Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42-1
(début : 27 novembre 2018)
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Le
miércoles 1 mai 2019
-
Vol. 45 N° 12
Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, volet emploi et solidarité sociale
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-six minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bonjour, tout le monde. Alors, ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes
dans la salle de bien vouloir éteindre leurs appareils électroniques. Parfait.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude du volet Emploi et solidarité sociale des crédits
budgétaires du portefeuille Travail, Emploi et Solidarité sociale pour
l'exercice financier 2019‑2020.
Nous allons terminer l'enveloppe de quatre
heures qui été allouée à l'étude de ces crédits et que nous procéderons à leur
mise aux voix quelques minutes avant la fin de la séance.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements
aujourd'hui?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente : Mme Hébert (Saint-François) remplace M. Allaire
(Maskinongé); Mme Dansereau (Verchères) remplace M. Bélanger (Orford);
M. Thouin (Rousseau) remplace Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré);
et M. LeBel (Rimouski) remplace Mme Richard (Duplessis).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Puisque nous avons débuté nos travaux à 11 h 25 et
qu'une période de deux heures doit être consacrée à l'étude des crédits, est-ce
que nous avons le consentement pour diminuer le temps de 25 minutes sur le
temps de parole du gouvernement? Avons-nous le consentement? M. le ministre.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Les autres partis aussi, nous avons le consentement? Parfait.
Alors, lorsque nous avons ajourné nos
travaux hier sur ce volet, nous avions commencé un bloc d'échange du côté du
groupe parlementaire formant le gouvernement. Nous allons donc poursuivre ce
bloc d'échange. Et je donne maintenant la parole au troisième groupe
d'opposition, avec le député de Rimouski, c'est bien ça? Vous avez 17...
19 min 40 s.
M. LeBel : C'est bon. C'est le
40 que j'aime. Bonjour, tout le monde. Content d'être ici. Merci, Mme la
Présidente. C'est toujours impressionnant, les crédits, de voir toute l'équipe
autour du ministre. Ça fait que je vais essayer de faire ça comme du monde.
Tantôt, j'ai posé une question à la
ministre responsable des Aînés, je lui ai posé une question sur les droits des
aînés puis le droit à l'information des aînés. Il y a quelques années,
les centres d'action bénévole, un peu partout dans les régions, avaient des
subventions pour faire des lignes Info-Aînés, pour donner de l'information aux
aînés. Il y a deux ans, le gouvernement de l'époque avait décidé de couper ce
financement-là aux centres d'action bénévole pour préférer donner le mandat à
Services Québec, de donner à Services Québec... de donner l'information aux
aînés. Dans les crédits de la ministre des Aînés, je le vois, là, Services
Québec a réalisé et a publié des documents, Services Québec a mis à jour son
guide. Mais... un portail, etc., un site Internet.
Moi, j'aimerais savoir concrètement, un
aîné qui est en Abitibi, qui veut avoir de l'information, comment ça fonctionne
avec Services Québec? Il appelle où? Comment ça marche? Puis est-ce qu'il y a
des gens chez eux, en région, pour répondre à ces informations-là?
• (11 h 30) •
M. Boulet : Merci à mon
collègue de Rimouski encore une fois d'exprimer sa préoccupation puis son
intérêt pour le bien-être des aînés. J'ai bien apprécié d'ailleurs votre
intervention au salon bleu. Il faut être sensible à ce que les aînés vivent au
Québec, être aussi préoccupé par la maltraitance, à leur confort, leur
sécurité. Et cette réalité-là, les personnes qui sont à Services Québec, je
rappellerai à mon collègue qu'ils sont répartis dans 17 régions administratives
au Québec. Il y a 165 bureaux administratifs. On est extrêmement accessibles.
On fait la promotion de tous nos services, on est...
11 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : …Services Québec,
je rappellerai à mon collègue qu'ils sont répartis dans 17 régions
administratives au Québec. Il y a 165 bureaux administratifs. On est extrêmement
accessibles. On fait la promotion de tous nos services. On est disponibles. Il
y a des conseillers-conseillères, il y a des préposés qui s'assurent d'un lien
de communication avec les personnes aînées pour bien comprendre leurs besoins,
répondre à leurs attentes et leur proposer l'inventaire des services dont ils
ont besoin. Si vous aviez des cas où vous sentiez que l'accessibilité n'est pas
totale, faites-moi signe, parce que c'est une préoccupation que je partage.
Oui, faites-moi signe, c'est une préoccupation que je partage. Et s'il y a des
moyens actuels qui peuvent être améliorés pour les rejoindre et répondre à
leurs besoins, moi, ma porte sera toujours ouverte et le collègue… mon collègue
le sait très bien. Merci, Mme la Présidente.
M. LeBel : Merci. Mais est-ce
que je peux savoir, dans votre… l'organisation de Services Québec, dans un… Ce
que je comprends, à travers les CLE, c'est beaucoup plus l'emploi, la main-d'oeuvre.
Mais on va dans un CLE. Tu vas dans un CLE à Rouyn. Est-ce qu'il y a quelqu'un,
là, qui a un mandat de donner de l'information aux aînés ou si c'est une… c'est
par téléphone ou je ne sais pas trop comment. Mais qu'il y a quelqu'un dans
chaque CLE ou dans… qui a ce mandat-là, qui connaît les services aux aînés, qui
est capable de les accompagner qui est capable de les accueillir pour leur
parler? Est-ce que ça existe dans les CLE du Québec?
M. Boulet : Tout à fait, Mme
la Présidente. C'est d'ailleurs la raison… une des raisons pour laquelle on a
créé Services Québec. Comme vous savez, les centres d'emploi deviennent des
bureaux Services Québec parce qu'on a centralisé. Et on a maintenant un guichet
unique qui permet d'avoir l'information sur l'ensemble des services
gouvernementaux. Et ça, c'est vraiment une accessibilité à toutes les
informations générales, que ce soit sur les programmes, les services du
gouvernement, les ententes entre les ministères pour répondre à des besoins
spécifiques, comment on peut donner la prestation de services, accompagnement
de clientèle. Parce que, souvent, les personnes aînées, vous le savez, ils ont
besoin d'être accompagnés pour naviguer, pour comprendre les méthodes
électroniques leur permettant d'être bien informés sur la nature des services
gouvernementaux. Et la clientèle, peu importe qu'elle soit aînée ou autre, peut
nous joindre partout au Québec en tout temps par téléphone. J'ai les numéros
des lignes de Services Québec, Entreprises Québec, par courriel. Tous les
moyens permettant d'accéder à nos services sont à la disposition des personnes
aînées. Et il y a des interconnexions, hein? Juste pour compléter, il y a des
interconnexions téléphoniques pour tous les ministères et les organismes
partenaires. Merci, Mme la Présidente.
M. LeBel : Dans le fond, ce
que j'essaie de voir, c'est… À une certaine époque, avec les centres d'action
bénévole, avec des subventions aux organismes, il y avait le côté humain qui
était là, qui était très présent. La personne pouvait aller au centre d'action
bénévole, ou les gens du centre d'action bénévole pouvaient se déplacer. Ça a
été une perte, là, dans beaucoup de régiona, d'avoir arrêté ça. Et ce que je
voulais juste savoir, c'est que, dans le transfert à Services Québec, est-ce
qu'on a perdu ce côté humain? Est-ce qu'on est beaucoup sur le portail, les
lignes téléphoniques, les… Puis je me demandais… Ce que je voulais voir un peu,
c'est, dans le fond, c'est quand une personne aînée appelle dans un CLE ou se
déplace dans un CLE, est-ce qu'il peut rencontrer quelqu'un qui connaît la
problématique des aînés et connaît ça. Et ça, je vous avoue que ce n'est pas de
votre faute, là. J'avoue qu'à mon avis on a perdu beaucoup en faisant ce
transfert-là. Ce n'est pas contre les gens de Services Québec que je dis ça, mais,
pour les aînés, là, le portail puis toutes ces affaires-là, là, ce n'est pas
toujours évident, aller sur la ligne, faire Internet. D'ailleurs, il y a plein
de régions qui n'ont pas encore Internet. Ça, il faudrait juste le rappeler. Ça
fait qu'il y a, c'est ça, cette perte-là que je veux essayer de voir, là.
Est-ce que, depuis deux ans, Services Québec, s'est un peu adapté à cette
clientèle-là qui est un peu différente des autres? C'est un peu ça ma question.
M. Boulet : C'est intéressant,
ce que vous soulevez, Mme la Présidente. Et je le dis avec tout le respect que
j'ai envers mon collègue. Depuis notre élection, je pense qu'on travaille en
collaboration de façon transparente. Et ce que ça met en relief, votre propos,
c'est est-ce qu'on se dépersonnalise avec le temps? Et ça, moi je veux
m'assurer qu'on évite d'entrer dans ce corridor-là, qu'on assure un service
d'accompagnement qui est humain. Puis ce n'est pas simplement les aînés, c'est
dans toutes les tranches d'âge. Il y a des personnes qui ont des besoins
spécifiques…
M. Boulet : ...moi, je veux
m'assurer qu'on évite d'entrer dans ce corridor-là, qu'on assure un service d'accompagnement
qui est humain. Puis ce n'est pas simplement les aînés, c'est dans toutes les
tranches d'âge. Il y a des personnes qui ont des besoins spécifiques, et, je le
dis pour les gens de mon ministère, il faut s'assurer que dans nos bureaux il y
ait des personnes qui soient dévouées à l'approche humaine à laquelle vous
faites référence. Vous connaissez mes sensibilités. Puis je ne voudrais pas
être confronté à des témoignages de personnes aînées, par exemple, qui me
diraient : Jean, on est allés là puis on n'a pas été capables d'obtenir
les informations qu'on avait besoin, puis il faut tout faire en ligne, puis je
ne suis pas équipé, je ne sais pas comment. Vous avez beau me parler d'un
portail ou de ligne électronique, je ne sais pas comment ça marche. Moi, je
respecte ça beaucoup et je veux m'assurer qu'à Services Québec, indépendamment
de la nature du service, il faut être en mesure... Puis ce n'est suffisant non
plus de dire : Ça relève du Curateur public ou du ministère des
Transports, il faut dire à la personne comment se rendre au bon endroit, à
destination pour avoir les informations et qu'on puisse répondre à leurs
besoins et les accompagner. Et je pense que c'est extrêmement important, ce que
vous soulevez.
M. LeBel : Pour finir avec ce
dossier-là, ça fait peut-être deux ans, là, qu'il y a cette entente avec...
deux ans ou trois ans qu'il y a cette entente-là avec le Secrétariat aux aînés.
Est-ce qu'il y a eu une évaluation de faite depuis trois ans, évaluation du
service, évaluation des... la réponse des aînés? Est-ce qu'il y a une
évaluation qui a été faite de l'entente?
M. Boulet : Bien, c'est... Mme
la Présidente, on fait des évaluations des services que nous rendons, on le
fait de façon épisodique. Je vais m'assurer qu'il y a eu une vérification ou
qu'on fait un processus de diligence raisonnable pour s'assurer que non
seulement nos services sont rendus, mais qu'ils soient rendus avec une qualité
et en quantité suffisante. Je vais demander l'information et je pourrai faire
le suivi avec mon collègue de Rimouski. Merci, Mme la Présidente.
M. LeBel : O.K. Il me reste 10
minutes, ça fait que je vais essayer d'aller plus vite.
Dans les... Il faut que je mette mes
lunettes. C'est ça, le vieillissement de la population, ça prend des lunettes.
Je lis que, dans... par rapport à l'aide sociale, les statistiques sur les
adultes prestataires des programmes d'assistance sociale, je regarde sur l'île
de Montréal, il y aurait 11 500 que c'est des demandeurs d'asile. Ma
question, dans le fond, c'est... Je voudrais savoir c'en est où, les
négociations avec le fédéral sur le remboursement de l'aide sociale par rapport
aux demandeurs d'asile. On est rendu où? Ça avance-tu? On est-u content, on
n'est-u pas content? On est-u...
M. Boulet : On a... Mme la
Présidente, il y a des pourparlers avec nos homologues fédéraux. On a eu il y a
quelques semaines à mon bureau... On a convoqué une rencontre avec le ministre
fédéral, qui malheureusement est atteint d'un cancer, Dominic LeBlanc, qui est responsable
des relations fédérales-provinciales, et il y avait la ministre Patricia Hajdu,
qui est mon homologue à Ottawa; j'étais accompagné de Sonia LeBel, ma collègue
à la Justice, et mon collègue à l'Immigration, Diversité et Inclusion, et il y
avait bien sûr nos équipes respectives, sous-ministres et membres de nos
cabinets et ministères, et on a eu des discussions qui ont notamment porté sur
ce sujet-là. Les pourparlers demeurent confidentiels. Je vous dirais que le
climat de communication est bon. Et j'en parle de façon régulière, quasi
quotidienne avec mon collègue à l'Immigration. Et, quand il y aura conclusion
de nos pourparlers, on vous transmettra bien sûr l'information pertinente.
M. LeBel : On parle de combien
d'argent? On parle d'autour de 75 millions, c'est ça?
M. Boulet : Oui, c'est un
montant qui a circulé. Je ne veux pas m'avancer, je sais que mon collègue à
l'Immigration est en discussion sérieuse sur les montants et je ne veux pas
préjuger de quelque montant que ce soit, Mme la Présidente.
M. LeBel : En tout cas, ce que
j'ai ici, c'est... au niveau de l'aide sociale, c'est ça, 73 millions,
puis au total, avec les autres, c'est autour de 150 millions. Ça fait
combien de temps que ça négocie avec Ottawa?
M. Boulet : Ça fait... Ça ne
peut pas faire deux ans, on est au pouvoir depuis...
M. LeBel : Mais ça négociait
avant vous, là.
• (11 h 40) •
M. Boulet : ...depuis le 18
octobre dernier, où on a été assermentés. Donc, on a pris connaissance...
M. Roy
: …puis au
total, avec les autres, c'est autour de 150 millions. Ça fait combien de
temps que ça négocie avec Ottawa?
M. Boulet : Ça fait… ça
ne peut pas faire deux ans, on est au pouvoir depuis…
M. Roy
: Mais ça a
négocié avant vous, là.
M. Boulet : Depuis le
18 octobre dernier où on a été assermentés, donc, on a pris connaissance
de nos dossiers. Moi, j'ai été sensibilisé, comme vous le savez, à nos ententes
de transfert pour le développement de la main-d'oeuvre et une autre entente de
transfert pour le marché du travail, et on travaille en équipe. Mon collègue de
l'Immigration est préoccupé par les travailleurs étrangers temporaires, les
seuils d'immigration, les demandeurs d'asile, les prestataires aussi dont on
fait référence, et on a eu des discussions communes, et ça a dû débuté, je vous
dirais, au mois de décembre, et ça s'intensifie avec le temps. Et je pense qu'à
l'égard de certaines ententes on n'est pas loin du but. Voilà.
M. Roy
: Mais,
avant vous, ça avait négocié, ça… avant vous, ça négociait aussi, là. L'ancien gouvernement
négociait aussi. Ça devait… une bonne année, deux ans, peut-être trois ans que
ça négocie avec Ottawa.
M. Boulet : Bien, moi, Mme
la Présidente, je peux parler de nos ententes de transfert.
M. Roy
: Je ne
veux pas parler des…
M. Boulet : Ça ne
négociait pas au même rythme que nous tentons de le faire et que nous le
faisons depuis notre élection. Je pense que c'est la réponse la plus claire,
précise et respectueuse que je peux vous donner.
M. Roy
: Vous me
voyez venir? Je veux dire que ça prend du temps, c'est… puis je sais bien que
vous travaillez fort, mais ça fait au moins deux, trois ans que ça négocie avec
Ottawa pour quelque chose qui devrait être plutôt clair, et c'est les Québécois
qui paient la facture.
Sur… c'est une autre question sur… par
rapport aux… Je reviens, là, au programme Objectif emploi. Je me souviens
d'avoir participé au projet de loi, là, de l'ancien gouvernement là-dessus. Je
disais : Est-ce… parce que je regarde… et j'ai écouté les réponses que
vous avez données à mes collègues, là, c'est… bon, ça a pris du temps à partir,
le programme Objectif emploi. Les primodemandeurs, est-ce que… on est rendus à
combien, là, qui participent au Québec?
M. Boulet : Excellente question,
Mme la Présidente. Actuellement, pour la période du 1er avril 2018 au
15 février 2019, on a recensé 7 846 participants au programme Objectif
emploi. Est-ce que vous souhaiteriez que je réfère aux sanctions?
M. Roy
: Non, non,
je ne suis pas rendu là encore.
M. Boulet : Mais c'est le
nombre de participants, c'est la réponse précise à votre question, Mme la
Présidente.
M. Roy
: Sur les 7 000,
il y en a combien sur l'île de Montréal?
M. Boulet : Mme la
Présidente, je ne suis pas en mesure de vous donner la réponse… mais je l'ai
ici.
M. Roy
: Cette
dame-là a toujours les réponses, en arrière.
M. Boulet : Vous la
connaissez, hein?
Mme Roy
: Ah oui!
je l'ai déjà vue aller.
M. Boulet : Elle est
tellement fiable. J'apprécie votre commentaire. Chantal. 2 835 sur l'île
de Montréal participent au programme Objectif emploi, comme vous savez, qui
concerne les primodemandeurs à l'aide sociale.
M. Roy
: Je… à
l'époque, j'avais posé beaucoup de questions sur la façon qu'on accueillait ces
primodemandeurs-là, qu'on évaluait leurs besoins. Et on m'avait dit que… parce
que… je doutais ou ce que je trouvais plate, c'est qu'on accueille des gens qui
sont déjà en difficulté, là, qui ont des problèmes avec ça, d'arriver à l'aide
sociale comme ça, ce n'est pas évident, là, tu es… et là on les accueillait
dans un bureau plutôt froid, dans des cubicules, pour leur dire : T'as-tu
un… quelle sorte de parcours du voudrais prendre. Puis je trouvais ça un peu…
pas très respectueux, là, des personnes qui arrivent, qui ont beaucoup de
pression sur eux autres. Et là on m'avait dit qu'il y a des ententes avec des
organismes communautaires et des gens qui sont plus prêts à écouter puis à…
mieux saisir les besoins de la personne.
Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'ententes
comme ça avec des organismes communautaires, avec des réseaux qui… puis la
députée de Fabre se rappelle.
Une voix
: Bien sûr.
M. Roy
: Est-ce
qu'il y a beaucoup d'ententes comme ça qui ont été faites avec des réseaux de
groupes communautaires pour introduire les gens à Objectif emploi?
M. Boulet : Mme la
Présidente, oui, tout à fait, il y en a eu, il y a eu beaucoup d'ententes avec
des groupes communautaires. Je rappellerai à toutes les personnes présentes ici
ce matin que ce programme-là, essentiellement, il vise à aider les personnes à
cheminer vers un potentiel retour au marché du travail. Et il y a trois volets
qui sont prévus pour tenir compte de la particularité de chaque participant.
M. Roy
: Il me
reste trois minutes, ça fait que les trois volets…
M. Boulet : Pardon?
M. Roy
: Il me
reste juste trois minutes, puis j'aurais… une dernière question, mais allez-y.
Je vous mets de la pression aussi.
M. Boulet : Ah! pas du
tout. Moi, ça me fait plaisir de répondre à… et d'informer et de profiter de ce
forum, mon collègue le sait très bien, pour donner des informations sur la
nature de ce programme-là, Objectif emploi. Je vais y aller très succinctement.
Le premier volet, c'est pour les aider…
M. Roy
: ...je vous mets
de la pression aussi.
M. Boulet : Ah! pas du tout.
Moi, ça me fait plaisir de répondre à... puis et d'informer et de profiter de
ce forum, mon collègue le sait très bien, pour donner des informations sur la
nature de ce programme-là, Objectif emploi. Je vais y aller très succinctement.
Le premier volet, c'est pour les aider à rechercher un emploi. Le deuxième,
pour développer leurs compétences et, enfin, pour développer leurs habiletés
sociales parce que c'est souvent des personnes qui ont des besoins vraiment
spécifiques d'accompagnement pour leur permettre de réintégrer le marché du
travail dans des délais intéressants, puis surtout dans le contexte de rareté
de main-d'oeuvre que vous connaissez. Merci, Mme la Présidente...
M. Roy
: Merci. Je
connais un peu le programme...
M. Boulet : Vous me mettez de
la pression, là.
M. Roy
: J'y vais
rapidement. Bien, c'est parce que je connais le programme, là. C'est bien
correct mais...
M. Boulet : Je vois ça, oui.
M. Roy
: Dans le fond,
ce que je veux savoir, c'est : Est-ce qu'il y a eu vraiment des ententes,
des collaborations avec des groupes communautaires dans les régions du Québec?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Roy
: L'autre
affaire, puis là je n'ai pas beaucoup de temps, il me reste...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...40 s.
M. Roy
: Dans...
M. Boulet : Profitez de votre
temps.
M. Roy
: Dans toutes
les analyses par rapport à la lutte à la pauvreté... Parce qu'à l'époque
j'étais, là, avec la ministre qui a adopté le projet de loi de la lutte à la
pauvreté, j'étais le chef de cabinet de la ministre à l'époque, Mme Goupil. Ça fait déjà 20 ans, ça va vite. Le...depuis les études que...
là-dessus, on nous démontre que c'est les personnes seules. On a gagné... on a
beaucoup lutté contre la pauvreté au Québec, mais, les personnes seules, on n'a
pas réussi beaucoup. Est-ce que... je voudrais savoir : Une personne seule
à l'aide sociale, elle gagne peut-être... gagne quoi... reçoit peut-être
600 $ par mois, autour de ça, est-ce qu'il y a du travail chez vous, qui
se fait, pour analyser qu'est-ce qu'on pourrait faire de mieux pour s'assurer
que ces personnes-là puissent vivre décemment?
M. Boulet : Mme
la Présidente, je ne suis pas certain d'avoir bien compris la nature de votre
question.
M. Roy
:
C'est... dans tous les programmes d'aide... de lutte à la pauvreté qu'on a
faits, les anciens plans d'action, on a aidé beaucoup les familles à sortir de
la pauvreté. Ça... on a fait des gains. Pas complètement, mais on a fait des
gains. Où on n'a pas fait de gain, c'est par rapport aux personnes seules qui
vivent à l'aide sociale, et là-dessus c'est... c'était un peu un échec. Je
voudrais savoir, de votre côté... parce que quelqu'un qui vit avec 600 $
par mois peut... n'est pas capable de se sortir de la pauvreté. Je voulais voir
si, de votre côté, vous étiez prêt à regarder... Est-ce qu'on pourrait, par
d'autres interventions, réussir à aller répondre à cette problématique-là qui
est identifiée partout?
M. Boulet : Oui, absolument, puis je
suis totalement conscient de cette problématique-là, Mme
la Présidente. L'espèce de notion de vie maritale, là... Souvent, on considère
l'admissibilité aux prestations d'aide sociale en tenant compte d'une réalité
qui s'appuie sur trois critères : la cohabitation, le secours mutuel et la
commune renommée. Et parfois, surtout avec le développement du profil des
proches aidants, par individu... Oui, on est en analyse, et ça, je suis
totalement concerné par cette réalité-là. Merci.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Vous avez dépassé de quelques secondes, mais, comme
c'était sur le bloc du gouvernement, on va poursuivre immédiatement avec la
députée de Labelle. Il vous reste 11 min 45 s. Merci pour
l'échange précédent. Merci, monsieur.
Mme Jeannotte :
Merci, Mme la Présidente. Bonjour, chers collègues de l'opposition et du
gouvernement et ainsi que tous les membres de l'équipe de la fonction publique.
C'est avec beaucoup d'enthousiasme que je prends la parole dans cette
commission afin de porter, en quelque sorte, le message, là, des acteurs
économiques de ma région. Je suis dans les Laurentides, les
Hautes-Laurentides, plus particulièrement, et j'ai parti... j'ai été moi-même
au coeur du développement économique régional pendant plus de 17 ans dans ma
vie, Mme la Présidente. J'ai oeuvré dans plusieurs MRC en... donc en
développement économique, Joliette, D'Autray, Laval, Laurentides. J'ai même
oeuvré en... sur la Côte-Nord.
Donc, j'ai pris connaissance de La Grande
Corvée, là, l'initiative du ministre, et puis je suis vraiment... je salue son
initiative et puis vraiment toutes les mesures qui ont été en place. Je trouve
que c'est vraiment quelque chose qui nous... qui démarre bien. M. le ministre,
il y a, en fait, une première campagne électorale l'été dernier, vous me
permettrez de vous parler de ce que j'ai entendu sur le terrain dans ma
circonscription. Vous savez, je crois qu'on est dans un contexte qu'on... c'est
vraiment extraordinaire. On ne connaissait pas ça, nous, hein? Moi, je suis
dans la cinquantaine, alors vraiment c'est quelque chose, la pénurie de la...
la rareté de la main-d'oeuvre, quelque chose qu'on fait toujours un saut. Moi,
mes jeunes sont dans... 26 ans, 24 ans, puis je me dis : Comment ça se
fait qu'ils ont tant de possibilités? Nous, on se cherchait des emplois. Moi,
mon premier emploi était en Alberta. Bref, on fait face à une concurrence
mondiale, puis je pense qu'il faut vraiment... il va falloir faire état... être
encore plus créatifs et faire preuve d'audace, comme le disait notre premier
ministre.
• (11 h 50) •
Puis, vous savez, je trouve qu'il y a
tellement d'enjeux qui se recoupent. Prenons l'exemple des professeurs où on a
des jeunes qui ont de la difficulté avec leur français. Et j'entendais sur le
terrain, par exemple dans le domaine de la santé, que ça prend un secondaire V.
Donc, est-ce qu'on va être capable, donc, de peut-être faciliter de ce côté-là
pour que ces jeunes-là qui ont de la... par exemple, une personne qui est
dyslexique, qui a de la misère à avoir son secondaire V puis qui...
Mme Jeannotte : ...on a des
jeunes qui ont de la difficulté avec leur français et j'entendais sur le
terrain, par exemple, dans le domaine de la santé, que ça prend un secondaire
V. Donc, est-ce qu'on va être capable donc de peut-être faciliter de ce côté-là
pour que ces jeunes-là qui ont de la... par exemple, une personne qui est dyslexique
qui a de la misère à avoir son secondaire V puis qui pourtant ferait tellement
un bon bénéficiaire... préposé aux bénéficiaires. Bon, je vous donne cet exemple-là,
M. le ministre.
Un autre exemple dans le tourisme. Moi, je
suis à Mont-Tremblant, il y a 3 000 emplois à la montagne. Alors, le
premier dirigeant de la montagne me disait dans le cadre de ma campagne :
Vous savez, Mme Jeannotte, si on avait deux semaines de plus pour les
étudiants... Bien, moi, ces deux semaines-là, là, elles me causent un immense
problème avec mes chambres d'hôtel, là. Je n'ai plus personne ou en tout cas...
Ça fait que là... Ça fait que c'est toutes des petites affaires comme ça que
j'ai entendues sur le terrain.
Un dernier exemple, peut-être, c'est dans
le fond les professeurs aussi. Il y a une pénurie aussi au niveau des
professeurs, puis j'entendais que le test de français n'avait pas de bon sens.
Tout ça m'amène à dire que : Est-ce que, M. le ministre, vous travaillez
en collégialité avec vos collègues qui recoupent, bon, c'est l'immigration que
je cherchais tout à l'heure, là, qui recoupent les enjeux de l'immigration, les
enjeux du français, les enjeux de l'éducation. Après ça, tantôt, j'étais dans
le tourisme, là, comment travaillez-vous pour que... Parce que tout le monde
est pour l'objectif de combler la rareté de la main-d'oeuvre. Mais vous
comprenez que les détails, hein, c'est dans les moyens... Comment vous...
Qu'est-ce que vous faites pour qu'on sorte des sentiers battus, puis qu'on
aille peut-être au-delà des programmes aussi, puis qu'on pense à autre chose?
Est-ce qu'il y a quelque chose, là, que vous pourriez me dire, que je peux dire
à mes concitoyens?
Mme Boulet
: Mme la
Présidente...
Mme Jeannotte : J'en ai dit
des affaires.
M. Boulet : Mme la Présidente,
bon. Excellente question d'abord qui démontre l'intérêt profond de ma collègue
de Labelle pour le marché de l'emploi, pour le développement économique de son
comté et de sa région. Une personne que je côtoie depuis plusieurs mois et qui
à chaque fois... et l'exprime de façon vivante, de façon concrète.
La rareté de main-d'oeuvre, profitons-en
pour revenir, un, sur le phénomène de rareté de main-d'oeuvre, deux, sur la
grande corvée, puis, trois, sur la tournée et les mesures concrètes.
Rareté de main-d'oeuvre, on sait tous que
la population vieillit rapidement au Québec, même à l'échelle internationale.
On est une population qui vieillit à un rythme effarant. Ça, combiné à la
croissance économique, ça fait en sorte que la tranche des personnes en âge de
travailler, entre 15 et 64 ans, diminue. C'est ce qui provoque le phénomène de
rareté de main-d'oeuvre. Et quand on est arrivé au pouvoir à Services Québec,
il n'y avait pas... pas une culture, mais on était habitué à recevoir des personnes
qui cherchaient des emplois et on essaie tranquillement, tout le monde en
équipe, de changer la façon de faire, changer le paradigme et aller voir les
entreprises, cogner à leur porte, les rencontrer, établir un diagnostic et,
après ça, élaborer un plan d'action avec eux autres pour recruter la
main-d'oeuvre qui est vraiment nécessaire.
Je profite de l'occasion, Mme la
Présidente, pour dire qu'à ce jour, on a déjà communiqué avec 5 994
entreprises au Québec. 3 087 de ces entreprises-là nous ont dit : On
a des besoins en main-d'oeuvre et on veut vous rencontrer. On a 220
conseillers, conseillères en entreprise qui ont toutes les qualifications pour
aider les entreprises québécoises à relever le défi de la main-d'oeuvre et ces
personnes-là sentent que leur travail est valorisé et ils trouvent ça
parfaitement bénéfique.
Enfin, tournée. On fait une tournée.
Actuellement, on a visité huit régions et on rencontre l'ensemble des acteurs
et partenaires du marché du travail et il y a des spécificités dans chaque
région. On essaie de coller aux particularités de chaque région et on a des
mesures concrètes qu'on annonce qui répondent aux besoins de chaque région.
Mais ça peut être... On assume 85 % des frais de formation, on assume...
tu sais, il y a beaucoup de programmes d'aide financière, de l'accompagnement
et on le fait en collégialité avec nos collègues à l'éducation, à
l'immigration, à l'économie. On travaille tout le monde ensemble et on met en
place des mesures qui répondent vraiment aux besoins des entreprises dans
chaque région. Et quand on ira vous rencontrer, vous allez voir, vos
partenaires et vos acteurs du marché du travail vont nous dire : Jean, ça
on en...
M. Boulet : ...à l'Économie, on
travaille, tout le monde ensemble, et on met en place des mesures qui répondent
vraiment aux besoins des entreprises dans chaque région. Et, quand on ira vous
rencontrer, vous allez voir vos partenaires et vos acteurs du marché du travail
vont nous dire : Jean, ça, on en aurait besoin, ça, ça répondrait à nos
particularités, et on va rapidement y donner suite avec nos conseillers,
conseillères, qui sont chez vous. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste 4 min 21 s.
Mme Jeannotte : Je remercie le
ministre pour ces renseignements, en effet, c'est encourageant. Je conviens que
les chiffres sont impressionnants, avec la quantité des personnes impliquées,
là, dans cette opération, est vraiment impressionnante. Considérons-nous que
nous pourrions rencontrer davantage d'entreprises et peut-être d'autres types d'entreprise?
Par exemple, est-ce que les petits commerçants... Moi, je me souviendrai toujours
à Mont-Laurier, là, j'ai été étonnée par le nombre, je donne un exemple, de
concessionnaires automobiles. Est-ce que les petits commerçants sont également
rencontrés, ou est-ce que... quand vous dites, les entreprises, de quel type d'entreprise
vous parlez plus précisément?
M. Boulet : Bien, toutes les
entreprises qui bénéficient, Mme la Présidente, des services du gouvernement et
notamment de mon ministère, indépendamment du nombre d'employés. Évidemment, il
y a les entreprises de juridiction fédérale qui ne bénéficient pas nécessairement
des mêmes services, mais les petites entreprises, encore une fois,
indépendamment du nombre de travailleurs, peuvent bénéficier de nos services.
Et ce qui est intéressant, c'est que ça
met en relief le fait et la réalité que beaucoup de ces petites entreprises là
n'ont pas de département de ressources humaines, n'ont pas les ressources pour
répondre à leurs besoins. Si vous saviez le nombre de très petites organisations
qu'on a accompagnées et qui, aujourd'hui, ont les moyens. Parce qu'il ne faut
pas simplement dire quoi faire et comment faire, il faut apprendre à ces
petites organisations là à devenir autonomes et à avoir accès aux ressources
qui leur permettent de répondre à leurs besoins, de faire du recrutement, de
savoir comment passer des entrevues, comment tracer le profil des personnes
dont on a besoin, les exigences, les qualifications, les plans de formation.
Ce n'est pas parce qu'on a huit travailleurs
qu'on n'a pas besoin de formation. Il y a des changements technologiques, le
marché du travail évolue de façon constante, il faut s'adapter. On est là pour
aider ces petites organisations là à s'adapter, à former leurs employés et à
améliorer leur productivité. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
1 min 50 s.
Mme Jeannotte : Très intéressant.
Donc là, je comprends mieux, dans le fond, l'intégration puis l'adaptation, là,
les quatre volets, là. J'aimerais vous réentendre dans le contexte de
l'intégration. On a donc, comme je le disais en introduction, des enjeux d'immigration,
particulièrement dans les régions éloignées. Donc, en intégration, le plus
grand nombre possible, sur le marché du travail, et ce qu'il va y avoir, là, à
travers les programmes que vous avez développés, des liens avec l'immigration?
M. Boulet : Absolument. Mme la
Présidente, encore une fois, je loue la qualité, la pertinence de cette
question. Notre plan de match, il se déploie sur quatre fronts d'intervention,
on a parlé d'adaptation, de formation, d'augmentation de la productivité, et le
premier front, c'est l'intégration. Et vous en avez fait référence dans vos
trois questions, intégration, ça réfère au bassin de main-d'oeuvre
sous-représenté dans le marché du travail, les travailleurs expérimentés, les
jeunes. Les jeunes, c'est 54 % des besoins que nous aurons dans les 10
prochaines années. Ils vont être en mesure de combler 54 % des postes à
pourvoir.
On est attentif, on a identifié les
métiers et professions d'avenir. On a mis en place une campagne de promotion et
de diffusion avec notre collègue à l'éducation et les membres de la Commission
des partenaires du marché du travail, dont la présidente est ici avec nous ce
matin. Il y a aussi des femmes, des travailleurs autochtones. Dans certaines
régions, il y a un pourcentage impressionnant de travailleurs autochtones, mais
l'intégration, c'est vraiment un front extrêmement important.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. La parole est maintenant à l'opposition officielle avec la députée de
Fabre. Vous avez 18 min 30 s.
• (12 heures) •
Mme Sauvé : Bonjour, Mme la
Présidente, M. le ministre, les collègues, mon cher collègue lavallois, de
Vimont. Alors, je nous souhaite une bonne deuxième journée de crédits pour,
bien sûr, l'Emploi et la Solidarité sociale. En intro, deux...
12 h (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...avec la députée de Fabre. Vous avez 18 min 30 s.
Mme Sauvé : Bonjour, Mme la
Présidente. M. le ministre, les collègues, mon cher collègue lavallois de
Vimont, alors je nous souhaite une bonne deuxième journée de crédits pour bien
sûr l'Emploi et la Solidarité sociale.
En intro, deux petits points sur lesquels
je veux revenir. Hier, j'ai nommé que je pouvais — et je m'assume — que
je pouvais être agaçante dans mes suivis. Alors, je commence un peu avec ça.
Hier, on a adressé, dans le grand volet de la solidarité sociale, toute la
question de la prestation de solidarité sociale pour les personnes handicapées
en hébergement Ressource intermédiaire. Je ne reviendrai pas là-dessus, mais,
dans le fond, ce que je veux dire, c'est que, quand on parle de ça, on se
rattache au grand, grand, grand volet qui est le revenu de base, qui a été
adopté, et la loi n° 173, par l'ancien gouvernement,
qui était historique. Et, sur cinq ans, il avait été prévu
1 250 000 000, donc beaucoup de sous pour vraiment
améliorer la qualité de vie des personnes handicapées ayant des contraintes
sévères à l'emploi.
Alors, ma question de petit suivi agaçant,
pour commencer, c'est celle-ci : Il me semble que c'est un gros dossier,
il me semble que c'est quelque chose de très porteur. C'était attendu. Or,
quand on a posé la question n° 34, Fournir copie de
tout document, notes, rapports, états de situation concernant le revenu minimum
garanti depuis le 18 octobre 2018, la réponse est : Aucun document n'a été
produit depuis le 18 octobre. Ça m'inquiète un peu. Alors, j'aimerais que le
ministre me rassure, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
M. Boulet : J'aimerais ça, Mme
la Présidente, profiter de l'occasion pour exprimer l'importance de ce
programme-là, qui permet d'accéder au revenu de base, qui s'échelonne
d'ailleurs jusqu'en 2023, qui permet d'excéder ce qu'on appelle le MPC, la
mesure du panier de consommation en 2023. Et j'ai souligné à maintes reprises,
quand j'ai annoncé, le 12 décembre dernier, l'injection de près de
1,5 milliard pour augmenter les prestations de solidarité sociale pour les
personnes donc qui ont des contraintes à l'emploi...
Et ça, j'étais aussi fier d'annoncer que
nos prédécesseurs, et je le souligne... Celui qui m'a précédé à l'Emploi et la
Solidarité sociale, je l'avais invité à la conférence de presse à Montréal le
12 décembre dernier. Il était touché de cette invitation-là. Puis, quand on est
capable de travailler de façon transversale, ma collègue de Fabre le sait très
bien, puis on va travailler main dans la main, il faut combattre la
marginalité, la pauvreté, l'exclusion sociale. Et c'est un volet du programme
de revenu de base. Et on est toujours en action, puis j'ai demandé qu'on
continue de faire des réflexions, et de me proposer des mesures concrètes.
Et, comme vous savez, il y a un comité
conjoint sur l'accès au programme de revenu de base. Et il est composé de
l'Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l'intégration des
personnes handicapées, la Confédération des organismes des personnes
handicapées du Québec, Réseau communautaire en santé mentale, Société
québécoise de déficience intellectuelle, l'Office des personnes handicapées et
mon ministère. Et ce comité conjoint là travaille toujours et va me proposer
des mesures concrètes pour continuer à aller de l'avant avec ce que vous aviez
déjà très bien entamé, ma collègue de Fabre, puis vous pouvez faire le message
à celui qui m'a précédé et à toute l'équipe qui l'appuyait. Merci, Mme la
Présidente.
Mme Sauvé : Merci, Mme la
Présidente. Je poursuis. Merci au ministre pour ces bons mots, message que je
transmettrai bien sûr. Je pense qu'encore une fois on est à la même place dans
l'importance qu'on doit donner à ce grand dossier du revenu de base.
Mais, alors que le ministre parle d'un
comité conjoint, d'autant plus je m'attendrais à y trouver de la documentation;
est-ce qu'il s'est réuni? Parce qu'on aura beau dire que la volonté et la
reconnaissance sont là, mais, dans l'action, il y a quand même plusieurs mois
qui se sont écoulés. Et je répète la réponse que nous avons eue : Il n'y a
aucun document. Il y a un comité conjoint qui est effectivement composé d'expertises
indéniables. Mais en même temps...
Mme Sauvé : ...et la reconnaissance
est là, mais, dans l'action, il y a quand même plusieurs mois qui se sont
écoulés. Et je répète la réponse que nous avons eue, il n'y a aucun document.
Il y a un comité conjoint qui est effectivement composé d'expertises
indéniables, mais, en même temps, est-ce qu'il eu des rencontres? Et, s'il y en
a eu, pourquoi on ne retrouve aucune documentation? Je trouve que ça mériterait
qu'on puisse suivre attentivement ce dossier. J'ai le goût de suivre ce
dossier-là attentivement parce qu'on a ça très à coeur, M. le ministre.
M. Boulet : Mme la Présidente,
très bonne question. Ma collègue de Fabre connaît ce dossier. Et, oui, il y a
eu des rencontres du comité conjoint, il y a des délibérations qui demeurent, à
ce stade, confidentielles. Il est prévu qu'un rapport me sera remis au mois de
décembre 2019. Il est destiné au ministre. Il devrait circuler de façon limitée
entre les membres du comité conjoint et de façon restreinte au sein de mon
ministère.
Mais, je vous assure, on demeure en
contact, on ne se voit pas seulement au salon bleu. Recommençons nos rencontres
qu'on avait entreprises l'automne passé après mon assermentation. Moi, je vais
vous inviter, qu'on se rencontre de nouveau de façon épisodique, et
l'information que je pourrai partager avec ma collègue de Fabre, ça me fera
plaisir de collaborer et de la partager. Je le répète, nous n'avons que des
intérêts communs dans ce dossier. Merci, Mme la Présidente.
Mme Sauvé : Alors, Mme la
Présidente, je suis très contente. J'attendrai l'invitation avec grand plaisir.
On avait eu effectivement de bons échanges, et je pense que ça fera partie d'un
des dossiers dont on parlera. Néanmoins, je trouve que c'est un peu tardif, le rapport
en décembre. Mais néanmoins, si on a l'occasion et si j'ai le privilège de
pouvoir être informée, le ministre aura compris que j'ai grand intérêt à
pouvoir suivre ce dossier. Alors donc, voilà pour ma première question.
Deuxième question, aussi toujours en
retour sur des choses qui ont été dites, et là c'est vraiment une notion de
clarification, le ministre a annoncé... a envoyé une lettre, il l'a dit hier,
et puis ça fait partie aussi des demandes d'information qu'on a eues, il a
envoyé une lettre au RQ-ACA, le Réseau québécois de l'action communautaire
autonome, pour dire qu'il entamait avec eux, bien sûr, qui est l'interlocuteur
privilégié du gouvernement, des démarches pour renouveler le plan d'action
gouvernemental. Alors là, j'ai besoin vraiment d'une clarification. Et, si mon
collègue de Rimouski était là, je sais qu'il serait sensible à ma question
puisqu'il a été très présent lors de la politique québécoise de l'action
communautaire autonome de 2001. Il y a eu cette grande politique qui a été mise
en place et il y a eu un plan d'action qui a été mis en place par la suite
comme cadre de référence pour l'application de la politique. Dans le fond,
c'est un cadre qui permet d'élaborer des paramètres, comment les valeurs qui
sont dans la politique peuvent se déployer et dans le financement et dans
l'action communautaire terrain.
Alors, je trouve ça très bien que le
ministre ait la volonté d'amorcer des travaux dans ce sens-là, mais parle-t-il
véritablement du plan d'action ou de la politique québécoise? Parce que le plan
d'action découle, il est un peu plus administratif. La politique québécoise,
elle est... à vrai dire, c'est l'ADN de l'action communautaire autonome. Et,
quand je rencontre, et je l'ai fait à plusieurs reprises, le Réseau québécois d'action
communautaire autonome, ce dont il me parle, c'est davantage de la politique
québécoise. Alors, j'ai besoin de clarifications, M. le ministre, là-dessus.
• (12 h 10) •
M. Boulet : Je vais le faire
avec plaisir, Mme la Présidente. C'est un sujet à l'égard duquel je suis un peu
moins fier de mes prédécesseurs parce que le plan d'action relatif à l'action
communautaire autonome, le dernier remonte à 2004; il est attendu de façon
insistante par le milieu communautaire québécois. Et j'ai effectivement
transmis une lettre le 18 février 2019 à l'attention du président du Réseau
québécois de l'action communautaire autonome, et on amorce les travaux. Et moi,
je n'ai pas l'intention de confondre le plan d'action ou la politique
gouvernementale, c'est l'ensemble de l'oeuvre. C'est tout ce qui concerne
l'action communautaire. Et j'ai l'intention de le faire de façon transversale,
de parler de financement, de parler de déploiement sur le territoire québécois,
sur les missions des organismes communautaires. Moi, je veux qu'on ait une...
M. Boulet : …ce qui
concerne l'action communautaire, et j'ai l'intention de le faire de façon
transversale, de parler de financement, de parler de déploiement sur le
territoire québécois, sur les missions des organismes communautaires. Moi, je
veux qu'on ait une vision d'ensemble du monde communautaire autonome, et c'est
vraiment dans cette direction-là que je veux que nous nous orientions.
Et, encore une fois, j'offrirai ma
collaboration aux partis d'opposition, dont ma collègue de Fabre, pour que vous
puissiez contribuer, parce qu'on va entreprendre… évidemment, il y a toujours
une phase de consultation, et on est en train d'établir, avec le groupe de ma
sous-ministre associée, un échéancier de consultations pour s'assurer qu'on
entende d'abord, qu'on soit à l'écoute des organismes communautaires, qu'on
comprenne bien leurs besoins et que ce plan-là soit la meilleure façon de
répondre à leurs intérêts et à leurs besoins.
J'ai d'ailleurs un calendrier qui m'avait
déjà été soumis, un calendrier des travaux d'élaboration du Plan d'action
gouvernemental en action communautaire, et on pourra le partager à une de nos
prochaines rencontres, on se fera un ordre du jour puis on partagera ce type
d'information là, je n'ai aucun problème à le partager. Merci, Mme la
Présidente.
Mme Sauvé : Alors, je
poursuis. Merci au ministre. Je poursuis avec une autre question, et là on
entre dans les chiffres, toujours liés au plan de lutte aussi évidemment, parce
qu'on a eu bien sûr le dépôt du troisième plan de lutte d'un gouvernement
libéral et avec toutes ses mesures et, entre autres, le revenu de base.
Mais il y a un plus petit volet qui peut
passer inaperçu, mais qui est très important pour plusieurs groupes
communautaires, et c'est le FQIS le Fonds québécois des initiatives sociales.
Alors, moi, j'ai une disparité de chiffres, là, alors… puis c'est quand même
12 millions, ça fait que j'aimerais comprendre. Donc, quand je regarde,
dans le fond, au plan budgétaire et qu'on fait état des crédits pour le FQIS,
2018‑2019, donc l'exercice qui s'est terminé, on parle de
29 649 000 $. Et, quand je regarde aux réponses aux questions,
la question 13, je me rends compte qu'à la fin du mois de février, donc on
est juste un mois avant la fin de l'exercice, on est à 17 millions. Ça
fait que c'est quand même une différence de 12 millions, puis je sais que
ça compte beaucoup dans les communautés, ces projets qui s'ajoutent au
financement des organismes communautaires. Je pense à, par exemple, chez nous,
là, je vais être un petit peu… ça m'arrive parfois d'être un peu chauviniste et
lavaloise, hein, tu me donnes la… vous me donnez la permission, mon cher
collègue de Vimont? Alors, Le Centre communautaire Val-Martin, qui a un projet
Ça cliq pour les jeunes adolescents, c'en est un projet, entre autres, un très
beau projet, qui est financé FQIS. Mais il y en a bien d'autres dans toutes les
régions du Québec.
Alors, j'ai deux
questions autour du FQIS. Tout d'abord, je ne vois pas, entre 2018, 2019, une
indexation. On passe… même, il y a une légère diminution de
29 649 000 $ à 29 624 000 $. Alors, déjà ça, ça
me préoccupe. Et la disparité entre l'état des résultats au mois de février et
l'information au plan budgétaire, une disparité de 12 millions…
M. Boulet : Alors, Mme la
Présidente, les questions sont très précises. Il y a quand même un élément que
vous avez soulevé, le 17,4 millions, ça, c'est des montants d'argent qui
sont dus, qui doivent être payés et qui découlent de plans de travail déjà
soumis. Et ça, je vous assure que les montants d'argent découlant de ce qu'on
appelle, là, les Alliances pour la solidarité, là, du FQIS, ça, ça va être
payé, on me l'assure, dans les prochains mois.
Quant aux deux questions plus spécifiques,
moi, ce que je vais faire, je vais obtenir les réponses et je pourrai les
partager, vous donner des chiffres. Parce que c'est des chiffres précis, là,
puis je ne veux pas m'aventurer dans un territoire où je ne suis pas capable de
donner des réponses très précises. Et on pourra le faire dans des délais, là,
raisonnables. Donc…
(Consultation)
M. Boulet : O.K. Bien, je
vais vous donner… on me fournit les réponses. Avec votre permission, Mme la
Présidente… Il n'y a pas d'indexation. Pour l'année 2018‑2019, le total
pour les alliances, c'était…
M. Boulet : …O.K. Bien, je
vais vous donner un… On me fournit les réponses. Avec votre permission, Mme la
Présidente, il n'y a pas d'indexation. Pour l'année 2018‑2019, le total
pour les alliances, c'était 29 539,02 $. Et c'est exactement le même
montant pour 2019‑2020. Donc, il n'y a pas d'indexation.
Mme Sauvé : Alors, je
pense que le ministre peut deviner ma prochaine question, très simple.
Pourquoi? Pourquoi il n'y a pas d'indexation? Pourquoi il n'y a pas de
valorisation de ces initiatives qui peuvent faire une grande différence dans
l'action communautaire terrain dans toutes les communautés?
M. Boulet : Alors, avec
votre permission, Mme la Présidente, je demanderais à ma sous-ministre de
donner un élément de réponse à la question de ma collègue de Fabre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Je vais demander à madame de se présenter,
c'est-à-dire de donner votre prénom, votre nom et votre titre.
Mme Pelletier (Brigitte) :
Oui. Bonjour. Alors, Brigitte Pelletier. Je suis sous-ministre au Travail,
Emploi et Solidarité sociale. Alors, Mme la Présidente, les ajustements qu'ils
ont au fil des années au fonds, c'est des montants qui peuvent varier, mais il
n'y a pas d'indexation. Donc, c'est en lien plutôt avec les projets. Il y en a
eu, des ajustements avec le PAGIEPS. Et, cette année, par rapport à l'année
passée, c'est à peu près le même montant. Mais les variations sont dues à des
projets. Et il n'y a pas d'indexation.
Mme Sauvé : Mme la
Présidente, est-ce que je m'adresse directement à madame, à la sous-ministre?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, vous pouvez vous adresser directement à la sous-ministre.
Mme Sauvé : Oui. Je veux
être dans le respect de…
Mme Pelletier (Brigitte) :
Puis un complément d'information, Mme la Présidente. Dans le cadre du PAGIEPS,
il y a eu justement un réinvestissement de 115 millions à
160 millions dans le fonds.
Mme Sauvé : O.K.
D'accord. Merci pour l'information.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il reste 1 min 20 s.
Mme Sauvé :
1 minute?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Mme Sauvé : Parfait.
Alors, je vais sauter à un autre sujet. J'aime ça, parce que c'est un grand
dossier, l'emploi et la solidarité sociale. Alors donc, on y va. Je veux parler
du premier trimestre, les chiffres de l'emploi. J'entends beaucoup le premier
ministre parler des emplois payants. D'ailleurs, dans ses propres crédits, il a
nommé qu'il avait demandé au ministre de l'Emploi de sortir les chiffres des
emplois payants dans chaque région du Québec. Alors, quand on regarde les
chiffres de janvier à mars et qu'on compare à janvier et mars 2018, on se rend
compte que les emplois à temps partiel ont augmenté de 6,3 %, alors que le
temps plein a chuté. Quand le premier ministre parle d'emplois plus payants,
est-ce que ça veut dire que c'est plus d'emplois à temps partiel? Là, je ne
comprends plus. Alors, j'aimerais que le ministre m'explique.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il vous reste 30 secondes.
M. Boulet : Mme la
Présidente, il y a… Ce que le premier ministre met souvent en perspective,
c'est qu'il y a un écart de 6 000 $ entre le salaire moyen québécois
et le salaire moyen ontarien. Il faut combler cet écart-là. On veut, avec notre
plan de match, contribuer à la création d'emplois mieux rémunérés au Québec. Et
ça passe notamment par l'augmentation de la productivité. Il y a des emplois à
temps partiel dans certains secteurs qui sont nécessaires. Nous, ce qu'on vise,
c'est le plus possible le plein emploi. Évidemment, on essaie d'accompagner les
entreprises soit par des plans de formation ou des plans de développement des
compétences pour leur permettre de mieux rémunérer leurs salariés. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, M. le ministre. Merci de l'échange. Vous
aurez compris que nous avons empiété sur le temps de la députée. C'est
maintenant au tour du gouvernement. Alors, on revient à la députée de Labelle.
Il vous reste 11 min 25 s.
Mme Jeannotte : D'accord.
Merci, Mme la Présidente. Donc, je vais reprendre à la… En ce qui a trait… Nous
avons parlé d'intégration. Je vais donc maintenant vous parler d'adaptation de
la main-d'oeuvre. Au fond, M. le ministre, j'aimerais vous entendre. Qu'est-ce
qu'on pourrait proposer afin de venir en aide aux régions qui peinent à trouver
de la main-d'oeuvre, là, non disponible, mais… Et… Voyons! De la main-d'oeuvre
non pas disponible, mais simplement existante.
• (12 h 20) •
M. Boulet : De la
main-d'oeuvre disponible, il y en a, Mme la Présidente, effectivement dans
toutes les régions. Et ça, ça nous ramène au front d'intervention intégration,
comment nos conseillers-conseillères peuvent aider les entreprises à recruter
une main-d'oeuvre qui est présente et disponible. On a une initiative…
M. Boulet : ... Mme la
Présidente, effectivement, dans toutes les régions, et ça, ça nous ramène au
front d'intervention, intégration, comment nos conseillers, conseillères
peuvent aider les entreprises à recruter une main-d'oeuvre qui est présente et
disponible. On a une initiative ciblée qu'on a l'intention de mettre en
application, où nos conseillers, conseillères pourront entrer en communication,
par exemple, les travailleurs expérimentés, identifier les personnes de 50 ans
et plus qui, dans une région donnée, ne travaillent pas ou ont pris leur
retraite. Cogner à leur porte, vérifier leur profil, vérifier leur intention ou
leur volonté de réintégrer éventuellement le marché du travail, mettre à niveau
leurs compétences ou leurs qualifications. Et, comme ces conseillers,
conseillères-là savent déjà les entreprises qui ont des besoins, ils ont établi
des diagnostics, élaboré un plan d'action, ils vont être en mesure de les
mettre en communication. Et ça, cette initiative ciblée là, j'ai l'intention de
l'annoncer bientôt et que ça concerne toutes les personnes âgées de 50 ans et
plus.
Les jeunes, on essaie de les rejoindre,
avec mon collègue à l'éducation, leur faire comprendre les métiers puis les
professions qui sont en déficit, là où la demande est plus importante que
l'offre, et les inciter à aller vers ces métiers-là puis ces professions-là
d'avenir. Il y a des métiers actuellement qui existent, qui n'existeront plus
dans deux ans, d'autres qui vont apparaître dans six mois ou dans quatre ans.
On essaie de se donner une vision d'avenir puis de promotionner le plus
possible ce qui sera en demande pour éviter que nos jeunes aient des problèmes
d'orientation et puissent bien connecter avec le marché du travail. On a des
programmes de formation, des stages rémunérés en emploi dans le secteur de la
santé. Je travaille avec ma collègue de la santé pour mettre en contact des
écoles secondaires avec des CISSS et des CIUSSS pour combler les besoins pour
les infirmiers, infirmières, préposés aux bénéficiaires. Avec ma collègue aux
aînés, on a des services, dans mon ministère, de formation pour aider les
personnes qui viennent aussi de l'étranger à bien s'adapter. Ici,
particulièrement, on manque de préposés aux bénéficiaires dans les résidences
privées, ça a été fortement documenté, ça a fait l'actualité, des résidences
privées qui ferment dans à peu près toutes les régions.
Il faut éviter le plus d'être confronté à
cette réalité-là, et on va s'assurer, au sein de mon ministère, d'aller les
rencontrer, d'établir leurs besoins puis de s'assurer de leur pérennité dans
notre marché du travail. On en a beaucoup, Mme la Présidente, je pourrais
parler... combien de temps on peut utiliser, madame...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez 7 min 23 s.
M. Boulet : Non, je vais
laisser le temps à ma collègue de Labelle. Merci, Mme la Présidente.
Mme Jeannotte : Mais, merci,
M. le ministre, c'est vraiment rassurant de vous entendre parler, surtout pour
les régions éloignées. Par exemple, moi aussi, je vais me permettre d'être un
peu chauvine, là, de revenir à ma région. Donc, dans Antoine-Labelle,
contrairement à d'autres régions, le taux de chômage est un peu plus élevé. Et
donc je voudrais vous entendre sur l'enjeu de la productivité parce que,
justement, la semaine dernière... non, c'est il y a deux semaines, j'ai eu la
chance d'avoir votre collègue... notre collègue respectif, le ministre des
Forêts, qui est venu faire un bel investissement dans le secteur de la forêt à
Mont-Laurier, une usine, pour ne pas la nommer, Uniboard, et l'objectif était
justement d'augmenter la productivité, donc, par exemple, une centaine
d'employés, là, dans nos usines.
Donc, si je comprends bien, du côté de la main-d'oeuvre,
vos objectifs, vos mesures, pour augmenter la productivité, sont, dans le fond,
complémentaires au ministre de l'Économie qui, lui, travaille sur le front de l'augmentation
des capacités de production au niveau de la machinerie, de ces usines-là. Mais,
vous, donc, vous travaillez donc pour que cette usine puisse avoir des employés
qui sont capables de répondre, là, aux besoins de cette usine-là.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Encore une fois, une question qui démontre une fine connaissance de
ma collègue de Labelle du marché du travail. L'augmentation de la productivité,
c'est un des éléments cruciaux qui va aider le Québec à relever le défi de la main-d'oeuvre.
L'augmentation de la productivité, comment on fait ça? Ça peut être par la
robotisation. Je suis allé dans le Parc technologique de Québec récemment, où
j'ai constaté...
M. Boulet : ...un des éléments
cruciaux qui vont aider le Québec à relever le défi de la main-d'oeuvre. L'augmentation
de la productivité, comment on fait ça? Ça peut être par la robotisation. Je
suis allé dans le Parc technologique de Québec récemment, où j'ai constaté de
visu comment les robots travaillaient et le bonheur des salariés qui étaient...
qui travaillaient en collaboration, bien sûr, avec les robots et qui me
disaient à quel point ils avaient amélioré leur qualité de vie au travail, ils
avaient augmenté leur rémunération, ils participaient aux bénéfices de l'entreprise.
La robotisation, c'est une des voies privilégiées.
Il y a la numérisation. Quand on parle de
l'usine 4.0, la numérisation, on est en train au Québec, dans les entreprises
manufacturières, d'emprunter cette voie-là de façon significative. Ça peut être
par l'intelligence artificielle. On contribue... et mon collègue de l'Économie,
on a un centre où Montréal et le Québec se distingueront en matière
d'intelligence artificielle. On est des partenaires pour accroître et permettre
aux entreprises, peu importe leur grosseur, de se donner cette intelligence-là
pour améliorer leur productivité.
Ça peut être aussi par l'acquisition de
machines et d'équipements, ça peut aussi être par la recherche, le
développement, l'innovation. Mais on est là concrètement, parce que j'ai
annoncé à Trois-Rivières qu'on assumait 85 % des frais de formation des
salariés pour toute mesure qui vise à accroître la productivité. Puis, si
accroître la productivité a un impact sur l'organisation du travail et que ça
aussi, ça implique des coûts, on est là aussi, on assume 85 % des coûts.
Ça, c'est des mesures concrètes qui sont au coeur de la priorité de notre
gouvernement : formation, éducation. On est des compagnons privilégiés de
l'augmentation de la productivité et on le fait de façon hypercollégiale avec
nos collègues à l'Économie, Innovation, ma collègue au Développement économique
régional, mon collègue à... puis tout le monde, puis tous nos collègues au
caucus font part de leurs préoccupations par rapport à ce défi-là de la rareté
de main-d'oeuvre. Il y a eu des mesures, il y en a d'autres.
Comme je vous le disais un peu plus tôt,
dans chaque région, il y a des mesures adaptées spécifiques, et, contrairement
à nos prédécesseurs, on a un plan de match qui est évolutif, qui s'adapte en
temps réel à l'évolution des besoins du marché du travail. On ne veut pas de
plan statique, linéaire qui n'évolue pas, avec des mesures, avec... Bon. Je ne
veux pas faire trop référence à nos prédécesseurs. Mais on veut vraiment que ça
s'adapte, et ce qui est requis par le marché demain n'est pas nécessairement ce
qui est exigé aujourd'hui. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Il vous reste deux minutes.
Mme Jeannotte : J'ai eu la
chance, parlant de collègues, de faire une annonce pour notre collègue Mme
McCann, encore là dans mon comté, à Rivière-Rouge, où on a fait une annonce de
7,3 millions pour une buanderie, et — encore une fois, je
reviens à la productivité — des emplois de qualité grâce à cette
annonce-là, et puis c'est le secteur... En région, on a beaucoup le secteur du
service. Donc, c'était majeur, là, de... Donc, voyez-vous, c'est un autre
exemple, là, où la collègue McCann, par cette mesure-là, donc, venait donc...
Une voix
: ...
Mme Jeannotte : Pardon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je veux juste soulever qu'il faut faire attention, hein? On ne peut pas nommer
les ministres par leur nom, mais bien par le nom de circonscription ou par leur
titre.
Mme Jeannotte : D'accord. Je
m'excuse, Mme la Présidente. Donc, effectivement, j'entends par la voix du
ministre que c'est énorme, le travail qui se fait en collégialité, que ce soit
avec notre collègue de la Santé, Forêt, donc Travail, c'est impressionnant, et
je salue vraiment, là, à quel point j'ai l'impression de faire partie d'un
gouvernement qui est efficace. Donc, c'est très encourageant.
• (12 h 30) •
Donc, finalement, M. le ministre,
peut-être un dernier aspect, là, que j'avais soulevé dans mon introduction au
niveau de l'éducation, peut-être revenir là-dessus. Avec votre collègue de
l'Éducation, qu'est-ce... vous avez tout à l'heure mentionné, là, qu'il y avait
des mesures. Puis, si vous pourriez peut-être m'éclairer encore plus, qu'est-ce
qu'on fait, là, en lien avec votre ministère et celui de l'Éducation?
12 h 30 (version non révisée)
Mme Jeannotte : ...votre
collègue de l'Éducation, qu'est-ce... je... vous avez tout à l'heure mentionné,
là, qu'il y avait des mesures, puis si vous pourriez peut-être m'éclairer
encore plus, qu'est-ce qu'on fait, là, en lien avec le... votre ministère et
celui de l'Éducation?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre, il vous reste 13 secondes.
M. Boulet : Deux choses, Mme
la Présidente. Un, la bonification du programme de formations de courte durée
privilégiant les stages dans les formations priorisées par la Commission des
partenaires du marché du travail, on fait ça en collaboration avec l'Éducation,
et 45 millions supplémentaires dans le budget de notre collègue Eric
Girard sur cinq ans ont été octroyés au fonds de développement et
reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre pour renforcer... pour
permettre l'adaptation de la main-d'oeuvre de plus d'entreprises à travers le
Québec. C'est deux des mesures, et ça, c'est fait vraiment de façon collégiale.
Merci, Mme la Présidente. Désolé, hein?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Vous avez quand même empiété de 29 secondes qu'on
prendra sur le temps de... du prochain tour. Merci, M. le ministre. Nous y
allons maintenant avec l'opposition officielle avec la députée de Fabre. C'est
bien ça toujours?
Mme Sauvé : Oui. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord, avec 18 min 30 s.
Mme Sauvé : Quel plaisir.
Merci, Mme la Présidente. Je vais revenir avec un commentaire sur ma dernière
question alors que je questionnais sur... le ministre sur la notion très
importante, je dirais même presque : L'obsession du premier ministre
d'aller vers les emplois payants, puis je le nomme, là, sans aucun commentaire
négatif, mais c'est un élément qu'il nomme beaucoup, et j'ai ramené le portrait
des chiffres de l'emploi du premier trimestre. Alors, je vais juste faire un
commentaire avec une image. Moi, la fin de semaine, quand je suis chez moi puis
je veux faire une recette... en passant, je ne suis pas très bonne, mais je
fais quand même des efforts. Mais je prends une recette et je regarde ma
recette, et ça aide beaucoup s'il y a des ingrédients pour faire la recette.
Alors, a beau... le ministre a beau dire : Oui, effectivement, l'objectif,
on se compare à l'Ontario, et je comprends très bien ça, mais la réalité,
l'ingrédient d'avoir un état de situation... En passant, on est déjà dans le
plein-emploi. Le ministre mentionnait : L'objectif, c'est le plein-emploi.
On y est déjà. Mais, quand l'ingrédient c'est une majorité... pas une majorité,
mais une croissance importante de l'emploi à temps partiel, nous ne sommes pas
dans l'ingrédient qui nous lie à des emplois plus payants dans une réalité, une
recette qui doit marcher. Alors donc, vous avez compris mon image puis vous
avez retenu que je ne fais pas des bons ragoûts, mais ça, c'est une autre
histoire.
Alors, j'irais maintenant sur un bloc
parler de Services Québec évidemment. Il faut en parler parce que le ministre
en a parlé à travers sa Grande Corvée, changement de paradigme, et là je vais
faire plein de liens avec ça, là, le changement de paradigme pour faire face à
la pénurie de main-d'oeuvre, parce que c'est un paradigme qui m'apparaît très,
très partiel. Alors... puis, pour moi, quand le ministre a dit hier, puis il
l'a dit dans plusieurs communiqués, devant les médias, que la transformation,
c'était d'abord et avant tout de dire aux conseillers en entreprise de Services
Québec d'appeler les entreprises avant qu'on les appelle, je n'y vois pas là
une grande révolution, mais j'y reviendrai.
Services Québec, évidemment, il y a un
modèle qui est très important, puis qu'il faut nommer, puis le ministre connaît
très bien ce modèle, et c'est la Commission des partenaires du marché du
travail qui se décline dans chaque région du Québec avec ses conseils
régionaux. Alors, je vais vouloir entendre un peu le ministre sur sa vision
qu'il a de la commission pour plusieurs raisons. C'est un modèle qui date de
plusieurs années. Je me souviens, à l'époque de l'implantation... ça ne me
rajeunit pas, Mme la Présidente, mais c'est ça, la vie. C'était à l'époque des
ministres... donc c'était Mme Louise Harel, à l'époque, suivie de
Mme Diane Lemieux du Parti québécois, qui ont mis en place ce modèle unique de
cogestion avec le ministère pour s'assurer que, quand on regarde les stratégies
de main-d'oeuvre, bien, on regarde : Est-ce qu'on a les bonnes mesures?
Est-ce qu'on a le bon plan d'action de façon très annualisée? Alors donc, c'est
un modèle qui est regardé par le fédéral dans la négociation pour les ententes
Canada-Québec par rapport à la formation de la main-d'oeuvre, le ministre en
parlé avant. Mais la Commission des partenaires, c'est fort important comme
modèle au fil des ans parce qu'il y a autour de la table tous les acteurs du
marché du travail : les syndicats, les patrons, l'éducation, le
communautaire, les différents ministères qui sont présents aussi, évidemment,
les gens de Services Québec. Alors donc, il y a là une représentativité des
acteurs du marché du travail, qui est toujours très, très éloquente, en soi.
Quand il y a eu la loi
n° 70, on a parlé d'Objectif emploi, mais il y a un volet aussi
dans cette loi-là, et c'est la modification, je...
Mme Sauvé : ...les gens de Services
Québec. Alors donc, il y a là une représentativité des acteurs du marché du
travail qui est toujours très, très éloquente en soi. Quand il y a eu la loi n° 70, on a parlé d'Objectif emploi, mais il y a un volet
aussi dans cette loi-là et c'est la modification, je dirais, ou... la modification
du rôle et du mandat de la Commission des partenaires du marché du travail avec
un rôle beaucoup plus stratégique par rapport aux enjeux.
Alors, moi, ma première question sur
Services Québec et en lien avec la Commission des partenaires au ministre,
c'est : Est-ce qu'il a assisté à plusieurs rencontres depuis son élection?
Est-ce qu'il y a des documents qu'il peut nous déposer, des comptes rendus ou, à
tout le moins, nous dire un peu, toujours dans la notion de son nouveau
paradigme, est-ce qu'il a donné des directives précises en lien avec les
nouveaux enjeux du marché du travail à la Commission des partenaires du marché
du travail?
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Merci à ma collègue de Fabre. Question très complète qui démontre
sa connaissance du volet Emploi, Solidarité sociale. Après mon assermentation, rapidement,
j'ai rencontré, pour le volet Emploi, Solidarité sociale, les membres du
conseil de la Commission des partenaires du marché du travail. J'ai fait une
rencontre là-bas, à Montréal, à mon bureau de Montréal, on a échangé sur l'importance
du paritarisme, et j'étais extrêmement ravi de constaté, comme vous l'avez
mentionné, la présence des personnes impliquées dans le monde syndical, le
monde patronal, le monde communautaire et le monde de l'éducation. Et je vous
dirais que, pour moi, la Commission des partenaires, c'est précieux.
D'ailleurs, sa présidente est avec nous, que vous connaissez vraisemblablement,
Mme Audrey Murray, avec qui j'ai des échanges et des contacts. Et, dans le
cadre de ma grande tournée — parce que vous me dites : Comment
vous l'impliquez dans ce changement de paradigme là? — Audrey, dans les
huit régions que j'ai faites, je l'ai souvent vue. Elle était présente. Elle
était une porte-parole éloquente de la Commission des partenaires du marché du
travail. Elle contribuait à alimenter mes réflexions et à écouter les
partenaires, à participer aux conférences de presse où on faisait des annonces
concrètes. Je vous dirais, pour moi, la Commission des partenaires et mon
ministère, c'est main dans la main. Et pour moi, tout ce qui concerne l'emploi
et la solidarité sociale, je considère cette commission-là comme un guide. Sur
La Grande Corvée, tous et toutes, unanimement à la commission, que je les aie
rencontrés collectivement ou individuellement, sont extrêmement heureux et
heureuses de cette initiative-là qu'est La Grande Corvée, et on continue à échanger
sur une base régulière. Je les ai rencontrés hier, il y avait un gala où on
remettait des prix pour souligner les mesures de prévention en santé et
sécurité. Il y avait des gens du monde syndical, du monde patronal. C'est une
collaboration de tous les instants, et ma collègue de Fabre le sait très bien.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Sauvé : Merci. Merci au
ministre pour cette réponse. En même temps, vous avez compris que je suis une
fan des conseils régionaux et de la commission parce que je trouve que c'est un
modèle unique. Alors donc, vous n'avez pas à me convaincre. Mais j'aurais quand
même apprécié de la part du ministre une réponse au-delà du dialogue et de la
proximité qui est absolument nécessaire, sa vision de directive claire en lien
avec la veille stratégique d'action pour répondre à la pénurie de
main-d'oeuvre. Mais on pourra y revenir, j'ai beaucoup d'autres questions.
• (12 h 40) •
Évidemment, on en a parlé, de l'entente
qui se négocie présentement, et je voyais qu'avec... Par rapport à la formation
de la main-d'oeuvre, bon, le ministre a tantôt émis un commentaire par rapport,
bon, aux prédécesseurs que nous étions. Alors, je rappelle qu'il y a eu une
signature de l'ancien... de son prédécesseur, de M. Jean-Marc Fournier, du
ministre Duclos. Alors, il faut se rappeler que cette entente-là, qui a eu 20
ans en 2017...
Mme Sauvé : ...par rapport,
bon, aux prédécesseurs que nous étions. Alors, je rappelle qu'il y a eu une signature
de l'ancien... de son prédécesseur, de M. Jean-Marc Fournier, du ministre
Duclos. Alors, il faut se rappeler que cette entente-là, qui a eu 20 ans en
2017, en fait, il n'y a pas eu tant de modifications et de négociations au
cours des 20 ans. Il y a eu des définitions qui se sont ajoutées. Il y a eu des
négociations de mon temps. J'ai refait un peu le fil de l'histoire. Mais de
renégocier l'entente comme telle, ça ne s'est pas fait dans une première
mouture, ça s'est fait au bout de 10 ans. Donc, de dire, là, encore là d'amener
un jugement là-dessus, il y a beaucoup plus de nuances que cela.
Mais là, présentement, il y a une négociation.
Et c'est beaucoup d'argent. Et c'est des... c'est vraiment beaucoup, beaucoup
d'argent qui est envoyé au Québec et qui est envoyé... Et je me souviens des
dernières négociations des ministres précédents, que ce soit de notre gouvernement
ou du gouvernement du Parti québécois, il y avait tout ce travail-là, encore
une fois, de la commission des partenaires à faire de la représentation, le
ministère également. Puis à chaque fois que c'était modifié ou resigné, il y
avait une reconnaissance justement du modèle unique au Québec, à chaque fois.
Mais il y avait un travail immense derrière ça. Alors, au-delà de se dire que la
négociation va bon train...
Parce qu'il faut bien comprendre, là, que
cette entente-là, là, elle a beaucoup d'objectifs. Elle permet, dans le fond,
d'offrir à la population du Québec les services de qualité touchant le marché
du travail, les mesures et les services d'emploi intégrés, le fonctionnement du
marché du travail, associer les partenaires du marché du travail à l'emploi et
la gestion des mesures. Il y a plein d'objectifs. Et il y a les responsabilités
du Québec, et, attaché à ça, il y a le fonds du marché du travail, qui vient
financer des services de Services Québec, qui vient financer beaucoup
d'organismes en employabilité. On a parlé des carrefours jeunesse-emploi, mais
tous les services d'aide à l'emploi aussi sont financés par le fédéral.
Alors, moi, j'ai le goût d'entendre plus
que : On est en train de négocier, puis le gouvernement précédent n'a pas
nécessairement fait grand-chose. À chaque fois qu'il y avait à négocier, on a
signé l'entente, que ce soit notre gouvernement, celui du Parti québécois
avant. Alors, j'ai le goût de savoir qu'est-ce qui est sur la table, quel était
le montant précédent qui a été octroyé au Québec, où on en est dans la volonté
présente, et si le marché du travail a évolué. Est-ce qu'on va avoir le même
rapport de force cette fois-ci alors qu'on est dans un plein emploi?
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Merci pour la question. Je vais aller le plus loin possible dans le
détail tout en respectant bien sûr la confidentialité des échanges. Je veux
revenir sur votre question précédente. Le plan de match dont j'ai parlé tout à
l'heure et qui s'appuie sur quatre fronts d'intervention pour lutter contre la
rareté de main-d'oeuvre, il a été présenté et assimilé par les membres de la
Commission des partenaires du marché du travail et accepté.
Le paritarisme, oui, je l'avais dit aux
médias, le modèle de partenariat québécois a été un argument de négociation
extrêmement important. Quand on a eu la rencontre de négociation dont j'ai fait
référence un peu plus tôt, les partenaires étaient là. Mme Murray était là, le
monde syndical, patronal, l'éducation et le communauté étaient représentés. Et
c'est ça qui distingue le Québec du reste du Canada. Donc, on a plaidé notre
modèle de partenariat, on a plaidé aussi la flexibilité et l'asymétrie. Ce
n'est pas parce que c'est de même dans le reste du Canada que ça doit
nécessairement être comme ça au Québec.
Et ça, je pense que ça a été compris.
Est-ce qu'on va atteindre tous nos objectifs? On est bien avancés. Je me
déplace à Ottawa ce vendredi pour rencontrer Mme Hajdu et j'espère qu'on pourra
confirmer une entente de principe.
Les sujets sur lesquels nos discussions
portent, c'est le transfert de la juste part du Québec des sommes fédérales
destinées... Vous le connaissez, le Fonds d'intégration pour les personnes
handicapées ainsi que les fonds relatifs à la Stratégie emploi jeunesse.
Deuxièmement, il y a le financement des personnes handicapées dans le cadre des
ententes de transfert du marché du travail. Il y a aussi nos revendications,
troisièmement, à l'égard des programmes de travailleurs étrangers temporaires.
Et, bon, il y a des éléments plus secondaires, mais les frais administratifs
puis l'admissibilité des travailleurs... des TET, ça, je vous en ai parlé. Mais
c'est essentiellement les sujets sur lesquels nos discussions portent, et on le
fait toujours dans l'intérêt du Québec, et dans le respect des défis que le
marché du travail québécois a à relever. Merci, Mme la Présidente.
Mme Sauvé : Il me reste
quatre minutes. J'ai...
M. Boulet : …j'en ai
parlé, mais c'est essentiellement les sujets sur lesquels nos discussions
portent, et on le fait toujours dans l'intérêt du Québec et dans le respect des
défis que le marché du travail québécois a à relever. Merci, Mme la Présidente.
Mme Sauvé : Il me reste
quatre minutes. J'ai deux questions fort importantes, alors vous me
pardonnerez, M. le ministre, je vais y aller un peu en rafale parce que je veux
vous entendre. Mais, en même temps, je reviendrai aussi, Mme la présidente, parce
que par rapport à l'entente j'aurais posé la question… je la pose, là, mais le
temps est limité : Combien il y a d'argent sur la table? Pour moi, c'est
important d'avoir cette réponse-là, combien d'argent il y a sur la table,
combien d'argent on avait avec l'entente et qu'est-ce qui est demandé.
J'y vais avec mes deux questions. Hier, il
y a eu beaucoup… le député de Chauveau a parlé des organismes communautaires,
les carrefours jeunesses emploi, mais les ressources externes, tous les
organismes en employabilité. Je sais que le dialogue est au rendez-vous entre
le ministre et les organismes, je sais que la conversation est conviviale.
Mais, en même temps, là, pour faire face aux défis du marché du travail avec la
pénurie, là, c'est des acteurs tellement importants parce qu'ils ont accès à
tous ces bassins de main-d'œuvre, des bassins de main-d'oeuvre de personnes
sous-représentées sur le marché du travail. Alors, c'est excessivement précieux
pour les entreprises qui cherchent du monde, et cet accès-là, qui passe par
l'accompagnement qu'offrent les ressources externes, c'est majeur. Autrement
dit, Mme la Présidente, ce sont des partenaires de premier plan.
Et, quand je fais le calcul de ce qui a
été donné dans les différentes réponses des renseignements qu'on a demandés,
quand je regarde le financement au niveau des Services d'aide à l'emploi, ce
qu'on appelle les SAE, et que je regarde la participation, donc les gens qui
ont participé à tout, tout, à toutes les ententes des organismes, ressources
externes et carrefours jeunesse-emploi, finalement, un participant qui est
actif dans une démarche, c'est à peu près 100 $. On s'entend que ce n'est
pas beaucoup de sous pour avoir une différence sociale et une différence
essentielle pour l'intégration en emploi. Le financement ne suit pas, Mme la
Présidente. Quand je regarde les mesures d'aide à l'emploi, les crédits, le
plan budgétaire, on augmente de 2 %. 2 %, là, c'est l'IPC du mois de
mars. Donc, c'est une indexation tellement timide qu'on aura beau me dire que
la conversation est conviviale, ces acteurs-là, ils sont précieux.
Moi, je demande au ministre : S'il
vous plaît, pour ces partenaires qui sont un enjeu de solution pour la pénurie,
est-ce qu'on ne peut pas envisager un 4 % d'indexation? Et je sais que ça
se fait parce qu'on peut amender des protocoles d'entente.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Les ententes de transfert marché du travail et développement de la
main-d'oeuvre, c'est une enveloppe d'à peu près 850 millions. Comme vous
savez, le Fonds de développement du marché du travail, on est à près de
1 milliard. Vous connaissez bien ces chiffres-là. C'est dans ces
environs-là, les chiffres que nous discutons avec nos homologues fédéraux.
Donc, c'est… comme vous en doutiez bien, c'est des chiffres quand même assez
importants.
Les ressources externes, que ce soient les
carrefours jeunesse-emploi, parce que vous connaissez bien ce secteur-là, qui…
les carrefours qui permettent une intégration socioprofessionnelle des jeunes,
vous savez qu'on a eu des rencontres avec le regroupement puis le collectif, on
leur a demandé de travailler ensemble dans un but commun pour respecter leur
mission, et on est en discussion. J'ai des collègues de mon caucus et du
conseil qui sont en discussion avec moi puis avec les carrefours
jeunesse-emploi pour améliorer la méthode de financement.
L'indexation de 2 %, on pourrait en
discuter. Est-ce que ça aurait pu être moins? Est-ce que ça aurait pu être
plus? Si vous voulez, par un pourcentage que, nous…
Une voix
: …
M. Boulet : …que nous
reconnaissions l'important des ressources externes, on est exactement sur la
même longueur d'onde. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, M. le ministre. Elle désire poser une
autre question.
M. Boulet : Mais là,
est-ce qu'il faut que je réponde plus rapidement pour permettre plus de
questions à ma collègue de Fabre?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bien, il lui reste 22… en fait, il lui reste 22
secondes, là.
M. Boulet : D'accord… je
vous écoute.
Mme Sauvé : Bien, je
tends la main, M. le ministre, vous avez démontré de l'ouverture. Moi, je pense
que ça mérite une discussion, parce que, franchement, un 4 %, c'est la
reconnaissance de tout le travail qu'ils font, eux qui majoritairement
contribuent aux résultats de Services Québec.
Un dernier commentaire-question, je veux
juste vous dire, l'intégration…
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Le temps est terminé. Le temps est vraiment
terminé.
Mme Sauvé : C'est
vraiment terminé. Alors, on aura l'occasion de se reparler. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bien, merci. Merci pour l'échange. Nous y
allons avec notre dernier bloc de discussion ou d'échange avec le gouvernement
et la députée d'Abitibi-Ouest. Il… Vous avez 11 min 30 s.
• (12 h 50) •
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Merci, Mme la Présidente. M. le ministre, chers collègues, représentants du
ministère de l'Emploi et…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...nous y allons avec le dernier bloc de discussion ou d'échange avec le gouvernement
et la députée d'Abitibi-Ouest. Vous avez 11 min 30 s.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : Merci,
Mme la Présidente. M. le ministre, chers collègues, représentants du ministère
de l'Emploi et de la Solidarité sociale, il me fait plaisir d'être ici
aujourd'hui. Selon les prévisions, plus de 1,4 million d'emplois seront à
pourvoir au Québec au cours de la période de 2017 à 2026. Cette demande de
main-d'oeuvre repose sur deux facteurs principaux, la demande de remplacement
générée par les travailleurs et travailleuses qui quitteront le marché du
travail, soit majoritairement les départs à la retraite et les demandes
d'expansion, soit la création nette d'emplois, durant cette période, causée par
la bonne performance économique du Québec au cours des dernières années.
Effectivement, si on revient sur le départ
des retraites, ma région, l'Abitibi-Témiscamingue, subit très durement le
vieillissement de la population. À titre d'exemple, dans la période 2017‑2021,
pour l'Abitibi-Témiscamingue, les perspectives d'emploi font état de
14 200 emplois à pourvoir dans ma région, de ce nombre, 12 100 seront
remplacement des retraites, qui quittent le marché du travail. Ainsi, Mme la
Présidente, c'est 85 % des emplois qui seront à pourvoir en Abitibi et qui
le seront uniquement en raison du vieillissement de la population et des
départs à la retraite. Cette situation accentuée par l'exode de nos jeunes,
particulièrement de ceux qui vont faire leurs études dans les grands centres
urbains et les jeunes professionnels, rassemblait toutes les conditions pour
créer un déséquilibre entre la demande et l'offre de main-d'oeuvre chez nous,
comme partout au Québec.
La réalité régionale, j'ai l'occasion de
constater différents mouvements de main-d'oeuvre, et j'ai bien peur d'une
dévitalisation dans ma région. Je fais allusion surtout aux municipalités, on
sait qu'il y a 20 ans il y avait beaucoup de fermes, ces choses-là, les
municipalités étaient beaucoup... très actives. Et maintenant, avec l'exode des
jeunes... et on sait aussi, chez nous, on a aussi l'exode des boomers qui
prennent leur retraite et qui quittent aussi. Alors, c'est une dévitalisation
pour la municipalité. De plus, l'Abitibi-Témiscamingue subit un des plus hauts
taux de postes vacants de la province, soit 3,7 %. Ce sont donc 2 705
postes qui demeurent non comblés par nos employeurs et qui ont des effets
néfastes sur l'économie de notre région.
Avec de telles données, on ne se
surprendra pas que plusieurs groupes de professions se retrouvent en déficit de
main-d'oeuvre. Ma réflexion, dans tous ces échos, me porte à me demander si une
stabilité de ressources peut être envisagée, M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Je veux saluer, bien sûr, ma collègue d'Abitibi-Ouest, on a toujours
énormément de plaisir à se côtoyer et à travailler ensemble. J'ai eu le grand
bonheur, Mme la Présidente, d'aller dans son comté, il y a deux semaines, trois
semaines...
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : Un
mois.
M. Boulet : ...un mois, déjà,
le temps va vite, hein? Mais on a eu une rencontre qui était extrêmement
bénéfique avec les acteurs et les partenaires du marché du travail, notre
invitation avait été accueillie de façon très positive, mais on a eu des
échanges particulièrement intéressants. Et je trouve que ma collègue identifie
bien les enjeux, quand vous référez au taux de vacance, qui est des plus élevés
au Québec, votre taux de chômage est le deuxième plus bas au Québec et votre
nombre de postes vacants, il est important. Et un des défis de la région d'Abitibi-Témiscamingue,
c'est, comme vous l'avez mentionné, l'exode des jeunes, c'est un bassin de main-d'oeuvre
dont on ne parlera pas assez souvent.
Et les personnes jeunes quittent pour
aller, souvent, bon, il y a une constituante du réseau de l'Université du
Québec dans la région, mais, parfois, pour des raisons de programme ou pour des
raisons personnelles ou autres, les jeunes de l'Abitibi-Témiscamingue vont à Montréal,
à Québec ou ailleurs et ne reviennent pas. Ça fait qu'il faut mettre énormément
d'énergie à faire valoir les facteurs attractifs de l'Abitibi-Témiscamingue...
M. Boulet : ...parfois, pour
des raisons de programmes ou pour des raisons personnelles ou autres, les
jeunes de l'Abitibi-Témiscamingue vont à Montréal, à Québec ou ailleurs et ne
reviennent pas. Ça fait qu'il faut mettre énormément d'énergie à faire valoir
les facteurs attractifs de l'Abitibi-Témiscamingue, et, quand j'ai rencontré
les élus, notamment préfets, j'étais impressionné par leur volonté de se
démarquer et d'attirer non seulement les jeunes qui ont quitté pour des études,
mais des jeunes à venir s'établir. Puis il y a des histoires à succès en Abitibi-Témiscamingue
non seulement de jeunes, mais de travailleurs étrangers temporaires puis
d'immigrants. Le niveau d'acceptabilité sociale là-bas vis-à-vis des immigrants
est extrêmement élevé.
Et j'en ai profité, rappelez-vous, pour
annoncer des mesures qui étaient spécifiques à votre région. Premièrement,
qu'on assumait ou qu'on remboursait 50 % des frais pour une activité de
recrutement à plus de 50 kilomètres de l'entreprise. Donc, une entreprise qui
organise une activité pour recruter, par exemple, à Montréal, on assume
50 % de leurs frais et on va jusqu'à un maximum de 500 $ par employé
qui sont délégués, qui sont impliqués dans l'activité de recrutement. Et le
complément à cette mesure-là, c'était le remboursement des frais de
déménagement des employés. Si on recrute des personnes à Montréal, qui viennent
travailler en Abitibi-Témiscamingue, notre ministère assume jusqu'à un maximum
de 1 000 $ par employé pour leurs frais de déplacement et de
déménagement. Donc, c'est vraiment des mesures qui sont compatibles avec un des
défis que vous avez, c'est-à-dire d'aller à l'extérieur, d'adresser le problème
d'exode des jeunes et d'attirer des personnes. Et moi, je comprends aisément
les personnes qui vont là. Moi, l'Abitibi-Témiscamingue, c'est une région que
je connaissais peu, et je comprends qu'on peut facilement et aisément tomber en
amour avec l'environnement de votre région. Merci à ma collègue
d'Abitibi-Ouest.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Merci, M. le ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste 2 min 30 s.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : On
parle de fierté, M. le ministre, Mme la Présidente, mais on parle aussi de
grandes souffrances. Je voudrais partager avec vous une réalité chez nous, à
La Sarre. La semaine passée, j'étais dans ma circonscription de
La Sarre et j'ai rencontré un regroupement qui s'appelle Les femmes Érige.
On m'a fait part qu'encore à La Sarre, et ça, j'avais pris connaissance de
ça lors de ma campagne électorale, qu'il n'y a pas d'établissement pour les
femmes de... qui souffrent de violence conjugale. C'est triste parce que ces
femmes-là, lorsqu'ils sont emmenés soit par un policier, il n'y a pas de
ressource, il n'y a rien, L'Érige ne peut pas les recevoir. Alors, on les
emmène au centre hospitalier, et il y a des lits de libres en psychiatrie, et
ces femmes-là dorment là. C'est inacceptable de faire vivre ça à ces femmes-là,
surtout qu'ils ont une souffrance physique et psychologique souvent. Et que
font ces femmes-là? Ils ne veulent pas revivre ça, alors ils retournent dans le
même milieu. M. le ministre, pouvons-nous compter sur votre aide pour ce beau
dossier?
M. Boulet : Mme la Présidente,
dans un premier temps, j'aimerais exprimer ma sensibilité à l'épreuve que
vivent les femmes victimes de violence conjugale ou parfois les hommes victimes
de violence conjugale dans la mesure où il n'y a pas de ressource à ville de
La Sarre. Je déplore cette situation-là et j'invite ma collègue
d'Abitibi-Ouest à en rediscuter avec moi. Moi, je vais demander de voir comment
on peut... comment on peut être interpellé, quelle est la nature des services
qu'on pourrait dispenser à ville de La Sarre, qui pourraient répondre aux
besoins des personnes victimes de violence conjugale, frais de transport, ou
accompagnement, ou renseignements, puis enfin il faut en discuter avec ma
collègue de la Santé. Parce que je sais que soit à Val-d'Or ou à Rouyn-Noranda
il y a ce type de ressource là, mais ça prend 1 h 15 min,
1 h 30 min, puis je sais que c'est certainement un obstacle pour
une femme victime de violence. Elle a besoin d'une ressource proche. Donc, on
est... on va essayer de trouver une solution. Merci.
• (13 heures) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je vous remercie. Écoutez, ça met fin à l'étude, si vous voulez, ou le
temps alloué pour l'étude du volet Emploi...
13 h (version non révisée)
M. Boulet : ...puis je sais que
c'est certainement un obstacle pour une femme victime de violence. Elle a besoin
d'une ressource proche. Donc, on est... On va essayer de trouver une solution.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je vous remercie. Écoutez, ça mets fin à l'étude, si vous voulez ou le
temps alloué pour l'étude du volet Emploi et solidarité sociale des crédits
budgétaires du portefeuille Travail, Emploi et solidarité sociale étant
maintenant presque terminé, je vous remercie d'ailleurs pour les échanges
enrichissants de chacun des côtés.
On doit maintenant procéder à la mise aux
voix des crédits.
Le programme 2 intitulé Mesures d'aide
financière est-il adopté?
Une voix
: Sur
division.
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Le programme 3 intitulé Mesures d'aide à
l'emploi est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division. Parfait.
Alors, écoutez, compte tenu de l'heure, je
le répète, je vous remercie beaucoup pour les échanges puisque ça met un terme
à cette étude budgétaire.
Et compte tenu de l'heure, la commission
suspend ses travaux jusqu'à 15 heures afin de procéder cette fois à
l'étude du volet PME et innovation.
Je vous souhaite donc une bonne fin de
journée et merci encore. C'est bien.
(Fin de la séance à 13 h 1)