Journal des débats de la Commission de la culture et de l’éducation
Version préliminaire
42-1
(début : 27 novembre 2018)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version finale du Journal est publiée dans un délai de 2 à 4 mois suivant la date de la séance de la commission.
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Le
jueves 11 avril 2019
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Vol. 45 N° 8
Étude détaillée du projet de loi n° 12, Loi visant à préciser la portée du droit à la gratuité scolaire et à permettre l’encadrement de certaines contributions financières pouvant être exigées
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Intervenants par tranches d'heure
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Asselin, Mario
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Labrie, Christine
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Roberge, Jean-François
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Hivon, Véronique
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Hivon, Véronique
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Asselin, Mario
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Rizqy, Marwah
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Roberge, Jean-François
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Labrie, Christine
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Émond, Jean-Bernard
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Allaire, Simon
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Picard, Marilyne
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Simard, Jean-François
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Jeannotte, Chantale
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Tremblay, François
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Maccarone, Jennifer
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Roberge, Jean-François
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Asselin, Mario
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Rizqy, Marwah
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Hivon, Véronique
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Labrie, Christine
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Simard, Jean-François
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Labrie, Christine
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Asselin, Mario
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Roberge, Jean-François
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Rizqy, Marwah
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Maccarone, Jennifer
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Hivon, Véronique
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Asselin, Mario
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Rizqy, Marwah
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Hivon, Véronique
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Asselin, Mario
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Rizqy, Marwah
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Labrie, Christine
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Hivon, Véronique
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Roberge, Jean-François
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Asselin, Mario
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Labrie, Christine
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Roberge, Jean-François
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Hivon, Véronique
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Rizqy, Marwah
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Weil, Kathleen
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Maccarone, Jennifer
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Picard, Marilyne
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Émond, Jean-Bernard
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Allaire, Simon
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Jeannotte, Chantale
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Simard, Jean-François
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Tremblay, François
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Rizqy, Marwah
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Asselin, Mario
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Hivon, Véronique
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Labrie, Christine
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Roberge, Jean-François
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Hivon, Véronique
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Roberge, Jean-François
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Asselin, Mario
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Maccarone, Jennifer
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Rizqy, Marwah
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Labrie, Christine
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Roberge, Jean-François
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Hivon, Véronique
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Asselin, Mario
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Labrie, Christine
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Rizqy, Marwah
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Maccarone, Jennifer
11 h (version révisée)
(Onze heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M.
Asselin) :À l'ordre, s'il vous plaît!
Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la culture
et de l'éducation ouverte. Je demande à toutes personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques. La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 12, la
Loi visant à préciser la portée du droit à la gratuité scolaire et à permettre
l'encadrement de certaines contributions financières pouvant être exigées.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Chassin (Saint-Jérôme) sera remplacé par M. Allaire (Maskinongé);
Mme Grondin (Argenteuil) par M. Simard (Montmorency); M. Lemieux
(Saint-Jean) par Mme Picard (Soulanges); M. Poulin (Beauce-Sud) par
Mme Jeannotte (Labelle); et M. Skeete (Sainte-Rose) par
M. Tremblay (Dubuc).
Le Président (M. Asselin) :
Excellent. Alors, hier, lors de l'ajournement des travaux, la commission en
était à l'étude de l'article 13 tel qu'amendé. La députée de Sherbrooke avait
indiqué son intention de présenter un amendement. Alors, Mme la députée de
Sherbrooke, la parole est à vous.
Mme Labrie : Merci. Donc,
l'amendement se lit comme suit : À l'article 457.2.1 de la Loi sur
l'instruction publique introduit par l'article 13 du projet de loi, insérer, à
la fin, l'alinéa suivant :
«Ce règlement doit faire l'objet d'une
étude par la commission compétente de l'Assemblée nationale d'une durée
maximale de trois heures tous les deux ans.»
L'idée de cet amendement-là, puis je sais
que ce n'est pas une pratique qui est courante, là, nécessairement dans les projets
de loi, mais c'est d'introduire un minimum de démocratie par rapport au projet
de règlement qui va être présenté. On sait que, dans le contexte d'urgence, la
question du 45 jours de consultation a été éludée. On le déplore, mais on
comprend aussi qu'il y a un contexte spécifique à ça, mais on veut s'assurer
que le règlement va être revu périodiquement, donc pas seulement lorsqu'un
ministre en prendra l'initiative, mais vraiment sur une base régulière. On
propose ici aux deux ans pour s'assurer vraiment que le contenu du règlement
est à jour. Ça a été nommé souvent ici, c'est des choses qui évoluent très,
très, très rapidement, le matériel pédagogique notamment, le matériel
informatique. Donc, on veut s'assurer que la Commission de la culture et de
l'éducation ou toute autre qui aurait ce mandat-là puisse se pencher sur le
règlement minimalement à chaque deux ans.
Le Président (M.
Asselin) :Très bien. M. le ministre, vos
réactions.
M. Roberge : Je comprends
l'intention de ma collègue, mais je pense que ce n'est pas pertinent ici de se
mettre une contrainte, alors que le gouvernement, suite à des recommandations
des partenaires du réseau, peut, doit et va revoir le règlement quand c'est nécessaire.
L'idée d'un règlement, c'est que c'est plus flexible qu'une loi. Donc, là, de
venir inscrire, dans la loi, quelque chose qui est statique, je comprends que
l'intention, elle peut être intéressante, mais je ne pense pas que ce soit
pertinent d'aller de l'avant dans ce sens-là.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'on a d'autres commentaires sur l'article
13, sur l'amendement? Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon
:
Bien, je pense que le ministre devrait le considérer sérieusement parce que ce
n'est pas quelque chose qui est très lourd. C'est des choses qu'on voit, des
fois, qu'il y ait un rapport qui soit produit, je vous donne l'exemple de la
Loi sur les soins de fin de vie, dont on a entendu parler la semaine dernière.
Dans la loi, on avait prévu qu'il y aurait un rapport d'application après trois
ans, par exemple, et que ce rapport-là serait déposé et débattu. Donc, c'est tout
à fait le genre de mécanisme qu'on peut prévoir dans une loi. Ça ne fait pas en
sorte de rouvrir la loi ou d'amener un débat sur la loi, ça fait juste faire en
sorte que le règlement va être regardé par les parlementaires, comme on le fait
pour des rapports d'administration publique, et tout ça, pendant un maximum de trois
heures.
Je trouve que c'est une proposition qui
est très constructive parce que, dans ce cas-ci particulièrement, le règlement,
en fait, il est essentiel, il est au coeur même de la loi, la loi n'existe
pratiquement pas sans son règlement. Et puis on a fait beaucoup de chemin, de
part et d'autre, mais on aurait aimé qu'il y ait plus de choses dans la loi
pour que les parlementaires puissent se prononcer quand il y aurait des
changements, alors... puis le ministre nous dit qu'il va... il manque de données,
il va devoir regarder beaucoup de choses avant de donner suite à certains
éléments sur lesquels il réfléchit encore. Donc, c'est sûr que ça nous
permettrait de vraiment faire un travail constructif sur la base du règlement,
alors qu'en ce moment on nous demande beaucoup un chèque en blanc par rapport à
la suite des choses. Alors, j'appuie, j'appuie complètement cette demande-là.
• (11 h 30) •
On pourrait aussi prévoir un amendement à l'amendement,
un sous-amendement, si on voulait dire... bien, je pense que c'est correct, ça
dit «à chaque deux ans», mais on pourrait dire «après deux ans», puis...
11 h 30 (version révisée)
Mme
Hivon
: ...la
suite des choses. Alors, j'appuie complètement cette demande-là. On pourrait
aussi prévoir un amendement à l'amendement, un sous-amendement, si on voulait
dire si le... Bien, je pense que c'est correct, ça dit «à chaque deux ans»,
mais on pourrait dire «après deux ans», puis évaluer tout ça, mais, en tout cas,
il pourrait y avoir des modalités différentes, mais je pense que le principe
est vraiment important.
Le Président (M.
Asselin) : Merci. Mme la porte-parole de l'Éducation, Mme la
députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci, M. le
Président. Considérant que nous sommes présentement en train de débattre d'une
loi très importante mais qu'on sait déjà que nous avons un manque d'information,
on est contents effectivement d'avoir le document de travail, mais c'est important,
puisque plus tard... le ministre nous a déjà informés qu'il a fait des demandes
pour avoir davantage d'information, notamment sur les inventaires. Ici, là, on
est déjà en train de naviguer sans avoir toute l'information. Donc, c'est
pertinent juste de se donner un moyen de revisiter ce qu'on fait en ce moment
dans quelques années, puis ce n'est pas très engageant, là, c'est trois heures
tous les deux ans. Donc, ça va nous permettre de s'ajuster s'il y a lieu, parce
que, de toute évidence, il nous l'a mentionné, le ministre de l'Éducation,
qu'on aura davantage d'information provenant du ministère de l'Éducation. Ça
donne d'ailleurs de la flexibilité pour s'assurer qu'on répond toujours aux
besoins et les préoccupations du réseau de l'éducation, des parents.
Le Président (M.
Asselin) : Je comprends. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
M. le ministre.
M. Roberge : Rapidement, je
veux simplement dire qu'il n'y a pas un groupe, là, qui nous a demandé ça lors
des auditions particulières, et l'idée d'un règlement, c'est de pouvoir agir à
la fois rapidement, mais avec une période de consultation de 45 jours, donc il
y a déjà une opportunité pour les gens de s'exprimer, et il y a aussi des possibilités
si jamais des représentants des groupes d'opposition trouvaient que c'était important
de revoir le règlement et qu'ils voulaient avoir un forum pour en parler, il y
a des outils parlementaires qui existent : la motion du mercredi, l'interpellation
du vendredi, où il y a des débats. La motion du mercredi, c'est un débat de
deux heures qui pourrait porter là-dessus et qu'un ministre ne pourrait d'aucune
façon refuser. Si, en septembre, en octobre, vous voudriez en parler, bien,
vous pourriez le mettre à l'ordre du jour de toute façon. Donc, il y a un
paquet d'outils qui existent déjà, je ne pense pas que ce soit nécessaire
d'aller vers ça puis je répète que personne n'a demandé ça lors des auditions
particulières.
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Il n'y a peut-être
personne qui l'a demandé, mais l'étude détaillée, ça sert aussi à aller plus
loin que ce qu'on a entendu. Lorsqu'en consultations particulières on entend
des gens, ça vient nourrir notre réflexion, mais ça ne nous empêche pas de
réfléchir. Et une fois qu'on a réfléchi, vous avez quand même trois partis de
l'opposition qui vous le demandent. Et contrairement à la motion du mercredi,
vous le savez, que ça dépend de plusieurs facteurs, mais ce n'est pas un
échange comme qu'on a présentement, où est-ce qu'on est en pleine réflexion, il
y a une grande différence entre la motion du mercredi puis quand on est ici, en
étude détaillée. On est capables d'avoir des échanges beaucoup plus courts, beaucoup
plus rapides, puis vraiment de s'ajuster. Puis moi, au contraire, je trouve que
ça vous donne des outils, puis ça démontre aussi, là, votre grande flexibilité
puis votre ouverture d'esprit à vouloir justement toujours peaufiner la loi et
le règlement.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que j'ai compris que vous vouliez intervenir,
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien, effectivement,
je veux seulement réitérer que c'est vraiment... ça ne m'apparaît vraiment pas
du tout contraignant, on parle même d'une durée maximale de trois heures, ce
sera à la commission de décider à chaque fois si ça vaut la peine de prendre
trois heures ou moins. On parle d'à tous les deux ans. Ça me semble vraiment, vraiment
minimal. Puis, tu sais, c'est vraiment dans l'esprit de faire fonctionner nos mécanismes
démocratiques aussi, je pense que c'est vraiment comme ça qu'il faut le
comprendre. Je pense qu'on sous-utilise les mécanismes démocratiques qu'on a à
notre portée puis je propose ça, donc, c'est dans cette intention-là.
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon
: Oui,
bien, je pense que ce serait vraiment important de l'adopter, cet amendement-là.
Le ministre vient de nous dire : Les groupes ne l'ont pas demandé. Il n'y
a pas un groupe qui serait contre ça, là, je veux dire, les groupes seraient
très heureux de savoir que, statutairement, à chaque deux ans, on va se pencher
sur cette question-là, puis qu'on va pouvoir avoir un échange, poser des questions
à la lumière de l'évolution des choses. Parce que je réitère qu'il n'y a aucune
balise, il n'y a aucun plafond, on ne sait pas si le ministre va en mettre, il
n'a pas voulu s'engager à ça. Et la pratique va continuer d'évoluer à la
lumière de ce qu'on est en train d'adopter qui vient consacrer le droit de
facturer pour une tonne de services.
Alors, ce qu'on fait, en ce moment, ce
n'est pas rien, puis on n'a pas les données, on n'a pas les détails, puis on
n'a pas une boule de cristal pour savoir comment, sur le terrain, ça va se
vivre. Et je pense que les députés ont un rôle important par rapport à une loi
aussi importante, qui n'a pas été précédée du débat de société qu'on est plusieurs
ici à penser qui aurait dû avoir lieu autour...
Mme
Hivon
: ...on
n'a pas les données, on n'a pas les détails puis on n'a pas une boule de
cristal pour savoir comment, sur le terrain, ça va se vivre. Et je pense que
les députés ont un rôle important par rapport à une loi aussi importante, qui
n'a pas été précédée du débat de société qu'on est plusieurs ici à penser qui
aurait dû avoir lieu autour de tous ces enjeux-là. Ce qui fait en sorte que ça
m'apparaît vraiment une demande très raisonnable, je dirais même, minimale pour
pouvoir bien faire notre travail à ce moment-ci. Et puis le rôle des élus, il
est très important.
Donc, oui, il va y avoir des processus de
consultation, mais celui-ci, là, le règlement, si on suit ce que le ministre
nous propose, il n'y aura même pas une période de prépublication de 45 jours.
Là, il vient d'évoquer le 45 jours, mais lui-même, il voudrait, là, qu'on
adopte une loi où il va faire sauter le 45 jours. Donc, évidemment, je pense
que c'est une demande... d'autant plus qu'on est dans un contexte où le
ministre lui-même veut enlever ces obligations statutaires là, législatives là
de s'assurer qu'on a des garde-fous pour avoir un vrai échange.
Je comprends ce qu'il dit, qu'il y a
d'autres outils qui sont disponibles, mais je pense que c'était très à propos
de ma collègue de dire : Oui, mais dans une motion du mercredi, on n'est
pas en train d'échanger puis d'amener le même type de proposition puis de
travail que l'on fait autour d'une table de travail. Donc, pour cette
raison-là, je pense que ce serait vraiment une belle avancée de faire ça. Ce
n'est pas contraignant. Ça ne force pas le ministre ni à changer la loi ni même
à changer son règlement. Ça fait juste en sorte qu'il va pouvoir y avoir un
éclairage puis qu'on sait qu'on va s'arrêter sur un enjeu qui est fondamental.
Le Président (M.
Asselin) : Bien reçu, Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires? Oui, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Moi, comment que
je lis cet amendement, c'est un appel à la réflexion. J'imagine qu'on est tous
d'accord que notre rôle de parlementaire, c'est de réfléchir puis de, surtout,
peaufiner nos pratiques. Je réitère l'importance de se donner un outil, et ici,
là, c'est un outil de trois heures tous les deux ans. Ça va juste nous
forcer... ainsi que le ministère de l'Éducation de faire leur travail, de
s'assurer de faire des inventaires, de revenir avec de l'information. Puis
qu'après ça, nous, là, on est toujours capables d'aller plus loin puis de,
justement, s'assurer que l'intention du législateur, bien, elle soit conservée.
Puis que, si, par exemple, on a pris des
décisions, puis que, finalement, il y a quelque chose de nouveau... D'ailleurs,
cette semaine, le ministre parlait... Il risque d'y avoir peut-être des
nouveaux programmes. Ça va évoluer. L'éducation, ça évolue. Lui-même a été
enseignant, et je suis pas mal persuadée qu'au début de sa pratique puis
maintenant, ça a quand même évolué, ça a changé. Et ça se peut qu'il y ait des
nouveaux outils dans l'enseignement et qu'on va devoir se poser la
question : Est-ce que ce nouveau matériel, ou peu importe, est-ce que ça,
ça va être facturé ou pas facturé? C'est simplement de se doter collectivement,
là, d'un garde-fou, parce que personne, personne ici n'est parfait. On n'en a
pas, de boule de cristal.
Est-ce que le ministre aimerait réfléchir
là-dessus pour s'assurer de se protéger, et de nous protéger, et de protéger
tous nos élèves ainsi que les parents?
M. Roberge : Bien, écoutez, je
répète que je pense que tous les mécanismes sont en place. Il y a déjà des
motions. Il y a la commission aussi qui peut se donner un mandat d'initiative,
peut-être dans deux ans et demi, plutôt que deux ans. Si on est au milieu des
travaux, là, on serait coincés avec une échéance. Tous les outils sont là pour
faire la concertation, la consultation, pour qu'il y ait des interpellations,
pour qu'il y ait des discussions. Moi, je pense que ça viendrait... L'intention
est intéressante, mais je pense que ça vient alourdir et dédoubler des choses,
des mécanismes qui existent déjà.
Mme Rizqy : Bien, on est déjà,
nous autres, coincés, tout le monde, là, avec une échéance maintenant, et c'est
justement parce qu'on est coincés avec un échéancier très serré qu'on ajoute ça
pour se prémunir, juste pour qu'on puisse revisiter nos amendements, notre loi,
notre règlement. Parce qu'une fois que vous l'avez soumis, là, votre projet de
loi, il appartient ici à l'Assemblée nationale. Ça devient notre projet de loi.
Alors, on travaille tous ensemble pour le peaufiner, puis vraiment, là, de
s'assurer que les garde-fous sont présents.
Et, si on avait eu plus d'information de
la part du ministère de l'Éducation, peut-être qu'on serait tous rassurés, mais
en ce moment, on n'en a pas. Et c'est... Clairement, là, on nous demande :
Faites confiance au ministère de l'Éducation. Mais en même temps, sous sa
propre gouverne, il t'en est arrivé, des affaires, au ministère de l'Éducation.
Alors, aujourd'hui, on ne peut pas donner simplement un chèque en blanc, là.
Alors, c'est pour ça qu'on ajoute ça. Ça va nous forcer, nous, les
parlementaires, juste de s'asseoir puis discuter. Puis je suis convaincue que
notre rôle, c'est justement de réfléchir, de débattre, d'échanger, pas juste
pour faire la joute politique, mais vraiment dans l'esprit d'améliorer toujours
les services aux élèves.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme
la députée de Joliette.
• (11 h 40) •
Mme
Hivon
: Je
veux dire, je ne pense pas qu'on peut remettre ça entre les mains... de dire,
un mandat d'initiative, ou une interpellation, ou... On l'a, le pouvoir, là, il
est là. On travaille sur ce...
Une voix
: ...améliorer toujours
les services aux élèves.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme
la députée de Joliette.
Mme
Hivon
: Je
veux dire, je ne pense pas qu'on peut remettre ça entre les mains... de dire,
un mandat d'initiative, ou une interpellation, ou... on l'a, le pouvoir, là, il
est là, on travaille sur ce sujet-là en ce moment. On essaie, tout le monde, de
mettre de l'eau dans notre vin, on comprend dans quel conteste on est, mais en
même temps, je pense que le ministre, il est conscient aussi qu'il y a quand
même beaucoup de choses qui sont demandées à l'opposition, d'actes de foi, de
se fier à ce qui va être fait, ce qui va être trouvé comme information, ce qui
va être peaufiné. Mais là on aurait l'occasion de se dire : On va revenir,
dans deux ans, on va le voir c'est quoi qui est arrivé.
Tout ce qu'il nous manque maintenant,
bien, on va l'avoir, là, je ne peux pas croire, dans deux ans, qu'on n'aura pas
ça, puis en plus, on va pouvoir bénéficier de l'application de cette loi-là si
jamais elle était adoptée, ça pourrait arriver, j'imagine, que de voir comment,
dans deux ans, elle va avoir vécu. Il me semble que c'est quelque chose de
vraiment raisonnable. Compte tenu de tout ce qu'on a demandé au ministre, d'où
on est partis, dans nos demandes, puis de tous les compromis qui ont été faits,
il me semble que ce n'est pas grand-chose pour faire en sorte que, comme
parlementaires, on soit vraiment responsables, dans les travaux qu'on fait
aujourd'hui, puis qu'on s'assure d'un suivi, responsable encore une fois, dans
deux ans.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Est-ce qu'on a d'autres interventions?
Mme la députée de Mont-Royal... de... excusez, je me suis trompé de nom. Mme la
députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Moi, je comprends,
là, qu'on a un échéancier précis, qu'on veut tous aller plus vite, mais il
faut, à un moment donné, faire des compromis, puis ça, je pense que c'est rendu
le temps de faire un compromis, vous savez, car on ne pourra pas tout
simplement, à chaque fois qu'il y a des amendements, des ajouts, là... on est
venus ici, en étude détaillée. Il est grand temps aussi de faire preuve d'un
peu de souplesse puis se dire, on ajoute ça, là, on va pouvoir progresser tout
le monde, puis de se dire, ça, là, ça ne va pas venir restreindre votre pouvoir
décisionnel, ça va juste nous donner l'occasion, nous autres, si on est encore
tous les porte-parole, vous toujours le ministre de l'Éducation, bien, dans
deux ans, on va s'asseoir ensemble trois heures. Là, je comprends que vous
n'avez plus envie de vous asseoir avec nous, mais un petit trois heures aux
deux ans, on va être correct. Puis sincèrement, là, je le sais que vous êtes un
grand orateur, un grand débatteur, mais vous aimez aussi échanger puis vous
êtes habituellement ouvert aux compromis. Alors, j'aimerais savoir qu'est-ce
qui vous empêche aujourd'hui de concéder un trois aux deux ans pour réfléchir à
notre réseau d'éducation.
Le Président (M.
Asselin) :M. le ministre.
M. Roberge : Il ne s'agit pas
de céder ou de concéder, il s'agit de faire ce qu'on croit être le meilleur, et
je pense qu'on a tous les outils pour débattre dans plusieurs forums, on a des
mandats d'initiative. Peut-être qu'on ne se verra pas dans deux ans, peut-être
qu'on va s'en parler dans un an, il y en aura un mandat d'initiative puis on
travaillera là-dessus. Là, on ne fait que se donner une contrainte, et des
amendements, il y en a eu, il y en aura d'autres d'ailleurs. J'attends qu'on
puisse aller de l'avant pour déposer un amendement qui demande... qui va
répondre précisément une demande qu'on a reçue hier qui va inscrire dans la loi
quelque chose qui n'était même pas dans le règlement. Alors, voilà. Moi,
j'attends juste de pouvoir déposer l'amendement puis de répondre à une demande
qui a été formulée hier pour qu'on puisse avancer, tout simplement. Mais ce
n'est pas une question de je gagne ou je perds, ou je fais un pas pour céder
quelque chose, puis une qui perd, un qui gagne, c'est juste de faire le
meilleur projet de loi possible. Mais je ne pense pas que cet amendement-là
améliore le projet de loi, c'est juste un désaccord, ce n'est pas l'idée qui
qui gagne, qui qui perd. Je n'ai pas cette logique-là. J'espère juste que...
voilà. J'ai dit tout ce que j'ai à dire, c'est pour ça que je ne reprends pas
toujours mes droits de parole parce que je ne ferais que répéter des arguments
précédemment annoncés, voilà.
Le Président (M.
Asselin) : Des interventions? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Je ne le vois pas
comme un jeu, là, puis je ne pense pas que... puis je suis pas mal convaincue
que personne, ici, ne pense que c'est un jeu de gagner ou de perdre, là, c'est
vraiment d'améliorer le projet de loi, c'est pour ça qu'on est en étude
détaillée. Et ici ce n'est pas tout simplement une contrainte, là, c'est un
outil, au contraire. Vous, vous le voyez comme une contrainte, nous, on le voit
comme un outil. Et nous on a la plus grande contrainte. En fait, là, nous on
avance à l'aveugle. On a... vous, vous avez déjà eu une consultation privée en
décembre, vous avez eu l'avantage de pouvoir entendre plein de monde. Nous, on
n'était pas là. Après ça, oui, il y a eu la consultation publique en ligne, oui
vous avez continué à parler avec les gens puis tant mieux. Vous, vous êtes à la
tête du ministère, puis le ministère vous indique un règlement que nous on n'a
pas vu. On a oublié un document de travail, mais on avance quand même, nous
autres, là, du côté du parti de l'opposition, à l'aveugle. Et notre rôle à
titre de parti d'opposition, là, c'est d'ajouter les garde-fous, puis on n'a
pas le choix, nous, c'est nous autres qui ont la plus grande contrainte en ce
moment parce qu'on doit aussi légiférer, mais on n'a pas tous les outils pour
légiférer, c'est pour ça qu'on s'en donne un. Puis moi, c'est la première fois
que je suis élue. Vous, vous avez eu l'occasion d'être élu avant moi, d'être
assis, là, à l'opposition...
Mme Rizqy : ...les garde-fous.
Puis là on n'a pas le choix, nous, c'est nous autres, la plus grande
contrainte, en ce moment, parce qu'on doit aussi légiférer, mais on n'a pas
tous les outils pour légiférer. C'est pour ça qu'on s'en donne un. Puis moi,
c'est la première fois que je suis élue. Vous, vous avez eu l'occasion d'être
élu avant moi, d'être assis, là, à l'opposition. Est-ce que sincèrement, là,
vous auriez signé un chèque en blanc si vous aviez été à ma place?
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Je peux laisser
répondre mon collègue avant de prendre la parole.
Le Président (M.
Asselin) :M. le ministre... répondre.
M. Roberge : Bien, pour moi,
ce n'est pas un chèque en blanc, et on a répondu, on est allé au-delà de nos obligations
légales en déposant le cadre réglementaire, en répondant à une demande qui
venait à la fois des oppositions et des partenaires. Sincèrement, je ne pense
pas que j'aie à faire preuve de bonne foi, j'ai juste à accepter les
amendements qui, je pense, améliorent le projet de loi, je ne pense pas que
c'est le cas dans ce cas-ci, malheureusement, c'est tout, on ne pourra pas se
rejoindre sur ça, précisément, parce que je pense que tous les outils existent
déjà, qu'on ne ferait que dédoubler et alourdir.
Mme Labrie : Bien, dans le cas
qui est devant nous en ce moment...
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : ...la question du
chèque en blanc se pose vraiment, puis vous dites que tous les outils existent
déjà. Bien oui, mais on suspend quand même l'usage de certains de ces outils-là
par rapport au projet de loi, on suspend, on ne met pas en application la
consultation de 45 jours pour le règlement, moi, je pense que, déjà, c'est
problématique, à la base. Je comprends pourquoi vous le faites, parce que vous
êtes pressé. Mais, justement, vous allez adopter un règlement dans l'urgence,
avec la pression du milieu pour aller vite, c'est d'autant plus important, dans
ce cas-là, de se doter d'un mécanisme pour s'assurer que le règlement répond
vraiment aux besoins puis qu'il est adapté, parce que ça se peut qu'il manque
des choses ou qu'il y ait des choses erronées, là-dedans, dans la mesure où
vous travaillez super rapidement pour répondre à un besoin. Il faut se
permettre de revenir sur ce règlement-là puis de pencher là-dessus, pour voir
si ça répond vraiment aux besoins du milieu de l'éducation. Même si ce n'était
pas adopté dans la catastrophe, là, comme en ce moment, on sait que les choses
changent puis évoluent rapidement dans le milieu de l'éducation, donc ça va
être important quand même.
Mais minimalement, là, tu sais, moi, je
suis prête à modifier cet amendement-là pour que ce soit dans deux ans, et non
tous les deux ans, si ça peut rassurer le ministre, mais je pense qu'il faut au
moins mettre en place quelque chose pour s'assurer que ce règlement-ci, là, qui
va être déposé par le ministre après l'adoption du projet de loi, on va pouvoir
revenir là-dessus correctement, dans le respect de la démocratie.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon
:
Bien, j'entends le ministre dire que, selon lui, ce n'est pas quelque chose qui
va améliorer le projet de loi. Mais ce n'est pas tant ça, l'enjeu, là. On
voudrait beaucoup, beaucoup l'améliorer, le projet de loi, on a plein d'idées
comme ça, le ministre les a entendues. Là, c'est d'améliorer, je dirais, les
suites de l'application du projet de loi et du règlement, du premier règlement
qui va être pris en application des modifications du projet de loi. C'est ça,
en fait, le but, c'est de s'assurer que, compte tenu de tout ce qu'on n'a pas
en ce moment, de tout ce sur quoi on ne peut pas aller en profondeur parce
qu'on n'a pas l'opportunité et on n'a pas les informations, puis tout ce qu'on
ne peut pas faire, qu'il nous apparaît, nous, de notre côté de l'opposition,
essentiel de faire, mais qu'on ne fait pas, parce que le ministre refuse, à ce
moment-ci, plusieurs des amendements ou des alignements qu'on voudrait. C'est
une manière de voir comment tout ça va s'appliquer, à quoi ça va ressembler,
puis je trouve ça franchement raisonnable, c'est des choses qu'on voit souvent,
surtout dans le contexte dans lequel on est en ce moment, où le ministre
arrive, c'est rapide, on suspend des manières de faire habituelles. Il me
semble que, franchement, ce serait juste la chose responsable. Je sais que je
me répète, mais je ne comprends pas cette fermeture-là pour quelque chose qui
est le gros bon sens, qui n'est pas contraignant, qui est un trois heures puis
qui est un mécanisme auquel, ici, tout le monde peut contribuer, puis qui va
juste faire en sorte que les choses vont aller mieux, sans aucune espèce de
contrainte pour l'exécutif.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre. Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : J'aimerais
suspendre une petite minute, s'il vous plaît, avant de proposer un amendement.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, est-ce que tout le monde est d'accord pour
une suspension quelques minutes? Je suspends quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 49)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M.
Asselin) : Bon, alors, on serait prêt à reprendre. La parole
est à la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Bonjour, M. le
Président. Après consultation, nous aurons...
Le Président (M.
Asselin) : On est à l'étude de l'amendement de la députée de Sherbrooke.
Mme Rizqy : Oui. Nous, on
aurait un amendement à proposer, mais je pense qu'on veut d'abord voter sur l'amendement,
puis après ça on va pouvoir, nous, déposer un amendement. Donc...
Le Président (M.
Asselin) : Alors, est-ce que l'amendement à l'article 13 est adopté?
M. Roberge : Attendez un petit
peu.
Mme Rizqy : Non, non, on vote
sur...
M. Roberge : Juste pour
préciser, là, quand même, parce que là, le micro est ouvert, mais ce n'est pas
grave, on peut se le dire, là, c'est parce que, ce que je comprends, c'est
qu'on pourrait aller de l'avant avec quelque chose qui ressemble à cet amendement,
mais qui ne serait pas identique, mais qui devra être à la fin dans les mesures
transitoires. Donc, je ne vois pas tellement la pertinence, en ce moment,
d'amender et sous-amender, quand, de toute façon, il va falloir le retirer puis
le déposer plus tard. Alors là...
Des voix
: ...
Le Président (M. Asselin) :
Est-ce que l'article 13, la proposition d'amendement tient?
Mme Labrie : La proposition
tient, mais on est prêts à passer au vote.
Le Président (M.
Asselin) : Oui. Bon. Alors, est-ce que le vote...
Des voix
: ...
Le Président (M.
Asselin) : On va suspendre quelques instants, là, pour...
(Suspension de la séance à 11 h 54)
(Reprise à 11 h 55)
Mme Labrie : ...l'amendement
de l'article 13.
Le Président (M.
Asselin) :Est-ce que l'amendement à l'article
13 est adopté?
Une voix
: Rejeté.
Le Président (M.
Asselin) : Rejeté sur division.
Mme Rizqy : M. le Président, la
députée de Sherbrooke a demandé un vote nominal.
Le Président (M.
Asselin) : Nominal. Est-ce que le vote nominal pourrait être
appelé, Mme la secrétaire?
La Secrétaire
: Oui. Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Roberge
(Chambly)?
M. Roberge : Contre.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Contre.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
M. Simard : Contre, avec
espoir.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour, avec espoir.
La Secrétaire
: Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire
: Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
Le Président (M.
Asselin) : Abstiens.
La Secrétaire
: Donc, 4
pour, 8 contre.
Le Président (M.
Asselin) : Donc, le vote...
La Secrétaire
: C'est
rejeté.
Le Président (M.
Asselin) : C'est rejeté. L'amendement est rejeté. Donc, on
revient à l'article 13 tel qu'amendé... il n'a pas été amendé? Est-ce qu'on
adopte l'article 13 tel quel?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Asselin) :Adopté. C'est bien. Très bien.
Alors, on est rendu à l'article 14.
M. Roberge : ...M. le
Président.
Le Président (M.
Asselin) : Ah!
M. Roberge : M. le Président...
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'on adopte un amendement à l'article 13.1?
M. Roberge : Bien, je ne
présumerai pas de son adoption, mais je vais déposer ici, un article 13.1. Je
pense qu'il est, en ce moment, en train de se faire distribué, donc on n'a pas
besoin de suspendre, qui va exactement dans le sens de ce qu'on a discuté hier
et qui répond à une demande de mes collègues de l'opposition, je vais en faire
la lecture.
Alors, article 13.1 : Insérer, après
l'article 13 du projet de loi, le suivant :
13.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 475.1, du suivant :
«475.2. Le ministre doit également
prévoir, dans les règles budgétaires visées à l'article 472, l'allocation aux
commissions scolaires d'une subvention permettant, de l'avis du ministre, le
financement de deux activités scolaires pour chaque élève inscrit au service de
l'éducation préscolaire ou au service d'enseignement primaire ou secondaire,
incluant le transport.
«L'allocation de la subvention prévue au
premier alinéa peut tenir compte de conditions particulières applicables à
certaines commissions scolaires, notamment leur situation géographique.»
Donc, il me semble que c'est bien clair. Puis
on précisé, suite à des demandes d'hier, à cause d'un amendement précédent où
il pouvait y avoir petite confusion... ou exclusion, plutôt, on a carrément
écrit donc «préscolaire, primaire ou secondaire» pour pas que l'un ou l'autre
de ces ordres d'enseignement soit exclu par, je ne sais pas trop, de manière
fortuite ou involontaire.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, sur cet article 13.1, est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon
:
Bien, d'abord, je remercie le ministre d'avoir accepté d'inscrire, dans la loi,
à la suite des débats que nous avons eus, nommément qu'il va y avoir un minimum
de deux activités scolaires gratuites pour les élèves. Donc, ça, ça me va très
bien. Je veux juste comprendre pourquoi le deuxième alinéa doit être... donc
pourquoi on doit spécifier la question de la situation géographique. J'imagine qu'il
y a plusieurs règles budgétaires qui doivent intégrer l'idée de la situation
géographique. Donc, pourquoi, spécifiquement, ici, faire mention de cette idée
de situation géographique?
Le Président (M.
Asselin) :M. le ministre.
• (12 heures) •
M. Roberge : Bien, j'ai bien
peur, chère collègue, que, si nous ne l'avions pas mis, il y aurait eu une
demande d'amendement en ce sens, parce que plusieurs fois, ça a été mentionné,
ça fait vraiment suite aux débats d'hier où les jeunes disaient : Mais
oui, vous savez, ce n'est pas le même coût en fonction de la situation géographique.
Si on ne l'avait pas mis, peut-être que vous auriez dit : Mais il faudrait
préciser que la règle budgétaire va tenir compte. Donc, on s'est dit :
Mettons davantage de précision, ça semble être la préoccupation des collègues.
Donc, c'était simplement pour que...
12 h (version révisée)
M. Roberge : ...débat d'hier, où les gens disaient : Oui, mais, vous savez, ce n'est pas le même coût en fonction de la situation géographique. Si on ne l'avait pas mis, peut-être que vous auriez dit : Mais il faudrait préciser que la règle budgétaire va tenir compte... Donc, on s'est dit : Mettons davantage de précision, ça semble être la préoccupation des collègues. Donc, c'était simplement pour que l'amendement reflète les préoccupations des collègues exposées lors des débats d'hier.
Le Président (M. Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci, parce que...
Mme Hivon : Je ne sais pas si je peux terminer.
Mme Rizqy : Oui, oui!
Le Président (M. Asselin) : Oui, oui, oui! Allez-y. Mme la députée de Joliette, je reviens à vous.
Mme Hivon : O.K., juste pour garder le fil. En fait, moi, je veux que ça tienne compte de ça. Ma question, c'est : J'imagine qu'à la base, pas juste pour ça, mais les règles budgétaires qui concernent le transport de manière générale, les règles budgétaires sur tout autre sujet doivent toujours tenir compte de la situation géographique. C'est pour ça qu'hier, quand le ministre disait : Oui, mais ça ne veut pas dire que ça va être la même chose ou le même coût d'un endroit à l'autre, je disais : Effectivement, mais de toute façon j'imagine que c'est déjà le cas, dans les règles budgétaires on tient compte de ces disparités-là : rural, bon, métropolitain et tout ça. Alors, le sens de ma question ici, c'est plutôt de dire : Si on le spécifie là, ma seule minicrainte — je vous l'expose comme juriste, là — c'est de dire : Si on le spécifie là, que ça doit tenir compte de la situation géographique, il ne faut évidemment pas que ça soit interprété comme si, dans les autres domaines, dans les autres dossiers, on n'en tient pas compte. On se comprend, là. Je sais que ce n'est pas ça, mais pour moi ça allait de soi que dans les règles budgétaires la situation géographique était toujours, évidemment, tenue en compte. Donc, je veux juste m'assurer qu'en le mettant là, ça ne fait pas en sorte que c'est comme si on laisse entendre que pour les autres sujets, la situation géographique n'a pas à être prise en compte.
Le Président (M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : M. le Président, ce n'est pas un article exclusif, c'est-à-dire que ça ne dispense pas toutes les autres règles budgétaires de tenir compte de ça. Et d'ailleurs, pour avoir la ceinture, les bretelles et tout le reste, le dernier paragraphe de l'article 472 actuel, donc, on n'a pas besoin de le modifier, il est bien fait et déjà il dit : «Les règles budgétaires peuvent prévoir que l'allocation de subvention pour les dépenses visées aux deuxième et troisième alinéas...», et là j'arrive : «peut aussi être assujettie à des conditions générales applicables à toutes les commissions scolaires ou à des conditions particulières applicables à l'une ou certaines d'entre elles.» En réalité, ça se serait fait de toute manière, et les deux sorties aussi auraient eu lieu de toute manière, même si on n'avait pas déposé cet amendement-là, mais c'était pour rassurer. Mais je comprends votre préoccupation. Ça ne nous dispense pas de tenir compte des conditions géographiques dans les autres règles budgétaires, et c'est déjà écrit.
Le Président (M. Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : C'est ça. Ça ne fait pas comme si c'était une exception parce qu'on le met là, c'est un principe qui s'applique généralement. Moi, ça me va.
Le Président (M. Asselin) :Ça va. Alors, je reviens à vous, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci. Puis, oui, effectivement, je confirme que, si ça n'avait pas été inscrit, on aurait proposé un amendement. Mais je vous remercie d'avoir vraiment écouté, parce qu'effectivement c'était une grande préoccupation que nous avions, en matière de transport, surtout au niveau régional. Alors, je me réjouis de voir cet amendement.
Le Président (M. Asselin) : Est-ce que vous souhaitez intervenir, Mme la députée de Sherbrooke?
Mme Labrie : Oui. Je voudrais remercier vraiment le ministre pour cet amendement-là. Je pense que c'est un legs majeur pour les générations d'enfants dans le système d'éducation puis celles qui vont suivre. Je trouve ça très important comme geste de l'avoir inscrit dans la loi. Donc, je veux vraiment reconnaître l'ouverture que vous avez eue là-dessus, c'est vraiment significatif, puis ça va faire toute une différence pour beaucoup d'enfants. En particulier dans certains milieux où on sait que ces enfants-là ne fréquentent pas un milieu culturel avec leur famille, ça va être un beau coup de pouce aussi pour le milieu culturel, qui a été mis à mal dans les dernières années par des compressions en éducation. Donc, vraiment, merci.
Mme Rizqy : Je voudrais intervenir.
Le Président (M. Asselin) : Très bien. Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Je devrais juste souligner à la collègue de Sherbrooke que les sorties culturelles étaient prévues dans les budgets et que c'était quelque chose d'ailleurs que le nouveau gouvernement va continuer de faire, les nouvelles sorties culturelles, et qu'il y a eu toute une nouvelle politique en matière de sorties culturelles, juste par précision.
Mme Labrie : Oui, mais là elles sont inscrites dans la loi. C'est ça qui est précis.
Le Président (M. Asselin) : Bien là, j'ai l'impression que vous avez donné votre point.
Mme Labrie : Oui, oui.
Le Président (M. Asselin) : Bon. Est-ce que l'amendement à l'article 13.1 est adopté?
M. Roberge : En fait, c'est l'article 13.1 lui-même.
Le Président (M. Asselin) : Oui, mais il est... c'est un ajout. Oui. Adopté? Est-ce que vous pouvez répondre à la question?
Des voix : Oui
Le Président (M. Asselin) :Très bien.
Une voix : L'amendement est adopté, oui.
M. Roberge : Oui, bien sûr. Excusez-moi, je pense qu'il y avait une autre question, là. J'étais rendu ailleurs.
Le Président (M. Asselin) : Non, non, non! Je voulais vous l'entendre dire.
M. Roberge : Oui, oui, bien sûr qu'il est adopté, puis tout le monde est content.
Le Président (M. Asselin) : Parfait. Alors, on passe à l'article 14.
Une voix : On a un amendement...
Une voix : 13.1 est adopté.
Le Président (M. Asselin) : Ah! On n'a pas terminé le 13.1.
Mme la députée de Joliette, vous aviez une intervention à faire.
Mme Hivon : J'aurais un amendement. Je vous...
Le Président (M. Asselin) : Bien, ce sera dans quel...
Mme Hivon : Bien, ce serait un 13.2...
Le Président (M. Asselin) : 13.2.
Mme Hivon : ...mais je ne suis pas certaine que c'est le bon endroit, mais il y a des légistes fort compétents qui vont pouvoir nous le dire. Mais je vais le déposer...
Le Président (M. Asselin) :O.K...
Le Président (M. Asselin) : Mme la députée de Joliette, vous aviez une intervention à faire.
Mme Hivon : …un amendement. Je vous…
Le Président (M. Asselin) : …quel…
Mme Hivon : Bien, ça serait un 13.2.
Le Président (M. Asselin) : 13.2.
Mme Hivon : Mais je ne suis pas certaine que c'est le bon endroit, mais il y a des légistes fort compétents qui vont pouvoir nous le dire, mais je vais le déposer, on va pouvoir le débattre sur le fond, puis on va…
Le Président (M. Asselin) : O.K. Bon.
On va suspendre puis on va discuter à savoir si c'est opportun de l'amener à ce moment-ci.
(Suspension de la séance à 12 h 5)
(Reprise à 12 h 9)
Le Président (M. Asselin) : Bon. Premièrement, on va vous laisser présenter votre amendement. Ensuite, on va donner la parole au ministre.
Mme Hivon : Alors, l'amendement se lit comme suit : Insérer, après l'article 13.1, l'article suivant :
«13.2. La commission scolaire ne peut exiger de l'élève ou de ses parents que la somme correspondant aux coûts réels engagés pour offrir un service, une activité ou du matériel qui n'est pas gratuit en vertu de la présente loi.»
Pourquoi on apporte cet amendement-là? Puis, s'il n'est pas au bon endroit, on va trouver la bonne niche pour le mettre au bon endroit. C'est vraiment pour que ce soit inscrit dans la loi. Je comprends que le ministre, à la troisième page du projet de règlement qu'il nous a donné, il met quelque chose qui est très similaire à ça, qui dit : «Toute…
Mme Hivon : ...cet amendement-là, puis s'il n'est pas au bon endroit, on va trouver la bonne niche pour le mettre au bon endroit. C'est vraiment pour que ce soit inscrit dans la loi. Je comprends que le ministre, à la troisième page du projet de règlement qu'il nous a donné, il met quelque chose qui est très similaire à ça, qui dit : «Toute contribution financière doit correspondre aux coûts réels et directs engagés pour le service, l'activité ou le matériel». Mais, pour nous, c'est quelque chose de tellement fondamental, pour toutes les raisons dont on débat depuis trois jours, parce qu'on est en train de créer ce droit-là de facturer. Mais évidemment, le corollaire, c'est qu'on ne peut pas excéder le coût réel que franchement on pense que c'est de l'importance que ce soit dans la loi et que ça ne puisse donc pas être modifié par simple règlement.
• (12 h 10) •
Je m'appuie aussi sur le fait que le ministre, quand il était dans l'opposition, il avait déposé un projet de loi sur la question des frais, du matériel, tout ça. Et lui-même mettait dans la loi exactement, je me suis inspirée de son libellé, bien honnêtement, donc pour rendre à César ce qui est à César. Lui-même mettait ça : «la commission scolaire ne peut exiger de l'élève ou de ses parents», c'était l'article 3.3 introduit par l'article 2, «que la somme correspondant aux frais réels engagés par elle pour offrir un service qui n'est pas gratuit en vertu de la loi». Là, j'ai ajouté : «service, activité ou matériel» parce que, dans le règlement, on venait le préciser. Alors, j'imagine que le ministre aura une ouverture à accepter de mettre ça dans la loi puisque c'était sa proposition lui-même quand il était l'opposition. Mais, au-delà de ça, je pense que ce serait vraiment un principe fondamental qui devrait apparaître dans la loi, pas juste dans le règlement.
Le Président (M. Asselin) : Alors, est-ce que vous avez des réactions, M. le ministre? À vous.
M. Roberge : M. le Président, je suis assez d'accord avec le principe, en fait, je suis bien d'accord avec le principe. Bon, là, si c'est dans le règlement, on le met dans le projet de loi, si on... en tout cas, ça peut être long si chaque article du règlement, on veut le mettre dans la loi, vous comprendrez qu'on n'est pas sorti. D'ailleurs, le règlement, on va le revoir dans deux ans. Le problème où il faudrait peut-être le modifier, là, si jamais on peut l'utiliser, c'est qu'il est fort possible qu'en vertu d'un plafond qui viendra, ils ne chargeront pas le coût réel, ils vont charger en dessous. Donc, il faudrait dire... ou je ne sais pas trop, un coût... au coût réel...
Mme Hivon : ... maximum... exact.
M. Roberge : ... ou inférieur ou... parce qu'on risque d'aller en bas du coût réel, là.
Mme Hivon : ...et ça dit...
M. Roberge : Ça fait que tel qu'il est là, je ne suis même pas sûr si je pourrais mettre un plafond. Ce qui est un problème. Ça fait que... je vais demander à... peut-être des gens en arrière qui peuvent nous... vous aider à concrétiser le principe...
Le Président (M. Asselin) : On va s'assurer de le formuler comme il faut.
M. Roberge : ...je ne m'oppose pas à cette idée-là, là.
M. Simard : ...tout nouveau dans cette commission, je ne suis ici qu'en remplacement, mais je me questionnais sur la recevabilité de l'amendement parce que, dans le fond, il s'agit ici de coûts qui peuvent impacter finalement le budget...
Le Président (M. Asselin) : ...on cherche la bonne formule, là.
M. Simard : Ouais, alors, je me questionnais...
Le Président (M. Asselin) : ...je vais suspendre. On va trouver la bonne formule puis on va continuer.
M. Simard : ...M. le Président, sur la recevabilité de la chose, sans juger de la qualité ou de la pertinence ou du principe, simplement de sa recevabilité formelle.
Le Président (M. Asselin) : Très bien.
Une voix : M. le Président...
Mme Rizqy : ...recevabilité peut-être, ici il n'y aura pas d'un impact au niveau du budget, donc il n'y aura pas une question de recevabilité. Moi, je pense qu'il est très recevable, on n'affecte pas le budget.
Des voix : ...
Le Président (M. Asselin) : Non, on va suspendre juste pour s'assurer.
M. Simard : ...sur sa recevabilité. Merci.
Le Président (M. Asselin) : ...mais, là, présentement, on cherche le bon endroit pour être sûr qu'on fait quelque chose de bien.
(Suspension de la séance à 12 h 14)
(Reprise à 12 h 17)
Le Président (M. Asselin) :Très bien. Alors, on va reprendre. Je vais donner la parole à la députée de Joliette, qui nous dira où on en est.
Mme Hivon : Parfait. Alors, l'objectif de mon amendement, c'est vraiment de venir consacrer dans la loi le fait qu'on ne pourra jamais exiger davantage que le cout réel d'un service. Évidemment, ça peut être en bas de ça, donc, si on peut le formuler plus clairement pour que ça aille de soi, tant mieux. Et puis, à la suite d'échanges, je comprends que cet amendement-là, donc ce principe-là serait beaucoup mieux inscrit à l'article 3 du projet de loi. Donc, si le ministre est ouvert, on pourrait procéder de cette manière-là pour amener cette précision-là dans la loi, à l'article 3, et, dans ce cas-là, je pourrais retirer mon amendement en ayant la parole du ministre qu'on va le faire à l'article 3.
Le Président (M. Asselin) :Très bien. Alors, on va accepter que vous retiriez l'amendement. On a déjà adopté l'article 13...
Mme Hivon : Le ministre peut exprimer...
M. Roberge : Ah! bien, très brièvement. Donc, on s'entend sur le principe et puis on va collaborer pour avoir la rédaction qui nous permette d'insérer le principe dans la loi d'une façon qui convient à tout le monde.
Le Président (M. Asselin) : Alors, on va revenir à l'article 3. Est-ce qu'il y a consentement pour revenir à l'article 3?
Mme Hivon : Je pense que le ministre suggérait qu'on aille plutôt faire 14, mais, moi, ça ne me dérange pas.
Des voix : ...
Le Président (M. Asselin) : Donc, je vais m'assurer, là, que 3 soit...
Des voix : ...
Mme Rizqy : ...la modification pour l'article 3...
Le Président (M. Asselin) : 3, parfait.
Mme Rizqy : ...puis on va voter...
Le Président (M. Asselin) : Puis après ça on reviendra à 14.
Mme Rizqy : Oui, exactement.
Le Président (M. Asselin) :O.K.
Mme Rizqy : Avec le consentement, on retourne à l'article 3, le ministre dépose son amendement.
Le Président (M. Asselin) : Oui. Donc, déposé par le ministre, à l'article 3, voici l'amendement qui est proposé.
M. Roberge : Je le dépose, mais je souligne que je m'inspire de l'amendement de la députée de Joliette, laquelle s'est inspirée de mon projet de loi déposé il y a un an et demi.
Donc, article 3 :
Ajouter, à la fin de l'article 75.0.1 proposé, l'alinéa suivant :
«Une contribution exigée ne peut excéder le coût réel du bien ou du service visé.»
Le Président (M. Asselin) :Très bien. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Très contente que le principe soit maintenant incorporé dans la loi.
Le Président (M. Asselin) :Très bien. Mme la députée de Sherbrooke. Mme la députée de Joliette.
• (12 h 20) •
Mme Hivon : Oui, moi aussi, je suis très heureuse que ça puisse être écrit noir sur blanc dans la loi. Je veux juste, en termes de libellé, m'assurer...
Le Président (M. Asselin) : ...Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Très contente que le principe soit maintenant incorporé dans la loi.
Le Président (M. Asselin) : ...Mme la députée de Sherbrooke. Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui. Moi aussi, je suis très heureuse que ça puisse être écrit noir sur blanc dans la loi. Je veux juste, en termes de libellé, m'assurer... Puisque dans le règlement on parle de services, activités ou matériel, on se comprend que c'est l'équivalent, qu'on est en train d'écrire dans la loi, là, je veux dire, quand on parle de biens ou services, ça comprend absolument tout. Je veux juste être certaine qu'il n'y a rien qui peut être échappé là-dedans.
M. Roberge : Tout à fait, on a la même compréhension.
Mme Hivon : Parfait.
Le Président (M. Asselin) : Ça va. Très bien. Alors, est-ce que l'article 3 est modifié en conséquence? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Oui.
Le Président (M. Asselin) : Bon. Est-ce que l'article 3 amendé est adopté?
M. Roberge : ...juste un instant, M. le Président. Juste vérifier, puis peut-être avec notre amie ici, si je voulais bonifier encore l'article 3, est-ce qu'on doit adopter l'article 3 ou je pourrais tout de suite l'amender?
La Secrétaire : ...tout de suite l'amender.
M. Roberge : Oui. Bon, bien, si vous le permettez, je proposerais un autre amendement à l'article 3, qu'on a préparé, qui répond à une préoccupation qui a été énoncée aussi par plusieurs collègues, notamment ma collègue, mon Dieu, de...
Une voix : Saint-Laurent.
M. Roberge : Saint-Laurent. Excusez, je ne sais pas pourquoi j'allais me tromper. Donc, si vous permettez... Est-ce qu'on en a suffisamment de copies?
Une voix : Non...
M. Roberge : Non. Je vais en faire la lecture. Vous allez comprendre tout de suite, puis on va distribuer. D'accord?
Le Président (M. Asselin) : Donc, c'est une proposition d'amendement à l'article 3.
M. Roberge : Oui, exactement. Donc, la proposition se lit comme suit :
Ajouter, à la fin du premier alinéa de... article 75.0.1 de la Loi sur l'instruction publique proposé par l'article 3 du projet de loi : «II doit — on parle du conseil d'établissement, en passant — il doit, avant d'approuver toute contribution, tenir compte des autres contributions qu'il a approuvées ou qui lui sont proposées.»
On peut suspendre, le temps qu'on distribue, puis on l'expliquera.
Le Président (M. Asselin) : Oui, O.K., parfait. On va suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 22)
(Reprise à 12 h 24)
Le Président (M. Asselin) : Très bien. Alors, on reprend. La parole est au ministre pour nous expliquer l'article 3, l'amendement qui est proposé.
M. Roberge : Oui, exactement. Donc, ici, on interpelle formellement... le législateur interpelle formellement les personnes qui siègent sur le conseil d'établissement pour qu'ils et elles fassent bien attention quand ils approuvent. C'est important que le conseil d'établissement, selon le principe de subsidiarité, soit celui qui approuve ultimement les frais ou ne les approuve pas, hein, ce n'est pas un chèque en blanc qu'ils font nécessairement. Mais on leur dit : Faites attention parce qu'on additionne les petits frais. Donc, plusieurs petits frais peuvent donner une grosse facture, et c'est ce que le législateur leur rappelle, dans un principe d'accessibilité. Je pense que ma collègue voulait aller peut-être dans ce sens-là au départ dans l'article 1, mais ce que mes légistes ont dit, c'est que question de... ça serait mieux de le mettre dans l'article 3 parce que c'est dans l'article 3 qu'on parle du conseil d'établissement...
M. Roberge : …des petits frais. Donc, plusieurs petits frais peuvent donner une grosse facture. Et c'est ce que le législateur leur rappelle dans un principe d'accessibilité. Je pense que ma collègue voulait aller peut-être en ce sens-là au départ dans l'article 1. Mais ce que mes légistes ont dit, c'est que c'est une question de… Ça serait mieux de le mettre dans l'article 3, parce que c'est dans l'article 3 qu'on parle du conseil d'établissement. Donc, quand on dit «il doit», on parle du conseil d'établissement et de, évidemment, de leurs membres. Avant d'approuver toute contribution, tenir compte des autres contributions qu'il a approuvées ou qui lui sont proposées, c'est-à-dire de faire attention à ne pas avoir une multitude de petits frais qui s'additionnent et qui viennent compromettre l'accessibilité. C'est ça, l'idée. Ça vient en quelque sorte renforcer et soutenir le premier des tirets à la page 3 du cadre réglementaire pour dire : Attention à l'accessibilité. Puis c'est un appel à la responsabilité sociale des gens qui sont sur le conseil d'établissement.
Le Président (M. Asselin) :Très bien. Alors, un commentaire, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Bien, merci pour cette précision. Je comprends qu'on demande au conseil d'établissement de tenir compte de l'ensemble des factures. Puis ça répond en partie à mes préoccupations. Mais ma préoccupation principale dans cet enjeu, si vous vous rappelez, c'était beaucoup plus axé aussi de tenir compte de la capacité de payer. Puis là-dessus peut-être qu'on pourrait peut-être ajouter quelque chose qui tient compte justement aussi de la capacité de payer parce que vous le savez aussi bien que moi que, dépendant d'où est-ce qu'on est situé, ça se peut très bien que l'école soit dans un milieu plus favorisé et dans d'autres endroits, des écoles avec des milieux beaucoup plus défavorisés. Et, s'il n'y a pas beaucoup de moyens contraignants pour que le conseil d'établissement soit en mesure de s'assurer que toutes les contributions répondent… vont être en fait dans une optique… Surtout, je vais vous donner un exemple plus précis, peut-être que ça va mieux illustrer mes propos, il y a de plus en plus d'embourgeoisement, même dans les milieux défavorisés. Alors, dans une école, par exemple, si on prend une école où il y a une cote de défavorisation importante, et il y a un embourgeoisement, les élèves… Les parents, donc, qui sont peut-être plus fortunés vont peut-être participer davantage au conseil d'établissement puis qu'eux autres, dans leur optique à eux, ces frais-là, quand ils se positionnent, ils vont peut-être réfléchir davantage que leur portefeuille leur permet d'aller plus loin. Mais peut-être que ceux des parents dont… issus plus d'un milieu défavorisé, n'auront même pas le temps de siéger au conseil d'établissement parce qu'ils sont déjà pris à faire deux emplois pour subvenir aux besoins de base de leurs enfants.
Alors, c'est là-dessus, moi, ma préoccupation. On sait qu'il y a 239 000 familles au Québec qui vivent justement avec des enfants en milieux… bien, avec un seuil de faible revenu. Alors, je ne sais pas comment que les légistes pourraient peut-être réfléchir à cette préoccupation que j'ai déjà soulevée pour aussi ajouter peut-être «conditions qu'il doit approuver qui lui sont proposées», mais aussi de tenir compte de la capacité de payer de l'ensemble des parents.
Le Président (M. Asselin) : Ça va? M. le ministre.
M. Roberge : Bien, je partage cette même inquiétude-là. Bon. Je pense qu'on ne peut pas nécessairement présumer que les parents sur C.E. n'ont pas cette préoccupation-là. Puis c'est pour ça qu'on leur lance un appel. Je veux juste dire aussi que, sur le conseil d'établissement, d'autres personnes ont des voix, hein? La direction du service de garde pour les écoles primaires est là. Puis elle rencontre les familles à tous les jours presque. Puis il y a aussi les enseignants qui sont là, qui voient bien dans leurs classes que, des fois, il y a des enfants qui n'ont pas mangé. Puis je pense qu'on peut faire confiance aux gens sur le conseil d'établissement pour représenter la communauté. Je comprends que vous avez une petite préoccupation que peut-être, peut-être, je comprends votre préoccupation, je ne veux pas vous mettre des mots dans la bouche, mais il est possible que les parents ne soient pas toujours parfaitement représentatifs du tissu socioéconomique. Peut-être qu'ils ne sont pas représentatifs, mais ils peuvent être à l'écoute quant à un de leurs quartiers. Mais il faut faire confiance aussi aux enseignants, enseignantes qui, elles et eux, savent très bien le profil socioéconomique des familles qui sont là. Puis je suis certain qu'ils vont faire entendre cette voix-là. Puis, en tout cas, il me semble que, quand même, cet amendement-là va dans le sens de ce que vous souhaitez. On n'est peut-être pas parfait, c'est dur de l'être, mais on va dans la bonne direction.
Le Président (M. Asselin) : Autres commentaires? Mme la députée de Sherbrooke, ça va? Alors, est-ce que la modification à l'article 3, qui est une proposition d'amendement, est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Asselin) : Adopté. Alors, on revient à… Oh! Un instant. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Pendant qu'on est à l'article 3, j'aimerais juste apporter un questionnement. Je pense que c'est le bon moment, parce qu'on parle, ici, des conseils d'établissement puis de, bon, de la facturation qui est faite aux parents. On a une question qui est arrivée de la part de la Fédération des comités de parents par rapport au fait que son… Ils sentent le besoin d'avoir un mécanisme d'arbitrage en cas de non-respect de la loi concernant les frais chargés aux parents. En discutant avec l'équipe de M. Roberge, on me disait que ce sont des mécanismes qui existent déjà ailleurs dans la loi. Est-ce que c'est… Est-ce que c'est possible seulement d'expliquer où ça se trouve dans la loi, ce mécanisme d'arbitrage là, pour qu'on soit certains que ça s'y trouve?
• (12 h 30) •
Le Président (M. Asselin) : M. le ministre, est-ce que c'est possible d'intervenir sur cette question-là…
12 h 30 (version révisée)
Mme Labrie : ...ailleurs dans
la loi. Est-ce que c'est possible seulement d'expliquer où ça se trouve dans la
loi, ce mécanisme d'arbitrage là, pour qu'on soit certain que ça s'y trouve?
Le Président (M.
Asselin) :M. le ministre, est-ce que
c'est possible d'intervenir sur cette question-là? À vous.
M. Roberge : Bien oui, je peux
répondre, et j'avoue que j'en fais la lecture en même temps. Je savais qu'il y
avait des mécanismes puis qu'il y avait des barrières, mais juste pour vous
aider à vous référer, sur la loi actuelle de la LIP, on parle de l'article
220.2. Je n'en ferai pas la lecture exhaustive, c'est quand même un article qui
est plus long que la plupart des autres, mais ça dit... le premier alinéa, le
premier paragraphe dit :
«La commission scolaire doit, après consultation
du comité de parents, établir par règlement une procédure d'examen des plaintes
liée à ses fonctions.» Il y a quand même toutes sortes de mécanismes, à la
commission scolaire, il y a l'obligation d'avoir un mécanisme de traitement des
plaintes, il y a les directions d'école, quand même, qui sont là en tant que
cadres de la commission scolaire et qui veillent à ce que, s'il y a un
problème... qui veillent à acheminer le problème à l'interne, à la commission
scolaire. Ensuite... qu'il y a un règlement qui existe précisément là-dessus,
qui s'appelle Règlement sur la procédure d'examen des plaintes établie par une
commission scolaire. Donc, il y a quand même, advenant le cas où il y a des
problèmes, ça ne tombe pas lettre morte en disant : Tant pis, là. Il y a
des mécanismes.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Alors, êtes-vous satisfaite?
Mme Labrie : Oui, je vous
remercie d'avoir clarifié où ça se trouvait. Merci.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Alors, on revient à l'article 14. Est-ce
qu'on a une proposition d'adoption de l'article 3 en entier?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Asselin) : Ça va? Adopté. Alors, je reviens à l'article 14.
M. Roberge : M. le Président,
est-ce que ce serait possible, s'il vous plaît, de revenir à l'article 1 qu'on
avait... donc on avait suspendu l'adoption?
Le Président (M.
Asselin) : J'y revenais après le 16. Je préfèrerais, peut-être.
M. Roberge : Ah, O.K..
J'aimerais qu'on fasse le 1, s'il vous plaît, est-ce que c'est... je vous
soumets humblement que nous retournerions à l'article 1, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Asselin) : Bien, est-ce que 14, 15, 16, on peut procéder?
Mme Rizqy : Je pense...
capable de régler 14 puis régler les autres affaires, puis, après ça, on va
revenir...
Le Président (M.
Asselin) :Oui, oui, inquiétez-vous pas.
M. Roberge : Je ne ferai pas
cette bataille-là pour... l'important, c'est qu'on les passe tous. Si c'est 14,
c'est 14.
Le Président (M.
Asselin) :Très bien. Alors, est-ce qu'on
a consentement pour continuer l'article 14?
Des voix
:
Consentement.
Le Président (M.
Asselin) : Ça va.
M. Roberge : ...il faut que je
le lise.
Le Président (M.
Asselin) : 14.
M. Roberge : Alors, 14 :
«L'article V du chapitre II du Règlement
sur les services de garde en
milieu scolaire (chapitre I-13.3, r. 11),
comprenant l'article 18, est abrogé.»
Donc, et les commentaires, c'est que
l'article 14 vise une modification de concordance, donc il n'y a pas d'enjeu
ici, je l'explique encore. L'article 18 du Règlement sur les services de garde
en milieu scolaire prévoit le pouvoir du conseil d'établissement de l'école de
former un comité de parents pour faire des recommandations sur les services de
garde en milieu scolaire. En réalité, ce qu'on a fait ici, c'est qu'on a pris quelque
chose qui était dans un règlement puis on l'a mis dans la loi, tout simplement,
donc c'est pour ça qu'ici l'article 14 vient... C'est une mesure un peu
exceptionnelle, là, d'inscrire dans un projet de loi un article qui vient
abroger un règlement, mais on le fait, puisqu'on a mis ce qui était dans le
règlement dans la loi. Voilà.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Est-ce qu'on a des commentaires sur
l'article 14? Ça va? Est-ce que l'article 14 est accepté... adopté?
Mme Maccarone : Excusez-moi,
M. le Président...
Le Président (M.
Asselin) : Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Hier, nous
avons discuté de déposer un amendement, je ne sais pas si c'est supposé d'être
le 14.1 ou le 14. M. le ministre nous a promis de nous envoyer un amendement
suite aux amendements qui étaient déposés par la députée de Joliette pour les
deux activités scolaires gratuites. On avait dit qu'on était pour aborder ce
changement ici, auprès de l'article 14.
M. Roberge : Ça a été fait.
Peut-être juste une erreur de... on avait dit 14... peu importe, on l'a fait
tantôt, au 13.1, on a commencé notre journée par ça, tout à l'heure,
précisément, on a fait ça, on a modifié l'article, on a inscrit qu'il y
aurait... avoir deux activités, ça a été voté tantôt en précisant préscolaire,
primaire, secondaire. Mais pas de problème, «better safe than sorry».
Le Président (M.
Asselin) : ...
Mme Rizqy : On va suspendre un
moment, on va juste faire des vérifications, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Asselin) :O.K., on va suspendre pour quelques
instants, le temps de s'assurer que tout est correct.
(Suspension de la séance à 12 h 34)
(Reprise à 12 h 35)
Le Président (M.
Asselin) : Alors, on continue nos discussions sur l'article 14.
Est-ce que l'article 14 est adopté...
(Reprise à 12 h 35)
Le Président (M.
Asselin) : Alors, on continue nos discussions sur l'article 14.
Est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Asselin) : Parfait. L'article 15 maintenant. On va le présenter
avant de discuter.
M. Roberge : M. le Président,
article 15 :
«15. Le premier règlement édicté par le
ministre en vertu de l'article 457.2.1 de la Loi sur l'instruction publique
(chapitre I-13.3), édicté par l'article 13 de la présente loi, n'est pas soumis
aux dispositions des articles 8 et 17 de la Loi sur les règlements (chapitre
R-18.1).»
Alors, commentaires. Les dispositions de
l'article 15 ont pour but d'écarter certaines exigences applicables au
processus réglementaire en vertu de la Loi sur les règlements. Plus précisément,
ces dispositions permettent d'éviter l'étape de la publication préalable du
règlement à titre de projet pour une période de 45 jours ainsi qu'un délai
de 15 jours entre la publication du règlement édicté et son entrée en
vigueur.
Ainsi, ces dispositions proposent de réduire
le délai du processus habituel afin que le règlement puisse entrer en rigueur…
pardon, pas en rigueur, mais bien en vigueur, le 1er juillet 2019, soit à la
même date que celle proposée par l'entrée en vigueur du présent projet de loi,
conformément à l'article 55 de la Loi d'interprétation, le règlement pourra
être publié dès la sanction du projet de loi et avant la date fixée pour
l'entrée en vigueur.
Et là, une précision très importante ici.
La dérogation proposée s'applique uniquement au premier règlement édicté par le
ministre et l'objectif, c'est de pouvoir aller rapidement, bon, parce qu'il y a
une situation d'urgence, on le sait. Donc, c'est seulement pour le premier
règlement et c'est pour cette raison-là aussi qu'on a déposé séance tenante le cadre
réglementaire parce que normalement, on ne dépose pas le cadre réglementaire en
même temps qu'on étudie le projet de loi.
Mais, normalement, il y a une période de
consultation. Alors, pour tenir compte du fait qu'on n'a pas la période de
consultation habituelle, on a déposé le cadre réglementaire, on en a discuté et
voilà. Et c'est une mesure non usuelle qu'on n'a pas l'intention de ramener
dans plusieurs projets de loi. Mais, ici, le temps joue contre nous, donc c'est
pour ça qu'on y va de ce côté-là.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Alors, est-ce qu'on a une modification à
l'article 15 par un amendement?
Mme Rizqy : Dans un premier
temps, il faut d'abord notre commentaire si vous permettez.
Le Président (M.
Asselin) : Oui, oui.
Mme Rizqy : Dans un premier
temps…
Le Président (M.
Asselin) : …qui a été déposé, là.
Mme Rizqy : Il n'a pas encore
été déposé, je n'ai pas encore parlé, M. le Président.
Le Président (M.
Asselin) : Ah! Parfait. Alors, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci. Oui, on est
tous conscients qu'on doit procéder de façon rapide afin justement de donner
des indications très claires au réseau de l'éducation. Mais je rappelle quand
même que la première mesure en matière d'éducation, ça a été d'abord le projet
de loi n° 3. Après ça, il y a le projet de loi n° 5. Par la suite, oui, on arrive au projet de loi n° 12 qui porte sur les frais facturés aux parents. Il y
eut, oui, une consultation particulière en décembre. Mais mon collègue le
ministre de l'Éducation a été député avant moi et il siégeait déjà ici. Donc,
il y a déjà une réflexion parce que vous avez même siégé sur cette commission
auparavant, donc, votre réflexion était même plus avancée que moi fort
probablement sur ce sujet.
Maintenant qu'on est ici, la loi prévoit
45 jours. Je comprends… vous, vous avez déjà dit qu'on n'ira pas avec le
45 jours, c'était inscrit immédiatement. Mais quand même c'est important
pour ce règlement-là puisqu'on n'a pas eu connaissance du règlement de quand
même consulter les différents groupes qui sont venus. Certains ont dit
45 jours, la loi, c'est la loi. D'autres ont dit ça nous prendrait un
minimum. Certains ont dit 15, d'autres ont dit 10 jours. Là, j'aimerais
connaître, vous, vous logez où? Je comprends que vous n'êtes pas au
45 jours. Mais est-ce que vous êtes prêt à aller quand même en
consultation avec un minimum de jours avec le règlement?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
• (12 h 40) •
M. Roberge : Oui… bien. Juste
préciser qu'en ce moment même là, aujourd'hui, les partenaires sont en
consultation, sont rencontrés dans cette enceinte même, quelque part ou à
quelques coins de rue d'ici, sur le projet de règlement ou enfin sur le cadre
réglementaire, je ne sais pas, je pense que c'est sur le cadre réglementaire.
Donc, la consultation se fait en ce moment même pour être certain d'arriver
puis d'avoir les commentaires. Donc tout le monde ont reçu en même temps que
vous le cadre réglementaire. Ils ont eu le temps de consulter leurs instances,
brièvement, j'en concède. Mais ce n'est pas eux qui nous demandent d'avoir plus
de temps. Au contraire, ils nous demandent à nous d'augmenter la cadence et les
partenaires ne nous demandent pas cette durée en ce moment, voilà, enfin, à ce
que je sache, là. Il me semble que vous avez peut-être une information
différente…
M. Roberge : ...j'en concède,
mais ce n'est pas eux qui nous demandent d'avoir plus de temps, au contraire,
ils nous demandent à nous d'augmenter la cadence, et les partenaires ne nous
demandent pas cette durée en ce moment. Voilà, enfin, à ce que je sache, là,
je... il me semble que vous avez peut-être une information différente.
Mme Rizqy : M. le ministre...
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée.
Mme Rizqy : ...en parlant de
partenaires, on utilise souvent le vocable ici, entre nous, collègue. Nous
autres aussi, on est vos partenaires. Puis, si, en ce moment, il y a des gens
que vous nous informez qui sont en ce moment en milieu privé qui discutent,
c'est correct, c'est même très bien. Mais nous, on est en ce moment entre nous,
on n'a pas le règlement, eux autres non plus parce que vous dites règlement ou document
de travail, celui au fond que vous nous avez déposé mardi. Moi, je comprends
qu'en fait ils regardent le document de travail parce que s'ils ont le règlement,
on a un petit problème procédural en ce moment.
M. Roberge : Bien, ils
regardent le cadre réglementaire que nous avons regardé, ils ont le même document
que les... des fois, je dis partenaires, collègues, là, pour distinguer, on
peut bien être tous partenaires, tous collègues, là, mais juste pour séparer
les parlementaires des partenaires, là, des regroupements scolaires qu'on
consulte régulièrement. Je peux dire que, non seulement, ils reçoivent le même
document que vous avez eu, mais ils ont accès aussi aux notes et aux
propositions que vous avez formulées, puis on les consulte aussi là-dessus pour
dire : Bien, écoutez, dans le cadre des discussions qu'on a eues mardi, il
y a telle, telle, telle idée, telle, telle, telle demande, telle, telle, telle
proposition. Donc, leur réflexion est nourrie par ce que... les travaux qu'on
fait ici. Ce qui est, je pense, la bonne façon de faire.
Le Président (M.
Asselin) : ...
Mme Rizqy : La bonne façon de
faire, c'est, dans un premier temps, respecter la loi, déposer un règlement,
qu'on se consulte, qu'on le travaille dans la façon la plus transparente
possible pour qu'on puisse le bonifier puis que tout le monde, on travaille sur
le même rythme aussi. Présentement, moi, quand que vous dites que des
partenaires nous demandent d'aller plus vite, là, augmenter la cadence, je
comprends que, oui, il y a des partenaires qui demandent ça, mais je comprends
aussi qu'il y a d'autres partenaires qui disent autre chose. Pouvez-vous être
spécifique en ce moment, c'est qui qui est dans la salle et de quoi qu'ils
discutent?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Les regroupements
qui sont consultés aujourd'hui, je ne peux pas vous dire à quelle heure, là,
puis dans quelle salle, là, mais...
Mme Rizqy : ...quels sont les
partenaires.
M. Roberge : ...aujourd'hui,
je sais que les... dans la journée, d'accord, les syndicats seront consultés,
je peux me tromper, mais il y a la fédération des commissions scolaires,
l'association ou la fédération des comités de parents ou l'association des
comités de parents, l'association des cadres scolaires, des directions... les
associations... il y a trois associations de direction d'établissement, les...
Tout ce que je dis pour les francophones vaut pour les anglophones, bien sûr,
on ne consulte pas plus les cadres francophones que les cadres anglophones ou
vice versa. Voilà. Ensuite, est-ce que j'en ai oublié? Les directions... oui,
l'association... l'ADIGECS, l'association des directions générales... les
associations de direction d'école, je fais juste regarder une liste en même
temps, là, il me semble que c'est ça. Ici... bien, je pense que c'est ça. Dans
le fond, on parle parents, direction, cadres, direction générale, fédération
des commissions scolaires, tant francophones qu'anglophones, et aussi les
syndicats. Écoutez, on couvre assez large, là, sincèrement, il n'y a pas
personne qui, je pense, dira que... n'ont pas été entendus.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent, à vous.
Mme Rizqy : O.K. Parce que
tous ceux que vous... Est-ce que vous pouvez nous déposer la liste, s'il vous
plaît?
(Consultation)
M. Roberge : ... M. le
Président, oui, c'est ça, je n'ai aucun problème, là, c'est la liste, je viens
de faire l'énumération.
Le Président (M.
Asselin) : ...
M. Roberge : Alors, je n'ai
pas de problème... c'est ce qu'on appelle les... habituellement, les... ce
qu'on appelle les rencontres, les tables MEES-Partenaires. Mais, aujourd'hui,
je précise qu'on va plus loin que d'habitude parce que ce qu'on appelle la
table MEES-Partenaires, il n'y a pas les syndicats. Mais, aujourd'hui, on a
ajouté des consultations auprès des syndicats. Voilà. Pas de... Voilà.
Le Président (M.
Asselin) : Ça va? Mme la députée de Saint-Laurent. À vous la
parole.
Mme Rizqy : O.K. Je demandais
la liste parce que tous ceux que vous avez énumérés, ils sont venus ici
publiquement à micro ouvert et ils ont dit clairement qu'ils voulaient être
consultés. La très grande majorité a dit qu'ils voulaient voir le règlement. J'ai
expressément demandé à chaque personne qui sont venues ici, à chaque
intervention, j'ai demandé : aujourd'hui, vous n'avez pas le règlement,
est-ce que vous voulez voir le règlement avant qu'il soit adopté? Il y en a qui
ont été beaucoup plus fermes, ont dit 45 jours, d'autres ont dit 10,
15 jours. Et là, premièrement, nous, on est tous réunis ici, incluant
vous, le ministre, votre équipe ministérielle et la sous-ministre. Là, est-ce
qu'on fait deux affaires en même temps parce que je sais qu'il faut avancer
vite, mais j'arrive... moi, je ne comprends pas que les gens travaillent sur un
document de travail, c'est une chose, mais...
Mme Rizqy : ...beaucoup plus
fermes, ont dit 45 jours, d'autres ont dit 10, 15 jours. Et là, présentement,
nous, on est tous réunis ici, incluant vous, le ministre, votre équipe ministérielle
et la sous-ministre. Là, est-ce qu'on fait deux affaires en même temps? Parce
que je sais qu'il faut avancer vite, mais, moi, je ne comprends pas... Que les
gens travaillent sur un document de travail, c'est une chose, mais le règlement,
une fois qu'il est rédigé, est-ce que vous allez quand même leur soumettre une
dernière fois? Puis, si oui, combien de temps vous allez leur allouer?
Le Président (M.
Asselin) :M. le ministre.
M. Roberge : Ce n'est pas
prévu de faire ce que vous dites parce que... D'ailleurs, l'article, ici,
prévoit que, quand le règlement est édicté, bien, il est édicté, parce qu'on
est dans une mesure d'exception, et ça nous amène à prendre des mesures exceptionnelles.
Mais il n'y a pas de problème, je pense, les gens sont aujourd'hui en train de
s'exprimer puis, s'ils ont des doléances, ils vont les exprimer. On les
consulte en ce moment. Voilà.
Est-ce que je pourrais déposer un amendement,
M. le Président?
Le Président (M.
Asselin) : Oui.
M. Roberge : Oui, justement...
Le Président (M.
Asselin) : Sur quel article?
M. Roberge : Bien, à l'article
15, justement pour faire suite...
Le Président (M. Asselin) :
Alors, on est rendus là.
M. Roberge : Oui, c'est ça,
voilà, pour faire suite exactement à ce qu'on a dit tout à l'heure, parce
qu'ici on parlait de règlement, puis tout à l'heure on a discuté longtemps de
l'opportunité d'avoir un règlement qui permette aux parlementaires... pardon,
d'avoir dans la loi une disposition qui précise que les parlementaires auront
un forum pour parler du règlement.
Donc, article 15 : Ajouter, à la fin
de l'article 15, l'alinéa suivant :
«Ce règlement doit faire l'objet d'une
étude par la commission compétente de l'Assemblée nationale d'une durée
maximale de trois heures, deux ans après son entrée en vigueur.»
Donc, est-ce que vous l'avez déjà reçu?
Des voix
: ...
M. Roberge : Je pense que vous
l'aviez reçu. Ah! vous allez le recevoir dans quelques secondes.
Mme Rizqy : Je ne l'ai pas
encore reçu, mais j'avais écrit un amendement presque identique.
M. Roberge : Oui, oui, tout à
fait, exactement, c'est...
Le Président (M.
Asselin) : On va s'assurer qu'il vous soit distribué.
M. Roberge : Ça s'inspire
très, très fortement de ce qu'on s'est dit, en fait, on s'était entendu
là-dessus tout à l'heure.
Le Président (M.
Asselin) : On suspend pour distribuer les documents.
(Suspension de la séance à 12 h 47)
(Reprise à 12 h 48)
Le Président (M.
Asselin) : Alors, très bien. Donc, on va procéder à
l'amendement qu'on a à l'article 15. M. le ministre.
M. Roberge : Je pense que
c'est un amendement, tantôt, qui avait été bien reçu. En fait, c'est moi qui le
dépose, là, mais c'est quasiment un amendement conjoint, on était pas mal tous
d'accord là-dessus. Voilà. Je pense que tout a été dit là-dessus. Voilà.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
sujet? Est-ce qu'on est prêts à adopter l'article 15 tel qu'amendé?
Des voix
: ...
Le Président (M.
Asselin) : Non, on va prendre l'amendement avant, oui.
Une voix
: On vote
l'amendement.
Le Président (M.
Asselin) : Oui, on vote l'amendement.
Mme Rizqy : Après ça, il va y
avoir un autre amendement.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Asselin) : Bon. Avant d'adopter l'article lui-même, on va
discuter de l'autre amendement dont vous parlez.
Mme
Hivon
:
Avant de discuter de l'amendement, moi, j'ai des remarques à faire sur
l'article 15. Donc, on va sûrement en reparler dans le cadre d'un éventuel
amendement.
Je veux juste amener la distinction que ce
n'est pas pour rien qu'il y a une prépublication puis qu'il y a 45 jours. Je
sais que le ministre le sait, là. Mais de consulter les partenaires
traditionnels, c'est une chose, c'est évidemment le minimum dans les
circonstances, mais pourquoi c'est publié puis qu'il y a un délai? C'est pour
que toute personne, tout groupe, et pas juste les partenaires institutionnels
traditionnels, puisse aussi émettre des commentaires. Et je pense que, dans le
cas qui nous occupe, il y a plein de gens qui peuvent être concernés, des
parents, qui n'ont pas nécessairement la même position que la Fédération des
comités de parents, il y a toutes sortes de gens qui peuvent s'intéresser à ça,
et c'est pour ça que, d'avoir une période publique, de mettre, je dirais, dans
l'espace public, le texte, c'est essentiel. Et c'est pour ça que j'inviterais
le ministre à trouver un entredeux. Je sais que ma collègue semble vouloir
arriver avec un amendement, ça fait que je vais la laisser le déposer, mais je
voulais juste, d'entrée de jeu, amener cette distinction-là.
• (12 h 50) •
Déjà, dans la liste qu'il nous a donnée,
ça ne compte pas tous ceux qui sont venus nous voir lors des consultations
publiques. Il y a beaucoup plus de gens qui sont venus que ceux qui vont être
consultés formellement qui ont un intérêt, qui ont des choses à dire. Et puis,
oui, là, on part sur la base d'un document de travail qui n'est même plus le
même, j'imagine, parce que mardi, nous-mêmes, ici, on a fait des commentaires,
et puis, nous aussi, comme parlementaires, ce serait la moindre des choses
qu'on puisse voir l'évolution de ce document de travail là, d'où l'intérêt
d'avoir un...
Mme
Hivon
:
...qui ont des choses à dire. Et puis oui, là, on part sur la base d'un document
de travail qui n'est même plus le même, j'imagine, parce que mardi, nous-mêmes,
ici, on a fait des commentaires. Et puis nous aussi, comme parlementaires, ce
serait la moindre des choses qu'on puisse voir l'évolution de ce document de
travail là, d'où l'intérêt d'avoir un mécanisme de publication.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Est-ce que vous souhaitez intervenir, M.
le ministre? Non? Alors, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : J'ai plusieurs
commentaires. Je vais faire... Je reviens sur les commentaires de l'article 15.
Je reviens sur le fait que, présentement, il y a des partenaires qui discutent
avec des gens du ministère de l'Éducation, ce qui est très bien, mais moi,
j'aurais préféré que ces discussions soient dans un cadre public pour aussi
nourrir notre réflexion à nous, à titre de parlementaires. Et merci de nous
avoir déposé la liste des gens présents, en ce moment, qui seront rencontrés.
Je m'interroge. Il y a un partenaire que je pense que c'est important. Qui vous
rencontrez dans le milieu culturel?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
Mme Rizqy : Parce qu'ils sont
absents de la liste.
M. Roberge : Les acteurs du
milieu culturel ne sont pas ce qu'on appelle partie prenante de la table
MESS-Partenaires. Je doute qu'ils s'opposent à ce que...
Une voix
: Ils
travaillent avec le ministère de la Culture.
M. Roberge : Ils travaillent
avec le ministère de la Culture, mais, bon, enfin... Pour la première fois, il
y a dans la loi un minimum de deux sorties. Et pour la première fois, je veux
quand même le dire, les sorties culturelles ne pourront pas être prises en
otage dans le cadre d'une négociation ou de je ne sais quel moyen de pression,
de boycott. C'est déjà arrivé à quelques reprises. C'est regrettable à chaque
fois.
Mme Rizqy : Je reviens pour le
milieu culturel, parce qu'on a entendu les Théâtres unis Enfance Jeunesse, qui
sont venus. Ils avaient des préoccupations. Est-ce que vous allez faire de la
plage horaire pour pouvoir les entendre eux autres aussi? Parce que je
comprends que c'est un autre ministère, mais ils sont excessivement reliés avec
le ministère de l'Éducation pour les sorties éducatives en réseau culturel.
Est-ce que vous allez faire de la plage pour... de la place dans votre plage
horaire pour, eux aussi, être entendus? Je pense que ce serait pertinent.
M. Roberge : Je ne prévois pas
une rencontre formelle, comme il y a avec la table MESS-Partenaires. Cependant,
le cadre réglementaire qu'on vous a distribué est public. Ces gens-là, qui sont
venus lors de la consultation particulière, ont peut-être choisi de le
regarder. S'ils veulent communiquer avec nous, on les écoutera avec plaisir.
Mme Rizqy : Bien, j'imagine
qu'eux c'est le ministère qui les a contactés, dans la liste?
M. Roberge : Il s'agit d'une
table formelle, qui se rencontre régulièrement. C'est ça, la table MESS-Partenaires.
Mme Rizqy : Oui, mais tantôt,
vous avez dit que la table MESS-Partenaires était élargie. Bon, là, en ce
moment, moi, là... C'est juste parce qu'on le sait, c'est important aussi, le
réseau culturel, à l'intérieur de notre réseau de l'éducation. Tant qu'à
élargir, pouvons-nous s'assurer que ceux qu'on a entendus, Théâtres unis
Enfance Jeunesse, Association des diffuseurs spécialisés en théâtre,
Association professionnelle des diffuseurs de spectacles, qui sont venus en
commission particulière, c'est... Là, ce n'est pas un reproche. C'est juste de
nous assurer qu'on va pouvoir aussi collaborer. Parce qu'eux autres aussi,
maintenant, là, ils vont accueillir plusieurs jeunes, puis il faut s'assurer
que l'impact... Il y a des affaires, peut-être, que nous, on n'a pas pensé,
mais qu'eux dans le réseau culturel, bien, ils vont parler avec le réseau de
l'éducation pour que tout soit bien coordonné, là. Alors, est-ce que vous êtes
ouvert...
M. Roberge : Bien, moi,
j'invite ces gens-là à communiquer avec nous s'ils veulent nous faire part de
leurs commentaires, tout simplement.
Mme Rizqy : O.K. Bien, il y a
la commission des droits de la personne et de la jeunesse. Est-ce qu'eux autres
aussi vous allez les consulter? Parce que, si je comprends bien, en ce moment,
on fait la commission ici, entre nous. Puis il y a une consultation privée.
Nous, on n'est pas présents, on n'entend pas les commentaires du réseau, et des
partenaires, et... Mais la commission des droits de la personne et de la
jeunesse, avec toutes les remarques que j'ai mentionnées suivant leur
rapport... Est-ce que vous allez soumettre votre projet de règlement puis les
consulter pour, justement, s'assurer que ça passe le test et que, là, vous
allez être plus blindé quand vous affirmez qu'il n'y aura pas de recours
collectifs en cas de discrimination fondée sur des motifs socioéconomiques,
prévus à l'article 10 de la charte?
M. Roberge : S'ils veulent
nous faire part de leurs commentaires, ils peuvent le faire, mais je les invite
à le faire promptement. Mais, de toute façon, côté légal, on a toutes les
équipes et la compétence nécessaires pour s'assurer qu'on respecte tous les
lois.
Mme Rizqy : O.K.
Le Président (M.
Asselin) : Sur l'article 15...
Mme Rizqy : Comment?
Le Président (M.
Asselin) : Sur l'article 15, est-ce que vous...
Mme Rizqy : On est toujours
sur l'article 15, M. le Président.
Le Président (M.
Asselin) : Oui, c'est ça, c'est ça. J'y revenais.
Mme Rizqy : Inquiétez-vous
pas, je suis encore sur l'article 15, très présente sur l'article 15. Puis je
comprends votre... Écoutez, l'enjeu, à l'article 15, est énorme, là, pour nous.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien, très bien.
Mme Rizqy : Vous devez
comprendre notre position...
Le Président (M.
Asselin) : Je comprends.
Mme Rizqy : ...et je vais
l'expliquer, pour le bénéfice de tout le monde. L'article 15 permet de se
soustraire à une obligation légale, c'est-à-dire le 45 jours...
Mme Rizqy : ...écoutez,
l'enjeu, à l'article 15, est énorme, là, pour nous.
Le Président (M.
Asselin) :Très bien.
Mme Rizqy : Vous devez
comprendre notre position...
Le Président (M.
Asselin) : Je comprends.
Mme Rizqy : ...et je vais
l'expliquer pour le bénéfice de tout le monde. L'article 15 permet de se
soustraire à une obligation légale, c'est-à-dire le 45 jours. On est tous
conscients que c'est pour le premier règlement, mais le premier règlement, on
ne l'a pas, ni moi, ni ma collègue de Westmount—Saint-Louis, ni la députée de
Sherbrooke, ni la députée de Joliette. Puis toute la liste des gens, qu'on nous
a donnée, ne l'ont pas plus. Donc, même les partenaires du réseau scolaire
n'ont pas le règlement.
Alors, moi, en ce moment, j'essaie de
comprendre et de voir s'il y a de l'ouverture, parce que je comprends qu'il ne
veut pas aller aux 45 jours, mais il faut qu'on trouve quelque part un moyen à
débat public, transparent, micro ouvert, entendre notre réseau de l'éducation.
Il faut trouver un terrain d'entente, puis ça, je suis convaincue qu'on va le
faire aujourd'hui.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien.
Mme
Hivon
:
Juste un petit commentaire pour l'instant...
Le Président (M.
Asselin) : Un commentaire, Mme la députée...
Mme
Hivon
:
...le ministre dit...
Le Président (M. Asselin) :
...de Joliette.
Mme
Hivon
: Oui.
Le ministre a dit qu'il consultait les syndicats, mais ils ne sont pas dans la
liste qu'il nous a fournie, je ne sais pas si c'est supposé nous dire lesquels,
on peut imaginer. Mais je suis juste surprise, je ne les vois pas dans la
liste, ils doivent être dans la table des partenaires. Non, ils ne sont pas
dans la table des partenaires. C'est correct, vous avez...
M. Roberge : C'est ça. Dans la
fameuse table, qui existe depuis un certain temps, qu'on appelle
MESS-partenaires, les syndicats ne sont pas là. Mais, aujourd'hui, en fait, il
y a plus qu'une séance de travail puis il y a une ou des séances dans
lesquelles les syndicats sont spécifiques. Donc, on va au-delà de la consultation
classique.
Mme
Hivon
: Puis
est-ce que...
M. Roberge : Je veux juste,
pour revenir très brièvement, l'amendement qu'on a déposé qui dit que «le
règlement va faire l'objet d'une étude par la commission compétente» nous
permet de nous prémunir contre, je ne sais pas trop, l'absence de consultation
supposée, ou le fait que ça pourrait être fait de manière cavalière, parce que,
d'abord, c'est la seule fois, là, c'est une mesure d'exception, ce n'est pas
une mesure habituelle, et l'autre mesure d'exception, c'est qu'on s'est donné
l'obligation de se revoir là-dessus.
Donc, je suis assez confiant sincèrement
qu'on a fait les choses, avec le plus d'ouverture possible, considérant le
temps qu'on avait, il faut bien se le dire, là.
Le Président (M. Asselin) :
Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci.
L'amendement qui a été apporté, c'est parce qu'une fois que le règlement va
être adopté, on se donne le temps de voir comment que ce règlement va être
appliqué, mais aussi, parce que vous-même, vous l'avez soulevé, il est fort
possible qu'il y ait des nouvelles réalités, l'école évolue, puis on veut se
donner des moyens de revisiter le projet de loi puis le règlement. Et
d'ailleurs, c'est une mesure de compromis, parce qu'initialement c'était aux
deux ans, puis là on se disait : Parfait, au moins, on va le voir d'ici
deux ans.
Mais, en ce moment... ça, c'est une fois
qu'il est adopté, mais, avant qu'il soit adopté, nous autres, on aimerait quand
même pouvoir le voir avant qu'il soit adopté, et ça, c'est un enjeu qui est
différent. Donc, il y en a un qui regarde après, puis l'autre, c'est juste
avant qu'on se donne une façon de respecter un peu le cadre de loi, peu importe
la mesure exceptionnelle. On l'entend, mesure exceptionnelle, mais on est quand
même capable, là... puis il y a eu différents scénarios qui ont été envisagés
par ceux qui sont venus, il y en a qui ont dit 45 jours, d'autres qui ont dit
10 jours, d'autres qui ont dit 15 jours.
Moi, j'aimerais savoir, est-ce que vous
avez de l'ouverture, là, pour qu'on s'entende sur un nombre de jours, une fois
que vous l'avez eu, votre règlement, pour qu'on revienne ensemble? Puis
peut-être que ce n'est peut-être pas 10 jours, ce n'est peut-être pas 15 jours,
mais on peut trouver aujourd'hui, là, réfléchissez avec votre équipe. On peut
suspendre, vous réfléchissez, puis on s'en reparle.
Le Président (M.
Asselin) : Là, on va devoir suspendre, de toute façon, parce
qu'il est 13 heures. Et, à 13 heures, je vous recommande que chacun ramasse ses
affaires parce que la salle est utilisée par quelqu'un d'autre. Alors, je vais
suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 14)
Le Président (M.
Asselin) :À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission
de la culture et de l'éducation reprend ses travaux. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 12, Loi visant à préciser la portée du droit à la
gratuité scolaire et à permettre l'encadrement de certaines contributions
financières pouvant être exigées. Lors de la suspension de nos travaux, nous
étions rendus à l'étude de l'article 15, tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Je pense qu'on
était rendus à la députée de Joliette pour une intervention là-dessus.
Le Président (M.
Asselin) : Allez-y.
Mme
Hivon
: Oui,
en fait, c'est ça, j'étais en train de terminer mais je voulais juste rappeler
que c'est important de pouvoir donner une voix aux groupes non institutionnels
et... je dirais, non institutionnels, donc c'est le sens d'une prépublication,
que tout le monde dans la société...
Mme
Hivon
:
...j'étais en train de terminer mais je voulais juste rappeler que c'est
important de pouvoir donner une voix aux groupes non institutionnels et... je
dirais, non institutionnels, donc c'est le sens d'une prépublication, que tout
le monde dans la société puisse voir, parce que c'est publié dans la Gazette
officielle, donc toutes les personnes qui s'y intéressent aient la même information,
tous les citoyens, c'est le but, ce n'est pas pour rien que ça existe. Puis je
vous dirais qu'il y a des règlements autrement plus techniques et ciblés qui ne
touchent que quelques groupes vraiment, vraiment experts ou très nichés, qui
sont évidemment prépubliés, comme c'est le cas pour tous les règlements. Alors
qu'ici on est quand même dans quelque chose qui touche la société en général,
tout le milieu de l'éducation, tous les parents, les élèves, les enseignants,
les partenaires et n'importe qui qui peut s'intéresser à l'éducation.
Alors, c'est pour ça que je pense que
c'est un principe important et, bien, évidemment, nous aussi, pour nous, c'est
un principe important parce qu'on ne verra pas la suite des choses, puis les
décisions qui vont être prises, puis les retours des groupes qui vont être
faits sur le premier projet. Puis est-ce qu'après il va y avoir une autre étape?
Donc, je pense que c'est vraiment légitime de ne pas vouloir court-circuiter
complètement ce processus-là.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires
sur l'article 15? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Juste un petit
moment. Parfait, donc on vote sur l'amendement du ministre en ce moment?
Le Président (M.
Asselin) : L'amendement... Est-ce que l'amendement est adopté?
Pour commencer...
Une voix
: Il n'y avait
pas d'amendement.
Une voix
: Il n'y avait
pas d'amendement?
Le Président (M.
Asselin) : Oui, on avait un amendement.
Une voix
: ...
Le Président (M.
Asselin) : Il y a été adopté. Donc, est-ce que l'article 15,
tel qu'amendé, est...
Des voix
: ...
Une voix
: Nous, on va
apporter un amendement.
Mme Rizqy : On va apporter un
amendement, juste un moment.
Le Président (M.
Asselin) : Ah! Donc, vous allez déposer un amendement.
Mme Rizqy : Oui, juste un
moment, on va suspendre.
Le Président (M.
Asselin) : On va suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 17)
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 41)
Le Président (M. Asselin) : Alors, on est prêts à reprendre. Je laisserais la parole à la députée de Saint-Laurent concernant l'amendement qu'elle veut apporter à l'article 15.
Mme Rizqy : Oui. Alors... et puisqu'on n'aura pas l'occasion de pouvoir voir le règlement et de l'avoir dans les 45 jours, je propose à tout le moins d'avoir le temps de le regarder. Alors, c'est pour ça que cet amendement se lit comme suit :
Que ce règlement doit faire l'objet d'une étude par la commission compétente de l'Assemblée nationale d'une durée maximale de trois heures avant d'être pris par le gouvernement.
Cet amendement se distingue de l'autre. L'autre, c'est parce qu'on veut revenir étudier le règlement. Une fois qu'il aura vécu pendant à peu près quelques mois, on aura plus de données. Là, c'est juste pour à tout le moins qu'on ait l'occasion de lire le règlement avant que vous le déposiez.
Le Président (M. Asselin) : Très bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Labrie : Bien, oui. Je pense que c'est vraiment le strict minimum, là. D'ailleurs, les groupes qui sont venus nous voir en commission parlementaire étaient prêts à faire des grosses concessions déjà sur le 45 jours parce qu'ils étaient pressés eux-mêmes de voir le règlement adopté, mais ils nous parlaient de 10 jours, ils nous parlaient de 15 jours. Là, ici, on a une proposition de trois heures où on pourrait en discuter ici ensemble, en commission, donc je pense que c'est vraiment le minimum, puis je trouve ça très, très, très raisonnable comme demande. Donc, j'encourage le gouvernement à le considérer.
Le Président (M. Asselin) : Merci, Mme la députée de Sherbrooke. Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui. Bien, de mon côté aussi, là, je pense qu'il faudrait trouver un terrain d'entente assurément sur cet enjeu-là. Ça, c'est une proposition qui est mise au jeu, donc on va en débattre. Je pense que je suis assez d'avis aussi que c'est un minimum, mais, si le ministre... Je pense qu'il y a d'autres chemins aussi pour y arriver, comme un temps de prépublication plus court, bon, il y a toutes sortes de voies possibles qui donnent au moins la possibilité à tout le monde de pouvoir commenter, d'avoir accès au document. Donc, de trouver un équilibre dans tout ça.
Mais évidemment, en soi, je ne peux pas être contre un tel amendement dans les circonstances actuelles où, bien évidemment, nous l'avons dit, mais c'est le règlement qui vient en fait déterminer la loi, qui est au coeur de la loi. C'est une loi qui est plus une armature. Malgré quelques petits ajouts qu'on a réussi à faire, que le ministre aussi a apportés de son propre chef, ça demeure quand même une armature qui vient donc présenter un règlement qui contient tout le détail. Alors, ce n'est pas tous les jours. Une loi comme celle-là, c'est assez rare qu'on vote ça avec si peu d'informations dans la loi elle-même. C'est pour ça que je pense que c'est un amendement qui est tout à fait raisonnable, c'est une demande qui est tout à fait raisonnable.
Si le ministre a d'autres pistes qu'il préfère... parce qu'il comprend les objectifs qu'on poursuit, je pense qu'ils sont doubles, qui sont que tous les citoyens puissent avoir accès, avec un délai qui peut être réduit, mais à l'information, donc qu'ils puissent commenter, et, d'autre part, que les élus de l'Assemblée nationale puissent aussi commenter la version finale du projet de loi après les consultations et après bien sûr d'autres gens qui pourraient se manifester. Je pense que c'est ça l'objectif.
Donc, moi, je suis ouverte au moyen, au libellé de l'amendement. Celui-là, je pense qu'effectivement ça peut être un minimum. Il n'y a pas l'aspect, je dirais, de public, mais on pourrait trouver un moyen de l'insérer. Parce que tantôt j'entendais le ministre, puis il disait : Les gens peuvent se manifester à moi. Mais vous allez comprendre que ce n'est pas n'importe qui qui va obtenir une rencontre avec le ministre. S'il y a 100 — je donne un exemple — 100 groupes ou 100 personnes qui veulent discuter avec le ministre, je ne suis pas certaine que, dans les délais impartis, il va nécessairement avoir le temps. Alors que, quand il y a un processus bien encadré, public, ça facilite les choses. Et, au-delà de ça, je pense que mes collègues ont raison quand elles disent que d'avoir accès au texte lui-même, c'est quelque chose qui est fondamental, parce que le ministre l'a dit lui-même, il nous a déposé ça...
Mme Hivon : ...que dans les délais impartis, il va nécessairement avoir le temps, alors que, quand il y a un processus bien encadré, public, ça facilite les choses. Et, au-delà de ça, je pense que mes collègues ont raison quand elles disent que d'avoir accès au texte lui-même, c'est quelque chose de fondamental. Parce que le ministre le dit lui-même, il nous a déposé ça, puis on a commenté ad lib, 20 minutes chacune, mais je pense qu'après la ronde de rencontres, après aussi avoir discuté de tous ces éléments-là, ce serait la moindre des choses qu'on...
Le Président (M. Asselin) :Très bien. M. le ministre.
M. Roberge : Bien, le projet, le cadre réglementaire a été commenté bien plus que 20 minutes chacune parce qu'on y est revenus tout le temps de la discussion. Puis j'aurais compris, disons, ce projet d'amendement davantage si on n'avait pas déposé la cadre réglementaire, si on n'en avait pas discuté avec un temps dont on avait convenu à l'extérieur des règles, parce qu'on a voulu faire preuve de cette souplesse, si on ne l'avait pas commenté tout le long des travaux, abondamment, puis si la loi avait vraiment été un cadre rigide avec tout ce qu'un règlement... ce n'est plus le cas, ce n'était pas le cas au départ, mais avec tous les amendements qu'on a faits, qui sont venus préciser dans la loi des choses qui étaient dans des règlements ou même dans des règles budgétaires... il y a quand même des choses qui étaient dans les règles budgétaires qui sont rendues carrément dans la loi. Je ne pense pas que ce soit encore vrai à ce moment-ci.
Le Président (M. Asselin) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
Mme Hivon : Juste connaître la réponse du ministre aux gens, là, dont une personne notamment sur les réseaux sociaux, une autre personne qui avait écrit à la commission... c'est quoi, la réponse du ministre aux gens, à la population qui voudraient se prononcer sur le règlement tel qu'il va être édicté, tel qu'il va être écrit à la suite de la ronde de consultations qu'il est en train de faire, de nos commentaires? C'est quoi, sa réponse à ces gens-là, aux citoyens du Québec qui disent : Il me semble qu'on devrait avoir une opportunité de commenter ça si c'est un enjeu qui nous préoccupe?
Le Président (M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : L'amendement que l'on lit ne répond pas à cette question-là de toute façon, on parle d'une commission parlementaire.
Mme Hivon : Si vous préférez, je peux déposer un autre amendement après, là, mais je pense que c'est efficace des fois d'aborder l'ensemble des enjeux, là. C'est exactement ce que j'ai dit, que ça répondait à une partie de la préoccupation, je peux amener un sous-amendement, on peut faire plein de choses, là, mais je demandais juste cette question-là au ministre, à savoir c'est quoi, sa réponse pour ces gens-là. Parce que je pense qu'il y a un double enjeu; il y a nous, comme législateurs, et il y a la population qui peut bénéficier d'une prépublication.
Le Président (M. Asselin) : Oui. Mme la députée de Joliette... excusez, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Dans ce sens-là, puisque ça semble préoccuper le ministre que l'amendement qui est proposé ici ne réponde pas au besoin de consulter la population, moi, je pourrais déposer un sous-amendement qui indique que cette analyse de la part de la Commission de l'Assemblée nationale suit une consultation publique de 10 jours. Est-ce que c'est quelque chose qui permettrait de contenter tout le monde, parce que moi, ça... je...
Le Président (M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Je vais vous dire, je pense qu'on a été très diligents dans notre façon de faire pour être les plus accommodants possible, considérant le temps qu'on avait. Et le temps qu'on avait, on l'a dépensé, et plus. Il faut bien être conscient, là, avec le temps qui a été pris, puis en faisant du temps sur les amendements des autres, puis des autres, puis des autres, la vérité, c'est que, là, on a perdu plus de trois semaines. C'est ça, la vérité. Ce qui va arriver, c'est que l'ensemble du réseau scolaire... ce que je comprends, là, c'est que, même si on adoptait tous les articles aujourd'hui, avec l'étude des crédits, avec la semaine de relâche, on ne pourra pas, vraisemblablement, là, à moins qu'on fasse une contorsion dont on n'a pas encore trouvé le secret, adopter le projet de loi avant le retour de la relâche. Et tout ça parce qu'on a consulté, consulté, puis c'est correct, on a écouté, c'est correct, on a rendu public le cadre réglementaire, c'est correct, il est sur le site Internet en ce moment, et c'est très bien ainsi, les gens peuvent le commenter, il y a des gens qui commentent sur le site du ministère, puis on va tenir compte le plus possible de tout, mais, à un moment donné, il faut avancer. On a fait des consultations avant Noël, on a fait une consultation de plus de 30 000 personnes en janvier. À un moment donné, là, il faut avancer, il faut édicter puis il faut permettre à l'organisation scolaire d'avancer. Il faut permettre à l'organisation scolaire d'avancer. Voilà.
Le Président (M. Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
• (15 h 50) •
Mme Labrie : J'aimerais ça rappeler au ministre que ça fait juste la troisième journée, en ce moment, qu'on est en étude détaillée de ce projet de loi là. De mémoire, là, corrigez-moi si je me trompe, on a passé quatre jours...
M. Roberge : …permettre à l'organisation scolaire d'avancer. Il faut permettre à l'organisme scolaire d'avancer. Voilà.
Le Président (M. Asselin) :Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : J'aimerais ça rappeler au ministre que ça fait juste la troisième journée en ce moment qu'on est en étude détaillée de ce projet de loi là. De mémoire, là, corrigez-moi si je me trompe, on a passé quatre jours à écouter des groupes en commission ici. Donc, si l'agenda législatif du gouvernement a fait en sorte que ça ait tardé jusqu'au milieu du mois d'avril avant qu'on en soit rendus là avec ce projet de loi là, je ne pense pas qu'il peut faire porter la responsabilité de ce retard-là aux partis d'opposition. Ici, on n'a pas retardé rien du tout. On a juste suivi l'agenda législatif. On a été présents. On n'a pas… On n'a pas tardé à soumettre nos groupes pour les consultations, on est ici, on travaille de bonne foi. La plupart d'entre nous n'avons jamais utilisé le 20 minutes auxquelles on avait droit pour étudier les amendements, les sous-amendements qui ont été soumis. Je pense que, vraiment, tout le monde travaille de bonne foi. Puis, s'il y a quelqu'un à blâmer pour le fait qu'on soit au milieu du mois d'avril puis qu'on n'ait toujours pas un projet de loi adopté sur ce sujet-là, c'est bien le gouvernement, là, je veux dire. Ce n'est pas nous qui décidons de l'agenda législatif. J'aimerais bien ça, là, mais ce n'est pas dans notre pouvoir en ce moment.
Le Président (M. Asselin) :Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Bien, c'est sûr que je vais aller dans le même sens, là, parce que je comprends que, quand on est ministre, on a plein d'impératifs puis plein de pressions. Puis je comprends tout ça. Puis, sincèrement, je pense qu'on a travaillé, on a bien travaillé. Mais là de venir dire que d'accepter des amendements ou de déposer, c'était un accommodement… Je ne pense pas que c'était un accommodement. Je pense que c'était de la responsabilité du ministre pour pouvoir faire une bonne loi, faire des bons travaux pour qu'on puisse travailler de manière éclairée et responsable et que, oui, on puisse avoir un minimum d'information, en l'occurrence le document de travail qui va devenir, avec des modifications qu'on espère pouvoir voir, le projet de règlement. Puis c'est sûr qu'un leader du gouvernement, un leader parlementaire, a toutes sortes de contorsions à faire. Mais le fait est que ça n'a pas été le projet de loi n° 1, 2, 3, 4, 5, ce projet de loi là, là.
Donc, je comprends qu'il devait y avoir des travaux à faire. Puis, franchement, on est loin d'avoir exagéré, là, d'avoir procédé… Oui, on a déposé des amendements puis, oui, on a fait des débats. Réalisez-vous ce qu'on est en train d'adopter, là? C'est quelque chose d'assez substantiel, merci, qui vient consacrer le droit de facturer tous les plus projets particuliers, options. Je veux dire, c'est incroyable, ce qu'on est en train de faire. Puis le ministre, il sait qu'on est opposés. Puis on ne fait pas de l'obstruction. Puis on n'a pas pris tout notre temps. Puis on n'a pas déposé 12 sous-amendements par article. Mais là, à un moment donné, de, comme dit ma collègue, d'avoir l'impression qu'on se fait reprocher à nous, parce qu'on essaie de faire notre travail puis d'avoir un projet de loi qui se tienne, puis de pouvoir être capable de porter la voix de ceux qui s'opposent au projet de loi, parce que, oui, il y en a, puis il y a plusieurs groupes qu'on a entendus qui s'y opposent puis qui voudraient que l'article 1 ne soit pas dans le projet de loi, je pense qu'on fait juste notre travail, M. le Président.
Donc, si le gouvernement a décidé d'y aller comme ça dans l'agenda législatif puis d'arriver avec l'étude détaillée juste cette semaine, c'est son choix. C'est vrai que, rendue là, la suite des choses va juste être dans la semaine du 7 mai. Ça, c'est l'agenda législatif et c'est l'agenda parlementaire, puis le budget qui a été déposé à ce moment-là qui fait ça. L'opposition n'a rien à voir là-dedans, là.
Le Président (M. Asselin) : D'autres commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Là, j'ai levé ma main parce qu'évidemment vous m'avez fait un petit peu… Vous m'avez pris un peu par surprise, M. le ministre de l'Éducation, parce que vous semblez sous-entendre qu'on ne veut pas collaborer, alors que c'est juste ça qu'on fait depuis le début. Puis, sincèrement, mes collègues l'ont dit, le premier projet de loi en éducation, c'est le projet de loi n° 3 où est-ce qu'on est en train, nous autres aussi en Chambre puis au salon bleu de débattre. Il y a aussi le projet n° 5 qu'on va faire. Mais c'est votre choix que ça a été le projet de loi n° 12. Oui, effectivement, vous avez eu une consultation. Nulle part dans la consultation en ligne les gens ne savaient exactement les tenants et aboutissants du règlement. Nulle part. Je les ai regardées, chacune des questions avec les réponses et leurs sous-questions. Toutes. Nulle part on ne parlait de façon explicite de gratuité. Nulle part. Mais vous, fort de ce sondage en ligne, c'est comme si vous vous sentez légitimés d'aller plus rapidement. Rapidement, là, moi, je suis nouvelle en politique. C'est une étude détaillée. On la fait en trois jours. Je ne sais pas, là, d'expérience, si ça s'est déjà fait en moins de trois jours, là. Mais de nous faire reprocher d'aller… de ne pas aller assez vite, moi, je n'adhère pas à ça. Puis, si on reprend le calendrier du temps, le 21 février, c'est le dépôt du projet de loi n° 12. Après ça, vous avez attendu un mois pour débuter les consultations. Dans d'autres dépôts de projets de loi, vous êtes allés beaucoup plus rapidement pour les consultations. Après ça, à ce jour, là, jour un du 21 février, on a tout de suite dit : On aimerait avoir le détail. Parce que le projet de loi, quand on l'a reçu, là, moi, mon premier commentaire, j'ai dit : 16 articles, c'est court. Vous voulez apporter de la clarté, mais, dans les 16 articles, je ne la retrouve pas. Puis vous avez dit d'emblée : N'inquiétez-vous pas, ça va être dans le règlement. Puis nous, là, on a tous dit…
Mme Rizqy : ...du 21 février, on a tout de suite dit : On aimerait avoir le détail. Parce que le projet de loi, quand on l'a reçu, là, moi, mon premier commentaire, j'ai dit : 16 articles, c'est court. Vous voulez apporter de la clarté, mais dans les 16 articles je ne la retrouve pas, puis vous avez dit d'emblée : Inquiétez-vous pas, ça va être dans le règlement. Puis nous, là, on a tous dit à l'unisson, pratiquement : Montrez-nous le règlement, alors. Et, lorsqu'on a commencé finalement l'étude détaillée, vous n'avez pas déposé le règlement, vous avez déposé le cadre... — oui, comment que... — le document de travail, vos orientations. Présentement, je comprends qu'il y a peut-être des gens qui regardent le cadre détaillé...
Pardon, je vais éternuer. Pardon. Merci.
Le Président (M. Asselin) : À vos souhaits.
Mme Rizqy : Merci, à l'unisson. Et, oui, il y a des importants majeurs qui sont faits, oui, on fait notre travail. C'est pour le bonifier.
Ici, là, l'amendement que, moi, je propose, c'est le strict minimum pour déroger à une règle de droit : la consultation, 45 jours. Là, moi, je demande tout simplement... Parce qu'on ne l'a pas vu, nous autres, le règlement, et presque la totalité sera dans le règlement. Oui, c'est vrai qu'on a été en mesure d'ajouter, grâce à certains amendements, et de bonifier le projet de loi, puis ça, j'en suis très consciente, puis je vous en remercie. Là, je vous demande juste un strict minimum de transparence, puis ça va nous permettre...Et d'ailleurs, quand vous-même, vous avez siégé dans l'opposition, quand mon collègue le député de Jean-Talon avait fait un projet de loi, c'est vous qui aviez demandé ça, puis il vous l'avait accordé.
Le Président (M. Asselin) : D'autres commentaires?
Mme Rizqy : Donc, est-ce que vous voulez déposer votre projet d'amendement, vu que ça... on dirait que la préoccupation, c'était que ça ne soit pas une consultation publique?
Le Président (M. Asselin) : Bien, on va commencer par adopter celui-là, là, voter sur celui-là.
Mme Labrie : On a sous-amendement.
Mme Rizqy : Il y a un sous-amendement.
Mme Labrie : On parle d'un sous-amendement pour ajouter à ceci une question de 10 jours. Est-ce que... Il faudrait que je demande la suspension quelques minutes, il n'est pas rédigé en ce moment. Mais est-ce qu'il y a de l'intérêt pour ça? Parfait. Je vais demander la suspension quelques minutes.
Le Président (M. Asselin) : On va accorder la suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 57)
16 h (version révisée)
(Reprise à 16 h 5)
Le Président (M.
Asselin) : Alors, on va reprendre. On est à l'étude du sous-amendement
de l'article 15. À vous la parole, députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci. Donc, ce sous-amendement-là
est pour répondre à la préoccupation partagée par moi-même et mes collègues par
rapport au fait qu'il n'y avait pas de consultation publique prévue pour le
projet de règlement du ministre. Il semble même que le ministre était préoccupé
par l'absence de consultation publique puisque lui-même soulevait que
l'amendement de ma collègue de Saint-Laurent n'incluait pas de consultation
publique.
Donc, pour répondre à cette préoccupation
consensuelle, je propose d'ajouter, à la suite de l'alinéa de ma collègue de
Saint-Laurent, les mots suivants «à la suite d'une consultation publique
minimale de 10 jours». Je pense que 10 jours est vraiment une position de
compromis par rapport aux 45 jours habituels. Notez également qu'on a utilisé
la formulation «consultation publique» et non «publication dans la Gazette
officielle, ou quoi que ce soit», pour donner la souplesse au ministre de
tenir sa consultation de la manière dont il jugera la plus efficace.
Puis la deuxième partie du
sous-amendement, en ce qui concerne de remplacer le mot «gouvernement» par
«ministre» est ajouté suite à la recommandation de M. Poisson, qui nous en a
fait la recommandation. Donc, voilà.
Le Président (M.
Asselin) :Très bien. M. le ministre.
M. Roberge : M. le Président,
les journées auxquelles on fait référence, j'ai bien peur qu'on ne les ait pas.
Le projet de règlement ne peut pas être publié avant la sanction du projet de
loi. La date de la sanction est inconnue à ce moment-ci, ça dépend, là, si, aujourd'hui,
on réussit à adopter le 15, le 1, etc. Mais admettons qu'on procède, là, vu les
travaux sur les crédits, la semaine de travail en circonscription, une semaine
additionnelle pour les crédits minimalement, il faut s'attendre à ce que le projet
de loi ne puisse être sanctionné avant la mi-mai, et, encore, ça dépend, parce
qu'on n'a pas... je ne sais pas combien... je ne pense pas qu'on va réussir ce
soir, mais je ne sais pas combien de temps il nous reste, mais, mettons, ça ne
peut pas être avant la mi-mai. Par la suite, nous devons prévoir des délais
inhérents à la publication du règlement de la Gazette, une fois le projet
de loi adopté, ça, c'est au moins 15 jours, ce qui nous amène autour du 5 juin.
La version finale du règlement édicté par le ministre doit être transmise à la Gazette,
au plus tard le 10 juin, pour que le règlement puisse être publié au plus tard
le 26 juin, et ça, cet échéancier nous amène déjà tard par rapport... en fait,
en retard par rapport à ce que le réseau souhaite. Les milieux ont besoin
d'avoir davantage d'orientations et plus rapidement, parce que là on arrive à
quelque chose, le 26 juin, et normalement, en fait, on a les informations bien,
bien, bien avant ça. Les enseignants savent à quoi s'en tenir, font des listes.
La direction la regarde, tout ça est consulté par les profs mi-juin, mais tout
ça déjà est impossible. Ça, ça passe par le conseil d'établissement sur
proposition de la direction, mais là, je ne sais pas quand est-ce qu'ils vont
leur conseil d'établissement, mais, en tout cas, il va être tard.
Puis, une fois que ça passe au conseil
d'administration, bien là, il faut le multiplier, il faut l'imprimer pour que
les jeunes au primaire, souvent, partent avec la liste dans leur sac. Donc,
déjà là, ce calendrier normal, mais serré, est impossible, et là vous nous
demandez 10 jours de plus.
Mme Labrie : Je pense que si
le ministre avait pris le temps d'écouter...
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : ...ce que je
viens tout juste de dire en expliquant mon sous-amendement, c'est précisément
que la formulation qui est utilisée ici est celle d'une consultation publique,
qui n'implique pas nécessairement de passer par la Gazette officielle,
ça donne plus de souplesse au ministre. C'est précisément ce que je venais tout
juste d'expliquer, précisément dans l'idée de faire gagner du temps.
Par ailleurs, honnêtement, là, je vais
vous le dire, là, puis j'ai trois enfants, moi-même, à l'école primaire en ce
moment, puis je pense qu'en général, là, les enfants qui sont à l'école, là,
ont une adresse postale à qui on pourrait très bien envoyer la liste de
fournitures scolaires en juillet, sans que ça pose problème du tout pour les
familles. Je pense que c'est très raisonnable de se dire : On pourra se
donner le temps d'une consultation publique de 10 jours, qui prendra la forme
que vous le souhaiterez, sans que ce soit nécessairement la forme
traditionnelle.
Puis ensuite, parallèlement à ça, ça
n'empêche pas les écoles de procéder puis de préparer quelque chose puis de
seulement faire une contre-vérification, le jour où le règlement sera
officiellement sanctionné. Puis ensuite le conseil d'établissement pourra se
réunir, en juin probablement, pour avoir fini de confirmer les listes sans
problème pour la prochaine rentrée scolaire, là.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
• (16 h 10) •
Mme
Hivon
: Oui,
c'est ça, en fait, ce qui est suggéré avec le sous-amendement, c'est une
souplesse extrême. Donc, c'est vraiment un entredeux, parce qu'on comprend que
là on a bien compris la démonstration, puis je pense qu'on l'avait tous
réalisé, là, avec la lourdeur du processus, mais qui, normalement, aurait dû
être suivie, on s'entend. Si les choses avaient été faites en temps utile, on
aurait été capables de publier dans la Gazette officielle, comme on le
fait généralement pour tous les règlements. Mais là il y a vraiment une
position de grand compromis, puis, si je suis la logique du ministre, je le
comprends parce que...
Mme
Hivon
: ...on
l'avait tous réalisé, là, avec la lourdeur du processus mais qui normalement
aurait dû être suivi, on s'entend. Si les choses avaient été faites en temps
utile, on aurait été capable de publier dans la Gazette officielle,
comme on le fait généralement pour tous les règlements. Mais, là, il y a
vraiment une position de grand compromis, puis si je suis la logique du
ministre, je le comprends parce que qu'importe qu'on finisse ou non l'étude
détaillée aujourd'hui, le reste va tout dans la semaine du 7 mai : le
dépôt du rapport de la commission, la prise en considération, l'adoption
finale. Donc, il nous donne horizon 15 mai pour la sanction. 15 mai, le
ministre fait sa consultation comme il le souhaite. Donc, je ne vous dirai pas
comment la faire, mais il a un 10 jours à partir de là qui part, ça nous
amène au 25 mai, on se réunit à la fin mai pour ici revenir trois heures et,
donc, on a fait le travail pour qu'en juin les choses puissent être claires.
Donc, ce n'est peut-être pas le scénario idéal, mais c'est un scénario qui
n'allonge pas beaucoup les choses par rapport à ce que le ministre demandait,
là.
Le Président (M.
Asselin) : J'ai l'impression que la députée de Saint-Laurent veut
parler.
Mme Rizqy : Oui,
je me demande si le ministre veut peut-être prendre une minute pour parler avec
son équipe pour justement voir... parce que son argument que ça va retarder ne
tient plus en ce moment, là, juste peut-être de se consulter entre eux.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
...commentaire à formuler, là, à ce moment-ci. Je regarde, j'essaie de
comprendre les implications...
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'on a besoin de suspendre quelques instants ?
Sûrement pas. Alors, on serait prêts à voter ?
Une voix
:
...
Mme Rizqy : Vous
me permettez, M. le Président ?
Le Président (M.
Asselin) : Je vous permets.
Mme Rizqy :
Merci. Ici, j'aimerais juste savoir. Est-ce que vous pouvez nous expliquer en
quoi le sous-amendement retarde l'adoption du projet de loi puis du
règlement ? Concrètement.
M. Roberge : Le
projet de loi ne... pardon, je ne crois pas que le sous-amendement retarde
l'adoption du projet de loi, enfin, quelques minutes parce qu'on en jase, mais
ça ne change rien à ce moment-ci. Simplement, les consultations ont été faites de
manière préalable, et se font en ce moment, et se font aujourd'hui, pourraient
continuer avec la table MEES partenaires. Je ne vois pas sincèrement l'utilité
de lancer une autre ronde de consultations à ce moment-ci.
Mme Rizqy :
Tantôt, vous avez mentionné qu'une consultation, elle est privée. Nous, on ne
participe pas. Après ça, vous avez aussi dit que, sur le site Web, c'est
disponible, le règlement, puis que les gens peuvent commenter. Mais,
présentement, on est sur le site Web, là, il n'y a pas de place pour les
commentaires.
M. Roberge :
J'en ai fait part tout à l'heure à la sous-ministre de la façon dont c'était
fait. Effectivement, l'information est là, on va trouver une façon pour inviter
les personnes à formuler leurs commentaires.
Mme Rizqy : O.K.
Puis, c'est quoi, la façon ? Parce qu'en ce moment, tantôt, c'était dit,
là, ils vont pouvoir commenter, mais, en ce moment, il n'y a nulle part, là.
Oui, effectivement, le cadre réglementaire, on le trouve sur le site du ministère
de l'Éducation. On peut cliquer, mais il n'y a absolument rien qui nous invite
à commenter. Ils ne savent même pas qu'ils devraient commenter. Puis, là, on
est dans une mesure, là, on déroge à la règle. Là, ici, on amène vraiment juste
dans le strict minimum de consultations publiques, la transparence nous
commande juste un minimum.
M. Roberge :
Comme je l'ai dit, on va corriger la situation. Là, il est disponible, les gens
peuvent en prendre connaissance, on va faciliter la...
Mme Rizqy : Mais
ils n'ont pas le règlement.
M. Roberge : Ils
ont le cadre réglementaire.
Mme Rizqy : Ce
n'est pas le cadre réglementaire qui va être final, là. Ce n'est pas le cadre
réglementaire qui a force de loi au Québec, c'est le règlement qui va avoir
force de loi. Puis, c'est pour ça que c'est important de respecter la règle de
droit, puis juste d'assurer, là, un minimum de publication, puis un minimum de
consultations. La règle prévoit 45 jours, là, là, on est vraiment, là,
mesure de compromis. Nous-mêmes, on ne l'a pas, le règlement, je vous demande
juste de vous mettre à notre position.
Le Président (M.
Asselin) : Autres commentaires ? Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon
:
J'aurais une question pour le ministre. Est-ce qu'il trouve que la Loi sur les
règlements est une loi pertinente au Québec ?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Je
pense que cette loi est pertinente, et qu'elle répond aux impératifs dans la
grande, grande majorité des cas, et elle appelle des mesures d'exception dans
des situations exceptionnelles, et que ce n'est pas la première fois, je vais
vous sortir quelques exemples de dispositions législatives qui prévoyaient une
dérogation similaire à celle qu'on utilise en ce moment. Sous le précédent
gouvernement de ma collègue du Parti libéral, on y a fait... on l'a utilisé.
L'article 57 de la Loi modifiant les diverses dispositions législatives
concernant principalement les services de transport par taxi, donc en...
M. Roberge : ...qui prévoyait
une dérogation similaire à celle qu'on utilise en ce moment. Sous le précédent gouvernement
de ma collègue du Parti libéral, on y a fait... on l'a utilisé.
L'article 57 de la Loi modifiant les diverses dispositions législatives
concernant principalement les services de transport par taxi, donc en 2016,
chapitre 22, sanctionné en juin 2016, donc, ça avait l'air d'être correct
à cette époque-là pour la formation politique de ma collègue. Il y a aussi
l'article 172 de la Loi modifiant l'organisation sous la gouvernance du
réseau de la santé et des services sociaux. Donc, on l'a fait pour le
transport, on l'a fait pour la santé, notamment pour l'abolition des agences
régionales — c'était quand même quelque chose — adopté et
sanctionné en février 2015. Je comprends que ça n'arrive pas à tous les
mois, mais c'est arrivé au moins deux fois juste dans la dernière législature.
Je ne sais même pas si dans ces cas-ci, c'était si pertinent que ça de le
faire, mais je sais que dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, c'est
pertinent de le faire, puis il ne faut pas penser qu'il n'y a jamais de
dérogation à des règles. On peut, très bien, légalement y déroger, ce n'est pas
un précédent, c'est une mesure spéciale pour une situation spéciale. Et je ne
pense pas que, dans ces deux cas-là, les prédécesseurs du précédent du
gouvernement, soit pour le transport ou la santé, avaient prévu une étude du
règlement en commission parlementaire deux ans après la loi, à moins que je ne
me trompe, on est allé pas mal plus loin que ça, et je ne pense pas qu'ils
aient acquiescé à toute autre forme. Je ne sais pas s'ils avaient fait une
consultation avec 30 000 personnes qui a participé en consultation
Web, en fait, je sais que non parce que c'est la plus grande consultation qui a
jamais eu, on l'a fait. Donc, il faut faire attention pour dire que les choses
ne se fassent pas, ne se sont jamais faites, et que c'est scandaleux.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Mont-Royal... Saint-Laurent. Je ne
sais pas pourquoi j'ai Mont-Royal dans la tête.
Mme Rizqy : M. le ministre,
moi, aujourd'hui, je ne suis pas ici pour commencer à faire le bilan de part et
d'autre. Vous, vous parlez de deux fois que c'est arrivé, d'accord, je
comprends de quoi vous parlez, mais vous avez vous-même dénoncé cette pratique.
Oui, parce que dans un autre dossier, en matière d'éducation, vous allez dire
au député de Jean-Talon : Vous m'avez consulté, puis là, à ce moment il
dit : Parfait, je vous offre trois heures de consultation, puis... en
fait, l'amendement que moi je dépose, là, ça reprenait pas mal vos inquiétudes
à vous lorsque vous étiez assis à ma chaise dans notre position.
Maintenant, quand vous parlez de taxis,
vous donnez cet exemple-là, vous donnez un autre exemple en santé, là, est-ce
qu'on peut juste mettre l'emphase sur 1 million d'enfants? C'est ça la
réalité qu'on parle aujourd'hui, là. Ce n'est pas les taxis, ce n'est pas les
groupes d'étapes de concentration en santé, puis ça n'empêche pas que c'est
important, mais là, moi, l'emphase aujourd'hui, là, la chaise que j'occupe, là,
c'est la porte-parole en matière d'éducation et d'enseignement supérieur. Vous,
vous occupez le ministère de l'Éducation puis de l'Enseignement supérieur. On
parle de 1 million d'enfants, au minimum 2 millions de parents qui
sont concernés, donc, c'est un impact majeur. Et on parle d'une des lois les
plus importantes, la Loi sur l'instruction publique. C'est... il y a tellement
une différence importante, et vous avez aussi le choix de faire quelque chose,
de faire mieux. Ça, c'est un choix, puis ce choix-là, là, je suis convaincue
que vous le partagez. Puis si vous avez déjà dénoncé dans le passé quelque
chose, mais aujourd'hui, bien, vous ne pouvez pas souffler le chaud puis le
froid, vous devriez, là, à tout le moins, nous donner un minimum. Le règlement,
je ne l'ai pas vu, ma collègue de Westmount‑Saint-Louis ne l'a pas vu, la
députée de Sherbrooke, la députée de Joliette ne l'a pas vu, les personnes que
vous consultez présentement, dans toute la liste que vous nous avez donnée, il
n'y a personne qui voit le règlement. Sur le Site Web, il n'y a personne qui
voit le règlement, alors, en ce moment, là, ce n'est pas moi qui le dis, là,
c'est plusieurs personnes qui sont venues lors des consultations particulières
qui l'ont dit. C'est une grande brèche qui est faite à la Loi sur l'instruction
publique, une des lois qu'on s'est dotée au Québec, pour mettre les bouchées
doubles, voire triples, pour refaire notre rattrapage en matière d'éducation.
Et le rattrapage on l'a fait, mais vous savez si bien que moi qu'il y a encore
beaucoup de travail à faire, puis que l'égalité des chances, on en a parlé.
C'est pour ça qu'aujourd'hui, là, c'est important ce qu'on fait, puis moi je
réitère l'importance, juste d'un minimum de consultation. Puis ce n'est pas une
consultation juste pour les groupes, de vos partenaires, mais aussi avec vos
collègues, nous autres.
Le Président (M. Asselin) :
Autres commentaires? Mme la députée de Joliette.
• (16 h 20) •
Mme
Hivon
:
...bien, je veux juste dire que, oui, il y a des précédents, c'est certain,
puis à chaque fois, c'est un écart, je dirais, grave par rapport à la pratique
réglementaire de déroger à la Loi sur les règlements, ça fait que c'est vrai
que c'est des choses qu'on voit rarement, mais qui arrivent. Puis là je n'ai
pas en tête... je ne mets pas du tout en doute ce que le ministre a mis de
l'avant, c'est vrai que ça arrive. Souvent, c'est pour des choses très, très,
très pointues, spécifiques, j'estime qu'on n'est pas dans ce cadre-là. Et puis
je sais que le ministre nous dit qu'il a fait beaucoup de consultations,
mais...
Mme
Hivon
:
...puis là je n'ai pas en tête... je ne mets pas du tout en doute ce que le
ministre a mis de l'avant, c'est vrai que ça arrive. Souvent, c'est pour des
choses très, très, très pointues, spécifiques. J'estime qu'on n'est pas dans ce
cadre-là. Et puis je sais que le ministre nous dit qu'il a fait beaucoup de
consultation, mais il faut savoir aussi que c'est le propre de tous les projets
de loi. Je veux dire, quand les ministres arrivent avec des projets de loi,
normalement, les projets de loi bien faits, les ministres qui font bien leur
travail, puis je sais que c'est le cas du ministre, qui a quand même voulu
consulter puis s'assurer de pouvoir avancer avant d'arriver avec un projet de
loi, c'est quand même généralement le cas, là. Donc, c'est sûr que, même s'il y
a un processus de prépublication à la Gazette officielle normé par la
Loi sur les règlements, bien sûr que ça ne fait pas en sorte qu'il n'y a pas eu
de consultation avant. Il y en a généralement toujours avec le milieu. Il y en
a, des consultations publiques, en commission, c'est des choses qui sont
normales. Donc, quand le ministre dit ça... c'est très bien, qu'il ait fait ça,
mais évidemment ça ne dispense pas normalement d'un processus de
prépublication. Puis là, bien, on est ouverts, on n'est même pas dans le
formalisme de dire qu'il faut que ça soit la Gazette officielle, de
trouver un moyen d'être encore dans le cadre de la Loi sur les règlements,
parce que moi, j'ai déjà vu qu'on prend le même processus, mais on écourte les
délais. C'est des choses qu'on voit parfois, là, c'est... donc, on suit
processus, mais on écourte les étapes. Mais là à ce moment-ci ce n'est même pas
ça, on est prêts à considérer de la forme qu'il voudra, enligne tout ça en
ayant les résultats publics pour faire en sorte que les gens aient une chance
de le faire, que ce soit connu, qu'il y ait un communiqué d'émis, qu'on dise
qu'il y a un processus qui est en cours, qu'il y a 10 jours pour émettre des
commentaires, puis qu'après on puisse s'y pencher. Je pense que c'est une
demande raisonnable, puis, compte tenu des impératifs qu'on comprend, je pense
que c'est quelque chose qui est tout à fait envisageable.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : J'ai une question.
Moi, j'aimerais savoir : Maintenant que le document est disponible sur le
site du ministère de l'Éducation, vous avez mis combien d'argent en publicité
pour que les gens soient informés que le document est disponible en ligne?
M. Roberge : Je ne pense pas
qu'il y ait eu de publicité à cet égard.
Mme Rizqy : Donc, vous ne
pensez pas... Combien vous avez mis d'argent pour faire la promotion du sondage
en ligne?
(Consultation)
M. Roberge : Ça a été diffusé
via des communiqués, j'ai fait des entrevues, plusieurs médias en ont parlé. Je
me souviens de ça, on l'a vu dans plusieurs reportages. Pour avoir plus de
33 000 personnes, il fallait que les gens soient au courant, même
peut-être plus au courant de cette consultation-là que sur la plupart des
autres. Je le sais... il y a eu des placements médias. Je n'ai pas le montant
en ce moment-ci, mais ce n'est pas quelque chose qui est secret, on pourra le
dire.
Mme Rizqy : ...ce qui
m'étonne, c'est que le sondage... Il y a eu des placements publicitaires, ce
n'est pas un reproche, au contraire, c'est correct.
M. Roberge : Oui, j'espère.
Mme Rizqy : Vous avez fait
89 000$ de placements publicitaires. Mais là, en ce moment, là, le cadre
réglementaire est disponible en ligne, mais il n'y a pas eu 1 $ de mis
pour alerter la population puis dire : Après vous avoir consultés, voici
où est-ce qu'on s'en va avec nos skis. Moi, là, à ce moment-ci, là, si on veut
être égal, bien, il va falloir aussi alerter la population. Moi, je ne suis pas
certaine qu'en moment les Québécois, là, savent sur quoi qu'on est en train de
légiférer. C'est important, là, d'être conséquent. Alors, surtout, là... je
comprends que vous avez changé le site Web, mais assurez-vous aussi que la
population soit alertée, puis qu'ils puissent savoir qu'O.K., voici ce qu'on
fait, là. Il faut être conséquent là-dessus.
Le Président (M.
Asselin) : ...Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : ...juste
rappeler, par rapport au fait que le gouvernement... bien, que M. le ministre
répète que les partenaires sont consultés déjà depuis décembre par rapport à
ça, puis même en ce moment, l'idée de ce sous-amendement-là, c'est vraiment de
consulter la population. On parle d'une consultation publique. Ça vient
compléter ce qui a été fait puis ce qui est encore fait avec les partenaires
pour pouvoir permettre à la population de prendre connaissance de ce
règlement-là puis d'avoir au moins quelques jours pour s'exprimer, ce qui n'a
pas été fait par rapport au projet de règlement qui est disponible en ce
moment. Vous avez beau le montrer aux partenaires, on a vu tout à l'heure que,
parmi les partenaires que vous rencontrez par rapport à ça, il n'y a pas de
syndicat, il n'y a pas de mouvement citoyen, le Conseil supérieur de
l'éducation ne fait pas partie de cette liste-là non plus. C'est des groupes
qui, à ma connaissance, ne sont pas consultés en ce moment. Puis en plus la
population n'a aucun accès, là, à ça en ce moment. Donc, vraiment, l'idée, là,
c'est de compléter le processus de consultation que vous faites en ce moment
auprès des partenaires pour le rendre disponible auprès de la population, des
citoyens et des citoyennes du Québec pour lesquels on travaille, là. C'est
vraiment pour ça l'esprit du projet... du sous-amendement.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Bien, juste
corriger... vous avez dit : Les syndicats n'ont pas été... Les syndicats
ont été consultés.
Mme Labrie : Bien, sur la
liste qu'on avait reçue tout à l'heure, il n'y en avait pas, là, de...
M. Roberge : Oui, mais tout à
l'heure... c'est ça, j'ai précisé que... On m'a demandé la liste, j'ai déposé
la liste qu'on appelle la table MESS-partenaires, mais j'ai bien précisé
qu'aujourd'hui on avait élargi aux syndicats. Alors, ils ont été invités.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Weil
: Si vous me
permettez, juste...
M. Roberge : ...les syndicats
n'ont pas été... les syndicats ont été consultés.
Mme Labrie : Bien, sur la
liste qu'on avait reçue tout à l'heure, il n'y en avait pas, là, de...
M. Roberge : Oui, mais tout à
l'heure, c'est ça, j'ai précisé qu'on m'a demandé la liste, j'ai déposé la
liste qu'on appelle la table MESS-partenaires, mais j'ai bien précisé qu'aujourd'hui
on avait élargi aux syndicats. Alors, ils ont été invités.
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Si vous
permettez juste une suggestion, si on veut vraiment faire une consultation qui
ne coute pas cher, même que ça peut coûter rien, c'est d'envoyer le lien aux commissions
scolaires après que le site Web sera modifié pour que les gens puissent
répondre. Puis eux, ils peuvent faire une distribution par courriel à tous
leurs parents qui ont une adresse courriel, comme ça, ils pourront répondre. On
aura un accès assez rapide à l'intérieur de 10 jours. On ne prend pas en
conséquence peut-être les réponses, mais c'est vraiment une façon de rejoindre
la communauté qui vont subir ce qu'on va adopter ou mettre en loi dans cette commission.
Le Président (M. Asselin) :
Autre commentaire, M. le ministre.
M. Roberge : Oui, bien, c'est
le genre de chose qu'on peut facilement faire et... en tout cas, j'aurais été
surpris que ça n'arrive pas, de toute façon, même chose pour... les réseaux,
souvent, ont tendance à faire ça. Je suis certain que la... je ne veux pas
présumer, mais disons que je serais surpris que les parents ne diffusent pas l'information
aussi à l'intérieur des réseaux, des comités de parents, pour avoir le
feed-back. C'est le genre de chose qui est assez usuel, mais je comprends que
vous voulez qu'on lance une invitation aux MESS-partenaires pour qu'eux
diffusent dans leur réseau.
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée de...
Mme Maccarone : ...commissions
scolaires, parce que c'est eux, mais, avec tout le respect, tous les autres
partenaires n'ont pas le même accès au réseau de courriels pour tous leurs
parents. Ce n'est pas tout le monde qui peut vraiment faire un «e-push» aux communautés
de parents. Même les regroupements, les représentants des comités de parents ne
peuvent pas faire ça. Sauf que la commission scolaire, eux, ils peuvent envoyer
un mandat aux directions d'école de faire cet envoi-là ou même la commission
scolaire peut faire cet envoi-là avec... tu sais, c'est vraiment juste un
bouton, on fait le lien, puis ce n'est pas obligatoire, mais on leur demande de
le faire. Puis, si on est capable de le faire, est-ce qu'on a un échéancier?
Mettons, est-ce que vous pouvez nous dire si vous êtes en accord puis, si oui, est-ce
qu'on peut le faire, ça... est-ce que ça va se faire cette semaine? Puis ça
serait quoi, le délai ou l'échéance pour avoir une réponse?
Le Président (M.
Asselin) : Autre commentaire? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui, bien, le... évidemment
que le règlement va circuler, quand il va être disponible, là. L'idée, avec ce
qu'on propose ici, avec le sous-amendement, c'est de créer un espace où les
gens vont pouvoir être consultés. Parce que, que les partenaires fassent
circuler le règlement, une fois qu'il est adopté, c'est certain que ça va
arriver. Mais, s'il n'y a pas d'espace où les gens peuvent envoyer leurs commentaires
là-dessus et être entendus dans une période de consultation, ça ne sert à rien,
on peut juste diffuser de l'information. L'idée, c'est de consulter ces
gens-là. De le diffuser une fois qu'il est adopté puis qu'il est fini, ce n'est
pas une consultation, ça, là.
Le Président (M.
Asselin) :M. le ministre.
M. Roberge : Non, mais c'est
de ça qu'on parle, là, c'est de diffuser... Je comprends que... on m'a dit que
sur le site Internet, en ce moment, il n'y avait pas une façon de dire :
Répondez, commentez. Ça, on va régler ça très, très rapidement. Mais de
diffuser le cadre réglementaire pour que les gens puissent le commenter, c'est
de ça dont on parle, là.
Mme Labrie : Parfait.
Le Président (M.
Asselin) : Autre commentaire? Est-ce qu'on est prêts à voter
sur le sous-amendement? Oui? Alors, j'appelle le vote sur le sous-amendement à l'article
15.
M. Roberge : Vous demandez le
vote, là?
Le Président (M.
Asselin) : Oui. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Une voix
: C'est
rejeté.
Le Président (M. Asselin) :
Rejeté.
Une voix
: ...demander
le vote nominal?
Le Président (M.
Asselin) : Oui, on pourrait demander le vote nominal.
La Secrétaire
: Alors,
pour, contre ou abstention. Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire
: M. Roberge
(Chambly)?
M. Roberge : Contre.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Contre.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
La Secrétaire
: Mme Hivon
(Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
Le Président (M.
Asselin) : Je m'abstiens.
La Secrétaire
: Alors,
c'est rejeté.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, le contre-amendement est rejeté. On revient à
l'article 15.
Des voix
: ...
Le Président (M.
Asselin) : On revient à l'amendement, oui. Est-ce que l'amendement
est accepté?
Une voix
: ...
Le Président (M.
Asselin) : Oui, si vous voulez parler, bien entendu. Est-ce que
vous voulez la parole, Mme la députée?
• (16 h 30) •
Mme Rizqy : Oui, là, ici,
c'est vraiment la mesure la plus... c'est le minimum, minimum, là. Donc là,
j'ai des attentes et j'espère sincèrement que le trois heures va être accepté
par le ministre et qu'il va nous donner l'occasion, à tout le moins, de voir le
règlement, puis qu'on va pouvoir échanger. Puis je rappelle qu'une fois qu'un
projet de loi est déposé il n'appartient plus au ministre, il appartient
vraiment à l'ensemble des parlementaires, ça devient le projet de loi du
gouvernement. Et là, nous, on doit aussi agir là-dedans, on doit être en mesure
de pouvoir cautionner, d'échanger, de bonifier, c'est dans notre rôle de...
16 h 30 (version révisée)
Mme Rizqy : ...puis je rappelle
qu'une fois que le projet de loi est déposé il n'appartient plus au ministre,
il appartient vraiment à l'ensemble des parlementaires, ça devient le projet de
loi du gouvernement. Et là nous, on doit aussi agir là-dedans, on doit être en
mesure de pouvoir cautionner, d'échanger, de bonifier, c'est dans notre rôle de
parlementaires de le faire, et je demande de nous donner le strict minimum qui
est cet amendement.
Le Président (M.
Asselin) : C'est entendu. Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires? Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon
:
O.K., je vais y aller. Bien, c'est sûr. Écoutez, je pense qu'on s'est exprimés
plusieurs fois à quel point... c'est sûr que, de ce côté-ci de la table, on a
le sentiment qu'il y a une grosse partie de chèques en blanc, puis on est en
train de complètement mettre de côté la Loi sur les règlements, une mesure
rarissime, et dans un cas ici qui concerne toute notre vision de la gratuité
dans le réseau public, de l'égalité des chances, du deux vitesses, donc ce
n'est pas sur rien. Puis là je comprends que le ministre nous a déposé quelque
chose. Il reçoit les commentaires. Il va rencontrer des groupes. Il va recevoir
tout ça. Donc, ça va évoluer, on espère pour le mieux, avec des précisions
qu'on a demandés, des groupes qui ont des commentaires à faire.
Donc, je pense que, oui, ce serait un
minimum dans les circonstances, compte tenu de l'importance du projet et du
règlement qui l'accompagne, que l'on puisse, comme parlementaires s'y pencher à
nouveau, avoir un bon échange, constructif, comme on a été capables d'avoir
depuis mardi, je pense, avec des gains qui sont importants parce qu'ils
bonifient... Ce n'est pas une question de gains d'un ou de l'autre, là, c'est
une question de gains pour avoir le meilleur projet de loi possible pour les
citoyens et citoyennes du Québec. On est loin de ce qu'on voudrait avoir, mais
chaque élément qu'on peut bonifier, je pense que c'est important. Donc, de
pouvoir avoir cet échange-là, je pense que ce serait quelque chose de pertinent
et responsable qui s'inscrira complètement dans le cadre du travail qu'on doit
faire comme parlementaires.
Le Président (M. Asselin) :
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui, bien, ici,
on avait eu l'occasion, avant que le sous-amendement soit déposé, de déjà
aborder un peu la question de cet amendement-là. Je pense également comme mes
collègues que c'est vraiment le strict minimum. Honnêtement, si la partie
gouvernementale n'est pas prête à faire ce petit bout là de chemin pour
s'assurer de respecter le plus possible la démocratie, je vais être extrêmement
déçue, parce que trois heures, là, pour discuter du contenu du règlement qui
précise c'est quoi, la portée de la gratuité scolaire au Québec, alors que
c'est un des principes fondamentaux, là, qui caractérisent la société
québécoise, c'est vraiment ridiculement peu, c'est le strict minimum.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre? Mme la députée de Saint-Laurent?
Mme Rizqy : ...je laisse le
ministre s'exprimer.
M. Roberge : ...je cherche
une...
Mme Rizqy : J'ai bonne foi,
moi, et espoir.
M. Roberge : C'est correct. Je
suis en train de regarder, trouver une façon de voir si... Y a-tu moyen de
trouver une façon d'en discuter, là. On peut-u suspendre une minute. Je ne suis
pas sûr que je vais la trouver, hein?
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'on a besoin d'une suspension?
Mme Rizqy : Certainement. Non,
non, c'est correct.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien, je suspends quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 33)
(Reprise à 16 h 58)
Le Président (M. Asselin) :
On reprend. On était à l'étude de l'amendement de l'article 15, mais avant
tout, je vais laisser la parole au ministre.
M. Roberge : Merci beaucoup,
M. le Président. Alors, ce que je souhaite, c'est que... c'est un souhait, mais
évidemment les gens sont maîtres, quand ils ont déposé un amendement, c'est eux
qui décident s'ils le retirent ou s'ils le maintiennent, puis s'ils choisissent
qu'on vote.
Mais, bon, ce que je souhaite, c'est que
l'amendement soit retiré, auquel cas, si cet amendement était retiré, je
m'engage formellement à tenir une séance de travail avec les parlementaires ici
présents, une séance de trois heures non pas sur le cadre réglementaire, mais
bien sur le règlement, et le plus rapidement possible.
Et cette consultation-là aura lieu
vraisemblablement avant que la loi ne soit votée. Donc, d'où la pertinence de
ne pas l'inscrire dans la loi, puisque de toute façon la consultation
précéderait l'adoption d'une loi demandant une consultation. Alors, ceci est
conditionnel au retrait du règlement, pour que, je pense... l'objectif, c'est
de le faire...
Une voix
: ...
M. Roberge : ...pardon,
retrait de l'amendement, je suis désolé. Donc, voilà ce qui est sur la table.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon
: Oui,
j'ai juste une petite question. Je comprends la diligence avec laquelle on doit
opérer. Mais on a eu un vaste débat sur l'aspect de donner une opportunité de
consulter d'une manière ou d'une autre publiquement. L'amendement formel a été
rejeté.
Moi, j'aimerais quand même... nous
aimerions quand même qu'il y ait une forme... Évidemment, le ministre est libre
de la manière avec laquelle il va consulter les gens mais, on se comprend, les
gens qui ne sont pas des partenaires institutionnels, pour donner une chance
aux parents du Québec, à quelqu'un qui s'intéresse au dossier, à l'éducation de
pouvoir donc donner ses commentaires.
• (17 heures) •
Alors, j'aimerais juste ça, tu sais,
savoir si le ministre envisage quelque chose à cet égard-là qui puisse être
très souple, court, tout ça. Mais que ce soit quelque chose de connu. Et que
les gens aient vraiment une chance de le faire. Puis ça serait pertinent que ça
puisse se faire...
17 h (version révisée)
Mme Hivon : …donner ses commentaires. Alors, j'aimerais juste ça, tu sais, savoir si le ministre envisage quelque chose à cet égard-là qui puisse être très souple, court, tout ça. Mais que ce soit quelque chose de connu et que les gens aient vraiment une chance de le faire, puis ça serait pertinent que ça puisse se faire possiblement avant qu'on fasse notre séance, là, je présume, pour avoir le feeling et les gens qui ont des choses à dire, là. J'ai aimé ça. Donc, je voulais juste entendre ce que le ministre avait en tête tantôt parce qu'il avait l'air de nous dire qu'il bonifierait les choses pour pouvoir faire une certaine forme de consultation publique souple.
M. Roberge : D'ici à ce qu'on ait cette séance de travail, on va convertir le cadre réglementaire en un règlement. Et ça ne sera pas simplement du copier-coller parce qu'on va tenir compte de vos interventions et des interventions qui sont faites encore peut-être en ce moment par les partenaires, y compris, les syndicats. Donc, le règlement ne sera pas… il va ressembler au cadre réglementaire, là, on va le reconnaître, mais ce ne sera pas un simple copier-coller qui sera bonifié et, ensuite, bien, en concurrence, donc en même temps, on pourra faire notre séance de travail. Et sur notre site Internet substituer le cadre réglementaire sur lequel les gens peuvent réagir en ce moment. Puis quand il y aura un projet de règlement, faites attention, c'est projet de règlement, bien les gens pourront aussi le commenter jusqu'à ce qu'à un moment donné, le sable dans le sablier s'égrène et qu'il ne nous reste plus de temps après quoi, bien, on tiendra compte à la fois de vos commentaires tenus lors de cette séance, de ce que les gens diront sur Internet, mais aussi de ce que les partenaires diront parce qu'on s'entend qu'eux aussi, on les reconsultera, non plus sur le cadre, mais sur le règlement. Et…
Une voix : Donc, le ministre…
M. Roberge : Mais tout ça, comprenez qu'on doit le faire rapidement, puis on va faire ça avec diligence avec les horaires de chacun, chacune, le plus rapidement possible. Mais on s'engage à le faire, là, avec les trois, là, donc les citoyens, les partenaires, les parlementaires, nous plus sur un cadre réglementaire, mais sur un règlement bonifié. Tout ça, allant le plus vite possible pour ne pas retarder pour les partenaires. Voilà.
Mme Hivon : Puis, juste pour comprendre, le ministre, dans son échéancier, l'édiction du règlement par rapport au moment de la sanction de la loi, donc évidemment ça viendrait dans son échéancier idéal, là, parce que vous avez tous réfléchi à ça compte tenu de la réalité qui est la vôtre, ça serait combien de temps après, là, compte tenu que la Loi sur les règlements est suspendue? Dans ce que vous envisagez, là, comme échéancier. Je ne sais pas. La loi est sanctionnée le 15 mai?
Une voix : …
M. Roberge : Oui, c'est ça. Mais au plus tard, on me dit le 10 juin. Mais si on peut aller avant ça, là, on va aller avant ça, là. Il faut donner l'heure juste aux conseils d'établissement puis aux enseignants, tout ça, le plus vite possible.
Mme Hivon : Le plus tard, c'était le 10 juin. O.K.
M. Roberge : C'est ce qu'on me souffle à l'oreille.
Le Président (M. Asselin) : Alors, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Si on y va vers l'avant avec cette consultation, est-ce que la proposition du règlement, ce serait traduit parce que présentement je suis sur le site Web, puis le document n'est pas traduit, puis on a quand même 100 000 élèves dans le réseau anglophone. Ça fait que, ces parents-là, ils n'auront pas la possibilité peut-être de passer leurs commentaires.
M. Roberge : Une excellente suggestion, puis on va aller dans ce sens-là.
Le Président (M. Asselin) : Donc, est-ce que la proposition d'amendement est maintenue?
Mme Rizqy : Bien, moi, j'entends les commentaires du ministre. Qu'est-ce que je vais faire? Je vais retirer l'amendement, mais je vais en soumettre un autre parce qu'au moment où est-ce qu'on se parle, il n'y a personne qui l'a vu, le règlement, et la loi prévoit 45 jours. Moi, je comprends parfaitement l'urgence et l'empressement. Mais, en ce moment, c'est que ce n'est pas moi non plus qui décide de leur calendrier et on est rendu au projet de loi n° 12. On a mis beaucoup d'emphase sur d'autres projets de loi, puis là, maintenant, on est rendu ici. Moi, je pense qu'une consultation de trois heures en commission parlementaire, c'est notre strict minimum. Alors, qu'est-ce que j'ai fait? J'ai repris exactement le même libellé que le projet de loi n° 144 et je… on va le faire la distribution, là. Alors, est-ce que vous permettez que je le lis pendant… parce que…
Le Président (M. Asselin) : Alors, est-ce que j'ai le consentement d'abord pour retirer l'amendement?
Mme Rizqy : …est-ce qu'il y a un consentement pour que je lise pendant que c'est distribué, vu que c'est exactement le même délai que ce premier règlement doit faire l'objet d'une étude par la commission compétente de l'Assemblée nationale d'une durée maximale de 3 heures avant d'être pris par le gouvernement.
Le Président (M. Asselin) : Alors, Mme la députée de Saint-Laurent vient de lire le nouvel amendement qui est proposé.
M. Roberge : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Asselin) :. M. le ministre.
M. Roberge : Bien, là, comme je viens de m'engager formellement à être ouvert à tenir cette consultation, je ne crois pas utile de voter un article de loi comme on dit c'est comme… je ne sais pas trop, là… ça vient confirmer…
M. Roberge : Oui, M. le Président.
Le Président (M. Asselin) : Oui, M. le ministre.
M. Roberge : Bien là, comme je viens de m'engager formellement, à micro ouvert, à tenir cette consultation, je ne crois pas utile de voter un article de loi. Comme on dit, c'est comme... je ne sais pas trop, là, ça va... ça vient confirmer quelque chose de déjà fait, mais surtout ça a quelque chose de particulier, parce que la consultation va avoir lieu avant l'adoption du projet de loi, alors, point de vue calendrier, là, ça dit : Le premier règlement va faire l'objet d'une étude par la commission parlementaire de l'Assemblée nationale d'une durée maximale de trois heures. Or, le projet de règlement va faire l'objet d'une étude avant que la loi ne soit sanctionnée, la loi demandant une étude. Je ne vois pas pourquoi on ferait ça.
Mme Rizqy : ...que j'ai inscrit le même libellé que celui de 144, puisqu'on a le bénéfice d'avoir la même légiste, et je ne pense pas que la dernière fois... à moins... elle pourrait peut-être nous indiquer : est-ce que la dernière fois, quand vous avez fait 144, ça vous a empêché de sanctionner 144 pour quand même faire une consultation sur le règlement?
M. Roberge : Bien, on peut difficilement comparer, parce que le n° 144, il n'avait pas un enjeu de temps, il n'y avait pas un article de loi qui disait qu'on n'appliquait pas le cadre réglementaire habituel, et les orientations réglementaires n'avaient pas été déposées. Même si ça avait été demandé, soit dit en passant, à ce que les orientations réglementaires soient déposées. Nous nous étions fait dire non. Mais, une fois de ce côté-ci de la table, avec notre grande magnanimité, nous l'avons fait. Mais donc on ne peut pas copier-coller le projet de loi n° 144, l'enjeu, le calendrier, tout simplement, ne se compare pas. C'est une question de calendrier.
Mme Rizqy : Je comprends, mais c'est que tantôt l'enjeu, c'était que ça pouvait nous empêcher de déposer, de sanctionner le projet de loi, c'est pour ça que j'ai utilisé le même libellé. Est-ce que ce libellé-là aussi nous empêche de déposer le projet de loi puis avoir...le règlement?
M. Roberge : ...votre amendement retarderait le processus de consultation. Pourquoi on se forcerait à consulter après le dépôt du projet de loi quand on peut consulter avant le dépôt du projet de loi?
Mme Rizqy : ...il n'y a rien qui vous empêche de consulter, vous le faites déjà.
M. Roberge : L'adoption, pardon, pas le dépôt, mais l'adoption.
Mme Rizqy : O.K. Mais il n'y a rien qui vous empêche de consulter, de toute façon, vous le faites déjà, maintenant, vous faites des consultations privées, et là, au fond, on aurait juste... là, vous... devant nous, là, les parlementaires... il n'y a rien qui vous empêche de consulter les différents partenaires. Ça, ça va vous permettre juste de revenir devant nous, trois heures, avec vos collègues de l'Assemblée nationale puis votre règlement va juste être encore meilleur.
M. Roberge : Là, est-ce que je comprends que vous êtes en train, avec cet amendement-là, de nous demander de faire une consultation sur le projet de règlement, non pas le cadre réglementaire, mais le projet de règlement, supposons, la semaine prochaine, après ça, il y aurait l'adoption de la loi, après ça, une fois la loi adoptée, bien, il faudrait bien regarder cet article-là puis dire : Oh! il faut faire une consultation, et là consulter non pas sur le projet de règlement, mais sur le règlement, une fois qu'il est édicté puis qu'il est force de loi, là. Parce que, là, on ne dit pas le projet de règlement, mais le règlement, donc le règlement, il faudrait qu'il soit... vous voudriez une autre séance de trois heures sur ce règlement-là. C'est bien ce que vous demandez?
Mme Rizqy : ...avant qu'il ne soit pris par le gouvernement, donc le règlement n'est pas encore adopté, ça nous donne une dernière fois une occasion de s'asseoir avant l'adoption du règlement, parce que personne n'a vu le règlement. Alors, ça nous donne juste une occasion de trois heures pour qu'on puisse regarder le règlement avant qu'il soit pris par le gouvernement, donc avant qu'il ne soit sanctionné. Un trois heures où on l'a, quelque part dans le calendrier, là.
M. Roberge : Là, je pense que soit qu'on ne comprend pas la même chose ou soit qu'on le comprend puis qu'on n'est pas d'accord, mais de la façon que je le comprends puis de la façon dont me l'expliquent les juristes, eux qui ont une interprétation légale, ça voudrait dire qu'on ferait deux séances de trois heures. Je trouve que c'est un peu excessif, d'autant plus que je viens de m'engager ici, à micro ouvert, à la faire, cette séance, très prochainement. Alors, je ne vois pas pourquoi il faudrait mettre dans la loi quelque chose que je ferai de toute façon après coup, là. Non.
(Consultation)
Le Président (M. Asselin) : Donc, est-ce que le règlement est adopté?
Mme Rizqy : M. le Président, le règlement ne peut pas être adopté, on ne l'a pas vu.
Le Président (M. Asselin) : Non, non, la modification pour l'amendement.
Mme Rizqy : Non, c'est parce que je pense qu'on a en ce moment un enjeu où est-ce qu'on... ce n'est pas... peut-être qu'on ne dit pas la même chose, ou bien peut-être qu'on ne se comprend pas, ou peut-être que c'est moi qui ai mal compris les indications de la légiste. Une fois, peut-être, que je vais comprendre, peut-être que ça va être plus clair, là.
Moi, mon enjeu est simple, je veux avoir l'occasion de voir le règlement avant qu'il ne soit sanctionné, alors c'est pour ça que je me suis dit, avec un trois heures, puis ça ne sera pas deux fois trois heures, juste une fois un trois heures, puis peu importe c'est quand, avant que soit sanctionné le règlement, j'aimerais le voir. Puis c'est pour ça que j'ai déposé cet amendement.
• (17 h 10) •
M. Roberge : Là, je pense que je l'ai compris...
Mme Rizqy : …suis dit, avec un trois heures, puis ça ne sera pas deux fois trois heures, juste une fois un trois heures, puis peu importe c'est quand, avant que soit sanctionné le règlement, j'aimerais le voir. Puis c'est pour ça que j'ai déposé cet amendement.
M. Roberge : Bien, là, je pense que je l'ai compris, mais je ne suis toujours pas d'accord, parce que je me suis engagé à faire une consultation, mais pas à l'écrire, et pas de cette façon-là. Mais je ne sais pas si mes collègues veulent intervenir ou si on procède au vote.
Le Président (M. Asselin) : Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Roberge : Rejeté.
Le Président (M. Asselin) : Rejeté.
Mme Rizqy : Sur division, là.
Le Président (M. Asselin) : Donc, on revient à l'article 15 tel qu'amendé. Est-ce que l'article… Est-ce que vous avez une intervention?
M. Roberge : Est-ce qu'il a été amendé, finalement?
Mme Rizqy : Bien, je ne suis pas sûr qu'il a été amendé, là, l'article, hein?
Le Président (M. Asselin) : Non, il n'a pas été amendé.
Mme Hivon : Donc, à la lumière de tous les échanges qu'on a eus, de toutes les demandes d'éclaircissement et tout ça, est-ce que le ministre peut juste nous résumer, donc, à quoi son engagement tient…
Le Président (M. Asselin) : Oui, l'article…
Mme Hivon : …formellement, là, dans le micro pour que tout le monde ait la trace, là, de vraiment ce qui est envisagé dans la séquence?
Le Président (M. Asselin) : Oui. Mais l'article 15, il a été amendé dès le départ.
Mme Hivon : C'est ça. Mais là, avant de l'adopter…
Le Président (M. Asselin) :O.K. Est-ce que l'article 15 est adopté?
Mme Hivon : Avant qu'il soit adopté…
M. Roberge : Bientôt.
Mme Hivon : Oui, bientôt.
M. Roberge : Ce n'est pas parce que je veux retarder les choses.
Le Président (M. Asselin) : Non, non, non.
Mme Rizqy : Moi, je veux juste le relire, tel qu'amendé.
Le Président (M. Asselin) : On peut le relire.
M. Roberge : Attendez un peu. J'y vais. Est-ce bien cela? Attendez un peu, on me… On me lasse et me passe.
Des voix : …
M. Roberge : Oui, oui, oui. Je pense que je l'ai.
Le Président (M. Asselin) : On va vous dire ça.
Une voix : …
M. Roberge : Voilà. On y va. On y va. Donc, je pense que, tel qu'amendé, il se lirait comme suit : Article 15 :
«Le premier règlement édicté par le ministre en vertu de l'article 457.2.1 de la Loi sur l'instruction publique (chapitre I-13.3), édicté par l'article 13 de la présente loi, n'est pas soumis aux dispositions des articles 8 et 17 de la Loi sur les règlements (chapitre R-18.1). Ce règlement doit faire l'objet d'une étude par la commission compétente de l'Assemblée nationale d'une durée maximum de trois heures, deux ans après son entrée en vigueur.»
Donc, voici le règlement tel qu'amendé. Et, juste avant qu'on l'adopte, je suis plein d'espoir, ce qui a été convenu, c'est que, très rapidement, sur le site Internet du ministère, le cadre réglementaire qui est actuellement disponible sera assorti d'une voie de consultation rapide, puisque, pour que les gens puissent, par courriel, le commenter rapidement, de manière à ce que ce soit facilement accessible et que ce soit facile pour les gens de le commenter, ce qui a été convenu aussi, c'est d'inciter nos partenaires, notamment la Fédération des commissions scolaires, à partager ce qu'il y a sur ce site, et ceci sera évolutif, pour que les gens soient nombreux à en prendre connaissance et à le commenter.
Ce qui a été convenu aussi, c'est qu'une fois que nous avancerons et que nous n'aurons plus un cadre réglementaire, mais un projet de règlement issu des commentaires recueillis ici même sur le Web puis auprès des partenaires, donc quand on aura plutôt un projet de règlement, celui-ci sera déposé sur ce même site. Il pourra toujours être commenté par les citoyens. Ce projet de règlement sera aussi soumis aux mêmes groupes qui ont été consultés aujourd'hui, MEES, partenaires et syndicats, et fera l'objet d'une séance de travail avec les parlementaires. Voici.
Le Président (M. Asselin) : Très bien. Une intervention, Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Puis, dans l'optique du ministre, la séance avec les parlementaires va venir après ce que je comprends qui est en train de se faire essentiellement aujourd'hui. Donc, il va avoir eu la ronde de travaux et de consultations avec les partenaires institutionnels, les syndicats et les commentaires qui auraient pu être reçus via le Web du ministère. C'est ce qu'on va avoir en main en quelque sorte lorsqu'on va faire notre séance de travail de trois heures dans la séquence, là, dans la, je dirais, l'ordonnancement des choses.
M. Roberge : Bien, tout ça va se faire de manière concurrente, là. C'est parce que tout le monde voudra être le dernier consulté. Mais, je pense, ça pourra se faire assez rapidement, même la semaine prochaine parce que, déjà, le cadre réglementaire étant très près de ce qui sera le projet de règlement, on sera papable de ne pas juste copier-coller le cadre réglementaire dans un projet de règlement, mais de tenir compte de ce que vous avez dit et de ce que les partenaires et syndicats nous ont dit aujourd'hui. Et moi, j'ai comme l'impression qu'on serait capable de faire ça aussi rapidement que la semaine… Ce qu'on me dit, là, c'est qu'ils sont… Déjà, il y a des travaux qui sont prêts pour passer du cadre réglementaire au règlement. On n'est pas loin, là. On continue…
M. Roberge : ...on sera capables de ne pas juste copier-coller un cadre réglementaire dans un projet de règlement, mais de tenir compte de ce que vous avez dit et de ce que les partenaires et syndicats nous ont dit aujourd'hui. Et, moi, j'ai comme l'impression qu'on serait capables de faire ça aussi rapidement que la semaine... Ce qu'on me dit, là, c'est qu'ils sont... déjà il y a des travaux qui sont prêts pour passer du cadre réglementaire au règlement. On n'est pas loin, là, on continue toujours de le bonifier.
Mme Hivon : Moi, j'encourage juste le ministre au moins à faire la première ronde de consultations, là, avec les partenaires institutionnels, et je dirais peut-être de... en tout cas, de solliciter d'une manière ou d'une autre au moins ceux qu'on a entendus, là, qui sont les groupes organisés, en consultation, que le fruit de ça soit bien intégré, disons, avant de venir à nous, là, juste pour que ce soit le plus efficace possible, là. Je pense qu'on se comprend là-dessus, puisque c'est en train de se faire dans ces jours-ci, là. Parce qu'après, il va y avoir un processus continu, de ce que je comprends, où les gens vont pouvoir continuer à commenter, des parents intéressés particulièrement, des citoyens qui se... mais... — donc, je pense qu'on suit, là — juste pour qu'en fait il y ait un plus à ce qu'on soit quand même assez avancés dans le règlement tel qu'il risque d'être édicté quand on va faire la séance de travail. Tu sais, c'est une question d'être une semaine plus tard que plus tôt, là, puis je sais qu'on a le défi de toute façon d'être en crédits les deux prochaines semaines, mais en tout cas, c'est un... quelque chose, je pense, qui serait...
M. Roberge : On se comprend, là, on se comprend. Des fois, ce n'est peut-être pas dans la lettre, mais c'est dans l'esprit.
Mme Hivon : Oui. C'est beau.
M. Roberge : Voilà.
Le Président (M. Asselin) : Donc, est-ce que l'article 15 est adopté?
M. Roberge : Adopté.
Le Président (M. Asselin) : Tel qu'amendé?
M. Roberge : Tel qu'amendé.
Le Président (M. Asselin) : Donc, on passe à l'article 16. Est-ce que l'article 16...
M. Roberge : Attendez, je vais en faire la lecture, M. le Président.
Le Président (M. Asselin) : Oui, on pourrait en faire la lecture.
M. Roberge : Alors, article 16 :
«La présente loi entre en vigueur le 1er juillet 2019.»
Commentaire : Bien, l'article 16 prévoit que la loi entre en vigueur le premier jour de la prochaine année scolaire. Je peux peut-être tenter une explication. On pourrait dire : Bien voyons, ça presse, il faudrait que ça entre en vigueur avant ça. En fait, ce qui presse davantage, c'est qu'elle soit sanctionnée et que les règlements soient édictés. L'entrée en vigueur ne doit pas survenir avant le 1er juillet, parce que certaines choses qui pourraient avoir été facturées cette année — supposons, du matériel d'art — si on fait entrer ça en vigueur pendant l'année scolaire, on va dire le 25 juin, eh bien, dans certaines écoles, il faudrait se mettre à rembourser, parce que, dans le cadre de l'année scolaire actuelle, il y aurait eu deux lois qui s'appliquent à l'intérieur d'une même année scolaire. Ça pourrait poser des enjeux légaux qu'on ne souhaite pas, puis un imbroglio, puis ça serait très, très compliqué. Donc, une fois qu'elle est en vigueur... une fois qu'elle est adoptée, mais qu'elle entre en vigueur le 1er juillet, le cadre juridique est très, très clair, et il y a une...
Une voix : Prévisibilité.
M. Roberge : ...prévisibilité — merci beaucoup...
Une voix : ...
M. Roberge : Oui, c'est bon, je suis plein de compassion. Donc, il y a une prévisibilité, et les organisations scolaires, les conseils des commissaires sont dans leurs droits d'adopter des règles tenant compte d'une loi qui sera en vigueur le 1er juillet, parce que les règles s'appliquent pour l'année prochaine. Donc, voici, là, l'explication, parce que ça pouvait avoir de l'air un peu antinomique de dire que ça presse, mais après ça de retarder l'entrée en vigueur. Mais c'est ça, la cohérence, et c'est ce que nous disent les partenaires aussi, là, tu sais : Vite, vite, vite, adoptez-le, mais mettez-le en vigueur le 1er juillet pour éviter des problèmes juridiques. C'est ça, l'idée.
Le Président (M. Asselin) : Est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme Rizqy : Merci pour les explications. Ça nous convient.
Mme Labrie : Ça me convient également.
Le Président (M. Asselin) : Mme la députée de Joliette, oui? Alors, est-ce que l'article 16 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Asselin) : Adopté. Alors, on reviendrait à l'article 1. On a un amendement aussi de la députée de Joliette, là, qui a été suspendu déjà.
M. Roberge : Oui, on va revenir à celui-là.
Mme Hivon : Ça, c'était bien l'amendement sur les activités scolaires?
M. Roberge : Exactement. C'est ça, c'est l'amendement sur les activités scolaires...
Mme Hivon : C'était cet extraordinaire amendement qui a fait des petits, qui a rayonné jusqu'à la fin de... jusqu'à l'article 13. Donc, ça va. On avait suspendu pour s'assurer que ce serait intégré à l'article 13. Donc, nous pouvons retirer cet amendement.
Le Président (M. Asselin) : Très bien. Est-ce que l'article 1 est adopté?
Une voix : Adopté.
M. Roberge : Attendez.
Le Président (M. Asselin) : Ah non!
Une voix : Je pense que... Oui, oui.
Le Président (M. Asselin) : On va reprendre l'amendement. Est-ce qu'il y a consentement pour retirer l'amendement?
M. Roberge : Consentement.
Le Président (M. Asselin) : Consentement.
M. Roberge : Voilà.
Le Président (M. Asselin) : Alors, est-ce que l'article 1 est adopté?
Mme Rizqy : Il y a juste le terme... des explications, et que nous, on n'a plus d'autre amendement de notre côté.
Le Président (M. Asselin) : Oui.
Mme Rizqy : Pouvez-vous suspendre une petite minute?
Le Président (M. Asselin) : On va suspendre une petite minute. Il faut être certains.
(Suspension de la séance à 17 h 20)
Le Président (M. Asselin) : ...être certain.
(Suspension de la séance à 17 h 20)
(Reprise à 17 h 22)
Mme Hivon : On a porté à... Je suis prête à reprendre...
Le Président (M. Asselin) : Oui, très bien, à vous la parole.
Mme Hivon : On a porté à mon attention...
Le Président (M. Asselin) : Députée de Joliette.
Mme Hivon : Merci beaucoup. Hier, on a porté à mon attention le fait que, dans une école secondaire de Montréal, il y avait une obligation de choisir absolument un profil, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'enfant qui n'était dans aucun profil. Et qu'il y avait des coûts associés à tous les profils, ce qui veut donc dire qu'il y a des écoles où nécessairement le seul fait de fréquenter telle école amène des coûts reliés à un profil.
Je ne sais pas si c'est quelque chose... Ça ne doit probablement pas être fréquent, là, mais il y a des gens qui suivent assidûment nos travaux, et donc c'est quelque chose qu'on a porté à mon attention, qu'il fallait choisir soit arts plastiques, danse, sciences, sport, Everest, rugby, en tout cas. Et que donc je veux le soumettre à notre attention, parce que je trouve ça assez troublant, parce que ça veut dire que la fréquentation potentielle de certaines écoles irait nécessairement avec des frais supplémentaires.
Donc, je ne sais pas à quel point c'est exceptionnel; j'imagine que c'est plutôt exceptionnel. Mais, avec ce qu'on est en train de faire, c'est une possibilité qui pourrait tout à fait se concrétiser, qu'il y ait plusieurs écoles où en fait le régulier comme on l'entend serait appelé pratiquement à disparaître. Donc, je ne sais pas si c'est quelque chose sur quoi on s'est déjà penchés, là, si c'est quelque chose dont vous êtes au courant, puis si ça vous préoccupe comme ça me préoccupe. Mais, dans ce cas-là, je me demandais...
Je sais qu'on a fait amplement le débat, là, mais, pour éviter ça, est-ce qu'on ne devrait pas justement s'assurer d'exclure ou en tout cas de mieux définir quels sont les profils ou... pour s'assurer qu'on n'arrive pas à une situation aussi, je dirais, inquiétante que celle-là? Ça a suscité... Ça m'a inquiétée pour l'école, mais ça m'a aussi inquiétée dans la projection de ce qu'il pourrait y arriver. Donc, je ne sais pas si le ministre...
Le Président (M. Asselin) : M. le ministre.
Mme Hivon : Ce n'est vraiment pas une colle, là, c'est quelque chose qui m'est arrivé en temps réel.
M. Roberge : Bien, ça me surprend et ça ne me surprend pas. Je sais qu'il y a plusieurs écoles qu'on appelle les écoles à vocation internationale, où toute l'école se trouve à être dans un projet particulier. Il y a des écoles aussi qu'on appelle... c'est des écoles sport-études aussi. Et toutes les écoles sont en voie d'être sport-études. En fait, l'ensemble de l'école.
Une voix : Les élèves.
M. Roberge : Tous les élèves à cette école. Cependant, là, ce que vous me dites, bien là, ce n'est pas PEI, ce n'est pas sport-études. C'est le profil... où, dans le fond, 100 % des élèves de cette école-là sont dans un profil. Ils peuvent choisir le profil mais ils ne peuvent pas ne choisir aucun profil dans l'école dont vous parlez. Donc, je savais que ça existait, des écoles où il y avait automatiquement un projet pédagogique particulier...
M. Roberge : ...bien là ce n'est pas PEI, ce n'est pas sport-études. C'est le profil ou... Dans le fond, 100 % des élèves de cette école-là sont dans un profil. Ils peuvent choisir le profil, mais ils ne peuvent pas ne choisir aucun profil, dans l'école dont vous parlez. Donc, je savais que ça existait, des écoles où il y avait automatiquement un projet pédagogique particulier.
Mme Hivon : C'est parce qu'en général...
M. Roberge : Oui?
Mme Hivon : En général, dans ma compréhension, les écoles, par exemple, qui sont entièrement dédiées sport-études, c'est des écoles qui ont cette mission-là. Donc, ce sont des jeunes qui vont vers cette école-là parce qu'ils sont dans un profil athlètes, compétitions, tout ça. Mais là ça ressemble plus à une école, quand même, de quartier, là, dans le sens où, au secondaire, on peut être une école de quartier, mais en tout cas, une école de bassin, et tout ça. Et on n'est pas dans une spécialisation, un programme reconnu, et tout ça, mais il s'avère qu'on n'a que des profils, donc, que des possibilités de facturer aux parents. Puis je trouve ça vraiment inquiétant parce qu'évidemment il n'y a pas de contrôle sur les coûts. Je ne me répéterai pas, mais on en est tous conscients.
Donc, en théorie, il pourrait y avoir des écoles qui ne sont pas dans des programmes très spécifiques sport-études, arts-études, mais où on en viendrait, par la bande, à avoir des frais facturés pour tous les enfants. Donc, puisqu'on est en train de finaliser l'adoption en étude détaillée, je pense que c'est important qu'on puisse débattre de ça.
Le Président (M. Asselin) : Interventions? M. le ministre.
M. Roberge : Bien, à ce sujet, je rappelle que, dans chaque cas, ça doit passer par le conseil d'établissement, qu'on a aussi ramené dans d'autres articles l'obligation, pour le conseil d'établissement... en fait, l'obligation de considérer, justement, qu'il y a des frais qui peuvent s'additionner, puis qu'on a, dans le règlement, une espèce d'obligation d'assurer l'accessibilité. Je veux dire aussi qu'au secondaire très souvent, non seulement il y a un choix d'un profil ou d'un projet particulier, mais c'est un choix-école, et c'est... Je ne dirais pas que c'est de moins en moins... oui, c'est de moins en moins vrai que nécessairement, au secondaire, on va à l'école de son quartier. Puis là quand on parle comme ça, on parle de milieu urbain, parce qu'en milieu rural tu habites souvent dans un quartier.
Mais très souvent, tu choisis une école parce que tes amis y vont, ou parce que c'est près de chez toi, ou parce que tu choisis tel, tel, tel profil. Mais disons que ça me questionnerait davantage si c'était le cas dans une école primaire, où l'école primaire est davantage l'école de quartier, l'école des marcheurs, que l'école secondaire, où, bien souvent, donc, le jeune ne serait pas forcé de prendre un profil s'il n'en veut pas, même dans ce cas-ci, parce que, bien souvent, on choisit l'école. Mais ça m'amène à réfléchir. Je vais vous le dire comme ça. Ça m'amène à réfléchir.
Mme Hivon : Puis, si je peux juste...
Mme Rizqy : ...
Mme Hivon : Je ne sais pas. Ah! je vais laisser ma collègue... Je reviendrai.
Le Président (M. Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Est-ce qu'on pourrait juste savoir c'est quoi, le nom de l'école?
(Consultation)
Mme Hivon : Monseigneur-Richard. C'est l'école Monseigneur-Richard.
Mme Rizqy : O.K. Oui... M. le... parce que moi, je suis inquiète, que ce soit primaire ou au secondaire.
Mme Hivon : C'est secondaire, mais...
Mme Rizqy : Parce que, même si... Bien, que ce soit primaire ou secondaire. Parce que dans différents quartiers, l'école secondaire est dans le milieu de vie du quartier. Puis le transport en commun... Ce n'est pas tous les parents qui ont nécessairement l'argent pour le transport en commun. Là-dessus, je m'interroge, à savoir : Est-ce que vous avez un mécanisme, là, pour s'assurer que ça n'arrive pas trop? Parce que là, évidemment, je comprends que... c'est ça, en vertu... Parce que la Loi sur l'instruction publique, l'article 240, justement, nous permet justement de s'assurer qu'il n'y aura pas d'autres cas comme celui qui est mentionné. Je pose la question parce que...
M. Roberge : Je vais vous ramener aux préoccupations que j'ai, qui est davantage de préserver l'offre que de forcer les écoles à retirer des profils qui répondent peut-être à des besoins puis à des désirs. Puis mon intérêt, c'est davantage de donner, via les budgets et les règles budgétaires, aux écoles les moyens d'assurer le plus possible la gratuité ou de payer pour les parents qui n'auraient pas les moyens. Parce que, dans le cas des...
Mme Rizqy : Bien, en fait, c'est...
• (17 h 30) •
M. Roberge : ...des règles budgétaires, cette année, c'est plus possible que jamais, pour les écoles, d'absorber les frais, supposons, dans ce cas-ci ou dans un autre cas, pour des profils qui sont souvent moins dispendieux, là, mais c'est plus possible que jamais pour les écoles d'utiliser des enveloppes décloisonnées, plus libres, pour absorber ces frais-là, et donc d'assurer la gratuité pour les familles qui ne pourraient pas absorber cette facture-là. Disons que c'est l'approche qu'on a, plutôt que de dire : Bien, on va forcer toutes les écoles à avoir, mettons, au moins un parcours régulier pour s'assurer que ça ne coûte rien...
17 h 30 (version révisée)
M. Roberge : ...des enveloppes
décloisonnées, plus libres, pour absorber les frais là et... ces frais-là, et
donc d'assurer la gratuité pour les familles qui ne pourraient pas absorber
cette facture-là. Disons que c'est l'approche qu'on a plutôt que de dire :
Bien, on va forcer toutes les écoles à avoir, mettons, au moins un parcours
régulier pour s'assurer que ça ne coûte rien. Je préfère forcer les écoles à
absorber le plus possible les frais, mais...
Mme
Hivon
:
C'est ça, il faudrait... si je peux me permettre, il faudrait s'assurer qu'il
n'y a pas de frais. C'est ça, le défi. Mais je laisse aller ma collègue.
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Ça m'inquiète
spécialement pour les écoles en milieu rural, là, puis... en fait, ça
m'inquiète pour toutes les écoles, là, mais je pense à des milieux en... Je
veux dire, il y a des endroits où l'école secondaire la plus près est à une
heure de route, là, tu sais, s'il fallait que dans cette école-là, qui est la
seule dans la communauté, il y ait seulement des programmes pour lesquels on
exige des frais, même si ces frais-là ne sont pas astronomiques, ça impose à un
parent qui ne peut pas payer ces frais-là pour son enfant de carrément envoyer
son enfant à l'école d'une autre communauté ou d'absorber ces frais-là. Donc,
ça vient contrevenir vraiment directement au principe d'éducation gratuite, là.
Je trouve ça extrêmement préoccupant.
Puis, à la lumière du fait que ça existe déjà
dans certaines écoles et que ça pourrait manifestement se développer davantage,
parce que je pense qu'on tend déjà vers ça en ce moment avant même qu'on ouvre
la porte avec le projet de loi, je le sais que je ne peux pas redéposer un amendement
que j'avais déposé il y a plusieurs jours, et qui a été battu, mais je pense...
et j'invite d'autres personnes à déposer un amendement dans le même sens, qu'on
devrait vraiment retirer du projet de loi la question des projets pédagogiques
particuliers pour prendre le temps de se pencher sur cette question sérieusement,
et après ça d'arriver puis de modifier encore la Loi sur l'instruction
publique, spécifiquement pour encadrer la question des programmes particuliers
quand on aura pris le temps de s'y pencher sérieusement. Je pense que c'est
fondamental de se donner le temps de faire ça comme il faut parce que c'est
très grave, là, ce qu'on vient d'entendre. Imaginez que cette école-là, ce soit
l'école de Valcourt, par exemple. Valcourt, là, bien, c'est un petit peu loin
de tout. Valcourt, là, si tu es à Valcourt puis que tous les programmes sont
payants, ça veut dire que tu es obligé d'inscrire ton enfant dans un programme
payant, sinon il va faire une heure de route pour aller à Sherbrooke. C'est ça
que ça veut dire.
Donc, moi, je ne peux pas laisser passer,
je ne peux pas tolérer qu'on encadre dans la loi cette possibilité-là. Vous y
tenez, au principe de gratuité scolaire, vous l'avez dit, mais, quand on
constate que dans certaines écoles, il n'y en a plus, de programme régulier,
puis qu'on sait que c'est vers ça qu'on s'en va en ce moment comme société, et
que c'est de plus en plus des choix que les écoles font parce qu'ils veulent
s'assurer que tous les élèves se sentent inclus dans un projet puis développent
un sentiment d'appartenance, je trouve ça très, très inquiétant.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Ça force la
réflexion. Mais on peut trouver ça inquiétant, on peut trouver ça emballant
d'une certaine façon aussi parce que ça voudrait dire que, dans cette école-là,
il risque d'y avoir un effet peut-être plus accrochant, plus motivant pour
100 % des élèves. Parce que j'entends aussi parfois des personnes dire que
c'est terrible que ce n'est pas tout le monde qui y ait accès. Là, on a une
école où tout le monde y a accès, il faudrait que ça soit formidable, d'une
certaine façon, a contrario. Mais je veux juste...
Mme Labrie : ...ce serait
formidable si c'était gratuit, ce serait formidable. C'est certain que c'est si
c'était gratuit.
M. Roberge : Bien, je veux
juste compléter, mais je comprends votre argument. Cependant, je pense qu'il
faut faire confiance, je l'ai ramené à quelques reprises, puis c'est vraiment
l'enjeu qu'on a quand on est aux règles. On a la bienveillance, on veut prendre
soin du monde, c'est sûr. Donc, on veut prendre des mesures pour garantir,
garantir, garantir, puis on finit par faire des règles qui s'appliquent un peu
partout et qui empêchent des fois des initiatives. Puis j'ai le goût de dire
qu'il faut faire confiance aux conseils d'établissement sur lesquels il y a
quand même des gens de grande valeur, c'est-à-dire les parents de la
communauté, qui s'investissent, qui donnent de leur temps, la direction
d'école, qui connaît le milieu, qui est un ex-prof — au Québec, pour
la direction, il faut être enseignant — il y a les enseignants qui
connaissent les élèves, il y a même des membres de la communauté. Je pense que,
quand ils prennent cette décision-là qui, là, nous, au Parlement, dans le cadre
d'une séance, nous interpelle... dire, bien coudon, est-ce que c'est correct,
ça? Ce n'est pas correct. C'est normal que nous, on dise que c'est correct, ce
n'est pas correct, on n'a pas l'information, la connaissance du milieu, qui a
précédé la réflexion, qui a amené ces gens-là à prendre la décision. Nous, on
est juste face à la décision puis on est peut-être choqués, ou déçus, ou
inquiets. Mais je pense que ces gens-là, probablement, avant d'arriver à cette
décision-là, ont fait la consultation, se sont posé des questions, se sont peut-être
arrangés pour que 100 % des élèves y aient accès au fond par des levées de
fonds. Je pense qu'il ne faut pas présumer que c'est une mauvaise décision.
Même si sur le coup, nous, on n'a pas le contexte, on a la décision puis on
réagit à quelque chose, je nous appelle, je nous invite à passer par-dessus ça
puis à faire confiance aux milieux, aux directions, aux enseignants...
M. Roberge : ...je pense qu'il
ne faut pas présumer que c'est une mauvaise décision, même si sur le coup nous,
on n'a pas le contexte, on a la décision puis on réagit à quelque chose. Je
nous appelle, je nous invite à passer par-dessus ça puis à faire confiance au
milieu, aux directions, aux enseignants, au personnel professionnel, aux
parents qui sont là. Je pense que, sauf erreur, ils et elles prennent des
bonnes décisions en connaissant les gens qui sont dans le milieu, puis je nous
invite à faire attention de ne pas animer des meilleures intentions, de mettre
des règles et des balises qui vont empêcher de belles initiatives qui gardent
des jeunes accrochés. Voilà.
Le Président (M.
Asselin) : La députée de Joliette.
Mme
Hivon
:
C'est sûr que la personne qui nous a écrit nous dit que c'est une école de
quartier, donc c'est quoi la définition d'une école secondaire de quartier, là,
mais... je veux juste, pour la réflexion, dire que, en fait, moi, ce cas-là, je
le trouve préoccupant en lui-même, mais ça m'a surtout projetée vers une
situation que je n'avais jamais envisagée. Puis, je comprends que le ministre
dit : Il faut faire attention, il faut faire confiance au conseil
d'établissement, là. Je comprends tout ça.
Mais, vers quoi on va aller en faisant en
sorte que la facturation, elle est possible pour tous les types de profil, concentration.
Moi, je pense que... en tout cas, moi, je n'avais pas pensé à cette option-là,
d'une école où il n'y aurait que des profils, que des concentrations et donc,
potentiellement, des frais pour tous les programmes ou les profils. Donc, ce
que je veux soumettre au jeu, là, pas dans le formalisme d'un amendement, mais
je... si... c'est juste qu'en jouant avec la loi et avec le règlement, ça
revient à quand je disais au ministre, puis je pense qu'il en a pris bonne
note, est-ce que dans... c'est quoi la différence entre concentration puis
profil, par exemple? Parce qu'il y a comme une définition dans le projet de
cadre réglementaire, mais, tu sais, d'une école à l'autre, est-ce que vraiment
profil, ça veut dire ça, concentration, ça veut dire ça?
Donc, je me demandais, est-ce qu'on ne
pourrait pas, en tout cas, réfléchir à un moyen pour éviter qu'une situation
comme ça se présente, où tous les programmes entraînent des frais, de comme
mieux définir c'est quoi une concentration par exemple, c'est quoi un profil,
puis le dire minimalement qu'il y en a un des deux qui doit être gratuit. Je
veux dire, on ne fera pas tout le fil des amendements que j'ai présentés puis
qu'on a présentés, il y en a un qui était vraiment pour exclure, donc,
consacrer la gratuité pour tout ce qui était concentration, profil, option,
puis permettre la facturation juste pour sport-études, arts-études. Mais, ça me
pousse vraiment plus loin dans ma réflexion, je continue à penser que ça aurait
été un excellent amendement à adopter.
Mais, je me dis, sinon, si le ministre
n'est pas ouvert à ça, est-ce qu'il n'y a pas un moyen de faire en sorte qu'on
fasse une différence entre concentration puis profil, qu'on la fasse plus
clairement, puis qu'au moins il y en ait un des deux qu'on soit sûrs qui est
gratuit. Je ne suis pas en train de dire que c'est le scénario idéal, là, je
suis en train de réfléchir avec vous, pour éviter ce cas d'espèce là qui
pourrait se multiplier avec ce qu'on est en train d'adopter.
Le Président (M. Asselin) :Très bien. Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : ...la préoccupation
de la députée de Joliette parce qu'effectivement moi, avant que vous
interveniez, je ne savais qu'effectivement, dans une école publique, il y a une
obligation de choisir un profil. Là, on ne parle même pas de projets
particuliers, on parle d'un profil avec des frais afférents. Puis, ça fait en
sorte qu'une famille qui habite dans un quartier, s'ils n'ont pas les moyens,
ils ne peuvent pas envoyer leur enfant à cette école. Ça, ça me perturbe énormément,
et puis c'est une préoccupation que là, ça nous amène à réfléchir à autre
chose. Est-ce que d'autres écoles vont commencer aussi à faire plusieurs
profils, puis que là, évidemment, ça ne deviendra plus une école publique, ça
va devenir carrément une école privée dans le réseau. Puis, là, à ce moment-ci,
nous avons tous manqué collectivement notre tâche sur la Loi sur l'instruction
publique, là.
Le Président (M.
Asselin) :M. le ministre.
• (17 h 40) •
M. Roberge : Oui, bien, je
comprends votre crainte de dire qu'il y aurait des élèves sur ce territoire-là
qui ne pourraient pas accéder. Je pense quand même encore que j'imagine que,
s'ils ont pris cette décision-là, c'est parce que... puis ce n'est peut-être
pas des profils... je ne sais pas si vous avez les coûts, là, dans l'information
que vous avez dit. Il y en a peut-être qui sont à 40 $, là. 40 $, je
comprends que c'est de l'argent, mais en même temps, tu sais, je veux dire,
c'est... pour une année, ce n'est peut-être pas grand-chose, puis c'est
peut-être 400, je ne veux pas dire que c'est 40. Mais, ce que je veux dire,
c'est qu'on ne peut pas présumer que parce qu'il y a un profil avec un coût,
c'est automatiquement inaccessible, puis la personne va changer d'école. Ça
dépend toujours du coût, puis il faut aussi penser que, dans les conseils
d'établissement, et même je vous dirais les directions souvent prennent...
M. Roberge : ...c'est qu'on ne
peut pas présumer que, parce qu'il y a un profil avec un coût, c'est automatiquement
inaccessible, puis la personne va changer d'école, ça dépend toujours du coût.
Puis il faut aussi penser que, dans les conseils d'établissement, et même, je
vous dirais, les directions, souvent, prennent des arrangements, puis il n'y a
personne qui le sait, puis absorbent les coûts pour plusieurs.
Moi, ça m'est arrivé, là, puis je n'étais
pas dans un milieu difficile, des fois, il y avait un élève, des fois, pendant
deux, trois ans, il n'y en avait pas, puis, après ça, oup, il y en avait trois,
des fois, ils ne pouvaient peut-être pas payer la sortie au musée, c'était
avant qu'il y en ait deux gratuites, maintenant ça va beaucoup mieux. Mais ça
arrivait, sincèrement, que la direction n'envoyait juste pas la facture à la
maison pour ces familles-là, et puis ils trouvaient le moyen de le financer. Je
ne sais pas s'ils prenaient dans les campagnes de financement ou s'il y avait
des règles budgétaires qui le permettaient, je sais que, cette année, il y en a
qui le permettent. Donc, ce sera plus facile que jamais de rendre accessibles
des projets qui étaient peut-être inaccessibles les années passées, parce qu'on
a eu cette préoccupation-là.
Mais il ne faut pas présumer que des
gens, sur un conseil d'établissement, aient choisi de mettre des profils
inaccessibles pour les gens du quartier et sans prendre les moyens pour
absorber les coûts aussi, parce qu'ils peuvent le faire en disant : Oui,
bon, il y a 2 %, 3 % des personnes ou juste trois élèves, puis on
s'en occupe. Mais on ne voudrait pas que ça arrive cependant qu'ils prennent
ces décisions-là et qui ne s'en préoccupent pas. Mais je dois dire qu'avec les
amendements qu'on a mis à la loi... qu'il n'y avait pas encore, hein, je
présume, on n'aurait jamais eu autant d'accessibilité que l'année prochaine,
quand même. Et, avec les amendements qu'on a mis là on a dit : Attention,
conseils d'établissement, vous devez faire attention et comptez bien tous les
coûts avant d'approuver, alors qu'ils le faisaient probablement, mais là c'est
écrit dans la loi. Puis il y a, dans le cadre réglementaire, qui sera un
règlement sur lequel vous serez consultés, et, dans le cadre réglementaire, il
y a quand même une obligation aussi de favoriser l'accessibilité.
Donc, je vous ramène encore à faire
confiance à deux choses à la fois, donc à la responsabilité des gens du conseil
d'établissement, mais aussi aux moyens qui s'en viennent pour favoriser
l'accessibilité. Voilà.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : ...de faire
confiance aux conseils d'établissement et à leurs responsabilités, mais,
d'abord, c'est notre responsabilité de s'assurer que la Loi sur l'instruction
publique s'applique. Et, si on a une école, un cas concret qui vient de nous
être présenté maintenant, où est-ce que, quand vous parlez de choix, il n'y en
a pas de choix, c'est que là, si l'enfant veut fréquenter cette école dans son
quartier, il faut payer pour avoir accès, et la Loi sur l'instruction publique,
c'est que c'est gratuit.
Alors, même si, par exemple, dans un cas
que vous donnez, un cas de figure, 40 $, il y aurait quand même un frein,
et ce n'est pas à nous de venir juger aujourd'hui, est-ce que c'est 1 $,
2 $? C'est que ça doit, d'abord, être gratuit. Et, si tous les élèves
doivent être dans un profil, nécessairement, ce n'est plus une école publique,
parce qu'à ce moment-là il y a des frais, c'est-à-dire que l'enfant n'a pas le
choix, le parent n'a pas le choix. Et c'est pour ça que là je me demande,
est-ce qu'avant que la députée de Joliette intervienne sur ce sujet, est-ce que
le ministère de l'Éducation avait cette information? Non.
M. Roberge : Pardon? Si
j'avais l'information...
Mme Rizqy : Non, non, pas
vous. Est-ce que le ministère avait l'information à propos de cette école?
Parce que là on ne parle pas de projets particuliers nécessairement, on parle
de profil. Est-ce qu'on avait l'information...
M. Roberge : Dans le règlement,
dans le cadre réglementaire actuel, dans la définition de «projets
particuliers», on inclut les «profils». Donc, on ne peut pas dire «il y a des
projets particuliers, il y a les profils», les profils font partie des projets
particuliers. Est-ce que j'avais cette information-là sur cette école
spécifique là? Non. Mais, comme je vous l'ai dit, je savais qu'il y avait
certaines écoles où 100 % des élèves étaient en projets particuliers, j'ai
nommé «sport-études», j'ai nommé «éducation internationale». Je n'ai pas nommé
«profil» parce que je n'avais pas songé à cette idée, ça ne me surprend pas.
Mais ça m'a amené quand même à me questionner, dire : Est-ce que... puis
j'y ai réfléchi, parce que, bon, des fois, on nous soumet une nouvelle
question, on réagit, on n'a pas toujours la réponse à tout puis la réflexion
toute faite à servir.
J'en viens à la conclusion que, de notre
point de vue, n'ayant pas participé à la réflexion qui a amené à faire ça, on
peut s'inquiéter, mais, comme je vous dis... puis là je ne répéterai pas trop
longtemps, je pense, quand même, qu'il faut faire confiance aux gens, je
n'épiloguerai pas là-dessus, je l'ai déjà dit.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien, mon
intervention va dans le même sens que la députée de Saint-Laurent. Écoutez, ce
n'est pas une question de : C'est juste 40 $ ou 400 $. Même si
c'était 40 $, ça contrevient au principe de gratuité scolaire, si c'est
obligatoire de payer pour avoir accès à l'éducation dans son école de quartier,
ça contrevient au principe de gratuité scolaire. Même sans tenir compte de ce
projet de loi là, ça contrevient déjà, à mon sens...
Mme Labrie : ...400 $,
même si c'était 40 $, ça contrevient au principe de gratuité scolaire si
c'est obligatoire de payer pour suivre un... pour avoir accès à l'éducation
dans son école de quartier. Ça contrevient au principe de gratuité scolaire.
Même sans tenir compte de ce projet de loi là, ça contrevient, déjà, à mon
sens, au principe de gratuité scolaire, là, avant même qu'il soit question du
nouveau projet de loi. Je trouve ça extrêmement problématique, puis,
honnêtement, moi je... mes collègues apprennent que ça existe en ce moment.
Moi, je n'aurais pas pu nommer d'écoles, mais c'était déjà une préoccupation
que j'avais parce qu'on le voit bien que de plus en plus dans certaines écoles,
ça dépasse la moitié, c'est le trois quarts des élèves qui sont dans des
programmes particuliers. On le sait que c'est les orientations que les écoles
prennent, d'offrir un maximum de programmes particuliers, d'offrir une variété
de programmes pour que tout le monde puisse en trouver un à son goût. C'est
clairement, ça, déjà la tendance, de réduire la proportion du régulier dans les
écoles. Donc, moi, je le vois le problème, là, puis peut-être pas pour la
prochaine rentrée scolaire, là, mais je pense qu'à très court terme on court le
risque qu'il y ait beaucoup d'écoles dans lesquelles il n'y a plus
nécessairement de programmes réguliers ou de programmes gratuits. Puis l'idée
ce n'est pas seulement de rajouter quelque chose dans la loi pour dire :
il faut qu'il y ait au moins un des programmes qui soit gratuit, là. Si c'est
le programme de théâtre qui est gratuit, ça veut dire qu'il y a des jeunes qui
vont être obligés de s'inscrire au théâtre pour pouvoir fréquenter leurs écoles
de quartier, ce n'est pas ça qu'on veut non plus. Je suis vraiment préoccupée
par ça. Puis je dirais aussi, par rapport aux mesures qui peuvent être prises
de ne pas envoyer la facture à certains parents, il faut toujours bien que
l'école soit consciente qu'il y a des priorités financières dans cette
famille-là. L'école n'a pas de moyens de savoir ça sans que la famille le dise
elle-même. On connaît quand même la réalité des familles démunies qui hésitent
à demander des ressources, à aller chercher du soutien alimentaire, ou tout ça,
je veux dire, c'est quand même beaucoup de marcher sur son orgueil puis d'aller
dire à son école : Écoutez, nous, on n'a pas les moyens de payer. Ça fait
que quand l'école est au courant d'une situation, là, probablement que la
situation est extrêmement précaire. Les écoles ne sont pas au courant de la
précarité financière des familles qui les fréquentent, rarement. Mais elles
sont au courant de ceux qui ont demandé un panier de Noël, là, mais ça, c'est
la pointe de l'iceberg par rapport à la précarité financière des familles. Puis
je suis certaine, là, que vous la connaissez puis vous en entendez parler dans
vos circonscriptions, de la précarité financière des familles. Ça fait que
c'est vraiment problématique, puis j'encourage vraiment à... parlez-vous entre
juristes pour nous dire comment on peut faire pour... moi, je n'ai pas
l'impression que si on retire du projet de loi la question des projets
pédagogiques particuliers, on manque à notre devoir de clarifier la question du
matériel scolaire en ce moment. Je pense qu'on peut le retirer, répondre aux
besoins qu'adviennent en ce moment les commissions scolaires pour envoyer les
listes de matériel pour la prochaine rentrée, et qu'on peut, tout à fait,
prendre le temps de se pencher correctement sur la question des projets
pédagogiques particuliers, et c'est nécessaire. Ça fait que s'il le faut,
suspendez quelques minutes pour voir comment c'est possible de le faire sans
contrevenir à l'objectif de permettre aux écoles d'envoyer leurs listes de
matériel, là, mais je pense que c'est possible.
Le Président (M.
Asselin) :Mme la députée de Westmount‑Saint-Louis.
Mme Maccarone : Hum, à mon
expérience on appelle ça des écoles 240 parce que ça suit la loi, donc, il
y a de la compétition dans le réseau public privé, etc. Moi, je suis pour les
écoles 240 parce qu'on a besoin d'avoir des inscriptions dans nos écoles.
Il y a de la compétition, tout le monde veut des élèves. Ça reste que c'est une
école privée dans le réseau public. Si vous me permettez de suggérer... dans
ces écoles-là, souvent ce qui arrive, oui, c'est une école de quartier, mais
c'est souvent sans zonage. Et pour l'élève qui habite dans le quartier, si on
est zoné pour, mais, c'est sûr, ils vont avoir un accès en premier, avant les
autres élèves. Il y a des frais associés avec... comme un examen d'entrée puis
un frais d'admission, si ça, ça peut être rajouté au règlement...
Mme Labrie : ...
Mme Maccarone : ...que ce soit
des frais d'examen...
Mme Labrie : Oui, ça a été
rajouté que ce sera gratuit, les frais d'examen.
Mme Maccarone : ...ça répond peut-être
un peu au questionnement de la gratuité parce qu'après ça, ce serait peut-être
à évaluer cas pas cas. C'est sûr, je ne connais pas le cas de l'école dans
lequel ma collègue est en train d'identifier, mais j'en connais
plusieurs : Royal West, Vincent Massey, c'en est des écoles 240, puis elles
fonctionnent très bien. Royal Valeen est une école primaire, puis la façon que
ça fonctionne pour eux, c'est que les enfants qui sont zonés, bien, eux, ils
ont un accès en premier, puis les autres élèves maintenant, bien, ce que j'ai
compris dernièrement, c'est qu'il n'y a plus de frais associés suite au dépôt
de la directive, l'année dernière, de l'ancien ministre de l'Éducation parce
qu'ils ont compris qu'on ne devrait pas avoir des frais d'admission. Mais
peut-être d'évaluer cas par cas, parce que de dire qu'on va... puis, oui,
améliorer la définition parce qu'on se comprend que même entre réseaux, que ce
soit anglophone ou francophone, on n'a pas la même définition. Alors, c'est
vraiment flou. Moi, ma définition de la concentration, c'est la définition du
profil pour le réseau francophone...
Mme Maccarone : ...cas par cas,
parce que de dire qu'on va... puis oui, améliorer la définition, parce qu'on se
comprend que, même entre réseaux, que ce soit anglophone ou francophone, on n'a
pas la même définition. Alors, c'est vraiment flou. Moi, ma définition de la
concentration, c'est la définition du profil pour le réseau francophone, etc. Il
faudrait peut-être l'améliorer, mais peut-être de clarifier pour le réseau
qu'il y aura vraiment zéro frais.
• (17 h 50) •
Le Président (M.
Asselin) : Le ministre a trouvé quelque chose.
M. Roberge : Bien, oui...
Mme Maccarone : Trouvez
quelque chose pour nous, M. le ministre.
M. Roberge : Bien, on a été
interpellés et puis on a quelqu'un qui a communiqué directement avec la
direction, puis on nous confirme que les profils à Monseigneur-Richard sont
gratuits.
Une voix
:
...information.
M. Roberge : Bien, je ne veux
pas faire une bataille pour dire : Vous avez été mal informée. Je ne sais
pas, quoi, vous avez reçu l'information... tout le monde est de bonne foi, ici,
là. Mais, bon, là, on a une confirmation validée par la direction, donc
officielle et claire, que les profils à Monseigneur-Richard sont gratuits. Je
ne dis pas que toute réflexion n'est pas pertinente, mais c'est juste... on est
partis de là.
Mme
Hivon
:
Donc, ça, c'est une école où il y a uniquement des profils.
M. Roberge : Il y a des
profils, mais ils sont accessibles à tous. Parce qu'il y a des fonds, quand
même, dans le réseau public, pour financer des profils, pour financer des
activités, avant même que nous fassions des règles budgétaires pour faciliter,
on appelle ça... c'était-u la réussite éducative? Non? Je ne me souviens plus
comment s'appelait la règle budgétaire, mais bref, il y avait de l'argent pour
bonifier puis faire des activités particulières. J'expliquais qu'à notre...
Une voix
: ...
M. Roberge : L'École
inspirante, ça s'appelle l'École inspirante, financée par une mesure qui
s'appelait l'École inspirante, instaurée par le précédent gouvernement. Donc,
voilà. Donc, ça se peut, des profils gratuits et accessibles à tous.
Mme
Hivon
:
C'était une information des parents qui n'allait pas dans ce sens-là.
M. Roberge : Non, mais c'est
correct.
Mme
Hivon
:
Donc, je ne sais pas si ça... en tout cas, qui disaient qu'il y avait des
frais, mais bon... Puis tantôt...
Le Président (M.
Asselin) : Il nous reste quelques lignes pour adopter, mais
vous avez peut-être encore des paroles. Allez-y.
Mme Rizqy : ...pour adopter.
Le Président (M.
Asselin) : Non, non...
Mme
Hivon
: Je
veux juste... moi, je veux juste peut-être clarifier. Donc, l'information que
j'ai eue, c'était que c'était une école uniquement à profils, puis je suis
allée sur le site Web pendant qu'on s'en parlait, puis effectivement, c'est
écrit : Choisit ton profil, puis il y a les listes de profils, puis qu'il
y avait des frais. Donc, peut-être qu'il y en a qui a des frais, il y en a qui
n'ont pas de frais, là, je comprends que vous avez eu l'info qu'il n'y en a
pas. Donc, il y a une zone... nous, on va revalider avec la personne qui nous a
écrit, parce que ce n'est pas... Mais moi, je trouve que le problème est
entier, là, puis surtout que là, la collègue vient de dire qu'elle, elle en
connaît, des comme ça. Et moi, en tout cas, je dois le dire, je n'avais pas allumé
sur cette possibilité-là.
Puis, en fait, ce que le projet de loi
vient faire, c'est de tout à fait normaliser la possibilité que ça puisse
exister, donc que chaque élève doit choisir un profil puis qu'il puisse y avoir
des frais pour chacun des profils. Donc, moi, je ne parle pas en termes
d'admission puis de sélection sur la base d'un intérêt, d'un talent, je suis
juste sur le financier, là, c'est ça que je trouve vraiment préoccupant. Mais
je suis contente d'avoir eu la clarification. Donc, nous, on va réécrire au
citoyen aussi pour comprendre son point de vue. Mais je comprends que ça existe
ailleurs, donc, en fait, que ça ne soit pas cette école-là puis que ça en soit
d'autres que la députée de Westmount—Saint-Louis nomme, le problème reste entier.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Moi, mon
inquiétude reste quand même présente. Là, je vérifie, puis on m'indique
qu'effectivement — on est en direct, pratiquement, dans nos
vérifications — qu'effectivement ce serait sans frais parce que
justement c'est uniforme pour tout le monde. Donc, il n'y a pas de frais pour
justement respecter la Loi sur l'instruction publique, parce que sinon, on
pourrait déroger à la Loi sur l'instruction publique. Et ma compréhension,
c'est que l'école en question, vu que c'est profils et non pas ce qu'on appelle
projets particuliers, tel qu'écrit dans l'article 240, elle n'a pas eu besoin
de justement se soumettre à l'article 240, cette école, à moins que, vu qu'on a
le... Est-ce qu'on est capable de vérifier?
Puis je vous explique, en fait, ma
préoccupation. Après ça, peut-être que vous allez me suivre. Ma préoccupation,
c'est que, si présentement, on prend l'école de Monseigneur-Richard, elle est à
profils, c'est gratuit, ça respecte toujours la Loi sur l'instruction publique.
Le mot «profil» n'est pas «projets particuliers». Là, en ce moment, on
légifère, on ajoute dans projets particuliers «profil». Est-ce qu'en ce moment,
justement, on vient de créer une nouvelle brèche, auquel cas on n'a pas
réfléchi?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : On va pouvoir
poursuivre notre réflexion à l'extérieur du projet de loi parce que la
définition de projets pédagogiques particuliers, qui inclut dans le cadre
réglementaire à la fois les sport-études, les arts-études, donc je pense les
240, comme on le dit, et des couleurs et des profils, tout ça, en réalité est
défini par règlement. Et, même une fois l'article 1 adopté, le débat n'est pas
mort parce qu'il y a des gens qui nous écoutent, qui vont réagir au cadre
réglementaire, il y a des gens qui vont réagir au projet de...
M. Roberge : …donc, je pense,
les 240 comme on le dit, et des couleurs et des profils, tout ça, en réalité
est défini par règlement. Et même une fois, l'article 1 adopté, le débat
n'est pas mort parce qu'il y a des gens qui nous écoutent qui vont réagir au
cadre réglementaire, il y a des gens qui vont réagir au projet de règlement
qu'il veut déposer et les partenaires aussi. Puis, on a statué, puis vous avez
ma parole qu'on aura une rencontre pour parler du projet de règlement. Et c'est
dans le cadre de ce projet de règlement là qu'on définit qu'est-ce qui est un
projet pédagogique particulier, puis qu'est-ce qui est un profil. Donc, je nous
invite en réalité, évidemment, on est bien libre, là, mais je nous invite à
adopter l'article 1, sachant que la définition va se faire dans le cadre
du projet de règlement. C'est là qu'on définit qu'est-ce qu'un projet
particulier, puis est-ce que dans projet particulier, il y a l'ensemble des
profils ou bien non si on fait deux catégories qui sont distinctes. Voilà.
Mme Rizqy : J'entends bien que
si c'est deux catégories distinctes, ça ferait peut-être bien mon affaire. Mais
j'aimerais ça que d'ici notre prochaine rencontre, si on pouvait faire, nous
autres aussi, on va faire des vérifications, est-ce que la raison pour quoi
que, par exemple, dans le cas qu'il nous a apporté, c'est parce que justement
c'était profil, voir s'ils ont eu un 240 ou pas, est-ce que c'est parce que
justement, ils ne dérogeaient pas à la Loi sur l'instruction publique, vu que
c'était gratuit et que tout le monde avait justement accès? Si aux tels cas, on
va s'assurer que justement la volonté du ministre soit respectée, c'est-à-dire
qu'il voulait continuer à rendre ça plus accessible, c'est ce que vous dites
depuis le début, à ce moment-là, on ne pourra pas ajouter profil dans projets
particuliers, puis commencer à facturer même si on invoque avec un 240 parce
que si, dans Monseigneur-Richard, l'argumentaire était que c'est gratuit pour
ne pas déroger à la Loi sur l'instruction publique, moi, je comprends qu'on
devrait y tendre avec le statu quo ici pour s'assurer que les profils restent
gratuits, là. Surtout lorsque dans ce cas-là, là, c'est mur à mur, là. C'est…
vous n'avez pas le choix.
M. Roberge : Je comprends mal
la… je vais laisser ma collègue intervenir là-dessus.
Une voix
: …
M. Roberge : Mais je n'ai pas
de réaction.
Une voix
: Bien, O.K.
Le Président (M.
Asselin) : Je vous rappelle qu'il vous restait 15 secondes
seulement pour intervenir.
Mme
Hivon
: Ah,
oui? Mon 20 minutes?
Le Président (M.
Asselin) :.Oui.
Mme
Hivon
:
Bien, j'ai… oh, je vais déposer un amendement pour pouvoir juste continuer à
vous parler.
Le Président (M.
Asselin) : On pourrait.
Mme
Hivon
: Mais
ce n'est vraiment pas l'objectif, là, mais j'en avais...
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Rizqy : ...il nous reste
trois minutes.
Mme
Hivon
:
C'est parce que je trouve ça vraiment important.
Le Président (M.
Asselin) : Avec consentement, je pense qu'on pourrait y
arriver.
Mme
Hivon
:
Donc, je dépose l'amendement, il est tout simple, là.
Le Président (M.
Asselin) : Non, bien, on n'a peut-être pas besoin si on demande
un consentement.
Mme
Hivon
: Je
le dépose. Je vais vous le lire, là, pour qu'on avance pendant qu'on le fait
photocopier. Ça disait juste :
L'article 1 est modifié par l'insertion, à
la fin, de l'alinéa suivant :
Toutefois, aucun frais ne peut être
facturé pour des projets de type profil.
Donc, voici ce sur quoi nous pourrions
débattre... L'idée, derrière ça, c'est un petit peu ma question de base. Là, je
comprends que le ministre est en train de dire : Ça ne nous empêche pas,
en adoptant ça, de faire le débat dans notre séance de travail via le règlement,
parce qu'on pourrait éventuellement venir mettre des définitions puis venir
mettre... peut-être que j'extrapole, là, mais j'ai comme compris qu'il
disait : On continue à réfléchir, donc je... Pour qu'éventuellement il y ait
des catégories... parce que, là, tout est mis dans projet particulier, mais on
a des sous-catégories : sports-études, arts-études, programme
international, concentration profil. Puis je veux juste soumettre à la
discussion et à la réflexion que peut-être, puisque, là, moi, ça m'a alertée,
puis je pense que ça nous inquiète un peu... pour éviter ça, de s'assurer qu'il
y ait des catégories qui soient gratuites, donc qu'on ne puisse pas arriver,
parce qu'on est en train de normaliser ça et on... Si ça n'existe pas maintenant ,
mais on semble dire que ça existe déjà, mais, en tout cas, ça va pouvoir
exister.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien.
Mme
Hivon
:
Alors, on veut éviter ça, je crois, c'est le sens un peu de l'amendement que je
dépose, là, mais mon objectif, c'est juste qu'on en débatte.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien, je pense
que c'est l'heure de clore...
Le Président (M.
Asselin) : On est pas mal à l'heure de suspendre les travaux.
Je ferais une proposition pour suspendre les travaux, pour revenir...
(Consultation)
Le Président (M.
Asselin) : On ajourne les travaux.
(Fin de la séance à 17 h 59)