toute
résolution qui a été adoptée en vertu du deuxième alinéa depuis le début de
l'exercice financier durant lequel le règlement ou la résolution est adopté.»
Alors, ce que nous voulons faire, évidemment,
c'est favoriser la construction ou le maintien de résidences pour personnes
âgées, notamment dans les plus petites municipalités. Nous allons permettre aux
municipalités d'accorder une aide aux propriétaires de résidences privées pour
aînés, RPA, en vertu de l'article 92.1, deuxième alinéa, de la Loi sur les
compétences municipales. Évidemment, le maintien des aînés au sein des petites
communautés contribue à leur vitalité démographique et sociale,
particulièrement en milieu rural ou éloigné. Et, très important, de nombreux
aînés désirent ou encore ont besoin de vivre dans des établissements offrant
certains services, en plus de leur logement, dans leur propre communauté.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Votre «j'espère» était vraiment très bien senti.
Mme Laforest : Ah oui?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'ai l'impression qu'il n'était pas écrit sur la feuille, mais on a entendu là
une de vos valeurs qui allait avec la logique des choses.
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
merci, Mme la Présidente. Le hasard fait vraiment bien les choses. Je suis
heureuse moi aussi de voir que ma collègue de Fabre est avec nous. Évidemment,
elle avec nous depuis ce matin, donc je pense qu'il n'y a absolument aucun
problème pour qu'elle puisse elle-même poser toutes les questions à la ministre
par rapport aux résidences pour personnes âgées. Donc, je me réjouis vraiment
d'être ici pour être en train de faire ça. D'autant plus qu'effectivement, la
ministre a dit dans sa note explicative, à la fin complètement, qu'il y avait
beaucoup de petites résidences de personnes âgées, et c'est particulièrement
vrai dans les régions qui sont éloignées, les petites municipalités.
• (16 h 50) •
Souvenez-vous, Mme la Présidente... et je
vois le député de Gatineau qui approuve... souvenez-vous, Mme la Présidente...
Puis vous avez déjà été ministre des Aînés vous aussi, donc le hasard fait bien
les choses que vous soyez là. Parce qu'on est tous très... tous... parce
qu'on... c'est des... je parle des intervenantes, nonobstant le député de
Gatineau. Nous sommes toutes conscientes que fermer une petite résidence de
personnes âgées dans une petite municipalité, ce que ça a comme impact, en
fait, c'est que les personnes âgées qui doivent être transférées dans une plus
grande municipalité... ça ne fait qu'accentuer l'isolement des aînés, les
couper de leur réseau premier d'amis, d'entraide, de famille, qui est proche.
Avec les conditions hivernales qu'on a, évidemment... Bon, je pense aux petites
municipalités qui sont en Gaspésie ou dans le Nord-du-Québec, dans des grandes,
grandes régions comme l'Abitibi ou...
Mme Thériault
: …ça ne
fait qu'accentuer l'isolement des aînés, les couper de leur réseau premier
d'amis, d'entraide, de famille, qui est proche. Avec les conditions hivernales
qu'on a évidemment… bon, je pense aux petites municipalités qui sont en
Gaspésie ou dans le Nord-du-Québec, dans des grandes, grandes régions, comme
l'Abitibi, où ce n'est pas évident. Si tu pars de Matagami puis tu te ramasses
dans une autre grande ville, bien, «too bad», là, tu viens de perdre tes amis,
tes voisins, toutes tes références. Donc, je pense que ça n'aide pas à la
désorientation, lorsque les… ou à la désorganisation, si vous voulez, Mme la
Présidente, qui est un phénomène qui est bien réel à partir du moment où on va
bousculer les habitudes de vie des personnes âgées.
Le seul questionnement que j'ai, puis
après ça, je vais passer la parole à ma collègue, Mme la présidente, c'est par
rapport à une résidence certifiée. Parce que ce que je comprends ici, c'est
que, sauf s'il s'agit d'une résidence privée pour aînées qui est certifiée… mais
qu'est-ce qui arrive si la résidence a perdu sa certification? Parce que,
malheureusement, c'est ça qui arrive la plupart du temps, c'est qu'une personne
qui a une petite résidence de quatre, six, personnes peut perdre sa
certification parce qu'elle va trouver que le processus est trop lourd ou pour
un paquet de nombre de raisons. Et c'est à ce moment-là que souvent la
municipalité peut… tu sais, va vouloir… pas «peut», mais voudrait intervenir
pour dire : Non, non, on ne peut pas la fermer, il faut la conserver.
Donc, j'imagine que lorsqu'il y a eu une perte de certification, il y a une
possibilité de pouvoir récupérer la certification pour être capable de faire en
sorte que la municipalité puisse intervenir, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
c'est évident que c'est vraiment obligatoirement pour les RPA qui sont
certifiées. Puis l'aide est prévue ici, comme je le disais tout à l'heure, jusqu'à
10 ans maximum. Puis la municipalité pourrait également prévoir d'autres
conditions dans la résolution de la municipalité où le règlement peut donner
cette aide. Les conditions seraient applicables pour la période au cours de
laquelle l'aide serait versée, une période également, toujours, de 10 ans,
parce qu'on ne sait pas… peut-être que dans 10 ans… on verra qu'est-ce qui se
passe au niveau de la demande des résidences pour aînés dans les petites
municipalités. Alors, c'est vraiment pour les résidences qui sont certifiées
obligatoirement. Donc, c'est sûr que, si les résidences n'ont pas leur
certification, ce n'est pas… ça ne s'applique pas.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci, Mme la
Présidente. Alors, en effet, je suis très heureuse d'être là, alors… Et
évidemment, j'aurai beaucoup de questions, même si je dois avouer que c'est une
excellente nouvelle. Et bien sûr qu'on pense à nos aînés qui se retrouvent… je
pense bien sûr aux aînés qui se retrouvent dans des RPA dans ma région, mais à
travers le Québec, et particulièrement dans les petites régions. Alors, je
pense que ce soutien qui est prévu, même si j'aurai beaucoup de questions, je
pense que c'est beaucoup d'oxygène qui est donné à ces propriétaires de
résidence. Et ça fait en sorte qu'on assure une stabilité, aussi, une stabilité
pour 10 ans. J'aurai des questions sur la notion de 10 ans, mais dans le
principe et dans la volonté d'offrir ce soutien-là aux propriétaires de RPA,
pour moi, c'est très important pour les aînés du Québec. Alors, donc, je salue
d'emblée, dans un premier élan, cette bonne nouvelle.
Alors, si vous le voulez bien, Mme… et si
vous me le permettez, Mme la Présidente, je vais y aller dans le fond paragraphe
par paragraphe. Alors, je commencerais avec le premier paragraphe : «Toute
municipalité locale peut, par règlement, adopter un programme aux fins
d'accorder une aide sous forme de crédit de taxe aux personnes visées à
l'article 92.2 et à l'égard des immeubles visés à celui-ci.»
Alors, je comprends très bien l'autonomie
des municipalités. En même temps, on revient toujours sur la notion du verbe
«peut». Donc, moi, ma crainte, c'est qu'en permettant aux municipalités d'aller
vers l'adoption du programme… parfait, mais dans la notion d'y aller avec le
simple verbe «peut»… Je veux juste comprendre, dans le fond, Mme la Présidente.
Certainement qu'il y a un élément d'argument derrière ça, mais j'aurais besoin
de le comprendre, parce que d'y aller avec le verbe «peut», bien, on amène une
réalité qui risque de faire en sorte qu'il y ait des municipalités, pour toutes
sortes de raisons, qui pourraient faire le choix de ne pas aller de l'avant. Et
pourtant, le besoin serait présent. Donc, j'ai besoin d'avoir des
clarifications là-dessus pour éviter qu'on se retrouve avec une géométrie
variable qui soit au contraire d'une bonne nouvelle pour certains aînés de
certaines régions du Québec.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
évident qu'on ne peut pas obliger une municipalité à… si je peux dire, à
subventionner…
Mme Sauvé : ...avec une
géométrie variable, qui soit au contraire d'une bonne nouvelle pour certains aînés
de certaines régions du Québec.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
évident qu'on ne peut pas obliger une municipalité, si je peux dire, à
subventionner ou aider une résidence pour aînés si la municipalité ne veut pas,
si le conseil municipal ne veut pas. Par contre, entre vous et moi, c'est une
demande vraiment insistante. Moi, je faisais... j'ai fait le tour des régions.
C'est demandé partout, partout, partout. Il n'y a pas une région que ne le
demandait pas. Alors, moi, je suis très confortable avec ce nouvel article là parce
que je... Les municipalités ne sont pas obligées, mais en même temps, je peux
vous dire que tous les maires que j'ai rencontrés étaient d'accord. Parce que
dans ma tournée, je parlais des RPA, que j'étais intéressée justement que les municipalités
puissent les aider. Tous les... Et plusieurs, plusieurs députés m'en ont parlé,
d'ailleurs, dont le député de Gatineau, qui est ici présent. C'était vraiment
demandé.
Alors, moi, je pense que je suis tout à
fait à l'aise de vous confirmer que c'était demandé à la grandeur de toutes les
régions que j'ai faites. Puis c'est certain que, si la municipalité ne veut
pas, le conseil municipal ne veut pas, il y a peut-être des raisons que... Là,
je ne peux pas décider à leur place. C'est l'autonomie municipale. Mais ce
n'est pas une mesure... Et, je peux dire, c'est juste le bien-être des citoyens
et des personnes... des aînés. Alors, je ne vois pas du tout pourquoi une
municipalité ne serait pas d'accord pour aider une RPA. C'est comme impossible
sur son territoire. Parce que, vous le savez très bien, une municipalité, ils
ont des CPE, ils ont des garderies, ils en ont déjà, des résidences pour aînés.
Puis celles qui veulent les laisser en fonction, c'est souvent celles...
lesquelles on va aider aujourd'hui.
Ça fait que... Je ne sais pas... Si une
municipalité ne veut pas, évidemment, on ne peut pas obliger une municipalité à
exercer une fonction que le conseil municipal ne vote pas. C'est... Moi, je
suis très honnête. Si la municipalité ne veut pas, on ne peut pas forcer. Mais
entre vous et moi, je ne croirais pas du tout qu'un maire, ou une mairesse, ou
un conseil municipal refuserait cette possibilité-là, cette ouverture dans la
loi parce que, sinon, cette possibilité-là n'aurait pas été vraiment demandée à
toutes les fois que je me déplaçais. Ça fait que je ne vois pas pourquoi ce ne
serait pas bien vu pour les municipalités. Même, avec la FQM, l'UMQ, on en a parlé,
puis c'était très, très, très bien accueilli partout, partout. Je n'ai eu aucun
refus, aucun commentaire négatif par rapport à cette possibilité-là, ce
changement-là dans la loi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : J'apprécie la
réponse, ça me rassure. Puis honnêtement, avec les arguments qui sont amenés,
pour bien avoir compris que c'était vraiment une volonté très criante de
l'ensemble des municipalités, effectivement, c'est un scénario qui est à peu
près impossible à imaginer. Alors donc, oui, ça me rassure.
Je voulais juste vérifier... Toujours dans
le premier paragraphe, quand on dit : «aux personnes visées à l'article
92»... Donc, on est aussi précis quand on fait référence à cet article-là,
quand je regarde les notes explicatives, donc, on parle vraiment... c'est aussi
précis que ce qu'on retrouve dans la note explicative. C'est-à-dire qu'on
s'adresse aux personnes qui exploitent des résidences privées pour aînés,
résidences certifiées en vertu... Alors, c'est aussi précis que cela?
Mme Laforest : En fait... Oui,
madame...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait, 92.2,
Mme la Présidente, on parle des crédits de taxes. Là, nous, qu'est-ce qu'on
vient ajouter, c'est justement la phrase qu'on dit : «sauf s'il s'agit
d'une résidence privée pour aînés visée à l'article 346». Vraiment, le premier
paragraphe, c'est une question de crédits de taxes. Nous, qu'est-ce qu'on vient
ajouter, c'est dans le deuxième paragraphe.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Alors, j'irais
donc au deuxième paragraphe. Encore une fois, je m'en excuse, mais je parlerai
de Laval parce que, quand on... Mais je n'ai pas à m'excuser, Mme la
Présidente.
Une voix
: Non, non...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous avez l'excuse facile, Mme la députée de Fabre. Vous n'avez pas à vous
excuser.
Mme Sauvé : En fait, c'est
simplement dans les montants qui sont précisés pour la ville de Montréal et
pour la ville de Québec. Puis là je ne veux pas faire une compétition d'une
ville à l'autre, mais la ville de Laval, en termes de population, est...
devance la ville de Québec. Alors, je voulais comprendre un peu, là, le poids
variable et l'attribution du montant quand on parle de Montréal et de Québec.
Mme Thériault
: Oui,
c'est une question pertinente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
• (17 heures) •
Mme Laforest : En fait, bien,
je n'ose pas nommer l'exemple que vous pensez, mais on doit penser le même
exemple, là, pour Laval, évidemment. Bien, je pense que, si... Je ne sais
pas... En tout cas, que la ville aide une... Je ne sais pas. Bref, qu'est-ce
que... Votre question est à savoir si...
17 h (version non révisée)
Mme Laforest : …en fait… bien,
je n'ose pas nommer l'exemple que vous pensez, mais on doit penser au même
exemple pour Laval, évidemment, bien, je pense que si… je ne sais pas, en tout
cas, que la ville aide… je ne sais pas. Bref, votre question est à savoir si la
ville de Laval décide, par exemple, d'aider une résidence pour aînés, si elle
peut le faire, oui, c'est certain. Je ne comprends pas. Nommez-moi l'exemple à
Laval, on va être plus clair à ce moment-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais demander à la députée de Fabre de préciser par rapport à la question
que vous aviez, Mme la députée.
Mme Sauvé : Parfait. Alors, Mme
la Présidente, je n'en suis pas dans un exemple parce que, de toute façon, je
veux faire bien attention, hein, c'est très sensible. Mais, moi, je suis vraiment
sur le principe du montant maximum octroyé, tel qu'on le retrouve, ça dit bien
«300 000 $ pour la ville de Montréal et pour la ville de Québec et
250 000 $ pour toute autre municipalité». Donc, Laval,
250 000 $ comme montant maximum. Alors, en termes de méthode de
calcul pour l'attribution de ces montants-là, il y a ces maximums-là, je ne
comprends pas l'équation mathématique et donc le poids variable, puisque la
population de Laval est plus importante que la ville de Québec, même si j'aime
beaucoup la ville de Québec. Voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, je
comprends, je comprends maintenant votre question, en fait… oui, tantôt, je
pensais que vous parliez d'un autre exemple qui a été vécu à Laval. Mais, en
fait, c'était décidé auparavant avec la ville de Montréal, la ville de Québec,
c'était décidé déjà que Montréal et Québec étaient… avaient plus. Là, ce que je
comprends, c'est que le 250 000 $ qui irait à la ville Laval, c'est
ça, si je comprends bien, vous… Pourquoi Laval n'a pas 300 000 $,
votre question?
Mme Sauvé : C'est ça, c'est
ça.
Mme Laforest : Exactement. Bon.
Bien, alors les montants et le statut a déjà été décidé dans le passé avec des
anciens gouvernements, c'est la Loi sur les statuts particuliers de Montréal et
Québec. Merci. Je viens d'avoir la réponse.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, Mme
la Présidente. Juste pour bien mettre dans le contexte, la question de ma
collègue est tout à fait légitime parce que la ville de Laval est plus
populeuse que celle de Québec. Là, dans la loi, c'est parce qu'on n'a pas pensé
de faire de modifications, il n'y a probablement pas eu de demande, sauf que
ça, ça vient avec… tant qu'à être là, puisqu'on le voit, on va dire ça comme
ça, Mme la Présidente. Vous qui êtes aussi une députée de Laval, je suis
convaincue que, si le député de Sainte-Rose était assis ici, aurait probablement
le même réflexe que la collègue de Fabre a eu, en disant : Bon. Bien,
parfait. Dans le cas de Montréal et dans le cas de Québec, ils peuvent aller
jusqu'à 300 000 $. Les autres municipalités peuvent aller jusqu'à
250 000 $. Ce sont des montants arbitraires, hein, c'est comme le
deux ans de tout à l'heure, pourquoi pas trois, pourquoi pas deux? Parce que ça
peut être relié avec d'autres lois, ça, ça va, il n'y a pas de problème. Mais,
ici, on a un montant qui est tout à fait arbitraire, à notre avis, et ce que ma
collègue dit, c'est que : Puisque la population de Laval, elle est supérieure
à celle de Québec, elle n'a rien contre la ville de Québec, c'est une belle
ville. On est ici plusieurs jours par semaine. Nous adorons le maire Labeaume,
je pense, c'est important de le dire, ce qu'elle dit… il est très gentil, c'est
un homme charmant, je n'ai que de bons mots. Mais ma collègue est en train de
se demander : Mais pourquoi Laval ne pourrait pas, elle aussi, avoir le
droit d'octroyer une subvention à 300 000 $, au lieu de
250 000 $, puisque la ville de Laval est plus populeuse que la ville
de Québec?
Donc… et le questionnement qui est
sous-jacent, Mme la Présidente, puisqu'on n'aura certainement pas le temps
d'adopter tout le projet de loi, moi, je pense que c'est une question qui est
fort pertinente, et que peut-être qu'une municipalité aimerait bien, à Laval,
avoir une possibilité d'aller à 300 000 $, si jamais le cas de figure
se posait. Donc, peut-être, ce serait intéressant de dire : La question a
été est soulevée, ma collègue peut certainement discuter avec le maire de
Laval. Puis, d'ici à ce qu'on termine d'adopter, peut-être qu'on pourra
modifier cet article-là pour faire en sorte que la ville de Laval puisse aller
sur un 300 000 $ ou d'autres municipalités peut-être, je ne sais pas,
je pose la question.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est parce que
là, ici, on ne pourrait pas le faire, par contre, il y a une partie, puis c'est
vraiment intéressant parce qu'on voit que tout s'emboîte, il y a une partie
qu'on parle de la charte de Laval plus loin. Alors, peut-être que, d'ici ce
temps-là, ce serait bon que vous parliez, et on le mettrait… parce que là,
maintenant, on joue dans la charte de la ville de Laval, ça fait que ça vous
permettrait de discuter évidemment.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
O.K. Ça vous va, Mme la députée de Fabre?
Une voix
: …
Mme Thériault
: …c'est
dans l'autre?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Attendez, si vous parlez tous en même temps, on ne s'entendra pas. Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel, votre question, c'était…
Mme Thériault
:
C'était la charte de la ville de Laval, c'est dans celui-là ou dans l'autre
projet de loi?
Une voix
: Dans l'autre
projet de loi.
Mme Thériault
: Dans
l'autre projet de loi, d'accord.
Mme Laforest : Dès qu'on a
fini, lui, on commence l'autre puis on pourrait… vous avez le temps quand même.
Puis, à titre d'information, Mme la Présidente, Québec, il y a 543 684
habitants, et Laval, il y en a moins, il y en a 434 000. Alors, c'est bon
à savoir, 434 000…
Mme Thériault
: ...la
charte de la ville de Laval, c'est dans celui-là ou dans l'autre projet de loi?
Mme Laforest : C'est dans
l'autre qu'on a proposé.
Mme Thériault
: C'est
dans l'autre projet de loi. D'accord.
Mme Laforest : Dès qu'on a
fini lui, on commence l'autre puis on pourrait... vous avez le temps quand
même. Puis, à titre d'information, Mme la Présidente, Québec, il y a
543 684 habitants et Laval, il y en a moins, il y en a en a 434.
Alors, c'est bon à savoir... 434 996 habitants. Alors, c'est bon à savoir,
puis ça va vous donner le temps, parce que là, on a presque fini le p.l.
n° 16, là, hein, il est presque terminé. Alors, on pourrait se dépêcher
pour aller à l'autre projet de loi n° 49, mais je laisse ça aller comme
ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
47.
Mme Laforest : Non, 49.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
49? J'ai un doute. J'ai un doute. C'est bon. Je pense que la députée de Fabre a
pris votre...
Mme Laforest : Mais, c'est
vraiment intéressant, on pourrait tout de suite travailler ensemble pour la
suite.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci. Puis,
merci pour les précisions sur la population. Quand je parle de Laval, j'ai un
petit peu d'enflure, alors... qu'est-ce que vous voulez. On me ramène à
l'ordre, c'est très bien. Mais, j'apprécie beaucoup l'ouverture de la ministre
et, effectivement, on va se reparler pour regarder ça avec la ville de Laval.
J'apprécie beaucoup.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Vous avez une autre question?
Mme Sauvé : Je continue, je
pourrais poursuivre avec les autres...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Poursuivre?
Mme Sauvé : Oui, voilà.
Alors, à vrai dire, dans les paragraphes qui suivent, je pense que ce sera
davantage des questions de clarification avec des exemples. Dans le fond, on
regarde le paragraphe 3 avec le premier alinéa :
«Une aide ne peut toutefois pas être
accordée lorsque l'immeuble visé au premier ou au deuxième alinéa est dans
l'une des situations suivantes:
«1° on y transfère des activités qui sont
exercées sur le territoire d'une autre municipalité locale...»
Alors, je comprends bien peut-être le
principe. Mais, en même temps, est-ce qu'on est... s'il y a... est-ce qu'il
peut y avoir un dialogue entre deux municipalités? Est-ce qu'il peut y avoir...
J'aimerais comprendre concrètement comment ça se traduit.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, pour la
première question que vous posez : Est-ce qu'il peut y avoir
communication, premièrement, c'est une question de compétition aussi pourquoi
on a fait ça, mais la vraie raison... la vraie raison, l'autre raison, c'est
que, dans le pacte fiscal, en fait, il y a un Fonds région ruralité qui... on
va déposer, on a déposé, on va l'expliquer bientôt. Il y a un Fonds région et
ruralité et avec ce fonds-là, les municipalités... il y a un volet important,
c'est le volet quatre, c'est le volet intermunicipal. Alors, à ce moment-là,
les municipalités, avec le Fonds région et ruralité, vont pouvoir discuter
ensemble, évidemment, puis travailler pour un projet comme celui-ci. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre.
Mme Laforest : Donc, toutes
les possibilités sont là pour répondre à votre question.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Je suis un peu
plus perplexe, je m'en excuse, Mme la Présidente. Mais, ce que la ministre
vient de nous dire, puis c'est une information très, très utile à mieux
comprendre, mais en même temps, avec ce qu'elle annonce, pourquoi alors on
empêche le transfert, si justement il y a la possibilité de ce dialogue à
travers le Fonds région ruralité. Pourquoi est-ce qu'on s'empêcherait et on
exclurait, dans le fond, les situations de transfert d'activités si c'est
possible à travers le fonds?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre... Me Bernier lève la main, je lui offre
la parole, Mme la ministre? Oui?
Mme Laforest : Oui, oui.
M. Bernier (Guillaume) :
Donc, j'ai peut-être un élément de réponse là-dessus. Donc, quand on a
introduit dans la loi, là, ces possibilités-là pour les municipalités de donner
de l'argent à des entreprises, on ne voulait pas que ça ait l'effet suivant
finalement, de permettre aux municipalités d'étirer des entreprises, là,
situées sur le territoire d'une autre municipalité, leur dire : Venez chez
nous, on va vous subventionner et tout. Donc, cet effet-là de compétition, là,
on ne veut pas que ça se fasse finalement. On veut que ça permette peut-être,
là, la... surtout la consolidation des entreprises existantes sur le territoire
même des municipalités.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (17 h 10) •
Mme Thériault
: Oui,
Mme la Présidente. Je comprends l'explication de Me Bernier, par contre il peut
arriver que deux petites municipalités décident d'avoir une résidence puis
qu'elles travaillent toutes les deux ensemble. Donc, à ce moment-là, parce
qu'on y transfère des activités qui sont exercées sur le territoire d'une autre
municipalité locale, ça ne serait peut-être pas bon d'ajouter : sauf s'il
y a entente entre les deux municipalités. Parce que là, on parle de peut-être
une municipalité qui... tu sais, deux municipalités différentes... parce que je
pense là, O.K., aux petites, petites communautés qui n'ont pas nécessairement
le potentiel d'avoir une petite résidence privée dans chacune des municipalités
qui pourraient ou voudraient travailler ensemble pour créer une petite
résidence pour deux villages voisins. Il y a des municipalités, là, regardez,
c'est la ville et la paroisse. Bien, la paroisse, c'est une municipalité
différente...
Mme Thériault
: ...dans
chacune des municipalités qui pourraient ou voudraient travailler ensemble pour
créer une petite résidence pour deux villages voisins. Il y a des municipalités,
là, regardez, c'est la ville et la paroisse, mais la paroisse, c'est une municipalité
différente. Donc, elles pourraient décider ensemble qu'on sort quelque chose de
la ville puis on l'envoie dans la paroisse. Ça fait que c'est pour ça, il me
semble, que, nonobstant les explications qu'on me donne, on y transfère des activités
qui sont exercées sur le territoire d'une autre municipalité, je comprends
l'essence de ne pas se compétitionner l'une l'autre, puis je suis tout à fait d'accord
qu'on ne peut pas vider une municipalité qui ne donne pas de congés parce que
l'autre va en donner. Ça, j'achète, je suis d'accord avec ça. Par contre, il
pourrait y avoir deux municipalités qui vont ensemble décider de faire en sorte
qu'on a une petite résidence qui pourrait partir d'un endroit pour aller à
l'autre place, puis c'est fait de consentement. Nos municipalités sont vastes,
mais souvent il y a des grands territoires, puis la paroisse, c'est juste à
côté. Moi, j'ai déjà vu des municipalités... tu traverses, tu passes d'une
ville, tu passes sur le territoire d'une autre ville puis tu retombes dans
l'autre municipalité. Ça arrive. Donc, ce n'est pas nécessairement celle qui
est dans le milieu, tu pourrais vouloir prendre quelque chose là puis l'envoyer
dans l'autre à côté. Donc, le but, c'est juste de ne pas les empêcher de
pouvoir se regrouper.
Donc, dans le questionnement de ma
collègue, ce qui est logique, c'est de dire : On y transfère des activités
qui sont exercées sur le territoire d'une autre municipalité locale, sauf s'il
y a entente entre les deux municipalités, parce qu'on pourrait décider de faire
une entente entre les deux.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée de Fabre, juste pour compléter avant que la ministre
donne la réponse.
Mme Laforest : Bien, en fait,
on est en train de vérifier si on ne pourrait pas revenir, là, pour l'article
106, mais au niveau SHQ, au niveau de la Société d'habitation du Québec, l'article
106, parce que ce n'est pas ici qu'on pourrait l'ajouter, considérant qu'ici on
touche vraiment la possibilité pour toutes les municipalités, par exemple,
d'aider certaines activités, par exemple des projets commerciaux ou d'autres possibilités
dans les petits, petits villages. Ici, on ne pourrait pas l'ajouter. Par contre,
si on pouvait l'ajouter — on est en train de vérifier avec Me
Bernier, Me Paradis — dans la loi sur la SHQ, on ferait la même
chose. Ce serait l'article 106. Oui, exactement, on ferait la même chose avec
le... Bien, c'est ça, on ferait la même chose que vous voulez. Mais, pour
l'article 106, on vérifie présentement. Mais c'est une bonne idée.
Mme Thériault
: À ce
moment-là, c'est ça, vous nous préparez un amendement pour permettre à deux
municipalités de décider entre elles : Oui, on ferme le... on s'en va là
parce qu'on l'a décidé. Puis, oui, on peut faire une suspension. C'est ce qu'on
comprend?
Mme Laforest : Exactement.
Mme Thériault
:
Parfait.
Mme Laforest : On pourrait
peut-être continuer l'article...
Mme Thériault
: Oui,
oui, oui. Oui, oui, parfait.
Mme Laforest : ...mais ils
sont en train de vérifier, puis, si on peut, on l'ajouterait à l'article 106 de
la SHQ.
Mme Thériault
: On va
rouvrir. Parfait.
Mme Laforest : C'est bon?
Mme Thériault
: On va
revenir.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Bien, juste pour
ajouter à l'argument de ma collègue et aussi pour argumenter aussi l'ouverture
que nous offre la ministre à l'intégrer dans un autre article, je veux juste
ajouter encore plus pour renforcer l'idée que, lorsqu'il y a entente, c'est
intéressant. Vous savez, quand il y a des programmes, des fonds et tout ça, il
y a un élément qui n'est pas souvent inclus, et c'est la notion de dynamique du
territoire. Alors, la notion de dynamique de territoire peut faire en sorte
qu'un transfert d'activité, s'il y a une entente, ça peut être lié aussi parce
que, dans l'autre municipalité d'à côté, il y a des ressources qui existent
pour soutenir la résidence pour aînés. Je prends par exemple, je ne sais pas,
moi, un organisme communautaire qui ferait de l'animation pour les aînés qui se
retrouve dans la municipalité d'à côté, puis on s'entend, puis il y a des
ressources qui existent. Alors, je trouve ça vraiment intéressant, l'ouverture
de la ministre, on va attendre ce qu'elle va nous proposer. Mais il y a toute
la notion de dynamique du territoire qui peut favoriser ce transfert-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Parfait. Donc, je comprends qu'on est en train de faire des vérifications en
arrière. Au lieu de rouvrir le 106, c'est de faire le miroir du 106, venir le
mettre ici. Donc, au lieu d'interdire, c'est qu'on va pouvoir permettre?
Mme Laforest : Exact.
Mme Thériault
: D'accord.
Donc, on vient changer la terminologie. Parfait. On va continuer dans les
autres alinéas, le temps que les gens vérifient en arrière. Parfait.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre ou Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel? Là, je ne le sais
plus, j'ai le crayon de Mme d'Anjou—Louis-Riel, mais j'ai les yeux de Mme
Fabre.
Mme Sauvé : Bien, je vais
peut-être... Bon. Je vais y aller avec...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y, Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : ....deux
paragraphes plus loin, toute la notion du 10 ans, alors... puis je comprends
bien, là, le soutien qui est apporté, qui peut être considérable, qui va venir
bénéficier à ces propriétaires de RPA accrédités, à quel point c'est une bonne
nouvelle, je le répète, puis je comprends que l'horizon de 10 ans est quand
même un horizon important. Par contre, on s'entend qu'au bout de 10 ans, ça
arrête complètement. Alors, moi, quand je regarde des programmes de subvention,
souvent, pour...
Mme Sauvé : ...quel point
c'est une bonne nouvelle, je le répète, puis je comprends que l'horizon de
10 ans est quand même un horizon important. Par contre, on s'entend qu'au
bout de 10 ans ça arrête complètement. Alors, moi, quand je regarde des programmes
de subvention, souvent... pour assurer aussi une certaine autonomie du
financement qui est accordé, il y a souvent un plan de diversification du
financement qui est demandé pour assurer qu'il y a une transition qui soit
faite après la période de subvention prévue. Alors, je me demande si effectivement
le 10 ans, il est vraiment arrêté dans le temps. Pourquoi, d'abord,
10 ans, premièrement? Pourquoi 10 ans, et pourquoi on ne prévoit pas
une certaine transition, ou un montant moindre, ou, en tout cas, est-ce qu'il
n'il n'y a pas une possibilité, là, plutôt que de couper ça d'un grand trait du
jour au lendemain?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Je vais
laisser Me Bernier répondre.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
D'accord. Me Bernier.
M. Bernier (Guillaume) : Oui.
Donc, en fait, là, ce délai-là, des 10 ans, il a été prévu parce que la disposition
existe déjà depuis, bon, 2006, là, ça fait un certain temps, déjà, que ça
existe. Puis, bien honnêtement, je n'ai pas vérifié dans le règlement pourquoi
le 10 ans est là, mais, disons, mes connaissances, là, m'indiquent que ça
a été prévu comme une balise, finalement, pour ne pas que l'aide soit
éternelle, finalement, au bénéfice des entreprises. C'est quand même un pouvoir
exceptionnel qu'on a, ici, là, les municipalités, règle générale, ne peuvent
pas accorder de l'aide aux entreprises, sauf certaines exceptions. On en a une
sous les yeux ici. Donc, le 10 ans est venu comme, finalement, baliser,
encadrer l'aide municipale aux entreprises, on est venu fixer un plafond au
niveau du temps.
Mme Laforest : C'est énorme,
là, c'est énorme.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Bernier. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. J'ai bien écouté ce que Me Bernier a dit. Par contre, la
Société d'habitation du Québec, elle, peut faire des conventions sur 35 ans. Et
je comprends que ce n'est pas une société d'habitation du Québec, mais on parle
quand même d'une résidence pour les personnes âgées qui, en temps normal, va
quand même perdurer dans le temps. Donc, c'est pour ça que les questions de ma
collègue par rapport à 10 ans... Je comprends qu'on ne veut pas faire
perdurer dans le temps, là, mais, quand même, il y a... tu sais, ça pourrait
être cinq puis ça pourrait être 15 ans. Donc, c'est pour ça que, oui,
j'entends la réponse, mais, de l'autre côté, la SHQ, elle peut faire... peut
signer des conventions pour 35 ans.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, il faut voir cette possibilité-là comme vraiment... comment je pourrais
dire? Pas un projet pilote, là, mais une nouveauté dans notre projet de loi,
évidemment, mais une nouveauté également dans toutes les municipalités. Alors,
si on s'engage... Déjà, je peux vous dire que 10 ans, ça a été quand même
très, très discuté, ça n'a pas été accepté rapidement, parce que 10 ans,
on comprend que c'est énorme. Puis il y a des municipalités que, peut-être,
après cinq ans, ou six ans, sept ans, ils n'auront pas la demande pour laisser
a résidence pour aînés ouverte, peut-être, on ne le sait pas, ce qui va se
passer. Parce que, là, on le fait vraiment parce qu'il y a eu 456 fermetures
quand on est arrivés en poste, alors évidemment qu'on s'est dit : Ça n'a
aucun sens, il faut essayer d'offrir un programme pour que les municipalités
puissent collaborer avec les résidences pour aînés pour qu'elles soient
ouvertes dans leurs municipalités ou leurs villages. Alors, c'est certain que,
même au début, on parlait d'un cinq ans. Là, on a ajouté à 10 ans, mais
c'est impossible de penser à laisser 35 ans, comme années, parce qu'en fait il
faut quand même voir, dans les municipalités, comment ça va fonctionner.
Ensuite, comme on le disait tantôt, si les plus petites municipalités... on ne
connaît pas l'avenir, est-ce qu'elles vont vouloir travailler ensemble pour un
autre projet si elles n'ont pas la demande de personnes... pour héberger des
personnes âgées? Alors, c'est quand même énorme, 10 ans, là, qu'on l'ait.
Parce qu'au départ, nous... moi, je le sais, quand je l'ai demandé, on avait
parlé de cinq ans, maximum, parce que juste permettre ça, c'était assez
particulier, parce qu'on se disait : On ne commencera pas ça. Maintenant,
on le fait parce qu'il y a beaucoup de fermetures. Alors, il faut considérer
que 10 ans, c'est vraiment... ça a été accepté, mais assez... ça a pris
du temps avant que ce soit accepté, ça fait que c'est quand même très, très
bon.
• (17 h 20) •
Puis je ne serais pas à l'aise, quand même,
de laisser... de donner une nouvelle obligation ou une nouvelle possibilité aux
municipalités, puis là je parlerais d'un 35 ans. Moi, je ne serais pas
assez à l'aise, parce que, si on s'en va à 35 ans, évidemment, il va
falloir que je consulte quand même les municipalités, parce que c'est quand
même, c'est assez long, on ne sait pas comment ça va se passer. Mais, en même
temps, il faut voir qu'une possibilité de 10 ans, d'offrir ça dans... puis
qu'on ajoute ça sur notre loi, au niveau des compétences municipales, il faut
comprendre que c'est vraiment très positif. Puis 10 ans, c'est énorme. Il
faut vraiment penser qu'en partant, 10 ans, c'est beaucoup, beaucoup...
Mme Laforest : ... c'est
assez long, on ne sait comment ça va se passer. Mais, en même temps, il faut
voir qu'une possibilité de 10 ans d'offrir ça dans... puis qu'on ajoute ça
sur notre loi au niveau des compétences municipales, il faut comprendre que
c'est vraiment très positif. Puis 10 ans, c'est énorme. Il faut vraiment
penser qu'en partant 10 ans, c'est beaucoup, beaucoup. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, merci, Mme la Présidente. Je comprends ce que la ministre me dit. Il
n'était pas là, le point. C'est parce que, là, moi, j'essaie de voir les cas de
figure, hein, aussi. Puis, je pense, c'est correct d'essayer de se projeter parce
qu'effectivement la Société d'habitation du Québec, elle peut signer des conventions
avec des OBNL, on l'a vu, sur une période de 35 ans pour bâtir des
nouvelles bâtisses avec des logements communautaires sociaux à l'intérieur de
plus en plus dédiés sur les aînés où les gens qui sont fragilisés. J'ai
moi-même fait des annonces dans certaines petites municipalités pour permettre
justement de garder les aînés.
Et, quand je vois : «la période
pendant laquelle une aide peut être accordée à une personne déclarée
admissible — et on retient le terme "personne déclarée
admissible" — ne peut excéder 10 ans», bien, je me
dis : Est-ce qu'un organisme à but non lucratif qui a déjà du logement
social et des ententes avec la Société d'habitation du Québec pourrait, elle,
vouloir reprendre, en collaboration avec une municipalité, une petite résidence
privée de personnes âgées pour éviter qu'elle se ferme et faire... à ce
moment-là, ça devient un organisme communautaire. Est-ce que cet OBNL-là est...
fait partie des personnes déclarées admissibles, pour commencer? Et ne
serait-il pas pertinent, Mme la Présidente, de prévoir certaines exclusions aux
exceptions, je vais le dire comme ça, peut-être par règlement pour la ministre,
là, ultérieurement, juste pour s'assurer... Parce que le cas de figure va
certainement arriver, moi, je le vois venir, là, où il y a des petits
organismes à but non lucratif qui pourraient vouloir reprendre des résidences
de personnes âgées, puis on vient limiter. Dans 10 ans, on va recommencer.
Donc, c'est juste pour essayer de
s'assurer qu'on peut prévoir l'imprévisible sans être obligés de rouvrir la
loi, O.K. Donc, c'est pour ça, je me dis : Bien, peut-être qu'on pourrait
aussi regarder en arrière. Puis je vois que votre sous-ministre est en train de
vérifier quelque chose, là. Mais peut-être que ça serait intéressant de prévoir
d'autres exceptions, O.K., particulièrement dans le cas que je viens de vous
nommer.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
c'est comme deux choses complètement séparées. Ce que j'entends, c'est :
Est-ce qu'on pourrait prévoir, admettons, un programme dans une petite
municipalité pour du logement social, par exemple, un programme AccèsLogis ou
... le volet trois avec les personnes... des aînés? Ça, c'est une chose. Puis
c'est possible présentement. Puis vous le savez, on a déployé des montants,
puis c'est possible. Les demandes sont là, puis on libère maintenant des unités
qui étaient déjà promises. Ça fait que ça, ça va très, très bien. Ça, c'est un
volet, puis on le fait.
Là, qu'est-ce qu'on fait, c'est vraiment,
à la demande des municipalités, d'aider des résidences qui sont déjà ouvertes
avec des gens qui pratiquent le travail pour du privé. Alors là, on offre la
possibilité de bien encadrer, de bien supporter la... le propriétaire de sa
résidence pour aînés.
Parce que, qu'est-ce qu'il y a dans
plusieurs villages, là, je parle vraiment des plus petits villages, hein? Ah!
bonjour. Tu sais c'est quoi, hein? Bien, moi, je parle des plus petites
municipalités, évidemment, bien, c'est la demande, parce qu'il y en a déjà, il
y a beaucoup, beaucoup de résidences pour aînés maintenant qui sont déjà en
fonction, ça fait longtemps, et c'est des propriétaires. Donc, on parle d'ici
une aide pour accompagner des propriétaires. Faire attention, ça prend vraiment
des résidences pour aînés certifiées. Les non certifiées ne sont pas
admissibles.
Alors, il faut vraiment faire attention
que la demande que vous faites, on répond maintenant puis on le fait vraiment
avec AccèsLogis volet trois. Ça, c'est fait déjà. Ça fait que, si on a des
demandes, on les applique, on essaie de bien répondre. Vous comprenez
qu'aujourd'hui c'est vraiment une autre demande. On est avec des résidences
pour aînés. Puis vous êtes totalement au courant qu'il y en a énormément qui
sont fermées, puis c'est des gens qui exerçaient ce travail-là puis ils le
faisaient au privé.
Ça fait que, là, on vient vraiment...
C'est deux choses différentes. Un, c'est des logements sociaux avec des
AccèsLogis volet trois. Là, c'est des petites, petites résidences pour aînés
dans des petites municipalités. Vous comprenez?
Mais, oui... mais... Puis votre point est
très intéressant, mais on le fait déjà puis il y a déjà plusieurs unités qui
vont être libérées bientôt, là, dans des petites municipalités, puis ça, c'est
l'AccèsLogis. Ça fait qu'on le fait ça aussi.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la ministre. Je vais donner la
parole au député de Rimouski.
M. LeBel : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour. Cet élément-là de la loi est superimportant, puis, je
trouve, c'est une bonne idée, là, de permettre aux municipalités d'investir
dans les résidences pour aînés. Dans bien des villages...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
…Mme la ministre. Je vais donner la parole au député de Rimouski.
M. LeBel : Merci, Mme la
Présidente. Eh bien, bonjour. Cet élément-là de la loi est super important,
puis je trouve que c'est une bonne idée, là, de permettre aux municipalités
d'investir dans des résidences pour aînés. Dans bien des villages, le
vieillissement de la population est assez élevé. Les municipalités ne savent
plus trop quoi faire. Les aînés quittent les municipalités. Ça fait que ça,
c'est une façon qui est… qui va être donnée aux municipalités de participer à
des solutions pour garder les aînés dans les villages. Il faudra qu'il y ait
aussi des services de proximité éventuellement, là, je pense à la santé et tout
ça. Mais en tout cas, c'est quelque chose de très bien.
La période de 10 ans, je… puis entre
parenthèses, tantôt, j'entendais, là, dire : Est-ce qu'il serait possible
que des municipalités s'associent, là? Moi, je pense que c'est aussi une bonne
idée, parce que… vous allez trouver des solutions, j'ai entendu. Mais la
période de 10 ans, est-ce que c'est les municipalités qui vous ont demandé
d'arrêter ça à 10 ans ou… C'est arrivé d'où, pourquoi? Est-ce que c'est les
municipalités qui vous ont dit : On ne veut pas aller plus que 10 ans, il
faut arrêter ça là? Ou…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est ça qu'on vient de me dire. Il y a eu des rencontres avec des
municipalités, il y a eu des discussions. Puis il faut aller aussi avec
l'équilibre au niveau des finances municipales. Ça fait que, là, c'est sûr que,
si on offre cette possibilité-là, puis dans 10 ans, les municipalités, elles
n'ont pas de ministre des Affaires municipales qui négocie un bon pacte fiscal
pour les aider dans leur développement et leur dévitalisation, bien là, ce sera
plus difficile. Alors, c'est sûr que là, pour 10 ans, vous comprenez que c'est
énorme quand même, 10 ans, parce que là, on a une situation de fermeture de
RPA, il faut agir rapidement.
Maintenant, dans 10 ans, est-ce qu'au
niveau démographique, on va avoir autant d'aînés, comment ça va se passer? Oui,
s'il y en a plus, on aura juste à changer pour une autre… ajouter d'autres
années, vous comprendrez. Ça fait que ce qu'on fait déjà… Il faut comprendre
que, là, il faut respecter aussi les municipalités, puis on l'a fait au niveau
des finances municipale… que c'était quand même énorme, 10 ans, parce que moi…
au départ, on avait accordé cinq ans. Ça fait que, déjà, d'avoir le double,
c'est très, très, bien. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais aller à la députée de Fabre puis je vous reviens, M. le député de
Rimouski. Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : Je reviens sur la
notion du 10 ans, puis je suis très consciente du fait que le 10 ans est un
horizon généreux, là. Je ne remets pas ça en question, même si on ne peut pas
s'empêcher de comparer non plus. Mais les… je comprends très bien que 10 ans,
c'est quand même un geste important et généreux. Mais je reviens vraiment à ma
préoccupation, puis j'aurai une autre question, mais je veux juste vérifier
avant de me lancer, mais…
Tout d'abord, le 10 ans, la clarification…
on a eu la confirmation qu'il n'y avait pas vraiment d'information,
d'argumentaire qui lie à la notion du 10 ans, pourquoi 10 ans, c'est l'horizon
qu'on doit regarder. Ça, c'est la première chose. Puis la deuxième chose… je
reviens quand même à la notion de transition, parce que, même si le 10 ans est
généreux, il n'en reste pas moins que… puis on s'entend que le contexte des
fermetures vient cautionner vraiment cet élan-là et le besoin pour le
gouvernement de répondre avec une solution telle que celle-là, j'entends ça,
puis c'est très louable… mais il n'en reste pas moins qu'au bout de 10 ans,
est-ce qu'on ne peut pas prévoir vraiment une transition?
Parce que le but, même si c'est bien, le
10 ans, il n'en reste pas moins que, la 11e année, on ne veut pas qu'il y ait
un nombre important de résidences qui ferment tout d'un coup après le 10 ans de
financement. Alors, le but, c'est de garder ces résidences, ces RPA là privées,
après 10 ans, et je pense que pour s'en assurer il faudrait prévoir
certainement un plan de diversification du financement, il faut un
accompagnement de ces RPA là. Quelle que soit la solution, pour moi, de couper
après 10 ans tout d'un coup, on fait… malgré le geste généreux, on retarde
peut-être une situation qui va redevenir problématique après 10 ans. Alors,
voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre.
Mme Laforest : Là, il faut
vraiment… il faut penser qu'on l'ajoute ici dans l'article 122, mais on touche…
ici, l'article n'est pas juste pour des résidences pour aînés. Là, qu'est-ce
que, peut-être, on est en train d'évaluer… parce que, vous le savez très bien,
je suis très sensible à cette cause-là, vous le savez… peut-être qu'on essaie
de voir si on ne pourrait pas insérer… parce que si on change admettons, pour
15 ans, bien, on change pour tout le secteur des commerces dans toutes les
municipalités, par exemple, une personne… Je donne un exemple… je ne donnerai
pas d'exemple, mais une municipalité qui a besoin d'un service x puis qui peut…
qui dans son village doit aider le commerçant par exemple à rester en fonction,
ça veut dire que là, si on augmente de 10 ans, on dit à la municipalité que… tu
peux l'aider jusqu'à 15 ans. Là, qu'est-ce qu'on est en train de valider? C'est
si on pouvait, dans la loi, inscrire «seulement pour les résidences pour
aînés»…
Une voix
: On peut
aller plus loin…
• (17 h 30) •
Mme Laforest : On pourrait
aller…
17 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : ...qui, dans son
village, doit aider le commerçant, par exemple, à rester en fonction. Ça veut
dire que, là, si on augmente de 10 ans, on dit à la municipalité que tu peux
l'aider jusqu'à 15 ans. Là, qu'est-ce qu'on est en train de valider, c'est si
on pouvait, dans la loi, inscrire, seulement pour les résidences pour aînés, on
pourrait aller jusqu'à 15 ans, puis, après ça, évaluer... Ça fait que, là, on
est en train de valider, dans la loi, si on pourrait l'ajouter. Ça fait qu'ils
sont en train de vérifier. Ça fait que ça, ça serait...
(Consultation)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça va, Mme la ministre? Je vais passer à d'autres intervenants pendant qu'on
continue à réfléchir. Je vais aller au député de Rimouski puis, après ça, je
reviens à Laurier-Dorion. M. le député de Rimouski, s'il vous plaît.
M. LeBel : Merci, Mme la
Présidente. Bien, je suis content de l'ouverture, là, si on peut regarder quelque
chose mais... Tu sais, je comprends, puis, c'est ça, moi, j'avais compris que
c'était juste pour les résidences aînées, là, la ministre vient de me dire que
c'était plus large, là. Mais, mettons que, moi, je parle que pour les
résidences aînées, la municipalité peut dire : Moi, je vais aider cinq ans
puis arrêter ça là. C'est la municipalité qui décide. Mon problème, c'est dire,
la municipalité, dans les plus petits villages, tu dis : Moi, je vais
aider. Puis là, au bout de 10 ans, elle ne peut plus aider. Il faudrait que
cette résidence-là ferme ou change de propriétaire pour commencer une autre
aide, tu sais, de... C'est un peu particulier. C'est... Puis je parle, moi,
que... Puis je comprends la nuance que vous avez faite, là, c'est important, mais
que pour les résidences aînées, qu'il y ait une date de... Si la municipalité
peut décider d'arrêter après 10 ans, elle peut décider à 10 ans, elle peut
arrêter à huit ans, elle peut... Mais si à 10 ans, les gens de la municipalité
disent : Il faut garder notre résidence, puis on trouve ça important
qu'on... Mais là, 10 ans, la loi oblige d'arrêter ça à 10 ans, on change de
propriétaire puis on repart le compteur à zéro, c'est un peu particulier à mon
avis, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Je vais
vous donner un exemple très simple. Puis, tu sais, si on augmente d'année en
année, le petit commerce du village, par exemple, si on veut le laisser ouvert
pendant 35 ans, puis là, on ajoute 35 ans, tu sais, il y a une question aussi
de logique. Mais pour des aînés on va vérifier si on peut faire vraiment une
exclusion que pour les aînés ce serait différent. Bien, je trouve ça
intéressant. On peut continuer l'article, puis ils sont en train de vérifier.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. Pour mieux comprendre l'essence de cet amendement-là, donc... Bon,
si on comprend bien, ça s'applique à toute entreprise ou à toute personne qui
exploite une entreprise, mais on se concentre... ou la discussion porte vraiment
sur la question des résidences. Moi, j'aimerais bien comprendre l'aide en question,
là, c'est destiné à assurer la pérennité de la résidence en question. Donc,
c'est pour avoir un budget équilibré, pour payer des frais d'exploitation, etc.
C'est vraiment général, il n'y a pas de disposition qui spécifie à quoi doit
servir cette aide-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, il faut vraiment, si on relit l'article comme il faut, là, à la cinq,
trois, cinquième ligne, c'est vraiment pour les bénéficiaires. C'est vraiment
bien écrit, là : «pour l'ensemble des bénéficiaires, à chaque année». Donc
c'est vraiment pour le service aux bénéficiaires. Le deuxième paragraphe,
cinquième ligne, si on le lit : «la valeur de l'aide qui peut être ainsi
accordé ne peut excéder, pour l'ensemble des bénéficiaires». Donc, c'est
automatique... c'est bien écrit noir sur blanc que c'est pour les services
donnés.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Laurier-Dorion, je sens que vous avez...
M. Fontecilla : Pour
l'ensemble, on s'entend que la pérennité d'une résidence privée, ça concerne
l'ensemble des bénéficiaires. S'il n'y a plus... s'il y a un déficit d'exploitation
récurrent, elle est en faillite, ça concerne l'ensemble des résidents, là.
Est-ce que... Ou ça comprend exclusivement cette aide-là, des activités données
aux résidents, un service de repas, une infirmière ou des activités de loisirs?
Parce que pour l'ensemble des bénéficiaires... ne peut excéder pour l'ensemble
de bénéficiaires, ça peut être aussi la pérennité financière de la résidence en
question?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Je pense... Mme la ministre... Me Bernier.
M. Bernier (Guillaume) : Oui.
Juste pour donner une petite précision, là, sur ce qu'on a sous les yeux à cet
alinéa-là, là, de 92.1. Quand on dit, à la dernière phrase, là : «la
valeur de l'aide peut être ainsi accordée ne peut excéder, pour l'ensemble des
bénéficiaires et par exercice financier, 300 000 $ pour la ville de
Montréal et pour la ville de Québec et 250 000 $ pour toute autre
municipalité», le terme «bénéficiaire» ici vise les entreprises, là, qui
reçoivent des subventions. Donc là, avec la modification qu'on propose, ça
pourrait être une RPA. Mais si la même municipalité a décidé, en vertu de ce
pouvoir-là, de donner une subvention à un garage municipal, bien, il entre dans
la catégorie des bénéficiaires ici, là. Donc les plafonds qu'on a là, c'est
pour l'ensemble des bénéficiaires.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Parfait. Je
comprends très bien l'explication de Me Bernier. Merci beaucoup. Je reviens
donc à ma première question. L'aide en question, là, elle n'est pas... on ne
spécifie pas dans la...
M. Bernier (Guillaume) :
...donc les plafonds qu'on a là, c'est pour l'ensemble des bénéficiaires.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Parfait. Je
comprends très bien l'explication de Me Bernier. Merci beaucoup.
Je reviens donc à ma première question.
L'aide en question, là, elle n'est pas... on ne spécifie pas dans l'exercice
qu'on est en train de faire quel type d'aide, à quoi est destinée cette
aide-là. On spécifie qu'il y a une aide qui peut être accordée, c'est tout. Ça
peut être pour la pérennité financière, ça peut être pour offrir des activités
dans le cas des résidences pour personnes âgées.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Alors, pour
répondre au député de Laurier-Dorion, on peut même relire le premier paragraphe :
«Toute municipalité locale peut par règlement adopter un programme aux fins
d'accorder une aide sous forme de crédits de taxes...
Mme Thériault
: ...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, on va laisser la ministre répondre.
Mme Laforest : Oui, merci.
C'est bien expliqué ici, ça peut être... Mais c'est vraiment... Oui, c'est une
aide financière.
M. Fontecilla : Très bien.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça répond à votre question, M. le député de Laurier-Dorion?
M. Fontecilla : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Rimouski, ça va? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. Je m'excuse.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Pas de souci.
Mme Thériault
: Vous
voyez, je suis quand même. Petite question pour Me Bernier. Je vais retourner
dans le deuxième alinéa. C'est écrit : «Elle peut également accorder à
toute personne qui exploite une entreprise du secteur privé et qui est le
propriétaire ou l'occupant d'un immeuble autre qu'une résidence, sauf s'il
s'agit d'une résidence privée pour aînés visée à l'article 346.0.1 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux.» O.K.? Je n'irai pas
dans la deuxième partie. J'ai été voir le 346.0.1 et c'est écrit là-dedans...
Parce qu'en haut, là, c'est écrit que c'est juste pour les résidences qui sont
certifiées. O.K.? C'est ce qu'on vise. Quand on va voir 346.0.1 : «Afin d'identifier les résidences privées pour aînés de son territoire,
une agence doit constituer et tenir à jour un registre des résidences.
«Aux fins de la présente
loi, est une résidence privée pour aînés tout ou partie d'un immeuble — on
définit — d'habitation collective occupé ou destiné à
être occupé principalement par des personnes âgées de 65 ans et plus et où
sont offerts par l'exploitant de la résidence, outre la location de chambres ou
de logements, différents services compris dans deux des catégories de services
suivantes, définies par règlement: les repas, l'assistance personnelle, les
soins infirmiers, services d'aide domestique, services de sécurité ou services
de loisirs. Le coût de ces services peut être inclus dans le loyer ou payé
suivant un autre mode.»
Là, on dit : «Les
renseignements qu'une agence recueille pour constituer et tenir à jour ce
registre sont les suivants: donc le nom, l'adresse, le numéro du certificat de
conformité qui lui a été délivré en vertu de la présente sous-section ou, à
défaut, celui de son attestation temporaire...» Puis là je bocque sur
l'attestation temporaire. Donc, ça veut dire que ça peut être une résidence qui
n'est pas encore certifiée mais qui détient une attestation temporaire. Parce
qu'en vertu de l'article sur lequel vous nous référez, le 346.0.1, c'est ça
qu'on lit. Puis c'est bien dit, là, O.K.? «Les renseignements qu'une agence
recueille pour constituer et tenir à jour ce registre sont les suivants: le nom
et l'adresse de l'exploitant, le numéro du certificat de conformité qui lui a
été délivré en vertu de la présente sous-section ou, à défaut, celui de son
attestation temporaire de conformité — donc, il y a deux
choses — la période de validité de ce certificat ou de
cette attestation...» Donc, on peut avoir un temporaire. Je veux juste bien
m'assurer, parce que moi, je lis «certifiée», mais quand je me réfère à la loi,
tu as une certification qui est faite, mais tu as un temporaire. C'est comme un
permis de conduire temporaire, ce n'est pas la même chose qu'un permis de
conduire permanent qu'on a. Donc, je veux juste être bien sûre qu'on va aller
le chercher également.
Puis le pourquoi de ma
question, Mme la Présidente, c'est aussi simple que : Tu peux avoir une
attestation temporaire. Tu peux l'avoir perdue, tu peux avoir une attestation
temporaire puis il reste encore des choses à fignoler. Dons, je veux m'assurer
que les temporaires peuvent tomber dans la catégorie de : Oui, on va les
aider, parce que l'aide financière de crédits de taxes va contribuer à aider
celui qui est temporaire à pouvoir devenir permanent dans sa certification.
Vous me suivez, j'imagine, et j'espère.
Donc, c'est pour ça. C'est
parce que, quand je regarde ce qui est là, bien, je me dis : O.K., tu peux
avoir un temporaire. Ça fait que je veux juste être bien sûre qu'il n'y a pas
d'ambiguïtés, parce que tu as, oui «certifiée», mais quand je réfère dans la
loi, c'est bien écrit «temporaire».
Mme Laforest :
Oui. On l'a expliqué.
• (17 h 40) •
Mme Thériault
: O.K., ça fait que je veux être sûr. Parce que dans les
notes explicatives que vous nous avez données, c'est écrit : «Les
municipalités pourraient désormais recourir à ce pouvoir pour accorder une aide
financière des résidences privées pour aînées certifiée en vertu de la loi. »
Donc, ce n'est pas une temporaire, là, O.K., ça fait que je… c'est
peut-être qu'il y a une explication ou qu'il y a un complément qu'on n'avait
pas vu, ça se peut. Auquel cas, juste s'assurer que les deux vont bien être
couvertes. Parce que, je me dis oui, quand tu es certifié, c'est une chose,
c'est beau, mais quand t'as quelque chose qui est...
Mme Thériault
: …pour
aînés certifié en vertu de la loi. Donc, ce n'est pas une temporaire, là, O.K.,
ça fait que je… c'est peut-être qu'il y a une explication ou qu'il y a un
complément qu'on n'avait pas vu, ça se peut. Auquel cas, juste s'assurer que
les deux vont bien être couvertes parce que je me dis oui, quand tu es
certifié, c'est une chose, c'est beau, mais quand t'as quelque chose qui est
temporaire ou qui est en voie de l'être, tu vas avoir un certificat temporaire,
bien, pour éviter tout de suite les problèmes, une municipalité pourrait
dire : O.K., oui, je vais aller avec un crédit de taxes. Ça fait que c'est
pour ça, je veux juste être bien sûr qu'elles vont être couvertes elles aussi
puisque, dans la loi, on prévoit… dans l'article de loi auquel on fait
référence, on prévoit qu'on peut être… avoir une certification temporaire.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Me Paradis
va le préciser.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Bernier.
Mme Laforest : Me Bernier,
excusez.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Encore une fois, on va faire rougir M. Paradis, mais on va donner la parole à
Me Bernier.
M. Bernier (Guillaume) :
Bien, en fait, là, pour répondre à cette question-là, je pense qu'on… il suffit
de se référer au libellé qu'on propose, là, comme modification à l'article
92.1, là, le bout de phrase qu'on ajoute, là, qui est en gras, là. Donc, quand
on dit : Sauf s'il s'agit d'une résidence privée pour aînés visée à
l'article 346.0.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux.
Donc, on parle ici d'une résidence privée pour aînés qui est visée à cet article-là.
Puis l'article en question, 346.0.1, vise à la fois les résidences qui ont la
certification en bonne et due forme, mais également les résidences, là, qui ont
l'attestation temporaire de conformité. Donc, on vise les deux cas. Donc, je
pense que là-dessus, ça…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Bernier. Ça vous va, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel?
Mme Thériault
: Ça
répond à mon interrogation, Mme la Présidente, parce qu'on sait que ce sont
celles aussi qui ont des certifications temporaires qui sont voie d'être
certifiées… peuvent être, probablement, les plus vulnérables. Donc, je voulais
juste m'assurer qu'elles n'étaient pas exclues parce que, dans les notes
explicatives, c'est une chose, dans la loi, ça en est une autre. Donc, vous voyez,
Mme la Présidente, quand on lit des lois, on est capable de voir la différence.
Petite question. Est-ce que les maisons
des aînés auront des crédits de taxes? Est-ce qu'elles sont admissibles à ça?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Ah! Les maisons
des aînés, vous parlez? Ah! Ce n'est pas mon ministère.
Mme Thériault
: C'est
trop facile. C'est trop facile, de répondre «ce n'est pas mon ministère», là.
Mme Laforest : Non, mais en
fait… En fait, là, on ne touche pas à, quand même, parce que là c'est certain
qu'on ne touche pas…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Gatineau.
Mme Laforest : Ce n'est pas
ça. Ce n'est pas ça…
M. Bussière : …une future
maison des aînés, j'imagine que ça va être gouvernemental, ça? Ça va appartenir
au gouvernement? Et donc, ça…
Mme Laforest : Je ne sais pas.
Mais, c'est ça, ce n'est pas mon ministère. On ne peut pas s'avancer.
M. Bussière : Non. Mais si
c'est gouvernemental, il ne devrait pas avoir d'exemption de taxes, ça va être
des en lieu de taxe, d'une façon ou d'une autre, que les municipalités vont
recevoir.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Gatineau. J'imagine qu'on va se voir demain matin, donc
vous auriez peut-être une réponse demain matin.
Mme Thériault
: Hein,
ça serait bon, ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme… M. le député de Rimouski, j'ai… Ça va toujours?
M. LeBel : Ça va très bien.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : En fait, ma
collègue a posé la question sur la maison des aînés, moi, je vais y aller avec
les OBNL d'habitation. Est-ce que les OBNL d'habitation, qui sont partout, dans
toutes les régions du Québec, et qui permettent d'avoir accès à des… à une
qualité de logement, mais à… pour des aînés à plus faible revenu, est-ce que
les OBNL d'habitation pourraient bénéficier d'un crédit de taxes?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. Mme la ministre. Je sens que vous avez deux
réponses, la première pour Fabre, la deuxième pour Rimouski.
Mme Laforest : Pour Rimouski?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je ne sais pas, vous avez fait signe.
Mme Laforest : Bien, non, en
fait, parce que j'ai une réponse intéressante pour ce qu'on… les gens
travaillaient en arrière. C'est qu'on est en train de vérifier si on ne
pourrait pas, au lieu d'une période de temps, cinq ans, 10 ans, 25 ans, on
dirait : Si le conseil municipal le décide, là. Tu sais, c'est le conseil
municipal qui va décider. Ça fait que…
Une voix
: …
Mme Laforest : Pour la durée
du temps, exactement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça vous va?
Une voix
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Maintenant, pour la réponse pour la députée de Fabre.
Mme Laforest : Je n'ai pas
entendu. Excusez, votre…
Mme Sauvé : Oui, Mme la
Présidente…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : …je vais répéter
ma question. En fait, on a parlé de, bon, des maisons des aînés. Moi, j'y
allais sur les OBNL d'habitation. Est-ce qu'elles pourraient bénéficier d'un
crédit de taxes alors qu'on sait très bien qu'elles sont présentes… toutes les
régions du Québec et qu'elles permettent d'avoir accès à des logements de
qualité, mais pour des personnes à plus faible… des aînés à plus faible revenu,
alors, entre autres? Donc, voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Je vais laisser
Me Bernier répondre à cette…
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Bernier.
M. Bernier (Guillaume) : Bien
là, la mesure qu'on a prévue, là, c'est… elle vise spécifiquement les résidences
privées pour aînés, là, visées par la Loi sur la santé et services sociaux.
Donc, c'est ce qu'on vise, ici, là. Nous autres, la mesure, elle vise ça,
actuellement…
Mme Laforest : ...je vais
laisser Me Bernier répondre à...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Bernier.
M. Bernier (Guillaume) : Bien
là, la mesure qu'on a prévue, là, elle vise spécifiquement les résidences
privées pour aînés, là, visées par la loi sur la santé et services sociaux.
Donc, c'est ce qu'on vise ici, là. Nous autres, la mesure, elle vise ça actuellement.
Là, si on veut ouvrir davantage, bien, il
faudrait peut-être envisager quelque chose, là, mais là, pour l'instant, ce
qu'on vise, c'est ces RPA là. C'est celles qui semblent avoir besoin d'aide
actuellement, là. Donc là, on n'a pas, pour l'instant, envisagé, là, une
ouverture à l'ensemble des organismes qui s'occupent des aînés au Québec, là.
Donc, pour l'instant, c'est ça qu'on a sous les yeux, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, monsieur... Me Bernier. Mme la ministre, pour compléter la réponse
de Me Bernier.
Mme Laforest : Pour compléter
la réponse de Me Bernier. Je suis sûre que sa réponse était excellente.
Mais j'aimerais ça qu'on suspende deux
minutes parce que je proposerais un amendement pour que tout le monde soit
d'accord avec la durée.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 46)
(Reprise à 17 h 58)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, nous allons reprendre et j'ai besoin de votre consentement, s'il y a
lieu, de poursuivre trois minutes de plus cette commission. Est-ce que
j'ai votre consentement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre, l'amendement est en train de se faire distribuer, mais
j'ai une entente pour que vous puissiez en commencer la lecture. Mme la
ministre.
Mme Laforest : Oui, je le lis,
l'article 122, qui a été amendé :
Remplacer l'article 122 par le suivant :
122. L'article 92.1 de la Loi sur les
compétences municipales (chapitre C-47.1) est modifié :
1° par l'insertion, à la fin de la
première phrase du deuxième alinéa, de «, sauf s'il s'agit d'une résidence
privée pour aînés visée à l'article 346.0.1 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux (chapitre S-4.2);
2° par l'insertion, après le quatrième
alinéa, du suivant :
«La résidence privée pour aînés à l'égard
de laquelle une aide peut être accordée en vertu du deuxième alinéa peut être
située sur le territoire d'une autre municipalité.»;
3° par l'ajout, à la fin du cinquième
alinéa, de la phrase suivante : «Cette aide peut toutefois excéder cette
période lorsqu'elle est accordée à une résidence privée pour aînés visée à
l'article 346.0.1 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux».
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Je ne vous demanderai pas des explications
puisque vous avez bien fait les choses avant qu'on prenne l'ajournement. Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (18 heures) •
Mme Thériault
: Oui,
merci, Mme la Présidente. Simplement pour remercier la ministre, qui nous
dépose des amendements qui reflètent exactement les discussions qu'on a eues
précédant la suspension des travaux pour pouvoir permettre de faire des
ententes entre des municipalités sur deux territoires différents et de
prolonger...
18 h (version non révisée)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
…Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
merci, Mme la Présidente. Simplement pour remercier la ministre qui nous dépose
des amendements qui reflètent exactement les discussions qu'on a eues précédant
la suspension des travaux, pour pouvoir permettre de faire des ententes entre
des municipalités sur deux territoires différents et de prolonger la période de
temps. Donc, c'est vraiment apprécié. Je pense que les municipalités seront
très heureuses de cet amendement-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Est-ce que j'ai d'autres
commentaires? Mme la députée de Fabre.
Mme Sauvé : À mon tour de
remercier la ministre et de m'engager auprès d'elle, suite à ce qu'on a
discuté, de faire un suivi auprès de la ville de Laval et de lui revenir le
plus rapidement possible.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de Fabre. M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Merci. Non, non,
c'est du beau travail.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça va bien. Alors, sur l'amendement de l'article 122. Est-ce que je peux
vous entendre?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Maintenant, l'article 122, tel qu'amendé?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Et si vous êtes d'accord avec moi, je vous remercie de votre
collaboration. On a passé vraiment un bon après-midi. À demain matin, tout le
monde. Nous allons ajourner cette commission.
(Fin de la séance à 18 h 01)